Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-02-28
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 28 février 1831 28 février 1831
Description : 1831/02/28 (Numéro 59). 1831/02/28 (Numéro 59).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266901n
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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~LONDt'
28 FÉVRIER i83r;
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'jt'- je'
On s'abonne à Paris, au Bureau
•du Journal, CitbBbkgèhb, n» 1*
faubourg Montmartre), chea tous
les Libraires, et chez tous les Di-
acteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
• roiit pas reçues.
.1.
fi* ANNÉE. n» 59.
*· x.
àbohnement voua PARIS
Pour un mois. 6 tr.
Pour trois mois. j5 fr.
FOUR LES DÉPARTEMEHS
pour un mois.. 7 fr.
Pour trois mois. 18 fr.
l'OUR l'ÉTRANGER.
Pour trois mois.. ja fr. 5o a.
*n • .JUMLb, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D!ÊTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
̃ FIOABO
,̃ PAUL CLIFFOHD, • •̃
PAR L'AUTEUR DE PELHAM,
'•̃' Traduit de l'anglais par J. Cohin (J).
La nuit était sombre et orageuse, le, vent se mêlait à la pluie
*à«pi inondait le«j:«e£.ae hauévcm-^i^vs^a^ ^xainU^sipSt-
tiers les plus obscurs de la capitale, un homme appartenant
aux plus basses classes du peuple poursuivait sa route solitaire.
Il s'arrêtait tour-à-tour dans différente* maisons ou boutiques
pour y demander un objet que personne ne pouvait lui donner.
Cet objet n'était autre chose qu'une Bible. Elle lui avait été
demandée par une jeune femme qui se mourait dans un caba-
rrel borgne de ce quartier retiré. A défaut du saint volume il
'accepte des mains 'd'un boucher un recueil de comédies qu'il
rapporte en triomphe à la moribonde, Mais à son arrivée,
ce!lç-ci u'était déjà plus es état dé distinguer la différence des
deux ouvrages, et au bout de quelques instans elle rend le der-
nier soupir après avoir recommandé son enfant de trois ans
aux spins charitahles de la maîtresse du cabaret;
s Nous n'avoiis pas besoin de dire qMe l'éducation que le petit
Paul reçut dans cette illustre maison dut se ressentir des roœurs
de ses habitans et de celles des personnes qui la fréquentaient.
Cependant sa mère adeptive, la vieille dame MargeryLpbkins,
aurait bien voulu faire de lui uq honnête homme, et voici en
conséquence l'extrait d'un sermon qu'elle lui fait
« Apprends bien ton catéchisme,, mon garçon et respecte la
.vieillesse. Ne ;vol« jamais surtout q*and on peut te Voir sois
modeste, Paul, et fte cherche point h sortir de. (ou état ;'ne te
lance point avec des Tarauds qui brûlent comme iiue chandelle
flui a un lumignpu beaucoup d'éclat et pas de durée. Laisse le
vin aux gens d'^ge qui ne peuvent s'en passer lis la Bible, et
parle .comme un homme pieux le monde se ne plus aux pa-
roles qu'aux actions. Si tu asbesoin.d? ce qui ne t'appartient
{1) Fournicr jeune, rue de Seine, n" 14.. r y'
pas, tâche de t'en passer, et si tu ne peux t'en passer, prends-le
par insinuation, et pas par violence les escrocs risquent
moins que les voleurs etc. » ̃ ̃ 1 • v* a,
Des préceptes d'une morale si pure, joints aux leçons du sa-
vant écossais Mac Grawler, rédacteur de VAsinœum à qui
la datjie Margery donnait un petit écu par semaine pour en-
.seigner à Paul le latin et la vertu étaient certes bien faits
:pourjui 'inspirer des sentimens honnêtes mais la mauvaise
sociefê cTàrisiàquelTcnn seliussa maïLeureuserhènf entraîner
détruisit tout le bon effet de l'éloquence de sa mère adoptive
et de la science de l'Ecossais. A dix-huit ans, Paul'était un
franc mauvais sujet, et qui plus est, un voleur de grand cle-
mip.
