Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-08-16
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 16 août 1831 16 août 1831
Description : 1831/08/16 (Numéro 228). 1831/08/16 (Numéro 228).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2670697
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MARDI
16 AOUT i83ï*
OnVahonne à Paris, au Bureaa
du Journal, Ciib Beroèks, n» 1»
fa.uhourg Moatmartre), chez fou.
le» Libraires, et chez tous les Di-
r«cieurs et Directrices des postes
fpiJ recevront le prix de l'J&on-
cément..
tes lettres non affranchies ire M.
̃ront pas reçues.
f i"?f??: MON MIGNON, ^AISElJR.J)E;C0UPS DETAT. EN VOICI DU BOI§ VERT. -.1
,f: .1) 5 :i'~ ?' · ·; · · 1 0
FIGARO
̃*•' ̃̃̃̃ "̃•-̃- .-• ̃: BAHPJAVE. '̃'
̃^xerk effrajans jeiés l'autre semaine par un libraire de
Paris, pour avertir l'univers qu'une publifcation toute brûlante
allait sortir du four de sa librairie j'i^ore quel autre moyen
d'annonce pourra succéder à moins qu'on ne s'entenue avec
le Vésuve et que pour voiler les cent-vingt coups & çanow
de ta rue Sl-Gerraain-des-Prés on ne charge le volcan jusqu'à
labouche du cratère, avec résolution de mettre le feu aux pou-
dres, l'éditeur d'après cette méthode fera bien plus de bruit
que l'écrivain.
Le meilleur moyen à mon gré pour suppléer à ce fracas
dispendieux est de se faire des ennemis et de se reposer sur
euxdu reste rien n'est ptus habile. Un ennemi est en effet ce
qu'il y a de plus bruyant ait monde. La médisance est toujours
en haleine et, sans bonne intention ( il ne faut pas caloinnier
la médisance) elle fait chaque jour un prospectus à ses vic-
time" Sentinelle vigilante au seuil de votre porte avec un
poignard, elle cloue ses proscrits au pilori de la publicité.
C'est tout-à-fait le contraire du pavé de l'ours,
Ceci est à tel point, que Içs candides étonnés de voir la
vogne d'un ouvrage grandir en proportion d'un acharnement
perfide, en sont venus à regarder les mauvais.bruitscomme une
adroite spéculation d'auteur et croient volontiers qu'il a sug-
géré sous main les fables impertinentes dans la pensée de don-
ner à la réfutation plus d'éclat. Après tout, cela s'est vu et
l'on sait l'anecdote de ce poète, qui, trouvant le parterre ir-
résolu siflla lui-même un des plus; supportables passages de
son drame pour exciter la générositié des assistais et faire
croire à la conspiration d'une cabale.
M. J. Jitnin, par bonheur, ne manque pas d'ennemis réels
parmi la foule de ceux qui ne seront jamais ses rivaux et voilà
oomi..o il se fait que ses veilles sont épiées, qu'on sait ses ou-
vrages avant qu'il y ait mis la dernière main, que l'ou aiguise
de tems à autre contre lui le petit mot qui ne, demande pas
mieux que d'être; mqrtel, et que Ton entend à la ronde ces
déticieujf cris! de Colère qui -attestent la popularité de son ta-.
VI* ANNÉE. -S N: 228.
iBomntKHïîT voua rktu$;
Pour an moii. ,̃;• 6 fr.
Pour troit moii.. 15 fr,
JOUR lïâ DÉPi.RTEMBMJ..
Pour un moi», « ï •; 7 fr.
Pour trois môii, » » t8 fr.
POUR I,'ÉTR1N6=R~
POUR trois l4ois. ta fr, 50 c.
lent.|Ôh mon Dieu je vous le demande tous les jours dans
mes prières, faites moi donc l'amitié de nj'eavover. des en-
nemi! '/̃ *&?
.̃ Voici le prospectus que ces excellens messieurs sont plus
à broder sur le Barnave de M. J. Janin, et dont'il doit leur
savoir; gré s'il n'a le cœur ingrat.
Premièrement le drame de ce roman serait assis sur une
bapgarliste car Ja figure grâce et de mélancolie, planerait sur cette époque de crises, où
les vainqueurs suivirent de si près les vaincus, où le saog tiède
des premiers fumait encore sur l'échafaud quand les seconds y
montèrent. Rien n'étant carliste ou républicain comme la vé-
rué, on présume que le juste-milieu fera des recrues parmi ceux
qui attendent, pour jeter la chaux vive de l'iusulte l'ombre de
Marie-Antoinette que la poésie l'ait divinisée et que le poète
en ait dit du bien. Ils crieront au carlisme partout. Ainsi car-
lisme dans la pose de Mirabeau, tribun qui n'a qu'une pensée,
au cabaret, à la tribune, à la cour, au théâtre pensée qui a
germé aux cachets de tant de prisons d'état, pensée de revan-
che Carlisme aussi dans la peinture de ces folles soirées où
l'on jouait la Folle journée dans ces silhouettes des palais où
des démocrates gentilshommes plus près du trône que per-
sonne, le sapaient également avec plus de frénésie. Carlisme
dans le tableau de ce péle-mêle des partis, où Desmonlins ap-
prenait au psys à faire d'une feuille d'arbre un symbole, où
Barnave souillait d'un mot cruel la pureté d'un* vie généreuse,
où la noblesse se divisait pour l'émigration du Rhin et de la,
Vendée. Carlisme encore dans les récits sur ce peuple éman-
cipé au canon de la Bastille, peuple qui grandit, qui gronde,.
et qui furieux d'égalité bras nus et sans pain va peupler
l'Europe entière de sa gloire, en oubliant pendant ce vertige
militaire jusqu'à l'ombre de la liberté.
Tout ce que j'ai l'honneur de vous prédire là les 'habiles
qui se préparent à être colères me l'ont affirmé. J'en ai conclu
que le livre de mon ami J. Janin pourrait bien être une bom-
be contre le jusle-milieu..
Ce n'est pas tout on disait en souriant que le livre ne d$*»-
vait pas paraître, qu'il avait été fait pour mourir dans VomÛÉP
16 AOUT i83ï*
OnVahonne à Paris, au Bureaa
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Le meilleur moyen à mon gré pour suppléer à ce fracas
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en haleine et, sans bonne intention ( il ne faut pas caloinnier
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C'est tout-à-fait le contraire du pavé de l'ours,
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au cabaret, à la tribune, à la cour, au théâtre pensée qui a
germé aux cachets de tant de prisons d'état, pensée de revan-
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des démocrates gentilshommes plus près du trône que per-
sonne, le sapaient également avec plus de frénésie. Carlisme
dans le tableau de ce péle-mêle des partis, où Desmonlins ap-
prenait au psys à faire d'une feuille d'arbre un symbole, où
Barnave souillait d'un mot cruel la pureté d'un* vie généreuse,
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