Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-06-27
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 27 juin 1831 27 juin 1831
Description : 1831/06/27 (Numéro 178). 1831/06/27 (Numéro 178).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k267020f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LDNDI
37 JUIN i83i:
fi t..
« «
On «'abonne à Paris, au Burean
lin Journal, Cita Bergère, n° 1»
faubourg Montmartre), chez tout
le» Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
qoi recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
rontpas reçues.
1 .•
VI* ANNÉE. N» 178.
».
̃ ,̃̃̃ ̃ ̃ «̃• •̃.•'̃•
ABONHEXENT POUR PARIS?
Pour un mois. 6 fr.
Pour trois mois. i5 fr.
POUR LBS DÉPiRTBMEKS.
Pour un mois. 7 fr.
Pour trois moi». >. t; 18 fr.
POUR l'étRAUGER.
Pour trou mois.. 22 fr ia t,
;̃;<:̃̃̃' iilLIUl–i :v
4H! BASILE, MON MIGNON FAISEUK DE COUPS U" ET AT, EN VOICI DU COIS VEKTflîJKïî ')
FIGARO
'̃•̃ ̃̃̃̃̃̃̃ .̃ ̃: -»
LES CANNES A DARD.
Vous n'êtes pas sans vous rappeler le profond mépris que
l'on eut à Paris, après les trois grands jours pour le fusil,
son tube et sa baïonnette; c'en était fait de la réputation de
cet instrument de guerre, il était déshonoré.
De fait, quand avec le poignet populaire en a défoncé des
palais, ployé des arbres soulevé le4^1alJejL£OÉ£a^n^,de
taille pour en former des barricades, lorsqu'une picehnette de
Paris a fait bondir jusqu'au-delà des mers le nain de la légiti-
/aité et l'avorton du droit divin quelle place pouvait tenir le
fusil dans les respects des gens?
Alors fut inventée l'arme du juste-milieu dont la poudre se
prend à l'Arche-Mai ion on eut des réservoirs en guise de gi-
bernes, et pour toutes blessures, les insurgés eurent désormais
ides rhumes de cerveau, qui ne laissent pas de cicatrices. Après
une St-Barthélemy à l'eau filtrée, il fallut recourir aux juju-
bes de l'apothicaire et le ridicule prit la place du sublime.
Ainsi fut vérifié l'adage de Napoléon sur la faible distance qui
sépare le gigantesque du bouffon.. •̃̃
De mauvais plaisans (il y en a partout) mis en verve,de gaî-
té par la gaîté du gouvernement trouvèrent comique de ré-
pondre à cette comédie. jV>
On raconte qu'à la suite des évolutions chevaleresques au-
tour de la Colonne ce point d'admiration d'airain et de
bronze, que l'on avait saupoudré d'immortelles et de fleurs à
l'anniversaire du 5 mai, un pompier du juste-milieu, retour-
gant à sa caserne sur la brune, entortillé de son tuyau de cuir
à la manière de Laocoon, s'en allait chantant au ne; du peu-
ple de juillet (J
Sougez combien j'ai fait de fois t
Rafraîchir la victoire
quand au détour de la rue du Cherche-Midi une embuscade
de patriotes se présenta pour lui barrer le passage. L'homme
de l'ordre public se mit en batterie son escouade le suivait à
distance. On pointa les pompes, d'autant que'les patriotes por-
taient des chapeaux gris et des bâtons ce que le sergent de
ma compagnie m'a déclaré être delà république tolite pitre.
j La bataille commença mais ô stupéfaction les bâtons n'é-
talent pas des bâtons, c'étaient des sarbacanes, et avant que
l'eau du réservoir ministériel se fût élancée, nnenuéede pois
chiches, de vesces, de lentilles, et de toutes sortes de graines
malfaisantes, cribla le nez, les yeux, les oreilles et les joues de
l'ordre public, qui fit sa retraite en désordre.
Surce,rapport, conseil des ministres et délibération. La
délibération fut longue; il s'y ditd'excellentes choses, comme
il s'en^dit toujours. ̃ •:
On tenait à l'arme du juste-milieu parce qu'eue tache le
satin, le mérinos et le gros de Naples parce qu'elle aide à la
propagation de la réglisse, du sucre-candi et de la graine du
moutarde et l'on y tenait surtout parce que nos ministres
ont "des manufactures d'étoffes et des fermes où l'on cultive
Yasiragalus ïuteus qui est une excellente pâte quand on y
met de la gomme adragante. •
Aussi, on s'informa des précédons, on feuilleta la législation
de l'arbitraire et les souvenirs de M. Mangin. Voici ce qu'où
trouva
M. Mangin avait fait saisir tous les pistolets de Paris, dans
la pensée de laisser aux coups d'état futurs la marge nécessaire,
s'aidant à cet égard d'une loi de la république. On prit la loi
de la république dont s'était servi M. Mangin, et l'on ordon-
na de courre sus à tous les bâtons creusés non parce qu'ils
peuvent cracher des pois secs la politique est plus discrète
mais sous prétexte qu'ils peuvent recéler des aciers perforans,
des lames pointues et des aiguilles de cardeur de matelaU.
Et voilà pourquoi, à la porté des spectacles', des musées et
des jardins publics, l'on confisque les cannes à dard, quoique
la confiscation soit abolie. Il est Vrai qu'avec de l'argent ab-
solument comme à Rome, on obtient de la police permission
de porter son bien mais sur l'article des sabarcaoes, le juste-
milieu n'entend pas raison. Avis à qui de droit. >'̃ ̃.•h-À
EXPÉDIENT D'ON MAIRE.
T.le-M. est un de ces obscurs village de l'Ouest
que M. le baron Dupin a prudemment recouverts d'upe triple
couche d'encre indélébile. Là l'ignorance et le carlisme soat
vertus. On n'y trouve que des chouans labourant ta terre et
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On «'abonne à Paris, au Burean
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le» Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
qoi recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
rontpas reçues.
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VI* ANNÉE. N» 178.
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ABONHEXENT POUR PARIS?
Pour un mois. 6 fr.
Pour trois mois. i5 fr.
POUR LBS DÉPiRTBMEKS.
Pour un mois. 7 fr.
Pour trois moi». >. t; 18 fr.
POUR l'étRAUGER.
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De fait, quand avec le poignet populaire en a défoncé des
palais, ployé des arbres soulevé le4^1alJejL£OÉ£a^n^,de
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Paris a fait bondir jusqu'au-delà des mers le nain de la légiti-
/aité et l'avorton du droit divin quelle place pouvait tenir le
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Alors fut inventée l'arme du juste-milieu dont la poudre se
prend à l'Arche-Mai ion on eut des réservoirs en guise de gi-
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une St-Barthélemy à l'eau filtrée, il fallut recourir aux juju-
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l'eau du réservoir ministériel se fût élancée, nnenuéede pois
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