Titre : L'Œuvre
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Date d'édition : 1926-10-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429265b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 octobre 1926 14 octobre 1926
Description : 1926/10/14 (N4031). 1926/10/14 (N4031).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4614267m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-90
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
L'ŒUVRE
25 Centime Si
EE>Itfï#lSfJ 3®E1 1*2I>:ÉÉ.XS\
N° 4031. — JEUDI 14 OCTOBRE 1920,
9, rue Louis-le-Grand (2*)
Adr. télég. : ŒUVM-PANS
. , - titan podal : Cou* 1044
Directeur :
. GUSTA V':m , TÉB."'!{ .
. ",plloan .cu .. ,i i LMM uum65-PO, 65-01. 65-02, ' '
j ' 65-03, 65-04. ^ .
Quels que soient les considérants,
un jugement confirmé est exécutoire.
Avec ou sans considérants, ne
confirmons pas aslaccord Mellsn-
Bérenger.
POINTS DE VUE ET FAÇONS DE VOIR
A la « Gesolei »
Hygiène ! Hygiène ! Dans les cités 1
modernes, dans nos villes industrielles j
fessées et surpeuplées surtout, admi-
nistrateurs, administrés, nous n'avons
■pas d'autre mot à la bouche.
Comme cela se comprend !
De l'air, de l'eau, de la. lumière, en
saurait-on avoir assez ? Les' petits pous-
sent-ils sans cela, ? Les grands entre-
tiennent-ils leurs forces? Les vieux
s'é'teignent-ils dans la sérénité ?
Dui milieu où nous vivons à celui où
nous devrions vivre, il y a, plus de che-
min que pour se rendre à Tip'perary.
Si vous voulez du moins savoir par où
passe là route, rendez-vous à la Gesolei.
- La Gesodei -se trouve suir le Rhin, en
cette Rhénanie qui est, pour nous autres
« municipaux », le plus prodigieux des
laboratoires.
La, Gesolei. c'est une Exposition.
GEsundheitspflege (soins de santé),
SOziale Fursorge (prévoyance sociale),
LElbesübungen (exercices du corps) :
avec les syllabes initiales de trois mots,
les Allemands, grands forgeurs de voca-
bles synthétiques, lui ont fabriqué un
titre. Et l'étiquette annonce très exacte-
ment le contenu.
Sur la rive droite 'de ce Rhin ma-
gnifique dont quelques niais ont pensé
faire un fossé et qui constitue l'un des
plus beaux points de réunion de la vieille
Europe, les habitants de Dusseldorf ont
planté deux kilomètres de bâtiments.
On trouve là-dedans tout ce qui res-
sortit à l'existence citadine.
Des statistiques d'abord, des graphi-
ques de tous genres, établis suivant les
plus pures méthodes de la Deutsche
Kultur.
... Vauile.z^voiis, savoir pia,r exempile com-
bien d'heures travaillait l'ouvrier en
1914 et combien il travaille aujourd'hui
pour s'offrir les mêmes objets ? 3 heu-
res 15 suffisaient jadis pour gagner une
chemise, 16 h. 25 poulr une paire de
chaussures, 57 h. 20 pour un costume.
Maintenant, 4 h. 20, 21 h. 30, 103 h. 15
sont nécessaires. Tel est, selon la scien-
ce allemande, le résultat du divorce
entre le taux des salaires et le coût de
la vie.
Vous pila.tt-il d'apprendre la puissance
d'achat de la, livre par rapport à celle du
Rentenma.rk ? Regardez les chiffres
inscrits sous ce tableau où l'employé
allemand sue sang et eau devant sa
table tandis que son collègue anglais
fume sa courte p'ipe, les pieds sur son
burealuI,
La statistique vous ennuie ? Soit. En-
trons à la « rétrospective ». Du fameux
pain K. K. à la toile d'ortie, voilà des
spécimens de tous les « ersatz » dont le
blocus de guerre suscita la: fabrication.
Tables de mortalités tables de nata-
lité. Nous avons ici la courbe de l'évolu-
tion récente du peuple allemand. Déchet
de la. guerre, de lai grippe espagnole,
ravages de la tuberculose, de la. syphi-
lis, de l'alcoolisme, etc...
Sur les désastres irréparables tirons
un trait. Ma.is il est des maux qu'on
Peut combattre. La! Gesolei, c'est l'ex-
posé didactique des procédés du pacifi-
que combat.
Pour atténuer tel fléau, voyez au bâti-
ment 17. Pour tuer tel autre, au 26. Pé-
nétrez !
' Modèle de pouponnière, école. et mobi-
lier. scolaire types, sanatoriums, pré-
ventoriums, hôpitaux de la formule la
Plus récente, habitations ouvrières réa-
lisables au meilleur prix, stades, pisci-
nes établis suivant les règles sportives
strictes, plans d'extension tracés sur les
données de l'urbanisme le plus moder-
ne, des maquettes vous montrent tout
c-ela..
Quand le sujet le, permet, on vous
offre l'installation elle-même. Un véri-
table « jardin d'enfants » fonctionne
soais les yeux du visiteur, où les infir-
mières baignent, amusent, font manger
leurs petiots.
