Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-08-23
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 23 août 1831 23 août 1831
Description : 1831/08/23 (Numéro 235). 1831/08/23 (Numéro 235).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k267076f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MARDI
23 AOUT î83i;
On s' abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Cité Bergère, n° j»
faubourg Montmartre), chez tous
lue Libraires, et chez tous les Di-
peeieurs et Directrices des postes
qui receïnont le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
ront pas reçues.
VI» ANNÉE. N" 235:
f< «
ABONNEMENT TOtJ» PARte;
Pour un moi». 6 fr.
Pour trois mois.. 15 fr.
POUR LÏS DÉPARTBMBWS.
Pour un mois.. 7 fr.
Pour trois moi». 18 fr.
pour l'étranger, l
Pour trois mois. a» fr. 5o c.
̃̃̃̃ i
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS 1>ËTAT, EN tOICI DU BOIS VERT
FIGARO
p. MM. les abonnés, des département dont l'abonnement
expire le 3i de ce mois, sônt priés de le renouveler, s'ils
ne veulent éprouver d'interruption -dans l'envoi de cette
remue et de joindre pour la régularité du service une
aes aermeres adresses imprimées avec des rectification,
s ujr a lieu. Nous rappelons à nos correspondans que les
.Mires doivent étre affranchies.
MiPOTIBON. .<
Ce jour-là M. le maire était triste et chagrin. Il passait e
repassait la main sur son front depuis le matin. Il rudoya sa
femme il repoussa sa servante qui lui offrait son café à la
crème il appela son secrétaire et il partit apuès avoir mis
dans sa poche droite son écharpe tricolore.
Où allait-il ? Au château du marquis de Coislin tourmen-
ter un des vieux serviteurs un fidèle, un pur, un dévoué* Car
il s'agissait d'une visite domiciliaire. Le procureur du Roiï
avait pensé que le château de M. de Coislin pouvait bien être
un arsenal et M. le maire par la nature de ses fonctions'
municipales, étaiBjforcé d'assister à cette expédition. M, Po-
tiron étouffait de chagrin.
En mettant les pieds sur la grande avenue M. Potiron
sentit une larme humecter ses yeux son secrétaire lui rap-
pela en ce moment qu'il était en fonction, et il l'invita met-
tre son écharpe. M. Potiron se ceignit et soupira.
On entra dans le château,, et M. Potiron verrait ta main à;
l'un et à l'autre, demandant pardon de la liberté grande di-
sant aux gens du marquis des paroles de consolation, et mau-
dissant ses fonctions qui l'obligeaient à venir instrumenter chez
un aussi estimable seigneur que M. te marquis. A quoi les gens
du château répondaient qu'il valait mieux encore pour eux1
avoir M. Potiron qu'un autre pour présider aux perquisitions.
Au fait, sans la tactique du juste-milieu le maire aurait pu
être un patriote ,.e£ïav£c utï tel magistrat il n'y aurait pas eu
de ménagemens à attendre.
Gomme on se mettait epJpinidÈfouillflr et de visîter, M.
sw'M'MMBefSMBsaMaBsas~a~BMSss~~
n poussa quelques,soupirs, laissa couler quelques larmes,'
et. fait par dire d'un ton dolent à cette qai l'entouraient qu'il
donnerait bien vingt-cinq louis de sa poche pour qu'on ne
trouva* rien de suspect chez M. le marquis. En ce moment, t'
un sc^lat tira un baril de poudre anglaise d'une armoire
puis d*ux puis trois.
Et à> chaque nouvelle découverte M. Potiron soupirait'et
pleuraa on trouva des sabres et des mousquets des giber-
nes et des halles des pistolets ei des cartouches. Les armes
étaient tjeuves polies fourbies U powdre Je rjuaHuS «iiié-1
rieure les sabres affilés, et les balles de calibre n'attendaient
plus qu'une main pour aller frapper la poitrine des bleus-
En voyant ces munitions mises au grand jour, M. Pofirbn.
devint inconsolable: Il pleura pendant qu'on verbalisait il
pleura pendant qu'on saisissait, il: pleùra'péhtlaut qu'il signait,'
il pleura en sortant du* château il pleura en retournant à la
mairie, il pleura en rentrant chez lui. C'était pitié de voir la
douleur et les larmcs du pauvre M. Potiron.
Or, pourquoi M. Potiron prenait-il tant d'intérêt au sort
de M. de Coislin? pourquoi ses souhaits et ses' voeux? pour-
quoi ses pleurs ? Etait- ce tout simplement un accès de cette
larmoyante philantropie qui1 craint de trouver- dés coupables?
Oh! non; mais c'est que^Mv Potïrdn;regarda'it la'canse de
M. le marquis de Coislin comwe la sienne-propre, et cela
parce que le père de M. Potiron avait ajouté' à son nom
d'horticulture, le nomp peuiplustéôdaldeBoisflsury.
