Titre : L'Œuvre
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Date d'édition : 1926-10-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429265b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 octobre 1926 10 octobre 1926
Description : 1926/10/10 (N4027). 1926/10/10 (N4027).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4614263z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-90
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
L'ŒUVRE
g5 Centimes
EIPXTITXOrJ X>351 - F^HLRXS 1 ~..--
- - - N° 4027. - - DIMANCHE 10 OCTOBRE 1920.
|l*«» 1 1
9, rue Loais-Ie-Grud (2") %
À&. téléff. : CCDVBX-PABIS ' -:
Uèfn paital: Coaîti 048
Directeur } -
1 GUSTAVE mrl*zt,,g >
[texte illisible]
Moos-oous DQUS ENGAGER à PAYER
aux Sfafs-Uois peodaof 62 aos une
aooaifé de 5 njilliards, c'est-à-dire
62 fois l'it)demnit que nous avoi>s
payée à rAHenjagoe après 1Ô70?
AU CONGRÈS PANEUROPÉEN
Paneuropa chez François-Joseph
(De notre envoyé spécial)
Vteyme, octobre.
Genève est devenue lai capitale des
latioins. Elle y trouve, quoi qu'elle
ffecte parfois d'en dire, de,s sa:tisfac-
ions d'amour-propre et certains pro-
its. Vienne aspire-t-elle à devenir,
race à Paneuropa, capitale de l' Eu-
ope ? On le croirait volontiers, s'il
¡'éta.it plus simple d'attribuer à la
ieille habitude de cordiale et fastueuse
ospitalité viennoise l'accueil vraiment
eigneurial fait par la République autri-
hienne aux délégués du Congrès pan-
uropéen. Encore faut-il bien y voir
ussi la preuive de l'intérêt puissant que
i gouvernement de la, République ;
rend aux nobles idées de réconcilia-
on des peuples et de réorganisation
es nations, qui ont amené à la pre-
tière séance du Congrès Mgr Seipel,
jancelier d'hier et sans doute de de-
tain, aux côtés de M. Ramek, chance-
er d'aujourd'hui.
Pour manifester de façon plus écla-
mle encore cet intérêt, le gouverne-
lent de la République autrichienne a
indu recevoir Paneurop-a, dans le palais
'été des empereurs de la Double-Mo-
irohie, au château de Schœnbrunn.
ue la Fédération naissante des peuples
Jropéens soit dès ses premiers pas
cueillie aiulx lieux d'où sortit, aux
airs sorrtbres de 1914, l'ordre qui devait
s jeter les uns contre les autres, c'est
un symbolisme assez significatif. Si
:s mânes du vieil empereur ont cou-
lime de promener le so'ir à travers les
dons décorés par Fontaine et Percier
j le ilomg dés pelouses que domine la
loriette leur rancune scandalisée, que
'ont-ils pas dû penser en voyant le
te du comte Coudenhove, ancien a'm- -
assadeutr de Sa Majesté, introduire à
chœnbrunn cette roturière ? Encore
e leur était-il pas possible de se réfu-
ier à la Hofburg où siégeaient toute la
)lirnée les multiples commissions et
ms-commissions dm Congrès.
Paneuropa était chez elle, l'autre soir,
Schœnbrunn. Le chancelier l'avait a.c-
.ici)!ie avec une bonne grâce parfaite,
i seuil de la grande galerie, puis lui
mit ouvert tous les salons, et jus-
l'aux délicieux cabinets chinois, enco-
; décorés de leurs admirables laques et
?s porcelaines bleues célèbres dans le
onde des collectionneurs. Inutile de
ire qui'elle s'y conduisit en personne
arfaitement éduquée : les démocraties
} sont affinées et se trouvent à leur
se même dans les palais impériaux.
ependant j'imagine que le grand-maî-
e des cérémonies aurait froncé les
Hireils en voyant, au milieu des fracs
onstellés de décorations, tel célèbre
rofesseuir allemande spécialiste des
restions d'enseignement populaire qui,
'e s'inspirant, en matière de costume de
oirêe, que de ses conceptions person-
nes, était venu en culotte et veston de
elours brun, uin large col de so'ie brodé
intadrant sa barbe rousse.
Plus surprenantes encore lui eussent
iemblé les conversations. Près du
buffet admirablement garni — il faut
lyoir assisté à une grande réception
ilennoise pour savoir ce que peuvent
Ranger et boire, au cours d'une nuit,
!es. invités d'une soirée mondaine —
11 aurait entendu un industriel tchè-
que raconter à un économiste français
tournent ava.ient- évolué, depuis 1920,
Se? idées sur la conduite de ses grandes
j^ines de textile du lin. Appelant en té-
lignage un grand jeune Íhomme blond
ciUl, près de là, engloutissait avec a.r-
d'admirables rôties au saumon et
au, caviar, il le présentait en ces termes :
"L'héritier des usines saxonnes qui de-
ps cent vingt ans étaient nos, concur-
^tes ; nous avons fait, lui et nous,
otre Paneuropo., depuis trois ans déjà ;
|ace aux dispositions qu)e nous avons
P"ses, nous marchons si bien que j'ai
^ faire le calcul suivant ; nous avons,
isemble, environ quatre mille ou-
1 l'ers ; or, pour sortir la, production
e nous avons sortie cette a.nnée, avec
jS méthodes de production que nous
k,1,0115 y a cent ans, il nous en aurait
J , quatre millions. » L'énormité de
chiffre amu'se à l'extrême le blond
c ant sa.xon qui rit largement.
