Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-09-23
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 23 septembre 1831 23 septembre 1831
Description : 1831/09/23 (Numéro 266). 1831/09/23 (Numéro 266).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2671083
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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VEiyDRED»
23 SEPTEMBRE i83iî
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On s'afcorme à Paris au Bureau
du Journal, CitbBkbobrb, n° 11
faubourg Montmartre), chez toua
le» Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'&bon-
̃rament.
Les lettres non affranchies ne se.
rootças reçues. • ̃•̃̃<:̃
VI* ANNÉE. g, N'aSG;
ABOROTSKENT POT7R PARIS?
Pour an moi». 6 fr;
Pour troi» mois. ̃̃ ;• i5 fr.
POCB. 1ES DÈPARTBMBNS.
Pour nu mois, j ï 7 ifr;
Pour trois mois.. 18 fr.
POUR L'ÉTRàHGKR.
Pour trou mon, ai f.r. So c,
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE GQUP§ D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT^TÏ
:"F: 'G'" "8.'0',
FIGARO
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ESQUISSES DE LA CHAMBRE DES DEPUTES.
̃ Séance du 22 septembre. '< ,)
Ce n'est qu'à la fin des séances lorsque la douteuse clarté
des lampes éclaire l'assemblée que les discussions deviennent
violentes et les orateurs âcres, incisifs emporié&JUaJniniw-e
r
Ainsi au commencement de la séance d'hier pendant qua-
tre mortelles heures de commérage diplomatique et de parlage
réglémentaire, le calme le plus plat plombait sur l'assemblée
à six heures, le plus accablant ennui se promenait encore sur
tous les bancs comme si M. Barthe venait de parler.
Dès l'ouverture de la salle, le bruit s'est répandu que deux
propositions, l'une de M. Mauguin; l'autre de M. Salverte,
avaient été rejetées dans les bureaux. M..Mauguin voulait une
enquête sur l'état intérieur et extérieur du "pays M. 5alverte
demandait la communication des pièces diplomatiques. Ce
sont là deux abîmes à sonder, deux étables d'Àtrgias à puri-
fier. Les bureaux ne l'ont pas voulu. Le jour viendra plus
tard où tous les mystères seront eclaireis.
Comme le général Ldfayette n'était pas dans la salle au mo-
ment où il était appelé à la tribune M. Baudet du Lary s'est
élancé de .la nouvelle droite pour occuper l'entr'acte. Sans
doute M. Baudet s'est entendu imputer à tort quelqu'inter-
ruptien, car 'il a demandé vivement et, le cœur navré qu'en
ceci comme en tout, chacun répondit' dé ses œuvres. Malheu-
reusemenlM. Baudet avait oublié sa conclusion à sa place, et
comme il est descendu pour aller la chercher, il n'a plus songé
S revenir la tribune: Il paraît qu'on aura attribué à M. Bau-
det quelqu'une des continuelles interruptions de M. Madier de
Moutjau, l'interrupteur d'habitude, tellement acharné à' in-
terrompre, que M. le président, du conseil est souvent forcé
lui-même de l'inviter à modérer son impatience".
Cepeudant les journées se consument les paroles pleuvent,
les :disebûreurs s'enrouent, et ta discussion reste toujours au
̃'inè'raé' point ta conscience delà chambre s'en va ballolée de
l'accusation Il la défense. M. Ganneron a voulu mettre un ter-
me à celle vaine et fatigante escrime. Mais M. Garneron, bon
et renommé fabricant de chandelles, n'est pas le moins du
monde orateur il a balbutié pendant un quart-d'heure une
demande d'ordre du jour motivé, il a demandé à la chambre
de déclarer qu'elle était satisfaite.des explications. Nous allons
voir pt>js tard l'orage sortir terrible de cette proposition. Pour
le moment, M. Gannei on, qui veut tirer la chambre d'embar-
ras, s'y trouve lui-même et il termine en toute hâte son dis-
cours par celte phrase poétique « Les révolutions sont com-
me les orages qui sillonnent les airs. » Cette figure de rhéto-
rique a fait peu d'effet sur l'assemblée. M. Persil continue à se
faire les ongles, en attendant sans doute de les rogner à la ré-<
publique. ̃•̃-̃•.
Pendant que M. de Tracy prouvait dans nnèiarangue un
peu diffuse, que la politiquo de l'adresse'n'avait pas été suivie
par le ministère, M, Madier deMontjau rongeait le pommeau
noir' de sa béquille; puis le maréchal Soùlt a déclaré à la
chambre qu'il ne dirait pas le nombre de nos troupes il a sans
doute de bonnes raisons pour se taire tnais en revanche il
affirme qu'on peut compter sur le dévoûmeut des soldats. La a
mobilisation des gardes nationaux est sur le tapis mais il
faut du lems pour la mettre à exécution. Patience toujours
patience.
Quant à renonciation faite par M. Mauguin sur le nombre
des régirnens qui se trouvent sur les frontières du midi, M.
Mauguin en avait compté dix-sept. M.Soult assure qu'il ,y
en a davantage. Je parie qu'il y en a' dix-huit.
Un député s'obstine ensuite, malgré le peu d'attention de la
chambre, à murmurer entr' autres paroles, une de ces vagues
accusations contre la liberté de la presse, dont la restauration
a légué l'héritage au juste-milieu. L'ennui universel fait jus-
tice de ses divagations. On ne l'écoute pas, on sort, on con-
verse; un atmosphère de plomb pèse sur la salle. Si j'étais
ministre je paierais au poids de l'or 'de tels discours,
qu'ils fussent pour ou contre mes principes. M,, le général
Dejort (c'est son nom) ne se déconcerte pas; il se cramponne
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du Journal, CitbBkbobrb, n° 11
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qui recevront le prix de l'&bon-
̃rament.
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à six heures, le plus accablant ennui se promenait encore sur
tous les bancs comme si M. Barthe venait de parler.
Dès l'ouverture de la salle, le bruit s'est répandu que deux
propositions, l'une de M. Mauguin; l'autre de M. Salverte,
avaient été rejetées dans les bureaux. M..Mauguin voulait une
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sont là deux abîmes à sonder, deux étables d'Àtrgias à puri-
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Comme le général Ldfayette n'était pas dans la salle au mo-
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S revenir la tribune: Il paraît qu'on aura attribué à M. Bau-
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en a davantage. Je parie qu'il y en a' dix-huit.
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a légué l'héritage au juste-milieu. L'ennui universel fait jus-
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qu'ils fussent pour ou contre mes principes. M,, le général
Dejort (c'est son nom) ne se déconcerte pas; il se cramponne
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