Titre : L'Œuvre
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Date d'édition : 1926-10-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429265b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 octobre 1926 03 octobre 1926
Description : 1926/10/03 (N4020). 1926/10/03 (N4020).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4614256t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-90
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2016
L'ŒUVRE
05 Centimes
EPITTIOKr "]Ei PZIRIS
N° 4020. - - DIMANCHE 3 OCTOBRE 1926.
9, rue Louis-Ie-Grand (2*)
Adr. télég. : OEUVRE-PARIS
Cfeèqao postal : Compte 1046
- 1 . 1 Directeur :
-4OE xx JS Tr IL V la -M IÉZ la-Ir
[texte illisible]
- L'adulation générale des dettes de guerre
dépend de l'Amérique.
' f ii!ira-t-dk par se coi>te^ter d'aooir, grâce
à la guerre, augmenté ses richesses de soixante..
quiD2e pour cent?
L'élection d'aujourd'hui
dans les Hautes-Alpes
Le baron Maurice de Rothschild
est inquiet
(De notre envoyé spécial)
Gap, 2 octobre.
La bataille du premier tour dans les
Hautes-Alpes est terminée. Les candidats
attendent, l'arme au pied, les résultats
de demain.
Pierre Forgeot, qu'on a laissé sans
souffle, est plein d'espoir. Il a vu des
villages entiers retournés par son élo-
quence. Il a rallié à lui des concours qui
semblaient définitivement acquis à M. de
Rothschild. Par ailleurs, des socialistes
lui ont solennellement déclaré que,
dès le premier tour, ils voteraient pour
lui, parce qu'il était le candidat de la
clarté et de la probité politique. Il sait
aussi que tous les républicains le suivent
aveuglément.
M. Inghels, représentant officiel des
socialistes, affecte l'optimisme que lui
ont communiqué ceux qui l'accompa-
gnent.
M. Inghels a proclamé que M. de
Rothschild valait Forgeot et réciproque-
ment. Il a affirmé que, pour sauver la
France, il fallait que les Hautes-Alpes
rejetassent ces deux hommes et fissent
appel à lui.
Ces boniments, même racontés sur le
ton le plus mélodramatique, n'ont ce-
pendant pas impressionné les masses.
Quant à M. Maurice de Rothschild, il
apparaît définitivement aujourd'hui
comme un concurrent surclassé. Et, vrai-
ment, au retour de ses randonnées prin-
cières, il donne l'impression de l'homme
qui n'est plus sûr de lui. -
La majeure partie .des habitants des
Hautes-Alpes commencent, sauf respect,
il se payer la tête de M. le baron.
Dans ces petites réunions intimes qui
ont lieu sur les places publiques des
bourgs et des villages, on ose mainte-
nant poser des questions à M. de Roth-
schild. On ose même lui faire comprendre
qu'il ne sait pas grand chose et qu'il
ignore tout des problèmes actuels.
M. de Rothschild, qui n'était pas ha-
bitué à une telle résistance, manifeste
une mauvaise humeur très significative.
Autrefois, il ne discutait pas, mais il
savait se taire. Maintenant, il se permet
des appréciations cavalières sur les gens
qui l'interrogent ou le critiquent. Une
pareille attitude n'est pas sans inconvé-
nients. Elle lui valut dernièrement à As-
pres-sur-Buech une paire de gifles re-
tentissantes que M. Peytral, sénateur et
ancien ministre, signa de ses deux mains.
— On ose me frapper, dit M. de Roth-
schild.
— Vous osez bien m'injurier, lui ré-
pondit M. Peytral.
M. de Rothschild affirma que ce n'é-
tait pas la même chose. Mais, en homme
prudent, il fila aussitôt par la cuisine,
oubliant dans la salle du café son pardes-
sus, son portefeuille et son chapeau,
sans coiffe. ■
M
Les états-majors de M. de Rothschild
Sont inquiets. De mauvaises nouvelles
privent' de tous les coins. Pour arrêter
l'offensive des adversaires, les affiches
Sortent deux par deux.
Il faut d'abord empêcher Forgeot de
& placer avant Inghels. Les émissaires
de M. de Rothschild ont une consigne
(très nette. Ils doivent essayer de faire
poter au premier tour leurs amis républi-
cains pour M. Inghels.
Leur raisonnement est d'ailleurs très
%ique. Si, au ballottage, il ne reste en
Présence que M. dé Rothschild et M.
?prgeot, celui-ci passe à une énorme ma-
jorité. Si, au contraire — et à la suite de
quelles manœuvres ! —M. Inghels arrive
avant Forgeot au premier tour, c'est le
succès certain de M. de Rothschild.
M. de Rothschild, qui sait maintenant
5u'il ne sera pas élu demain, garde
'espoir d'être vainqueur le 17 octobre.