jL ues projecteurs croisés, par dessus
lu Pauses éclairent d'un clair de
des artificiel la Gloriette aux colonna-
des migres, sur sa colline, au-dessus
ei ,|Sro^tes de Neptune. Un garçon fin
*on à » a,ppu.yé à la balustrade du ba.I-
à dpi ^e. moi, me parle, mis peu
.qu'il en c.onfiance, et exalté à mesure
Pour 0u^e ma présence d'étranger
bin Penser qu'à son œurvre : c'est
^berlinois $u.i ay Sréé, dès
l'an dernier, un groupe d'étudiants pan-
européens. D'abord hésitante,. l'organi-
sation a grandi, elle déborde sur les au-
tres Universités allemandes. Son rêve est
de voir les étudiants français entrer dans
la même voie, créer eux aussi des grou-
pements semblables. Je le retrouverai,
deux jours plus tard, à la. réunion de
clôture du Congrès ; quand Jean Lu-
chaire, au nom des Jeunesses Françai-
ses, lui aura donné une fraternelle acco-
lade, je le verrai pâlir et presque défail-
lir, les yeux fermés d'émotion. La jeu-
nesse allemande, sensible et idéaliste,
des temps du romantisme, n'est pas
morte, malgré tout.
Stéphen Valot.
Les voix des airs
Sansfilistes, mes amis, permettez-
moi de vous présenter notre dernière
création de Radio-Œuvre, ou, si vous
me permettez ce pléonasme, notre nou-
velle innovation.
C'est l'Interview radiophonique, ou
plus simplement ceci : nos rédacteurs,
nos envoyés spéciaux vont interroger
devant vous les gens célèbres, et les
gens célèbres leur répondront devant
vous.
Vous ne les verrez pas encore en
chair et en os, comme vous les verrez
bientôt, quand Radio-Œuvre aura com-
biné la télégraphie sans fil avec le
cinéma, de manière à reconstituer la
réalité vivante sous vos yeux et dans
vos oreilles.
Vos yeux attendront, — pas long-
temps, je crois. Mais vos oreilles vont
avoir une première et charmante satis-
faction. Vous entendrez, comme si
elles parlaient auprès de vous, les per-
sonnes — et même les personnages —■
que nous irons voir et interroger de
votre part. Ce sera demain M. Jules
Romains, le jeune auteur célèbre, qui
nous présentera lui-même sa nouvelle
comédie, Le Dictateur. Précisons : M.
Jules Romains, interrogé poliment, mais
un, peu sévèrement, par M. Henri
Simoni, s'efforcera de répondre aux
critiques dont sa pièce a été l'objet.
Mais j'entends des lecteurs qui gro-
gnent. Et savez-vous ce qu'ils gro-
gnent ? Ils disent tout bonnement : « Et
nous? » En d'autres termes, ils sont
jaloux.
Essayons de les apaiser. D'abord,
nos lecteurs pourront tous lire le len-
demain matin dans l'Œuvre tout ce
qu'aura dit M. Jules Romains, et même
un peu plus. Nos amis de Radio-Œuvre,
à qui nous parlons tous les soirs, au-
ront ainsi parfois une petite primeur,
mais ce ne sera jamais une friandise
exceptionnelle. Filistes ou sansfilistes,
abonnés ou non, tous les lecteurs de
l'Œuvre auront TOUT.
TOUT — c'est-à-dire toutes les In-
formations (y compris celles qui ne
peuvent paraître dans les autres jour-
naux), tous les faits, toutes les opi-
nions, toutes les idées.
Mais n'ai-je pas entendu grogner
aussi quelques sansfilistes? Ils se plai-
gnent de ne pas joindre à temps notre
Radio-Œuvre.
Tant pis pour eux, mais nous n'y
pouvons rien ; ce n'est pas à nous de
leur apprendre le maniement de leurs
appareils et la longueur des ondes.
Qu'ils se débrouillent pour venir nous
écouter à l'heure où nous parlons, pen-
dant les dix minutes, pas plus, qui nous
sont réservées. C'est à huit heures
moins dix (vieux style) que Radio-
Œuvre entre en scène. Huit heures
moins dix, ou, si vous préférez, sept
heures cinquante, mieux dix-neuf heu-
res cinquante. Ça y est? C'est noté sur
votre calepin? Ce n'est ni à vingt, ni
à quatorze heures que Radio-Œuvre
opère. A quatorze heures, ce n'est pas
commencé ; à vingt heures, c'est fini.
Et là-dessus, suivant l'aimable usage,
Radio-Œuvre, par ma timide et faible
voix, vous souhaite cordialement le
j bonsoir...
I Demain. Romains.
Gustave Téry
(Cet article a été transmis hier soir, à
1j^ h. 5Jk ,|mr Radro-Parie.) t
Camille Pigoury
fille galante
a-t-elle été assassinée
aux Essarts-le-Roi ?
On n'a pas encore la certitude absolue
que ce soit bien son squelette qui
ait été retrouvé à la Mare-aux-Chiens
— Ou les médecins se sont lourdement
trompés, ou l'on n'est pas encore en pré-
sence de l'identité véritable de la victime,
écrivait l'Œuvre hier, à propos du crime
des Essarts-le-Roi.
Certaines étrangetés apparaissaient, en
effet, et dans le récit des témoins, et dans
les constatations médicales. Le principal
témoin, Mlle .Georg^ti^^tong, contait à
la police avoir reconnu, dans le manteau
enveloppant les restes de la victime, celui
de son amie, Camille Pigoury, disparue
entre le 12 et le 18 juin derniers. Elle ajou-
tait avoir précisément acheté ce vêtement
à Liyon, il y a un an^environ, au cours
d'un voyage fait avec sa camarade, et qu'il
avait coûté 380 francs.'
