Presse et revues
4 pages
Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-09-08
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 08 septembre 1831 08 septembre 1831
Description : 1831/09/08 (Numéro 251). 1831/09/08 (Numéro 251).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2670930
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JEUDI
8 SEPTEMBRE i83i.'
OnVtfBonne à Paris, an Bureau
du Journal, Cité Bergers, n'u
Imbourg Montmartre), chez toua
tel Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
•Jtfi recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
font pas reçues..
VI* ANNÉE. ~N?25i.«
-Y
ABOHNEKSITT ÏOtn PAMS.^
Pour un mois..•'̃'•• 6 fr.
Pour trois moi».. ih fr.
MOR LBS DÉPÀRTEMBITS.
Pour un mois.. 7 fr.
Pour trois mois, .̃ 18 fr.
poxjii l'étrahsbr.
Pour trois mois.. 32 fr. 5o c.
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D;ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT{.t.ï
FIGARO
MM. les abonnés des départemens dont l'abonnement
expire le i5de ce mois sont priés de le renouveler, s'ils
ne veulent éprouver d'interruption dans l'envoi de cette
feuille et de joindre, pour la régularité du service une
des dernières adresses imprimées avec des rectification,
rily a lieu. Nous rappelons à nos correspondans què les
lettres doivent être affranchies.
î DES PÉTITIONS ET. PB GÉWÉRAI. BERTRAND.
Il y a pétition et pétition comme il y a fagot et fagot.
Bien venues soient les pétitions qui sollicitent la réforme
d'un abus, l'octroi d'une liberté, l'émancipation de nos com-
munes, la création d'écoles primaires, le redressement d'un
tort ,:ïTouverture d'an canal ou la fondation d'une œuvre de
charité! A celles-là, élargissons la voie, formons Jà haie, don-
nons nos apostilles et prêtons nos trompettes. Elles ne sauraient
avoir trop de Retentissement et d'exigence; elles ne sauraient
être honteuses et timides c'est la,raison, la justice et le bon
sens qui les dictent. Le milieu, le large le beau du pavé leur
esEdû.
H en est d'autres qui se mettent en route de nuit, se glissent
à petits pas, cheminent à petit bruit, parviennent sous le man-*
teau, discrètes et prêtes à répondre Personne si la publicité,
sentinelle du budget, vient à crier Qui vive? Leurs signa-
taires comptent sur les sinécures, reluquebt les emplois où l'on
''se repose, demandent des fonctions in partibus un débit de
tabac qu'on loue, un bureau de loterie qu'on afferme, ou l'ins-
pection générale de tout ce qu'on voudra bien. Multipliez l'i-
nutile mettez an couvert de plus à la table de l'impôt, sur-
chargez le chameau populaire. C'est ce q%Jeur va. A celles-
ci,.guerre à mort, chasse et persécution. Il faut que le ridi-
cule tes divulgue, que le patriotisme en démasque tes signa-
taires, et que nos députés les vilipendent c'est le brigandage
organisé, le vol qui cherche des compères la concession qui
mendie. On ne sait pas ce qui se mange de canaux ce qui se
• dévore de grandes routes, et xe.quise fond de raouuraens sous
la dent de ces mites solliciteuses qui rongent lé pays, le dchi-
quetertl et l'exténuent. Gardons notre linge pur de Ces insec-
tes car si rièus ne les écyasons sous l'ongle, le fléau des pluies
de sauterelles qui dévorent les bleds de la Sicile ne sera rien en `
comparaison. Les Caligula de la pétition boiraient volontiers
l'univers dans un verre de liqueur.
A cet égard un mot. Le pauvre qui n'a qu'un salaire quo-
tidien de vir^ sous, l'épouvantable gueux de la borne qui
mendie le liavd du passant dans un bonnet en guenille, le pro-
Ivlaizs desséché doabia bourse est maigre comme In jambe d'un
savant n'ont ni les moyens ni l'habileté ni le tems de pé-
titionner comme pétitionnent les riches les heureux et les pri-
vilégiés du monde. Il faut n'être pas chiche de ses heures
pour aviser l'heure où les patrons qu'on se choisit sont abor-
dables sur ce point un tilbury n'est pas de luxe. Il faut de
la toilette pour n'être pas dédaigneusement écarté par tes va-
lets la plus éblouissante est la plus habile. Il fapt un certain
tact du monde pour dresser le guetrà-pens. de la bonne occa-
sion. La manière fait tout. Au besoin même il n'est pas mal de
savoir enlacer lés protecteurs dans la cbaîoe d'un bal de les
prendre au nez par la fumée d'un repas tentateur de les
elouer sur l'indolente pttomanne entre des jolies femmes dont
les bras le sein et les charmes se cachent maladroitement
sous la gaze comme Galathée fuit vers les saules en se laissant
'deviner. Dans le paradis du gouvernement représentatif, les
femmes se montrent toujours filles d'Eve. A chaque demande
on peut jurer qu'il y a du serpent là-dessous. Règle générale
les sept péchés capitaux sollicitent mieux que les trois vertus
théologales le millionnaire est plus habile tendre la main
que ses rivaux; et le pauvre qui n'a pas le moyen d'avoir tous
lesvices, qui ne peut compter sur leur complicité brillante,
est promptement découragé de la manie de demander à d'au-
tres ce qu'il est condamné à n'attendre que de son travail. Dieu
lui a donné de l'intelligence et des bras. C'est un beau capital.