Nos lecteurs ne s'attendent pas sans doute à ce que nous
leur fassions le récit détaillé de toutes les aventures qui
lui arrivent dans sa dangereux profession. Nous observerons
seulement qu'il combat long-tems avant de s'y livrer irrévoca-
blement que ce qui l'y décide est l'injuste châtiment qu'on
lui fait subir pour une faute qu'illiYpoint commise, et qu'une
fois admis dans sa bande son esprit, sa belle figure ses ma-
nières distinguées, la vigueur et l'adresse qu'il déploie, le font
bientôt monter au rang de chef de tous ses camarades. Peut-
être aurait-il poursuivi jusqu'au bout sans renierds sa coupa-
ble et vagabonde carrière si un amour vertueux ne s'était
inopinément introduit dans sou cœur. Dès ce moment, l'in-
térêt du roman devient puissant et. soutenu, et nous crain-
.drions de l'affaiblir si nous essayons d'analyser les volumes
Àuiyans. Si quelque chose pouvait momentanément nuire à cet
intérêt, ce serait la pensée que de tous les personnages qui pas-
sent sous les yeux du lecteur, il n'y en pas un seul à l'excep-
tiôn de Lucie Brendon et de son père dont le cœur renfer-
ferme les plus faibles étincelles d'honneur et de probité, pas
même le héros qui n'en a que pour sa maîtresse; mais une
iois que l'on a admis les premières données de l'auteur une
fois que l'on a consenti comme dans GiWiis et Gusman
d'Alfarache à passer quelques jours prirmi des voleurs de
grand chemin,, des filous et des escrocs; à n.e; sortir delcur i,
société que pour entrer dans celle de courtisans dépravés ci^!
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faubourg Montmartre), chea tous
les Libraires, et chez tous les Di-
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qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
• roiit pas reçues.
.1.
fi* ANNÉE. n» 59.
*· x.
àbohnement voua PARIS
Pour un mois. 6 tr.
Pour trois mois. j5 fr.
FOUR LES DÉPARTEMEHS
pour un mois.. 7 fr.
Pour trois mois. 18 fr.
l'OUR l'ÉTRANGER.
Pour trois mois.. ja fr. 5o a.
*n • .JUMLb, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D!ÊTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
̃ FIOABO
,̃ PAUL CLIFFOHD, • •̃
PAR L'AUTEUR DE PELHAM,
'•̃' Traduit de l'anglais par J. Cohin (J).
La nuit était sombre et orageuse, le, vent se mêlait à la pluie
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aux plus basses classes du peuple poursuivait sa route solitaire.
Il s'arrêtait tour-à-tour dans différente* maisons ou boutiques
pour y demander un objet que personne ne pouvait lui donner.
Cet objet n'était autre chose qu'une Bible. Elle lui avait été
demandée par une jeune femme qui se mourait dans un caba-
rrel borgne de ce quartier retiré. A défaut du saint volume il
'accepte des mains 'd'un boucher un recueil de comédies qu'il
rapporte en triomphe à la moribonde, Mais à son arrivée,
ce!lç-ci u'était déjà plus es état dé distinguer la différence des
deux ouvrages, et au bout de quelques instans elle rend le der-
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s Nous n'avoiis pas besoin de dire qMe l'éducation que le petit
Paul reçut dans cette illustre maison dut se ressentir des roœurs
de ses habitans et de celles des personnes qui la fréquentaient.
Cependant sa mère adeptive, la vieille dame MargeryLpbkins,
aurait bien voulu faire de lui uq honnête homme, et voici en
conséquence l'extrait d'un sermon qu'elle lui fait
« Apprends bien ton catéchisme,, mon garçon et respecte la
.vieillesse. Ne ;vol« jamais surtout q*and on peut te Voir sois
modeste, Paul, et fte cherche point h sortir de. (ou état ;'ne te
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vin aux gens d'^ge qui ne peuvent s'en passer lis la Bible, et
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par insinuation, et pas par violence les escrocs risquent
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vant écossais Mac Grawler, rédacteur de VAsinœum à qui
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Nos lecteurs ne s'attendent pas sans doute à ce que nous
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.drions de l'affaiblir si nous essayons d'analyser les volumes
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sent sous les yeux du lecteur, il n'y en pas un seul à l'excep-
tiôn de Lucie Brendon et de son père dont le cœur renfer-
ferme les plus faibles étincelles d'honneur et de probité, pas
même le héros qui n'en a que pour sa maîtresse; mais une
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fois que l'on a consenti comme dans GiWiis et Gusman
d'Alfarache à passer quelques jours prirmi des voleurs de
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