Presse et revues
2 pages
Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1944-04-21
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 avril 1944 21 avril 1944
Description : 1944/04/21 (A77,N55208). 1944/04/21 (A77,N55208).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1148998t
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/02/2021
77' ANNEE - N° ^55.208 EDITION PAC -BANLIEUE VENDREDI 21 AVRIL 1*44
L’INDEPENDANT
t DES, PYRÉNÉ1S
W LE MIEUX -INFORMÉ BE LA REGION «
UBAOIMI - H—IHIIIHKI à Mk im fyiSsiM - TèlIUm IMI H k> —H»
EMILE GARE' FMEM’-
UN FRANC
Un hommage solennel
du peuple allemand
à son Führer
• i’ùUtMtO* dê 4$A 55' EEM'wmfél
Berlin, 30 avril. — A propos du 5*e
anniversaire du Fuhrtr. la « BeriluN
Boersen Zen une » ecr .v :
s Sous le signe d? la guerre toiaie,
cette Journée annn> rsalre tourm »u
mouvement natlonar-Eociallste et au
peuple allemand locxosion d’adresser
un hommage solennel à Adolf Hitler
Le carnau d'anniversaire, ec sont us
parents qui t'offrent, donnant leurs
enfants au Puhrer; oc sont les casse*
33 et 34, ce sont les quelques centai-
nes de miilit rs de |eur.is gens et jeu
ues fiHes de 10 ans qui viennent d'cirt
admis dans ks organisations de jeu-
nesse. »
De nombreuses manifestations auront
lieu dans les villes d’Allemagne, daps
.a mesure où les circonstances le per-
mettront.
■VA uttunt ut jutjt tl line rnui/LAAijiriUN
DU MARECHAL GOEK1NG
A L ARMEE ET AU PEUPLE ALLEMAND
A l'occaaion de l’anniversaire
du Führer, le maréchal Goering
a adresse un ordre du Jour à là
Wehrmacht dans lequel et dit no-
tamment ; f Plus que Jamais,
nous voulons en ce* heures déci-
sives, proclamer que, fidèles à
notre serment, nous ne vivons que
pour obéir à notre chef. Plus
l’heure sera gravé, plus notre
confiance sera totale. »
Le maréchal Goering a égale-
ment adressé une proclamation
au peuple allemand dans laquelle
il a affirmé la confiance de celui-
ci dans la politique du Fuhrer.
D’autre part le docteur Goeb-
bels a prononcé un discours dans
lequel. ■pta avott ItHrtrt 1s
solidarité qui existe entre le peu-
ple et le FVihrer, a conclu en
affirmant que le Reich sortira
vainqueur de cette épreuve.
LES RAISONS DE LA CONFIANCE ALLEMANDE
DEVANT LA MENACE D’INVASION
Berlin, 20 avril. — On est mf
à Berlin que les Anglo-Américain#
disposent maintenant d'un ton
nage suffisant pour tenter l’inva
sien de l’Europe et créer sur la
côte un point névralgique; leun
bombardiers peuvent attaquer en
masse du golfe de Biscave à la
mer du Nord; le point dapplica
tion du choc principal reste la
seuls énigme de l’opé-ntion On
pense également que .’agreweui
appliquera sans doute une tacti-
que d’attaque nouvelle ou de#
moyens de combat médita qui
constitueront un élément de sur-
prise.
Cependant, la confiance règne
dans les milieux c*-ün?qtents du
Reich en raison de la valeur du
mur de l'Atlantique, de la capa-
cité du haut commandement et
de l'esprit combatif des troupes
On fait remarquer les difficulté#
de ravitaillement qui attendent
l’assaillant, difficultés qui n'exis-
tent pas pour la Wehrmacht. La
poss?6sion d’un ou de deux port*
ne saurait décider de l'issue du
débarquement. La décision appar-
tiendra. même n le» assaillants
réussissent à forcer le mur de
l’Atlantlqu* aux réserves et à la
stratégie allemande. .
LES OPERATIONS MILITAIRES
Le O Q G du Führer communique :
Dans V s<-ct»ur d- Sébastopol, le*
troupe-s soviétiques soutenues par une
puissante artillerie et
tions Sur le cours ultérieur du Dniestr,
de nombreuses attaquis ennemies ont
échoué et un asser grand nombre de
chars ont été détruits.
Dr s infiltrations tocales ont été ré-
duit es u vérouillées.
Au nord de- lassy également, d- s at-
taquin soviétiques asaes importantes
ont été brisées
En Bukotine orientalr, les troupes
roumain-s ont nettoyé le tetrain con-
quis 1rs jours précédents.
Entre les Carpathes et la région si-
tuée à l'est de Stanislavov, des divi-
sions all< mandes et hongroises ont
poursuivi 'eurs autours avec plein suc-
cès. La ville de Nabvorna a été priae
par les troupes hongroises au cours de
ces combats.
Au sud du Dniestr, des formations
allemand! s attaquant impétueusement
ont continu* d* rejeter les forces so-
v.étiques.
A roues» de Tarnopol et au sud-
ou st ûe T.ush. ars attaques répétées
pnr les bolcheviques ont été brisées
après de dura combats.
Sur le reste du front de l'est on ne
signale aucun événement particulier.
♦♦
Sur !» tête de pont de Hettuno « au
sud de la côte ae In mer Adriatique,
des attaques ennemie» ont été brisées.
