Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1919-10-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 octobre 1919 10 octobre 1919
Description : 1919/10/10 (A23,N235). 1919/10/10 (A23,N235).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52534821
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/03/2020
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VINGT-TROISItME ANNEE N* 235
Journal Républicain
Paraissant tous las Jours
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La Numéro AOcentlmaa
Patriote
Des Pyrénées
Vendredi 10 Octobre 1919
Rédaction et Administration
11, Rua de la Préfecture
PAU
TilifrOTimM : ffATRIOTC-PâV
Téléphona ; 0.40
Départements et Limitrophes .
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Avis mortuaires 0 75 •— Locale 2 50
LA SITUATION
Pau, 9 octobre.
Tandis que la Chambre, se déjugeant
une fois de plus, rétablissait le sectionne
ment électoral, pour les Basses-Pyrénées
notamment, la Commission du suffrage
universel modifiait de fond en comble le
§ rojet de loi du gouvernement fixant la
ate des élections. Elle voudrait que l’on
commentât par les élections municipales
et que l’on finît par lea élections législa
tives.
Cette décision, il est vrai, a été prise
gar 10 voix contre 9. Il y avait 23 absents.
— Lea Ukrainiens sont en guerre ou
verte avec Denikine. Lea hostilités sont
engagées C’est Denikine qui a commen
cé, affirment les ukrainiens. Quoi qu’il en
soit, ce sont lea bolchevistes qui en pro
fiteront.
— Heureusement que pour nous dédom
mager de cette fâcheuse nouvelle, on nous
annonce que Koltchak a pris Tobokk, et
les polonais Dwinsk.
— Toute une série d’informations vien
nent établir une fois de plus l’évidente
mauvaise foi de l’Allemagne dans la ques
tion des pays baltes. Des banquiers bo
ches subventionneraient par dessous main
von der Goltz et ses' armées. Les soldats
allemands continuent leurs préparatifs
pour passer l’hiver en Courlande. On pu-
Dlie un appel aux soldats de la division
de fer à Mitau les invitant à défendre
jusqu’au bout leurs droits et leurs con
quêtes. Il y aurait même tout un plan
d’action de l’Allemagne et de la Russie
contre l’Entente.
— L’état de M 'Wilson continue h
s’améliorer.
Incohérence
ET
Incertitude
En attendant le lever du rideau, M. Oc
tave Aubert nous dévoile un coin des cou
lisses électorales.
II nous révèle que 1’ « Indépendant »
soutiendra une liste de « patriotes répu
blicains » qui comprendra, avec M. Bar-
thou comme chef de file, MM. Léon Bé-
rard, Delom-Sorbé, d’Etchepare et Garat.
A ces patriotes, si éprouvés qu’ils soient,
M. Octave Aubert juge « souhaitable »,
u indispensable » même, d’adjoindre deux
noms de soldats de la grande guerre.
Pourquoi donc compte-t-il, demandera-
t-on à Bayonne et ailleurs, la croix de
guerre de M. Garat 1
Moins sûr de ses informations, cette
fois, et pour cause, M. Octave Aubert
nous annonce comme « très probable » la
constitution d’une liste de « républicains
de droite » ayant à sa tête MM. Ybarné-
garay et Guicbenné. Il parle aussi « d’une
troisième liste qui serait celle de 1’ « Ac
tion Française », et d’une quatrième qui
serait la liste des u socialistes unifiés ».
Nous verrons bien En attendant et
dans le même moment où notre confrère
se livrait' à ces révélations plus ou moins
sensationnelles, la Chambre prenait une
décision qui leur enlève beaucoup de
leur intérêt. Elle a rétabli le sectionne
ment électoral pour le département des
Basses-Pyrénées qui comprendrait deux
circonscriptions : la première, composée
des arrondissements d’Oloron, Orthez et
Pau ; la seconde, des arrondissements de
Bayonne et de Mauléon.
Le plus surprenant dans ce coup de
théâtre, ce n’est pas l’incohérence dont la
Chambre fait preuve une fois de plus —
on est fatigué de la constater — mais
c’est que cette décision a été votée sans
aucun débat. Tandis que pour les dépar
tements de la Gironde et do la Haute-
Garonne, il a suffi de la protestation des
députés intéressés pour écarter le section
nement, les représentants des Basses-Py
rénées se sont tenus cois.
Or, il n’y a pas deux mois, le Conseil
général adoptait à l’unanimité un voeu
de M. Forsans s’opposant avec énergie à
la division de notre département en deux
circonscriptions.
Nos députés, parmi lesquels on compte
quatre conseillers généraux, étaient-ils
hier tous absents 1 Comptent-ils sur le Sé
nat pour faire justice de cette mesure!
ou depuis le mois d’août, leur opinion sur
ee point s’est-elle modifiée et M. Barthou
juge-tril préférable aujourd’hui pour la
Patrie et pour la République de laisser à
M Garat le soin de les défendre dans le
pays basque 1
Toutes lea hypothèses sont permises. Au
surplus, ce vote n’est pas définitif et le
sectionnement n’est pas fait. Nos politi
ciens n’en sont pas à une contradiction
près ; rien ne s’oppose, leur dignité moins
que tout le reste, A ce qu’ils se déjugent
une fois nouvelle.
Pour comble *d’incertitude, voici que la
Commission du suffrage universel vient de
se prononcer contre l’ordre proposé par
le gouvernement pour le renouvellement
des diverses Assemblées. De sorte que
nous ignorons encore, si les élections légis
latives auront lieu le 16 novembre ou le
11 janvier.
Une seule chose demeure certaine au
milieu de ces indécisions et de ces tâton
nements, c’est qu’ils produisent sur le
paj s un effet lamentable. L’électeur a
l’impression de plus en plus nette que
l’élu a peur de lui, et qu’il cherche soit à
retarder l’échéance redoutable du scru
tin, soit à en fausser l’expression en usant
du sectionnement suivant qu i! favorise
ou non les intérêts de parti.
On s’explique donc fort bien que pour
affronter leurs juges, les députés sortants
demandent aux anciens combattants de
leur prêter le reflet de leur auréole, et
nous sommes de l’avis de M. octave Au
bert quand il proclame « justs et néces
saire de leur adjoindre des hommes intel
ligents, ouverts à des conceptions nou
velles et qui apporteront au Parlement
l’esprit de l’union, de la disciplino et du
courageux labeur qui ont sauvé la Fran-
oe. »
Noub souhaitons même, dans l’intérêt
de la France comme dans celui du Parle
ment, que, dans la prochaine Chambre,
ces hommes-là soient beaucoup plus nom
breux que les autres.
H. SEMPË.
Chambre des Députés
Séance du Mercredi 8 Octobre
(après-midi)
I.a séance est ouverte à 3 h. 45, sous la
présidence de M. Raoul Peret, vice-pré
sident
M. de Castelnau demande à interpeller
le gouvernement sur les conditions de lo
cation de 1 arsenal de ir ez.
M. Picüoq. — ne gouvernement deman
de le renvoi à la suite de cette interpel
lation, comme il i a demande hier pour
i interpellation sur i administration du
general Lyautey.
M. de Castelnau. — Certaines accusa
tions sont portées contre i administration
du general .Lyautey au Maroc ; si vous
vouiez savoir ce qu’elles valent, laissez-
moi parler et vous serez fixes.
M. fiction. — Le gouvernement deman
de la jonction à i interpellation d’hier et
le renvoi à la suite
La jonction et le renvoi sont prononcés
par 2 7 7 voix contre 149.
