Presse et revues
4 pages
Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-01-27
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 27 janvier 1831 27 janvier 1831
Description : 1831/01/27 (Numéro 27). 1831/01/27 (Numéro 27).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266869f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JEUDI
On «'abonne à Paris, au Bureau
d» Journal, Cui Bkkghrb, n« is
faubourg Montmartre), chez tou»
Je* Libraires et chez tous les Di.
reoteurs et Directrices des postes,
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Le* lettres non affranchies ne se. ̃̃
̃ ront pas reçues. >
• i r 'II tétiÉi j:;f,
VI' ANNÉE. Nvs7;
.-iij •'̃•> );î ̃ ̃* ~x, • ••̃̃'«
ÀfcONNEMEltfT ÏOtrç. PARIS.1
Pour un ntoit. 6 Ir !r
Pour trois mois. i5 fr.
POVR LES DÉPARTEMEHS»
Pour un mois.. 7 fr;
Four trois m où. j 18 fr.
TOUK .l'ÉTRASGER. '·
Pour trois mois, a a fr. So ci
;1
min, Atl' *A4*tEi M°N MIGNON, FAISEUR DE COUPS PïiTAj, EN VOICI DU BOIS VERT
^̃.̃̃FIGÀBft-
CHANSONN0SR DU GASTRONOME \)
• Quels sont les locataires qui, s'installant dans un logement,
ne tflétr'uisétitpfésqné toujours l'ordre établi par leurs prédé-
cesseurs ne changent toutes les dispositions, et né donnent à
chaque pièce une destination nouvelle?
t Ainsi agissent les siècles profitant quelquefois de certaines
distributions, le plus souvent ils ne laissent rien en place
bouleversent toutes les instituiioas, j»£»aidexit, epup mot, -Tar»,
dre social tout entier.
De là, notre étonnement, à nous autres hommes du dix-
neuvième siècle, quand on nous parle de la politique, dés lois
£t de la littérature du siècle dernier, avec leurs principes,
leur* légitimités, leurs genres.
Cela pourtant est. tout naturel à d'autres besoins une
autre classification.
La tragédie, par exemple, signifiait quelque chose lorsque
la littérature était l'expression d'une cour à étiquette et à pas-
sions de parade. • •
La fable était un genre, lorsque la liberté de tout dire n'exis-
"léut pas"̃. _• /̃-)
La chanson était aussi une traduction de ce qu'on appelait
là frivolité française aujourd'hui qu'on ne comprend plus ce
mot la chanson telle que la faisaient Panard et Désaugiers,
n'existe plus. Rouget-de-1'Isle et Béranger l'ont remplacée par
ces Hommes que l'on chante aussi, mais avec rires açners
larmes et transports.
Censidérée sous ce point de vue, la chanson exerce une gran-
de influence sur, dos mœurs publiques et privées mais c'est
renfermant beaucoup dé choses dans quelques' vers
trempant une idée dans quatre ou cinq couplets et les combi-
nant de manière à leur faire rendre ce son clair, perçant, uni-
formé, qu'on appelle refrain, elle ressemble à ce marteau de fer
qui avertit d'ouvrir si un premier coup nesuffit pas, un secend,
un troisième un, quatrième se feront entendre et jl faudra
bien donner entrée.
♦ Au bureau du Gastronome, rue de l'Odéon, n" 38 et cht*
Eiig. Rend uel, libraire, rue des Grands-Augustin», n» 22,
Ajoutez cela qu'elle doit attaquer toiles organes à la fois,
l'intelligence et la sensation, l'esprit et le corps. La permission
est irrésistible, quand cUe nous est apportée par une maxime
profondé qu'une épigrarame aiguise qu'une figiire colore, et
des notes musicales. Nous ne pouvons repousser un conseil qui
flatte notre jugement, notre imagination et notre oreille tout
ensemble^ Aussi rien de complet comme une telle chanson.,
C'est une harmonie à deux voix une idée sensation une
~fmts4ë'a expression dôuBIe.
En France elle demeurera toujours l'arme la plus dange-
reuse de l'opposition l'épigramme redoublée qu'elle fait .pas-
ser de touche en bouche s'imprime insensiblement dans Jes
esprits la réflexion succède au rire, la haine germe et le, fruit
éclate.