Là-dessus, on fouilla le passé des deux
femmes, assez mouvementé malgré leur
jeune âge. Et parmi force détails, on ap-
prit que Camille Pigoury, née le 21 novem-
bre 1903. à la Marche, dans la Nièvre,
CAMILLE PIGOURY
était, en 1921, ve-'
nue se placer com-
me Tille de salle
dans un restau-
rant de Montrou-
ge. Elle y rencon-
tra M. Maurice
Barde, maçon, qui
l'épousa, le 20 jan-
vier 1923. Le 18
juin 1922, une fil-
lette était née. Un
autre enfant vint
ensuite au monde.
Puis, l'épouse fut
volage, et, en sep-
tendre 1924, elle
abandonnait ses enfants, son mari et sa
loge de concierge, 29, rue Aumaire. pour
vivre sa vie. Alors le mari demanda le di-
vorce, l'obtint puis se remaria.
On sut aussi qu'à Nancy, pendant son
séjour, Camille1 Pi'goury, dite Rita, avait
rencontré un soldat du train. Emile Sau-
nière, dont le papa, haut fonctionnaire à
Carcassonne, doit être ravi de la publicité
que la liaison de son fils procure à son
nom, et'que les jeunes gens vécurent en-
semble à Paris, 188, rue. de Crimée.
Et pendant qu'on apprenait tout cela et
qu'on le colportait, l'enquête continuait.
1 Elle ne confirme pas absolument les di-
res de Mlle Georgette (Lelong. dite, paraît-
il, « la Pomme ». Il y a, certes, certaines
coïncidences entre ce qu'elle raconte et ce
qu'on sait déjà.
Mais la victime supposée, Camille Pigou-
ry, peut très bien reparaître, vivante,
avant peu.
Car son signalement ne correspond pas
exactement au squelette . trouvé à la
Mare-aux-Chiens, aux Essarts-le-Roi. Cer-
tes « Rita » était. assure son amie, petite,
maigre, et paraissait avoir 15 ans. Mais
elle avait été mère. Or, lorsque M. Rebour-
din, médecin légiste à Rambouillet, exa-
mina le bassin découvert, il n'eut pas l'om-
bre d'une hésitation :
— La victime n'a sûrement pas enfanté !
affirma-t-il.
On sait que l'étroitesse de ce bassin frap-
pa tous les témoins, et même les docteurs
Paul et Anthony, chargés de l'expertise
médico-légale, au point qu'on hésita assez
longtemps à fixer le sexe de la victime.
Certains assuraient qu'il s'agissait d'un
garçon. D'autre part, le 17 septembre, au
cours d'une battue, le gendarme Jouanole
ramassa les débris d'une main, et, mesu-
rant sur la sienne une phalange, constata
qu'elles avaient toutes, deux la même di-
mension. Enfin, certains ossements sem-
blent être restés enfouis pendant au moins
un an. -
Tout cela trouble les enquêteurs. Ils
n'ont pas la certitude absolue que Mlle Le-
long ne se trompe pas — rte bonne foi. Le
prix indiqué par elle pour l'achat du man-
teau paraît fort élevé pour un vêtement en
coton, de série, et qui n'est, pas doublé.
— Eta.nt donné les habitudes recluses
de Mlle Pgou"y, disent-ils, rine ne prouve
que. vivante, elle ne sache pas encore le
bruit fait autour d'elle. Peut-être donnera.
t-elle tout à coup de ses nouvelles...
Ce serait. en effet, uéremutoire. Atten-
dons. -
― E. B.
XXXXXKXXXXXXXMXMMMXXXXXXXMXMX
"LA MANNE ?
C'est de bonnes petites choses
qui fonjbeot du ciel
KXXXXXMXXMMXXMMXMXMXKXTXXXMMX
LES CHANGES
Avant-hier Hier
La livre. • 168,60 168,30
Le dollar. 34.67 34.68
Et nos vieilles pierres, aussi, f.... le
camp i Le château de Cour celles, au prin-
ce Murat, a été vendu à un Américain,
qui, pierre à pierre, va lui faire traverser
la mare aux harengs.
Le rachat des pièces d'argent est suspendu
L'administration de la Banque de Fran-
ce a communiqué, hier soir, la note sui-
vante : ■ ,
En raison de la baisse du cours de l'ar.
gent sur le marché des métaux, la Banque
de 'France a décidé de suspendre, jusqu'à
nouvel ordre, à partir de lundi matin
11 octobre, les achats de monnaies d'ar-
gent.
154 mineurs ensevelis
au Transvaal
Londres, 9 octobre. — Quatre Européens
et 150 indigènes auraient été ensevelis, à
la suite de l'explosion de la mine Durban,
à Dannhauser. Jusqu'ici, onze cadavres
d'indigènes ont été ramenés à la surface..
Le naufragé du remorqueur «Ursus»
a fait dix victimes
Le Havre, 9 octobre. — Le nombre des
victimes du naufrage du remorqueur Ur-
sus, que l'Œuvre a relaté dans ses derniè-
res éditions, est bien de, dix. Ce sont : le
novice Marcel Allain, qui avait été sauvé,
mais est mort peu après des suites d'une
immersion prolongée ; Louis Sansbœuf,
chef mécanicien ; Joseph Renain, maître
d'équipage ; Auguste Lesbos et Alfred Her-
vé, matelots ; Arthur Rouxe'l, mousse ; Oli-
vier Lavenant, premier graisseur ; Joseph
Bouder, premier chauffeur ; Jean Goanon
et Yves Lejeune, chauffeurs.