L'adversaire a subi des pertes très éle-
vées.
ss
Le 18 avril, vers* midi, d'importantes
formations de bombardiers américains
escortés par des chasseurs ont pénétré
Jusqu'au-dessus de la région de Berlin,
causant des dégâts et des pertes dans
la population en différentes localités,
notamment A Rathenow.
Malgré Tes conditions diTfiffles pour
.la défense. 44 apparets ennemis dont
40 bombardiers quadrimoteurs ont été
abattus.
En repoussant e<-s attaques, une for-
SUR LE FRONT ITALIEN
On note m accroissement d’ac-
tivité des Anglo-Américain* entre
C interna et Apprilla. Au nord-
ouest de Mintumo, les Canadiens
qui attaquaient lés positions for-
tifiées de Cretchio ont été repou s-
S£S
LÀ GUERRE AERIENNE
— 40 appareils c alliés » ont
été eoattus hier au-dessus de
l’Allemagne.
— La ville de Lvow, en Oalic.e,
a été bombardée par l'aviation
russe.
— Lt gouvernement serbe a
udr- s.«é à la Croix RJI ge de G?
nève une protestation contre >s
raid® terroristes g alliés ».
— Trois autocars de la Cité du
Vatican ont été mitraillés par
des appareils « alliés ». 42 per-
sonnes dont plusieurs femmes ont
été tuées.
Des avions inconnus ont sur-
volé le territoire du Bosphore *u-
périeur. Trois bombes ont été je-
tées.
ma;.on d.- chasseurs placés sous Us
ord» % du commandant Muller, g*e»t
particulièrement distingué en anénntu-
sam tn entier une escadrille de bom-
bardier* ennemis.
Dca bombardieta britanniques ont at-
taqué la nuit dernière la région pari-
sienne et cille de la Mer Baltique.
Qui‘que* avions ennemi* ont pénétré
au-dessm de l'Allemagne occidentale n
de la région de Berlin. Quatorze bom-
bardiers ont été détruits par les rhsa-
ie ur s de nuit et la D.C A.
La nuit dernière, une puissante for-
mation d'avions de combat lourds alle-
mands a attaqué Londres De gTavea tn-
c ndus et ds destructions ont été cau-
sée* parmi les objectifs
D’autres avions de combat ont arro-
sé de bombes dis objectifs de l'Angle-
terre orientale.
Les Neutres réagissent
aux mesures
d’intimidation “ Alliées **
Ut réacii-n des neutre* aux me-
sures de pression anglo-améri-
caine commence à être connue
tant en ce qui concerne la de-
mande de rupture économique
avec te Reich qu% l'égard du con-
trôle diploma bique institué à Lon-
dres.
EN TURQUIE, le parti du peu
pie a entendu un exposé de M
Menemenjoglou, lequel a conféré
avec l'ambassadeur britannique
puis avec M. von P»pen, ambaa-
sadeur du Reich. La réponse du
gouvernement d’Ankara a été re-
mise aux représentant* de l’An-
gleterre et des Btata-Unis.
EN SUEDE, le Parlement aurait
pris nositlon contre les mesures
britanniques, et lî ministre de
Suède à Londres, serait chargé
de nrotester contre eîle*.
AU PORTUGAL, menacé d'être
privé de charbon, le président Sa-
lazar a conféré avec lambassa-
deur britannique et le représen-
tant portugais Londres, qui re-
joindrait son po6te pour protester
énergiquement au nom de s^n
gouvernement M. Salazar ferait
une déclaration devanb l'assem-
blée nationale
En SUISSE.' le Conseil fédérai
a examiné la situation. Le jour-
nal c Der Bund » qualifie le con-
trôle diplomatique de < violation
sans exfmpie du droit des peu-
ples ».
Us relations
fraKé-éfjptiennes
Ankara, 20 avril. — En rép.nse
à une interpellation d’un député
égyptien sur le s’atut du Comité
des dissidents français en Egyptî,
le gouvernement de Nahas Pacha
a déclaré que ia délégation des
dissidents n'a été autorisée à se
charger des intérêts que des seuls
Français ayant adhéré à ce mou-
vement et que cette autorisation
n'implique nullement la recon-
naissance du Comité d’Alger,
n’est pas incompatible avec les
relations diplomatiques oui exis-
tent toujours entre le gouverne-
ment égyptien et celui du maré-
chal Pétain.
CINQ PHALANGISTES
ALGERIENS
CONDAMNES A MORT
Alger. 20 avril — Dans le pro-
cès intenté à 27 phalangistes. 5
ont été condamné* 4 mort, dix à
?n ans d<* travaux forcés, deux à
15 an« et cinq autre* à 5 et 10
ans^de prison.
L’ESPAGNE N’A PAS ETE
SOLLICITEE D’INTERVENIR
EN VUE
D’UN ARRANGEMENT
PACIFIOUE
Berlin, 20 avril. — La Wil-
hehnstrasse dément formel-
lement le» nouvelles anglai-
se* suivant lesquelles les ma-
réchaux Goering et Milch gé
seraient rendus à Madrid
P°ur demander au général
Franco d'intervenir en vie
â’un compromis qui mettrait
fin à la guerre.
COUP D’OEIL SUR LE MONDE
ANGLETERRE
Reuter annonce qu'aucun.- chsposi-
tion n'a été prise en vue d'une ren-
contre Roosevelt-Churchill et Churchill-
Staline.
