Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-03-10
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 10 mars 1831 10 mars 1831
Description : 1831/03/10 (Numéro 69). 1831/03/10 (Numéro 69).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2669110
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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On s'abonne à Paris, au Bureau
au Journal, Cité Beroèkb, n° 11
•fimhourg Montmartre), chez tous
-!&efr Libraires, et chez tous les Di-
ïpeleurs et Directrices des postes,
<|»i recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
"̃ font pas reçues.
ABONNEMENT ÏOVR PARIS', t
Pour un mois. L 6 fr
Pour trois mois.. 15 fr.1
POUR LES DÉPARTEMENS
Pour un mois. 7 fr;
Pour trois mois. 18 fr;
POUH l'étranger.
Pour trois mois.. 32 fr. 5o «
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
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.r, M. 8ÉBASTIAM ET LA POLOGNE. t '¡;n1
Il lui est venu de fâcheuses nouvelles. La'Pologne est
"Vaincue. ̃
Il est fâché que cinquante mille Polonais soient morts.
Il lui fâche de savoir que Praga nage dans le sang.
La Pologne expire; M. Sébastiani en est bien fâché!
PfinYr^Pél^Ksl ^&£^dm&f^lur3oitl La
>o. étendue derrière ses drapeaux troués de balles russes la
Voilà qui tourne vers la France des yeux remplis de larmes.
« Un tombeau, s'il-vous-plait?
-Creuse la terré avec tes ongles. ,̃
J'ai laissé mes bras sur le champ de bataille. ̃̃•̃>̃•>•̃
-Creuse avec tes dents. 1 ̃-̃'̃'̃̃
-Elles se sont usées à déchirer la cartouche.
;̃̃̃̃ >-iJ*fen suis bien fâché. n > '̃ ,>!̃.
Misère! la Pologne morte! tout ufl peuple fauche comme
un éprl Et nous, nous souscrivons pour elle ses derniers
soupirs s'exhalent au bruit, de nos concerts. Nous dansons,' et
•fle meurt mais cHe ineurt de la mort des braves. A ses cô-
çjgpd un tronçon d'épée. Ou ts,t la.lame ? Allez la chercher
'tic coeur des Russes.
x ut sa part, le soldat Clopicki a dévoré vingt cosaques j le
Tringt-unième l'a tué. Faites place dans les cieux voilà son
âme qui monte. ̃
Et tout ce régimeBt de femmes «armâtes. Mais né -pleu-
rons pas sur elles; leur destin eût été pire. Celles-là du moins
ne tomberont pas vivantes entre des. mains calmouques.
v Quoi! toutes mortes ?. Impossible Dieu ne l'aurait pal,
JRejsmis. ̃ ̃ • ̃ •. ̃ • y ,••.
–La France ne l'a pas défendu. ,i-
•=rMais elles, dorment. ̃'•{':
t'– -Pour toujours. > v
"•–Regardez cet incarnat sur leurs joues. ,.̃ -,i-
–C'est du sang. •
Dm *ang partout Ces mère», ces filles, ces «surs, cesépou-
ses si' j&ines si belles, si courageuses, tout cela des ca-
davres 1
Mais M. Sébastiani en est bien fâché. ù
O mon dieu pauvre France!
Cette Pologne, notre sœur! elle nous tendait la main, une
main suppliante, mutilée dans nos gloires. « Par pitié, nous
disait-elle, an peu de poudre française! "Et nous lui avons
donné des i-oaçç^ .-̃'̃
11 no«s faudra de longues années des siècles une éternité
peut-être avant d'effacer de nos drapeaux cette tache im-
mense.
Que de sang qui-retombe sur nous!
TI est vrai que M. Sébas^ni en est bien fâché.
Mais donuez-nous donc des armes. Quoi! honteusement
condamnés au repos On égorge nos frères, nos amis, nos
compagnons de victoire, et nous ne courons pas les défendre!
La France a-t-elle peur? Peur des Russes! ce serait trop de
honte. Eh bien donc, qui la retient? Un système.
C'est par système que nous laissons périr la Pologne.
C'est un système qui nous ordonne d'être lâches, sous pré-
texte que nous devons être justes.
Pitié Et quand, ta tête baissée sous le pied des chevaux
russes, la Pologne rassemble dans sa poitrine le peu de souffle
qui lui reste pour nous crier « Vengeance je meurs assas-
sinée » un ministre, un homme qui se dit député de la France
et soldat, monte à la tribune nationale, se balance nonchalam-
ment sur ses hanches, passe une main gracieuse dans les bou-
cles de ses cheveux, et, du bout de ses lèvres, laisse tomber
ces mots
«Messieurs, la Pologne est morte j'ea suis vraiment
bien fâché, » »
"̃} a» ̃̃&»̃̃ ̃ v
CONSPIRATEURS.
Il y a une épidémie rivale du cholcra-morbus, c'est la rage
de conspirer. Elle travaille Le? imagination» des'femmes du
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