Ses lieutenants prennent déjà leurs
f,recautions. Une circulaire confiden-
à leurs meilleurs amis dit ceci :
II, Relevez, dès lundi matin 4 octobre, la
Ne des abstentionnistes avec les indica-
lons que vous aurez sur leur opinion. »
Mais cette fois M. le baron pourrait
wen se tromper. • -
. Malgré les millions dépensés, malgré
campagnes de certains candidats
Wont l'un se dit radical-socialiste, tandis
^u'un autre se prétend l'envoyé de Dieu),
^a%ré la propagande socialiste et com-
muniste, Pierre Forgeot a gagné le cœur
des Hauts-Alpins,
Maurice Bigot
La métallurgie
n'est pas « affaire privée »
Le ministre de l'Intérieur a fait venir
le préfet de Seine-et-Oise et lui a dit :
— Vous voulez, dans votre départe-
ment, mettre au monde cent mille en-
fants cette année ? Comme vous y allez !
On vous permettra d'en faire quatre-
vingt mille, quatre-vingt-cinq mille, tout
au plus, mais n'en demandez pas davan-
tage. Si vous dépassiez ce chiffre, nous
serions obligés de noyer quinze mille
enfants, la moité dans la Seine, la moi-
tié dans l'Oise...
Si vous lisiez cela dans un journal,
vous penseriez aussitôt que M. Albert
Sarraut et M. Bonnefoy-Sibour sont de-
venue, complètement fous, Une ,litùita-
tion de la production humaine serait
aujourd'hui plus que jamais criminelle.
C'est pourtant ce « malthusianisme »,
si l'on pçut dire, que l'on applique à la
production de l'acier. Est-ce beaucoup
plus tolérable ?
Au lieu d'enfants, mettez des com-
plets-veston, en imaginant que les tail-
leurs s'entendent pour n'en mettre en
vente qu'un nombre limité et font mon-
ter les prix en raréfiant la marchandise.
On ne les laisserait pas longtemps spé-
culer de la sorte. Mais aux « maîtres de
forges » tout est permis. Ce n'est plus
la demande qui appelle l'offre, c'est
l'offre qui fixe la demande. Les diri-
geants de la sidérurgie prétendent dé-
terminer à l'avance la quantité d'acier
qui sera nécessaire à quatre pays, et ils
s'interdisent d'en produire un gramme
de plus.
La Belgique, dont la faculté de pro-
duction dépasse la part -,qui, lui fut
d'abord attribuée par le cartel, a fini
par obtenir, après marchandages, la
permission d'accorder aux consomma-
teurs un supplément de trente mille r
tonnes par mois. Quel témoignage ! !
Quel aveu !
-Et si les industries de transformation,
dont l'acier est la matière première, se
développent tout à coup pour répondre
à des besoins nouveaux ? S'il leur faut
dix mille tonnes de plus ? Elles devront
attendre la revision de l'entente métal-
lurgique ; en attendant, on peut être
assuré que les prix ne baisseront pas. i
Qu'est-ce là, sinon du malthusianisme !
économique ? !
Quoi qu'en dise le Temps, qui pousse
l'ironie jusqu'à prétendre que la concur-
rence n'offre « aucune garantie sé-
rieuse » aux consommateurs, il s'agit
bien de réduire la production pour aug-
menter le gain du producteur, devenu.
seul maître du marché. Ne soyons pas
dupes des mots, quand on nous repré-
sente ces combinaisons dites internatio-
nales comme une illustration et une
suite des accords locarniens. Aucun
rapport.
Il n'est pas indifférent d'observer que
dans le nouveau cartel les métallurgistes
anglais ne sont pas partie prenante. Ils
le seraient, d'ailleurs, que cela ne vau-
drait pas beaucoup mieux, comme le
montrera sans doute Léon Blum, mais
le risque immédiat serait moins appa-
rent. « Un Bloc continental sans les
Anglo-Saxons, dit encore M. Bainville,
serait vite dirigé contre les Anglo-
Saxons. Ce n'est pas bon pour la paix. »
Notons, en effet, que le cartel ne laisse
pas seulement à l'écart l'Angleterre ;
il néglige les Américains, dont la pro-
duction d'acier est trois ou quatre fois
plus abondante que celle du cartel eu-
ropéen. Qu'en résultera-t-il ?
« Ou l'Europe, conclut M. Loucheur,
s'organisera économiquement pour pou-
voir résister à la concurrence des Etats-
Unis, ou bien elle devra subir, non seu-
lement financièrement, mais industriel-
lement l'influence complète de ce pays
mieux organisé. »
Qu'est-ce à dire ? N'est-ce donc plus
une entente mondiale qu'on nous pré-
pare, mais une lutte intercontinentale ?
La paix ou la guerre ? Et dans quelle
mesure l'Etat doit-il intervenir réelle-
ment dans les accords de ce genre ?
Car la métallurgie n'est pas seule-
ment l'industrie matrice, qui commande
l'ensemble de la vie économique. C'est
aussi, et premièrement, l'industrie de
guerre. A ce titre, elle requiert le
plus attentif et le plus impérieux des
contrôles.
Gustave Téry
Un grand discours
de M. Stresemann
à Cologne
« Une entente franco-allemande est
et reste le point central de toute
pacification européenne »
Cologne, 2 octobre. — Voici le passage
du discours de M. Stresemann relatif à un
| accord franco-allemand :
— Je connais tous les obstacles, toutes
les difficultés psychologiques qui existent
ici et en Fr<ï7tce, ■ mais je ne crois pas
qu'on puisse contester qu'une entente
franco-allemande est et reste le point cen-
tral de toute pacification européenne. Il ne
s'agit pas ici d'une question tactique, mais
du problème, essentiel de l'évolution fu-
ture, sans que p&$£»rm>& puisse dire au.
. .jourd' huisi, si, dans celle évolution, les peu-
ples épousent le désir et la volonté de leurs
hommes d'Etat.
Je crois e7t la loyale volonté. d'entente
du ministre français des affaires étrangè.
res. Je me vois déjà traité d'éternel opti-
miste et d'utopiste confiant. C'est une folie
que d'avoir simplement confiance, sans des
i raisons positives, mais c'est une complète
erreur aussi que de croire que la politique
ne doit être déterminée que par la mé-
fiance. L'ancienne politique : «N'aie con.
fiance en personne et trompe tout le mon-
de » n'a pas, fiiîalement. été si féconde
dans le passé. Pour moi, une chose, est cer-
taine : la nouvelle Allemaqne et son relè.
vement ne peuvent être basés que sur la
paix. C'est la seule base sur laqvelle nous
pouvons rétablir notre force. Mais com-
ment cette paix est-elle vossible, si elle
n'est pas précédée et basée sur une e?t-
tente franco-allemande? - . ,
mi
Hier \ à 19 b. 50
e Ce soir j eADlo»oeulçRfa
~;i:: : ~:::. c ; ; : ~. = ~-!::: : :.-- : il
Le colonel Picot est parti hier pour
Philadelphie où il va représenter la France
au Congrès de l'American Legion.
Compére
Rien ne m'ôtera de l'idée qu'il existe
une entente secrète entre Rème et les poli-
ciers. Ceux-ci laissent filer Rème en
s'écria.nt : « Mon Dieu, comme . il est
malin ! » et, quand quelques semaines plus
tard, ils l'arrêtent provisoirement, ils tien-
nent à laisser croire qu'ils sont plus malins
Que lui.
D'ailleurs, si Rème est incontestablement
un voleur, c'est, de son propre aveu, un
voleur qui ne recourt pas aux moyens
bruyants. Il méprise ces gâcheurs qui ne
peuvent pas prendre cinquante francs sans
se croire obligés d'assassiner quatre person-
nes.
Rème est un psychologue et je me de-
mande pourquoi un journal ne lui demande
pas d'écrire ses souvenirs. C'est le moment
d'entrer en rapports avec lui puisque pour
quelques jours il est dans les geôles de
Livon. Il raconterait sans doute des histoi-
res savoureuses; il serait curieux de savoir
ce qu'cl a fait le soir même du jour où il a
quitté la Conciergerie avec une telle désin-
volture. Peut-être a-t-il assisté 11 un
banquet politique ou s'est-il mêlé aux
spectateurs d'une répétition générale. A
Aix, il faisait partie de la gentry qui fré-
Quente le Casino et, le Cercle et personne
n'eut à se plaindre de ses mauvaises maniè-
res. Il avait sa petite auto, il menait sa
petite vie, et il a DU connaître des aventures
flatteuses.
Ce. que je crains pour lui, s'il n'a pas
passé un contrat avec la police, c'est qu'il
ne soit victime de sa réputation et que,
pour épater la galerie, il n'en arrive à faire
quelque ruineuse folie qui le perdrait de
réputation. Il nous est nécessaire, c'est le
, seul voleur rigolo au» nous ayons !
— D.
M. Chamberlain
a conféré hier
avec M. Briand
Ils sont d'accord pour fonder la paix
de l'Europe sur une entente
avec l'Allemagne
. L'arrivée de M. Austen Chamberlain
- à la gare de Lyon . • ,
Le. ministre britannique des affaires
étrangères est arrivé à Paris hier après-
midi, ■ - '
M. • Briand s'était rendu à la gare de
Lyon pour le recevoir à sa descente du
train. ■
A quatre heures et demie, sir. Austen
Chamberlain, quittant l'ambassade de
Grande-Bretagne, où il avait pris quelque
repos, se rendait au Quai d'Orsay, ou il
était immédiatement introduit dans le ca-
binet de M. Briand.
M. Briand et sir Austen Chamberlain
ont conféré jusqu'à six heures. A l'issue
de leur entretien, le communiqué suivant
a été publié :
M. Briand et sir Austen Chamberlain se
sont rencontrés cet après-midi et ont eu,
au Quai d'Orsay, une entrevue au cours
de laquelle ils ont constaté et précisé leur
communauté de vues et d'action pour la
solution des problèmes internationaux ac-
tuellement posés.
Sir Austen Chamberlain, qui, à Genève,
avait été mis au courant des intentions de :
son collègue français de s'entretenir avec
le ministre des affaires étrangères alle-
mand, avait dû quitter la Suisse avant
l'entrevue de Thoiry, et s'était reposé au
cours d'une croisière d'une quinzaine de
jours dans la Méditerranée.
Avant de rentrer à Londres et de repren-
dre contact avec le Foreign Office, il a tenu
à s'arrêter à Paris pour s'entretenir avec
le ministre des affaires étrangères fran-
çais.,
Les deux hommes d'Etat ont examiné la
situation extérieure et, en particulier, les
relations franco-allemande s dojit les ae..
cords de Locarno et les conversations de
Thoiry ont précisé l'orientation.
La conversation s'est poursuivie 'dans
l'atmosphère favorable qu'assurent les re
lations personnelles des deux ministres.
Ils ont pu constater que leur entente au
service. de la paix est plus étroite, plus
cordiale et plus confiante que jamais.
Sir A. Chamberlain rentrera à Londres
j ce matin.
— Fais voir un peu si t'as pas oublié de
mettre ta montre à l'heure 2 , 1 '
L'avion postal
Paris-Londres
tombe en flammes
Le pilote, le mécanicien et les cinq
passagers qu'il transportail
sont brûlés vifs
Londres., 2 octobre.— L'avion postal, qui
fait le service Paris-Londres, est tombé cet
après-midi, à 15 h. 40, dans le Comté de
Kent, entre Townbridge et Penshurst.
Le pilote, le mécanicien et cinq passa-
gers qui étaient à bord de l'avion ont été
brûlé , vifs.
L'c lareil — le Clément-Aêér — est un
quadi noteur appartenant à 'une Compa-
gnie f.ançaise.
Voici les noms des victimes qui ont trou-
vé la mort dans la catastrophe. Ce sont :
le pilote Jacques Mallet, le mécanicien
Jean Bouyer et. les cinq passagers : Miss
Gertrud Holl ; Mrs Margaret Stainton et
MM. Florent Bd. iu®, L. Hambleton et Jo-
seph Noble.
Comme l'avion survolait Townbridge,
on le vit en difficultés ; quelques instants
plus tard, des flammes échappèrent de
l'arrière de l'appareil.
L'avion, qui se dirigeait d'abord vers
Hildenborough, changea de direction, pro-
bablement, dans le b^t d'essayer d'attein-
dre Leigli, où se trouve un aérodrome.
Des flammes con^muèrrmt de s'échapper
de l'appareil dotit, unt des ailes parut
prendre.. feu au-dessus de Southwood.
Quelques secondes plus tard, les person-
nes qui suivaient avec angoisse les évolu-
tions de l'avion le virent 'e rt, ourner len-
lement sur lui-même et tomber comme
une pierre au milieu d'une ferme. En
quelques secondes il ne fut plus qu'une
gerbe de flammes.
Des ouvriers agricoles se précipitèrent
vers l'avion, mais la chaleur rendit yu,
secours impossible. Un des ()1];\:.JÍer3
vit une femme au milieu du brasier :
avant qu'il eût pu essayer de l'&n ti'rp,,,
elle avait disparu dans, les flammes et la.
fumée. Dans la main d'UI)';, des victimes
on a trouvé une bourse remplie de billets
de banque anglais et, à son poignet, UJ)H
montre-bracelet en or. A un paquet ramas-
sé près des débris de l'appareil était atta-
chée une étiquette portant le nota : Hunt ài
Croydon. ,
Réclamations et suggestions
Ceux de nos lecteurs, qui ont des obser-
vations à faire sur le service des abonne.
ments ou. la distribution du journal par
la poste, sont priés d'adresser leur; letl
tres à
M. Gustave Téry,
directeur de l' « CEuvre »,
9, rue Louis-le-Grand,
Parle (2e).
En cas d'erreur ou de négligence, la
direction se chargera de faire le néces-
saire.
LES CHANCES
S Avant-hier Hier X
I La livre.. 172,30 173,10
| Le dollar. 35)52 35,67
Une lettre de M. Poincaré
sur la situation du budget
et de la Trésorerie
C'est demain lundi que la commission
des finances de la Chambre..se réunit pour
aborder la discussion du budget de 1927.
Mais, comme aucun rapport n'est actuel-
lement prêt, les premières séances seront
consacrées à une escamen approfondi de
l'œuvre réalisée par le gouvernement pen-
dant les vacances parlementaires
Pour faciliter cet examen, M. Pomcare
a adretssé hier à MM. Dariac et ISailiès-
Lacroix, présidents des deux commissions,
une longue lettre dans laquelle la situa-
tion budgétaire présente est décrite dans
tous ses détails.
La rentrée des impôts
Ln président du Conseil note d'abord
qu'un effort sérieux a été accompli pour
activer l'émission des rôles de l'exer-
cice 192-6..
Il est - remarquable d'ailleurs que ,ies
contribuables ont devancé avec empresse-
ment l'appel de l'Etat. Le Trésor
reçu 405 millions au 31 juillet, 874 millions
au 31 août-, au titre des impôts sur lee re-
venue de l'exercice 1926, et la plupart de
ces versements ont été effectués par anti-
cipation - pour le seul département de la
Seine ces recettes, de 48 millions pour les
six premiers mois de l'année, ont atteint
252 millions en juillet et 283 millions en
août, au total phis de 583 millions.
Ainsi alors qu'au 31 juillet les recou-
vrements budgétaires ne présentaient, pat
rapport aux sept premiers mais Se 192b,
au 'un excédent do 3.640 millions, son
05 Centimes
EPITTIOKr "]Ei PZIRIS
N° 4020. - - DIMANCHE 3 OCTOBRE 1926.
9, rue Louis-Ie-Grand (2*)
Adr. télég. : OEUVRE-PARIS
Cfeèqao postal : Compte 1046
- 1 . 1 Directeur :
-4OE xx JS Tr IL V la -M IÉZ la-Ir
[texte illisible]
- L'adulation générale des dettes de guerre
dépend de l'Amérique.
' f ii!ira-t-dk par se coi>te^ter d'aooir, grâce
à la guerre, augmenté ses richesses de soixante..
quiD2e pour cent?
L'élection d'aujourd'hui
dans les Hautes-Alpes
Le baron Maurice de Rothschild
est inquiet
(De notre envoyé spécial)
Gap, 2 octobre.
La bataille du premier tour dans les
Hautes-Alpes est terminée. Les candidats
attendent, l'arme au pied, les résultats
de demain.
Pierre Forgeot, qu'on a laissé sans
souffle, est plein d'espoir. Il a vu des
villages entiers retournés par son élo-
quence. Il a rallié à lui des concours qui
semblaient définitivement acquis à M. de
Rothschild. Par ailleurs, des socialistes
lui ont solennellement déclaré que,
dès le premier tour, ils voteraient pour
lui, parce qu'il était le candidat de la
clarté et de la probité politique. Il sait
aussi que tous les républicains le suivent
aveuglément.
M. Inghels, représentant officiel des
socialistes, affecte l'optimisme que lui
ont communiqué ceux qui l'accompa-
gnent.
M. Inghels a proclamé que M. de
Rothschild valait Forgeot et réciproque-
ment. Il a affirmé que, pour sauver la
France, il fallait que les Hautes-Alpes
rejetassent ces deux hommes et fissent
appel à lui.
Ces boniments, même racontés sur le
ton le plus mélodramatique, n'ont ce-
pendant pas impressionné les masses.
Quant à M. Maurice de Rothschild, il
apparaît définitivement aujourd'hui
comme un concurrent surclassé. Et, vrai-
ment, au retour de ses randonnées prin-
cières, il donne l'impression de l'homme
qui n'est plus sûr de lui. -
La majeure partie .des habitants des
Hautes-Alpes commencent, sauf respect,
il se payer la tête de M. le baron.
Dans ces petites réunions intimes qui
ont lieu sur les places publiques des
bourgs et des villages, on ose mainte-
nant poser des questions à M. de Roth-
schild. On ose même lui faire comprendre
qu'il ne sait pas grand chose et qu'il
ignore tout des problèmes actuels.
M. de Rothschild, qui n'était pas ha-
bitué à une telle résistance, manifeste
une mauvaise humeur très significative.
Autrefois, il ne discutait pas, mais il
savait se taire. Maintenant, il se permet
des appréciations cavalières sur les gens
qui l'interrogent ou le critiquent. Une
pareille attitude n'est pas sans inconvé-
nients. Elle lui valut dernièrement à As-
pres-sur-Buech une paire de gifles re-
tentissantes que M. Peytral, sénateur et
ancien ministre, signa de ses deux mains.
— On ose me frapper, dit M. de Roth-
schild.
— Vous osez bien m'injurier, lui ré-
pondit M. Peytral.
M. de Rothschild affirma que ce n'é-
tait pas la même chose. Mais, en homme
prudent, il fila aussitôt par la cuisine,
oubliant dans la salle du café son pardes-
sus, son portefeuille et son chapeau,
sans coiffe. ■
M
Les états-majors de M. de Rothschild
Sont inquiets. De mauvaises nouvelles
privent' de tous les coins. Pour arrêter
l'offensive des adversaires, les affiches
Sortent deux par deux.
Il faut d'abord empêcher Forgeot de
& placer avant Inghels. Les émissaires
de M. de Rothschild ont une consigne
(très nette. Ils doivent essayer de faire
poter au premier tour leurs amis républi-
cains pour M. Inghels.
Leur raisonnement est d'ailleurs très
%ique. Si, au ballottage, il ne reste en
Présence que M. dé Rothschild et M.
?prgeot, celui-ci passe à une énorme ma-
jorité. Si, au contraire — et à la suite de
quelles manœuvres ! —M. Inghels arrive
avant Forgeot au premier tour, c'est le
succès certain de M. de Rothschild.
M. de Rothschild, qui sait maintenant
5u'il ne sera pas élu demain, garde
'espoir d'être vainqueur le 17 octobre.
Ses lieutenants prennent déjà leurs
f,recautions. Une circulaire confiden-
à leurs meilleurs amis dit ceci :
II, Relevez, dès lundi matin 4 octobre, la
Ne des abstentionnistes avec les indica-
lons que vous aurez sur leur opinion. »
Mais cette fois M. le baron pourrait
wen se tromper. • -
. Malgré les millions dépensés, malgré
campagnes de certains candidats
Wont l'un se dit radical-socialiste, tandis
^u'un autre se prétend l'envoyé de Dieu),
^a%ré la propagande socialiste et com-
muniste, Pierre Forgeot a gagné le cœur
des Hauts-Alpins,
Maurice Bigot
La métallurgie
n'est pas « affaire privée »
Le ministre de l'Intérieur a fait venir
le préfet de Seine-et-Oise et lui a dit :
— Vous voulez, dans votre départe-
ment, mettre au monde cent mille en-
fants cette année ? Comme vous y allez !
On vous permettra d'en faire quatre-
vingt mille, quatre-vingt-cinq mille, tout
au plus, mais n'en demandez pas davan-
tage. Si vous dépassiez ce chiffre, nous
serions obligés de noyer quinze mille
enfants, la moité dans la Seine, la moi-
tié dans l'Oise...
Si vous lisiez cela dans un journal,
vous penseriez aussitôt que M. Albert
Sarraut et M. Bonnefoy-Sibour sont de-
venue, complètement fous, Une ,litùita-
tion de la production humaine serait
aujourd'hui plus que jamais criminelle.
C'est pourtant ce « malthusianisme »,
si l'on pçut dire, que l'on applique à la
production de l'acier. Est-ce beaucoup
plus tolérable ?
Au lieu d'enfants, mettez des com-
plets-veston, en imaginant que les tail-
leurs s'entendent pour n'en mettre en
vente qu'un nombre limité et font mon-
ter les prix en raréfiant la marchandise.
On ne les laisserait pas longtemps spé-
culer de la sorte. Mais aux « maîtres de
forges » tout est permis. Ce n'est plus
la demande qui appelle l'offre, c'est
l'offre qui fixe la demande. Les diri-
geants de la sidérurgie prétendent dé-
terminer à l'avance la quantité d'acier
qui sera nécessaire à quatre pays, et ils
s'interdisent d'en produire un gramme
de plus.
La Belgique, dont la faculté de pro-
duction dépasse la part -,qui, lui fut
d'abord attribuée par le cartel, a fini
par obtenir, après marchandages, la
permission d'accorder aux consomma-
teurs un supplément de trente mille r
tonnes par mois. Quel témoignage ! !
Quel aveu !
-Et si les industries de transformation,
dont l'acier est la matière première, se
développent tout à coup pour répondre
à des besoins nouveaux ? S'il leur faut
dix mille tonnes de plus ? Elles devront
attendre la revision de l'entente métal-
lurgique ; en attendant, on peut être
assuré que les prix ne baisseront pas. i
Qu'est-ce là, sinon du malthusianisme !
économique ? !
Quoi qu'en dise le Temps, qui pousse
l'ironie jusqu'à prétendre que la concur-
rence n'offre « aucune garantie sé-
rieuse » aux consommateurs, il s'agit
bien de réduire la production pour aug-
menter le gain du producteur, devenu.
seul maître du marché. Ne soyons pas
dupes des mots, quand on nous repré-
sente ces combinaisons dites internatio-
nales comme une illustration et une
suite des accords locarniens. Aucun
rapport.
Il n'est pas indifférent d'observer que
dans le nouveau cartel les métallurgistes
anglais ne sont pas partie prenante. Ils
le seraient, d'ailleurs, que cela ne vau-
drait pas beaucoup mieux, comme le
montrera sans doute Léon Blum, mais
le risque immédiat serait moins appa-
rent. « Un Bloc continental sans les
Anglo-Saxons, dit encore M. Bainville,
serait vite dirigé contre les Anglo-
Saxons. Ce n'est pas bon pour la paix. »
Notons, en effet, que le cartel ne laisse
pas seulement à l'écart l'Angleterre ;
il néglige les Américains, dont la pro-
duction d'acier est trois ou quatre fois
plus abondante que celle du cartel eu-
ropéen. Qu'en résultera-t-il ?
« Ou l'Europe, conclut M. Loucheur,
s'organisera économiquement pour pou-
voir résister à la concurrence des Etats-
Unis, ou bien elle devra subir, non seu-
lement financièrement, mais industriel-
lement l'influence complète de ce pays
mieux organisé. »
Qu'est-ce à dire ? N'est-ce donc plus
une entente mondiale qu'on nous pré-
pare, mais une lutte intercontinentale ?
La paix ou la guerre ? Et dans quelle
mesure l'Etat doit-il intervenir réelle-
ment dans les accords de ce genre ?
Car la métallurgie n'est pas seule-
ment l'industrie matrice, qui commande
l'ensemble de la vie économique. C'est
aussi, et premièrement, l'industrie de
guerre. A ce titre, elle requiert le
plus attentif et le plus impérieux des
contrôles.
Gustave Téry
Un grand discours
de M. Stresemann
à Cologne
« Une entente franco-allemande est
et reste le point central de toute
pacification européenne »
Cologne, 2 octobre. — Voici le passage
du discours de M. Stresemann relatif à un
| accord franco-allemand :
— Je connais tous les obstacles, toutes
les difficultés psychologiques qui existent
ici et en Fr<ï7tce, ■ mais je ne crois pas
qu'on puisse contester qu'une entente
franco-allemande est et reste le point cen-
tral de toute pacification européenne. Il ne
s'agit pas ici d'une question tactique, mais
du problème, essentiel de l'évolution fu-
ture, sans que p&$£»rm>& puisse dire au.
. .jourd' huisi, si, dans celle évolution, les peu-
ples épousent le désir et la volonté de leurs
hommes d'Etat.
Je crois e7t la loyale volonté. d'entente
du ministre français des affaires étrangè.
res. Je me vois déjà traité d'éternel opti-
miste et d'utopiste confiant. C'est une folie
que d'avoir simplement confiance, sans des
i raisons positives, mais c'est une complète
erreur aussi que de croire que la politique
ne doit être déterminée que par la mé-
fiance. L'ancienne politique : «N'aie con.
fiance en personne et trompe tout le mon-
de » n'a pas, fiiîalement. été si féconde
dans le passé. Pour moi, une chose, est cer-
taine : la nouvelle Allemaqne et son relè.
vement ne peuvent être basés que sur la
paix. C'est la seule base sur laqvelle nous
pouvons rétablir notre force. Mais com-
ment cette paix est-elle vossible, si elle
n'est pas précédée et basée sur une e?t-
tente franco-allemande? - . ,
mi
Hier \ à 19 b. 50
e Ce soir j eADlo»oeulçRfa
~;i:: : ~:::. c ; ; : ~. = ~-!::: : :.-- : il
Le colonel Picot est parti hier pour
Philadelphie où il va représenter la France
au Congrès de l'American Legion.
Compére
Rien ne m'ôtera de l'idée qu'il existe
une entente secrète entre Rème et les poli-
ciers. Ceux-ci laissent filer Rème en
s'écria.nt : « Mon Dieu, comme . il est
malin ! » et, quand quelques semaines plus
tard, ils l'arrêtent provisoirement, ils tien-
nent à laisser croire qu'ils sont plus malins
Que lui.
D'ailleurs, si Rème est incontestablement
un voleur, c'est, de son propre aveu, un
voleur qui ne recourt pas aux moyens
bruyants. Il méprise ces gâcheurs qui ne
peuvent pas prendre cinquante francs sans
se croire obligés d'assassiner quatre person-
nes.
Rème est un psychologue et je me de-
mande pourquoi un journal ne lui demande
pas d'écrire ses souvenirs. C'est le moment
d'entrer en rapports avec lui puisque pour
quelques jours il est dans les geôles de
Livon. Il raconterait sans doute des histoi-
res savoureuses; il serait curieux de savoir
ce qu'cl a fait le soir même du jour où il a
quitté la Conciergerie avec une telle désin-
volture. Peut-être a-t-il assisté 11 un
banquet politique ou s'est-il mêlé aux
spectateurs d'une répétition générale. A
Aix, il faisait partie de la gentry qui fré-
Quente le Casino et, le Cercle et personne
n'eut à se plaindre de ses mauvaises maniè-
res. Il avait sa petite auto, il menait sa
petite vie, et il a DU connaître des aventures
flatteuses.
Ce. que je crains pour lui, s'il n'a pas
passé un contrat avec la police, c'est qu'il
ne soit victime de sa réputation et que,
pour épater la galerie, il n'en arrive à faire
quelque ruineuse folie qui le perdrait de
réputation. Il nous est nécessaire, c'est le
, seul voleur rigolo au» nous ayons !
— D.
M. Chamberlain
a conféré hier
avec M. Briand
Ils sont d'accord pour fonder la paix
de l'Europe sur une entente
avec l'Allemagne
. L'arrivée de M. Austen Chamberlain
- à la gare de Lyon . • ,
Le. ministre britannique des affaires
étrangères est arrivé à Paris hier après-
midi, ■ - '
M. • Briand s'était rendu à la gare de
Lyon pour le recevoir à sa descente du
train. ■
A quatre heures et demie, sir. Austen
Chamberlain, quittant l'ambassade de
Grande-Bretagne, où il avait pris quelque
repos, se rendait au Quai d'Orsay, ou il
était immédiatement introduit dans le ca-
binet de M. Briand.
M. Briand et sir Austen Chamberlain
ont conféré jusqu'à six heures. A l'issue
de leur entretien, le communiqué suivant
a été publié :
M. Briand et sir Austen Chamberlain se
sont rencontrés cet après-midi et ont eu,
au Quai d'Orsay, une entrevue au cours
de laquelle ils ont constaté et précisé leur
communauté de vues et d'action pour la
solution des problèmes internationaux ac-
tuellement posés.
Sir Austen Chamberlain, qui, à Genève,
avait été mis au courant des intentions de :
son collègue français de s'entretenir avec
le ministre des affaires étrangères alle-
mand, avait dû quitter la Suisse avant
l'entrevue de Thoiry, et s'était reposé au
cours d'une croisière d'une quinzaine de
jours dans la Méditerranée.