CITE DE VATICAN
Le Vatican va disposer d’une flotte
de 31 caboteurs destinés à assurer son
ravitaillement de Gènes à l'imbouchu-
re du Tibre.
HONGRIE
Le général Szombathelyj. chef d'état-
majot de l’armée hongroise, relevé de
ses fonctoins sur sa demande, sera rem-
placé par le général Veros.
ITALIE
1.033 mrmbr s du parti fasciste et
533 officiers et soldats Italiens ont été
tués par Tes W-rroriatet.
TRANCE
M. Xavier ValUt a été nommé vice*
président (te la Légion Française des
Combattants.
Rêves et réalités
Après U cmer:e, écrivent |«s écu.
noniMes. une action itfcematiowa-
|o peitneiirs seule * l'économie
mondial*' d'être r.-mKe sur pied.
C'est Ja Terité. SI cette action
n'a JNB, lieu nu »l elle échoue, fau-
te a’mu en te commune, on retom-
bera dan- les dif flou lté* — accrues
au centuple —
du fait de l'écsUme sacre de- na-
tions conduct rVe-,
Nou- ne pe«Mnt|- pas que la
Fronce sit be»u*oup a compter
sur une action Internationale con-
certée pour se relever et retrouver
sou potentiel *-CIIII
Mie agira sagement *HI ne coiflp-
tsant «gue Nir Hle-menie it en ns
perdant pas de i ue cet axiome
quelle ne pourra rpuyer imivr-
talions qu'avec ses exportations
.Mai» comme peraJant quelque
temps MS inii<*4iM> de product iou
libuai-trit-ll,. -era très faible il -|iu
faudra sappujer -ur -a richesse
agricole et la conduire u -on ma-
ximum de développement. C‘e*t
ainsi quelle pourra le mieux, pat
l'exportation de -e* nroduits agri-
cotée, «e procurer, «an. atolr a
subir de conditions humiliantes,
le- devises necessaire- a se* achats
extérieurs, réduits a rmdi-petita-
bte, sa balance c**mraercl.»le de-
vant être ae-ormai- toujours en
ê*iuiilhre.
IX
BON A SAVOIR
L- » travailleur* franca J *n Aiiema-
gn sont assures contre les accidents
de travail et La maladies profession-
nel) s En cas dacc.de nt mortal la
finsm<- ri Its enfants ont droit à une
r nie ainsi qu*i une indemnité de par-
tirtpHtlon aux frais de deuil. En tra-
vailleur accidenté a droit * un une
rente. Lorsqu'il s agit d une incapacité
passagère rn France, c’*st la toi fran-
çaise qui Joue.
n
Ls étudiants rn mrd< eme nés en
1823. Accomplissant leur S.T.O. rn Al-
lemagne peuvent prendre par corres-
pc'FJanc* des inscriptions dans une Fa-
culté ou une Ecole cA médecine.
Let in tendants
du maintien de l'ordre
Vichy, 20 avril. — Les inten-
dants de police deviennent < in-
trndantfi du Maintien de l'ordre*
et ont autorité sur l'ensemb des
farces de police.
Il est créé auprès du Chef du
Gouvernement, une inspection gé-
néral* du Maintien de l'ordre. La
direction des garde* communica-
tion* est transformée en direct! v
générale
L'agression aérienne 'alliée'
contre la région parisienne
à fail 800 morts et 500 blessés
LE TERRORISME
Tuile. _ Le flRdavTe du maire
d’un petit viLlaqé a été retrouve
dans les bois. | Le malheureux
avait eu les oreijUv coupées et
yeux crevé*.
Le Puy. — Cinq bandit* mas-
qués ont attaqué une fermé du
Puy. Le fermier bondit «ur l'un
de6 agresseurs et après quelque*
minutes de lutte, i«* bandit* • en-
fuirait.
Chamalières — Un milicien a
été tué chez lui par trois indivi-
dus qui. poursuivi* par deux
agents cyclotes. ont mobile trient
blessé l’un d’éix. L’un de* ban-
dits a* été abattu.
Chàtellerault — Cinc jeunes
cl tenu pans de Chàie! trault au
tt-urs de nombrr.«o* agressions a
mai' armée dans la région, ont
été an étés
M AUXERRE.^— Mlle Lam-
bert. couturière et. professeur de
coupe d’Auxerr? que l’on suppo-
sait figurer parmi les victimes du
docteur Petiot, a été retrouvée
samo et sauve à Paris.
Paris. 2* avril. - Le nouveau bi-
lan du raid anglo-américain sur
la baud leu de Paris, s'ééabllt à
-S3|q 0«f « %» «poui 008 »P «»I«I
*és graves; 271 immeubles sont
détruits ou inutilisables. Plus A-
600 points de chute on* été dé-
nombrés. Dans une seule commu-
ne. 150 pavillons ont été détruits.
MM. Cathala et Bichelonne se
sont rendus sur les Unix sinistrés.
M, Déat a mis le* camions dés
Chantiers de Jeunesse m |a d'»-
position des sauveteurs.
Trois millions ont été distribues
aux sinistres par les soin» du C.
0.8.1.
Auss.tôt apres le bombardement
la Croix-Rouge a envoyé sur les
deux des secouristes et des infir-
mières. Des poai "S de secours ont
été immédiatement établ s. L éva-
cuation a ôté organisée dans la
nui: même.
