Presse et revues
4 pages
Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-03-08
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 08 mars 1831 08 mars 1831
Description : 1831/03/08 (Numéro 67). 1831/03/08 (Numéro 67).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266909p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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ABONNEMEHT, POUR PAMS^
Pour un mois. 6 (r fr~
Pour trois mois.. i5 fr.
POUJt LB» DÉPAKTEMEKS
Pour un mois. .7 fr.
Pour trois mois, 18 fr.
PODB. l'ÉTKAMGER.
Pour trois mois.. 1% fr. So t<
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8 MARS i83i, '̃
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On s'abonne à Paris au Bureau
du Journal, CiibBeroskb, n° x%
faubourg Montmartre), chez tou»>
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices.des postes
.qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
ront pas reçues.
̃âH! BASIJt^, MON iMÏGÏïpN, FAISEUR DE COUPS |)'ÉTÀt, EN VÔJ«I ï>u BOIS VERT.
FIGARO
SOIRÉES DE WALTER SCOTT
,3mo VOL0ME. ̃ EXTRAIT IN£DIT.
'On cntendU uua^ffp9a»}^»j»^«^^(iVua{ftf^0iis^y'i^-
îneurs, de rires et de voix Boisbourdon fut dépêché pour
savoir la cause de ce vacarme mafs ayant son retoai1, le're-
frain sacramentel Càrmari, carmara répété de toutes parts
et sur tous les tons, avait annoncé le charivari. 1 1:
La mascarade, suivie de tout le bal, s'était arrêtée dans la
salle voisine, et la-sérénade qu'elle donna était composée des
sons les plus faux, les plus burlesques et les plus éclatans le
tambour battait la danse du singe le rebec glapissait comme
un tas de petits chiens, la viole grognait comme un porc, la
buccine retentissait comme la trompette du jugement final le
psallérion prenait les intonations de l'orgue et lasacquebutle
jouait une marche guerrière. A cette confusion d'instrumens
se joignaient des voix plus aigres et plus discordantes on au-;
rait dit la fête des Fous à Notre-l>amè.
Après l'aubade, on vit entrer dans la chambre royale cinq
monstres humains enchaînés, au corps noir et velu, masqués,
menaçant tout le monde deieurs cornes recourbées, et balayant
'le plancher de leurs queues. Ils secouaient leurs fers et pous-
saîent des hurlemens épouvantables un homme sauvage, plus
affreux dans son déguisement, conduirait les autres en lesse,
et les frappait d'une crosse épiscopale qui contrastait singuliè-
rement avec son aspect diabolique; sa couronne d'or fleurs
de lys étonna plusieurs des assistant, et M"" d'Orléans, à qui
la surprise et la terreur arrachèrent nn soupir plaintif, se ca-
èha la figure dans ses deux mains. •
Alors le chef de,ces satyres se tuit à rugir à la manière des
jeunes lions qu'on nourrissait à l'hôtel St-Pol pour les com-
bats d'animaux ses compagnon» lui répondirent en choeur et
'Cet ouvrage du bibliophile Jacob paraître; ta citer, c'est déjà
Je louer.Cet extrait,
le »9 janvier i3$3, à l'hâte! de la reine planche, dans le faubourg
St-JMarcMH.
formèrent des danses bouffonnes entremêlées de gestes libres
et de postures indécentes. Celui qui paraissait le plus hardi fit
semblant- de sauter en arflfère et envoya une ruade au duc
d'Orléans» en même tetns Je papegaut du roi Charles' v cria
"pttrtf^SsfWs? TrMomjÔîë saint Denis', à Wule du roi notre
sire! » L'attention générale fut distraite par ce cri, et on ne
s'aperçut pas que le duc d'Orléans avait saisi une torche allu-
mée qu'il approcha des satyres dausans pour mieux reconnaî-
tre celui qui l'avait insulte à dessein. • r
« Par saint Louis mon patron dit-il impétueusement qui
est cet audacieux qui s'attaque à son seigneur et maître! >• J0
Il n'attendit pas la réponse à ses menaces, lorsqu'il vit la v
flamme tout-à-coup s'attacher aux vétemens de l'un d'eux et
s'étendre avec une irrésistible rapidité; il laissa tomber la
torche qui communiqua le feu aux quatre autres. Cet accident Y
ne fut d'abord remarqué de personne excepté de ee«x qui
brûlaient; et chacun pensa que l'embrasement faisait partie
de la mascarade, pour mieux imiter Jes habilans' de l'enfer.
En conséquence, les applaudissemens des spectateurs couvri-
rent un moment les.cris désespérés de ces misérables envelop-
pés de flammes ,jaillissanteset d'wne' fumée épaisse retenus
par, une chaîne dans le cercle de l'intÈndie, auquel la poix-
résine et les ingrédiens des costuines servaient d'aliment com-
bustible, Ce qui ajouta encore àf l'erreur fatale de l'assemblée,
c'est qu'on vit le roi de ces hommes sauvages s'élancer avee un
ricanement bizarre au milieu des flammes qui l'aUeigninent
aussitôt.
Le papegaut continuait sou cri toujours plus déchirant
« A l'aide du roi votre sire !» et au sein même de eette mo-
merie ardente une voix lamentable répétait ces mots: « Sau-
vez le roi Un gémissement universel accueillit cet avis tar-
dif. Le roi qui est notre sire? » s'écriaient tous les assistai*,
et vingt seigneurs s'efforcèreut de s'opposer aux progrès du
feu; mais comment découvrir le roi parmi les six viclhnes^2î
enchaînées l'une à l*autre et ne pouvant ae soustraire à cçw ffî..
étreinte, enflammée? /«
Le duc d'Orléans, auteur de «e terrible événement, arçâit
disparu à la faveur du trouble la reine Isabeau considcral'^a
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tambour battait la danse du singe le rebec glapissait comme
un tas de petits chiens, la viole grognait comme un porc, la
buccine retentissait comme la trompette du jugement final le
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jouait une marche guerrière. A cette confusion d'instrumens
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rait dit la fête des Fous à Notre-l>amè.
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Le papegaut continuait sou cri toujours plus déchirant
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et vingt seigneurs s'efforcèreut de s'opposer aux progrès du
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Le duc d'Orléans, auteur de «e terrible événement, arçâit
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