Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-03-20
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 20 mars 1831 20 mars 1831
Description : 1831/03/20 (Numéro 79). 1831/03/20 (Numéro 79).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266921b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
DIMANCHE
20 MARS i83i.
On s'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Citb Bergère, n° 11
faubourg Montmartre), chez tous
Ica Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se."1'
ront pas reçues. j
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ETAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
1 k; \i;o. 1
FIGAË 'J'
'¡
01V CAMP AUTOCB DE PARIS.
̃ (iSOD.V^NIB DE &);),
L'ennemi s'approehe des frontières, rap-
*
Un politique moderne.
Alors il advint que la cour, croyant la révolution déjà usée
i et énervée, voulut essaye/ d'un ministère de réaction. On es-
pérait ainsi revenir tout doucement au pouvoir absolu. Les
faiseurs de chroniques sentimentales vous ont représenté l'a-
vanl-dernier Bourbon de la branche aînée comme un honnête
homme portant une couronné sur la tête mais un bon cœur
de citoyen dans la poitrine, prince faible, maisvoulant le bien.
L'histoire,dira que la royauté traiiissaitieletbien la France'
correspondait avec l'étranger, était d'accord avec l'Autriche'
et soufflait la coalitiqn. Demadez vos pères. Sile cœur fail-
lissait souvent au roi faute d'énergie le désir d'étouffer la li-
berté ne lui manquait pas. Nos glorieuses révolutions peuvent
bénir sa faiblesse, mais non ses intentions.
La cour voulait renvoyer Necker. Le ministre avait été
porté en triomphe jusqu'à son hôtel il était populaire donc
fl fallait le congédier. Eternelle politique d'antichambres, sys-
tème de palais e.t de courtisans. Peut-étre ceci vous paraîtra
étrange, attendu qu'aujourd'hui vous voyez peu de ministres
sortir du pouvoir pour criine de popularité, et que ces,«iessieurs
Épargnent depuis long-tetns au peuple les frais de pareille o-
Vation c'était un des miracles dei'éppque.
Le ministère fut donc renvoyé mais on avait prévu les
inécoritentemèns et préparé les moyens d'arrêter leur explo-
jjion. Les conseillers de la couronne voulaient envelopper la
ptolution dans un réseau de baïonnettes, pour l'égorger en-
|w"te plus à l'aise. Pauvres imbécile» qui de Versailles se fi-
kjjP^ërit la liberté vivant seulement à Paris, et pensaient
JjfjUprès l'avoir étouffé dans la capitale, ils auraient bon mar-
-l1pres 1 avoir Rêves dans la cap,tale, folie de gens qui ne sa-
ché des provinces. Rêves d'ignorans folie de gens qui ne sa-
71* ANNÉE. àS'Kî 79-:
ABONNEMENT ÏOUIt PARIS
Pour un mois. 6 fr
Pour trois mois.. i5 fr
POUR LES BÉPARTEMENS-
Pour un mois.. 7 fr;
Pour trois mois. 1 fr.
POUR L'ÉTRANGER.
Pour trois mois.. ss fr. 50 «;
r.
valent ni ne comprenaient l'exaltation- patriotique île la
France.
Le peuple voyait avec inquiétude des nfouvemens de trou-
pes qu^iftarchaient à pas de loup du côté de Paris et de Ver-
sailles: Un camp allait être formé autour de la capitale les
régirjH'ns se réunissaient, et l'alarme devenait universelle. Le
rerifôi du ministère patrie ùèsgltta.ïin»\eà yè* ke-i t juil-
let, un nouveau ministère fut installé par la cour; le 12, Ca-
mille Desmoulins improvisait une tribune dans le jardin du
Paja.is-Royal, etle 14, la Bastille était prise. Quelques jours
après, lès courtisans et leur maître venaient en, supplians, as-
surer à la nation qu'on faisait retirer les troupes dont Paris
était assiégé.
Ce fut un projet de contre-révoluionqui manqua. En ces
tems les yeux «lu peuple étaient clairvoyans; ce peuple était
épris de la liberté jusqu'à la passion. Alors surteut il y avait
peu de ces niais politiques, toujours disposés à se laisser leur-
rer et piper par les menteries et les fascinations des apôtres
intéressés du juste-milieu. Les soldats reprirent le chemin des
frontières.
'̃ JLA BOURSE.
Chaque époque se dessine dans. l'histoire par quelque chose
qui la caractérise. Siècles militaires siècles philosophes, siè-
cles religieux, siècles littéraires, nos ancêtres ne sortaient pas
de là. Grâce à je ne sais quelle fortune d'innovation le nôtre
arrivera, lui sous la forme d'un emprunt; il' s'appellera
Siècle-bourse.
Si vous êtes jamais entré dans le palais marron qu'on ap»-
pelle la Bourse, si vous avez écouté le langage qui s'y parle,
cet argot qui, pendant deux heures, simula la pensée des com-
mis d'agensde change, et monte d'écho en écho étonner jus-
qu'aux tuiles si vous avez respiré l'air courtier, si vous avez
vu s'agiter la coulisse et le parquet, si vous vous êtes attaché '6
à tous ces être» armés de crayons, chiffonnant des capets,
20 MARS i83i.
On s'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Citb Bergère, n° 11
faubourg Montmartre), chez tous
Ica Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes,
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se."1'
ront pas reçues. j
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ETAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
1 k; \i;o. 1
FIGAË 'J'
'¡
01V CAMP AUTOCB DE PARIS.