1200 morts * Rouen
Rouen. 20 avril. - lf deraiér bi-
lan du bombardement de la ré-
gion rouennoise s* chiffre à 1.200
morts et plusieurs centaines de
blessés. Le bombardement a duré
Irifequért d'heurt ; de» milliers
de bombes ont été déversées, at-
teignant la cathédrale, le Palais
de Jttdice, l’hôtel Bourgheroulde
et d'autres monuments Des mil-
lier* de maisons ont été endom-
magées.
Le vieux marshe n i pas été
épargné.
Dana une région voisine, le
nombre des mort» s'élèverait à
plus de 100; dans une autre lova-
»lte, 150 cadavres ont etc menti
lies.
Le Préfet de la Seine-Inférieu-
re a souligne I absence de tout ob-
jectif militaire au centre de
Rouen.
Le chéf du gouvernement a fait
envoyer 1 million pour les sinis
très.
Aujourd'hui, commencent les
obsèques des victimes qui se dé-
rouleront pendant plu*:?uig jours
dan* differentes éjlise*. la cathé-
drale ayant été endommagée.
M. HENRiffT FLETRIT
LES DEVASTATIONS
DES » MARCHANDS
D’EPOUVANTE »
Vichy, 20 avril. — Dans un édi-
torial sur les b mbardements der-
rég ons parisienne et rouennais
M. Ph. Henriot a *ouli?né l'ab-
sence de tout argument militaire
pouvant les jusüfier et a exprime
son indignation devant ia destruc-
tion des trésors d'art de la capi-
tale normande.
« Aujourd’hut e-, moins encore
devant c.a ravages que devan;
ceux qui les laissent présager, a
conclu le Secrétaire dEtat, je re-
pense avec unj tristesse prjf nde
aux mots que m'adressai, il y a
peu de temps, une feuille clandes-
tine «t que j'ai déjà rappelés :
marchand d'épouvante, m'appe-
lat-elle avec colère e*. mépris.
« Alt ! mes compatriotes fran-
çais de la banlieue pans rnne.
me* compatriote* de Rouen et de
sa région, regardez de loin, le»
poings s?rré* et les larmes de rage
ou de détresse olein les yeux, brû-
ler vos villes:
« Ecoutez «dater les bombes a
retardement, songez aux êtres
chers dont vc-us ne retrouverez
peut-être Jama s 1rs cadavres et
dite*, loyalement. où sont les mar-
chands d’épouvante ! »
LES COURSES
AI miL
Ire Course : i Frtaco; 2 Pax.
S Chambord. 31. 26 29. 13
2a Course ; 1 Mauviette; 2 G.-,
nos. 3 Captive. 191. 45 2o
3« Course ; 1 Metnyer; 2
cope; 3 La Pal ase 41, 21. 17 Ju-
melé 40.
4« Course : 1. Sentimental; 2
Path; 3 Mlrliflor. 23 14. 4! 17.
6e Course 1 Fragrant; 2 Eyvcr;
3 Féodal. 29 12. 29 12
6e Course : 1 Malabar: 2 Quitu*
3 Sa Ici. 23. 11. 12 Jumelé 64.
7e Course : 1 Éudea; 2 Aîexlon;
3 Plat. 65 27 19. Jumelé 97
ENFANCE DU COEUR
par Léo LARGUIER
DE L'ACADEMIE CONCOURT
Le cu-ur humain e*t toujours
jour» prompt a croire, a N
•oe>»e*perer »t a veurhiujCer.
i, autre Jour. J’ul rencontré u»»
gllana pareille • c Ile*, qui traxer-
Mitent jaJIs mon village vennuit
de .porte e« porte »*e«. ptinlera ire»c
»e*>, vêtue^ de juiax molle*, et ha-
riolée>, avec un cordage citron-, *ic
tas d'echari»e« ronxc*» ou vertes.
Elle s’arrêta devant mol t< ga-
zouilla :
— Pas de bonheur, monsinur,
mais un grand très gr.ml. dans
dlè-huit Jours... .
Elle prit ma main, voyantJe ttoqrlals et que J’avais l’air inté-
— Mette* -un peu d'argent, là.. .
Je tirai (le mon gilet une sa|«
petite coupure de 5 francs qu'elle
e-sxuiiota. Elle reprit :
— Vous vivre* tri» longtemps...
Quatre-vingt deux ans...
Cette femme n»e devenait fort
svmfKathlque En y rèflêcTffXàYvf,
cependant, cela n'étalt pas extra-
ordinaire. J'ai W ans. Elle ne ni’ac*
cordait (tue
Il fallut tirer encore .leux francs
de mon gousset car apre> rette
révélation, mon deslin semblait
pbacur.
Je le» donnai et l’avenir s'illu-
mina brusquement.
— Vous alm«z les voyage»...
Vous allez en faire un tre» beau..,
Vous -n'avez pus été liexircux, mais
Je vol» un grand bonheur .
Elle ne se comprometta»i pas.
«n peut sans *e tromper, dire a
chacun de non» qiie lu vie np lui
u pas offert uüe «les roses, et pou'
ma part apres des Jours noirs ou
gris J'allai» enfin connaître...
— Mette* encore vingt sous
Le doigt sec de la devlnrre-.se
picorait le cnrux de ma main; des
rssants souriaient et Je mis lin
la cor.'»ultatlon et la eltana *>n
alla dans ses oripeaux éclatants rt
4'a u rai s dû être vexé d'avoir
marché, comme on dit. J'étais ra-
vi !...
