Vl'ÀNMÉE. –n? ,93'
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ABONNEMENT POUR PARIS;5
Pour un mois. 6 fr.
Tour trou mois. i5 fr.
TOVVL LBS DÉPÀRTEMEN8.
Pour un moi». xfr.
Pour trois mois.. 18 fr.
POUR ii'ÉTIlAWSisk.
Pour troi» -mois.. jj fr. 50 c.
̃'̃ '̃iSUiiÙâlmmmmmm
MARDI
12 JJJILLET i83i.\
'̃̃•- ̃̃̃
i; On «'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Citb Bergèbk, n" u
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
^qui recevront le prit de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
Jf ont pas reçues.
4H! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE- COUPS DÈTAT, EN VÔICIJDU BOÎS VBRT.JTTnr:
FIGARO
LA COMTESSE PLATER.
«'Lisbeth ôlez-moi ces bagues détachez cette parure d'o-
pales encore ces bracelets et ce collier.
-Madame la comtesse est sans doute ennuyée de ses bi-
joux il est vrai qu'au dernier concert nos belles'Lithuanien-
nes avaient déjà adopté l'étaeraude inontée en tige. Nous som-
mes en retard..
–Vous croyez donc, bonne Lisbetb, que c'est par coquet-
terie ?
-Madame la comtesse. -votre. goût. i. ̃
•• Vous vous trompez, Liabeth c'est par devoir.
Pai- patriotisme j'entends madame sacrifie à la noble
cause polonaise les merveilles de ses écrins. Que ne suis-je
riche aussi moi •
–C'est presque cela Lisbeth. Mais né perdons pas de
tems ouvrez ces armoires, ces coffres, ces cabinets ramassez
toutes mes robes, sans choix, le temps presse mes chapeaux
descendez ces tentures que la peur de les déchirer ne vous
ralentisse pas. Oh mon dieu! le corps d'armée aura peut-
être passé le pont. Lisbeth Lisbeth faut-il vous aider ?
-Vous m'étonnez, madame. Nous retirerions nous dans
vos terres du Danube ? les Russes seraient-ils aux portes ? Ah! J
ils ne feront rien à deux pauvres femmes Rassurez.- vous
madame la comtesse.
-Folle! I vous croyez que j'ai peur du Russe. Donuez-mo*
cette lunette. Bien voilà les Russes. Premier régiment de ca-
valerie, rien que cela. De l'autre côté du fleuve nos frères;
et ils y sont tous cavalerie, infanterie, artillerie. Dieu est pour
nous Avez-vous fini avec ces chiffons, Lisbeth?
Oui, madame. Ah
Ce $n'est rien, une pendule de France cassée. Puisse
leur politique. Ne blasphémons pas. Ce n'est rien, Lisbeth,
rassurez-vous. Vive la Pologne et allez.
–Où donc, madame ?
«wDans mon cabinet. Vou* ^trouverez deux costumes de
lioulans complets czaspka sabres, lances, Les cheyaux sont
commandés ils attendent.
Est-ce que nous allons au bal ? Les bals- ne sont-ils pas
'finis ? Et lorsque tout le monde est dans la douleur
–Vite, vite, Lisbeth! Voilà l'élat-major ennemi qui pa-
raît. Casque hideux, plumes uborrhées, couleurs affreuses
Ab qu'un Russe est laid Une femme peut-elle aimer un
Russe? Epouseriez-vous un Russe Lisbeth ?
-VojJà tout, madame,
Bi«n Allons ne me regardez pas ainsi, la bouche béan-
te, les bras pendans. Aidez-moi à passer ce pantalon. Jamais
Vous n'avez été si lente. Tenez le col de cet habit, pour que
mon bras.
-Est-il beau votre bras madame la comlessse Pourquoi
ne pas le laisser nu le cacher sous ces couleurs ?
-Ce sout celles de la Pologne, Lisbeth. Mais bâtez-vous,
Ces boutons sont si larges vous verrez qu'ils n'entreront pas.
Ma ceinture. Cette boucle s'attache de ce côté, celle-ci de
l'autre. A présent, mon bonnet et ma lance. Suis-je bien ?
Gomme Mm8 Pasta dans Tancredi.
-Tais-toi, femmelette! Comme Bayard, comme Sbbieski,
comme Koàciusko à la bonne heure
-Et où madame va-t-«Uc ainsi? oserai -je le lui de-
mander ?
Tiens regarde où je vais. • >̃
-Je ne vois que l'armée.
4 l'armée doue, Lisbeth! '̃ i; ̃•'̃' '̃'̃
Ah! madame, quel projet î "̃ '̃'̃'•'̃*
-Veux-tu me suivre? ̃̃ •
-Est-ce qu'on a des dames de compagnie à l'année ?