LA VIERGE ET LE BRAVE.
C'est une histoire très-véridique et- que d'ailleurs je vous
conseille d'aller vérifier à Lunéville si vous en doutez on
n'invente pas de ces choses-
Il s'agit d'une jeune et jolie demoiselle qui était dévot' au
superlatif, et phtisique au troisième degré puis d'un cui-
raàsier aux épaules d'Hercule grand chercheur de coups de
sabres, lequel avait fini par en trouver sur le terrain bien au-
delà delà dosé qu'il lui en fallait raisonnablement pour con-
23 AOUT î83i;
On s' abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Cité Bergère, n° j»
faubourg Montmartre), chez tous
lue Libraires, et chez tous les Di-
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nement.
Les lettres non affranchies ne se.
ront pas reçues.
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POUR LÏS DÉPARTBMBWS.
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Pour trois moi». 18 fr.
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aes aermeres adresses imprimées avec des rectification,
s ujr a lieu. Nous rappelons à nos correspondans que les
.Mires doivent étre affranchies.
MiPOTIBON. .<
Ce jour-là M. le maire était triste et chagrin. Il passait e
repassait la main sur son front depuis le matin. Il rudoya sa
femme il repoussa sa servante qui lui offrait son café à la
crème il appela son secrétaire et il partit apuès avoir mis
dans sa poche droite son écharpe tricolore.
Où allait-il ? Au château du marquis de Coislin tourmen-
ter un des vieux serviteurs un fidèle, un pur, un dévoué* Car
il s'agissait d'une visite domiciliaire. Le procureur du Roiï
avait pensé que le château de M. de Coislin pouvait bien être
un arsenal et M. le maire par la nature de ses fonctions'
municipales, étaiBjforcé d'assister à cette expédition. M, Po-
tiron étouffait de chagrin.
En mettant les pieds sur la grande avenue M. Potiron
sentit une larme humecter ses yeux son secrétaire lui rap-
pela en ce moment qu'il était en fonction, et il l'invita met-
tre son écharpe. M. Potiron se ceignit et soupira.
On entra dans le château,, et M. Potiron verrait ta main à;
l'un et à l'autre, demandant pardon de la liberté grande di-
sant aux gens du marquis des paroles de consolation, et mau-
dissant ses fonctions qui l'obligeaient à venir instrumenter chez
un aussi estimable seigneur que M. te marquis. A quoi les gens
du château répondaient qu'il valait mieux encore pour eux1
avoir M. Potiron qu'un autre pour présider aux perquisitions.
Au fait, sans la tactique du juste-milieu le maire aurait pu
être un patriote ,.e£ïav£c utï tel magistrat il n'y aurait pas eu
de ménagemens à attendre.
Gomme on se mettait epJpinidÈfouillflr et de visîter, M.
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n poussa quelques,soupirs, laissa couler quelques larmes,'
et. fait par dire d'un ton dolent à cette qai l'entouraient qu'il
donnerait bien vingt-cinq louis de sa poche pour qu'on ne
trouva* rien de suspect chez M. le marquis. En ce moment, t'
un sc^lat tira un baril de poudre anglaise d'une armoire
puis d*ux puis trois.
Et à> chaque nouvelle découverte M. Potiron soupirait'et
pleuraa on trouva des sabres et des mousquets des giber-
nes et des halles des pistolets ei des cartouches. Les armes
étaient tjeuves polies fourbies U powdre Je rjuaHuS «iiié-1
rieure les sabres affilés, et les balles de calibre n'attendaient
plus qu'une main pour aller frapper la poitrine des bleus-
En voyant ces munitions mises au grand jour, M. Pofirbn.
devint inconsolable: Il pleura pendant qu'on verbalisait il
pleura pendant qu'on saisissait, il: pleùra'péhtlaut qu'il signait,'
il pleura en sortant du* château il pleura en retournant à la
mairie, il pleura en rentrant chez lui. C'était pitié de voir la
douleur et les larmcs du pauvre M. Potiron.
Or, pourquoi M. Potiron prenait-il tant d'intérêt au sort
de M. de Coislin? pourquoi ses souhaits et ses' voeux? pour-
quoi ses pleurs ? Etait- ce tout simplement un accès de cette
larmoyante philantropie qui1 craint de trouver- dés coupables?
Oh! non; mais c'est que^Mv Potïrdn;regarda'it la'canse de
M. le marquis de Coislin comwe la sienne-propre, et cela
parce que le père de M. Potiron avait ajouté' à son nom
d'horticulture, le nomp peuiplustéôdaldeBoisflsury.
LA VIERGE ET LE BRAVE.
C'est une histoire très-véridique et- que d'ailleurs je vous
conseille d'aller vérifier à Lunéville si vous en doutez on
n'invente pas de ces choses-
Il s'agit d'une jeune et jolie demoiselle qui était dévot' au
superlatif, et phtisique au troisième degré puis d'un cui-
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