Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-01-31
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 31 janvier 1831 31 janvier 1831
Description : 1831/01/31 (Numéro 31). 1831/01/31 (Numéro 31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266873h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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Pour un mois. fi fr
Pour trois mois. i5 fr.
FOUS. LES DÉPARTEMENS."
Pour un mois. i 7 fr.
Pour trois mois. 18 fr.
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3i JANVIER i83i;
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«̃ s'abonne à Paris, ad Durera
4a Journal, Cité Bbroékr, n* 11
feahourg MontmartreJ chez tous
les Libraires, et chez tous le» Di-
recteurs et Directrices dea postes,
q*i- recevront le prit de l'abott-
o«ment..
Les lettres non affranchies ne se-
loatpas reçues.
POUR l'éTIUWSEIU
Pour trois mois.. ai fr. S» si r
AH BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN TQïéf .DÎT BOIS VERT.
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*0.
C'était dans un salin féodal de la ville d'Âix cité penpléc
de maisons gothique: d'étu~lians d'arbres se<*ùta)res, et de
gentilshommes poudrés. Les douairières les plus huppées. dn
lîeù g^irii.tf'AÎt'nt en cBoenr sur les "tnHîïiêurs'des teiivs racon-
taient dé tragiques histoires de 9$ et, Calandres édcniées
prédisaient sxîA révolutionnaires une troisième restauration et
des potences bien hautes-, ponreft finir avec leur indom, lalile
amour de la liberté. De quoi les révplùtionnairos de la ville
s'inquiétaient peu comme vous pensez bien, estimant qu'il
fallait ,laisser. » «es* noorrigibles quelque consolation- pour lé
mal qu'on s'obstine à ne pas lenrrfaire,"i J. "• •
De nobles mtlîtnices qui^en i8t5, s'étaient engiàg^s com^-
me colonels et comme généraux, et dont lu figure n'avait ja-
mais été noircie par la fumée delà ixmdrr, expliquaient au*
douairières comment et de quelle façon.ils auraient, sauvé la
monarchie, si Paris n'avait pas eu des pavés, si les parisiens
étaient restés dans leurs maisons et si la royauté n'avait pas
fui de peur. Puis, si là fin de tous ces discours, venaient des
p'.ans inoffensifs do conspiration, des^ espérances de succès
mélange de lamentations, de joie et de projets ridicules de
tout genre.
Dans une pièce voisine de jeunes filles moins soucieuses
des malheurs de la légitimité, dansaient 'au son du piano. Un
»eul ehagrin }és ^attristait lès -bals et- les soirées, avaient été
supprimés cette année à.Aix et pour une jeune fille de dix
huit ans fût-elle du ;pl»s noble sang et de royale légende il>
est pénible de songer que de toute une année, il n'y aura' ni'
fêtes, ni bals, pour montrer sa jolie'figuse sa taille sveHe et
ses yeux qui cherchent L'amour. Elles se plaignaient entre elles'
delà parcimonie politique de leurs pères ^fii, en haine de lu
révolution, leur refusaient jusqu'à une robe nouvelle et qui
ne leur permettaient aucune dépense .de toilette pour ruiner,
disaïent-iïs, le commerce, coupable de libéralisme à Aix com-
me' partout. Tel était le mot d'ordre parti du faubourg Saint-:
(germain pour toutes les gentilhommeries dé Frauue. Les jeu-
nés filles auraient vainement pleure les pères étaient itjfipo-
Wes la fidélité à Holyrood avant toutnu/j '̃j.ii, -•! W. ci ksv>
Et toutrrà-coiip comme on n'entendait que les' ch'ucfaftt.e-
mens de la conversation, les pas mesurés des danseuses, et le
sui y 01)0 4u piano fUtic TÏsiUs fcarQïiïwrse préçipita'âhiw le
snlon, et approchant de l'preille.du maître de la maisort «a-ft-
gnre, elle lui dit « II est là, dans le salon à côté il s'est m^é
aux danseuses –Quoi ? la république arrivée par le coup-
ricr? ^Non pis encore.– Qui donc ?-Un jacobin. -r-Grand
dieu' Un homme de juillet, comme je yous le dis et, qui pis
est, il s'en vante. Ma maison est donc perdue, déshonorée
s'écria douloureusement le vieux gentilhomme. Mais qui a pu
Ramener ici ? » Et tous les visages se contractèrent, et trois ci-
devant ofliciers.faillirent se trouver mal à l'idée d'un homme de
juillet dànsant d .us la pièce voisine. Enfin le maître de la
maison, ancien lieùlbriant-c'olotiël de t8iS ayant repris «hji
cœuret apptléà hii quatre de ses amis .marcha droit au jar
cobin, et il iilla le regarder fiké'mént'. ,1. '.). tlit L _`
Quand il fut bien assuré qu'il n'avait jamaiV-vurMvisagé Dj
chez les jésuites du cours Saint-Louis., ni dans le couvent des
capucins, ni dans les chapelles de la congrégation nî .dang
les cavos de juillet, un mouvement de colère contracta, tes
moustaches inoffensives, et il. demanda dédaigneuse.ment às;^
voisins « Qu'est-ce donc que ce jdune homme ? » Carç'4faiî
un jeune étudiant à pn^'onb'mie franche et vive Quiavoi^
assisté à Paris aux combats de l^Hôtel-de-Vilîe et' qui avait
trouvé plaisant de venir jeter sa figure plébéienne au milieu
d'un-salon aristocratiqrtè il avait voulu rire de la tristesse
féodale, voir deprès une réitttibh de boudeurs politiques, con-
tenter une fantaisie dfc jeutlB b'dmme et rien de plus. Aussi
quand il vit que sa". pré^&'de gltfça'it l'assemblée il fit comme
un. noble maréchal dans un salon autrichien .il; sortît. iEtl^i
se retirant, il entendit tontes les jeunes femiEes- serdire^
regardant >< Quel domroagp qji'un ;sii beau jeune ljorijriK'; »it d'aussi affreuses opinions !» '•j'<>' •/ • t'a)
Le lendemain une jeune dame du pur Sang de Lar.i t
disait dans un autre noble salon,, en eontapt cette m^a-
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