KMXXXKKKXKMXXMXXMMXXXXXXXMXXX
H..AX>J:O =
Ce soTr, dïrnaric^e, à 7 h. 50 :
JULES ROMAINS
(XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Métiers
La. ieune fille d'un de mes amis vient ide
disparaître. J'entends qu'elle a, quitté sa
famille en claquant les portes. A dix-sept
ans, elle va faire sa vie et vous devinez
comment !
....... f.
Un malentendu la sépare des siens.. On
prétendait Qu'elle avait l'instinct du com-
merce ; elle-même, après avoir passé son
brevet simple, avait déclaré que les exa- ..
mens ne menaient à rien. Un ami de la
famille prétendait lui assurer une carrière
magnifique à la condition qu'elle entrât
comme vendeuse dans un magasin • de,
chaussures. , , '
— Tout ce que vous voudrez, mais pas
ça !
On avait beau lui opposer qu'il n'y avait
pas de sots ,, métiers. l'idée de chausser et
de déchausser des pieds plus ou'moins soi-
gnés la rebutait jusqu'à l'écœurement.
Le père voulut .faire preuve d'autorité :
la gamine est partie. Il paraît que la galan-
terie lui semble moins répugnante que la
profession qu'on proposait à sa délicatesse.
— Crovez-vous ! m'a dit sa mère.
J'a-i fait une enquête' auprès de différen- j
tes demoiselles de Montmartre. L'une m'a i
dit : ' ■ • - ■
— Moi, il n'y a qu'un métier que je ne I
pourrais pas faire, c'est être coiffeur. Tri- I
poter les tifs! très peu pour moi! i
Une de ses amies répliqua : i
— Et dentiste, mon petit! tu parles i
d'un flambeau! respirer le coton qu'ils
mettent dans les dents gâtées !
Une troisième secoua la. tête :
— Je n'aurais jamais pu être crémière;
tâter les fromages, sentir lé lait caillé, reni-
fler l'odeur du beurre!
Dix trouvèrent des métiers pour lesquels
elles ne se devinaient aucune vocation.
Aucune ne m'avoua que celui qu'elle fai-
sait lui répugnait. Ce qui prouve que nous
[texte illisible]
― D.
La Société du Gaz
de Paris
ne veut pas être
contrôlée
Aussi, le gaz est à 85 centimes
à Paris, alors qu'il est à 62 centimes
en banlieue où le contrôle existe
Parmi des notes et documents qui, m'ont
été adressés à propos des articles de l'Œu-
vre sur la Compagnie du Gaz de Paris,
un rapport de M. Henri Sellier, maire 4e
Suresnes, sur les résultats de l'exploitation
du ,ga;¡,; dans 113 communes de la Seine et
de Seiine-et-Oise m'a singulièrement inté.,
r&ssé. -....
D'abord ceci : les habitants d'Asnières ou,
de Bois-Colombes, de Clioby ou de Genne-
villiers, de Joinvi'lle ou de Montmorency,
enfin les habitants des 113 communes syn.
diquées 'payent 'le gaz 62 centimes I-e mètre
cube, alors,que les Parisiens le paient 85.
Et encore la Société du Gaz de Banlieue
fait-elle aux communes une ristourne do
11 centimes sur chaque mètre cube de gay;
consommé.
D'où peut, provenir une aussi sensible,
différence de prix ?
Les salaires à la Société du Gaz de Ban.
lieue seraient-ils inférieurs à ceux de la
Société du Gaz de Paris ?
Que non ! C'est tout le contraire.
Le réseau des canalisations est plus éten-
du en banlieue qu'à Paris, alors que Ja
consommation y atteint à peine le tiers de
celle de _ la grand'vHI,e. Les vérificatioThs¡;
les encaissements y sont plus compliqués.
Tout justifierait donc un prix plus élevé dr.i
gaz.
— A quoi peut-on attribuer cette anoma,(
lie ? ai-je demandé à M. Henri Sellier.
— Pour vous répondre avec prédision,
m'a répliqué Je maire de Suresnes, il m43
faudrait connaître en détail les compter
de la Société du Gaz de Paris. Or je -,ie;'
possède à ce sujet que les renseignemefïtf
fournis au. Conseil municipal ~ ,de, Paris, %jl
sont trop sommaires.
HENRY MONTAZEL.
Le premier Salon Nautique
international
a été inauguré hier
J M.'ROSENGART,
président du Comité
A 15 h. 30. hier,,
a. été inauguré le
1er Salon nautique,
sur le Cours-la-Rei-
ne, par MM. Geor-
ges Leygues. minis-
tre de la marine;
Tardieu, ministre
des travaux . pu-
blics, et Bokanow-
ski, ministre dù
commerce, qu'ac-
compagnaient MM.
Godin, président du
Conseil municipal
de Paris, et Bouju"
préfet de la Seine.
Ces messieurs ont
été reçus, à leur
descente de voiture, par MM. Rosengart,s
, président du Comité du Salon nau tique j
Massieu, commissaire général; baron Pe-
. UN COIN DU SALON NAUTIQUE
tiet, Henry Cézanne, André Granet, Robert
Peugeot, Robaglia, vice-président de la,
Ligue nautique; Louis B réguet, Maiclori,
Chérié, Cadot, Roche d'Estrez, etc...
