Presse et revues
4 pages
Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-08-29
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 29 août 1831 29 août 1831
Description : 1831/08/29 (Numéro 241). 1831/08/29 (Numéro 241).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2670828
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
UJ1VDI
?9 AOUT i83.i;
On s'abonne à Paris au Bureau
4u Journal, Ciïb Bkrgbkb, n° i» iy
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies oc se-
rontpas reçues.
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.^
;«: :̃ ̃̃> -wn cardinal.
Il n'habitait pas la plus, obscure cellule du conclave chef
de parti, prêtre insinuant, prélat astucieux cardinal nourri
dans l'intrigue il a fait Grégoire xvi pape ou plutôt il s'est
fait pape car c'est lui qui règne à Rome il ordoane, il juge,
il condamne, jamflis.il ne purdotiac. Geùiicr des élats-ro-
mains, il s'est emparé des clés de sain,t Pierre non pour ou-
vrir le paradis aux fidèles, mais pour fermer les cachots sur
;ïes patriotes. Exécuteur des sentences de l'inquisition il tient
,j4sffis*es mains les foudres du Vatican^ et les lancerait contre
jes peuples libres., si ces foudres usée? pouvaient arrêter au-
jourd'hui la marche de. la liberté.
j- Et pourtant le juste-milieu a loué l'infâme, le ministère a
des organes tout prêts pour vanter Bernetti On trouve de tout
en France Téchafaud de Montauari a cencontié dej apolo-
pistes la potence de Menotti a eu ses preneurs !̃
Il nous appartient de compléter par quelques traits curieux
l;ift biographie de Bernetti, aujourd'hui Surtout que le pape
Grégoire xvi qui l'avait d'abord nommé à regret pro«-secré-
taire, vient de le, déclarer défipitiyement «ecrétaire-d'état.
.Fausset^ despotisme injustice, lubricité voilà ce* que
.l'on. trouve dans a;tte courte et néantnoios déjà trop longue
r; existence d'hçmme. (jardinai-ministre, Bernetti nedétruitpas
l'idée funeste que, depuis Dubois et Richelieu, lès peuples
ont conçue de la pourpre romaine au pouvoir c'est toujours
4aus te sang que te chapeau de cardinal retrempe ses; couleurs.
Encore jeune Bernetti fut condm'ten Frapce par le cardi-
.jaal Brancadori son oncle élevé aux mystères de ladiploma-
lie à;FontainêWean il surpassa biemôt ses maîtres en dissimu-
lati0?.^16" ast,uce. Espion Napoléon en trahissant les secrets que son apparente candeur
• arrachait aux alliés. ̃
Délégué à Ferrage., il signala sop arrivée par un;tnait du
P^s PF^0?d obs.çBrantisme il sppprimsi.le lycée qui.fleuris-
s^t sous la direction du Brave chanoine JPeruzzi, Le comte
figaro q
Ah um disce omnes..
Cnspi, le plus plat et le plus ignorant des gonfnlo.icrs qui
se sont succédés à Ferrare, pour être agréable à Bernetti, fit
effacer au coin des rues et sur la porte principale da collège i
le mot grec Lycée. « Cette expression française, s'écriait-:),
ne saurait convenir au gouvernement papal !»
Bernetti se rendait habituellement à la maison de la mar-
quise Varanp, depuis long-lems fréquentée par les envoyés du
p-jpe et aujourd'hui m6me en faveur auprès des cardinaux*
légats à Ferrare on se la désigne de prélat à prélat, comme,
aux changeons de garnison, les officiers d'un régiment indi-
quent leurs successeurs la table d'hôte la mieux servie les
salons les mieux fréquentés les lieux publics les plus en vo-
gue. A cette époque, la marquise Varano tenait beaucoup aux
jésuites et comme ses désirs étaient des ordres pour le jeune
délégué, il s'empressa d'extorquer à quelques cultivateurs des
adresses en faveur de la congrégation et rappela les fils d'I-
gnace et de Loyolt. Au moment de quitter la vilje Bernetti
voulut faire uo acte mémorable qui rendît son souvenir à jamais
présent à la mémoire des Ferrarais il poussa le vandalisme
jusqu'à faire badigeonner en rouge le château ducal, dont I'ai3
chitecture antique la vétusté des pierres et la couleur histori-
que rappelaient ces imposanterconstrnctlons du moyen âge, 'si
chères aux amis des arts.
Nommé président dei armes, c'est-à-dire ministre de la
guerre, et puis gouverneur de Rome, il commit une foule d'ac-
tes arbitraires pour complaire à la princesse Doria qui avait
remplacé la marquise Varano. Mais le volage prélat ne bor-
nait pas ses désirs aux princesses dé la ville, il adressait aussi
set hommages auxreines de théâtre journellement un échan-
ge de réciproques faveurs s'établissait entre les danseusts à'Ar-
gentina et le prélat-gouverneur pour être agréable à ces de-
moiselles, il poussa la complaisance jusqifà établir l'appareil
d'un supplice appelé cùvattèta à la porte même
siffler la sultane favorite. Tant de. galanterie. n'obtint pas l'as-
sentiment des ambassadeurs étrangers qui se plaignirent au
pape le cavalleto fut enlevé, et Léou xn, fatigué des plain/
tes que chaque jour on portait contre Bernetti pour s'ea/C
VI* ANNÉE. -.W24/.