Je n'alme pas le* voyages, mal-»
dan» dix-huit Jours serais emin
heureux et Javais dlx-sept ans de-
vant moi.. Mon après-midi ttm
était parfumé...
Eternelle enfance du coeur L
L’INDEPENDANT
t DES, PYRÉNÉ1S
W LE MIEUX -INFORMÉ BE LA REGION «
UBAOIMI - H—IHIIIHKI à Mk im fyiSsiM - TèlIUm IMI H k> —H»
EMILE GARE' FMEM’-
UN FRANC
Un hommage solennel
du peuple allemand
à son Führer
• i’ùUtMtO* dê 4$A 55' EEM'wmfél
Berlin, 30 avril. — A propos du 5*e
anniversaire du Fuhrtr. la « BeriluN
Boersen Zen une » ecr .v :
s Sous le signe d? la guerre toiaie,
cette Journée annn> rsalre tourm »u
mouvement natlonar-Eociallste et au
peuple allemand locxosion d’adresser
un hommage solennel à Adolf Hitler
Le carnau d'anniversaire, ec sont us
parents qui t'offrent, donnant leurs
enfants au Puhrer; oc sont les casse*
33 et 34, ce sont les quelques centai-
nes de miilit rs de |eur.is gens et jeu
ues fiHes de 10 ans qui viennent d'cirt
admis dans ks organisations de jeu-
nesse. »
De nombreuses manifestations auront
lieu dans les villes d’Allemagne, daps
.a mesure où les circonstances le per-
mettront.
■VA uttunt ut jutjt tl line rnui/LAAijiriUN
DU MARECHAL GOEK1NG
A L ARMEE ET AU PEUPLE ALLEMAND
A l'occaaion de l’anniversaire
du Führer, le maréchal Goering
a adresse un ordre du Jour à là
Wehrmacht dans lequel et dit no-
tamment ; f Plus que Jamais,
nous voulons en ce* heures déci-
sives, proclamer que, fidèles à
notre serment, nous ne vivons que
pour obéir à notre chef. Plus
l’heure sera gravé, plus notre
confiance sera totale. »
Le maréchal Goering a égale-
ment adressé une proclamation
au peuple allemand dans laquelle
il a affirmé la confiance de celui-
ci dans la politique du Fuhrer.
D’autre part le docteur Goeb-
bels a prononcé un discours dans
lequel. ■pta avott ItHrtrt 1s
solidarité qui existe entre le peu-
ple et le FVihrer, a conclu en
affirmant que le Reich sortira
vainqueur de cette épreuve.
LES RAISONS DE LA CONFIANCE ALLEMANDE
DEVANT LA MENACE D’INVASION
Berlin, 20 avril. — On est mf
à Berlin que les Anglo-Américain#
disposent maintenant d'un ton
nage suffisant pour tenter l’inva
sien de l’Europe et créer sur la
côte un point névralgique; leun
bombardiers peuvent attaquer en
masse du golfe de Biscave à la
mer du Nord; le point dapplica
tion du choc principal reste la
seuls énigme de l’opé-ntion On
pense également que .’agreweui
appliquera sans doute une tacti-
que d’attaque nouvelle ou de#
moyens de combat médita qui
constitueront un élément de sur-
prise.
Cependant, la confiance règne
dans les milieux c*-ün?qtents du
Reich en raison de la valeur du
mur de l'Atlantique, de la capa-
cité du haut commandement et
de l'esprit combatif des troupes
On fait remarquer les difficulté#
de ravitaillement qui attendent
l’assaillant, difficultés qui n'exis-
tent pas pour la Wehrmacht. La
poss?6sion d’un ou de deux port*
ne saurait décider de l'issue du
débarquement. La décision appar-
tiendra. même n le» assaillants
réussissent à forcer le mur de
l’Atlantlqu* aux réserves et à la
stratégie allemande. .
LES OPERATIONS MILITAIRES
Le O Q G du Führer communique :
Dans V s<-ct»ur d- Sébastopol, le*
troupe-s soviétiques soutenues par une
puissante artillerie et
tions Sur le cours ultérieur du Dniestr,
de nombreuses attaquis ennemies ont
échoué et un asser grand nombre de
chars ont été détruits.
Dr s infiltrations tocales ont été ré-
duit es u vérouillées.
Au nord de- lassy également, d- s at-
taquin soviétiques asaes importantes
ont été brisées
En Bukotine orientalr, les troupes
roumain-s ont nettoyé le tetrain con-
quis 1rs jours précédents.
Entre les Carpathes et la région si-
tuée à l'est de Stanislavov, des divi-
sions all< mandes et hongroises ont
poursuivi 'eurs autours avec plein suc-
cès. La ville de Nabvorna a été priae
par les troupes hongroises au cours de
ces combats.
Au sud du Dniestr, des formations
allemand! s attaquant impétueusement
ont continu* d* rejeter les forces so-
v.étiques.
A roues» de Tarnopol et au sud-
ou st ûe T.ush. ars attaques répétées
pnr les bolcheviques ont été brisées
après de dura combats.
Sur le reste du front de l'est on ne
signale aucun événement particulier.
♦♦
Sur !» tête de pont de Hettuno « au
sud de la côte ae In mer Adriatique,
des attaques ennemie» ont été brisées.
L'adversaire a subi des pertes très éle-
vées.
ss
Le 18 avril, vers* midi, d'importantes
formations de bombardiers américains
escortés par des chasseurs ont pénétré
Jusqu'au-dessus de la région de Berlin,
causant des dégâts et des pertes dans
la population en différentes localités,
notamment A Rathenow.