Et partout la préoccupation pratique
domine : « Evitez tel écueil ! Ne tombez
Pas dans telle erreur ! La meilleure mé-
thode est celle-ci. »
'L'Exposition, c'est le comprimé qu'on
; absorbe d'un coup. Mais la Rhénanie,
autour d'elle, offre en permanence les
sujets d'étude les plus abondants.
Dusseldorf, Duisboorg; Mülheim,
Ruihroi't, Essen, Elberfeld, Barmen, tou-
tes ces villes de 1P. Ruhr ont réalisé la.
Ranime des institutions municipales. On
^ s'y rend jamais assez, car il y reste
toujours à apprendre.
Aucune des habitations à bon marché
que j'ai vues en Europe — et elles c-OÍn-
frtèncent à être nombreuses — n'appro-
celles d'Essen, dont la beauté
evoque en perfection l'antique. La « Dla-
ge » créée dans les sablières de Wedau
— car on ne peut plus, tant c'est grand,
dénommer cela une piscine — dépasse
tout ce que je connais comme installa-
tion de sport nautique.
Et toutes les villes rhénanes, je dirais
presque toutes les villes germaniques,
se sont, plus o'u' moins, selon leurs for-
ces, constitué — généralement depuis
la guerre — un outillage public pour
combattre les fléaux socia.utx.
Toutes n'ont pas pour bourgmestre
des hommes à la taille de Lehr, qui ad-
ministre Dllsselclorf, ou de Jarres, qui
administre Duisbo-uirg — car on ne dé-
daigne pas là-bas, lorsqu'on a été chan-
celier du Reich, de redevenir maire
d'une commune. Mais toutes, entre les
mains de professionnels qui ne se dis-
tinguent peut-être pas par leur éloquen-
ce, mais qui savent travailler, et tra-
vaillent, ont accompli un effort éton-
nant.
Lorsqu'on a parcouru l'Allemgane
pendant sa crise financière et qu'on voit
ce qu'elle est redevenue, on admire à
chaque pas ce que peuvent l'obstination
méthodique et le travail discipliné.
Mais l'exemple des villes allemandes,
plus que tout autre, est une superbe
leçon d'énerg-ie:'
André Morizet
(Photo Œuvre.)
On érige, derrière le Grand-Palais, une
fontaine « monumentale », œuvre du
sculpteur Lucien Parche, représentant la
Seine et ses affluents. Voici la figure allé-
gorique de la Sçine.
LA VÉRITABLE INTERNATIONALE
Pour empêcher
tous les petits
de mourir
« Pour empêcher nos 'petits de mourir... »
C'est le titre de l'affiche de l'Œuvre.
Mais fies mamans de tous les pays ont
compris qu'il s'agissait d'empêcher tous
les petits de mourir — ceux de France et
ceux ■ d'ailleurs. Aussi notre affiche con-
naît-elle, au delà des frontières, le plus lé-
gitime tsuccès.
* * *
Pu Grand-duché de LuxemboUlrg, on
nous a demandé plus ,de- quatre -cents
exemplaires.
; ', ' ■ /; * *. #
_
- Le gouvernement polonais a envoyé un
délégué étudier en France la façon dont v
est contrôlé le lait que l'on donne aux
nouveau-nés. Ce sagace Polonais s'est,
tout naturellement, adressé à l'Œuvte
d'abord, rendant ainsi le plus bel hom-
mage à nos efforts.
* * *
Une mère roumaine nous écrit :
« La gratitude de tant de mères françai-
ses ne saurait guère surpasser ceflle que
d'autres mères voudraient vous témoigner.
« Ces mères étrangères vous demandent
de les convaincre que votre affiche, dont
elles se sont fait un Credo, s'adresse à el-
des aussi, qu'elle s'adresse à toutes les
,mères.
« Peuvent-elles se l'approprier en la tra-
duisant ?
« C'est ce que je voudrais emporter de
France, comme un cadeau de l'Œuvre aux
mères roumaines.
« Y consentez-vous ? »
Si nous y consentions !
* * *
En Belgique, enfin, notre affiche a été
placardée dans de nombreuses écoles pri-
maires.
® * *
Ainsi l'Œuvre a-t-elle créé un mouve-
ment vraiment international : ce ne sont
pas seulement des millions de petits Fran-
çais, : mais des millions de petits Euro-
péens qu'elle aura contribué à sauver.
A partir de ce soir, c'est à 19 h. 45
(au lieu de 19 h. 50)
que commenceront nos émissions de
KL AOIO r JEI
(Longueur d'ondes : 1.750 mètres)
Les anciens combattants
ont dit : NON. C'est non
Non, n'insistons pas auprès du gou-
vernement pour savoir s'il veut ou non
ratifier les accords américains. A pro-
prement parler, ce n'est pas là question
ministérielle, c'est question nationale.
Et, dans l'espèce, le ministère ne pour-
ra signifier que la volonté nationale.
Or, cette volonté est connue, claire et
nette : la nation française ne veut pas
payer.