Veux-tu me suivre? •
-Dieu et la Pologne nous soient -çn aide ̃̃•'•- ̃
-C'est ça Lisbeth! ^Vaus voilà bien. Songez qu'il i*y a
plus de maîtresse maintenant. Voiis êtes rnoti camarade, mon
aide-de-camp embrassons-nous et partons! »
Au lendemain de cette scène d'intérieur, un engagement ter-
rible eut lieu entre les deux avant-garde& ennemies. A la tête
̃̃•̃ ..̃̃. '• .̃;̃̃ ̃ ̃̃ ̃••
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Tour trou mois. i5 fr.
TOVVL LBS DÉPÀRTEMEN8.
Pour un moi». xfr.
Pour trois mois.. 18 fr.
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Pour troi» -mois.. jj fr. 50 c.
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MARDI
12 JJJILLET i83i.\
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i; On «'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Citb Bergèbk, n" u
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
^qui recevront le prit de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
Jf ont pas reçues.
4H! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE- COUPS DÈTAT, EN VÔICIJDU BOÎS VBRT.JTTnr:
FIGARO
LA COMTESSE PLATER.
«'Lisbeth ôlez-moi ces bagues détachez cette parure d'o-
pales encore ces bracelets et ce collier.
-Madame la comtesse est sans doute ennuyée de ses bi-
joux il est vrai qu'au dernier concert nos belles'Lithuanien-
nes avaient déjà adopté l'étaeraude inontée en tige. Nous som-
mes en retard..
–Vous croyez donc, bonne Lisbetb, que c'est par coquet-
terie ?
-Madame la comtesse. -votre. goût. i. ̃
•• Vous vous trompez, Liabeth c'est par devoir.
Pai- patriotisme j'entends madame sacrifie à la noble
cause polonaise les merveilles de ses écrins. Que ne suis-je
riche aussi moi •
–C'est presque cela Lisbeth. Mais né perdons pas de
tems ouvrez ces armoires, ces coffres, ces cabinets ramassez
toutes mes robes, sans choix, le temps presse mes chapeaux
descendez ces tentures que la peur de les déchirer ne vous
ralentisse pas. Oh mon dieu! le corps d'armée aura peut-
être passé le pont. Lisbeth Lisbeth faut-il vous aider ?
-Vous m'étonnez, madame. Nous retirerions nous dans
vos terres du Danube ? les Russes seraient-ils aux portes ? Ah! J
ils ne feront rien à deux pauvres femmes Rassurez.- vous
madame la comtesse.
-Folle! I vous croyez que j'ai peur du Russe. Donuez-mo*
cette lunette. Bien voilà les Russes. Premier régiment de ca-
valerie, rien que cela. De l'autre côté du fleuve nos frères;
et ils y sont tous cavalerie, infanterie, artillerie. Dieu est pour
nous Avez-vous fini avec ces chiffons, Lisbeth?
Oui, madame. Ah
Ce $n'est rien, une pendule de France cassée. Puisse
leur politique. Ne blasphémons pas. Ce n'est rien, Lisbeth,
rassurez-vous. Vive la Pologne et allez.
–Où donc, madame ?
«wDans mon cabinet. Vou* ^trouverez deux costumes de
lioulans complets czaspka sabres, lances, Les cheyaux sont
commandés ils attendent.
Est-ce que nous allons au bal ? Les bals- ne sont-ils pas
'finis ? Et lorsque tout le monde est dans la douleur
–Vite, vite, Lisbeth! Voilà l'élat-major ennemi qui pa-
raît. Casque hideux, plumes uborrhées, couleurs affreuses
Ab qu'un Russe est laid Une femme peut-elle aimer un
Russe? Epouseriez-vous un Russe Lisbeth ?
-VojJà tout, madame,
Bi«n Allons ne me regardez pas ainsi, la bouche béan-
te, les bras pendans. Aidez-moi à passer ce pantalon. Jamais
Vous n'avez été si lente. Tenez le col de cet habit, pour que
mon bras.
-Est-il beau votre bras madame la comlessse Pourquoi
ne pas le laisser nu le cacher sous ces couleurs ?
-Ce sout celles de la Pologne, Lisbeth. Mais bâtez-vous,
Ces boutons sont si larges vous verrez qu'ils n'entreront pas.
Ma ceinture. Cette boucle s'attache de ce côté, celle-ci de
l'autre. A présent, mon bonnet et ma lance. Suis-je bien ?
Gomme Mm8 Pasta dans Tancredi.
-Tais-toi, femmelette! Comme Bayard, comme Sbbieski,
comme Koàciusko à la bonne heure
-Et où madame va-t-«Uc ainsi? oserai -je le lui de-
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Tiens regarde où je vais. • >̃
-Je ne vois que l'armée.
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-Dieu et la Pologne nous soient -çn aide ̃̃•'•- ̃
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plus de maîtresse maintenant. Voiis êtes rnoti camarade, mon
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