Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-05-29
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 29 mai 1831 29 mai 1831
Description : 1831/05/29 (Numéro 14). 1831/05/29 (Numéro 14).
Description : Note : numérotation incomplète. Note : numérotation incomplète.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266991r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
DIMANCHE
29 MAI i83i;
Oh s'ahotme à Paris au Bureau
du Journal, CitÉ Beroèrb, n« i»
faubourg Montmartre), chez tous
le* Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
qui recevront le prix de leubon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
font pas reçues.
VI» ANNÉE. s N? \Sq;
ABOWNEKENT TOTHl PARI9
our un moi». 6 f r
Pour trois moif.. ï » iS *»
POtJR 1ÏS DÉPAKTEMEN»
Pour un moji. t *t ,ttl
Pour trois moi* il fry
POUR l'éTRAHGER..
1 Pour trQii moi», » M fr. H 1"
AH! BASILE, MON MIGNONj FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT; EN VOICI DU BOIS VERTflîfrfS
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"••̃ •• • TTRAWVŒ. ̃̃•-•̃̃ ̃̃. ••̃ ̃̃•-
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Danse», chantçi, «museï-voil», ou sinon
Certes, les rois ont parfaitement raison de ne tenir compte
ni de la misère, ni des plaintes du peuple.
Car le peuple crie toujours. Ses partisans disent que cela
'Vient de ce qn'il est toujours misérable.
Cela n'est pas Vrai, est les représentons du peuple sont fort
heureux, et l'on doitle juger par ses représentas.
w S'il en est autrement c'est que ses représentans ne le re-
présentent pas et alors il faudrait qu'il n'y èût pas de repré*
sentans, ou plutôt qu'il n'y eût. pas de peuple.
En effet; je ne sais trop à quoi sert le peuple. Cela est noir
et basuné, cela, n'a ni habit ni souliers, cela chante faux cela
aue et mange de l'ail, et ensuite s'avise de parler de ses droits
à des gens blancs, rosés, musqués, ambrés, qui donnent cent
'mille francs par an à des chanteur* plus ou moins italiens,
qui sont gras de mollesse, d'indolence et de dignité, et, por-
tent des habits brodés et'cela sons prétexte que le musc et
l'ambre, et l'argent et les chanteurs et l'embonpoint des
hommes roses, tout provient des sueurs et des 'fatigues des
hommes basanés; et puis il vient un jour où les hommes noirs
briseut les hommes roses en soufflant dessus.
H nry a pas de gouvernement possible tant qu'on n'aura pas
jupprimé le peuple.
Cependant quelque peu de considération que les princes
doiveut eux peuples quelque, juste» et légitimes que soient
les vexations, les tribulations, les injustices, les exactions qui
tombent comme la grêle sur lesdits peuples peut-être est-il
un point où la tyrannie doit s'arrêter, peut-êtrelepouvoir ab-
solu devrait-il avoir ses limites.
̃ Que l'on presse le peuple comme un «itron c'est bien que
l'on le gruge et le dessèche, c'est bien que toute manifesta-
tion d» Tolonté qne tout dé«r d'as»élioration que toute ré-
-«îfeaiation de droits soient conaidé^éi commt crimes de haute
trahison et de lèze-majesté et comme tels, punis indïfférera-
ment de la corde, de la hache ou des fers tout cela est fort
J)icn. ̃̃̃
Mais il y a quelque chose, de plus fort c'est de'forcer o.a
peuple à être content, c'est de prescrire la joie par ordon-
nances, et le sourire, par, ordre supérieur. '̃••
îl?est ce qui arrive à Reggfp où les Autrichiens sont les
-«âtîçs*, «irarlts de là aoH«ctfitrçniMW*, • .u. ̃
"Le peuple, qui agit toujours sans raison, s'avise, de pà-J
raître triste et de mauvaise humeur, sous prétexte qu'il meurt
«de faim que les étrangers l'écrasent, et qu'il n'a plus ni li-
berté, ni industrie ni commerce.
Les Autrichiens ont avisé qu'il était quasitnent offensant
pâur eux que les habitans de Reggb n'eussent pas l'air plus'
heureux de se voir seus leur domiûatioa et une ordonnance
a paru qui enjoignait sous les peines lesplus sévères aux roar-
chonds de se rendre comme de coutume à la foire de mai;
aux ménétriers, de jouer du* violon aux jeunes filles et aux
jeunes gars de danser et de rigoler «ux sonneurs, de trin-
queballer les cloches des églises en signe de fête aux théîi-
ttes d'allumer les quiuquets et de jouer la comédie, et à.
tout le monde d'illuminer. ̃ ̃ ̃
En vain les marchands voulurent répondrt que les frai» de
déplacement étaient ruineux pour eux, qu'ils ne vendraient pas
pour un sou de plus attendu la misère générale les méné-
triers, que personne n'était d'humeur à danser; le directeur
du théâtre, qu'il en serait pour ses frais on n'en démardit pas,
et tes marchands, les ménétriers et le directeur du théâtre sont
depuis lors considérés comme suspects et malveillans., De plus,
les habitans reçurent l'ordre "fle circuler dans la ville en hdbits
de fête, et des «birres erraient dans fa foale à l'affût delà njoîh-
dre manifestation de tristesse et de mauvaise humeur. Il y e»t
onze personnes au théâtre en comptant l'orchestre et le com-
missaire.
Et le lendemain on dit ait prince « L'allégresse !& plus
vive animait les sujets de votre majesté. une illuminatictn
générale «l spontanée éclairait la ville. le peuple de Hegg'o u
a dignement manifesté $op atoour pour votre majesté. »
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29 MAI i83i;
Oh s'ahotme à Paris au Bureau
du Journal, CitÉ Beroèrb, n« i»
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le* Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
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l'ambre, et l'argent et les chanteurs et l'embonpoint des
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