Titre : L'Œuvre
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Date d'édition : 1926-07-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429265b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 juillet 1926 06 juillet 1926
Description : 1926/07/06 (N3931). 1926/07/06 (N3931).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46139862
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-90
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2016
L'ŒUVRE
a Centimes
JSOITION OE ~ PRRIS
N° 393i. -- MARDI 6 JUILLET 1986.;'
1 9, rue Louis-le-Grand (2e)
Adr. télèg.: ŒDVM-PARIS ;
~ CkèoiH jtOt
Dlréoteup :
1 « Zr STAVE TELRY
.1 IWrtflMli^65^65-01'65*0^
iMipwQN j . 65-03,65-04. 1f
A LA TRIBUNE
LA VRAIE SOLUTION :
travail et épargne
Quoique la baisse du franc se soit ac-
centuée, la question de la monnaie fran-
çaise a fait, depuis huit jours, de nota- -
bles progrès : elle est enfin à l'ordre du
jour. Réjouissons-nous en. Il est tard,
mais ce n'est pas trop tard. Le propre du
peuple français, souvent imprévoyant, .
est de ne trouver d'heureuses solutions
qu'aux heures les plus critiques.
Mais on nous parle encore de la néces-
sité absolue d'un emprunt à l'étranger :
fixation des dettes déjà bien grosses en-
vers nos alliés puis, immédiatement
après, emprunt qui ne pourra _ faire
qu'aggraver cette ,dette, voilà au dire de
certains, et même des experts, les condi-
tions premières du retour à une saine
monnaie.
J'avoue ne pas très bien comprendre.
La France n'est-elle donc pas, intrinsè-
quement, assez riche pour se relever
' , par un effort de volonté nationale, sans,
contracter à l'étranger un emprunt, pour .
la garantie duquel, n'en doutez pas, on
prendra directement ou indirectement
des gages plus sérieux que ceux que nous
demandâmes jadis à la Russie ?
Pourquoi donc un emprunt étranger ?
Pour donner à notre pays les capitaux
nécessaires à quelques vastes travaux pu-
blics, mettre en valeur des richesses
inexploitées de notre sol si fécond et ,ac-
croître son rendement ? Il n'en est pas
question.
Tout au plus semble-t-on vaguement
viser une aide au Trésor en quête de,
fonds immédiatement disponibles. Mais
la principale raison est, en laissant cet
- «ekipr-uftt à la disposition du gouverne-
ment ou d'un organisme quelconque éma.-
nant de lui, de permettre à l'un ou à l'au-
tre de provoquer une baisse des changes.
En d'autres termes, de faire perdre ceux
. qui spéculent sur la hausse du dollar et
de la livre.
M. Romier, .qui est presque un de nos
anciens ministres des Finances, l'indi-
que excellemment :
« Il faut donner — dit-il en substance
— à ceux qui ont pris des positions spé-
culatives sur la baisse du franc, et qui
ne font rentrer ni leurs capitaux, ni leurs
créances de l'étranger, la crainte d'être
pris à revers par une spéculation en sens
inverse. »
Mais qui nous garantit que, devant
une hausse plus ou moins prononcée du
franc, les créances et les capitaux à
l'étranger rentreront ? Il y a des lois pour
faire rentrer les créances, que ne les ap-
plique-t-on à tous également ! S'il n'en
existe pas, qu'on en fasse donc et qu'on
frappe de déchéance, après leur avoir
donné quelques jours pour se mettre en
règle, les mauvais Français qui ont ex-
porté leurs capitaux à l'étranger dans le
double but de profiter de la baisse du
franc et d'échapper à l'impôt sur le re-
venu. Mais, ne l'oublions pas, cette der-
nière raison leur donne une marge de
profits assez grande pour les inciter —
même si le franc venait à remonter quel-
que peu — à ne pas opérer quand même'
le rapatriement espéré par M. Romier. ^
Qu'on le veuille on non, c'est pour spé-
culer- ou contre-spéculer — ce qui est sen-
siblement la même chose, — qu'on pré-
conise un emprunt étranger. A défaut
d'employer l'or delà Banque, pour cons-
tituer la fameuse masse de manœuvre
destinée à la lutte sur le marché des chan-
ges qui semble indispensable à certains,
on n'usera que de l'emprunt gagé par cet
- or. Mais qui sera chargé de « manœu-
vrer » cette masse ?
Les mieux avertis de son emploi ne se
préparent-ils pas à édifier des fortunes
dans une seule nuit ? Sortirons-nous
avec elle de la terrible période d'agio où
le bénéfice légitime ne vient pas à celui
qui travaille mais à celui qui spécule
dans l'un ou l'autre sens ?
C'est pour leur profit immédiat que
nous grèverions notre avenir ?
• ■ ' M .
Emprunter à l'étranger, c'est une solu-
tion risquée, paresseuse, antinationale ;
elle ne s'expliquerait * que si, nous étions
totalement dépourvus d'or et dans l'obli-
gation de faire une monnaie-papier nou-
velle, pour la gager sérieusement.
Mais tel n'est pas notre cas : nous avons
de l'or en quantité suffisante pour gager
notre monnaie-papier, pourvu que nous
donnions au kilo d'or monnayé, dont la
valeur conventionneLle se détermine par
une loi, une valeur suffisante.. •
Ne préférons-nous pas cette solution,
corrigée par un ajustement intérieur
aussi équitable que possible — prélève-
ment d'une part légitime, comme je l'ai
déjà écrit, sur le capital des Sociétés et
même sur les billets de banque — à un
emprunt ?