Malgré Tes conditions diTfiffles pour
.la défense. 44 apparets ennemis dont
40 bombardiers quadrimoteurs ont été
abattus.
En repoussant e<-s attaques, une for-
SUR LE FRONT ITALIEN
On note m accroissement d’ac-
tivité des Anglo-Américain* entre
C interna et Apprilla. Au nord-
ouest de Mintumo, les Canadiens
qui attaquaient lés positions for-
tifiées de Cretchio ont été repou s-
S£S
LÀ GUERRE AERIENNE
— 40 appareils c alliés » ont
été eoattus hier au-dessus de
l’Allemagne.
— La ville de Lvow, en Oalic.e,
a été bombardée par l'aviation
russe.
— Lt gouvernement serbe a
udr- s.«é à la Croix RJI ge de G?
nève une protestation contre >s
raid® terroristes g alliés ».
— Trois autocars de la Cité du
Vatican ont été mitraillés par
des appareils « alliés ». 42 per-
sonnes dont plusieurs femmes ont
été tuées.
Des avions inconnus ont sur-
volé le territoire du Bosphore *u-
périeur. Trois bombes ont été je-
tées.
ma;.on d.- chasseurs placés sous Us
ord» % du commandant Muller, g*e»t
particulièrement distingué en anénntu-
sam tn entier une escadrille de bom-
bardier* ennemis.
Dca bombardieta britanniques ont at-
taqué la nuit dernière la région pari-
sienne et cille de la Mer Baltique.
Qui‘que* avions ennemi* ont pénétré
au-dessm de l'Allemagne occidentale n
de la région de Berlin. Quatorze bom-
bardiers ont été détruits par les rhsa-
ie ur s de nuit et la D.C A.
La nuit dernière, une puissante for-
mation d'avions de combat lourds alle-
mands a attaqué Londres De gTavea tn-
c ndus et ds destructions ont été cau-
sée* parmi les objectifs
D’autres avions de combat ont arro-
sé de bombes dis objectifs de l'Angle-
terre orientale.
Les Neutres réagissent
aux mesures
d’intimidation “ Alliées **
Ut réacii-n des neutre* aux me-
sures de pression anglo-améri-
caine commence à être connue
tant en ce qui concerne la de-
mande de rupture économique
avec te Reich qu% l'égard du con-
trôle diploma bique institué à Lon-
dres.
EN TURQUIE, le parti du peu
pie a entendu un exposé de M
Menemenjoglou, lequel a conféré
avec l'ambassadeur britannique
puis avec M. von P»pen, ambaa-
sadeur du Reich. La réponse du
gouvernement d’Ankara a été re-
mise aux représentant* de l’An-
gleterre et des Btata-Unis.
EN SUEDE, le Parlement aurait
pris nositlon contre les mesures
britanniques, et lî ministre de
Suède à Londres, serait chargé
de nrotester contre eîle*.
AU PORTUGAL, menacé d'être
privé de charbon, le président Sa-
lazar a conféré avec lambassa-
deur britannique et le représen-
tant portugais Londres, qui re-
joindrait son po6te pour protester
énergiquement au nom de s^n
gouvernement M. Salazar ferait
une déclaration devanb l'assem-
blée nationale
En SUISSE.' le Conseil fédérai
a examiné la situation. Le jour-
nal c Der Bund » qualifie le con-
trôle diplomatique de < violation
sans exfmpie du droit des peu-
ples ».
Us relations
fraKé-éfjptiennes
Ankara, 20 avril. — En rép.nse
à une interpellation d’un député
égyptien sur le s’atut du Comité
des dissidents français en Egyptî,
le gouvernement de Nahas Pacha
a déclaré que ia délégation des
dissidents n'a été autorisée à se
charger des intérêts que des seuls
Français ayant adhéré à ce mou-
vement et que cette autorisation
n'implique nullement la recon-
naissance du Comité d’Alger,
n’est pas incompatible avec les
relations diplomatiques oui exis-
tent toujours entre le gouverne-
ment égyptien et celui du maré-
chal Pétain.
CINQ PHALANGISTES
ALGERIENS
CONDAMNES A MORT
Alger. 20 avril — Dans le pro-
cès intenté à 27 phalangistes. 5
ont été condamné* 4 mort, dix à
?n ans d<* travaux forcés, deux à
15 an« et cinq autre* à 5 et 10
ans^de prison.
L’ESPAGNE N’A PAS ETE
SOLLICITEE D’INTERVENIR
EN VUE
D’UN ARRANGEMENT
PACIFIOUE
Berlin, 20 avril. — La Wil-
hehnstrasse dément formel-
lement le» nouvelles anglai-
se* suivant lesquelles les ma-
réchaux Goering et Milch gé
seraient rendus à Madrid
P°ur demander au général
Franco d'intervenir en vie
â’un compromis qui mettrait
fin à la guerre.
COUP D’OEIL SUR LE MONDE
ANGLETERRE
Reuter annonce qu'aucun.- chsposi-
tion n'a été prise en vue d'une ren-
contre Roosevelt-Churchill et Churchill-
Staline.
CITE DE VATICAN
Le Vatican va disposer d’une flotte
de 31 caboteurs destinés à assurer son
ravitaillement de Gènes à l'imbouchu-
re du Tibre.