ABONNE3CEKX PODR PARIS,
rour an mois. 6 fr.
,Pour trois moit. 15 ir.
*ODR LES DÉPARTEMENS.
Pour un mois.. 1 tt.
Pour trois moi». 18 fr.
POUR I.' ÉTRANGER.
Pour troii moi». ïa ûo C(
~5'
?9 AOUT i83.i;
On s'abonne à Paris au Bureau
4u Journal, Ciïb Bkrgbkb, n° i» iy
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies oc se-
rontpas reçues.
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.^
;«: :̃ ̃̃> -wn cardinal.
Il n'habitait pas la plus, obscure cellule du conclave chef
de parti, prêtre insinuant, prélat astucieux cardinal nourri
dans l'intrigue il a fait Grégoire xvi pape ou plutôt il s'est
fait pape car c'est lui qui règne à Rome il ordoane, il juge,
il condamne, jamflis.il ne purdotiac. Geùiicr des élats-ro-
mains, il s'est emparé des clés de sain,t Pierre non pour ou-
vrir le paradis aux fidèles, mais pour fermer les cachots sur
;ïes patriotes. Exécuteur des sentences de l'inquisition il tient
,j4sffis*es mains les foudres du Vatican^ et les lancerait contre
jes peuples libres., si ces foudres usée? pouvaient arrêter au-
jourd'hui la marche de. la liberté.
j- Et pourtant le juste-milieu a loué l'infâme, le ministère a
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en France Téchafaud de Montauari a cencontié dej apolo-
pistes la potence de Menotti a eu ses preneurs !̃
Il nous appartient de compléter par quelques traits curieux
l;ift biographie de Bernetti, aujourd'hui Surtout que le pape
Grégoire xvi qui l'avait d'abord nommé à regret pro«-secré-
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.Fausset^ despotisme injustice, lubricité voilà ce* que
.l'on. trouve dans a;tte courte et néantnoios déjà trop longue
r; existence d'hçmme. (jardinai-ministre, Bernetti nedétruitpas
l'idée funeste que, depuis Dubois et Richelieu, lès peuples
ont conçue de la pourpre romaine au pouvoir c'est toujours
4aus te sang que te chapeau de cardinal retrempe ses; couleurs.
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.jaal Brancadori son oncle élevé aux mystères de ladiploma-
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s^t sous la direction du Brave chanoine JPeruzzi, Le comte
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le mot grec Lycée. « Cette expression française, s'écriait-:),
ne saurait convenir au gouvernement papal !»
Bernetti se rendait habituellement à la maison de la mar-
quise Varanp, depuis long-lems fréquentée par les envoyés du
p-jpe et aujourd'hui m6me en faveur auprès des cardinaux*
légats à Ferrare on se la désigne de prélat à prélat, comme,
aux changeons de garnison, les officiers d'un régiment indi-
quent leurs successeurs la table d'hôte la mieux servie les
salons les mieux fréquentés les lieux publics les plus en vo-
gue. A cette époque, la marquise Varano tenait beaucoup aux
jésuites et comme ses désirs étaient des ordres pour le jeune
délégué, il s'empressa d'extorquer à quelques cultivateurs des
adresses en faveur de la congrégation et rappela les fils d'I-
gnace et de Loyolt. Au moment de quitter la vilje Bernetti
voulut faire uo acte mémorable qui rendît son souvenir à jamais
présent à la mémoire des Ferrarais il poussa le vandalisme
jusqu'à faire badigeonner en rouge le château ducal, dont I'ai3
chitecture antique la vétusté des pierres et la couleur histori-
que rappelaient ces imposanterconstrnctlons du moyen âge, 'si
chères aux amis des arts.
Nommé président dei armes, c'est-à-dire ministre de la
guerre, et puis gouverneur de Rome, il commit une foule d'ac-
tes arbitraires pour complaire à la princesse Doria qui avait
remplacé la marquise Varano. Mais le volage prélat ne bor-
nait pas ses désirs aux princesses dé la ville, il adressait aussi
set hommages auxreines de théâtre journellement un échan-
ge de réciproques faveurs s'établissait entre les danseusts à'Ar-
gentina et le prélat-gouverneur pour être agréable à ces de-
moiselles, il poussa la complaisance jusqifà établir l'appareil
d'un supplice appelé cùvattèta à la porte même
siffler la sultane favorite. Tant de. galanterie. n'obtint pas l'as-
sentiment des ambassadeurs étrangers qui se plaignirent au
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tes que chaque jour on portait contre Bernetti pour s'ea/C
VI* ANNÉE. -.W24/.
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