Presse et revues
4 pages
Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-01-24
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 24 janvier 1831 24 janvier 1831
Description : 1831/01/24 (Numéro 24). 1831/01/24 (Numéro 24).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2668669
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LUNDI
24 JANVIER i83i.- •
On t'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, GitbBkrgbrb, n° 1»
faubourg Montmartre), chez tous
le» Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
rontpas reçues;
VI* ANNÉE. N' 24.'
'• ̃ f-
Abonnement vovvl paris,'
Pour un moi* 6 fr
Pour trois mois. i5 fr.
POUR 1ES DÊPARTEMENS.
Pour un mois, r 7 fr;
Pour trois mois. .18 fr.
POUR I,' ÉTRANGER.
Pour trois mois.. 22 fr. So c;
i) ̃Itim
AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN TOICI DU BOIS VERT i
IL~t
'̃' ` FIGARO. ;̃:̃:̃ À
,i 9.1~ Ssi.· "8" ¡ .'I,j' Í
~)!<
LE BAL DE L'OPÉRA.
.̃•;̃̃̃ ̃̃ ̃̃̃.̃ ̃ '̃ '1.
Il y avait gageure assaut de luxe et de charité entre le bal
de i83o et celui de i33i.
Budget d'un milliard scandalfiijse ipàMaxiliAii-ettusetie par-
ticulière, places, cordons, pensions, titres, cuisine, garde-
robes, veneries trafics de consciences de femmes d'hon-
neur, ceux qui pendant quinze anSavaient pris leur part de
toutes ces cures vinrent un jour par hasard plutôt que par
charité danser une galoppe au bénéfice des pauvres..
Femmes étincelantes et parfumées, propos fades officiers
à la taille grêle généraux chamarrés valetaille d'état-major
et de palais au-dehors, laquais insolens chasseurs aux plu-
mes de coq, voitures éclatantes, chevaux ardens rien n'y
manqua.
Cette fois, on s'est passé de tout ce beau monde. Or n'a pas
eu besoin de la walse de Mme de B. Personne n'a cherché les
yeux la main le pied de M™" de T. La jambe et les favoris
de M. deG. n'ont pas fait faute on ne les anivusni regrettés.
Quelques-uns pourtant les plus hardis ceux qui ont en-
tendu la messe à St-Roch, qui relèvent la tête, et se sont
réintégrés, dans leurs moustaches une trentaine de ces figures
de la chambre de l'office, de lq bouche serpentaient in-
cognito dans la foule, épiant un moment de désordre, une
petite "absence de plaisir et dé gaîté, une incongruité de toi-
lette. Mais le défi a été bien soutenu. Rien ne s'est vu d'aussi
brillant, d'atnài'fjonipeux. La salle était inondée de lumières.
Le parterre était comme un riche tapis où se dessinaient avec
les accidens les plus pittoresques, des toilettes, des coiffures
des fleurs', des uniformes. Le Roi assistait dans sa loge à
cette belle fête.. t
Après six mois d'incertitude politique,, d'angoisses commer-
ciales au milieu des craintes actuelles et des .prévisions de
l'avenir, pouvait-on espérer que ce' raoût national réunirait
teutes ces conditions d'éclat et de convenance d?or.dr.e et de
plaisir? Les carlistes n'y comptaiént-.pas. Ils'flnt reçu la leur
dernier échec on s'est amwsé sans eux.