̃ (iSOD.V^NIB DE &);),
L'ennemi s'approehe des frontières, rap-
*
Un politique moderne.
Alors il advint que la cour, croyant la révolution déjà usée
i et énervée, voulut essaye/ d'un ministère de réaction. On es-
pérait ainsi revenir tout doucement au pouvoir absolu. Les
faiseurs de chroniques sentimentales vous ont représenté l'a-
vanl-dernier Bourbon de la branche aînée comme un honnête
homme portant une couronné sur la tête mais un bon cœur
de citoyen dans la poitrine, prince faible, maisvoulant le bien.
L'histoire,dira que la royauté traiiissaitieletbien la France'
correspondait avec l'étranger, était d'accord avec l'Autriche'
et soufflait la coalitiqn. Demadez vos pères. Sile cœur fail-
lissait souvent au roi faute d'énergie le désir d'étouffer la li-
berté ne lui manquait pas. Nos glorieuses révolutions peuvent
bénir sa faiblesse, mais non ses intentions.
La cour voulait renvoyer Necker. Le ministre avait été
porté en triomphe jusqu'à son hôtel il était populaire donc
fl fallait le congédier. Eternelle politique d'antichambres, sys-
tème de palais e.t de courtisans. Peut-étre ceci vous paraîtra
étrange, attendu qu'aujourd'hui vous voyez peu de ministres
sortir du pouvoir pour criine de popularité, et que ces,«iessieurs
Épargnent depuis long-tetns au peuple les frais de pareille o-
Vation c'était un des miracles dei'éppque.
Le ministère fut donc renvoyé mais on avait prévu les
inécoritentemèns et préparé les moyens d'arrêter leur explo-
jjion. Les conseillers de la couronne voulaient envelopper la
ptolution dans un réseau de baïonnettes, pour l'égorger en-
|w"te plus à l'aise. Pauvres imbécile» qui de Versailles se fi-
kjjP^ërit la liberté vivant seulement à Paris, et pensaient
JjfjUprès l'avoir étouffé dans la capitale, ils auraient bon mar-
-l1pres 1 avoir Rêves dans la cap,tale, folie de gens qui ne sa-
ché des provinces. Rêves d'ignorans folie de gens qui ne sa-
71* ANNÉE. àS'Kî 79-:
ABONNEMENT ÏOUIt PARIS
Pour un mois. 6 fr
Pour trois mois.. i5 fr
POUR LES BÉPARTEMENS-
Pour un mois.. 7 fr;
Pour trois mois. 1 fr.
POUR L'ÉTRANGER.
Pour trois mois.. ss fr. 50 «;
r.
valent ni ne comprenaient l'exaltation- patriotique île la
France.
Le peuple voyait avec inquiétude des nfouvemens de trou-
pes qu^iftarchaient à pas de loup du côté de Paris et de Ver-
sailles: Un camp allait être formé autour de la capitale les
régirjH'ns se réunissaient, et l'alarme devenait universelle. Le
rerifôi du ministère patrie ùèsgltta.ïin»\eà yè* ke-i t juil-
let, un nouveau ministère fut installé par la cour; le 12, Ca-
mille Desmoulins improvisait une tribune dans le jardin du
Paja.is-Royal, etle 14, la Bastille était prise. Quelques jours
après, lès courtisans et leur maître venaient en, supplians, as-
surer à la nation qu'on faisait retirer les troupes dont Paris
était assiégé.
Ce fut un projet de contre-révoluionqui manqua. En ces
tems les yeux «lu peuple étaient clairvoyans; ce peuple était
épris de la liberté jusqu'à la passion. Alors surteut il y avait
peu de ces niais politiques, toujours disposés à se laisser leur-
rer et piper par les menteries et les fascinations des apôtres
intéressés du juste-milieu. Les soldats reprirent le chemin des
frontières.
'̃ JLA BOURSE.
Chaque époque se dessine dans. l'histoire par quelque chose
qui la caractérise. Siècles militaires siècles philosophes, siè-
cles religieux, siècles littéraires, nos ancêtres ne sortaient pas
de là. Grâce à je ne sais quelle fortune d'innovation le nôtre
arrivera, lui sous la forme d'un emprunt; il' s'appellera
Siècle-bourse.
Si vous êtes jamais entré dans le palais marron qu'on ap»-
pelle la Bourse, si vous avez écouté le langage qui s'y parle,
cet argot qui, pendant deux heures, simula la pensée des com-
mis d'agensde change, et monte d'écho en écho étonner jus-
qu'aux tuiles si vous avez respiré l'air courtier, si vous avez
vu s'agiter la coulisse et le parquet, si vous vous êtes attaché '6
à tous ces être» armés de crayons, chiffonnant des capets,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.2%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.2%.
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"L'Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire d'actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc /ark:/12148/bd6t51437414j.highres The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k266921b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k266921b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k266921b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k266921b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k266921b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k266921b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k266921b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest