Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-06-13
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 13 juin 1831 13 juin 1831
Description : 1831/06/13 (Numéro 164). 1831/06/13 (Numéro 164).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2670061
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
fl' ANNÉE.. N-i64.
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é7 s
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J On abonne à Paris, au Bureaa
841 Journal, Cite Bergèrb, n° s»
-ffuhourg Montmartre), chez tout
1^ Libraires', et chez tous les Di-
rêcieurj.et Directrices des pestes
qtti rei&mmt le prix de l'abon-
nement.
tes lettres non affranchies ne se.
«iftnt pas reçue*.
ABOHIï'éKENT POUR ÏAKIS
Pour un mois. t fr
Pour trois mot* i& tr.
PODR LES DÉFAR^EMEN*.
Poorunmox.. '7 re.~
1Pour troism~ .1. fr.,
pOtlR L'ÉTRANSER. '1
1 ~"II
P<'Mtr
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS I>-CTAT, EX VOICI DU BOIS VERT
FIGARO
-'̃ '•̃̃ IA gbiP|>ê. ̃• ;,̃.
C'est un demi-cholera-morbus ni plus ni moins. Venant
de je ne sais où créé je ne sais pourquoi. Dieu s'amuse. C'est
fort ennuyeux. • ̃ >
Tant il y a que la grippe court dan» l'air vous prend à la
gorge, vous gratte an gosier; saisit un homme de juillet com-
me un ministre, comme te {jremfev^entrnni crfrHste-yTraiHW
soin. Si la légitimité a la grippe que deviendront les publi-
cistes de la Gazette ? Ils n'auront plus rien à dire. Tant
mieux.
La Faculté s'en inquiète. J'entends dé la grippe et non de
la légitimité. On discute, on déblatère, on raisonne bonne
occasion pour la science qui procède par négations en progrès
elle n'apprend pas,pourquoi l'on guérit, mais elle devine pour-
quoi l'on meurt. C'est toujours ça. •̃'̃' ;.f .>;
Et la grippe vient partout. Elle circole sous |ei'«rbres des
Champs-Elysées, aux balcons de nos demeures, sous les treil-
les de la Courtille comme sous les arceaux des églises. La ca-
serne n'est pas plus respectée que le séminaire., ù griselte y
est prise comme la dame de bon ton, Tëpicier comme le gen-
darme. Dieu veuille en préserver Odry!
Qui n'a pas la grippe ? Allez de rues en rues saluez le voi-
sin, embrassez la voisine. La voisine et le voisin cm la grippe.
De quartiers en quartiers, d'étage en étage, dans Paris, Paris,
capitale du monde civilisé, l'axe du monde, le pivot universel,
tout le monde a la grippe. Je ne sais pa3 de mode qui soit plus
généralement à la mode. C'est la grande affaire du moment,
Y alpha et l'omega de. la conversation le sine qua non de
toutes les banalités dont se composç l'entretien de gens qui
se coudoieqt, se rencontrent et en enragent. On fera des vau-
devilles sur la grippe. C'est une calamité après une. calamité.
Prenez-en votre parti. •
,a:
Reste à savoir ce que deviendra la, monarchie, car la grippe
la met en péril. La grippe court la. France, dit-on; passe aux
barrières en prenant les commis à la gorge saisit le postillon
sur son bidet, le courrier sur la diligence le gros fermier qui
|ume sa pipe la vieille qui dévide son rouet l'électeur qui lit
le Messager des Chambres, l'éligible qui ronge son frein en
attendant le hudget. Et on Ja dit méchante, la damnée!
Une supposition. Le ministère a la grippe. Bien! Les
électeurs ont la grippe. Fort bien !-Les éligibles ont la grippe.
Encore mieux. –Que deviendrons-nous si la grippe les em-
porte ? Le diable puisse emporter la grippe
l'oilà de quoi il faut s'occuper, et avant tout. Il n'y a rien de
"iI;Yia.té"~S-¡"'F>t'6.m::c\'éoiu¡tA- ¡'¡e\I~êm(¡-, sana
gros bonnets, saus millionnaires, sans matière première de dé-
puté. La belle mine- qu'elle aura ̃
Est-ce avec des prolétaires éloquens, des prolétaire* cou-
rageux, des patriotes sans le sou, de braves gens de rien, qu^jj
pourra mener la machine? Allons donc!
Je sais des capacités qui ont la grippe, des orateurs deve-
nu» muets, des notabilités. qui toussent à vous décrocher le
'tympan. On sue de leurs efforts, on souffre de tes voir en con-
vulsion. S'ils vont à la Chambre, ils feront un concert abomi-
nable 'et les sténographes se pendront.
Que dire sur l'hérédité de la pairie ? Comment s'éclairer pajt
la discussion? La Chambre aura l'aie d'un hôpital, la chaise
curule d'un grabat, le verre d'eau sucrée d'une tisanne. Les
lionorables y paiaîtront encapuchonnés comme des momies
avec l'indispensable crachoir et le bâton de sucre de Rouen.
Le système représentatif sera une ambulance, le gouvernement
une infirmerie, la charte un écriteau de cimetière. A force' de
dire à ceux qui éternueront Dieu vous bénisse le public des
tribunes finira par leur dire Le diable vous emporte
La grippe fera une révolution Pjuvre France ta voilà entre
St-Siraop et |a grippe folle ou enrhumée. Et voilà comme les
civilisations crèvent.4C'est à réfléchir, f
L'EMPEREUR SANS EMPIRE. I
'La révolution a passé les mers. Encore un monarque san*
trône, encore un roi que ses sujets repoussent, qui s'éloigne
qui fuit, qui abdique, mais qui abdique à tems.
Don Pédro, abandonné par tous ses soldats, a cédé la cou-
ronne à son fils; une régence a été nommée. Le 6 avril le
Brésil avait un empereur de cinq ans. ̃̃̃-̃̃̃•̃̃'̃•̃
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