Elle ne veut pas payer, parce qu'elle
ne doit pas. « On a écrit ici, dit un
confrère, plus de cinquante articles
pour démontrer que les réclamations
américaines étaient injustes, illégales,
inamicales, que njôlis devions procéder
à la discrimination entre les dettes
commerciales et les dettes de guerre,
etc. »
L'Œurre a fait bien souvent la
même démonstration. Il en résulte avec
évidence que la manière dont les comp-
tes furent établis est une pure « vo-
lerie », dont il ne faut pas faire grief
au peuple américain, noble et géné-
reux, mais à une douzaine de mer-
cantis et de grands flibustiers, qui
s'arrogent le droit de parler en son
nom. Cette bande, facile à dénombrer,
ne suit d'ailleurs que son intérêt per-
sonnel. Plus la note sera élevée, plus
la commission des intermédiaires
(américains ou français) sera forte.
Nous ne voulons pas nous « crever »
pour ces gens là.
VŒuvre fait dresser un tableau,
indiquant de combien seraient augmen-
tés nos impôts; si l'on admettait les
intolérables prétentions américaines.
Pout s'en tenir aux seuls comptes du
pays, nous en sommes pour l'année
prochaine à quarante-trois milliards.
Comment peut-on imaginer sérieuse-
ment que nous serons capables de
payer un supplément de plusieurs mil-
liards destinés aux Américains ?
Nous ne paierons pas, parce que nous
ne le voulons pas.
Nous ne paierons pas, parce nous ne
le pouvons pas.
Et vous allez voir, il n'y aura pas
besoin de le leur expliquer longue-
ment : nos amis d'Amérique compren-
dront très bien, et tout de suite. Il
suffit de leur parler franc, et français.
Gustave Téry
LES CHANGES
Avant-hier Hier
La livre.. 169,15 170,70
Le dollar. 34,86 35,14
Mme YVETTE GUILBERT
a plaidé hier con-
tre son ancien direc-
teur, M. Alphonse
Franck, qui lui fai-
sait grief d'avoir
« dit », comme elle
seule sait « dire »
— au lieu de les
chanter — les cou-
plets des Amants
légitimes. Ce fut un
procès très parisien,
DANS LA BANLIEUE OUEST
[illisible]
— Que voulez-vous ? Ça fait je ne sais
combien de temps que nous sommes privés
d'eau 1
Le bifteck cher
« La vie chère dépend beaucoup plus
de la production
que de la vente au détail », constate
la Commission de surveillance des prix
La commission de surveillance des prix
de détail s'est réunie, hier matin, à la
préfecture de police, sous la présidence
do M. Morain. La séance a été consacrée
à l'étude des questions intéressant la ven.
te de la viande. Au début de la réunion,
M. Martel, directeur du service vétérinai-
re de la Seine, a indiqué que des rensei-
gnements recueillis par " ses services il
ressort que, sur le prix d'un bœuf repré-
sentant 350 kilos de viande notte, il re-
vient 65 % au producteur, 2 50 % aux
compagnies de transport, 1 % au marché
de la Villette, 3 75 % à 4 50 % au boucher
en gros et 25 % au détaillant. Il a été
établi de plus que les frais d'un détail-
lant se montent à 1 55 par kilo de viande.
Cette constatation laisse donc une marge
de bénéfice net dé 5 à 7 % au commerçant
Ce chiffre n'est en rien exagéré.
Il a été constaté une fois de plus que,
si les prix de détail ne paraissent pas tou-
jours avoir suivi , les baisses survenues
ur les marchés de gros, la cause en est à
l'augmentation des frais généraux et des
frais d'octroi. La commission a examiné
ensuite les difficultés rencontrées par les
commerçants dans l'affichage des prix,
étant donné les différences de rendement
dans chaque catégorie d'anin^-x vendus.
Elle va s'occuper de rechercL"t les déno-
minations exactes sous lesquelles les dif-
férends morceaux de viande, devront être
présentés au public.
Finalement, la commission a été ame-
née à constater que le problème do la vie,
chère dépend beaucoup plus de la produc-
tion que, de la vente au détail.
En fin de séance, les représentants des
syndicats de gros et de détail des bou-
chers ont assuré la commission qu'ils
prêteraient toujours leur concours pour
empêcher tout bénéfice illicite. > -
La prochaine» réunion, aura ; lieu, lundi
prochain. On s'occupera à nouveau de la
viande et du lait. ,
Parisiens, nous aurons un jour, bientôt
peut-être, le - téléphone automatique ; il
fonctionne , au, doigt, sinÓn à l'œil. -
Sous l'uniforme
Le maréchal -@llindeuburg, la main sur la
conscience, affirme qu'il ignorait que le
fils du * kronprinz avait assisté à - titre de
lieutenant de 1a. Garde à de grandes ma-
nœuvres... ,
C'est parfaitement vraisemblable; ce
n'est, pas la première fois qu'un maréchal
ignore tout à fait ce qui peut se; passer dans
les régiments.
Mais celui que je plains le plus dans
toute cette affaire, c'est le ministre civil de
la guerre qui se heurte chaque jour à des
généraux qui ont leurs petites idées person-
nelles et qui se moquent de la République
comme de leur premier kriegspiel.
Ce sont les Anglais qui ont dit les pre-
miers que la guerre était une affaire beau-
coup trop sérieuse pour en confier la direc-
tion à. des militaires.
A l'époque où nous appelions ci grand-
père i> le maréchal Joffre, ce propos ne
fut pas sans nous scandaliser. Aujourd'hui,
au contraire, nous sommes tout prêts à
croire que la paix est une affaire trop im-
portante, elle aussi, pour que les généraux
s'en mêlent.