La parole est à M. Ihéveny pour poser
une question au ministre de l’agriculture.
M. Ihéveny. — Je viens ici exposer les
plaintes des agriculteurs qui. malgré les
nombreuses promesses qu’on leur a laites,
ne reçoivent pas les engrais dont ils ont
besoin ; et d’ailleurs, les quantités livrées
sont tout à fait insuffisantes.
M. Noulens. — Le ministère, dont le
rôle est de pourvoir à T approvisionne
ment général, approvisionne régulière-,
ment les usines traitant les phosphates ;
il surveille la répartition dans les dépar
tements ; mais les expéditions d’engrais
ont été très irrégulières et insuffisantes à
cause du fonctionnement défectueux des
chemins de fer. C’est ainsi que 35 % des
stocks n’ont pu être encore distribués ; deB
ordres formels sont donnés et fin octobre
ou commencement novembre au plus tard,
les agriculteurs de tous les départements
auront satisfaction »
M Ihéveny remercie le ministre pour
cette déclaration rassurante.
Le sectionnement électoral
La Chambre revient à la discussion re
lative au sectionnement de certains dé
partement pour les élections législatives.
On en élhit reste i u département des
Côtes-du-Nord, pour lequel on a proposé
trois sections
M. Mando proteste en quelques mots
contre le sectionnement, qui est repoussé
à mains levées.
On passe au département du Finistère.
M. Goude. — Je demando la suppres
sion du sectionnement pour faire jouer la
proportionnelle dans le Finistère.
Tl est absolument impossible d’adopter
ce sectionnement, qui a été pratiqué par
certains partis dan3 le seul but de favo
riser leurs propres intérêts. »
I.a Chambre décide que le Finistère ne
sera pas sectionné.
Pour la Haute-Garonne, deux sections
sont demandées: 1° arrondissement de
Toulouse ; 2° arrondissements de Muret,
Saint-Gaudens et Villefranche.
M Cruppi parle contre le sectionne
ment, que défend au contraire M. Bellin-
guier
On passe au vota, qui donne lieu à
pointage.
Pendant le pointage, on s’occupe du dé
partement de la Gironde.
Le sectionnement est combattu par tous
les élus du département.
M. Dessoye, rapporteur. — Je tiens à
dire que le sectionnement de la Gironde
n’a été demandé par la commission que
sur le désir qui en avait été exprimé par
nos collègues de la Gironde ; puisqu’ils
manifestent aujourd’hui en faveur du non
sectionnement, nous aurions mauvaise
grâce à insister. »
Le sectionnement de la Gironde n’est
Î ias adopté On le décide par contre pour
a Lo>r ©-Inférieure.
Malgré l’opposition de M. de La Ferro-
nays, le sectionnement du Maine-et-Loi
re est refusé.
Il en est de même pour le Morbihan.
Les Basses-Pyrénées seront sectionnées
Le sectionnement dès Basses-Pyrénées
est adopté sans discussion, personne ne
demandant la parole
1” section : arrondissements d’Oloron,
Orthez, Pau.
2" section - arrondissements de Bayonne
et Mauléon.
Mais la Haute-Garonne ne le sera pas
Le président proclame les résultats du
pointage sur le sectionnement de la Hau
te-Garonne. Par 2U5 voix contre 202, la
Chambre décide qu’il n’y a pas lieu à
sectionner.
On passe au département de la Berne.
M. Delory. — Je demande que la Cham
bre repousse le sectionnement de la Seine,
afin qu’il soit fait une expérience-de la
proportionnelle dans son intégrité. »
Par 325 voix contre 144, l’amendement
Delorv est repoussé.
MM< Jean Bon. Bracke et Leboucq pro
posent diverses divisions.
La discussion devient très animée et
très confuse ; tous les députés de Paris
parlent à la fois.
Sur l’ordre des votes, la même confu
sion s’établit et c’est après un quart
d’heure de discussion dans le bruit que
M. Raoul Peret peut mettre enfin aux
voix l’amendement Bracke, qui est re
poussé par 358 voix contre 139.
L’amendement Jean Bon est également
repoussé
La commission repousse l’amendement
Leboucq et prie la Chambre de bo rallier
au projet de la commission. L’amendement
Leboucq est retiré.
Finalement, la Chambre adopte le pro
jet de la commission qui divise Paris-
ville en trois sections et fait de Paris-
banlieue une section unique.
La suite de la discussion est renvoyée à
aujourd’hui, jeudi.
La séance est levée à 7 heures 5.
M. Âubrlot veut Interpeller
sur la Politique générale
Paris, 8 octobre.
M. Paul Aubriot, député socialiste de
Parisj vient de déposer une demande d’in
terpellation au président du conseil sur
la politique générale du gouvernement.
On sait que M Clemenceau est opposé à
un pareil débat à cette hèure.
Au Sénat
Séanco du mercredi 8 octobre
Ouverte a 2 heures 45, sous ia prési
dence de M. Dubost.
Lo Sénat adopte le projet de loi rela
tif a ia nomination, uans lea dilierents
corps de ia marine, aes eieves de i Lcoie
peiytecnmque, titulaires ü un grade d ol-
ncier daus 1 armée de terre a la sortie de
i ncole.
L ordre du jour appelle la discussion
des articles du projet de loi relatif à T uti
lisation de 1 cucrgie fiyuruunque.
Ai. ueiaüaye, sur 1 article 1er, donne
lecture d uno protestation signee par des
industriels et agriculteurs contre le pro
jet vote par ia Chambre.
M. Jriaissières detend un amendement
tendant à ajouter a l'article 1er un troi
sième paragraphe portant que les dépar
tements et les communes qui en auront
fait la demande auront un droit absolu
de préférence sur tous autres demandeurs
M. Goy, rapporteur — Je suis, en prin
cipe, favorable à i amendement de M.
Fiaissieres, mais pour éviter le retour du
projet de la Chambre, je demande la dis
jonction de cet amendement. »
La disjonction est prononcée.
L’article 1er est adopté.
Les articles sont adoptés jusqu’au 10 e
M. Delahaye, sur l’article 10, défend
un amendement tendant notamment à
fixer à 99 ans la durée maximum des con
cessions d’énergie hydraulique au lieu de
75 ans Toutefois, il accepte la disjonction
de cet amendement
La disjonction est prononcée ; les arti
cles lu à 17 sont adoptés.
On aborde la discussion de l’article
18 relatif aux entreprises antérieurement
autorisées ou concédées Cet article est
le plus important du projet U donne lieu
à un long débat De nombreuses critiques
sont apportées par M. Boucher, qui fait
ressortir notamment que les anciens bé
néficiaires sont moins bien traités que
les nouveaux, et par M. Codet, qui décla
re désirer un meilleur aménagement de
nos forces hydraulioues.
M. Flaissières défend un amendement
demandant que toutes les entreprises en
question soient soumises aux conditions
de la présente loi dans un délai maximum
de dix ans. A défaut d'accord dans ce
délai, l’Etat aura in faculté de retirer
l'autorisation, sauf une juste indemnité
à accorder au concessionnaire.
L’amendement, est disjoint.
L'article 18 est adopté ainsi que l’en
semble du projet.
Prochaine séance aujourd’hui, jeudi, à
deux heures et demie
La séance est levée à 6 h. 65,
>-•••-<
saires absents au moment du vote, c’esti
à dire plus de la moitié des membres de
la commission
L’ORDRE DES ELECTIONS
La CojnmiMion contre le Gouvernement
Pari?, 9 octobre.