Voilà des questions redoutables aux-
quelles il va falloir immédiatement ré-
pondre.
Si l'on acquiesoe à la première c'est la
dépendance vis-à-vis de l'étranger qui
commence et s'accentuera rapidement.
Mais si l'on dit « oui. » à la seconde,
c'est demain- la France sérieuse au tra-
vail méthodique, et c'est avec la fin des
folles spéculations — et par folles spécu-
lations il faut comprendre aussi les folles
industries — le retour à l'économie ra-
tionnelle de tous les budgets publics et
privés. C'est aussi le retour immédiat
à nos sérieuses traditions d'économie,
pourvu que soient allégés certains im-
pôts dûs par plusieurs et payés par
quelques-uns seulement. C'est le calcul
précis rendu possible de nos possiblités
de paiement à l'étranger pour nous libé-
rer ultérieurement des dettes de guerre
qu'on exige de nous.
Il n'est aucune raison de croire que no-
tre richesse réelle, notre goût du labeur,
notre amour de l'économie ne seraient
pas comme dans le passé suivis de leurs
pleins effets. Mais aujourd'hui pourquoi
travailler, quand le revenu, au-dessus
d'une certaine'somme, est presque tout
entier retiré, que le franc fond dans les
mains de ceux qui le conservent et que
l'esprit d'épargne se retourne contre
1 nânt ? Pourquoi travailler et ris-
quer des ca^itaiwç, quandl'QOIDme sensé
est celui qui jouit le plus rapidement
possible de son avoir ? - ;
L'esprit d'épargne ne, ressuscitera, ne
peut ressusciter qu'avec le retour et l'em-
ploi, de la monnaie métallique. En quoi
un prêt -de VEtranger le rendrait-il plus
aisé ? J'ai bien cherché à .comprendre,
je ne comprends pas. Balance du com-
merce déficitaire, nous dit-on. Mais
pour quelles « raisons profondes » ? Pro-
viennent-elles de l'économie générale,
du manque de .production, ou ne vien-
nent-elles pas plutôt à la fois de spécu-
lations volontaires ou forcées ou du
manque de stimulant pour le travail ?
Il faut traiter les finances d'une nation
selon le caractère propre de ses natio-
naux. Ce qui convient à la Grande-Bre-
tagne, grande commerçante, quasi-maî-
tresse des transports mondiaux et de la
fixation de leurs prix, ce qui convient
aux Etats-Unis, vaste pays dont la popu-
lation croît sans cesse, ne saurait satis-
faire le Français, économe, appliqué,
qui a une horreur instinctive de la spé-
culation, aime avant tout l'épargne, et
veut avoir la certitude de pouvoir éco-
~ nomiser et le droit de le faire.
Les circonstances ont fait d'un peuple
de travailleurs un peuple de joueurs. Il
faut, dès demain, en refaire, pour corres-
pondre à sa nature, un peuple d'épàr-
g-nants.
J. H.
LES CHANGES
3 juillet Hier
La livre - - 180 180,05
Le dollar. ' 37 37,07
Sauvez l'honneur américain
« en annulant la dette » !
L'avocat américain Frederick Paebody
vient d'adresser au président Coolidge une
pétition dans laquelle il prie le gouver-
nement de « sauver l'honneur de l'Améri-
que en annulant les dettes de guerre ».
Il fait ressortir que les avances faites
par les Etats-Unis aux alliés ont permis
de défendre l'Amérique, et que d'autre part
les alliés ont combattu plus longtemps que
les Américains, ce qui a permis aux Etats-
Unis de ne pas sacrifier leurs soldats tout
en imposant aux alliés des sacrifices finan-
ciers énormes.
La Semaine du Franc
a commencé hier
. - - - ■ (4e page.) '
La pénitence
de M. Tardieu
Les « derniers jours d'un condamné »..
Les deux derniers, car aujourd'hui M. Tar-
dieu veut bien faire grâce à M. Bri.and ;
mais il l'a prévenu très courtoisement, et
du ton de la meilleure compagnie, qu'il
l' « exécuterait » après-demain jeudi...
Qu'est-ce donc qui donne à M. Taidieu
tant d'assurance ? Dans son passé, semble-
t-il, il n'a jamais eu l'occasion d'apparaître
avec le prestige et l'autorité de la vertu ven-
geresse et purificatrice. S'il est en veine de
redresser les torts, que ne commence-t-il par
les siens!
Mais M. Tardieu est trop intelligent et
trop averti pour se considérer, quand il se
regarde dans spà^iroir, comme un « homme
nouveau ». Les événements vont vite, les
hommes plus vite encore. Pas assez cepen-
dant pour qu'on ait oublié déjà quel emploi
et quel rôle M. Tardieu a tenus dans l'ad-
ministration et le règlement de la guerre.
C'est ce qui nous incline à supposer ^ que
l'on s'est mépris sur sa véritable pensée,
quand on lui a prêté l'intention de pronon-
cer un réquisitoire contre lM. Caillaux. Ne
serait-ce point le procès de l'homme qui
n'a encore rien fait (ce que nous en disons
n'est pas pour le défendre) instruit par
l'homme qui a tout fait ?
