Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-03-01
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 01 mars 1831 01 mars 1831
Description : 1831/03/01 (Numéro 60). 1831/03/01 (Numéro 60).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2669021
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
;̃ MARDI .y.\1 ,• vi;
i" MARS j83i."
On s'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Cité Bbroère-, 'n° la
•faubourg Montmartre) chez tout
le» 'Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres no» affranchies ne se-
ront pas reçues. •
''̃'̃̃ -fi* ANNÉE. N" 60.'
Abohnejknt poria paris
Pour- un mois. î 6 fr.
":̃ Pour, trois mois.. Y'~»i fr.
FOtJR LES BÉPARTEMENS
pour un mois.. 7 ,7 fr.
Pour, trois mois. 18 fr.
XOVR l'étE ANGERS'
̃Pour trois niois.. jî fr, 5
'̃" iwiltii-i v
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISETJR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT, .J.t" ]
;1 'AH.! BASILE, COUPS ETAT, VOJCtDU BOIS YER~
-̃̃: ̃̃ vfigaro.1-?
CARICATURES ET CHANSONS.
Le procès des hommes du jeune siècle et de ceux du droit
divin se juge tous les jours.
Tandis que les adversaires de la royauté décrépite ne sai-
sissent que des armes loyales, la haine et la colère rendent hi-
deux les derniers soutiens de ce t|â»g-Sai sIa«u*î5a.*«F-i%«é^
pour crouicr. Venin, fiel et ordures, voilà, hommes du drapeau
de l'innocence ce que vous opposez à de la gaîté généreuse.
Les pièces sont là.
D'une part, ce sont de joyeuses caricatures où le vain-
queur se charge lui-même d'excuser le vaincu en donnant te
nom d'erreur à son crime d'aveuglement son parjure d'i-
neptie à ses ordonnances. Ce n'est ni.en Caligula, ni en Tihè-
re, ni en Néron qu'on l'habille c'est en cruche, en chasseur
•àé moineaux, en poupon en lisières, On ne le fait pas monter
sur un échafauj^an lui pincf le néz avec un morceau de bois
fendu ce n'est pas une pyramide de têtes dé morte, qu'on é-
̃ lève pour perpétuer le, souvenir des assassinats de, juillet, c'est
tout bonnement.une pyramide de brioches. Peuple bon enfant,
tu réponds au canon delà garde royale par .un coup de pied
au derrière; tes armes, au lieu de piques sanglantes, ne
sont que d'innocens balais loin de perpétuer ta ven-
geance dans l'avenir et de te peindre un vieux tyrau bourre-
lé de remords tu te le figures en bonnet de coton robe de
"chambre et pantoufles de lisières, chassant un lapin à
roulettes que traîne l'honnête M. de Dreux-Brézé tandis que
le dauphin se bouche les oreîïjies derrière je fauteuil de son
père, et que Madame monte là garde dans l'antichambre avec
un plumeau.
Des caricatures, quand l'échafaud allait se dresser pour toi
(d'innocens sourires contre des proscriptions, Peuple, tu es
grand à force de bonté..
«Voyons les pièces d'autre part.
Laissons de côté ces journaux dont l'existence prouve à
quel point la nation comprend la ^iberlé ne nous occupons
que des chansons..
Nous en avons lu quelques-unes fabriquées au faubourg
St-Germain et colportées manuscrites d'hôtel eu hôtel.
Il né faut plus citer, comme type d'infamie certaines odes
d'Horace, quelques épigrammes de Catulle, les Tetins de Ma-
rot, les Noëls de la Fronde, les refrains de 1?< régence,,les cou-
plets attribués à Jean-Babptiste. >' ̃ ̃
Le vénérable Lafayette le Roi, sa Femme, sa sceuF, les
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auraient eu trouver grâce, la muse aristocratique a tout pétri
dans sa fange.
Et tous ces poisons, on n'a pas voulu les laisser dans leur
source, on les a expédiés dans les départemens du Midi et de
l'Ouest. Quelques-uns les ont ramassés le rçlus grand nom-
bre a servi
Mais on le dira avec raison la révolution a laissé chaque
chose a sa place. Pour tomber de leurs fauteuils dans la boue,
ces messieurs n'avaient pas beaucoup de chemin à faire.
