Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-07-16
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 juillet 1831 16 juillet 1831
Description : 1831/07/16 (Numéro 197). 1831/07/16 (Numéro 197).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2670396
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
VI* ANNÉE. ~N« i97;
̃ •'̃̃
«:*
ÀBOirarEKENT POUR PARIS.'
Pour an mois, .• .g fp_
Pour troii moi». »5 fr.
POW* 1KS DÉPAETBMBNS;
Pour un mois.. ̃* 7 fr.
Pour trois mois. i8 fr.
POUR l'étr.ANGBR.
Pour troil mois.. 2a fr. 5o c.
SAMEDI
ï'6 JUILLET i83i;
»
On s'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Cité Berobsb, n" i» s
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
qui recevront le prix de l'abon-'
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
ront pas reçues.
4M! BASILE, MON MIGNON, FÂISËtfR DE COUPS D'ETAT,' EN VOICI .DU BOIS VERT.iTtWt?
̃ ̃
LES ANNIVERSAIRES.
En voilà encore un de passé demain un autre; à la fin
du mois un terrible sans compter les petits et à chacun
terreur au pouvoir terreur dans les salons terreur dans les
rues. Le calendrier ne peut plus marquer certains quantièmes
qu'on ne tremble partout et de tous s<\« membres.
Jeudi, c'était l'anniversaire de la prise de la Bastille on a
pris les armes et embastillé quelques jeunes gens auxquels ils
ne manque que de la patience pour en faire de bons citoyens.
Nous avons fêté l'anniversaire de la fédération par des discor-
des et des divisions intestines par des disputes et des querel-
les politiques. Il y a quarante-deux ans tous les Parisiens pri-
rent avec enthousiasme la cocarde tricolore hier, on prenait
tous ceux qui portaient la cocarde tricolore au chapeau. Que
le juste-milieu dise donc clairement et une fois pour toutes
d'arborer la cocarde blanche, nous saurons du moins à quoi
nous en tenir ou bien trouver une cocarde qui soit le juste-
milieu entre les deux.
Hier, c'était la St-Henri. On tremblait encore on parlait
de fêtes henriquinquistes, de démonstrations contre-révolu-
tionnaires. Les henriquinquistes se sont tenus cois chez eux, et
ils out bien fait. Toute la fête s'est bornée à une nouvelle é-
mission de pièces de einq francs à l'effigie du principillon
d'Holyrood. C'est un commerce comme un autre, le seul qui
offre des bénéfices car ceux qui lé font y gagnent le cent pour
cent les carlistes achètent ces écus de contrebande «omme des
reliques. Vraies reliques de mort qui ne ressuscitera jamais.
Maintenant arrive le plus grand de tous pour notre époque
celui qui nous rappelle de glorieux faits, palpitant encore en
la mémoire de chacun, et la panique vient avec lui en pro-
portion: Les chaises de poste .roulent hors des barrières les
diligences se remplissent c'est à qui s'éloignera de la victo-
rieuse capitale on a peur dé voir lès morts se relever de leurs
tombes on craint de se brûler les pieds en marchant sur le*
pavés. Au marais on se barricade on fait des provisions de
siège dans les mnisons on se prépare à ne pas sortir de quinze
jours.
Ainsi à chaque anniversaire on tremble; le tremblement est
chronologique c'est une maladie qui revient comme les fiè-
vres en Italie, à époques fixes. Vous verrez que toutes les jour-
nées de nos deux révolutions seront des jours néfastes, que
tout anniversaire d'un grand événement d'une victoire po-
pulaire, d'une bataille gagnée sur l'eniienii, sera une fête con-
sacrée à la peur. Au moins les Romains ne sacrifiaient-ils
qu'une fois- par an à cette divinité dcmauvaisconseil. Le juste-
milieu ne veut pas qn'on plante l'arbre de la liberté; passe
encore, la liberté n'a pas besoin d'un peuplier ou d'un pin
pour fleurir. Mais le juste-milieu devrait, lui profiter de l'an-
niversaire des trois jours pour planter son arbre allégorique t
cet arbre, ee serait un tremble.
–r~.a.e~ '.J!
HUIT CENTS.
Spyez clément et miséricordieux.
(Evangile selon S,.Mathieu, en. yi, v. 2a.)
C'est bien le nombre sans compter les fractions. Clémence
de pape douceur du père des chrétiens Il ne lui faut que huit
cents têtes. La potence doit avoir à Rome ses huit cents victi-
mes. L'entendez-vous ? Dites après cela que le pontife n'est pas
miséricordieux, que le vicaire de Jésus sur la terre ne pardonne
pas .••̃.̃>̃ < ..̃ ;> ̃̃̃.
Les accusés de crimes politiques ont été jugés dans les états
dn pape cela veut dire qu'ils ont été condamnés, vous le savez
bien. Ils s'étaient fiés sur la France et sur M. Sébasliani. Car
Sébastiani les laissera paisiblemen monter à l'échafaud et la
France se contentera de pleurer leur mort. Pauvre Italie au-
tant de patriotes autant de tombes a creuser. Les restaura-
tions et les contre-révolutions sont une bonne fortune pour les
fossoyeurs. Tous ceux qui avaient pris .la,moindre part à l'af-
franchissement de leur patrie sont déclarés coupables par de?lT&"
tribunaux de prêtres c'est tout simple, ne vous étonnez plus. a
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Pour trois mois. i8 fr.
POUR l'étr.ANGBR.
Pour troil mois.. 2a fr. 5o c.
SAMEDI
ï'6 JUILLET i83i;
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On s'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Cité Berobsb, n" i» s
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
qui recevront le prix de l'abon-'
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
ront pas reçues.
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LES ANNIVERSAIRES.
En voilà encore un de passé demain un autre; à la fin
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qu'on ne tremble partout et de tous s<\« membres.
Jeudi, c'était l'anniversaire de la prise de la Bastille on a
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ne manque que de la patience pour en faire de bons citoyens.
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rent avec enthousiasme la cocarde tricolore hier, on prenait
tous ceux qui portaient la cocarde tricolore au chapeau. Que
le juste-milieu dise donc clairement et une fois pour toutes
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milieu entre les deux.
Hier, c'était la St-Henri. On tremblait encore on parlait
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tionnaires. Les henriquinquistes se sont tenus cois chez eux, et
ils out bien fait. Toute la fête s'est bornée à une nouvelle é-
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d'Holyrood. C'est un commerce comme un autre, le seul qui
offre des bénéfices car ceux qui lé font y gagnent le cent pour
cent les carlistes achètent ces écus de contrebande «omme des
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Maintenant arrive le plus grand de tous pour notre époque
celui qui nous rappelle de glorieux faits, palpitant encore en
la mémoire de chacun, et la panique vient avec lui en pro-
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tout anniversaire d'un grand événement d'une victoire po-
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bien. Ils s'étaient fiés sur la France et sur M. Sébasliani. Car
Sébastiani les laissera paisiblemen monter à l'échafaud et la
France se contentera de pleurer leur mort. Pauvre Italie au-
tant de patriotes autant de tombes a creuser. Les restaura-
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