Le général de Seekt est un officier,
comme beaucoup d'officiers qui, ne s'étant
pas; fait. éoornifler pendant la guerre, con-
sidèrent encore qu'elle n'est-point une si
mauvaise affaire pour les marchands, de
galons. ;
Voilà une grande idée de désarmement :
que les professionnels gardent leurs grades
et leurs titres pour peu qu'ils y tiennent,
mais que le port de l'uniforme leur soit
interdit en dehors des périodes d'hostilité.
Pu maréchal du Reich qui monte dans le
tramway en chapeau mou ne soulève pas
l'enthousiasme. Si ' le jeune lieutenant de
la. Reichswehr avait dû faire les manœuvres
en veston, il serait resté dans sa, famille.
— D. ' •
LE « CAS PAUL-BONCOUR »
Un socialiste français
peut-il coopérer
au grand effort international
pour la paix ?
Il semblerait que
la Société des Na-
tions, - prem ière
grande création in-
ternationale pour
la paix des peu-
ples. dût rencon-
trer tout d'abord
l'appui et la col-
laboration enthou
siastes des partis
socialistes ? C'est
ce qui se produit,
en effet, dans la
plupart des pays
où les socialistes
se tiennent pour
ses soutiens natu-
rels, mais ce n'est
M. PAUL-BOI'iI.:üUR
pas le cas en France — et hier soir encore
la C. A. P. ou commission administrative
permanente a délibéré gravement sur cette
question saugrenue : « La mission de M.
Paul-Boncour à l'Assemblée de Genève
est-elle compatible avec sa qualité de mem-
bre du parti ? » Au lieu de se féliciter de.'
voir la France appeler un socialiste à la
représenter officiellement et de savoir
qu'ainsi la parole socialiste sera entendus
dans les grandes délibérations internatio-
nales, certains esprits chagrins et poin-
tilleux désapprouvent cette « compromis-
sion » avec les gouvernements bourgeois.
A la vérité, le reproche n'est pas tout
à fait nouveau. Les tenants de la stricte
observance qui en ont à M. Paul-Boncour
l'avaient formulé dès longtemps. 1 la'
avaient même imaginé, cet été, un détour
assez malin : ils tentèrent de faire' consa-
crer par le Bureau Socialiste International
le principe de cette incompatibilité inat-
tendue.
« Pas si sots ! » répondirent les Anglais, letf
Suédois, les Polonais, les-Allemands. « >Fq*
tre idéal est au contraire que les sociaPstQ#
s'assurent de plus en plus une influença &
là Ligue des Nations... » Et le Bureau In-
ternational, réuni à Zurich, refusa. nette-
ment de décréter l'incompatibilité qu'on
lui proposait. Respectueux cependant de
l'indépendance des partis nationaux, le
Bureau rappela que chacun d'eux était
maître d'édicter pour lui-même ses pro.
pres règles. 1 • f
La porte était ainsi rouverte à la con-
troverse. Les « purs » se firent un devoir
d'en profiter, et M. Paul-Boncour était
en conséquence convié hier à un « échange
de vues amical ».
Bien entendu, M. Paul-Boncour s'y est
rendu, mais la discussion ne pouvait pas
apporter du nouveau. Rien de ce .que le
délégué socialiste a accompli à Genève
dans le sens socialiste — notamment pour
l'œuvre capitale du désarmement — n'est,
en vérité, ignoré ou contesté : on se borne
à lui opposer le « principe ». Foin des
résultats, — et de la paix des peuples, —
pourvu que le principe soit sauf ! Mais de
quel ciel est-il tombé ? et que vaut-il puis-
que le Bureau International a refusé de
le faire sien ? ... -
La C.A.P. va dresser un rapport qui sera
transmis, au Conseil National. : Mais s tant
vaut le rapporteur tant vaudra le rapport,
et c'est sans doute le Congrès, organe sou-
verain du Parti qui décidera: en défini-
tive. C'est dire que ,1a question n'est pas
près d'être tranchée — ce qui nlénlève
rien au regret que l'on a qu'elle-aît ptl
être posée. -
Victor Snell.
NOS INTERVIEWS RADIOPHONIQUES
M. BRIEUX
de l'Académie Française
parle à « Radio-Œuvre »
...du Prix Brieux
C'est en plein
cœur du Montmar-
tre joyeux, entre le
boulevard de Cli-
chy et la rue Vic-
tor-Massé, une pe-
tite avenue tran-
quille. Dès qu'on y
a pénétré, on a
oublié Paris. Il y a
des villas au milieu
de jardins calmes.
Il y a des arbres.
C'est la province.
Le bruit des dan-
cings voisins de la
place Pigalle n'y
[illisible]
M.BRIEUX
parvient pas, ni le bruit des voitures, ni
le tonnerre des autobus. On entend chanter;
les oiseaux.
La figure de l'auteur de Bla?îchette est
trop connue pour qu'en, puise de préface
nous voulions en tracer un portrait, em
règfle. On sait qu'ifi est grand, droit et min-
ce? Il a des cheveux blancs, légers comma
un duvet sur un visage qui semble cuit,
comme le paraissent ceux des gens qui vi-
vent au grand air. Mais il a surtout deux
yeux bleus, profonds et bons. Jmna's hom-.
