Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-03-18
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 18 mars 1831 18 mars 1831
Description : 1831/03/18 (Numéro 77). 1831/03/18 (Numéro 77).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2669191
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
VENDREDI
• 18 MARS !83i;
• ,̃̃•
On l'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Citb Dekoèbe, n° il
faubourg Montmartre), chez toyar
lea Libraires, et chez tous Ha ï^
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
ront pas reçues.
fl* ANNÉE. Kî w •
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ABONHEfctSHT ÏOtJR PARIS
Pour un mois. 6 fr
Pour trois mois.. 16 f»
POUR LES DÉPARTEMEMS
Pour un mois.. 7 tri
Pour trois mois. 18 fir;
POUR l'étrAKÔIr..
Pour troii moi».. 11 fr. S» «
AH BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
r- /̃• FIGARO. ^f;-r/i
n "i · 1. n ',n
̃' LE DONNEUR DE FAUSSES NOUVELLES.
Où est-il puisqu'il existe ? Où est-il puisque marche,
parle, écoute épie, répond a une-bouche, deux jeux des
pieds rapides, des bras démesurés? Où est-il, puisqu'on
entend sa voix dans le foyer des théâtres dans le boyau des
rues ,Tâns les corridors^es païâTs, entre lëslamesTfesnara-
véns? Est-il homme, femme, démon, genre, Astaroth, Ga-
briel, Gnôme ou Ariel ? Que ne puis-je par fois l'embrasser
!e serrer dans mes bras l'inviter à dîner, lui ouvrir ma
bourse! Que ne puis-je plus souvent lui mettre le pied sur la
gorge, casser son estomac sous le talon de ma botte, lui en-
foncer un couteau droit dans le cœur. •: ̃ ̃
Mais il est invisible, impalpable, inconuu et pourtant il
vient du'nord, du sud, de l'erf, de l'ouest taris un jour, sans
voile, sans étriers^saus roue, sans gaz, sans ailes. Dans une
heure, il arrive des quais de granit de Pélershourg, des prome-
nades mélancoliques de Berlin, des portes crénelées de Var-
sovie, à Paris à la Bourse, à votre maison Quel courrier,
quelle estafette va aussi vîte que lui ? Point de Telais pointde
fleuves grossis qui l'arrêtent! Point de boulets de canons qui
l'iitteigoent pas de gendarme qui l'examine aux frontières
il rit de la sonde du;commis d'octroi; il rit du feu du vent
des tempêtes il se rit de Dieu même, le maudit] r • >
Car il dit vrai sans qu'on le remercie sans qu'on le paie
sans qu'on le salue; il dit faux sans qu'oa le marque sur la
place du palais, sans qu'on lui coupe la tête par un beau so-
leil sur la place de Grève. Il dit ce qu'il veut, fait ca qu'il veut
avec une indifférence d'athée. Pour lui, ni jage ni bourreau
ni couronne, ni palme, ni paradis, ni enfer, v' 'i
Trente million^ d'habitans se remuent à une grande nou-
velle les uns mettent leurs habits de fêles les antres tombent
au pied des autels ceux-ci parfument de guirlandes de fleurs
le fronton moresque de leurs portes ceux-li enflamment de
trapparens leurs fenêtres trop petites pour leur joie. Eh bien!
guirlandes, prières, habits, lumières, il faut tout fouler, pen-
1?*?. ?HC!°.U/ étouff~r1- é,t~i!);n~I,1yeH, ~sj r.~q~S~ Q!1i l'a,
dite., qui l'a débitée, qui l'a répandue? cherchez. Nouveau
lôar de païen. Hier, c'était la joie aujourd'hui le deuil; Var-
sovie est prise saccagée brûlée la Pologne fume. Allons
patriotes, mes frères, vos habits de deuil, les pleurs qui ruissè-
lent, les roses blanches le tamtani funèbre; enterrez la tête
de la Pologne, les rois vous l'ont jetée par les cheveux. Déri-
sion heureuse! déception divine imposture miraculeuse La
~ol~gr. ~xt.te~rc, .t)~xc:c-&=t, *T.p. .-Uc ~.t n!-es-
que victorieuse. Diébitch a peur. Qui vous a remis le cœur
dans la poitrine la parole d'esprit sur les lèvres? Cherchez
encore, cherchez toujours.
Il existe donc un être de feu, d'air, de vent, qui circule, qui
crée le mensonge et se jette sur l'Europe. Ni vous, ni moi, ni
personne ne l'a vu. C'est une flatterie du ciel, je vous l'assure.
Oh par pitié, amenez-le-moi, si vous le rencontrez que je
l'étouffe de mes embrassçmeiis ou que je lui ouvre le ventre
avec mon canif.• ̃ > ..̃̃•<
GRAND COMBAT A PROPOS D'DN G.
(Calvados. uistohique.)
'̃̃ A l'église, les cierges brûlaient encore sur l'autel les clo-
ehes tintaient tristement et le bedeau détachait les draperies
noires. Dans le cimetière, deux fossoyeurs achevaient de rem-
plir une fosse. Dans la maison les enfans et les amis de la
morte pleuraient et les valets se partageaient ses vieux vê-
temons..
Dans le salon était une table somptueusement servie cou-
verte de mets succulent et de vins généreux. Trois hommes
vêtus de noir mangeaient avec appétit et sablaient joyeusement
le Bordeaux et le Champagne. De tèms à autres on entendait
dans le salon les gémissemens de la chambre de la morte et
dans la chambre de la morte on entendait les éclats de rire
du salon. Les trois hommes noirs étaient trois curés qui ve-
naient d'enterrer madame de S*»
D'abord ils ne causaient et riaient qu« par intervalles mais
• 18 MARS !83i;
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On l'abonne à Paris, au Bureau
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Trente million^ d'habitans se remuent à une grande nou-
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Dans le salon était une table somptueusement servie cou-
verte de mets succulent et de vins généreux. Trois hommes
vêtus de noir mangeaient avec appétit et sablaient joyeusement
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du salon. Les trois hommes noirs étaient trois curés qui ve-
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