HONGRIE
Le général Szombathelyj. chef d'état-
majot de l’armée hongroise, relevé de
ses fonctoins sur sa demande, sera rem-
placé par le général Veros.
ITALIE
1.033 mrmbr s du parti fasciste et
533 officiers et soldats Italiens ont été
tués par Tes W-rroriatet.
TRANCE
M. Xavier ValUt a été nommé vice*
président (te la Légion Française des
Combattants.
Rêves et réalités
Après U cmer:e, écrivent |«s écu.
noniMes. une action itfcematiowa-
|o peitneiirs seule * l'économie
mondial*' d'être r.-mKe sur pied.
C'est Ja Terité. SI cette action
n'a JNB, lieu nu »l elle échoue, fau-
te a’mu en te commune, on retom-
bera dan- les dif flou lté* — accrues
au centuple —
du fait de l'écsUme sacre de- na-
tions conduct rVe-,
Nou- ne pe«Mnt|- pas que la
Fronce sit be»u*oup a compter
sur une action Internationale con-
certée pour se relever et retrouver
sou potentiel *-C
Mie agira sagement *HI ne coiflp-
tsant «gue Nir Hle-menie it en ns
perdant pas de i ue cet axiome
quelle ne pourra rpuyer imivr-
talions qu'avec ses exportations
.Mai» comme peraJant quelque
temps MS inii<*4iM> de product iou
libuai-trit-ll,. -era très faible il -|iu
faudra sappujer -ur -a richesse
agricole et la conduire u -on ma-
ximum de développement. C‘e*t
ainsi quelle pourra le mieux, pat
l'exportation de -e* nroduits agri-
cotée, «e procurer, «an. atolr a
subir de conditions humiliantes,
le- devises necessaire- a se* achats
extérieurs, réduits a rmdi-petita-
bte, sa balance c**mraercl.»le de-
vant être ae-ormai- toujours en
ê*iuiilhre.
IX
BON A SAVOIR
L- » travailleur* franca J *n Aiiema-
gn sont assures contre les accidents
de travail et La maladies profession-
nel) s En cas dacc.de nt mortal la
finsm<- ri Its enfants ont droit à une
r nie ainsi qu*i une indemnité de par-
tirtpHtlon aux frais de deuil. En tra-
vailleur accidenté a droit * un une
rente. Lorsqu'il s agit d une incapacité
passagère rn France, c’*st la toi fran-
çaise qui Joue.
n
Ls étudiants rn mrd< eme nés en
1823. Accomplissant leur S.T.O. rn Al-
lemagne peuvent prendre par corres-
pc'FJanc* des inscriptions dans une Fa-
culté ou une Ecole cA médecine.
Let in tendants
du maintien de l'ordre
Vichy, 20 avril. — Les inten-
dants de police deviennent < in-
trndantfi du Maintien de l'ordre*
et ont autorité sur l'ensemb des
farces de police.
Il est créé auprès du Chef du
Gouvernement, une inspection gé-
néral* du Maintien de l'ordre. La
direction des garde* communica-
tion* est transformée en direct! v
générale
L'agression aérienne 'alliée'
contre la région parisienne
à fail 800 morts et 500 blessés
LE TERRORISME
Tuile. _ Le flRdavTe du maire
d’un petit viLlaqé a été retrouve
dans les bois. | Le malheureux
avait eu les oreijUv coupées et
yeux crevé*.
Le Puy. — Cinq bandit* mas-
qués ont attaqué une fermé du
Puy. Le fermier bondit «ur l'un
de6 agresseurs et après quelque*
minutes de lutte, i«* bandit* • en-
fuirait.
Chamalières — Un milicien a
été tué chez lui par trois indivi-
dus qui. poursuivi* par deux
agents cyclotes. ont mobile trient
blessé l’un d’éix. L’un de* ban-
dits a* été abattu.
Chàtellerault — Cinc jeunes
cl tenu pans de Chàie! trault au
tt-urs de nombrr.«o* agressions a
mai' armée dans la région, ont
été an étés
M AUXERRE.^— Mlle Lam-
bert. couturière et. professeur de
coupe d’Auxerr? que l’on suppo-
sait figurer parmi les victimes du
docteur Petiot, a été retrouvée
samo et sauve à Paris.
Paris. 2* avril. - Le nouveau bi-
lan du raid anglo-américain sur
la baud leu de Paris, s'ééabllt à
-S3|q 0«f « %» «poui 008 »P «»I«I
*és graves; 271 immeubles sont
détruits ou inutilisables. Plus A-
600 points de chute on* été dé-
nombrés. Dans une seule commu-
ne. 150 pavillons ont été détruits.
MM. Cathala et Bichelonne se
sont rendus sur les Unix sinistrés.
M, Déat a mis le* camions dés
Chantiers de Jeunesse m |a d'»-
position des sauveteurs.
Trois millions ont été distribues
aux sinistres par les soin» du C.
0.8.1.
Auss.tôt apres le bombardement
la Croix-Rouge a envoyé sur les
deux des secouristes et des infir-
mières. Des poai "S de secours ont
été immédiatement établ s. L éva-
cuation a ôté organisée dans la
nui: même.
1200 morts * Rouen
Rouen. 20 avril. - lf deraiér bi-
lan du bombardement de la ré-
gion rouennoise s* chiffre à 1.200
morts et plusieurs centaines de
blessés. Le bombardement a duré
Irifequért d'heurt ; de» milliers
de bombes ont été déversées, at-
teignant la cathédrale, le Palais
de Jttdice, l’hôtel Bourgheroulde
et d'autres monuments Des mil-
lier* de maisons ont été endom-
magées.