25 Centime Si
EE>Itfï#lSfJ 3®E1 1*2I>:ÉÉ.XS\
N° 4031. — JEUDI 14 OCTOBRE 1920,
9, rue Louis-le-Grand (2*)
Adr. télég. : ŒUVM-PANS
. , - titan podal : Cou* 1044
Directeur :
. GUSTA V':m , TÉB."'!{ .
. ",plloan .cu .. ,i i LMM uum65-PO, 65-01. 65-02, ' '
j ' 65-03, 65-04. ^ .
Quels que soient les considérants,
un jugement confirmé est exécutoire.
Avec ou sans considérants, ne
confirmons pas aslaccord Mellsn-
Bérenger.
POINTS DE VUE ET FAÇONS DE VOIR
A la « Gesolei »
Hygiène ! Hygiène ! Dans les cités 1
modernes, dans nos villes industrielles j
fessées et surpeuplées surtout, admi-
nistrateurs, administrés, nous n'avons
■pas d'autre mot à la bouche.
Comme cela se comprend !
De l'air, de l'eau, de la. lumière, en
saurait-on avoir assez ? Les' petits pous-
sent-ils sans cela, ? Les grands entre-
tiennent-ils leurs forces? Les vieux
s'é'teignent-ils dans la sérénité ?
Dui milieu où nous vivons à celui où
nous devrions vivre, il y a, plus de che-
min que pour se rendre à Tip'perary.
Si vous voulez du moins savoir par où
passe là route, rendez-vous à la Gesolei.
- La Gesodei -se trouve suir le Rhin, en
cette Rhénanie qui est, pour nous autres
« municipaux », le plus prodigieux des
laboratoires.
La, Gesolei. c'est une Exposition.
GEsundheitspflege (soins de santé),
SOziale Fursorge (prévoyance sociale),
LElbesübungen (exercices du corps) :
avec les syllabes initiales de trois mots,
les Allemands, grands forgeurs de voca-
bles synthétiques, lui ont fabriqué un
titre. Et l'étiquette annonce très exacte-
ment le contenu.
Sur la rive droite 'de ce Rhin ma-
gnifique dont quelques niais ont pensé
faire un fossé et qui constitue l'un des
plus beaux points de réunion de la vieille
Europe, les habitants de Dusseldorf ont
planté deux kilomètres de bâtiments.
On trouve là-dedans tout ce qui res-
sortit à l'existence citadine.
Des statistiques d'abord, des graphi-
ques de tous genres, établis suivant les
plus pures méthodes de la Deutsche
Kultur.
... Vauile.z^voiis, savoir pia,r exempile com-
bien d'heures travaillait l'ouvrier en
1914 et combien il travaille aujourd'hui
pour s'offrir les mêmes objets ? 3 heu-
res 15 suffisaient jadis pour gagner une
chemise, 16 h. 25 poulr une paire de
chaussures, 57 h. 20 pour un costume.
Maintenant, 4 h. 20, 21 h. 30, 103 h. 15
sont nécessaires. Tel est, selon la scien-
ce allemande, le résultat du divorce
entre le taux des salaires et le coût de
la vie.
Vous pila.tt-il d'apprendre la puissance
d'achat de la, livre par rapport à celle du
Rentenma.rk ? Regardez les chiffres
inscrits sous ce tableau où l'employé
allemand sue sang et eau devant sa
table tandis que son collègue anglais
fume sa courte p'ipe, les pieds sur son
burealuI,
La statistique vous ennuie ? Soit. En-
trons à la « rétrospective ». Du fameux
pain K. K. à la toile d'ortie, voilà des
spécimens de tous les « ersatz » dont le
blocus de guerre suscita la: fabrication.
Tables de mortalités tables de nata-
lité. Nous avons ici la courbe de l'évolu-
tion récente du peuple allemand. Déchet
de la. guerre, de lai grippe espagnole,
ravages de la tuberculose, de la. syphi-
lis, de l'alcoolisme, etc...
Sur les désastres irréparables tirons
un trait. Ma.is il est des maux qu'on
Peut combattre. La! Gesolei, c'est l'ex-
posé didactique des procédés du pacifi-
que combat.
Pour atténuer tel fléau, voyez au bâti-
ment 17. Pour tuer tel autre, au 26. Pé-
nétrez !
' Modèle de pouponnière, école. et mobi-
lier. scolaire types, sanatoriums, pré-
ventoriums, hôpitaux de la formule la
Plus récente, habitations ouvrières réa-
lisables au meilleur prix, stades, pisci-
nes établis suivant les règles sportives
strictes, plans d'extension tracés sur les
données de l'urbanisme le plus moder-
ne, des maquettes vous montrent tout
c-ela..
Quand le sujet le, permet, on vous
offre l'installation elle-même. Un véri-
table « jardin d'enfants » fonctionne
soais les yeux du visiteur, où les infir-
mières baignent, amusent, font manger
leurs petiots.
Et partout la préoccupation pratique
domine : « Evitez tel écueil ! Ne tombez
Pas dans telle erreur ! La meilleure mé-
thode est celle-ci. »
'L'Exposition, c'est le comprimé qu'on
; absorbe d'un coup. Mais la Rhénanie,
autour d'elle, offre en permanence les
sujets d'étude les plus abondants.
Dusseldorf, Duisboorg; Mülheim,
Ruihroi't, Essen, Elberfeld, Barmen, tou-
tes ces villes de 1P. Ruhr ont réalisé la.
Ranime des institutions municipales. On
^ s'y rend jamais assez, car il y reste
toujours à apprendre.
Aucune des habitations à bon marché
que j'ai vues en Europe — et elles c-OÍn-
frtèncent à être nombreuses — n'appro-
celles d'Essen, dont la beauté
evoque en perfection l'antique. La « Dla-
ge » créée dans les sablières de Wedau
— car on ne peut plus, tant c'est grand,
dénommer cela une piscine — dépasse
tout ce que je connais comme installa-
tion de sport nautique.
Et toutes les villes rhénanes, je dirais
presque toutes les villes germaniques,
se sont, plus o'u' moins, selon leurs for-
ces, constitué — généralement depuis
la guerre — un outillage public pour
combattre les fléaux socia.utx.
Toutes n'ont pas pour bourgmestre
des hommes à la taille de Lehr, qui ad-
ministre Dllsselclorf, ou de Jarres, qui
administre Duisbo-uirg — car on ne dé-
daigne pas là-bas, lorsqu'on a été chan-
celier du Reich, de redevenir maire
d'une commune. Mais toutes, entre les
mains de professionnels qui ne se dis-
tinguent peut-être pas par leur éloquen-
ce, mais qui savent travailler, et tra-
vaillent, ont accompli un effort éton-
nant.
Lorsqu'on a parcouru l'Allemgane
pendant sa crise financière et qu'on voit
ce qu'elle est redevenue, on admire à
chaque pas ce que peuvent l'obstination
méthodique et le travail discipliné.
Mais l'exemple des villes allemandes,
plus que tout autre, est une superbe
leçon d'énerg-ie:'
André Morizet
(Photo Œuvre.)
On érige, derrière le Grand-Palais, une
fontaine « monumentale », œuvre du
sculpteur Lucien Parche, représentant la
Seine et ses affluents. Voici la figure allé-
gorique de la Sçine.
LA VÉRITABLE INTERNATIONALE
Pour empêcher
tous les petits
de mourir
« Pour empêcher nos 'petits de mourir... »
C'est le titre de l'affiche de l'Œuvre.
Mais fies mamans de tous les pays ont
compris qu'il s'agissait d'empêcher tous
les petits de mourir — ceux de France et
ceux ■ d'ailleurs. Aussi notre affiche con-
naît-elle, au delà des frontières, le plus lé-
gitime tsuccès.
* * *
Pu Grand-duché de LuxemboUlrg, on
nous a demandé plus ,de- quatre -cents
exemplaires.
; ', ' ■ /; * *. #
_
- Le gouvernement polonais a envoyé un
délégué étudier en France la façon dont v
est contrôlé le lait que l'on donne aux
nouveau-nés. Ce sagace Polonais s'est,
tout naturellement, adressé à l'Œuvte
d'abord, rendant ainsi le plus bel hom-
mage à nos efforts.
* * *
Une mère roumaine nous écrit :
« La gratitude de tant de mères françai-
ses ne saurait guère surpasser ceflle que
d'autres mères voudraient vous témoigner.
« Ces mères étrangères vous demandent
de les convaincre que votre affiche, dont
elles se sont fait un Credo, s'adresse à el-
des aussi, qu'elle s'adresse à toutes les
,mères.
« Peuvent-elles se l'approprier en la tra-
duisant ?
« C'est ce que je voudrais emporter de
France, comme un cadeau de l'Œuvre aux
mères roumaines.
« Y consentez-vous ? »
Si nous y consentions !
* * *
En Belgique, enfin, notre affiche a été
placardée dans de nombreuses écoles pri-
maires.
® * *
Ainsi l'Œuvre a-t-elle créé un mouve-
ment vraiment international : ce ne sont
pas seulement des millions de petits Fran-
çais, : mais des millions de petits Euro-
péens qu'elle aura contribué à sauver.
A partir de ce soir, c'est à 19 h. 45
(au lieu de 19 h. 50)
que commenceront nos émissions de
KL AOIO r JEI
(Longueur d'ondes : 1.750 mètres)
Les anciens combattants
ont dit : NON. C'est non
Non, n'insistons pas auprès du gou-
vernement pour savoir s'il veut ou non
ratifier les accords américains. A pro-
prement parler, ce n'est pas là question
ministérielle, c'est question nationale.
Et, dans l'espèce, le ministère ne pour-
ra signifier que la volonté nationale.
Or, cette volonté est connue, claire et
nette : la nation française ne veut pas
payer.
Elle ne veut pas payer, parce qu'elle
ne doit pas. « On a écrit ici, dit un
confrère, plus de cinquante articles
pour démontrer que les réclamations
américaines étaient injustes, illégales,
inamicales, que njôlis devions procéder
à la discrimination entre les dettes
commerciales et les dettes de guerre,
etc. »
L'Œurre a fait bien souvent la
même démonstration. Il en résulte avec
évidence que la manière dont les comp-
tes furent établis est une pure « vo-
lerie », dont il ne faut pas faire grief
au peuple américain, noble et géné-
reux, mais à une douzaine de mer-
cantis et de grands flibustiers, qui
s'arrogent le droit de parler en son
nom. Cette bande, facile à dénombrer,
ne suit d'ailleurs que son intérêt per-
sonnel. Plus la note sera élevée, plus
la commission des intermédiaires
(américains ou français) sera forte.