La visite fut minutieuse, depuis la ca-
rène jusqu'à l'aquarium en passant par le
"pavillQn indochinois où sont exposés
j&bleaMi modèle M-
g5 Centimes
EIPXTITXOrJ X>351 - F^HLRXS 1 ~..--
- - - N° 4027. - - DIMANCHE 10 OCTOBRE 1920.
|l*«» 1 1
9, rue Loais-Ie-Grud (2") %
À&. téléff. : CCDVBX-PABIS ' -:
Uèfn paital: Coaîti 048
Directeur } -
1 GUSTAVE mrl*zt,,g >
[texte illisible]
Moos-oous DQUS ENGAGER à PAYER
aux Sfafs-Uois peodaof 62 aos une
aooaifé de 5 njilliards, c'est-à-dire
62 fois l'it)demnit que nous avoi>s
payée à rAHenjagoe après 1Ô70?
AU CONGRÈS PANEUROPÉEN
Paneuropa chez François-Joseph
(De notre envoyé spécial)
Vteyme, octobre.
Genève est devenue lai capitale des
latioins. Elle y trouve, quoi qu'elle
ffecte parfois d'en dire, de,s sa:tisfac-
ions d'amour-propre et certains pro-
its. Vienne aspire-t-elle à devenir,
race à Paneuropa, capitale de l' Eu-
ope ? On le croirait volontiers, s'il
¡'éta.it plus simple d'attribuer à la
ieille habitude de cordiale et fastueuse
ospitalité viennoise l'accueil vraiment
eigneurial fait par la République autri-
hienne aux délégués du Congrès pan-
uropéen. Encore faut-il bien y voir
ussi la preuive de l'intérêt puissant que
i gouvernement de la, République ;
rend aux nobles idées de réconcilia-
on des peuples et de réorganisation
es nations, qui ont amené à la pre-
tière séance du Congrès Mgr Seipel,
jancelier d'hier et sans doute de de-
tain, aux côtés de M. Ramek, chance-
er d'aujourd'hui.
Pour manifester de façon plus écla-
mle encore cet intérêt, le gouverne-
lent de la République autrichienne a
indu recevoir Paneurop-a, dans le palais
'été des empereurs de la Double-Mo-
irohie, au château de Schœnbrunn.
ue la Fédération naissante des peuples
Jropéens soit dès ses premiers pas
cueillie aiulx lieux d'où sortit, aux
airs sorrtbres de 1914, l'ordre qui devait
s jeter les uns contre les autres, c'est
un symbolisme assez significatif. Si
:s mânes du vieil empereur ont cou-
lime de promener le so'ir à travers les
dons décorés par Fontaine et Percier
j le ilomg dés pelouses que domine la
loriette leur rancune scandalisée, que
'ont-ils pas dû penser en voyant le
te du comte Coudenhove, ancien a'm- -
assadeutr de Sa Majesté, introduire à
chœnbrunn cette roturière ? Encore
e leur était-il pas possible de se réfu-
ier à la Hofburg où siégeaient toute la
)lirnée les multiples commissions et
ms-commissions dm Congrès.
Paneuropa était chez elle, l'autre soir,
Schœnbrunn. Le chancelier l'avait a.c-
.ici)!ie avec une bonne grâce parfaite,
i seuil de la grande galerie, puis lui
mit ouvert tous les salons, et jus-
l'aux délicieux cabinets chinois, enco-
; décorés de leurs admirables laques et
?s porcelaines bleues célèbres dans le
onde des collectionneurs. Inutile de
ire qui'elle s'y conduisit en personne
arfaitement éduquée : les démocraties
} sont affinées et se trouvent à leur
se même dans les palais impériaux.
ependant j'imagine que le grand-maî-
e des cérémonies aurait froncé les
Hireils en voyant, au milieu des fracs
onstellés de décorations, tel célèbre
rofesseuir allemande spécialiste des
restions d'enseignement populaire qui,
'e s'inspirant, en matière de costume de
oirêe, que de ses conceptions person-
nes, était venu en culotte et veston de
elours brun, uin large col de so'ie brodé
intadrant sa barbe rousse.
Plus surprenantes encore lui eussent
iemblé les conversations. Près du
buffet admirablement garni — il faut
lyoir assisté à une grande réception
ilennoise pour savoir ce que peuvent
Ranger et boire, au cours d'une nuit,
!es. invités d'une soirée mondaine —
11 aurait entendu un industriel tchè-
que raconter à un économiste français
tournent ava.ient- évolué, depuis 1920,
Se? idées sur la conduite de ses grandes
j^ines de textile du lin. Appelant en té-
lignage un grand jeune Íhomme blond
ciUl, près de là, engloutissait avec a.r-
d'admirables rôties au saumon et
au, caviar, il le présentait en ces termes :
"L'héritier des usines saxonnes qui de-
ps cent vingt ans étaient nos, concur-
^tes ; nous avons fait, lui et nous,
otre Paneuropo., depuis trois ans déjà ;
|ace aux dispositions qu)e nous avons
P"ses, nous marchons si bien que j'ai
^ faire le calcul suivant ; nous avons,
isemble, environ quatre mille ou-
1 l'ers ; or, pour sortir la, production
e nous avons sortie cette a.nnée, avec
jS méthodes de production que nous
k,1,0115 y a cent ans, il nous en aurait
J , quatre millions. » L'énormité de
chiffre amu'se à l'extrême le blond
c ant sa.xon qui rit largement.
