Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-03-16
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 16 mars 1831 16 mars 1831
Description : 1831/03/16 (Numéro 75). 1831/03/16 (Numéro 75).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2669178
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MERCREDI
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« On s'abonne à Paris, an Bureau
du Journal, Citjî BnuaxK, ne, it
faubourg Montmartre), chez tout
les Libraires, et chez tout les Di-
̃ *ecteui* et Directrices dee postes
;qui recevront le pris de PsJMUt-
nement.
Le* lettres non afiraaciûei nç se-
ront pa» reçues.
W. AX8ÉB. m Et ̃5|.
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ABONNEMENT TOtia PARI*
Pour un mois. 5 î 6 fr
Pour trois mois. 1$ tt
POUR H3 DÉPA.RTÏMEN5
Pour un mois.. 7 fr; J
Pour trois nom 18 ttl
POTTJl l'jSïEAHSER.
Pour trou, moût ta Hi 6* «1
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7lü· AH !r ?4SILBv MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
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Vive le vin et menre la Pologne dit le grand Nicolas et
^pour la troisième fois on lui vroa une bouteille de vin de
Champagne. ̃
Meure la Pologne et vi?e le grand Nicolas I s'écrièrent les
xourtisans et pour la première fois on leur servit une cruche
de grog. v :•̃ ̃ vt-'
li '*utocralc vida son verre d'un trait les courtisans applau-
dirent avec ivresse. ̃̃̃'
n:. Tout-à-coup l'autocrate fit un« légère grimace; tes«onrti-
sans tremblèrent de tous leurs membres.
L'autocrate tomba à la renverse les courtisans sautèrent
;«par la fenêtre.
Le médecin ordinaire de sa majesté accourut en toute hâte
c'était un savant. IL commence par s'étonner. « Si^e dit-il
.;̃. ne comprends rien à votre maladie. » L'empereur était éva-
noui sous la table. .'̃.
C'est incrojable dit le médecin ;'• U faut que sa majesté ait
Swngé des cailles aux pied» verts. On lui atsura que sa ma-
jjesjté n'avait pas mangé de cailles aux pieds verts. C'est en-
••«re plus meroyable ajouta le docteur. Qn'a donc mangé sa
'tiiujesté 1 Sa majesté a bu trois bouteilles de vin de Cham-
pagne, et mangé des andotrillettesi de foie gras farcie» de rai-
sins de Cor! nthe et d muscade. La preuve, c'est la sauce rensse
̃ -qœ voilà encore sur sa royale assiette. Mais c'est un mets
turc cela. Oui, savant docteur c'est nn plat que le feld-ma-
léchai Diébitcb a rapporté de ses guerres en Turquie. Sa ma–
jeité s'en régale toutes les fois qu'elle veut gagner une victoire.
< rr-G'est bien surprenant. –Pensea-^vous qu'il soit possible que
*^a majesté soit morte? Quel est le drôle qui a l'audace de me
-dejBiiadersi je pense qu'il soit possible que sa raaj«if« meure? 1\
Le mougick se jeta la fata «otttw terre en signe de con-
tfcitien. ̃'̃̃'̃ ̃'̃̃' "•̃̃' • ̃ ̃
j– Ekckve, ajouta le médecin, sache qu'un roi ne meurt
jumaà sBïtwut saa*«ne tabk. 6ri» «* *'e»t pas to depui*
SepUme-Sévère et Attila. roi des Huns. Cela ne peut plus
se voir.
Le mougick reprit Sublime docteur, je crois que sa ma-
jesté soupire.
–C'est impossible autrement, ajouta le médecin.
Dans ce moment, Nicolas ouvrit un œiI.~Ah c'est. vous
docteur? Cest moi on un autre,, comme il vous plaira, glo-
rieuse majesté.– Quel lems feït-a?-i-Sire, avec votre permis-
sion, il 'dégêlç."
L'empereur se mit sur son séant.– Avec ma permission, dis-
tn? Mol j'ai permis le dégel stupide docteur ? Il faut que tu
sois fou. Oublîts-tu que le dégel et trois bouteilles de Champa-
gne me font tomber en syncope qu'à chaque dégel et à cba-«
que bouteille de Champagne, j'éprouve des spasmes., des con-
tractions nerveuses qui me mettent dans l'état où tu me vois.
–C'est contre nature, dit le docteur. Cest pourtant ce qui
m'arrive toutes les années, à ta même époque quand j'ai bu
trois bouteilles de Champagne et qu'il dégèle, répondit l'empe-
reur. Est-ce que je ne suis pas tombé?
Le docteur balbutia. –Vous ne seriez pas tombé', sire si
vous aviez prévu le dégel. Impertinent! dit l'autocrate en se
levant de terre avec fureur. Prévoir (Jrois-tu qu'il soit si fe-
«sile de prévoir un dégel? Qu'on lui, tranche la tête. -Slavo.
Bogou ( gloire à Dieu !) murmure le docteur je commence
à croire que votre majesté est dangereusement malade.
Les portes s'ouvrirent sans brnit. Un homme entra timide-
ment et l'oreille basse. C'était le général Roziecki. Il avait lt
bras en. écharpe et la figure souillée de sang et de poussière,
a Quelles nouvelles de l'année? demanda l'empereur.
–S ire, les Polonais sont des diable»..
–Je lésais, général. Ensuite? r
Nous les avons attaquât.
^Ensuite? [.'̃'̃.
–Es nous ont repousses. "̃
-^Ensuite? <; .̃̃̃ ̃*̃̃
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–Ils nous ont vaincus.. • ,.} ~D
–Général, vons êtes nu tïatir*.
Sire, que je perde la yi« si je men«.
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