Presse et revues
12 pages
Titre : Basket-ball : organe officiel de la Fédération française de basket-ball
Auteur : Fédération française de basket-ball. Auteur du texte
Éditeur : Fédération française de basket-ball (Paris)
Date d'édition : 1948-09-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34387729f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 21659 Nombre total de vues : 21659
Description : 18 septembre 1948 18 septembre 1948
Description : 1948/09/18 (A16,N193). 1948/09/18 (A16,N193).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5818188c
Source : Fédération Française de BasketBall/Musée du Basket, 2009-174754
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
Î6e Année. — N° 193
18 Septembre 1948
LES TROIS COUPS—
LE CHAMPiOlIRAT
de FRAUCE D'HOItltEIIR
avec ses 524 Engagés
ouvre la SAISON 1948-1949
!■■■■■■■*■■*
par R. tECHAT
Président de la Commission sportive
C'EST par une légère, régression,
524 équipes o.u lieu de 580 l'an
dernier quec se sont clos les
engagements du Championnat de
France d'Honneur.
Encore eut-il été nécessaire d'y
.ajouter les négligents qui, s'aperce-
vant de leur non-inscription après
que le premier tour fut publié nous
■ont supplié d'accepter leurs excuses
et, leurs récriminations:
Hélas ! si dur soit-il, un règle-
ment est fait pour être respecté par
tous. Remarquons en passant que la
Commission Sportive s'est montrée
généreuse, trop généreuse puisqu'elle
a accepté jusqu'au 23 août ce qui,
logiquement devait lui parvenir le 31
juillet. Aussi les retardataires ne
peuvent-ils s'en prendre qu'à eux-
mêmes. Puissent-Us s'en souvenir
l'année prochaine ?
Quoiqu'il en soit ce nombre de 524
est-un gros succès, car il ne faut pas
oublier que le règlement de cette
année est sur le plan financier asses
dur pour les participants. Dur, en
ce sens qu'il impose à chaque équipe
recevante la nécessité de faire pour
chaque match une publicité bien
comprise pour qu'un nombreux pu-
blic vienne encourager notre sport
et, avouons-le, le faire vivre. Si,
d'une part, la Commission Sportive
tenant compte des désirs exprimés
par tous a élargi, dès le premier
tour, les confrontations entre dé-
partements, voire entre Ligues, it
s'ensuit que les frais de déplace-
ments augmentent d'autant et ces
frais ne peuvent être compensés que
par la présence d'un public toujours
plus nombreux. Donc effort toujours
plus grand de nos organisateurs.
Ce nombre d'engagés a également-
amené la Commission Sportive à
établir un tour supplémentaire qui
a été fixé au 19 septembre. Plus tôt
eut été impossible, la période de va-
cances n'étant pas entièrement ter-
minée et plus tard, cela eut gêné
considérablement la bonne marche
des Championnats Régionaux. Les
vainqueurs de ce premier tour ren-
contreront le 3 octobre des adver-
saires désignés. Et cette année, pour
la première fois, il n'y aura aucun
exempt toujours pour la même rai-
son".
' Que dire de ce premier tour, si-
non souhaiter que chacun y défende
sa chance avec foi, avec flamme,
tout en respectant l'esprit sportif
doyit nous ne devons jamais nous |
départir. . \
Par Robert BUSNEL, Entraîneur National
Illl ES résultats du Basket Français à Londres ont provoqué dans le
monde du Basket un étonnement de taille. On a parlé de chances
IIIIIL principalement et on a cherché à minimiser notre magnifique
résultat, mais la véritable raison-, il faut la chercher dans l'extraordi- !
naire vitalité de notre sport et dans son développement tous les jours •
plus intensif.
L'Afrique du Nord, elle aussi, possède pour notre sport un engoue- ,
ment spécial, et il était juste d'essayer d'introduire là-bas les méthodes j
modernes qui ont fait notre force à Londres.
C'est ainsi que grâce ■ à M. Tour- -
taud la. Perte, Président de la Li-
gue d'Algérie et à la Fédération
Française, un stage, le premier,
peut-on dire, a été organisé à l'in-
tention de nos camarades nord-afri-
cains. -
Et c'est encore- sous le coup de
nos enseignements de Londres que
je suis parti en Algérie faire le point
du basket de l'Empire.
Déception d'abord
Dès le premier jour du stage, ma
déception fut immense. On m'avait
parlé d'un basket rapide, adroit,
LE cinématographe se penche sur le Basket-Bail. Evolution normale
de notre sport de moins en moins ignoré. De quoi devrait se réjouir
tous ses pratiquants t
C'est avec un réel plaisir que nous avons vu « A Propos de Basket-
Bail ». Le metteur en scène, Claude Cariven, ex-joueur de la J.D.A. Mé-
nilmontant, avec peu de moyens, mais beaucoup de foi et de vérité a
réalisé un bon documentaire qui n'a -
pas la prétention d'être technique.
Il a fait vivre l'époque héroïque
de la rue de Trévise que bien des
jeunes font heureux de connaître.
Aux anciens; pour ne pas dire les
vieux, il ranime de bien beaux sou-
venirs.
Les profanes, il y en a encore —
mais tous n'osent pas l'avouer —
ont apprécié et ^apprécieront la Ion-.,
gue bande de Claude Cariven qui,
avec transition, passe du modeste
Club au Palais dés Sports où se
disputent les deux matches interna-
tionaux France-Hongrie.
A une seule représentation, ce
film a déchaîné des coups de sifflets
dont les auteurs n'étaient pas des
américains, ce qui aurait été flat-
teur.
Les siffleurs se manifestèrent lors-
qu'apparurènt le Président Boizard,
le Secrétaire Général Lescaret, et
l'Entraîneur National, Robert Busj
nel. Décidément, ce dernier n'a pas
de chance avec ce film qui lui révéla
une calvitie naissante.
M. Cariven a ouvert une enquête
afin de découvrir ceux qui, en ac-
quittant leur droit d'entrée, se
crurent autorisés à manifester leur
mécontentement ou rancoeur.
Que le metteur en scène fasse
comme nous : qu'il rie de cet inci-
dent pour ne pas avoir à en pleurer.
L'enquête est toute faite. Il suffit
d'opérer par déduction. Les deux di-
rigeants de la Fédération et ll'en-
traîneur national ont des ennemis
communs dans le même milieu.
Une fois de plus, ils ont fait eux-
mêmes leur procès. Mauvais joueurs
— pas en basket — ils misent tou-
jours à côté.
Ils sifflèrent le jour qu'ils auraient
dû applaudir. La France ne venait-
elle pas de réussir un coup de maître
aux Jeux Olympiques ? Les Olym-
ipiens savent ce qu'ils doivent à leurs
dirigeants et à leur entraîneur.
'Les aigris sifflent. « A Propos de (
Basket-Bail » passe au Paramount j
et à l'Ermitage. 1
se rapprochant de notre jeu et je
trouvai là-bas des joueurs aux qua-
lités brillantes certes, mais qui n'a-
vaient aucune idée de la technique
moderne. Puis, au fur «t à mesure
ma déception fut d'un autre ordre,
car les qualités dont on m'avait par-
lé se faisaient jour et ces qualités
étaient magnifiques et je ne com-
prenais pas pourquoi, pendant des
années, rien n'avait été fait dans
ces régions pour améliorer le jeu
et tirer le maximum de qualités pa-
reilles. Ces qualités qui ont nom
vitesse, adresse, endurance et en-
thousiasme même.
Un travail
qui portera ses fruits
Au bout de deux jours, ma con-
viction était faite. Plein d'espoir, je
me suis attelé "à la tâche devant un
auditoire attentif, avide d'apprendre
qui s'est jeté dans la bataille du re-
nouveau avec toutes ses forces et
toute sa foi. Ce fut un plaisir pour
moi de voir avec quelle ardeur, avec
quelle compréhension, avec quelle
volonté les joueurs du Comité d'Al-
ger ont voulu tout apprendre et tout
retenir.
Deux méthodes s'offraient : ou
prendre le travail à la base et faire
un stage d'initiation qui semblait
s'imposer pour graduer l'enseigne-
ment ou prendre le taureau par les
cornes et donner brutalement une
idée générale de ce qu'était le bas-
ket'. J'ai choisi cette deuxième mé-
thode parce que j'ai compris qu'il
n'y avait plus de temps à perdre et
qu'avec des éléments pareils on pou-
vait faire des miracles.
Chacun, suivant sa force, puisera
ce qui lui convient tout d'abord.
Travail certes,
mais patience aussi .,
C'est pourquoi, pour cette pre-
mière année, il faut s'attendre sans
doute à une transition qui semblera
néfaste au début. On ne révolution-
ne pas, du jour au lendemain, un
état de fait et les déceptions ris-
quent d'être fortes au début: Le
joueur nord-africain va perdre,
c'est certain, quelques-unes de ses
qualités naturelles (non pas perdre,
mais refreiner) avant d'avoir acquis
ses qualités futures. Il faudra donc
s'armer de patience avant de voir
les progrès.
Quant à nous, nous sommes per-
suadés que cette, transition sera ra-
pide avec des éléments si enthou-
siastes.
18 Septembre 1948
LES TROIS COUPS—
LE CHAMPiOlIRAT
de FRAUCE D'HOItltEIIR
avec ses 524 Engagés
ouvre la SAISON 1948-1949
!■■■■■■■*■■*
par R. tECHAT
Président de la Commission sportive
C'EST par une légère, régression,
524 équipes o.u lieu de 580 l'an
dernier quec se sont clos les
engagements du Championnat de
France d'Honneur.
Encore eut-il été nécessaire d'y
.ajouter les négligents qui, s'aperce-
vant de leur non-inscription après
que le premier tour fut publié nous
■ont supplié d'accepter leurs excuses
et, leurs récriminations:
Hélas ! si dur soit-il, un règle-
ment est fait pour être respecté par
tous. Remarquons en passant que la
Commission Sportive s'est montrée
généreuse, trop généreuse puisqu'elle
a accepté jusqu'au 23 août ce qui,
logiquement devait lui parvenir le 31
juillet. Aussi les retardataires ne
peuvent-ils s'en prendre qu'à eux-
mêmes. Puissent-Us s'en souvenir
l'année prochaine ?
Quoiqu'il en soit ce nombre de 524
est-un gros succès, car il ne faut pas
oublier que le règlement de cette
année est sur le plan financier asses
dur pour les participants. Dur, en
ce sens qu'il impose à chaque équipe
recevante la nécessité de faire pour
chaque match une publicité bien
comprise pour qu'un nombreux pu-
blic vienne encourager notre sport
et, avouons-le, le faire vivre. Si,
d'une part, la Commission Sportive
tenant compte des désirs exprimés
par tous a élargi, dès le premier
tour, les confrontations entre dé-
partements, voire entre Ligues, it
s'ensuit que les frais de déplace-
ments augmentent d'autant et ces
frais ne peuvent être compensés que
par la présence d'un public toujours
plus nombreux. Donc effort toujours
plus grand de nos organisateurs.
Ce nombre d'engagés a également-
amené la Commission Sportive à
établir un tour supplémentaire qui
a été fixé au 19 septembre. Plus tôt
eut été impossible, la période de va-
cances n'étant pas entièrement ter-
minée et plus tard, cela eut gêné
considérablement la bonne marche
des Championnats Régionaux. Les
vainqueurs de ce premier tour ren-
contreront le 3 octobre des adver-
saires désignés. Et cette année, pour
la première fois, il n'y aura aucun
exempt toujours pour la même rai-
son".
' Que dire de ce premier tour, si-
non souhaiter que chacun y défende
sa chance avec foi, avec flamme,
tout en respectant l'esprit sportif
doyit nous ne devons jamais nous |
départir. . \
Par Robert BUSNEL, Entraîneur National
Illl ES résultats du Basket Français à Londres ont provoqué dans le
monde du Basket un étonnement de taille. On a parlé de chances
IIIIIL principalement et on a cherché à minimiser notre magnifique
résultat, mais la véritable raison-, il faut la chercher dans l'extraordi- !
naire vitalité de notre sport et dans son développement tous les jours •
plus intensif.
L'Afrique du Nord, elle aussi, possède pour notre sport un engoue- ,
ment spécial, et il était juste d'essayer d'introduire là-bas les méthodes j
modernes qui ont fait notre force à Londres.
C'est ainsi que grâce ■ à M. Tour- -
taud la. Perte, Président de la Li-
gue d'Algérie et à la Fédération
Française, un stage, le premier,
peut-on dire, a été organisé à l'in-
tention de nos camarades nord-afri-
cains. -
Et c'est encore- sous le coup de
nos enseignements de Londres que
je suis parti en Algérie faire le point
du basket de l'Empire.
Déception d'abord
Dès le premier jour du stage, ma
déception fut immense. On m'avait
parlé d'un basket rapide, adroit,
LE cinématographe se penche sur le Basket-Bail. Evolution normale
de notre sport de moins en moins ignoré. De quoi devrait se réjouir
tous ses pratiquants t
C'est avec un réel plaisir que nous avons vu « A Propos de Basket-
Bail ». Le metteur en scène, Claude Cariven, ex-joueur de la J.D.A. Mé-
nilmontant, avec peu de moyens, mais beaucoup de foi et de vérité a
réalisé un bon documentaire qui n'a -
pas la prétention d'être technique.
Il a fait vivre l'époque héroïque
de la rue de Trévise que bien des
jeunes font heureux de connaître.
Aux anciens; pour ne pas dire les
vieux, il ranime de bien beaux sou-
venirs.
Les profanes, il y en a encore —
mais tous n'osent pas l'avouer —
ont apprécié et ^apprécieront la Ion-.,
gue bande de Claude Cariven qui,
avec transition, passe du modeste
Club au Palais dés Sports où se
disputent les deux matches interna-
tionaux France-Hongrie.
A une seule représentation, ce
film a déchaîné des coups de sifflets
dont les auteurs n'étaient pas des
américains, ce qui aurait été flat-
teur.
Les siffleurs se manifestèrent lors-
qu'apparurènt le Président Boizard,
le Secrétaire Général Lescaret, et
l'Entraîneur National, Robert Busj
nel. Décidément, ce dernier n'a pas
de chance avec ce film qui lui révéla
une calvitie naissante.
M. Cariven a ouvert une enquête
afin de découvrir ceux qui, en ac-
quittant leur droit d'entrée, se
crurent autorisés à manifester leur
mécontentement ou rancoeur.
Que le metteur en scène fasse
comme nous : qu'il rie de cet inci-
dent pour ne pas avoir à en pleurer.
L'enquête est toute faite. Il suffit
d'opérer par déduction. Les deux di-
rigeants de la Fédération et ll'en-
traîneur national ont des ennemis
communs dans le même milieu.
Une fois de plus, ils ont fait eux-
mêmes leur procès. Mauvais joueurs
— pas en basket — ils misent tou-
jours à côté.
Ils sifflèrent le jour qu'ils auraient
dû applaudir. La France ne venait-
elle pas de réussir un coup de maître
aux Jeux Olympiques ? Les Olym-
ipiens savent ce qu'ils doivent à leurs
dirigeants et à leur entraîneur.
'Les aigris sifflent. « A Propos de (
Basket-Bail » passe au Paramount j
et à l'Ermitage. 1
se rapprochant de notre jeu et je
trouvai là-bas des joueurs aux qua-
lités brillantes certes, mais qui n'a-
vaient aucune idée de la technique
moderne. Puis, au fur «t à mesure
ma déception fut d'un autre ordre,
car les qualités dont on m'avait par-
lé se faisaient jour et ces qualités
étaient magnifiques et je ne com-
prenais pas pourquoi, pendant des
années, rien n'avait été fait dans
ces régions pour améliorer le jeu
et tirer le maximum de qualités pa-
reilles. Ces qualités qui ont nom
vitesse, adresse, endurance et en-
thousiasme même.
Un travail
qui portera ses fruits
Au bout de deux jours, ma con-
viction était faite. Plein d'espoir, je
me suis attelé "à la tâche devant un
auditoire attentif, avide d'apprendre
qui s'est jeté dans la bataille du re-
nouveau avec toutes ses forces et
toute sa foi. Ce fut un plaisir pour
moi de voir avec quelle ardeur, avec
quelle compréhension, avec quelle
volonté les joueurs du Comité d'Al-
ger ont voulu tout apprendre et tout
retenir.
Deux méthodes s'offraient : ou
prendre le travail à la base et faire
un stage d'initiation qui semblait
s'imposer pour graduer l'enseigne-
ment ou prendre le taureau par les
cornes et donner brutalement une
idée générale de ce qu'était le bas-
ket'. J'ai choisi cette deuxième mé-
thode parce que j'ai compris qu'il
n'y avait plus de temps à perdre et
qu'avec des éléments pareils on pou-
vait faire des miracles.
Chacun, suivant sa force, puisera
ce qui lui convient tout d'abord.
Travail certes,
mais patience aussi .,
C'est pourquoi, pour cette pre-
mière année, il faut s'attendre sans
doute à une transition qui semblera
néfaste au début. On ne révolution-
ne pas, du jour au lendemain, un
état de fait et les déceptions ris-
quent d'être fortes au début: Le
joueur nord-africain va perdre,
c'est certain, quelques-unes de ses
qualités naturelles (non pas perdre,
mais refreiner) avant d'avoir acquis
ses qualités futures. Il faudra donc
s'armer de patience avant de voir
les progrès.
Quant à nous, nous sommes per-
suadés que cette, transition sera ra-
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