La commission du suffrage universel
a terminé, hier, l’examen au projet de
loi fixant la date des élections. Elle a
complètement modifié lo projet du gou
vernement. „
Voici, en effet, comment eue a axe 1 or
dre et la date du renouvellement des di
verses assemblées :
Municipales : premier tour, 16 novem
bre ; deuxième tour, 23 novembre.
Cantonales : premier tour, 30 novem
bre : deuxième tour, 7 décembre.
Sénatoriales : 21 décembre.
Législative. - 11 janvier.
La commission a chargé M. Dessoye de
présenter dès ce soir, Bon rapport à la
Chambre.
I.a décision de la commission a été pri
se par 10 voix contre 9 et 2 abstentions.
Ont voté pour la modification du projet
gouvernemental: MM. Varenne, Dessoye,
Duclos-Monteil, Ternois, BaJitrand, Dar-
riac, André Lefèvre, Sixte-Quenin, Cha-
voix, Crêpe
Ont voté pour le projet gouvernemen
tal : MM. Bonnefous, William Bertrand,
Flandin, Gail, Groussier, Paul Lafont,
Üanche, Pressemanne et Nectoux.
Se sont abstenus : MM. Simonnet» de
Pomereu.
Avant ce vote ,1e ministre de l’intérieur
avait été de nouveau entendu par la com
mission. M. Pams, après avoir renouvelé
ses explications de la veille, avait déclaré
que, sur l’ordre des élections, le_ gouver
nement maintiendrait ses propositions et
engagerait au besoin sur ce point la res
ponsabilité ministérielle.
Rappelons eue la commission comprend
44 membres Tl y avait donc 23 commis-
INHUMATION DU CORPS
D’ALBERT DE MUN
Meaux, 8 octobre.
Hier, a eu lieu à Lumigny, en Seine-et-
Marne, l’inhumation du corps d’Albert de
Mon, mort à Bordeaux, le 6 octobre 1914.
L’illustre écrivain repose désormais parmi
les siens, dans son village natal. La céré
monie a eu lieu dans la plus stricte inti
mité.
>—•••—<-
Le Traité de Paix
LA QUESTION SYRIENNE
Londres, 8 octobre.
Le « Time* » dit tenir de source com
pétente des informations relatives à l’Etat
arabe, au problème de Syrie, de Palestine
et de Mésopotamie.
En ce qui concerne la Syrie, il est
question d'en faire un Etat virtuellement
indépendant, aveo un gouvernement ara
be représentant la population et un man
dat de surveillance donné à la France.
Mais la Syrie proprement dite ne com r
prendrait pas le Liban, qui serait une
unité distincte avec un gouvernement li
banais, sous mandat direct de la France.
La Palestine serait constituée en unité
politique distincte, sous le mandat géné
ral de la Grande-Bretagne, les sionistes
pouvant mettre à exécution, sous la sur-
. veillance de l’Etat mandataire, leurs
plans d’organisation d’un foyer national
israehte.
EN ALLEMAGNE
Un attentat contre Haase
Bâle, 8 octobre.
On mande de Berlin :
« Un attentat a été commis aujourd’hui
contre le docteur Haase, chef du parti in
dépendant.
« Au moment où le docteur Haase arri
vait devant le Palais du Reichstag, un in
dividu a tiré sur lui six coups ae revol
ver. Le docteur Haase a été blessé au
ventre, à une jambe et à un bras.
•■< L’auteur de cet attentat, qui a été
arrêté immédiatement, serait, dit-on, su
jet autrichien. »
Le gouvernement et le traité
Bâle, 8 octobre.
Au cours de la séance d’hier à l’Assem
blée nationale, M. Bauer a prononcé un
important discours au cours duquel il a
déclare cjue l’effort du gouvernement ten
drait a s en tenir au traité et à l’exécuter
dans t-outes ses parties dans la mesure de
ses forces. Deux mois après la ratification
de la paix, l’armée allemande ne doit
compter que 200 000 hommos. Elle n’en
comptera que 200.000 pas un homme de
plus.
Il a protesté contre le dernier ultima
tum de l’Entente et contre les nouvelles
menaces de blocus et s’est plaint dos len
teurs apportées au rapatriement des pri
sonniers de guerre allemands.
Le chancelier a terminé par un sévère
avertissement à la Droite d’avoir à renon
cer à ses manifestations de « dangereuse
folie ». Il a conclu en ces termes :
« On ne doit pas laisser courir librement
un sui-disant amour de la patrie qui se
manifeste, mettant de telles armes dans
les mains de l’ennemi. Nous ne voulons
pas que quelques individus apportent de
nouveaux périls au peuple allemand et
détruisent de nouveau sa réputation de
vant le njonde entier. »
CONTRE LES BOLCHEVICKS
Les Bolcheviki évacuent Mozyrs
Varsovie, 8 octobre.
Depuis quelques jours, Mozyrs, point
stratégique important sur la rivière Pri-
pet, se trouve sous le feu de l’artillerie
polonaise. Les bolcheviki, envisageant
l’impossibilité de se maintenir à Mozyrz,
emportent hâtivement leurs provisions.
De l’aveu des prisonniers et des déser
teurs, la famine règne parmi les bolche
viki
Koltchak s’empare de Tobolsk
Londres, 8 octobre.
Une information de l’agence Reuter dit
qu’un télégramme d’Omsk, en date du 5
octobre, annonce que les troupes de l’a
miral Koltchak, appuyées par une flot
tille, ont occupé Tobolsk, faisant des pri
sonniers, capturant des canons, des mi
trailleuses et une grande quantité de ma
tériel de guerre. La lutte se poursuit à
14 milles au sud-ouest de Tobolsk.
Dans le secteur de Yaloutorovsk, an
nord de la voie ferrée, les troupes de Si
bérie continuent leur avance sur le fleuve
Tobolsk et ont atteint le fleuve dans la
direction de Kourgan. Des patrouille»
opèrent des reconnaissances sur la rive
ouest.
NOS DEPECHES
Deuxième Édition : 6 heures soir
La duplicité Boche
UN PENDANT A LA DEPECHE d’EMS
Paria, 8 octobre.
Tous les Français ont encore présents
à la mémoire les circonstances aams les
quelles M de Schœn, ambassadeur d’Al
lemagne, vint porter à M. Viviam, prési-
uent du .Conseil et ministre des afiaires
étrangères, ia déclaration de guerre de
Guillaume 11. L un dee prétextes invo
qués était que l’un de nos avions avait
jeté des bombes sur Nuremberg.
Au cours de i’audienoe tenue hier par le
2' conseil de guerre, La lumière a été
faite Bur cet incident, à la confusion de
l’Allemagne.
M. Unne, ingénieur de la Société des
moteurs Salmson, condamné par contu
mace, le 24 octobre 1916, pour avoir fait
distribuer des gratifications exceptionnel
les à un certain nombre d’officiers et de
sous-officiers aviateurs chargés de procé
der aux expériences de réception des mo
teurs, se trouvait en Amérique ou mo
ment du procès II ne put donc se défen
dre 11 se présentait, nier, pour purger
sa contumace, devant ses juges qui l’ont
acquitté.