Tout... Au moins sa large part du mal
dont nous souffrons présentement. M. Tar-
dieu s'est vanté trop souvent d'avoir fait
le traité de Versailles pour qu'il soit pos-
sible d'en attribuer à d'autres l'accablante
paternité. Il est malheureusement trop cer-
tain que ce sont les déplorables négociateurs
de la paix qui ont « saboté » la victoire.
Au grand scandale de patriotes aveugles ou
aveuglée 1'Œuvre fut la première à l'éta-
blir aags la pî»ssev-^u4emp§ où M . Franklin-
Bouillon se préparait à porter les mêmes
critiques inquiètes à la tribune de la Cham-
bre. Il sera fort intéressant, peut-être même
émouvant, d'entendre M. Tardieu en recon-
naître à la même tribune l'amère et doulou-
reuse justesse.
Oui, par ce temps de « grande péni-
tence », M. Tardieu devait lui aussi se
précipiter vers les rostres pour y faire
bruyamment sa confession publique, en se
frappant la poitrine :
« Hic adsum qui feci... Les difficultés
effroyables, où vous pataugez à cette heure,
ne sont que les conséquences fatales des
fautes, à peu près irréparables, que nous
avons commises à la fin de la guerre.
N'est-ce pas notamment par la négligence
de Clemenceau et de ses collaborateurs, en
Amérique et en France, que le fléau des
changes s'est développé et ruine maintenant
notre pays? Ne vous y trompez pas, mes-
sieurs : ce n'est pas un j'accuse que je vous
apporte, c'est un mea culpa... »
Gustave Téry
AU CONSERVATOIRE
Les premiers prix d'opéra-comique
1 De gauche à droite Miles CERNAY, .
BREGYS, LABARD. ~ 1
De gauche à droite : MM. CORNALLlER,
. 1 1 . ~ 1 1 RAYBAUD, VERDIÈRE.
Le commandant de Pinedo
songe à repartir
Rome, 5 juillet. — La Tribuna annonce j
que le commandant de Pinedo entrepren-
dra un nouveau raid aérien autour du
monde dans le courant du mois. d'acût.
Ce nouveau voyage comprendra un par-
cours de 70.000 kilomètres...
De PiIiedo, qui partira de Rome, sera
accompagné du commandant del Prete et i
du mécanicien Zacchetti.
LE SCANDALE DE, LA SEYNE
Le président du tribunal
de Commerce de Toulon
M. Joseph Barrel
est arrêté
Toulon, 5 juillet. — M. Joseph Barrel a
subi, ce matin, son premier interroga-
toire. Le juge d'instruction le pressa de
questions, auxquelles le président du tri-
bunal de commerce de Toulon répondit
par des protestations d'innocence. Mais
•les charges pesant sur lui étaient trop
lourdes et M. Dellor, juge d'instruction, le
lui fit comprendre en décernant contre
lui un mandat de dépôt.
M. Bonnefoy, chef de la Sûreté, mandé
téléphoniquement, vint a)lors prendre le
prisonnier pour le conduire à la maison
d'arrêt où, à midi, il était écroué.
Nous nous sommes présentés à M. Del-
lor, qui nous a fait un court récit de l'in-
terrogatoira de la matinée.
Aucun fait nouveau n'y a été révélé.
L'arrestation de Barrel n'est, en somme,
que la conséquence des témoignages re-
cueillis au cours de l'enquête menée de-
puis mardi dernier.
— A combien, Approximativement, s'é-
lèvent les détournements constatés ? On
parle de plusieurs millions.
— Tous les chiffres que l'on donne, ré-
pond le juge d'instruction, ne peuvent
être que fantaisistes. Personne ne peut
encore rien savoir de précis à ce sujet. Ce
n'est qu'au cours de l'instruction qui com-
mence — et elle sera fort longue — que
nous pourrons établir des chiffres exacts.
Pour l'instant, je vous le répète, personne
ne sait rien.
- Y a441 d'autres inculpations en vue ?
— Deux antres pour aujourd'hui : celles
du contremaître Cola et de Pastarello, le
« basculeur » des Forges et'Chantiers.
Mais l'instruction peut relever évidem-
ment d'autres complicités....
— Croyez-vous que l'Administration ma-
ritime puisse être mêlée à l'affaire ?
— Pour le moment, rien encore ne qe
fait supposer. Mais cela n'est pas impos-
sible. On verra du côté de l'Arsenal. -
C'est la faute au ciel
L'abbé Guilbert n'est pas content du
ciel. Il avait prédit dans un journal que
le temps serait beau et le temps n'a pas
été beau. Il fut même abominable. C'était
justement le jour où des orages terribles
éclatèrent et où les effusions du ciel fu-
rent à ce point diluviennes qu'à peine si
le mot « catastrophique » suffisait à en
donner une , idée. Elles causèrent d ail-
leurs de yraies et désolantes catastrophes,
comme celle d'Achères.
L'abbé Gabriel Guilbert en fut très vi-
vement ému, comme tout le monde, mais
pas de la même façon. N'ayant souci que
de son malencontreux pronostic, l'abbé
Guilbert s'efforça de se disculper en re-
montrant par un exposé de la « situation
barométrique » que le ciel avait eu manie
festement tous les torts :
« Dans ces conditions, écrit-il froide-
ment, aucun orage ne pouvait être an-
noncé : seule, la prévision d'un temps
nuageux ou MÊME BEAU s'imposait à tout
météorologiste. A peine si une faible me.