jL ues projecteurs croisés, par dessus
lu Pauses éclairent d'un clair de
des artificiel la Gloriette aux colonna-
des migres, sur sa colline, au-dessus
ei ,|Sro^tes de Neptune. Un garçon fin
*on à » a,ppu.yé à la balustrade du ba.I-
à dpi ^e. moi, me parle, mis peu
.qu'il en c.onfiance, et exalté à mesure
Pour 0u^e ma présence d'étranger
bin Penser qu'à son œurvre : c'est
^berlinois $u.i ay Sréé, dès
l'an dernier, un groupe d'étudiants pan-
européens. D'abord hésitante,. l'organi-
sation a grandi, elle déborde sur les au-
tres Universités allemandes. Son rêve est
de voir les étudiants français entrer dans
la même voie, créer eux aussi des grou-
pements semblables. Je le retrouverai,
deux jours plus tard, à la. réunion de
clôture du Congrès ; quand Jean Lu-
chaire, au nom des Jeunesses Françai-
ses, lui aura donné une fraternelle acco-
lade, je le verrai pâlir et presque défail-
lir, les yeux fermés d'émotion. La jeu-
nesse allemande, sensible et idéaliste,
des temps du romantisme, n'est pas
morte, malgré tout.
Stéphen Valot.
Les voix des airs
Sansfilistes, mes amis, permettez-
moi de vous présenter notre dernière
création de Radio-Œuvre, ou, si vous
me permettez ce pléonasme, notre nou-
velle innovation.
C'est l'Interview radiophonique, ou
plus simplement ceci : nos rédacteurs,
nos envoyés spéciaux vont interroger
devant vous les gens célèbres, et les
gens célèbres leur répondront devant
vous.
Vous ne les verrez pas encore en
chair et en os, comme vous les verrez
bientôt, quand Radio-Œuvre aura com-
biné la télégraphie sans fil avec le
cinéma, de manière à reconstituer la
réalité vivante sous vos yeux et dans
vos oreilles.
Vos yeux attendront, — pas long-
temps, je crois. Mais vos oreilles vont
avoir une première et charmante satis-
faction. Vous entendrez, comme si
elles parlaient auprès de vous, les per-
sonnes — et même les personnages —■
que nous irons voir et interroger de
votre part. Ce sera demain M. Jules
Romains, le jeune auteur célèbre, qui
nous présentera lui-même sa nouvelle
comédie, Le Dictateur. Précisons : M.
Jules Romains, interrogé poliment, mais
un, peu sévèrement, par M. Henri
Simoni, s'efforcera de répondre aux
critiques dont sa pièce a été l'objet.
Mais j'entends des lecteurs qui gro-
gnent. Et savez-vous ce qu'ils gro-
gnent ? Ils disent tout bonnement : « Et
nous? » En d'autres termes, ils sont
jaloux.
Essayons de les apaiser. D'abord,
nos lecteurs pourront tous lire le len-
demain matin dans l'Œuvre tout ce
qu'aura dit M. Jules Romains, et même
un peu plus. Nos amis de Radio-Œuvre,
à qui nous parlons tous les soirs, au-
ront ainsi parfois une petite primeur,
mais ce ne sera jamais une friandise
exceptionnelle. Filistes ou sansfilistes,
abonnés ou non, tous les lecteurs de
l'Œuvre auront TOUT.
TOUT — c'est-à-dire toutes les In-
formations (y compris celles qui ne
peuvent paraître dans les autres jour-
naux), tous les faits, toutes les opi-
nions, toutes les idées.
Mais n'ai-je pas entendu grogner
aussi quelques sansfilistes? Ils se plai-
gnent de ne pas joindre à temps notre
Radio-Œuvre.
Tant pis pour eux, mais nous n'y
pouvons rien ; ce n'est pas à nous de
leur apprendre le maniement de leurs
appareils et la longueur des ondes.
Qu'ils se débrouillent pour venir nous
écouter à l'heure où nous parlons, pen-
dant les dix minutes, pas plus, qui nous
sont réservées. C'est à huit heures
moins dix (vieux style) que Radio-
Œuvre entre en scène. Huit heures
moins dix, ou, si vous préférez, sept
heures cinquante, mieux dix-neuf heu-
res cinquante. Ça y est? C'est noté sur
votre calepin? Ce n'est ni à vingt, ni
à quatorze heures que Radio-Œuvre
opère. A quatorze heures, ce n'est pas
commencé ; à vingt heures, c'est fini.
Et là-dessus, suivant l'aimable usage,
Radio-Œuvre, par ma timide et faible
voix, vous souhaite cordialement le
j bonsoir...
I Demain. Romains.
Gustave Téry
(Cet article a été transmis hier soir, à
1j^ h. 5Jk ,|mr Radro-Parie.) t
Camille Pigoury
fille galante
a-t-elle été assassinée
aux Essarts-le-Roi ?
On n'a pas encore la certitude absolue
que ce soit bien son squelette qui
ait été retrouvé à la Mare-aux-Chiens
— Ou les médecins se sont lourdement
trompés, ou l'on n'est pas encore en pré-
sence de l'identité véritable de la victime,
écrivait l'Œuvre hier, à propos du crime
des Essarts-le-Roi.
Certaines étrangetés apparaissaient, en
effet, et dans le récit des témoins, et dans
les constatations médicales. Le principal
témoin, Mlle .Georg^ti^^tong, contait à
la police avoir reconnu, dans le manteau
enveloppant les restes de la victime, celui
de son amie, Camille Pigoury, disparue
entre le 12 et le 18 juin derniers. Elle ajou-
tait avoir précisément acheté ce vêtement
à Liyon, il y a un an^environ, au cours
d'un voyage fait avec sa camarade, et qu'il
avait coûté 380 francs.'
