Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-08-01
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 01 août 1831 01 août 1831
Description : 1831/08/01 (Numéro 213). 1831/08/01 (Numéro 213).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2670540
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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On t'abonne à Paris, au Bureau
*4u Journal, Citb Bergèee, h» i»
faubourg Montmartre),, chez tout
le» Libraires, et chez tous les Di-
,*ficteur« et Directrices des postes,
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
Mnt pas reçues.
AH,' BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS ET~T;4N VOICI DU BOIS VERT. ,¡:ù
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XA LYRL DE M. DE LAMARTINE.
• Pénétré de respect pour les hommes qui font faire un pas :à
leur siècle, ces hommes n'eussent-ils inventé que lé taille-
plumes les participes enseignés en trois leçons et les cuiis à
rasoir j'admire à plus forte raison les esprits privilégiés qui
plus sympathiques à mes goûts et à mes études, dépouillent no-
lfe Jin.S!l?, df?
Cependant je veux comprendre j'ai encore cette faiblesse.
Je permets le génie mais j'exige l'alphabet, c'est-à-dire la
'logique. Quand on me dit d'un danseur qu'il danse comme un
képhir, njon intelligence admel la comparaison., parce que je
sais Chompré et Perrot par coeur. A l'Opéra les danseurs ont
des ailes sous les bras à défaut de les avoir aux pieds et,
avec la mythologie, l'Académie royale de Muïfque et un billet,
de parterre, il m'est démontré danseur est un zéphir.
Mais si un poète comme M.de Lamartine me dit que Dieu
ne, lui a pas jeté la bassesse et la lyre, que la liberté fait vibrer
les cordes de sa lyre, que l'amour parfume sa lyre, je suis sur
les dents, et me demande d'abord si M. de Lamartine écrit,
4«cle, lit, sténographie ou chante ses vers. S'il les écrit il lui
faut .une plume et de l'encre s'il les dicte, il lui faut une voix
s'il les sténographie, il lu faut un copiste, et s'il tes chante, il
doit les noter, leur ajouter un accompagnement. Conséquem-
ment, puisque, dans lé cas présent, il lui.faut une lyre, c'est
qu'il les chante. .̃ • ̃
Quand j'eus déduit cette immuable conséquence du raison-
nement gue j'avais ppié je cherchai quel pouvait être l'ins-
trument domestique dont se sert M. de Lamartine. J'allai chez
M. Pleyel et lui demandai timidement s'il avait un lyre à
vendre M. Pleyel sans me rire au nez, me dit qu'il ne con-
nai.àsait pas ce qu'était une lyre/Cependant, avec autant d'é-
rudition que, de politesse il me donna la description dit plec-
|rijm,,do la cytare, du psaltérium de David, qui fit les paroles
et la musique des pseaumes, chants hébreux, que chantent les
jpjotestaos tant ils sont beaux du tétraeorde qui a quatre cor-
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ABOtfïrirçrjNT ? yotm pari»;
i'our.un mois. ̃ 6 fr.
Pour trois môi«t.. ^< x$ fr.
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Pour un mois.. '̃'i" ''7'fji
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Voùi i'ÉTRAHSER
Ço,ur troi» m^|; a, fT, So ç.
des, divbicorc1* qui en a deux, du modbco'rdc qui n'en a qu'une,
et du reW dont les fossoyeurs littéraires nous parlent toujours.
Mais de lyre point. « Est-ce que vous tenez beaucoup à avoir
une lyre pour votre usage particulier? ajouta-t-il.– Non, lui
• répondis-je mais apprenez-moi seulement ce qu'est une lyre
• M. de Lamartine s'en sert toujours. –Ah.' que ne tne disiez-
vous d'abord que c'est une affaire de poète qui vous occupe.
31}™ *9u^jj^Pisso.nn. ieiy mon conlnJre j| édjiç. ksiopéuis-i"^
saitcelarhïieux que moi.
M. Meissonnier à qui je m'ouvris d'ahord avec franenise
me protesta que les gens qui font' des opc.-as pour sa maison de
commerce, lui avaient quelquefois parlé des cjmbales du
•pibroch écossais de la vioïe de la mandore mais de mé-
moire d'éditeur (et i!s l'ont bonne ) que jamais il n'avait oui
parler de ialjre. « On vous a trompé, me dit-il. D'ailleurs, si
"M, de Lamartine se sert d'une Ivre ce n'est pas pour écrire
des opéras à coup sûr il fait autre chose. Tous devriez voir
Pacini il abonde en romances. C'est peut-être là que vous
trouverez ce que vous cherchez. » J'allai chez M. Papini.
Même désappointement. Parmi lesvînstrumçns dontseser-
vaient les anciens pour accompagner la romance, il noinraa
}e buccin les pi peaux le chalumeau ,'fes crotales le sistre
et parmi les nouveaux, la harpe et la guitare. li s'avréfalà;
je fus profondément confus car ne voulant pas toujours me
servir du prétexte de M,, de Lamartine pour m'informer delà
forme, de l'utilité,, del'existeuce enfin delà lyre, j'avais par-
lé en mon nom. Je dus borner ],i mes iBvestJgajtions.
Or, n»e voici aussi peu avancé après mesrecherchcs qu'au-
paravant abattu sans être dipouragé pljjs dispose que ja-
mais à consulter tous tes hommes de lettres j tous les artistes
tous les corps de métiers afia de savoir ce qu'est une lyre.
Une lyre a-t-elle une cofdfi,, deux cordes trois cordes ? En
pince-t-on? qu'eu fait-on ?;ejt quand, on l'a où la rael-on ?. sur 1
les genoux, debout comme une basse, sur l'épaule commftju'ri `
violon ? Quand eljie es^ d^jang^e gui l'accorde? quand 9&/esi ,.·
brisée ( ca,rB£. de Laipartlqf1,a(.q^e)jQpi|efois Wsé sa lyretf^u;
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