! nace existait dans nos régions de l'Est... »
Nos régions de l'Est ? Qu'est-ce à dire ?
Ceci :
« Chose étrange, poursuit l'abbé Gabriel
Guilbert, ces orages provenaient de VAlle-
magne ; ils ont épargné nos régions, et
l'Est! ce qui est ini,ra'isembluble. »
Vous ne trouvez pas ça un peu sibyl-
lin ?
« Les orages vont-ils continuer ? » se de-
mande en finissant l'abbé Guilbert et il se
répond par c£tte proposition double, qui
semble « envelopper, comme disent les lo-
giciens, toute l'étendue du possible » :
« Théoriquement, le temps resté beau,
M En fait, il est à Vorage. »
Etes-vous théorique ou pratique ? Tout
est là...
— L'OUVRIER.
La conférence commerciale
franco-espagnole s'est ouverte hier
. 1 . ~ 13® page.)
LA CATASTROPHE D'ACHÈRES
Deux des blessés
sont décédés
à l'hôpital
e
Mme Leduc, demeurant à Rouen, 46. pla-
ce des Carmes, qui, aussitôt après ls). cat
strophe,avait été transportée, dans lin é ta
grave (fracture du bassin), à l'hôpital
Saint-Germain-en-Laye, est décédée dans le
courant de l'autre nuit.
Enfin, le soldat Ehiile Lefèvre, dti 19ne
régiment d'infanterie du Havrfe, blessé
dans l'accident, est décédé hier soir au
même hôpital.
Ces deux nouveaux décès portent à
vingt le nombre des victimes.
Les dernières identifications
De nouvelles identifications ont été i,%Î-
tes : à Achères ont été reconnus les corpii
de M. Philippe, imprimeur au Havre, it
de sa femme ; tous les membres de cette
infortunée famille ont péri au cours de
l'accident : le garçonnet et la fillette, dé"
cédés dans le train de secours qui
transportait à la gare Saint-Lazare,
étaient, en effet, les enfants de M. et Mm#
Philippe. D'autre part, la personne décè-
dée hier à l'hôpital Beaujon est Mriie
Jeanne Suchet, 14, rue Langeac, à Paris,
Le mécanicien du rapide se croyait
sur la voie normale
De l'enquête judiciaire menée an siujst
de la catastrophe d'Achères il résuli'e q>i»
le mécanicien du rapide n'avait nas été ^
prévenu que le train allait être dévié snt
une autre voie. Il se croyait sur la .Mgro
normale et marchait à 90 kilom êtres à,
l'heure, alors que la vitesse maxima pou..
yait être do 110.
Les trains ayant .été .déviésde&x he*i '»
avant que se produisît le terrible a
on se demande pourquoi le mécan
son départ de Rouen, n'a pu être av
ce changement.
Le trafic normal sur la grande J
Paris-Le Havre a été rétabli hier
à 21 h. 15.
Félicitations aux sauveteurs
Le préfet de Seine-et-Oise, qui tétait
rendu sur les lieux de la catastrophe, à
Achères, accompagné de son chef de cabi-
net, M. Dumoulin, a remarqué, au cours.
des opérations de sauvetage la conduite
au-dessus de tout éloge des sapeurs-pom-
piers de Saint-Germain-en-Laye, accourus
à la première alarme, et d'un certain nom-
bre de sauveteurs bénévoles qui ont été
pour les pompiers et les soldats chargea
du déblaiement de très précieux aUXl"
liaires.
Recommandations ? Oui Dogme ? Non
« Notre rapport forme un tout »)s décla*
rent eux-mêmes les experte, dès la, pre-
mière page; de leur consciencieux tra'va.il.,
Et ils tiennent à préciser comment ill
l'entendent: •
u ... On ne saurait détacher de notr«
plan des solutions partielles, Vomùsién
de certains points pouvant compromette
l'ensemble. »
Ce que tout à l'heure sans doute M.,
Caillaux, ayant pris à son compte- leâ
<( recommandations x des experts >vtra-
duira par quelque formule de sa façon,
comme :
— C'est à prendre ou à laisser !
Mais, si M. Caillaux met tant de-zèîô
à assurer devant la Chambre la défense
intégrale du plan des experts et tant d'ena-
,prestement à faire siennes leurs conclu-
sions, ne serait-ce pas, se demancie-t-on.
déjà, que les experts '\'l'ont fait que: faire,
des siennes les leurs ?
Nous n'en croyons rien, et nous sertîmes
convaincue qu'ils ont travaillé, comme ils
l'affirment explétivement, en toute Inde..
pendance. En toute indépendance et eit
toute loyauté. On n'en veut pour pileii-Ve,
que la note qu'ils ont permis à l'un d eux,
M. Gaston Jèze, de placer en tête du cha..
pitre V de leur rapport. Ce chapitre est
consacré aux questions fiscales. Les e%
pertc, s'y prononcent pour un large re-
cours aux impôts indirects ou de consom-
mation. Et l'on sait que M. Jèze fait à ce
sujet les réserves que voici:
M. Jèze ne peut se rallier à un certain
nombre des recommandations contenues
dans le chapitre relatif aux questions fts^
cales, qui lui paraît, animé d'un esprit
exclusivement technique.
