Presse et revues
4 pages
Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-08-13
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 13 août 1831 13 août 1831
Description : 1831/08/13 (Numéro 225). 1831/08/13 (Numéro 225).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2670663
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
SAMEDI
i3 AOUT i83r:
-l;.v.W
Onâ'abonne à Paris, au Bureaa
du Journal, Cité Bergère, n« i»
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
«pri recevront Je prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
1 root pas reçues.
VI! ANNÉE. N? aî.5.
̃
ABONNEMENT POTJll PARU."
Pour un mois. 6 fF.
Pour trois mois, i5 fr.
POUR LES DÉPARTEMENS.
Pour un mois.. 7 ft-.
Pour trois mois. 18 fr.
POUR L'ÉTRANGER.
Pour trois mois. sa fr, 5o ç.
~-HNr..v
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ETAT, EN VOICI DU BOIS VERT.r^r.:
NOTB
̃«UR QUELQUES TABLEAUX EXPOSES RECEMMENT AU LOUYEE.
MM. Champmartin Camille Roqueplan, Horace Fer-
net, Décarrep, Fleury-Robert, Decaisne.
Le salon va fermer bientôt; après-demain peut-être. Les
artistes se sont hâtés de terminer les ouvrages commencés de-
puis l'ouverture de l'exposition bl i!on»«yer ectm mêmes
<<*Kqueis lis n'ont pu mettre la derniùre main. C'est un nou-
vel appât qu'on jette aux amateurs heureux si ces tentations,
essayées au moment où toute la peinture va se retirer pour
deux ans dans les ateliers ont plus de puissance sur les^ache-
teurs que les premiers Réduit à des coquetteries qui ne res-
semblent pas mal à celles de ces femmes,qu'on voit arranger
leur toilette agaçante pour provoquer les ,vieillards blasés ou a-
yares, l'art est bien à plaindre Il en est là pourtant.
Parmi les morceaux qui figurent depuis quelques jours au
.Louvre, on remarque un portrait de M. de Crussol par IVL
Champmartin. C'est une production digne de beaucoup d'é-
Joges d'autant plus que comparée aux précédentes du même
artiste, elle annonce des progrès réels. Ce n'est pas seulement
jua portrait heureux réussi comme il arrive quelquefois aux
ouvrages des hommes de talent; c'est une chose faite, cons-
ciencieuse, sérieusement étudiée. On avait reproché à la pein-
ture de M. Çhampmartin d'être un peu molle ses têtes de
MM. Lamarque de Fitz-James et Mennechet n'étaient guère
que des surfaces plus ou moins brillantes, plus ou moins a-
gréables de couleur et d'aspect les lignes osseuses y étaient
profondément dissimulées voilà que dans M. de Crussol ces
lignes reviennent à Ja superficie. Cette léte est bien dessinée
rendue avec finesse modelée aveo énergie, colorée sans re-
cherche, solide et puissante. Je le répète, ceci vaut beaucoup
mieux que tout ce qu'à fait jusqu'à présent le jeune artiste, le
«harinant portrait de M*"1 de Mirbel excepté cependant. La
pose de M. do Crussol est naturelle, et presque élégante les
î accessoires et les vêtemens sont bien traités. Le.ciel est jaspé
de noir, d'orange et de violet; c'est peut-être un échantillon
$e (couleurs qui fera dire aux admirateurs fanatiques de nos
c MUOu.J.~U}'S q~i fe. dire au; adlDifj\teurs faoo~iqueJ de nos
peintres anglo-vénitiens a Voyez que c'est beau » Moi j'au-
rais voulu quelque,chose de plus vrai de plus simple un ciel
ne doit pas ressembler à une moquette capricieuse, où seraient
jetés pêle-mêle tous les débris des échevaux de laine em-
ployés dans un tapis historique des Gobelins.
Une frise de M. Camille Roqueplan, représentant le dernier
grand bal d> l'Opéra, attire beaucoup l'attention du publie e»
dansant au milieu du théâtre et surtout la seconde loge à
droite du spectateur, sont d'un ton délicieux et d'un esprit
d'exécution qui étonneraient peut-être de la part d'un autre
artiste. Les figures du premier plan sont très-bien arrangées
et très-distinguées de costumes. Il y a dans tout cela du mouve^
ment, de la vie, de la grâce, de la couleur et du naturel chose
si rare dans les ouvrages de ce genre que la manière gâte trop
souvent. Quant à l'effet des lumières sur les masses animées
M. Roqueplan en finissant son tableau fera très-bien de le
faire sentir davantage. Alors il n'y aura rien à reprendre dans
cette représentation si vraie du chaos dans la bonne compagnie.
Le Bal est une des meilleurs productions de l'auteur.
M. Decaisne a exposé le gracieux portrait d'un enfant en-
dormi sur un chien. Les yeux entr'ouverts du marmot sont
charmans le modelé de ce petit corps, gras, blanc et frais, est
d'une douceur bien appropriée à la nature du sujet. La cou-
kur, un peu. trop rose peut-être aux joues et dans quelques
reflets des bras et des mains, est généralemeut harmonieuse Le
ton des cuisses et des jambes est plein de finesse. Les accessoi-
res sont brillans et d'nne richesse qui mériterait bien qu'on la
reprochât un peu au peintre.
M. Fleury (Robert) est auteur d'un nouveau portrait de fem-
me, fait avec beaucoup de liberté, mais dans lequel il y a je
crois abus des touches rouges qui veulent donner la vie. La
bouche les narines, les oreilles, et jusqu'aux prunelles, sont
cnvermillonnées j'ai peur que cela né soit un peu affecté. La
transition du ton du masque à celui de la poitrine et du cou
est un peu brusque ce dernier est lourd et manque de pro-
preté. Le petit portrait du duc d'Aumale par M. Fleury, ést
i3 AOUT i83r:
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Onâ'abonne à Paris, au Bureaa
du Journal, Cité Bergère, n« i»
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
«pri recevront Je prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
1 root pas reçues.