Là-dessus, on fouilla le passé des deux
femmes, assez mouvementé malgré leur
jeune âge. Et parmi force détails, on ap-
prit que Camille Pigoury, née le 21 novem-
bre 1903. à la Marche, dans la Nièvre,
CAMILLE PIGOURY
était, en 1921, ve-'
nue se placer com-
me Tille de salle
dans un restau-
rant de Montrou-
ge. Elle y rencon-
tra M. Maurice
Barde, maçon, qui
l'épousa, le 20 jan-
vier 1923. Le 18
juin 1922, une fil-
lette était née. Un
autre enfant vint
ensuite au monde.
Puis, l'épouse fut
volage, et, en sep-
tendre 1924, elle
abandonnait ses enfants, son mari et sa
loge de concierge, 29, rue Aumaire. pour
vivre sa vie. Alors le mari demanda le di-
vorce, l'obtint puis se remaria.
On sut aussi qu'à Nancy, pendant son
séjour, Camille1 Pi'goury, dite Rita, avait
rencontré un soldat du train. Emile Sau-
nière, dont le papa, haut fonctionnaire à
Carcassonne, doit être ravi de la publicité
que la liaison de son fils procure à son
nom, et'que les jeunes gens vécurent en-
semble à Paris, 188, rue. de Crimée.
Et pendant qu'on apprenait tout cela et
qu'on le colportait, l'enquête continuait.
1 Elle ne confirme pas absolument les di-
res de Mlle Georgette (Lelong. dite, paraît-
il, « la Pomme ». Il y a, certes, certaines
coïncidences entre ce qu'elle raconte et ce
qu'on sait déjà.
Mais la victime supposée, Camille Pigou-
ry, peut très bien reparaître, vivante,
avant peu.
Car son signalement ne correspond pas
exactement au squelette . trouvé à la
Mare-aux-Chiens, aux Essarts-le-Roi. Cer-
tes « Rita » était. assure son amie, petite,
maigre, et paraissait avoir 15 ans. Mais
elle avait été mère. Or, lorsque M. Rebour-
din, médecin légiste à Rambouillet, exa-
mina le bassin découvert, il n'eut pas l'om-
bre d'une hésitation :
— La victime n'a sûrement pas enfanté !
affirma-t-il.
On sait que l'étroitesse de ce bassin frap-
pa tous les témoins, et même les docteurs
Paul et Anthony, chargés de l'expertise
médico-légale, au point qu'on hésita assez
longtemps à fixer le sexe de la victime.
Certains assuraient qu'il s'agissait d'un
garçon. D'autre part, le 17 septembre, au
cours d'une battue, le gendarme Jouanole
ramassa les débris d'une main, et, mesu-
rant sur la sienne une phalange, constata
qu'elles avaient toutes, deux la même di-
mension. Enfin, certains ossements sem-
blent être restés enfouis pendant au moins
un an. -
Tout cela trouble les enquêteurs. Ils
n'ont pas la certitude absolue que Mlle Le-
long ne se trompe pas — rte bonne foi. Le
prix indiqué par elle pour l'achat du man-
teau paraît fort élevé pour un vêtement en
coton, de série, et qui n'est, pas doublé.
— Eta.nt donné les habitudes recluses
de Mlle Pgou"y, disent-ils, rine ne prouve
que. vivante, elle ne sache pas encore le
bruit fait autour d'elle. Peut-être donnera.
t-elle tout à coup de ses nouvelles...
Ce serait. en effet, uéremutoire. Atten-
dons. -
― E. B.
XXXXXKXXXXXXXMXMMMXXXXXXXMXMX
"LA MANNE ?
C'est de bonnes petites choses
qui fonjbeot du ciel
KXXXXXMXXMMXXMMXMXMXKXTXXXMMX
LES CHANGES
Avant-hier Hier
La livre. • 168,60 168,30
Le dollar. 34.67 34.68
Et nos vieilles pierres, aussi, f.... le
camp i Le château de Cour celles, au prin-
ce Murat, a été vendu à un Américain,
qui, pierre à pierre, va lui faire traverser
la mare aux harengs.
Le rachat des pièces d'argent est suspendu
L'administration de la Banque de Fran-
ce a communiqué, hier soir, la note sui-
vante : ■ ,
En raison de la baisse du cours de l'ar.
gent sur le marché des métaux, la Banque
de 'France a décidé de suspendre, jusqu'à
nouvel ordre, à partir de lundi matin
11 octobre, les achats de monnaies d'ar-
gent.
154 mineurs ensevelis
au Transvaal
Londres, 9 octobre. — Quatre Européens
et 150 indigènes auraient été ensevelis, à
la suite de l'explosion de la mine Durban,
à Dannhauser. Jusqu'ici, onze cadavres
d'indigènes ont été ramenés à la surface..
Le naufragé du remorqueur «Ursus»
a fait dix victimes
Le Havre, 9 octobre. — Le nombre des
victimes du naufrage du remorqueur Ur-
sus, que l'Œuvre a relaté dans ses derniè-
res éditions, est bien de, dix. Ce sont : le
novice Marcel Allain, qui avait été sauvé,
mais est mort peu après des suites d'une
immersion prolongée ; Louis Sansbœuf,
chef mécanicien ; Joseph Renain, maître
d'équipage ; Auguste Lesbos et Alfred Her-
vé, matelots ; Arthur Rouxe'l, mousse ; Oli-
vier Lavenant, premier graisseur ; Joseph
Bouder, premier chauffeur ; Jean Goanon
et Yves Lejeune, chauffeurs.