Il déclare que le choix des impôts est
essentiellement un problème politique ; il
s'agit, avant tout, de répartir les Charges
publiques entre, les différentes classes Su*
a Centimes
JSOITION OE ~ PRRIS
N° 393i. -- MARDI 6 JUILLET 1986.;'
1 9, rue Louis-le-Grand (2e)
Adr. télèg.: ŒDVM-PARIS ;
~ CkèoiH jtOt
Dlréoteup :
1 « Zr STAVE TELRY
.1 IWrtflMli^65^65-01'65*0^
iMipwQN j . 65-03,65-04. 1f
A LA TRIBUNE
LA VRAIE SOLUTION :
travail et épargne
Quoique la baisse du franc se soit ac-
centuée, la question de la monnaie fran-
çaise a fait, depuis huit jours, de nota- -
bles progrès : elle est enfin à l'ordre du
jour. Réjouissons-nous en. Il est tard,
mais ce n'est pas trop tard. Le propre du
peuple français, souvent imprévoyant, .
est de ne trouver d'heureuses solutions
qu'aux heures les plus critiques.
Mais on nous parle encore de la néces-
sité absolue d'un emprunt à l'étranger :
fixation des dettes déjà bien grosses en-
vers nos alliés puis, immédiatement
après, emprunt qui ne pourra _ faire
qu'aggraver cette ,dette, voilà au dire de
certains, et même des experts, les condi-
tions premières du retour à une saine
monnaie.
J'avoue ne pas très bien comprendre.
La France n'est-elle donc pas, intrinsè-
quement, assez riche pour se relever
' , par un effort de volonté nationale, sans,
contracter à l'étranger un emprunt, pour .
la garantie duquel, n'en doutez pas, on
prendra directement ou indirectement
des gages plus sérieux que ceux que nous
demandâmes jadis à la Russie ?
Pourquoi donc un emprunt étranger ?
Pour donner à notre pays les capitaux
nécessaires à quelques vastes travaux pu-
blics, mettre en valeur des richesses
inexploitées de notre sol si fécond et ,ac-
croître son rendement ? Il n'en est pas
question.
Tout au plus semble-t-on vaguement
viser une aide au Trésor en quête de,
fonds immédiatement disponibles. Mais
la principale raison est, en laissant cet
- «ekipr-uftt à la disposition du gouverne-
ment ou d'un organisme quelconque éma.-
nant de lui, de permettre à l'un ou à l'au-
tre de provoquer une baisse des changes.
En d'autres termes, de faire perdre ceux
. qui spéculent sur la hausse du dollar et
de la livre.
M. Romier, .qui est presque un de nos
anciens ministres des Finances, l'indi-
que excellemment :
« Il faut donner — dit-il en substance
— à ceux qui ont pris des positions spé-
culatives sur la baisse du franc, et qui
ne font rentrer ni leurs capitaux, ni leurs
créances de l'étranger, la crainte d'être
pris à revers par une spéculation en sens
inverse. »
Mais qui nous garantit que, devant
une hausse plus ou moins prononcée du
franc, les créances et les capitaux à
l'étranger rentreront ? Il y a des lois pour
faire rentrer les créances, que ne les ap-
plique-t-on à tous également ! S'il n'en
existe pas, qu'on en fasse donc et qu'on
frappe de déchéance, après leur avoir
donné quelques jours pour se mettre en
règle, les mauvais Français qui ont ex-
porté leurs capitaux à l'étranger dans le
double but de profiter de la baisse du
franc et d'échapper à l'impôt sur le re-
venu. Mais, ne l'oublions pas, cette der-
nière raison leur donne une marge de
profits assez grande pour les inciter —
même si le franc venait à remonter quel-
que peu — à ne pas opérer quand même'
le rapatriement espéré par M. Romier. ^
Qu'on le veuille on non, c'est pour spé-
culer- ou contre-spéculer — ce qui est sen-
siblement la même chose, — qu'on pré-
conise un emprunt étranger. A défaut
d'employer l'or delà Banque, pour cons-
tituer la fameuse masse de manœuvre
destinée à la lutte sur le marché des chan-
ges qui semble indispensable à certains,
on n'usera que de l'emprunt gagé par cet
- or. Mais qui sera chargé de « manœu-
vrer » cette masse ?
Les mieux avertis de son emploi ne se
préparent-ils pas à édifier des fortunes
dans une seule nuit ? Sortirons-nous
avec elle de la terrible période d'agio où
le bénéfice légitime ne vient pas à celui
qui travaille mais à celui qui spécule
dans l'un ou l'autre sens ?
C'est pour leur profit immédiat que
nous grèverions notre avenir ?
• ■ ' M .
Emprunter à l'étranger, c'est une solu-
tion risquée, paresseuse, antinationale ;
elle ne s'expliquerait * que si, nous étions
totalement dépourvus d'or et dans l'obli-
gation de faire une monnaie-papier nou-
velle, pour la gager sérieusement.
Mais tel n'est pas notre cas : nous avons
de l'or en quantité suffisante pour gager
notre monnaie-papier, pourvu que nous
donnions au kilo d'or monnayé, dont la
valeur conventionneLle se détermine par
une loi, une valeur suffisante.. •
Ne préférons-nous pas cette solution,
corrigée par un ajustement intérieur
aussi équitable que possible — prélève-
ment d'une part légitime, comme je l'ai
déjà écrit, sur le capital des Sociétés et
même sur les billets de banque — à un
emprunt ?
