Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-05-11
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 11 mai 1831 11 mai 1831
Description : 1831/05/11 (Numéro 131). 1831/05/11 (Numéro 131).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266973t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MERCREDI
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Les lettres non 'affranchies ne se-
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Pour an mois. 9 h
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Pour trois mois. 18 frj
POUR L'ÉTRANGER.
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pettes de la publicité? D'abord, ««épigraphes ne sont qu'un
_feu,joul»ttt *J«j»oœs mprésaiLles.
Et, à ce propos, l'épigraphe aujourd'hui fait fureur tantôt
innocente, tantôt significative. Dans le premier cas ce n'est
qu'un prêté pour un rendu « Je fais circuler ton nom fais
circuler mon livre." Dans le second, elle résume, pour lelec-
teur qu,i ne pense pas la pensée d'un chapitre j et, sur ce
ojpeiiit, elle n'est,pas toujours de luxe, comme d'aucuns le
disent. •>̃
Ensuite rien n'est vert, saillant, imprévu j comme J'an-
tithèse de ce titre La Primâ-Donq ee ;le
̃ cher. <
Tloririe est cette prima- dona Jacques, ce garçon boucher.
Elle est jeune et jolie, près d'une mère corrompue et qui la
Corrompt.. Du reste, elle est l'héroïne du livre, et Jacques -n'en
est que l'accessoire. Fibrine, en circulant par le monde, à tra-
vers le besoin, les amours qui passent plus vîté et les folies
gui résultent du besoin et des amours, voit quelquefois, le
pauvre Jacques lui sauver un chagrin, lui '.lancer un regard
qui l'effraie. Mais, élevée au murmure dès galanteries châtiées
du joli monde faite de grâces, de manières et de,parfunis,,
elle ne se sent pas assez de reconnaissance pour accepter un n
tel hommage, et c'est en vain qu'il la poursuit de ses bravos
aux parterres des spectacles, <îe ses secours dans ta misère, de
sa douleur qùano" elle est heureuse. Jacques est dédaigné. C'est
^3ans l'ordre. ̃' ̃̃ ̃ '̃ '̃" '̃̃:̃̃ '̃̃̃'̃̃̃̃̃ ̃•
Et d'ailleurs c'est un fait pris dans un journal de Bordeaux:,
Indicateur, qui donna vingt ligues • cette tragédie, car tout
eela se termina par une tragédie. Eperdu, fou, poussé au dé-
tiespoir parle mépris, un jeune boucher de Marseille, Jacques
ïrémbnd tua celle qui le Tepoussaii et du même couteau
s'ouvrit la poitrine. Voilà le résumé de vingt lignes dont'i'aui
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teur a fait l'amplification. Et cette amplification est vive, gra-
cieuse, pensive et atnère. C'est un si bon cadre qu'une vie de
chanteuse, lorsqu'elle a des yeux passionnes, une âme de dix-
îiuit ans et tout juste assez d'a'riibur'dn prochain pour ne pas
iè desnier de ses. wgneura. Jaclui brave, sensible, ardent, meilleur que. tous les prestolets
plus heureux que lui près de Florine. Mais quoi à cei fem-
mes de fard, à ces griséttés qu'assiège une foule d'amans aux
gants glacés, au lorgnon d'ôr, fashionables et damerets, allei
̃donc vous offrir naïvement sous la casquette de loutre, les on-
gles noirs et la main calleuse. 1
A présent, demandez-moi comment l'auteur a, sur cette
donnée, fait plus de trois cent!» pages comment, dans une
veillée de corps-de-garde, entre' une patrouille et ma faction,'
|'ai, dévoré le tout à la lueur dune chandelle collée au mur et
au-dessus du litde:camp c'est ce que je vous analyserait mal.'
Donnée légère, style léger: les feuillets de ce livre coulent
T$te entre les doigts. On rit, on réfléchit, on doute, on s'inté-
resse. Un académicien, je l'avouey sourcillerait en sa qualité de
puriste; cet ouvrage lui bouleverserait la conscience il y
trouverait des expressions qui ne sont pas dans sa réthorique,
et, comme on en faisait, comme on osait en combiner effron-
léraeiit avant la création des règles. Descriptions et formules
cadre et idées tout ceci sent son; révolutionnaire. Nos classi-
ques lui donneront sur les doigts en lui apprenant quels mot*
doivent se marier ensemble, de par l'évangile littéraire, et ceux
pour lesquels il est bon de demander au besoin des dispense*
au secrétaire perpétuel qui réside à l'Institut. Quant à moi, ce»
témérités me vont. Je les tolère, et parfois je les applaudis; et
si l'auteur, qui aurait dû se nommer pour que je lui rendisse
ses politesses quand je ferai des épigraphes se veut bien con-
tenter de mon suffrage je le lui donne.
Mais il est un péché dont il portera la folk enchère en a->
dressant, peut-être par politique., quelques complimens au
Figaro il a d'avance porté du dommage à mes éloges. Que
diront nos confrères? Règle générale, il faut Jouer tont le i
monde lorsqu'on est en train, ou les préférences porteront/
leur fruit.. fc yeux dire, porteront m.alhcur, :j
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