• THÉÂTRE DE LA PORTE SAINT-MARTIN, h ;r
yf ̃••̃̃̃̃ .̃ .̃:• •_>
;• Le Maréchal Brune, drame. ,;̃ ;'J •
Trestailions estle drame. A part les larmes il a eu tout
intérêt de curiosité qu'on prend à l'humanité qui s'égare, iu-
térêt qui s'attache à toute exaltation consciencieuse intérêt:
qu'inspire une âme forte entraînant une population entière,'
sans autre fascination qu'un.enthousiasme flamboyant par les
yeux, sortant armé par tous les pores. Trestaillons a conquis
toutes les émotions. Trestaillons est plus grand que Mahomet,
que Gengis-Kan c'est une abstraction sociale comme il yen
a peu il déborde la toise de l'histoire. Il ne veut pour lui ni
royaume, ni conquête, ni croix, ni couronne, ni or tout pour
Dieu, tout pour le roi, un peu de soleil pour sécher le sang
de ses mains. Ce n'est pas un empoisonneur c'est trop lent e
ce n'est pas.un hypocrite c'est trop vil. Tsestaillons a dû ai-
mer tous les fanaiismes se touchent. Mais un prêtre a parlé;
au sortir du sermon, un poignard s'est trouvé sous la main de
l'homme, mIl huit cent quinze sonnait les circonstances ont
fait le reste. Réfléchissez à la part volontaire que vous avez
prise à votre destinée.
L'échafaud dramatique n'était pas au-dessous d'un tel honw
me, il méritait d'y laisser sa réputation.
C'est avec des sifflemens dans les tempes.et des palpitations
au cœur qu'on le suit dans les tortuosités o.ù il se jette pour
atteindre au but qu'il s'est dit d'atteiudre. Voyez comme il
est beau et supérieur aux petites passions soit s'abaisse
au langage des convenances pour séduire une fille d'auberge
soit qu'au milieu de la place publique, il n'entende, dela bou-
che du gouverneur d'Avignon quejes louanges que ses ser-
vices lui ont valu à la cour celui-ci lui parle d'or de récom-
penses, dépensions. «Ah! dit-il, l'on" me connaît au pavillon
Marsan on sait mes traits, une bouche royale a prononcé
mon nom voilà ma plus belle récompense. Bien des choiis
dç ma part aux Tuileries. »
A côté des séductions d'une f«mme, au-dessus à'np trj»ître?
24 JANVIER i83i.- •
On t'abonne à Paris, au Bureau
du Journal, GitbBkrgbrb, n° 1»
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le» Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
rontpas reçues;
VI* ANNÉE. N' 24.'
'• ̃ f-
Abonnement vovvl paris,'
Pour un moi* 6 fr
Pour trois mois. i5 fr.
POUR 1ES DÊPARTEMENS.
Pour un mois, r 7 fr;
Pour trois mois. .18 fr.
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Pour trois mois.. 22 fr. So c;
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ticulière, places, cordons, pensions, titres, cuisine, garde-
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Femmes étincelantes et parfumées, propos fades officiers
à la taille grêle généraux chamarrés valetaille d'état-major
et de palais au-dehors, laquais insolens chasseurs aux plu-
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manqua.
Cette fois, on s'est passé de tout ce beau monde. Or n'a pas
eu besoin de la walse de Mme de B. Personne n'a cherché les
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Quelques-uns pourtant les plus hardis ceux qui ont en-
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lette. Mais le défi a été bien soutenu. Rien ne s'est vu d'aussi
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royaume, ni conquête, ni croix, ni couronne, ni or tout pour
Dieu, tout pour le roi, un peu de soleil pour sécher le sang
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ce n'est pas.un hypocrite c'est trop vil. Tsestaillons a dû ai-
mer tous les fanaiismes se touchent. Mais un prêtre a parlé;
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l'homme, mIl huit cent quinze sonnait les circonstances ont
fait le reste. Réfléchissez à la part volontaire que vous avez
prise à votre destinée.
L'échafaud dramatique n'était pas au-dessous d'un tel honw
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C'est avec des sifflemens dans les tempes.et des palpitations
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atteindre au but qu'il s'est dit d'atteiudre. Voyez comme il
est beau et supérieur aux petites passions soit s'abaisse
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soit qu'au milieu de la place publique, il n'entende, dela bou-
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Marsan on sait mes traits, une bouche royale a prononcé
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