Voilà des questions redoutables aux-
quelles il va falloir immédiatement ré-
pondre.
Si l'on acquiesoe à la première c'est la
dépendance vis-à-vis de l'étranger qui
commence et s'accentuera rapidement.
Mais si l'on dit « oui. » à la seconde,
c'est demain- la France sérieuse au tra-
vail méthodique, et c'est avec la fin des
folles spéculations — et par folles spécu-
lations il faut comprendre aussi les folles
industries — le retour à l'économie ra-
tionnelle de tous les budgets publics et
privés. C'est aussi le retour immédiat
à nos sérieuses traditions d'économie,
pourvu que soient allégés certains im-
pôts dûs par plusieurs et payés par
quelques-uns seulement. C'est le calcul
précis rendu possible de nos possiblités
de paiement à l'étranger pour nous libé-
rer ultérieurement des dettes de guerre
qu'on exige de nous.
Il n'est aucune raison de croire que no-
tre richesse réelle, notre goût du labeur,
notre amour de l'économie ne seraient
pas comme dans le passé suivis de leurs
pleins effets. Mais aujourd'hui pourquoi
travailler, quand le revenu, au-dessus
d'une certaine'somme, est presque tout
entier retiré, que le franc fond dans les
mains de ceux qui le conservent et que
l'esprit d'épargne se retourne contre
1 nânt ? Pourquoi travailler et ris-
quer des ca^itaiwç, quandl'QOIDme sensé
est celui qui jouit le plus rapidement
possible de son avoir ? - ;
L'esprit d'épargne ne, ressuscitera, ne
peut ressusciter qu'avec le retour et l'em-
ploi, de la monnaie métallique. En quoi
un prêt -de VEtranger le rendrait-il plus
aisé ? J'ai bien cherché à .comprendre,
je ne comprends pas. Balance du com-
merce déficitaire, nous dit-on. Mais
pour quelles « raisons profondes » ? Pro-
viennent-elles de l'économie générale,
du manque de .production, ou ne vien-
nent-elles pas plutôt à la fois de spécu-
lations volontaires ou forcées ou du
manque de stimulant pour le travail ?
Il faut traiter les finances d'une nation
selon le caractère propre de ses natio-
naux. Ce qui convient à la Grande-Bre-
tagne, grande commerçante, quasi-maî-
tresse des transports mondiaux et de la
fixation de leurs prix, ce qui convient
aux Etats-Unis, vaste pays dont la popu-
lation croît sans cesse, ne saurait satis-
faire le Français, économe, appliqué,
qui a une horreur instinctive de la spé-
culation, aime avant tout l'épargne, et
veut avoir la certitude de pouvoir éco-
~ nomiser et le droit de le faire.
Les circonstances ont fait d'un peuple
de travailleurs un peuple de joueurs. Il
faut, dès demain, en refaire, pour corres-
pondre à sa nature, un peuple d'épàr-
g-nants.
J. H.
LES CHANGES
3 juillet Hier
La livre - - 180 180,05
Le dollar. ' 37 37,07
Sauvez l'honneur américain
« en annulant la dette » !
L'avocat américain Frederick Paebody
vient d'adresser au président Coolidge une
pétition dans laquelle il prie le gouver-
nement de « sauver l'honneur de l'Améri-
que en annulant les dettes de guerre ».
Il fait ressortir que les avances faites
par les Etats-Unis aux alliés ont permis
de défendre l'Amérique, et que d'autre part
les alliés ont combattu plus longtemps que
les Américains, ce qui a permis aux Etats-
Unis de ne pas sacrifier leurs soldats tout
en imposant aux alliés des sacrifices finan-
ciers énormes.
La Semaine du Franc
a commencé hier
. - - - ■ (4e page.) '
La pénitence
de M. Tardieu
Les « derniers jours d'un condamné »..
Les deux derniers, car aujourd'hui M. Tar-
dieu veut bien faire grâce à M. Bri.and ;
mais il l'a prévenu très courtoisement, et
du ton de la meilleure compagnie, qu'il
l' « exécuterait » après-demain jeudi...
Qu'est-ce donc qui donne à M. Taidieu
tant d'assurance ? Dans son passé, semble-
t-il, il n'a jamais eu l'occasion d'apparaître
avec le prestige et l'autorité de la vertu ven-
geresse et purificatrice. S'il est en veine de
redresser les torts, que ne commence-t-il par
les siens!
Mais M. Tardieu est trop intelligent et
trop averti pour se considérer, quand il se
regarde dans spà^iroir, comme un « homme
nouveau ». Les événements vont vite, les
hommes plus vite encore. Pas assez cepen-
dant pour qu'on ait oublié déjà quel emploi
et quel rôle M. Tardieu a tenus dans l'ad-
ministration et le règlement de la guerre.
C'est ce qui nous incline à supposer ^ que
l'on s'est mépris sur sa véritable pensée,
quand on lui a prêté l'intention de pronon-
cer un réquisitoire contre lM. Caillaux. Ne
serait-ce point le procès de l'homme qui
n'a encore rien fait (ce que nous en disons
n'est pas pour le défendre) instruit par
l'homme qui a tout fait ?