Le procès sera jugé et les caricatures et les chansons reste-
ront comme monument historique.
DIPLOMATE ET DEMOCRATE.
(La scène se passe à la chambre des députés daas l'emfcrasure d'itne
"̃ fenêtre. Les costumes sont de l'année i83i.
Le diplomate. Convenez qu'il n'y avait pas unité gouver-
nementale, mais guerre civile d'administration guerreâmort
entre le ministre et son préfet. Vous n'êtes plus que député
|anl pis pour Paris, mais tant mieux pour la France.
j Lé démocrate. De la flatterie. Vous avez donc volé conire
imdi? ̃.•"•.̃.•:
–Monsieur, ae tronvez-vons pnrqu'ilfaît un tems affreux ?
ÎVoye* 1.'eau qui ruisselé sur les vitres. Pour nous, ènfans du
Midi, rien n'est plus insupportable qué ce: ciel gris et mono-
tone, cette pluie inamovible ce vent opiniâtre. Si nous pou.
vions destituer le beau pays de France
-t Cest pourtant ia température du juste milieu
Moi jraime «a soleil immodéré. Sous un ciel bleu la
iranspiiation est aisée les chairs se dilatent et tes veines se
gonflent; la chaleur, c'est la vie. J'habiterais l'Espagne, les
plaines de l'Egypte même. Je suis frileux. Mais le bonheur
c'est une atmosphère lieds égale et parfumée du tabac d'Q^,v
i" MARS j83i."
On s'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Cité Bbroère-, 'n° la
•faubourg Montmartre) chez tout
le» 'Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres no» affranchies ne se-
ront pas reçues. •
''̃'̃̃ -fi* ANNÉE. N" 60.'
Abohnejknt poria paris
Pour- un mois. î 6 fr.
":̃ Pour, trois mois.. Y'~»i fr.
FOtJR LES BÉPARTEMENS
pour un mois.. 7 ,7 fr.
Pour, trois mois. 18 fr.
XOVR l'étE ANGERS'
̃Pour trois niois.. jî fr, 5
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AH! BASILE, MON MIGNON, FAISETJR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT, .J.t" ]
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CARICATURES ET CHANSONS.
Le procès des hommes du jeune siècle et de ceux du droit
divin se juge tous les jours.
Tandis que les adversaires de la royauté décrépite ne sai-
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deux les derniers soutiens de ce t|â»g-Sai sIa«u*î5a.*«F-i%«é^
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de l'innocence ce que vous opposez à de la gaîté généreuse.
Les pièces sont là.
D'une part, ce sont de joyeuses caricatures où le vain-
queur se charge lui-même d'excuser le vaincu en donnant te
nom d'erreur à son crime d'aveuglement son parjure d'i-
neptie à ses ordonnances. Ce n'est ni.en Caligula, ni en Tihè-
re, ni en Néron qu'on l'habille c'est en cruche, en chasseur
•àé moineaux, en poupon en lisières, On ne le fait pas monter
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̃ lève pour perpétuer le, souvenir des assassinats de, juillet, c'est
tout bonnement.une pyramide de brioches. Peuple bon enfant,
tu réponds au canon delà garde royale par .un coup de pied
au derrière; tes armes, au lieu de piques sanglantes, ne
sont que d'innocens balais loin de perpétuer ta ven-
geance dans l'avenir et de te peindre un vieux tyrau bourre-
lé de remords tu te le figures en bonnet de coton robe de
"chambre et pantoufles de lisières, chassant un lapin à
roulettes que traîne l'honnête M. de Dreux-Brézé tandis que
le dauphin se bouche les oreîïjies derrière je fauteuil de son
père, et que Madame monte là garde dans l'antichambre avec
un plumeau.
Des caricatures, quand l'échafaud allait se dresser pour toi
(d'innocens sourires contre des proscriptions, Peuple, tu es
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«Voyons les pièces d'autre part.
Laissons de côté ces journaux dont l'existence prouve à
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que des chansons..
Nous en avons lu quelques-unes fabriquées au faubourg
St-Germain et colportées manuscrites d'hôtel eu hôtel.
Il né faut plus citer, comme type d'infamie certaines odes
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l'Ouest. Quelques-uns les ont ramassés le rçlus grand nom-
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DIPLOMATE ET DEMOCRATE.
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