Avant de rentrer à Londres et de repren-
dre contact avec le Foreign Office, il a tenu
à s'arrêter à Paris pour s'entretenir avec
le ministre des affaires étrangères fran-
çais.,
Les deux hommes d'Etat ont examiné la
situation extérieure et, en particulier, les
relations franco-allemande s dojit les ae..
cords de Locarno et les conversations de
Thoiry ont précisé l'orientation.
La conversation s'est poursuivie 'dans
l'atmosphère favorable qu'assurent les re
lations personnelles des deux ministres.
Ils ont pu constater que leur entente au
service. de la paix est plus étroite, plus
cordiale et plus confiante que jamais.
Sir A. Chamberlain rentrera à Londres
j ce matin.
— Fais voir un peu si t'as pas oublié de
mettre ta montre à l'heure 2 , 1 '
L'avion postal
Paris-Londres
tombe en flammes
Le pilote, le mécanicien et les cinq
passagers qu'il transportail
sont brûlés vifs
Londres., 2 octobre.— L'avion postal, qui
fait le service Paris-Londres, est tombé cet
après-midi, à 15 h. 40, dans le Comté de
Kent, entre Townbridge et Penshurst.
Le pilote, le mécanicien et cinq passa-
gers qui étaient à bord de l'avion ont été
brûlé , vifs.
L'c lareil — le Clément-Aêér — est un
quadi noteur appartenant à 'une Compa-
gnie f.ançaise.
Voici les noms des victimes qui ont trou-
vé la mort dans la catastrophe. Ce sont :
le pilote Jacques Mallet, le mécanicien
Jean Bouyer et. les cinq passagers : Miss
Gertrud Holl ; Mrs Margaret Stainton et
MM. Florent Bd. iu®, L. Hambleton et Jo-
seph Noble.
Comme l'avion survolait Townbridge,
on le vit en difficultés ; quelques instants
plus tard, des flammes échappèrent de
l'arrière de l'appareil.
L'avion, qui se dirigeait d'abord vers
Hildenborough, changea de direction, pro-
bablement, dans le b^t d'essayer d'attein-
dre Leigli, où se trouve un aérodrome.
Des flammes con^muèrrmt de s'échapper
de l'appareil dotit, unt des ailes parut
prendre.. feu au-dessus de Southwood.
Quelques secondes plus tard, les person-
nes qui suivaient avec angoisse les évolu-
tions de l'avion le virent 'e rt, ourner len-
lement sur lui-même et tomber comme
une pierre au milieu d'une ferme. En
quelques secondes il ne fut plus qu'une
gerbe de flammes.
Des ouvriers agricoles se précipitèrent
vers l'avion, mais la chaleur rendit yu,
secours impossible. Un des ()1];\:.JÍer3
vit une femme au milieu du brasier :
avant qu'il eût pu essayer de l'&n ti'rp,,,
elle avait disparu dans, les flammes et la.
fumée. Dans la main d'UI)';, des victimes
on a trouvé une bourse remplie de billets
de banque anglais et, à son poignet, UJ)H
montre-bracelet en or. A un paquet ramas-
sé près des débris de l'appareil était atta-
chée une étiquette portant le nota : Hunt ài
Croydon. ,
Réclamations et suggestions
Ceux de nos lecteurs, qui ont des obser-
vations à faire sur le service des abonne.
ments ou. la distribution du journal par
la poste, sont priés d'adresser leur; letl
tres à
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directeur de l' « CEuvre »,
9, rue Louis-le-Grand,
Parle (2e).
En cas d'erreur ou de négligence, la
direction se chargera de faire le néces-
saire.
LES CHANCES
S Avant-hier Hier X
I La livre.. 172,30 173,10
| Le dollar. 35)52 35,67
Une lettre de M. Poincaré
sur la situation du budget
et de la Trésorerie
C'est demain lundi que la commission
des finances de la Chambre..se réunit pour
aborder la discussion du budget de 1927.
Mais, comme aucun rapport n'est actuel-
lement prêt, les premières séances seront
consacrées à une escamen approfondi de
l'œuvre réalisée par le gouvernement pen-
dant les vacances parlementaires
Pour faciliter cet examen, M. Pomcare
a adretssé hier à MM. Dariac et ISailiès-
Lacroix, présidents des deux commissions,
une longue lettre dans laquelle la situa-
tion budgétaire présente est décrite dans
tous ses détails.
La rentrée des impôts
Ln président du Conseil note d'abord
qu'un effort sérieux a été accompli pour
activer l'émission des rôles de l'exer-
cice 192-6..
Il est - remarquable d'ailleurs que ,ies
contribuables ont devancé avec empresse-
ment l'appel de l'Etat. Le Trésor
reçu 405 millions au 31 juillet, 874 millions
au 31 août-, au titre des impôts sur lee re-
venue de l'exercice 1926, et la plupart de
ces versements ont été effectués par anti-
cipation - pour le seul département de la
Seine ces recettes, de 48 millions pour les
six premiers mois de l'année, ont atteint
252 millions en juillet et 283 millions en
août, au total phis de 583 millions.
Ainsi alors qu'au 31 juillet les recou-
vrements budgétaires ne présentaient, pat
rapport aux sept premiers mais Se 192b,
au 'un excédent do 3.640 millions, son
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