Tout... Au moins sa large part du mal
dont nous souffrons présentement. M. Tar-
dieu s'est vanté trop souvent d'avoir fait
le traité de Versailles pour qu'il soit pos-
sible d'en attribuer à d'autres l'accablante
paternité. Il est malheureusement trop cer-
tain que ce sont les déplorables négociateurs
de la paix qui ont « saboté » la victoire.
Au grand scandale de patriotes aveugles ou
aveuglée 1'Œuvre fut la première à l'éta-
blir aags la pî»ssev-^u4emp§ où M . Franklin-
Bouillon se préparait à porter les mêmes
critiques inquiètes à la tribune de la Cham-
bre. Il sera fort intéressant, peut-être même
émouvant, d'entendre M. Tardieu en recon-
naître à la même tribune l'amère et doulou-
reuse justesse.
Oui, par ce temps de « grande péni-
tence », M. Tardieu devait lui aussi se
précipiter vers les rostres pour y faire
bruyamment sa confession publique, en se
frappant la poitrine :
« Hic adsum qui feci... Les difficultés
effroyables, où vous pataugez à cette heure,
ne sont que les conséquences fatales des
fautes, à peu près irréparables, que nous
avons commises à la fin de la guerre.
N'est-ce pas notamment par la négligence
de Clemenceau et de ses collaborateurs, en
Amérique et en France, que le fléau des
changes s'est développé et ruine maintenant
notre pays? Ne vous y trompez pas, mes-
sieurs : ce n'est pas un j'accuse que je vous
apporte, c'est un mea culpa... »
Gustave Téry
AU CONSERVATOIRE
Les premiers prix d'opéra-comique
1 De gauche à droite Miles CERNAY, .
BREGYS, LABARD. ~ 1
De gauche à droite : MM. CORNALLlER,
. 1 1 . ~ 1 1 RAYBAUD, VERDIÈRE.
Le commandant de Pinedo
songe à repartir
Rome, 5 juillet. — La Tribuna annonce j
que le commandant de Pinedo entrepren-
dra un nouveau raid aérien autour du
monde dans le courant du mois. d'acût.
Ce nouveau voyage comprendra un par-
cours de 70.000 kilomètres...
De PiIiedo, qui partira de Rome, sera
accompagné du commandant del Prete et i
du mécanicien Zacchetti.
LE SCANDALE DE, LA SEYNE
Le président du tribunal
de Commerce de Toulon
M. Joseph Barrel
est arrêté
Toulon, 5 juillet. — M. Joseph Barrel a
subi, ce matin, son premier interroga-
toire. Le juge d'instruction le pressa de
questions, auxquelles le président du tri-
bunal de commerce de Toulon répondit
par des protestations d'innocence. Mais
•les charges pesant sur lui étaient trop
lourdes et M. Dellor, juge d'instruction, le
lui fit comprendre en décernant contre
lui un mandat de dépôt.
M. Bonnefoy, chef de la Sûreté, mandé
téléphoniquement, vint a)lors prendre le
prisonnier pour le conduire à la maison
d'arrêt où, à midi, il était écroué.
Nous nous sommes présentés à M. Del-
lor, qui nous a fait un court récit de l'in-
terrogatoira de la matinée.
Aucun fait nouveau n'y a été révélé.
L'arrestation de Barrel n'est, en somme,
que la conséquence des témoignages re-
cueillis au cours de l'enquête menée de-
puis mardi dernier.
— A combien, Approximativement, s'é-
lèvent les détournements constatés ? On
parle de plusieurs millions.
— Tous les chiffres que l'on donne, ré-
pond le juge d'instruction, ne peuvent
être que fantaisistes. Personne ne peut
encore rien savoir de précis à ce sujet. Ce
n'est qu'au cours de l'instruction qui com-
mence — et elle sera fort longue — que
nous pourrons établir des chiffres exacts.
Pour l'instant, je vous le répète, personne
ne sait rien.
- Y a441 d'autres inculpations en vue ?
— Deux antres pour aujourd'hui : celles
du contremaître Cola et de Pastarello, le
« basculeur » des Forges et'Chantiers.
Mais l'instruction peut relever évidem-
ment d'autres complicités....
— Croyez-vous que l'Administration ma-
ritime puisse être mêlée à l'affaire ?
— Pour le moment, rien encore ne qe
fait supposer. Mais cela n'est pas impos-
sible. On verra du côté de l'Arsenal. -
C'est la faute au ciel
L'abbé Guilbert n'est pas content du
ciel. Il avait prédit dans un journal que
le temps serait beau et le temps n'a pas
été beau. Il fut même abominable. C'était
justement le jour où des orages terribles
éclatèrent et où les effusions du ciel fu-
rent à ce point diluviennes qu'à peine si
le mot « catastrophique » suffisait à en
donner une , idée. Elles causèrent d ail-
leurs de yraies et désolantes catastrophes,
comme celle d'Achères.
L'abbé Gabriel Guilbert en fut très vi-
vement ému, comme tout le monde, mais
pas de la même façon. N'ayant souci que
de son malencontreux pronostic, l'abbé
Guilbert s'efforça de se disculper en re-
montrant par un exposé de la « situation
barométrique » que le ciel avait eu manie
festement tous les torts :
« Dans ces conditions, écrit-il froide-
ment, aucun orage ne pouvait être an-
noncé : seule, la prévision d'un temps
nuageux ou MÊME BEAU s'imposait à tout
météorologiste. A peine si une faible me.
