Presse et revues
4 pages
Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-06-21
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 21 juin 1831 21 juin 1831
Description : 1831/06/21 (Numéro 172). 1831/06/21 (Numéro 172).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k267014m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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Ou t'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Cit» IJerobih!, n° i»
faohourg Montmartre) cher tqu$
Je» Libraires,' et chez tous les J)i-
rfecteur» et Directrices des postés
q«» recevront le' prix de l'abon-
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Les lettres wn affranchies ne sa."
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ABONNEMENT TOUR PARIS.
Pour un moi«f r™ «
Pour trois mon.. ii fn.
POUR LBS DÉPARTBMEN8.
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Pour trois .mois, ,j( ftçj
PQU* J-'ÊMlAlfOUR. ̃ ̃ l
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MM. les abonnés des dépariemens fani l'abonnement
expire le 3o de ce mois sont priés de le renouveler s'ils
ne veulent éprouver d'interruption dans l'envoi de cette
feuille et de joindre pour la régularité du service une
des dernières adresses imprimées avec des rectecation,
sdjra lieu. Nous rappelons à nos correspondons que les
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LES METAMORPHOSES DU JOUR^
op .<
LAFONTAINE EN 1 83 1
VA* M. eUpiîfiE DBSSIÀRES ̃
La fable,a beaucoup perdu depuis quelque» années V ta po-
lémique du crapaud et de la grenouille peut faire encore les
délices de la province -et de ^étranger mais à Paris i'àpolo-
gue n'a plus de partisans qu'au Cirque-Olympique.1 On ap-
plaudit à la morale qui hurle avec le lion de Mysore, qui
chante avec le perroquet, qui siffle avec le boa. Le bon La-
fontaine, qui n'était pas bon du tout, a été remplacé par le
mur Martin. Gloire à Martin! ;̃
Quant à nous, nous avons été charmés de cette révolution
et quand on voudra nous débarrasser de Fénélon, de Mmede
Sévigné et de deux ou trois mille réputations usurpées vo-
lées, escamotées et dont on a chargé notre mémoire au, col-
lège nos seuvenirs dans -le monde notre admiration com-
plaisante partout nous bénirons le ciel. •
Mais nous n'en sommes pas là. Entrez dans un pensionnat
Une pédante édenlée consume la fraîcheur et la jeunesse de
cinquante vierges jk leur faire paraphraser, commenter ad-
mirer les Lettres de Mme de Séyigné; dès lettres longues
froides, débauchées aristocratiques » bourrée» de niaiseries
et d'antithèses coulantes comme Une eau froide puant le grec
♦ Çlve» 0«lauBay libraire au P*^U.Boyal
et le latin comme si elles étaient restées vingt ans dans les
cLaussçs de Balzac et de Voiture; Après cela plaignez-vous
que tant de jeunes personnes meurent de la: poitrine Volt£
maJntéDant M. de Fénélon Or votre fils est chrétien son
professeur lui donnera à lire Télàmaque parce que dans Té^
lémaque y a les amours de Caljpso les amours d'jEucha-
ris, les. atnours d'Ulysse tes dopcpurs des Chanips-Eljsées
les gou^res du Ténare. Votre fils veut devenir médecin Té
^«#^ ^u' apprendra comment avec des plantes caçillies
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fils veut pas»er ayocat i Idoméuée lui enseignera la justice eu
Ijii eypjiqrçaut les lois de Saturne rt de Rhéo. Votre fils veut
être bourgeois Télémaque lui dira le commencé de Tyr et dé
Ninive.0 professeurs p pères de famille enseignez à vos élè*
yes à vos fils la calligraphie en vipgtJeçons les parties dou-^
|?les selon la nouvelle mé^Qde mais brûlez Télémaque, bruy-
lez les Lettres de Mme de Sévigné brûlez tout Crébillon
Voici un à-trayersrcbamp qui nous a un pou éloignés des
fables de M. Eugène Desmares nous y revenons. Ce joliTe*-
cueif of» deux hommes d'esprit, l'un avec la plume, l'autre
avec le crayon ont appelé un tour connu pour exprimer
des ridicules fyii ne le sont que trop est une heureuse idée
d exploitatipn |iltérairp. Pppulaires déjà par leurs formes fa>-
milières par Jeurs titres connues pac leurs moralités leurà
fables p'ont besoin pour compléter ces favorables présomp-
tions du lecteur que d'un sujet un peu sanglant de la circons-
tance encore tiède d'une ckute ou d'un ridicule. Grâce au
ciel les sujets ne manquent pas. '̃ • i
Nous devons encore rassurer le lecteur. Ces fables pe sont
pas le calque banal de celles de Lafontaine sous des titres
différens elles en ont conservé l'heureux tour ? le mot resté
l'enjambement facile certaine naïveté mais c'est tout. Aip-
si, la Cigale et la Fourmi est devenue le Juge et le Hé-
ros de juillet le Corbeau elle Renard, c'est le Gendarme
et l'Homme du peuple la Grenouille qui veut se faire
aussi grçsse que le bœuf, c'est la fable des Deux Budgets.
Al»»» tous le» ridicule» politiques et littéraires dp la'sen,ai,J
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