Nous ne voulons pas nous « crever »
pour ces gens là.
VŒuvre fait dresser un tableau,
indiquant de combien seraient augmen-
tés nos impôts; si l'on admettait les
intolérables prétentions américaines.
Pout s'en tenir aux seuls comptes du
pays, nous en sommes pour l'année
prochaine à quarante-trois milliards.
Comment peut-on imaginer sérieuse-
ment que nous serons capables de
payer un supplément de plusieurs mil-
liards destinés aux Américains ?
Nous ne paierons pas, parce que nous
ne le voulons pas.
Nous ne paierons pas, parce nous ne
le pouvons pas.
Et vous allez voir, il n'y aura pas
besoin de le leur expliquer longue-
ment : nos amis d'Amérique compren-
dront très bien, et tout de suite. Il
suffit de leur parler franc, et français.
Gustave Téry
LES CHANGES
Avant-hier Hier
La livre.. 169,15 170,70
Le dollar. 34,86 35,14
Mme YVETTE GUILBERT
a plaidé hier con-
tre son ancien direc-
teur, M. Alphonse
Franck, qui lui fai-
sait grief d'avoir
« dit », comme elle
seule sait « dire »
— au lieu de les
chanter — les cou-
plets des Amants
légitimes. Ce fut un
procès très parisien,
DANS LA BANLIEUE OUEST
[illisible]
— Que voulez-vous ? Ça fait je ne sais
combien de temps que nous sommes privés
d'eau 1
Le bifteck cher
« La vie chère dépend beaucoup plus
de la production
que de la vente au détail », constate
la Commission de surveillance des prix
La commission de surveillance des prix
de détail s'est réunie, hier matin, à la
préfecture de police, sous la présidence
do M. Morain. La séance a été consacrée
à l'étude des questions intéressant la ven.
te de la viande. Au début de la réunion,
M. Martel, directeur du service vétérinai-
re de la Seine, a indiqué que des rensei-
gnements recueillis par " ses services il
ressort que, sur le prix d'un bœuf repré-
sentant 350 kilos de viande notte, il re-
vient 65 % au producteur, 2 50 % aux
compagnies de transport, 1 % au marché
de la Villette, 3 75 % à 4 50 % au boucher
en gros et 25 % au détaillant. Il a été
établi de plus que les frais d'un détail-
lant se montent à 1 55 par kilo de viande.
Cette constatation laisse donc une marge
de bénéfice net dé 5 à 7 % au commerçant
Ce chiffre n'est en rien exagéré.
Il a été constaté une fois de plus que,
si les prix de détail ne paraissent pas tou-
jours avoir suivi , les baisses survenues
ur les marchés de gros, la cause en est à
l'augmentation des frais généraux et des
frais d'octroi. La commission a examiné
ensuite les difficultés rencontrées par les
commerçants dans l'affichage des prix,
étant donné les différences de rendement
dans chaque catégorie d'anin^-x vendus.
Elle va s'occuper de rechercL"t les déno-
minations exactes sous lesquelles les dif-
férends morceaux de viande, devront être
présentés au public.
Finalement, la commission a été ame-
née à constater que le problème do la vie,
chère dépend beaucoup plus de la produc-
tion que, de la vente au détail.
En fin de séance, les représentants des
syndicats de gros et de détail des bou-
chers ont assuré la commission qu'ils
prêteraient toujours leur concours pour
empêcher tout bénéfice illicite. > -
La prochaine» réunion, aura ; lieu, lundi
prochain. On s'occupera à nouveau de la
viande et du lait. ,
Parisiens, nous aurons un jour, bientôt
peut-être, le - téléphone automatique ; il
fonctionne , au, doigt, sinÓn à l'œil. -
Sous l'uniforme
Le maréchal -@llindeuburg, la main sur la
conscience, affirme qu'il ignorait que le
fils du * kronprinz avait assisté à - titre de
lieutenant de 1a. Garde à de grandes ma-
nœuvres... ,
C'est parfaitement vraisemblable; ce
n'est, pas la première fois qu'un maréchal
ignore tout à fait ce qui peut se; passer dans
les régiments.
Mais celui que je plains le plus dans
toute cette affaire, c'est le ministre civil de
la guerre qui se heurte chaque jour à des
généraux qui ont leurs petites idées person-
nelles et qui se moquent de la République
comme de leur premier kriegspiel.
Ce sont les Anglais qui ont dit les pre-
miers que la guerre était une affaire beau-
coup trop sérieuse pour en confier la direc-
tion à. des militaires.
A l'époque où nous appelions ci grand-
père i> le maréchal Joffre, ce propos ne
fut pas sans nous scandaliser. Aujourd'hui,
au contraire, nous sommes tout prêts à
croire que la paix est une affaire trop im-
portante, elle aussi, pour que les généraux
s'en mêlent.