! nace existait dans nos régions de l'Est... »
Nos régions de l'Est ? Qu'est-ce à dire ?
Ceci :
« Chose étrange, poursuit l'abbé Gabriel
Guilbert, ces orages provenaient de VAlle-
magne ; ils ont épargné nos régions, et
l'Est! ce qui est ini,ra'isembluble. »
Vous ne trouvez pas ça un peu sibyl-
lin ?
« Les orages vont-ils continuer ? » se de-
mande en finissant l'abbé Guilbert et il se
répond par c£tte proposition double, qui
semble « envelopper, comme disent les lo-
giciens, toute l'étendue du possible » :
« Théoriquement, le temps resté beau,
M En fait, il est à Vorage. »
Etes-vous théorique ou pratique ? Tout
est là...
— L'OUVRIER.
La conférence commerciale
franco-espagnole s'est ouverte hier
. 1 . ~ 13® page.)
LA CATASTROPHE D'ACHÈRES
Deux des blessés
sont décédés
à l'hôpital
e
Mme Leduc, demeurant à Rouen, 46. pla-
ce des Carmes, qui, aussitôt après ls). cat
strophe,avait été transportée, dans lin é ta
grave (fracture du bassin), à l'hôpital
Saint-Germain-en-Laye, est décédée dans le
courant de l'autre nuit.
Enfin, le soldat Ehiile Lefèvre, dti 19ne
régiment d'infanterie du Havrfe, blessé
dans l'accident, est décédé hier soir au
même hôpital.
Ces deux nouveaux décès portent à
vingt le nombre des victimes.
Les dernières identifications
De nouvelles identifications ont été i,%Î-
tes : à Achères ont été reconnus les corpii
de M. Philippe, imprimeur au Havre, it
de sa femme ; tous les membres de cette
infortunée famille ont péri au cours de
l'accident : le garçonnet et la fillette, dé"
cédés dans le train de secours qui
transportait à la gare Saint-Lazare,
étaient, en effet, les enfants de M. et Mm#
Philippe. D'autre part, la personne décè-
dée hier à l'hôpital Beaujon est Mriie
Jeanne Suchet, 14, rue Langeac, à Paris,
Le mécanicien du rapide se croyait
sur la voie normale
De l'enquête judiciaire menée an siujst
de la catastrophe d'Achères il résuli'e q>i»
le mécanicien du rapide n'avait nas été ^
prévenu que le train allait être dévié snt
une autre voie. Il se croyait sur la .Mgro
normale et marchait à 90 kilom êtres à,
l'heure, alors que la vitesse maxima pou..
yait être do 110.
Les trains ayant .été .déviésde&x he*i '»
avant que se produisît le terrible a
on se demande pourquoi le mécan
son départ de Rouen, n'a pu être av
ce changement.
Le trafic normal sur la grande J
Paris-Le Havre a été rétabli hier
à 21 h. 15.
Félicitations aux sauveteurs
Le préfet de Seine-et-Oise, qui tétait
rendu sur les lieux de la catastrophe, à
Achères, accompagné de son chef de cabi-
net, M. Dumoulin, a remarqué, au cours.
des opérations de sauvetage la conduite
au-dessus de tout éloge des sapeurs-pom-
piers de Saint-Germain-en-Laye, accourus
à la première alarme, et d'un certain nom-
bre de sauveteurs bénévoles qui ont été
pour les pompiers et les soldats chargea
du déblaiement de très précieux aUXl"
liaires.
Recommandations ? Oui Dogme ? Non
« Notre rapport forme un tout »)s décla*
rent eux-mêmes les experte, dès la, pre-
mière page; de leur consciencieux tra'va.il.,
Et ils tiennent à préciser comment ill
l'entendent: •
u ... On ne saurait détacher de notr«
plan des solutions partielles, Vomùsién
de certains points pouvant compromette
l'ensemble. »
Ce que tout à l'heure sans doute M.,
Caillaux, ayant pris à son compte- leâ
<( recommandations x des experts >vtra-
duira par quelque formule de sa façon,
comme :
— C'est à prendre ou à laisser !
Mais, si M. Caillaux met tant de-zèîô
à assurer devant la Chambre la défense
intégrale du plan des experts et tant d'ena-
,prestement à faire siennes leurs conclu-
sions, ne serait-ce pas, se demancie-t-on.
déjà, que les experts '\'l'ont fait que: faire,
des siennes les leurs ?
Nous n'en croyons rien, et nous sertîmes
convaincue qu'ils ont travaillé, comme ils
l'affirment explétivement, en toute Inde..
pendance. En toute indépendance et eit
toute loyauté. On n'en veut pour pileii-Ve,
que la note qu'ils ont permis à l'un d eux,
M. Gaston Jèze, de placer en tête du cha..
pitre V de leur rapport. Ce chapitre est
consacré aux questions fiscales. Les e%
pertc, s'y prononcent pour un large re-
cours aux impôts indirects ou de consom-
mation. Et l'on sait que M. Jèze fait à ce
sujet les réserves que voici:
M. Jèze ne peut se rallier à un certain
nombre des recommandations contenues
dans le chapitre relatif aux questions fts^
cales, qui lui paraît, animé d'un esprit
exclusivement technique.
Il déclare que le choix des impôts est
essentiellement un problème politique ; il
s'agit, avant tout, de répartir les Charges
publiques entre, les différentes classes Su*
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