Au cours des débats, M. Unne a expli
qué que vers la fin do juillet 1914, un
avion de la Société Salmon, monté par le
pilote Laporte, tentait le raid Paria-
Constantinoplo A son arrivée en Bavière
il eut uno panne. M. Unne fut envoyé
pour la réparer : mais une fois la répara-
i tion effectuée, les Allemands refusèrent
de le laisser poursuivre sa route. Cepen
dant, le 1er août I A4, ils y consentirent
en spécifiant, toutefois, que l’avion de
vrait suivre un trajet déterminé et ne
pourrait survoler quo certaines villes,
dont Nuremberg C’est ce que fit l’avia
teur, qui essuya, en passant, le feu des
canons de la citadelle
Ainsi, les Allemands accusaient un avia
teur français d’avoir survolé précisément
l’une des villes au-dessus de laquelle ils
l’obligèrent à passer. Ils organisaient
eux-mêmes le « casus belli ».
On ne peut trouver mieux comme pré
méditation.
LE CALME REGNE A LISBONNE
Madrid, 8 octobre.
* El Sol » assure, suivant des informa
tions parvenues de Lisbonne, que le cal
me règne dans la capitale comme dans la
province. Des nouvelles tendancieuses
transmises à l’étranger auraient donné au
mouvement syndicalisme portugais une
importance qu’il n’a jimais eue.
L’ANGLETERRE
VA RATIFIER LE TRAITÉ
t Londres, 8 octobre.
L’agence Reuter apprend que les ré
ponses ayant été reçues de toutes les Do
minions britanniques, ia ratification du
traité par le roi est imminente.
L’UKRAINE CONTRE DENIKINE
Kamenetzpodolsk, 2 octobre,
(retardee en transmission).
Le gouvernement de la République
ukrainienne a envoyé une note télégram
me aux Etats de l'Entente et aux autres
grandes puissances, pour leur faire com
prendre l'importance de la lutte entre
Ukrainiens et bolchevistes, dont le point
culminant fut la prise de Kiev par Pet-
fioura, le 30 août
Cette note attire l’attention sur l’atti
tude brutale de Denikine, oubliant les
rouges pour se ruer au premier contact
sur les patriotes ukrainiens antibolche-
vistes, qu il traite en rebelles. Voulant
laisser à Denikine l’entière responsabilité
d’un acte qui ne pouvait avoir d'autre
effet que de soulever contre lui tous les
paysans ukrainiens, à qui il prétend in
terdire l’usage de leur Langue et de fa
voriser par le désordre ainsi créé les opé
rations des bolcheviks, Petlioura a retiré
ses troupes de Kiev et les a reformées à
l'arrière
Le goiWernement ukrainien demande à
1 Entente d’user de son influence sur De
nikine pour qu’au nom de l’humanité et
du droit des peuples, il consente à s’abou
cher avec le commandement ukrainien et
retirer ses troupes du territoire conquis
par les Ukrainiens.
La déclaration de guerre
Baie, 8 octobre.
On mande de Podolsk :
« Les efforts du gouvernement ukrai
nien tendant à éviter la lutte contre De
nikine ont échoué Les troupes ukrai
niennes ont été surprises par 1 armée des
volontaires russes. De violents combats
sont engagés. La déclaration de guerre
a été reçue par la population avec en
thousiasme »
L’AFFAIRE DES MUTINS
DU « PROVENCE »
Toulon. 9 octobre.
Le Conseil de révision chargé de sta
tuer sur le pourvoi formulé par six mu
tin du « Provence », s’est réuni mercredi,
à bord du cuirassé « Provence »
Après une longue délibération, il a re
jeté les conclusions de la défense. En con
séquence, le jugement condamnant Me-
nin à huit ans de détention ; Roudière et
Trouvaz à six ans de détention ; Lescoet
à cinq ans de détention ; Bac, Clericou
et Kuenz à trois ans de prison : Rodri
gue à deux ans et Gilibert à un an, est
confirmé et devient définitif.
LES MUTINS
. DU CUIRASSÉ c FRANCE »
Toulon, 9 octobre.
Les plaidoiries ont pris fin à l’audience
de mercredi soir
A chacun des 33 accusés, le président
demande ensuite s’il n’a rien a ajouter
pour sa défense. Trçnto répondent : « Je
regrette sincèrement ce que j’ai fait » ou
* ce que j’ai pu faire ».
L'accusé Vuillemin, qui fut un des dé
légués, répond: « Je n'ai rien dire ».
Les deux autres ne répondent pas.
Conformément aux conclusions du com
missaire du gouvernement qui avait
abandonné l’accusation les concernant, le
Conseil do guerre acquitte 1 L’apprenti
marin Julien Martron ; 2. le matelot élec
tricien Louit Lechevalier ; 3. le matelot
canonnier Eçnest Dancros : 4 le quartier-
maitre Maitri ; 6. le fusilier Joseph
Mesny.
Sont condamnés â la peine de la déten
tion et à la dégradation militaire • Fr&c-
rhia, 15 ans; La gaillard, 6 an»; Biéros,
6 ans ; Canonno 5 anc ; Delarue 6 ans et
Huret 7 ans
Sont condamnés à la prison’aveo bé
néfice de" circonstances atténuantes : Re-
f ar 5 ans ; Masset 2 ans ; Massion 2 ans,
ambefort 2 ans ; Lenit 2 ans ; Lucon 2
ans ; Clavel 2 ans ; Langlois 2 ans, Le-
gain 1 an avec-sursis; Congiaud 1 an;
Baraguès 1 an avec sursis ; ViUemain 5
ans, Goublier 5 ans, Motta 3 ans ; Dup-
nort 5 ans ; Guijon 1 ans ; Allô 6 mois ;
viel 6 mois ; Corcetten 1 an, Dumoulez
1 an
LA SANTE DU PRESIDENT WILSON
Washington, 8 octobre.
Le docteur Gravson a communiqué à
midi le bulletin suivant : « L’état du pré
sident continue de s’améliorer lentement.
Il s’est montré plus fort aujourd’hui qu’à
aucun moment depuis le début de sa mar
ladie. »
POUR EVITER LES GREVES
Londres, 8 octobre.
T-e Comité de conciliation trade-unîo-
niste qui vient d’effectuer le rapproche
ment entre le gouvernement et les chemi
nots, se réunira aujourd’hui. H discutera
la question de donner à sa Constitution
une forme permanente et dee bases plu»
larges afin ae pouvoir intervenir dans tou»
les conflits futurs et de ne recourir à la
grève que lorsque toutes les méthodes de
conciliation auront été épuisées.
Ce projet est chaleureusement approu
vé par toute la presse.
DERBY AERIEN
New-York, 9 octobre.
Le Derby aérien international a com
mercé hier. Le capitaine de Lavergne y
prend part. L’un des avions engagés s’est
écrasé sur le sol, hier, après-midi, près
de New-York. Le pilote et le passager ont
été grièvement blessés.
Dernière fleure
SUR LA BALTIQUE
Strasbourg, 9 octobre.
Le gouvernement Finlanaais a déclaré
aux gouvernements baitiques qui ont pris
part aux négociations avec la Russie bol-
eneviste, qu il ne pouvait adhérer à cet
négociations si elles n’étaient pas pour
suivies a accord avec la Bc'ogne et l’En
tente. On considère que ia déclaration de
la 1 iniande est faite pour mettre un terme
aux pourparlers engages pendant la der-
mere semaine.
L'Allemagne et l'Entente
Zurich, 9 octobre.
Dans la réponse évasive qu elle a don
née à la sommation d évacuer immédiate
ment et complètement les provinces bai
tiques, i Allemagne s efforce d'atténuer
1 importance des forces concentrées en
(Jounande et en Lithuanie, tous les ordre»
de von aer Goltz, du prince Ouroutsoff et
autres. Elle alfirme que le gouvernement
allemand leur refuse tout concours et
qu ü n’y a à redouter aucune complica
tion.
C’est bien possible
Stockholm, 9 octobre.
Des nouvelles sûres reçues des province»
baitiques, disent que les banquiers berli
nois Mendelahen et Plectschroter ont ac
cordé un crédit de 300 millions de maria
au maréchal von der Goltz.
Londres, 9 octobre.
On mande de Copenhague : La légation
lettone apprend que les soldats allemand»
en Couriande continuent leurs prépara
tifs pour t y passer l'hiver, malgré l'ultima
tum de l’Entente, ils viennent d’installer
une station de télégraphie sans fil à Mi-
tau.
Que les Alliés veillent I...
Bâle, 9 octobre.
On mande de Kœnigsber : L’appel sui
vant a été lancé par le major teiscboff,
sous le titre < Aux soldats de la division
de fer à Mitau » :
« Nous voulons placer sous pavillon rus
se le terrain conquis par nous et par nou»
seulement. Nous voulons aider les Russes
à libérer leur patne. Vous savez que je
suis allemand et que je le resterai jusqu à
ia dernière goutte de sang. loi, je veux
travailler pour l’Allemagne en aidant nos
amis, aux côtes du corps de Keller. Nous
voulons défendre notre droit, et nous le
ferons même s’il faut combattre de nou
veau. »
Londres, B octobre.
On mande de Riga : M. Ulm&nis, pre
mier 'ministre de Lithuanie a déclaré:
« J’ai reçu des documents qui sont des
copies du rapport du capitaine Wober, de
1 eu»t-m&jor de la division de Blestasky,
adressé au baron Hahas à Fribourg, eu
Bade II y est déclaré que les plans sont
prêts pour l’occupation de toute la Balti-
3 uc et la destruction de 1a Lithuanie et
e 1 Esthonie ainsi que pour lancer l’Alle
magne et la Russie oontre l’Entente. »
Ce rapport estime que la vieille Russie
sera constituée pour la Noël.
CONTRE LES BOLCHEVIKS
Varsovie, 9 octobre.
Une dépêche de Tilsitt, reçue par le»
jeumaux de la presse ukrainienne,. confir
me la prise de Dwinsk par les Polonais.
Berlin, 9 octobre.
Un gouvernement ouest-russe vient de
se constituer à Berlin II a pour program
me de combattre le bolchevisme au moyen
d’une forte armée en alliance avec les gé
néraux Koltch&iç et Denikine.
LA QUESTION DE FIUME
Rome, 9 octobre.
L’Agence Stephani ayant publié un
nouveau télégramme annonçant une pro
chaine action diplomatique des Etats-
Unis à Londres et à Parts au sujet de la
question de Fiume, les journaux italiens
constatent avec joie qu’aucune démarche
française n’a* suivi les déclarations et le»
avertissements de l’Angleterre et de l’A
mérique.
« Il Ticmpo » et le « Corriere d’Itaha *
notamment, marquent leur satisfaction
ourot
ise de Ju-
Î.400 fr. et
)32 mètres
de 2 h. à
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VINGT-TROISItME ANNEE N* 235
Journal Républicain
Paraissant tous las Jours
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La Numéro AOcentlmaa
Patriote
Des Pyrénées
Vendredi 10 Octobre 1919
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LA SITUATION
Pau, 9 octobre.
Tandis que la Chambre, se déjugeant
une fois de plus, rétablissait le sectionne
ment électoral, pour les Basses-Pyrénées
notamment, la Commission du suffrage
universel modifiait de fond en comble le
§ rojet de loi du gouvernement fixant la
ate des élections. Elle voudrait que l’on
commentât par les élections municipales
et que l’on finît par lea élections législa
tives.
Cette décision, il est vrai, a été prise
gar 10 voix contre 9. Il y avait 23 absents.
— Lea Ukrainiens sont en guerre ou
verte avec Denikine. Lea hostilités sont
engagées C’est Denikine qui a commen
cé, affirment les ukrainiens. Quoi qu’il en
soit, ce sont lea bolchevistes qui en pro
fiteront.
— Heureusement que pour nous dédom
mager de cette fâcheuse nouvelle, on nous
annonce que Koltchak a pris Tobokk, et
les polonais Dwinsk.
— Toute une série d’informations vien
nent établir une fois de plus l’évidente
mauvaise foi de l’Allemagne dans la ques
tion des pays baltes. Des banquiers bo
ches subventionneraient par dessous main
von der Goltz et ses' armées. Les soldats
allemands continuent leurs préparatifs
pour passer l’hiver en Courlande. On pu-
Dlie un appel aux soldats de la division
de fer à Mitau les invitant à défendre
jusqu’au bout leurs droits et leurs con
quêtes. Il y aurait même tout un plan
d’action de l’Allemagne et de la Russie
contre l’Entente.
— L’état de M 'Wilson continue h
s’améliorer.
Incohérence
ET
Incertitude
En attendant le lever du rideau, M. Oc
tave Aubert nous dévoile un coin des cou
lisses électorales.
II nous révèle que 1’ « Indépendant »
soutiendra une liste de « patriotes répu
blicains » qui comprendra, avec M. Bar-
thou comme chef de file, MM. Léon Bé-
rard, Delom-Sorbé, d’Etchepare et Garat.
A ces patriotes, si éprouvés qu’ils soient,
M. Octave Aubert juge « souhaitable »,
u indispensable » même, d’adjoindre deux
noms de soldats de la grande guerre.
Pourquoi donc compte-t-il, demandera-
t-on à Bayonne et ailleurs, la croix de
guerre de M. Garat 1
Moins sûr de ses informations, cette
fois, et pour cause, M. Octave Aubert
nous annonce comme « très probable » la
constitution d’une liste de « républicains
de droite » ayant à sa tête MM. Ybarné-
garay et Guicbenné. Il parle aussi « d’une
troisième liste qui serait celle de 1’ « Ac
tion Française », et d’une quatrième qui
serait la liste des u socialistes unifiés ».
Nous verrons bien En attendant et
dans le même moment où notre confrère
se livrait' à ces révélations plus ou moins
sensationnelles, la Chambre prenait une
décision qui leur enlève beaucoup de
leur intérêt. Elle a rétabli le sectionne
ment électoral pour le département des
Basses-Pyrénées qui comprendrait deux
circonscriptions : la première, composée
des arrondissements d’Oloron, Orthez et
Pau ; la seconde, des arrondissements de
Bayonne et de Mauléon.
Le plus surprenant dans ce coup de
théâtre, ce n’est pas l’incohérence dont la
Chambre fait preuve une fois de plus —
on est fatigué de la constater — mais
c’est que cette décision a été votée sans
aucun débat. Tandis que pour les dépar
tements de la Gironde et do la Haute-
Garonne, il a suffi de la protestation des
députés intéressés pour écarter le section
nement, les représentants des Basses-Py
rénées se sont tenus cois.
Or, il n’y a pas deux mois, le Conseil
général adoptait à l’unanimité un voeu
de M. Forsans s’opposant avec énergie à
la division de notre département en deux
circonscriptions.
Nos députés, parmi lesquels on compte
quatre conseillers généraux, étaient-ils
hier tous absents 1 Comptent-ils sur le Sé
nat pour faire justice de cette mesure!
ou depuis le mois d’août, leur opinion sur
ee point s’est-elle modifiée et M. Barthou
juge-tril préférable aujourd’hui pour la
Patrie et pour la République de laisser à
M Garat le soin de les défendre dans le
pays basque 1
Toutes lea hypothèses sont permises. Au
surplus, ce vote n’est pas définitif et le
sectionnement n’est pas fait. Nos politi
ciens n’en sont pas à une contradiction
près ; rien ne s’oppose, leur dignité moins
que tout le reste, A ce qu’ils se déjugent
une fois nouvelle.
Pour comble *d’incertitude, voici que la
Commission du suffrage universel vient de
se prononcer contre l’ordre proposé par
le gouvernement pour le renouvellement
des diverses Assemblées. De sorte que
nous ignorons encore, si les élections légis
latives auront lieu le 16 novembre ou le
11 janvier.
Une seule chose demeure certaine au
milieu de ces indécisions et de ces tâton
nements, c’est qu’ils produisent sur le
paj s un effet lamentable. L’électeur a
l’impression de plus en plus nette que
l’élu a peur de lui, et qu’il cherche soit à
retarder l’échéance redoutable du scru
tin, soit à en fausser l’expression en usant
du sectionnement suivant qu i! favorise
ou non les intérêts de parti.
On s’explique donc fort bien que pour
affronter leurs juges, les députés sortants
demandent aux anciens combattants de
leur prêter le reflet de leur auréole, et
nous sommes de l’avis de M. octave Au
bert quand il proclame « justs et néces
saire de leur adjoindre des hommes intel
ligents, ouverts à des conceptions nou
velles et qui apporteront au Parlement
l’esprit de l’union, de la disciplino et du
courageux labeur qui ont sauvé la Fran-
oe. »
Noub souhaitons même, dans l’intérêt
de la France comme dans celui du Parle
ment, que, dans la prochaine Chambre,
ces hommes-là soient beaucoup plus nom
breux que les autres.
H. SEMPË.
Chambre des Députés
Séance du Mercredi 8 Octobre
(après-midi)
I.a séance est ouverte à 3 h. 45, sous la
présidence de M. Raoul Peret, vice-pré
sident
M. de Castelnau demande à interpeller
le gouvernement sur les conditions de lo
cation de 1 arsenal de ir ez.
M. Picüoq. — ne gouvernement deman
de le renvoi à la suite de cette interpel
lation, comme il i a demande hier pour
i interpellation sur i administration du
general Lyautey.
M. de Castelnau. — Certaines accusa
tions sont portées contre i administration
du general .Lyautey au Maroc ; si vous
vouiez savoir ce qu’elles valent, laissez-
moi parler et vous serez fixes.
M. fiction. — Le gouvernement deman
de la jonction à i interpellation d’hier et
le renvoi à la suite
La jonction et le renvoi sont prononcés
par 2 7 7 voix contre 149.
La parole est à M. Ihéveny pour poser
une question au ministre de l’agriculture.
M. Ihéveny. — Je viens ici exposer les
plaintes des agriculteurs qui. malgré les
nombreuses promesses qu’on leur a laites,
ne reçoivent pas les engrais dont ils ont
besoin ; et d’ailleurs, les quantités livrées
sont tout à fait insuffisantes.
M. Noulens. — Le ministère, dont le
rôle est de pourvoir à T approvisionne
ment général, approvisionne régulière-,
ment les usines traitant les phosphates ;
il surveille la répartition dans les dépar
tements ; mais les expéditions d’engrais
ont été très irrégulières et insuffisantes à
cause du fonctionnement défectueux des
chemins de fer. C’est ainsi que 35 % des
stocks n’ont pu être encore distribués ; deB
ordres formels sont donnés et fin octobre
ou commencement novembre au plus tard,
les agriculteurs de tous les départements
auront satisfaction »
M Ihéveny remercie le ministre pour
cette déclaration rassurante.
Le sectionnement électoral
La Chambre revient à la discussion re
lative au sectionnement de certains dé
partement pour les élections législatives.
On en élhit reste i u département des
Côtes-du-Nord, pour lequel on a proposé
trois sections
M. Mando proteste en quelques mots
contre le sectionnement, qui est repoussé
à mains levées.
On passe au département du Finistère.
M. Goude. — Je demando la suppres
sion du sectionnement pour faire jouer la
proportionnelle dans le Finistère.
Tl est absolument impossible d’adopter
ce sectionnement, qui a été pratiqué par
certains partis dan3 le seul but de favo
riser leurs propres intérêts. »
I.a Chambre décide que le Finistère ne
sera pas sectionné.
Pour la Haute-Garonne, deux sections
sont demandées: 1° arrondissement de
Toulouse ; 2° arrondissements de Muret,
Saint-Gaudens et Villefranche.
M Cruppi parle contre le sectionne
ment, que défend au contraire M. Bellin-
guier
On passe au vota, qui donne lieu à
pointage.
Pendant le pointage, on s’occupe du dé
partement de la Gironde.
Le sectionnement est combattu par tous
les élus du département.
M. Dessoye, rapporteur. — Je tiens à
dire que le sectionnement de la Gironde
n’a été demandé par la commission que
sur le désir qui en avait été exprimé par
nos collègues de la Gironde ; puisqu’ils
manifestent aujourd’hui en faveur du non
sectionnement, nous aurions mauvaise
grâce à insister. »
Le sectionnement de la Gironde n’est
Î ias adopté On le décide par contre pour
a Lo>r ©-Inférieure.
Malgré l’opposition de M. de La Ferro-
nays, le sectionnement du Maine-et-Loi
re est refusé.
Il en est de même pour le Morbihan.
Les Basses-Pyrénées seront sectionnées
Le sectionnement dès Basses-Pyrénées
est adopté sans discussion, personne ne
demandant la parole
1” section : arrondissements d’Oloron,
Orthez, Pau.
2" section - arrondissements de Bayonne
et Mauléon.
Mais la Haute-Garonne ne le sera pas
Le président proclame les résultats du
pointage sur le sectionnement de la Hau
te-Garonne. Par 2U5 voix contre 202, la
Chambre décide qu’il n’y a pas lieu à
sectionner.
On passe au département de la Berne.
M. Delory. — Je demande que la Cham
bre repousse le sectionnement de la Seine,
afin qu’il soit fait une expérience-de la
proportionnelle dans son intégrité. »
Par 325 voix contre 144, l’amendement
Delorv est repoussé.
MM< Jean Bon. Bracke et Leboucq pro
posent diverses divisions.
La discussion devient très animée et
très confuse ; tous les députés de Paris
parlent à la fois.
Sur l’ordre des votes, la même confu
sion s’établit et c’est après un quart
d’heure de discussion dans le bruit que
M. Raoul Peret peut mettre enfin aux
voix l’amendement Bracke, qui est re
poussé par 358 voix contre 139.
L’amendement Jean Bon est également
repoussé
La commission repousse l’amendement
Leboucq et prie la Chambre de bo rallier
au projet de la commission. L’amendement
Leboucq est retiré.
Finalement, la Chambre adopte le pro
jet de la commission qui divise Paris-
ville en trois sections et fait de Paris-
banlieue une section unique.
La suite de la discussion est renvoyée à
aujourd’hui, jeudi.
La séance est levée à 7 heures 5.
M. Âubrlot veut Interpeller
sur la Politique générale
Paris, 8 octobre.
M. Paul Aubriot, député socialiste de
Parisj vient de déposer une demande d’in
terpellation au président du conseil sur
la politique générale du gouvernement.
On sait que M Clemenceau est opposé à
un pareil débat à cette hèure.
Au Sénat
Séanco du mercredi 8 octobre
Ouverte a 2 heures 45, sous ia prési
dence de M. Dubost.
Lo Sénat adopte le projet de loi rela
tif a ia nomination, uans lea dilierents
corps de ia marine, aes eieves de i Lcoie
peiytecnmque, titulaires ü un grade d ol-
ncier daus 1 armée de terre a la sortie de
i ncole.
L ordre du jour appelle la discussion
des articles du projet de loi relatif à T uti
lisation de 1 cucrgie fiyuruunque.
Ai. ueiaüaye, sur 1 article 1er, donne
lecture d uno protestation signee par des
industriels et agriculteurs contre le pro
jet vote par ia Chambre.
M. Jriaissières detend un amendement
tendant à ajouter a l'article 1er un troi
sième paragraphe portant que les dépar
tements et les communes qui en auront
fait la demande auront un droit absolu
de préférence sur tous autres demandeurs
M. Goy, rapporteur — Je suis, en prin
cipe, favorable à i amendement de M.
Fiaissieres, mais pour éviter le retour du
projet de la Chambre, je demande la dis
jonction de cet amendement. »
La disjonction est prononcée.
L’article 1er est adopté.
Les articles sont adoptés jusqu’au 10 e
M. Delahaye, sur l’article 10, défend
un amendement tendant notamment à
fixer à 99 ans la durée maximum des con
cessions d’énergie hydraulique au lieu de
75 ans Toutefois, il accepte la disjonction
de cet amendement
La disjonction est prononcée ; les arti
cles lu à 17 sont adoptés.
On aborde la discussion de l’article
18 relatif aux entreprises antérieurement
autorisées ou concédées Cet article est
le plus important du projet U donne lieu
à un long débat De nombreuses critiques
sont apportées par M. Boucher, qui fait
ressortir notamment que les anciens bé
néficiaires sont moins bien traités que
les nouveaux, et par M. Codet, qui décla
re désirer un meilleur aménagement de
nos forces hydraulioues.
M. Flaissières défend un amendement
demandant que toutes les entreprises en
question soient soumises aux conditions
de la présente loi dans un délai maximum
de dix ans. A défaut d'accord dans ce
délai, l’Etat aura in faculté de retirer
l'autorisation, sauf une juste indemnité
à accorder au concessionnaire.
L’amendement, est disjoint.
L'article 18 est adopté ainsi que l’en
semble du projet.
Prochaine séance aujourd’hui, jeudi, à
deux heures et demie
La séance est levée à 6 h. 65,
>-•••-<
saires absents au moment du vote, c’esti
à dire plus de la moitié des membres de
la commission
L’ORDRE DES ELECTIONS
La CojnmiMion contre le Gouvernement
Pari?, 9 octobre.
La commission du suffrage universel
a terminé, hier, l’examen au projet de
loi fixant la date des élections. Elle a
complètement modifié lo projet du gou
vernement. „
Voici, en effet, comment eue a axe 1 or
dre et la date du renouvellement des di
verses assemblées :
Municipales : premier tour, 16 novem
bre ; deuxième tour, 23 novembre.
Cantonales : premier tour, 30 novem
bre : deuxième tour, 7 décembre.
Sénatoriales : 21 décembre.
Législative. - 11 janvier.
La commission a chargé M. Dessoye de
présenter dès ce soir, Bon rapport à la
Chambre.
I.a décision de la commission a été pri
se par 10 voix contre 9 et 2 abstentions.
Ont voté pour la modification du projet
gouvernemental: MM. Varenne, Dessoye,
Duclos-Monteil, Ternois, BaJitrand, Dar-
riac, André Lefèvre, Sixte-Quenin, Cha-
voix, Crêpe
Ont voté pour le projet gouvernemen
tal : MM. Bonnefous, William Bertrand,
Flandin, Gail, Groussier, Paul Lafont,
Üanche, Pressemanne et Nectoux.
Se sont abstenus : MM. Simonnet» de
Pomereu.
Avant ce vote ,1e ministre de l’intérieur
avait été de nouveau entendu par la com
mission. M. Pams, après avoir renouvelé
ses explications de la veille, avait déclaré
que, sur l’ordre des élections, le_ gouver
nement maintiendrait ses propositions et
engagerait au besoin sur ce point la res
ponsabilité ministérielle.
Rappelons eue la commission comprend
44 membres Tl y avait donc 23 commis-
INHUMATION DU CORPS
D’ALBERT DE MUN
Meaux, 8 octobre.
Hier, a eu lieu à Lumigny, en Seine-et-
Marne, l’inhumation du corps d’Albert de
Mon, mort à Bordeaux, le 6 octobre 1914.
L’illustre écrivain repose désormais parmi
les siens, dans son village natal. La céré
monie a eu lieu dans la plus stricte inti
mité.
>—•••—<-
Le Traité de Paix
LA QUESTION SYRIENNE
Londres, 8 octobre.
Le « Time* » dit tenir de source com
pétente des informations relatives à l’Etat
arabe, au problème de Syrie, de Palestine
et de Mésopotamie.
En ce qui concerne la Syrie, il est
question d'en faire un Etat virtuellement
indépendant, aveo un gouvernement ara
be représentant la population et un man
dat de surveillance donné à la France.
Mais la Syrie proprement dite ne com r
prendrait pas le Liban, qui serait une
unité distincte avec un gouvernement li
banais, sous mandat direct de la France.
La Palestine serait constituée en unité
politique distincte, sous le mandat géné
ral de la Grande-Bretagne, les sionistes
pouvant mettre à exécution, sous la sur-
. veillance de l’Etat mandataire, leurs
plans d’organisation d’un foyer national
israehte.
EN ALLEMAGNE
Un attentat contre Haase
Bâle, 8 octobre.
On mande de Berlin :
« Un attentat a été commis aujourd’hui
contre le docteur Haase, chef du parti in
dépendant.
« Au moment où le docteur Haase arri
vait devant le Palais du Reichstag, un in
dividu a tiré sur lui six coups ae revol
ver. Le docteur Haase a été blessé au
ventre, à une jambe et à un bras.
•■< L’auteur de cet attentat, qui a été
arrêté immédiatement, serait, dit-on, su
jet autrichien. »
Le gouvernement et le traité
Bâle, 8 octobre.
Au cours de la séance d’hier à l’Assem
blée nationale, M. Bauer a prononcé un
important discours au cours duquel il a
déclare cjue l’effort du gouvernement ten
drait a s en tenir au traité et à l’exécuter
dans t-outes ses parties dans la mesure de
ses forces. Deux mois après la ratification
de la paix, l’armée allemande ne doit
compter que 200 000 hommos. Elle n’en
comptera que 200.000 pas un homme de
plus.
Il a protesté contre le dernier ultima
tum de l’Entente et contre les nouvelles
menaces de blocus et s’est plaint dos len
teurs apportées au rapatriement des pri
sonniers de guerre allemands.
Le chancelier a terminé par un sévère
avertissement à la Droite d’avoir à renon
cer à ses manifestations de « dangereuse
folie ». Il a conclu en ces termes :
« On ne doit pas laisser courir librement
un sui-disant amour de la patrie qui se
manifeste, mettant de telles armes dans
les mains de l’ennemi. Nous ne voulons
pas que quelques individus apportent de
nouveaux périls au peuple allemand et
détruisent de nouveau sa réputation de
vant le njonde entier. »
CONTRE LES BOLCHEVICKS
Les Bolcheviki évacuent Mozyrs
Varsovie, 8 octobre.