Le général de Seekt est un officier,
comme beaucoup d'officiers qui, ne s'étant
pas; fait. éoornifler pendant la guerre, con-
sidèrent encore qu'elle n'est-point une si
mauvaise affaire pour les marchands, de
galons. ;
Voilà une grande idée de désarmement :
que les professionnels gardent leurs grades
et leurs titres pour peu qu'ils y tiennent,
mais que le port de l'uniforme leur soit
interdit en dehors des périodes d'hostilité.
Pu maréchal du Reich qui monte dans le
tramway en chapeau mou ne soulève pas
l'enthousiasme. Si ' le jeune lieutenant de
la. Reichswehr avait dû faire les manœuvres
en veston, il serait resté dans sa, famille.
— D. ' •
LE « CAS PAUL-BONCOUR »
Un socialiste français
peut-il coopérer
au grand effort international
pour la paix ?
Il semblerait que
la Société des Na-
tions, - prem ière
grande création in-
ternationale pour
la paix des peu-
ples. dût rencon-
trer tout d'abord
l'appui et la col-
laboration enthou
siastes des partis
socialistes ? C'est
ce qui se produit,
en effet, dans la
plupart des pays
où les socialistes
se tiennent pour
ses soutiens natu-
rels, mais ce n'est
M. PAUL-BOI'iI.:üUR
pas le cas en France — et hier soir encore
la C. A. P. ou commission administrative
permanente a délibéré gravement sur cette
question saugrenue : « La mission de M.
Paul-Boncour à l'Assemblée de Genève
est-elle compatible avec sa qualité de mem-
bre du parti ? » Au lieu de se féliciter de.'
voir la France appeler un socialiste à la
représenter officiellement et de savoir
qu'ainsi la parole socialiste sera entendus
dans les grandes délibérations internatio-
nales, certains esprits chagrins et poin-
tilleux désapprouvent cette « compromis-
sion » avec les gouvernements bourgeois.
A la vérité, le reproche n'est pas tout
à fait nouveau. Les tenants de la stricte
observance qui en ont à M. Paul-Boncour
l'avaient formulé dès longtemps. 1 la'
avaient même imaginé, cet été, un détour
assez malin : ils tentèrent de faire' consa-
crer par le Bureau Socialiste International
le principe de cette incompatibilité inat-
tendue.
« Pas si sots ! » répondirent les Anglais, letf
Suédois, les Polonais, les-Allemands. « >Fq*
tre idéal est au contraire que les sociaPstQ#
s'assurent de plus en plus une influença &
là Ligue des Nations... » Et le Bureau In-
ternational, réuni à Zurich, refusa. nette-
ment de décréter l'incompatibilité qu'on
lui proposait. Respectueux cependant de
l'indépendance des partis nationaux, le
Bureau rappela que chacun d'eux était
maître d'édicter pour lui-même ses pro.
pres règles. 1 • f
La porte était ainsi rouverte à la con-
troverse. Les « purs » se firent un devoir
d'en profiter, et M. Paul-Boncour était
en conséquence convié hier à un « échange
de vues amical ».
Bien entendu, M. Paul-Boncour s'y est
rendu, mais la discussion ne pouvait pas
apporter du nouveau. Rien de ce .que le
délégué socialiste a accompli à Genève
dans le sens socialiste — notamment pour
l'œuvre capitale du désarmement — n'est,
en vérité, ignoré ou contesté : on se borne
à lui opposer le « principe ». Foin des
résultats, — et de la paix des peuples, —
pourvu que le principe soit sauf ! Mais de
quel ciel est-il tombé ? et que vaut-il puis-
que le Bureau International a refusé de
le faire sien ? ... -
La C.A.P. va dresser un rapport qui sera
transmis, au Conseil National. : Mais s tant
vaut le rapporteur tant vaudra le rapport,
et c'est sans doute le Congrès, organe sou-
verain du Parti qui décidera: en défini-
tive. C'est dire que ,1a question n'est pas
près d'être tranchée — ce qui nlénlève
rien au regret que l'on a qu'elle-aît ptl
être posée. -
Victor Snell.
NOS INTERVIEWS RADIOPHONIQUES
M. BRIEUX
de l'Académie Française
parle à « Radio-Œuvre »
...du Prix Brieux
C'est en plein
cœur du Montmar-
tre joyeux, entre le
boulevard de Cli-
chy et la rue Vic-
tor-Massé, une pe-
tite avenue tran-
quille. Dès qu'on y
a pénétré, on a
oublié Paris. Il y a
des villas au milieu
de jardins calmes.
Il y a des arbres.
C'est la province.
Le bruit des dan-
cings voisins de la
place Pigalle n'y
[illisible]
M.BRIEUX
parvient pas, ni le bruit des voitures, ni
le tonnerre des autobus. On entend chanter;
les oiseaux.
La figure de l'auteur de Bla?îchette est
trop connue pour qu'en, puise de préface
nous voulions en tracer un portrait, em
règfle. On sait qu'ifi est grand, droit et min-
ce? Il a des cheveux blancs, légers comma
un duvet sur un visage qui semble cuit,
comme le paraissent ceux des gens qui vi-
vent au grand air. Mais il a surtout deux
yeux bleus, profonds et bons. Jmna's hom-.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.8%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.8%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"L'Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire d'actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc /ark:/12148/bd6t51437414j.highres The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highresLa Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4614267m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4614267m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4614267m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4614267m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4614267m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4614267m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4614267m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest