Titre : Basket-ball : organe officiel de la Fédération française de basket-ball
Auteur : Fédération française de basket-ball. Auteur du texte
Éditeur : Fédération française de basket-ball (Paris)
Date d'édition : 1948-02-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34387729f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 21659 Nombre total de vues : 21659
Description : 20 février 1948 20 février 1948
Description : 1948/02/20 (A16,N183). 1948/02/20 (A16,N183).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5818175r
Source : Fédération Française de BasketBall/Musée du Basket, 2009-174754
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
16° Année. — N° 183
20 FEVRIER 1948
<=Au balaie deé Spëcté dciirè une, amb-iaiice itie&muie
— — — —— . — ^^
! La HONGRIE en nets progrès I
■■■[ favorisée par un arbitre " Maison " !
a dû s'incliner devant la FRANCE qui avait une équipe
Robert BUSNEL, ttélectUtotieiik, etiVxxmeuA, tnanaçek, ca^Uame... a été te tnëUleuï ïéaiUateuï
(correspondance immédiate
de la pensée et de I expression
par l'atklète et poète Gilbert PROUTEAU
(Prix GÉRARD DE NERVAL)
VOICI de longues années que je .n'avais pas été convié à une des
fêles du Basket-Bail. Et j'ai renoué, à ce France-Hongrie, avec
une passion déjà ancienne. Parler d'un sport longuement aimé et
pratiqué est difficile lorsquon se limite à une optique do tribunes.
On risque le défaut de tant d'écri-
vains qui se soni, penchés sur le
sport et sont demeurés des « spec-
tateurs enchantés » (selon le mot
de Roger Vercel), qui, ont été
extérieurs à l'événement, imper-
méables à ses courants et à ses
rayons, En outre, lorsqu'il s'agit
' 4'un match international, il est dif-
ficile de prendre une perspective
•sereine. L'angoisse croissante, l'al-
ternance de craintes et de bondis-
sements d'espoir et d'appréhension
(tout ceci gouverné par la pensée
exclusive d'une victoire française)
suscitent et prolongent des inci-
dences déformantes.
Je voudrais pourtant dire com-
bien j'ai été sensible à l'intelligence
de notre équipe. Et je dégage de ce
vocable : jugement, maîtrise, com-
préhension, divination, Il est rare-
ment donné dans un domaine spor-
if de sentir la correspondance im-
médiate de la pensée et de l'ex-
pression comme en basket-ball. Et
singulièrement lorsqu'on assiste,
comme ce fut le cas l'autre soir, à
une éclosion supérieure, à une pré-
eelïence de la tactique, à une adhé-
sion totale du dessein à l'exécu-
tion. Combien j'ai goûté ces fein-
tes de Périer, ces démarquages sa-
vants. d'Offner, cette lucidité active
de Buffièrè, tout ceci orchestré, I
■éclairés animé par la présence ar-
dente de Bushel. Et je voudrais
«lire aussi, ce ballon volant de
mains en mains, de pensée en pen-
sée, comme un oiseau docile et ap-
privoisé à ce jeu d'hommes. Et les
contre-attaques acrobatiques des
Hongrois (quatre ou cinq paniers
en première mi-temps semblaient
annoncer une aisance redoutable
dans le' miracle)-. iEt la jpureté
changeante des fresques et le vou-
loir tenace des nôtres et la frénésie
hargneuse de l'arbitre hongrois.
(Voir la suite vaae 2.)
par notre Rédacteur en chef Gilbert BIDEAUX
SUR le mode ironique mais vraisemblable, notre confrère et
ami, Marcel Hansenne, a écrit dans « L'Equipe », que les
Américains ne pourraient venir à bout des Hongrois... à Buda-
pest, arbitrés par des Tar et Tôt.
La France a tout de même triomphé de la Hongrie, au Pa-
lais des Sports, malgré la présence de l'interminable M. Tar.
Restons dans l'ironie pour ne pas
en arriver à prouver, par déduc- j
tion, que nous sommes plus forts!
que les Américains !
Cette victoire est de celles qui
comptent.
Certes elle n'efface pas les défai-
tes subies devant la Belgique et
lltalie. Néanmoins, elle redonne
l'espoir : aux dirigeants, aux en-
traîneurs, aux joueurs, même pous-
sins et cadets, à ce public fidèle, dé-
bordant d'enthousiasme.
Victoire de dix joueurs au moral
bien trempé, qui ont jeté dans
cette guerre des nerfs toute leur
énergie, mais dont le principal ar-
tisan fut Robert Busnel.
Jamais le: magicien du basket
n'avait pris autant de risques.
L'entraîneur national avait pen-
dant quatre jours, préparé les
joueuses et joueurs issus de sa se-
Des passages à vide, mais de grands et beaux
moments de l'équipz de &iance féminine
contre les Man^taiôey à la classe certaine
par Louis L A R E Y f* E
ALORS que l'on attendait une difficile équipe italienne, les joueuses
transalpines se montrèrent inférieures à leur réputation, ce qui
ne manqua pas de faciliter 11 tâche des nôtres el, aussi, de faire
dire à certains esprits chagrins q'ie le succès français n'avait, en
réalité, aucune signification.
En vérité, ce match fut pour les
« tricolores », une excellente répéti-
tion des leçons apprises. Une répé-
tition qui ne pouvait que mettre
en confiance des joueuses en plei-
ne évolution,
Et voilà que la formation hon-
groise, qui lui succéda venue en
« inconnue », se confirma — sur
le terrain — comme une grande ,
équipe.
{Voir suite page 2.)
lection. Il managea l'équipe fémi-
nine en subissant, malgré sa placi-
dité, les caprices de l'arbitre hon-
grois. A peine le temps de se met-
tre en tenue et il prit place dans
l'équipe de France qu'il allait com-
mander et manager. H en fut le
cerveau, ie régulateur, le réalisa-
teur, en bref, le meilleur.
R. Busnel a joué gros jeu. Il a
gagné, c'est très bien. On imagine
les réactions, voire même les criti-
ques, si la France avait été battue.
Les hommes de sa trempe ne font
pas de calcul, et pour cette rai-
son, ils rallient bien des sympa-
thies.
Le Lyonnais nous a rappelé son
maître vénéré, Tondeur. Quatre mi-
nutes après la reprisé, les Hongrois
sont revenus à un point (33-32).
Cette remontée ne fut pas sans
porter atteinte au moral de nos In-
terunationaux. Par trois fois en
I m. 20 s., Busnel marqua de 12
mètres des paniers qui désemparè-
rent les Magyars tout en remettant
en confiance ses partenaires.
Par ailleurs, le capitaine porte
un jugement sur ses équipiers. Son
cas mérite qu'on s'y intéresse.
Quand il entra sur le cours « Bus-
nel-Basket » apparut enveloppé,
lourd. En effet, il accusait 94 kgs.
II attribue sa grande adresse à son
ooids retrouvé qui lui donne de
rassise. Mais voilà, pour que le
poids ne soit pas l'ennemi, il faut
pouvoir le traîner. Busnel s'en ti-
ra fort bien pendant quarante mi-
nutes.
L'entraîneur national n'a pas pré-
paré spécialement France-Hongrie,
mais continué son plan de travail
de deux ans. Ce match fut pour
lui une expérience et va lui per-
mettre de poursuivre ses travaux.
SK—>- Voir la suite page 3.
20 FEVRIER 1948
<=Au balaie deé Spëcté dciirè une, amb-iaiice itie&muie
— — — —— . — ^^
! La HONGRIE en nets progrès I
■■■[ favorisée par un arbitre " Maison " !
a dû s'incliner devant la FRANCE qui avait une équipe
Robert BUSNEL, ttélectUtotieiik, etiVxxmeuA, tnanaçek, ca^Uame... a été te tnëUleuï ïéaiUateuï
(correspondance immédiate
de la pensée et de I expression
par l'atklète et poète Gilbert PROUTEAU
(Prix GÉRARD DE NERVAL)
VOICI de longues années que je .n'avais pas été convié à une des
fêles du Basket-Bail. Et j'ai renoué, à ce France-Hongrie, avec
une passion déjà ancienne. Parler d'un sport longuement aimé et
pratiqué est difficile lorsquon se limite à une optique do tribunes.
On risque le défaut de tant d'écri-
vains qui se soni, penchés sur le
sport et sont demeurés des « spec-
tateurs enchantés » (selon le mot
de Roger Vercel), qui, ont été
extérieurs à l'événement, imper-
méables à ses courants et à ses
rayons, En outre, lorsqu'il s'agit
' 4'un match international, il est dif-
ficile de prendre une perspective
•sereine. L'angoisse croissante, l'al-
ternance de craintes et de bondis-
sements d'espoir et d'appréhension
(tout ceci gouverné par la pensée
exclusive d'une victoire française)
suscitent et prolongent des inci-
dences déformantes.
Je voudrais pourtant dire com-
bien j'ai été sensible à l'intelligence
de notre équipe. Et je dégage de ce
vocable : jugement, maîtrise, com-
préhension, divination, Il est rare-
ment donné dans un domaine spor-
if de sentir la correspondance im-
médiate de la pensée et de l'ex-
pression comme en basket-ball. Et
singulièrement lorsqu'on assiste,
comme ce fut le cas l'autre soir, à
une éclosion supérieure, à une pré-
eelïence de la tactique, à une adhé-
sion totale du dessein à l'exécu-
tion. Combien j'ai goûté ces fein-
tes de Périer, ces démarquages sa-
vants. d'Offner, cette lucidité active
de Buffièrè, tout ceci orchestré, I
■éclairés animé par la présence ar-
dente de Bushel. Et je voudrais
«lire aussi, ce ballon volant de
mains en mains, de pensée en pen-
sée, comme un oiseau docile et ap-
privoisé à ce jeu d'hommes. Et les
contre-attaques acrobatiques des
Hongrois (quatre ou cinq paniers
en première mi-temps semblaient
annoncer une aisance redoutable
dans le' miracle)-. iEt la jpureté
changeante des fresques et le vou-
loir tenace des nôtres et la frénésie
hargneuse de l'arbitre hongrois.
(Voir la suite vaae 2.)
par notre Rédacteur en chef Gilbert BIDEAUX
SUR le mode ironique mais vraisemblable, notre confrère et
ami, Marcel Hansenne, a écrit dans « L'Equipe », que les
Américains ne pourraient venir à bout des Hongrois... à Buda-
pest, arbitrés par des Tar et Tôt.
La France a tout de même triomphé de la Hongrie, au Pa-
lais des Sports, malgré la présence de l'interminable M. Tar.
Restons dans l'ironie pour ne pas
en arriver à prouver, par déduc- j
tion, que nous sommes plus forts!
que les Américains !
Cette victoire est de celles qui
comptent.
Certes elle n'efface pas les défai-
tes subies devant la Belgique et
lltalie. Néanmoins, elle redonne
l'espoir : aux dirigeants, aux en-
traîneurs, aux joueurs, même pous-
sins et cadets, à ce public fidèle, dé-
bordant d'enthousiasme.
Victoire de dix joueurs au moral
bien trempé, qui ont jeté dans
cette guerre des nerfs toute leur
énergie, mais dont le principal ar-
tisan fut Robert Busnel.
Jamais le: magicien du basket
n'avait pris autant de risques.
L'entraîneur national avait pen-
dant quatre jours, préparé les
joueuses et joueurs issus de sa se-
Des passages à vide, mais de grands et beaux
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contre les Man^taiôey à la classe certaine
par Louis L A R E Y f* E
ALORS que l'on attendait une difficile équipe italienne, les joueuses
transalpines se montrèrent inférieures à leur réputation, ce qui
ne manqua pas de faciliter 11 tâche des nôtres el, aussi, de faire
dire à certains esprits chagrins q'ie le succès français n'avait, en
réalité, aucune signification.
En vérité, ce match fut pour les
« tricolores », une excellente répéti-
tion des leçons apprises. Une répé-
tition qui ne pouvait que mettre
en confiance des joueuses en plei-
ne évolution,
Et voilà que la formation hon-
groise, qui lui succéda venue en
« inconnue », se confirma — sur
le terrain — comme une grande ,
équipe.
{Voir suite page 2.)
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grois. A peine le temps de se met-
tre en tenue et il prit place dans
l'équipe de France qu'il allait com-
mander et manager. H en fut le
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teur, en bref, le meilleur.
R. Busnel a joué gros jeu. Il a
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les réactions, voire même les criti-
ques, si la France avait été battue.
Les hommes de sa trempe ne font
pas de calcul, et pour cette rai-
son, ils rallient bien des sympa-
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Le Lyonnais nous a rappelé son
maître vénéré, Tondeur. Quatre mi-
nutes après la reprisé, les Hongrois
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Cette remontée ne fut pas sans
porter atteinte au moral de nos In-
terunationaux. Par trois fois en
I m. 20 s., Busnel marqua de 12
mètres des paniers qui désemparè-
rent les Magyars tout en remettant
en confiance ses partenaires.
Par ailleurs, le capitaine porte
un jugement sur ses équipiers. Son
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lourd. En effet, il accusait 94 kgs.
II attribue sa grande adresse à son
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rassise. Mais voilà, pour que le
poids ne soit pas l'ennemi, il faut
pouvoir le traîner. Busnel s'en ti-
ra fort bien pendant quarante mi-
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L'entraîneur national n'a pas pré-
paré spécialement France-Hongrie,
mais continué son plan de travail
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