VI! ANNÉE. N? aî.5.
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ABONNEMENT POTJll PARU."
Pour un mois. 6 fF.
Pour trois mois, i5 fr.
POUR LES DÉPARTEMENS.
Pour un mois.. 7 ft-.
Pour trois mois. 18 fr.
POUR L'ÉTRANGER.
Pour trois mois. sa fr, 5o ç.
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AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ETAT, EN VOICI DU BOIS VERT.r^r.:
NOTB
̃«UR QUELQUES TABLEAUX EXPOSES RECEMMENT AU LOUYEE.
MM. Champmartin Camille Roqueplan, Horace Fer-
net, Décarrep, Fleury-Robert, Decaisne.
Le salon va fermer bientôt; après-demain peut-être. Les
artistes se sont hâtés de terminer les ouvrages commencés de-
puis l'ouverture de l'exposition bl i!on»«yer ectm mêmes
<<*Kqueis lis n'ont pu mettre la derniùre main. C'est un nou-
vel appât qu'on jette aux amateurs heureux si ces tentations,
essayées au moment où toute la peinture va se retirer pour
deux ans dans les ateliers ont plus de puissance sur les^ache-
teurs que les premiers Réduit à des coquetteries qui ne res-
semblent pas mal à celles de ces femmes,qu'on voit arranger
leur toilette agaçante pour provoquer les ,vieillards blasés ou a-
yares, l'art est bien à plaindre Il en est là pourtant.
Parmi les morceaux qui figurent depuis quelques jours au
.Louvre, on remarque un portrait de M. de Crussol par IVL
Champmartin. C'est une production digne de beaucoup d'é-
Joges d'autant plus que comparée aux précédentes du même
artiste, elle annonce des progrès réels. Ce n'est pas seulement
jua portrait heureux réussi comme il arrive quelquefois aux
ouvrages des hommes de talent; c'est une chose faite, cons-
ciencieuse, sérieusement étudiée. On avait reproché à la pein-
ture de M. Çhampmartin d'être un peu molle ses têtes de
MM. Lamarque de Fitz-James et Mennechet n'étaient guère
que des surfaces plus ou moins brillantes, plus ou moins a-
gréables de couleur et d'aspect les lignes osseuses y étaient
profondément dissimulées voilà que dans M. de Crussol ces
lignes reviennent à Ja superficie. Cette léte est bien dessinée
rendue avec finesse modelée aveo énergie, colorée sans re-
cherche, solide et puissante. Je le répète, ceci vaut beaucoup
mieux que tout ce qu'à fait jusqu'à présent le jeune artiste, le
«harinant portrait de M*"1 de Mirbel excepté cependant. La
pose de M. do Crussol est naturelle, et presque élégante les
î accessoires et les vêtemens sont bien traités. Le.ciel est jaspé
de noir, d'orange et de violet; c'est peut-être un échantillon
$e (couleurs qui fera dire aux admirateurs fanatiques de nos
c MUOu.J.~U}'S q~i fe. dire au; adlDifj\teurs faoo~iqueJ de nos
peintres anglo-vénitiens a Voyez que c'est beau » Moi j'au-
rais voulu quelque,chose de plus vrai de plus simple un ciel
ne doit pas ressembler à une moquette capricieuse, où seraient
jetés pêle-mêle tous les débris des échevaux de laine em-
ployés dans un tapis historique des Gobelins.
Une frise de M. Camille Roqueplan, représentant le dernier
grand bal d> l'Opéra, attire beaucoup l'attention du publie e»
dansant au milieu du théâtre et surtout la seconde loge à
droite du spectateur, sont d'un ton délicieux et d'un esprit
d'exécution qui étonneraient peut-être de la part d'un autre
artiste. Les figures du premier plan sont très-bien arrangées
et très-distinguées de costumes. Il y a dans tout cela du mouve^
ment, de la vie, de la grâce, de la couleur et du naturel chose
si rare dans les ouvrages de ce genre que la manière gâte trop
souvent. Quant à l'effet des lumières sur les masses animées
M. Roqueplan en finissant son tableau fera très-bien de le
faire sentir davantage. Alors il n'y aura rien à reprendre dans
cette représentation si vraie du chaos dans la bonne compagnie.
Le Bal est une des meilleurs productions de l'auteur.
M. Decaisne a exposé le gracieux portrait d'un enfant en-
dormi sur un chien. Les yeux entr'ouverts du marmot sont
charmans le modelé de ce petit corps, gras, blanc et frais, est
d'une douceur bien appropriée à la nature du sujet. La cou-
kur, un peu. trop rose peut-être aux joues et dans quelques
reflets des bras et des mains, est généralemeut harmonieuse Le
ton des cuisses et des jambes est plein de finesse. Les accessoi-
res sont brillans et d'nne richesse qui mériterait bien qu'on la
reprochât un peu au peintre.
M. Fleury (Robert) est auteur d'un nouveau portrait de fem-
me, fait avec beaucoup de liberté, mais dans lequel il y a je
crois abus des touches rouges qui veulent donner la vie. La
bouche les narines, les oreilles, et jusqu'aux prunelles, sont
cnvermillonnées j'ai peur que cela né soit un peu affecté. La
transition du ton du masque à celui de la poitrine et du cou
est un peu brusque ce dernier est lourd et manque de pro-
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