KMXXXKKKXKMXXMXXMMXXXXXXXMXXX
H..AX>J:O =
Ce soTr, dïrnaric^e, à 7 h. 50 :
JULES ROMAINS
(XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Métiers
La. ieune fille d'un de mes amis vient ide
disparaître. J'entends qu'elle a, quitté sa
famille en claquant les portes. A dix-sept
ans, elle va faire sa vie et vous devinez
comment !
....... f.
Un malentendu la sépare des siens.. On
prétendait Qu'elle avait l'instinct du com-
merce ; elle-même, après avoir passé son
brevet simple, avait déclaré que les exa- ..
mens ne menaient à rien. Un ami de la
famille prétendait lui assurer une carrière
magnifique à la condition qu'elle entrât
comme vendeuse dans un magasin • de,
chaussures. , , '
— Tout ce que vous voudrez, mais pas
ça !
On avait beau lui opposer qu'il n'y avait
pas de sots ,, métiers. l'idée de chausser et
de déchausser des pieds plus ou'moins soi-
gnés la rebutait jusqu'à l'écœurement.
Le père voulut .faire preuve d'autorité :
la gamine est partie. Il paraît que la galan-
terie lui semble moins répugnante que la
profession qu'on proposait à sa délicatesse.
— Crovez-vous ! m'a dit sa mère.
J'a-i fait une enquête' auprès de différen- j
tes demoiselles de Montmartre. L'une m'a i
dit : ' ■ • - ■
— Moi, il n'y a qu'un métier que je ne I
pourrais pas faire, c'est être coiffeur. Tri- I
poter les tifs! très peu pour moi! i
Une de ses amies répliqua : i
— Et dentiste, mon petit! tu parles i
d'un flambeau! respirer le coton qu'ils
mettent dans les dents gâtées !
Une troisième secoua la. tête :
— Je n'aurais jamais pu être crémière;
tâter les fromages, sentir lé lait caillé, reni-
fler l'odeur du beurre!
Dix trouvèrent des métiers pour lesquels
elles ne se devinaient aucune vocation.
Aucune ne m'avoua que celui qu'elle fai-
sait lui répugnait. Ce qui prouve que nous
[texte illisible]
― D.
La Société du Gaz
de Paris
ne veut pas être
contrôlée
Aussi, le gaz est à 85 centimes
à Paris, alors qu'il est à 62 centimes
en banlieue où le contrôle existe
Parmi des notes et documents qui, m'ont
été adressés à propos des articles de l'Œu-
vre sur la Compagnie du Gaz de Paris,
un rapport de M. Henri Sellier, maire 4e
Suresnes, sur les résultats de l'exploitation
du ,ga;¡,; dans 113 communes de la Seine et
de Seiine-et-Oise m'a singulièrement inté.,
r&ssé. -....
D'abord ceci : les habitants d'Asnières ou,
de Bois-Colombes, de Clioby ou de Genne-
villiers, de Joinvi'lle ou de Montmorency,
enfin les habitants des 113 communes syn.
diquées 'payent 'le gaz 62 centimes I-e mètre
cube, alors,que les Parisiens le paient 85.
Et encore la Société du Gaz de Banlieue
fait-elle aux communes une ristourne do
11 centimes sur chaque mètre cube de gay;
consommé.
D'où peut, provenir une aussi sensible,
différence de prix ?
Les salaires à la Société du Gaz de Ban.
lieue seraient-ils inférieurs à ceux de la
Société du Gaz de Paris ?
Que non ! C'est tout le contraire.
Le réseau des canalisations est plus éten-
du en banlieue qu'à Paris, alors que Ja
consommation y atteint à peine le tiers de
celle de _ la grand'vHI,e. Les vérificatioThs¡;
les encaissements y sont plus compliqués.
Tout justifierait donc un prix plus élevé dr.i
gaz.
— A quoi peut-on attribuer cette anoma,(
lie ? ai-je demandé à M. Henri Sellier.
— Pour vous répondre avec prédision,
m'a répliqué Je maire de Suresnes, il m43
faudrait connaître en détail les compter
de la Société du Gaz de Paris. Or je -,ie;'
possède à ce sujet que les renseignemefïtf
fournis au. Conseil municipal ~ ,de, Paris, %jl
sont trop sommaires.
HENRY MONTAZEL.
Le premier Salon Nautique
international
a été inauguré hier
J M.'ROSENGART,
président du Comité
A 15 h. 30. hier,,
a. été inauguré le
1er Salon nautique,
sur le Cours-la-Rei-
ne, par MM. Geor-
ges Leygues. minis-
tre de la marine;
Tardieu, ministre
des travaux . pu-
blics, et Bokanow-
ski, ministre dù
commerce, qu'ac-
compagnaient MM.
Godin, président du
Conseil municipal
de Paris, et Bouju"
préfet de la Seine.
Ces messieurs ont
été reçus, à leur
descente de voiture, par MM. Rosengart,s
, président du Comité du Salon nau tique j
Massieu, commissaire général; baron Pe-
. UN COIN DU SALON NAUTIQUE
tiet, Henry Cézanne, André Granet, Robert
Peugeot, Robaglia, vice-président de la,
Ligue nautique; Louis B réguet, Maiclori,
Chérié, Cadot, Roche d'Estrez, etc...
La visite fut minutieuse, depuis la ca-
rène jusqu'à l'aquarium en passant par le
"pavillQn indochinois où sont exposés
j&bleaMi modèle M-
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