Les rois n'ent ont pas de semblable à donner le perd quel-
quefois à leur service.
M. le général Bertrand a don.0 loyalement donné l'exemple^j I
à ses collègues en coupant court tout récemment, et d'un^<
8 SEPTEMBRE i83i.'
OnVtfBonne à Paris, an Bureau
du Journal, Cité Bergers, n'u
Imbourg Montmartre), chez toua
tel Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
•Jtfi recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
font pas reçues..
VI* ANNÉE. ~N?25i.«
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ABOHNEKSITT ÏOtn PAMS.^
Pour un mois..•'̃'•• 6 fr.
Pour trois moi».. ih fr.
MOR LBS DÉPÀRTEMBITS.
Pour un mois.. 7 fr.
Pour trois mois, .̃ 18 fr.
poxjii l'étrahsbr.
Pour trois mois.. 32 fr. 5o c.
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D;ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT{.t.ï
FIGARO
MM. les abonnés des départemens dont l'abonnement
expire le i5de ce mois sont priés de le renouveler, s'ils
ne veulent éprouver d'interruption dans l'envoi de cette
feuille et de joindre, pour la régularité du service une
des dernières adresses imprimées avec des rectification,
rily a lieu. Nous rappelons à nos correspondans què les
lettres doivent être affranchies.
î DES PÉTITIONS ET. PB GÉWÉRAI. BERTRAND.
Il y a pétition et pétition comme il y a fagot et fagot.
Bien venues soient les pétitions qui sollicitent la réforme
d'un abus, l'octroi d'une liberté, l'émancipation de nos com-
munes, la création d'écoles primaires, le redressement d'un
tort ,:ïTouverture d'an canal ou la fondation d'une œuvre de
charité! A celles-là, élargissons la voie, formons Jà haie, don-
nons nos apostilles et prêtons nos trompettes. Elles ne sauraient
avoir trop de Retentissement et d'exigence; elles ne sauraient
être honteuses et timides c'est la,raison, la justice et le bon
sens qui les dictent. Le milieu, le large le beau du pavé leur
esEdû.
H en est d'autres qui se mettent en route de nuit, se glissent
à petits pas, cheminent à petit bruit, parviennent sous le man-*
teau, discrètes et prêtes à répondre Personne si la publicité,
sentinelle du budget, vient à crier Qui vive? Leurs signa-
taires comptent sur les sinécures, reluquebt les emplois où l'on
''se repose, demandent des fonctions in partibus un débit de
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pection générale de tout ce qu'on voudra bien. Multipliez l'i-
nutile mettez an couvert de plus à la table de l'impôt, sur-
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cule tes divulgue, que le patriotisme en démasque tes signa-
taires, et que nos députés les vilipendent c'est le brigandage
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mendie. On ne sait pas ce qui se mange de canaux ce qui se
• dévore de grandes routes, et xe.quise fond de raouuraens sous
la dent de ces mites solliciteuses qui rongent lé pays, le dchi-
quetertl et l'exténuent. Gardons notre linge pur de Ces insec-
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l'univers dans un verre de liqueur.
A cet égard un mot. Le pauvre qui n'a qu'un salaire quo-
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Ivlaizs desséché doabia bourse est maigre comme In jambe d'un
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vilégiés du monde. Il faut n'être pas chiche de ses heures
pour aviser l'heure où les patrons qu'on se choisit sont abor-
dables sur ce point un tilbury n'est pas de luxe. Il faut de
la toilette pour n'être pas dédaigneusement écarté par tes va-
lets la plus éblouissante est la plus habile. Il fapt un certain
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les bras le sein et les charmes se cachent maladroitement
sous la gaze comme Galathée fuit vers les saules en se laissant
'deviner. Dans le paradis du gouvernement représentatif, les
femmes se montrent toujours filles d'Eve. A chaque demande
on peut jurer qu'il y a du serpent là-dessous. Règle générale
les sept péchés capitaux sollicitent mieux que les trois vertus
théologales le millionnaire est plus habile tendre la main
que ses rivaux; et le pauvre qui n'a pas le moyen d'avoir tous
lesvices, qui ne peut compter sur leur complicité brillante,
est promptement découragé de la manie de demander à d'au-
tres ce qu'il est condamné à n'attendre que de son travail. Dieu
lui a donné de l'intelligence et des bras. C'est un beau capital.
Les rois n'ent ont pas de semblable à donner le perd quel-
quefois à leur service.
M. le général Bertrand a don.0 loyalement donné l'exemple^j I
à ses collègues en coupant court tout récemment, et d'un^<
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