Le vieux marshe n i pas été
épargné.
Dana une région voisine, le
nombre des mort» s'élèverait à
plus de 100; dans une autre lova-
»lte, 150 cadavres ont etc menti
lies.
Le Préfet de la Seine-Inférieu-
re a souligne I absence de tout ob-
jectif militaire au centre de
Rouen.
Le chéf du gouvernement a fait
envoyer 1 million pour les sinis
très.
Aujourd'hui, commencent les
obsèques des victimes qui se dé-
rouleront pendant plu*:?uig jours
dan* differentes éjlise*. la cathé-
drale ayant été endommagée.
M. HENRiffT FLETRIT
LES DEVASTATIONS
DES » MARCHANDS
D’EPOUVANTE »
Vichy, 20 avril. — Dans un édi-
torial sur les b mbardements der-
rég ons parisienne et rouennais
M. Ph. Henriot a *ouli?né l'ab-
sence de tout argument militaire
pouvant les jusüfier et a exprime
son indignation devant ia destruc-
tion des trésors d'art de la capi-
tale normande.
« Aujourd’hut e-, moins encore
devant c.a ravages que devan;
ceux qui les laissent présager, a
conclu le Secrétaire dEtat, je re-
pense avec unj tristesse prjf nde
aux mots que m'adressai, il y a
peu de temps, une feuille clandes-
tine «t que j'ai déjà rappelés :
marchand d'épouvante, m'appe-
lat-elle avec colère e*. mépris.
« Alt ! mes compatriotes fran-
çais de la banlieue pans rnne.
me* compatriote* de Rouen et de
sa région, regardez de loin, le»
poings s?rré* et les larmes de rage
ou de détresse olein les yeux, brû-
ler vos villes:
« Ecoutez «dater les bombes a
retardement, songez aux êtres
chers dont vc-us ne retrouverez
peut-être Jama s 1rs cadavres et
dite*, loyalement. où sont les mar-
chands d’épouvante ! »
LES COURSES
AI miL
Ire Course : i Frtaco; 2 Pax.
S Chambord. 31. 26 29. 13
2a Course ; 1 Mauviette; 2 G.-,
nos. 3 Captive. 191. 45 2o
3« Course ; 1 Metnyer; 2
cope; 3 La Pal ase 41, 21. 17 Ju-
melé 40.
4« Course : 1. Sentimental; 2
Path; 3 Mlrliflor. 23 14. 4! 17.
6e Course 1 Fragrant; 2 Eyvcr;
3 Féodal. 29 12. 29 12
6e Course : 1 Malabar: 2 Quitu*
3 Sa Ici. 23. 11. 12 Jumelé 64.
7e Course : 1 Éudea; 2 Aîexlon;
3 Plat. 65 27 19. Jumelé 97
ENFANCE DU COEUR
par Léo LARGUIER
DE L'ACADEMIE CONCOURT
Le cu-ur humain e*t toujours
jour» prompt a croire, a N
•oe>»e*perer »t a veurhiujCer.
i, autre Jour. J’ul rencontré u»»
gllana pareille • c Ile*, qui traxer-
Mitent jaJIs mon village vennuit
de .porte e« porte »*e«. ptinlera ire»c
»e*>, vêtue^ de juiax molle*, et ha-
riolée>, avec un cordage citron-, *ic
tas d'echari»e« ronxc*» ou vertes.
Elle s’arrêta devant mol t< ga-
zouilla :
— Pas de bonheur, monsinur,
mais un grand très gr.ml. dans
dlè-huit Jours... .
Elle prit ma main, voyant
— Mette* -un peu d'argent, là.. .
Je tirai (le mon gilet une sa|«
petite coupure de 5 francs qu'elle
e-sxuiiota. Elle reprit :
— Vous vivre* tri» longtemps...
Quatre-vingt deux ans...
Cette femme n»e devenait fort
svmfKathlque En y rèflêcTffXàYvf,
cependant, cela n'étalt pas extra-
ordinaire. J'ai W ans. Elle ne ni’ac*
cordait (tue
Il fallut tirer encore .leux francs
de mon gousset car apre> rette
révélation, mon deslin semblait
pbacur.
Je le» donnai et l’avenir s'illu-
mina brusquement.
— Vous alm«z les voyage»...
Vous allez en faire un tre» beau..,
Vous -n'avez pus été liexircux, mais
Je vol» un grand bonheur .
Elle ne se comprometta»i pas.
«n peut sans *e tromper, dire a
chacun de non» qiie lu vie np lui
u pas offert uüe «les roses, et pou'
ma part apres des Jours noirs ou
gris J'allai» enfin connaître...
— Mette* encore vingt sous
Le doigt sec de la devlnrre-.se
picorait le cnrux de ma main; des
rssants souriaient et Je mis lin
la cor.'»ultatlon et la eltana *>n
alla dans ses oripeaux éclatants rt
4'a u rai s dû être vexé d'avoir
marché, comme on dit. J'étais ra-
vi !...
Je n'alme pas le* voyages, mal-»
dan» dix-huit Jours serais emin
heureux et Javais dlx-sept ans de-
vant moi.. Mon après-midi ttm
était parfumé...
Eternelle enfance du coeur L
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