Bérangër a fait autant pour la liberté que la presse pério-
dique et les balles de juillet. ,,< ':j'
Le Chansonnier du Gastronome nous paraît avoir réuni à
uai assei haut degré les conditions réclamées dans la chanson
au dix-neuvïèmê siècle; il est vraiment une espèce de 'docu-
ment historique l'époque, telle qu'elle est, libérale et patrio-
te, philosophe et positive, sensuelle et grave, s'y trouve assez
fidèlement reproduite.
Et' puis, voyez lé rapprochement fréquent fle tous ces noms
Béràngèr, Casimir Delàvigne Victor Hugo, Henri iv, le bi-
bliophile P, L. Jacob, Jay, Louis xviii, Mil\eyoie Odry
et Scribe s'y montrent tous égaux sons la fraternité du
refrain. ̃•
Nous ne devons pas oublier non plus' de citer le spirituel é-
diteùr, M Ch. Lémesle, qui donne le précepte aussi heu-
reusement que l'exemple. ̃ (
y FIGARO ET LÉ ROI DE t>RUSSE.
Je suis bon enfant, mais' je n'aime pas qu'on me vexe.
J'avais chanté. Guillinirae sa chasse ( ses valets, son beau
royaume et aussi le grand Diébiteh le coeur à la chose, la
plume courant avec un abandon qui méfait encore pleurer,
On «'abonne à Paris, au Bureau
d» Journal, Cui Bkkghrb, n« is
faubourg Montmartre), chez tou»
Je* Libraires et chez tous les Di.
reoteurs et Directrices des postes,
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Pour trois mois. i5 fr.
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• Quels sont les locataires qui, s'installant dans un logement,
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chaque pièce une destination nouvelle?
t Ainsi agissent les siècles profitant quelquefois de certaines
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De là, notre étonnement, à nous autres hommes du dix-
neuvième siècle, quand on nous parle de la politique, dés lois
£t de la littérature du siècle dernier, avec leurs principes,
leur* légitimités, leurs genres.
Cela pourtant est. tout naturel à d'autres besoins une
autre classification.
La tragédie, par exemple, signifiait quelque chose lorsque
la littérature était l'expression d'une cour à étiquette et à pas-
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La chanson était aussi une traduction de ce qu'on appelait
là frivolité française aujourd'hui qu'on ne comprend plus ce
mot la chanson telle que la faisaient Panard et Désaugiers,
n'existe plus. Rouget-de-1'Isle et Béranger l'ont remplacée par
ces Hommes que l'on chante aussi, mais avec rires açners
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Censidérée sous ce point de vue, la chanson exerce une gran-
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renfermant beaucoup dé choses dans quelques' vers
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nant de manière à leur faire rendre ce son clair, perçant, uni-
formé, qu'on appelle refrain, elle ressemble à ce marteau de fer
qui avertit d'ouvrir si un premier coup nesuffit pas, un secend,
un troisième un, quatrième se feront entendre et jl faudra
bien donner entrée.
♦ Au bureau du Gastronome, rue de l'Odéon, n" 38 et cht*
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l'intelligence et la sensation, l'esprit et le corps. La permission
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C'est une harmonie à deux voix une idée sensation une
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Bérangër a fait autant pour la liberté que la presse pério-
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uai assei haut degré les conditions réclamées dans la chanson
au dix-neuvïèmê siècle; il est vraiment une espèce de 'docu-
ment historique l'époque, telle qu'elle est, libérale et patrio-
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fidèlement reproduite.
Et' puis, voyez lé rapprochement fréquent fle tous ces noms
Béràngèr, Casimir Delàvigne Victor Hugo, Henri iv, le bi-
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et Scribe s'y montrent tous égaux sons la fraternité du
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Nous ne devons pas oublier non plus' de citer le spirituel é-
diteùr, M Ch. Lémesle, qui donne le précepte aussi heu-
reusement que l'exemple. ̃ (
y FIGARO ET LÉ ROI DE t>RUSSE.
Je suis bon enfant, mais' je n'aime pas qu'on me vexe.
J'avais chanté. Guillinirae sa chasse ( ses valets, son beau
royaume et aussi le grand Diébiteh le coeur à la chose, la
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