Depuis quelques jours, Mozyrs, point
stratégique important sur la rivière Pri-
pet, se trouve sous le feu de l’artillerie
polonaise. Les bolcheviki, envisageant
l’impossibilité de se maintenir à Mozyrz,
emportent hâtivement leurs provisions.
De l’aveu des prisonniers et des déser
teurs, la famine règne parmi les bolche
viki
Koltchak s’empare de Tobolsk
Londres, 8 octobre.
Une information de l’agence Reuter dit
qu’un télégramme d’Omsk, en date du 5
octobre, annonce que les troupes de l’a
miral Koltchak, appuyées par une flot
tille, ont occupé Tobolsk, faisant des pri
sonniers, capturant des canons, des mi
trailleuses et une grande quantité de ma
tériel de guerre. La lutte se poursuit à
14 milles au sud-ouest de Tobolsk.
Dans le secteur de Yaloutorovsk, an
nord de la voie ferrée, les troupes de Si
bérie continuent leur avance sur le fleuve
Tobolsk et ont atteint le fleuve dans la
direction de Kourgan. Des patrouille»
opèrent des reconnaissances sur la rive
ouest.
NOS DEPECHES
Deuxième Édition : 6 heures soir
La duplicité Boche
UN PENDANT A LA DEPECHE d’EMS
Paria, 8 octobre.
Tous les Français ont encore présents
à la mémoire les circonstances aams les
quelles M de Schœn, ambassadeur d’Al
lemagne, vint porter à M. Viviam, prési-
uent du .Conseil et ministre des afiaires
étrangères, ia déclaration de guerre de
Guillaume 11. L un dee prétextes invo
qués était que l’un de nos avions avait
jeté des bombes sur Nuremberg.
Au cours de i’audienoe tenue hier par le
2' conseil de guerre, La lumière a été
faite Bur cet incident, à la confusion de
l’Allemagne.
M. Unne, ingénieur de la Société des
moteurs Salmson, condamné par contu
mace, le 24 octobre 1916, pour avoir fait
distribuer des gratifications exceptionnel
les à un certain nombre d’officiers et de
sous-officiers aviateurs chargés de procé
der aux expériences de réception des mo
teurs, se trouvait en Amérique ou mo
ment du procès II ne put donc se défen
dre 11 se présentait, nier, pour purger
sa contumace, devant ses juges qui l’ont
acquitté.
Au cours des débats, M. Unne a expli
qué que vers la fin do juillet 1914, un
avion de la Société Salmon, monté par le
pilote Laporte, tentait le raid Paria-
Constantinoplo A son arrivée en Bavière
il eut uno panne. M. Unne fut envoyé
pour la réparer : mais une fois la répara-
i tion effectuée, les Allemands refusèrent
de le laisser poursuivre sa route. Cepen
dant, le 1er août I A4, ils y consentirent
en spécifiant, toutefois, que l’avion de
vrait suivre un trajet déterminé et ne
pourrait survoler quo certaines villes,
dont Nuremberg C’est ce que fit l’avia
teur, qui essuya, en passant, le feu des
canons de la citadelle
Ainsi, les Allemands accusaient un avia
teur français d’avoir survolé précisément
l’une des villes au-dessus de laquelle ils
l’obligèrent à passer. Ils organisaient
eux-mêmes le « casus belli ».
On ne peut trouver mieux comme pré
méditation.
LE CALME REGNE A LISBONNE
Madrid, 8 octobre.
* El Sol » assure, suivant des informa
tions parvenues de Lisbonne, que le cal
me règne dans la capitale comme dans la
province. Des nouvelles tendancieuses
transmises à l’étranger auraient donné au
mouvement syndicalisme portugais une
importance qu’il n’a jimais eue.
L’ANGLETERRE
VA RATIFIER LE TRAITÉ
t Londres, 8 octobre.
L’agence Reuter apprend que les ré
ponses ayant été reçues de toutes les Do
minions britanniques, ia ratification du
traité par le roi est imminente.
L’UKRAINE CONTRE DENIKINE
Kamenetzpodolsk, 2 octobre,
(retardee en transmission).
Le gouvernement de la République
ukrainienne a envoyé une note télégram
me aux Etats de l'Entente et aux autres
grandes puissances, pour leur faire com
prendre l'importance de la lutte entre
Ukrainiens et bolchevistes, dont le point
culminant fut la prise de Kiev par Pet-
fioura, le 30 août
Cette note attire l’attention sur l’atti
tude brutale de Denikine, oubliant les
rouges pour se ruer au premier contact
sur les patriotes ukrainiens antibolche-
vistes, qu il traite en rebelles. Voulant
laisser à Denikine l’entière responsabilité
d’un acte qui ne pouvait avoir d'autre
effet que de soulever contre lui tous les
paysans ukrainiens, à qui il prétend in
terdire l’usage de leur Langue et de fa
voriser par le désordre ainsi créé les opé
rations des bolcheviks, Petlioura a retiré
ses troupes de Kiev et les a reformées à
l'arrière
Le goiWernement ukrainien demande à
1 Entente d’user de son influence sur De
nikine pour qu’au nom de l’humanité et
du droit des peuples, il consente à s’abou
cher avec le commandement ukrainien et
retirer ses troupes du territoire conquis
par les Ukrainiens.
La déclaration de guerre
Baie, 8 octobre.
On mande de Podolsk :
« Les efforts du gouvernement ukrai
nien tendant à éviter la lutte contre De
nikine ont échoué Les troupes ukrai
niennes ont été surprises par 1 armée des
volontaires russes. De violents combats
sont engagés. La déclaration de guerre
a été reçue par la population avec en
thousiasme »
L’AFFAIRE DES MUTINS
DU « PROVENCE »
Toulon. 9 octobre.
Le Conseil de révision chargé de sta
tuer sur le pourvoi formulé par six mu
tin du « Provence », s’est réuni mercredi,
à bord du cuirassé « Provence »
Après une longue délibération, il a re
jeté les conclusions de la défense. En con
séquence, le jugement condamnant Me-
nin à huit ans de détention ; Roudière et
Trouvaz à six ans de détention ; Lescoet
à cinq ans de détention ; Bac, Clericou
et Kuenz à trois ans de prison : Rodri
gue à deux ans et Gilibert à un an, est
confirmé et devient définitif.
LES MUTINS
. DU CUIRASSÉ c FRANCE »
Toulon, 9 octobre.
Les plaidoiries ont pris fin à l’audience
de mercredi soir
A chacun des 33 accusés, le président
demande ensuite s’il n’a rien a ajouter
pour sa défense. Trçnto répondent : « Je
regrette sincèrement ce que j’ai fait » ou
* ce que j’ai pu faire ».
L'accusé Vuillemin, qui fut un des dé
légués, répond: « Je n'ai rien dire ».
Les deux autres ne répondent pas.
Conformément aux conclusions du com
missaire du gouvernement qui avait
abandonné l’accusation les concernant, le
Conseil do guerre acquitte 1 L’apprenti
marin Julien Martron ; 2. le matelot élec
tricien Louit Lechevalier ; 3. le matelot
canonnier Eçnest Dancros : 4 le quartier-
maitre Maitri ; 6. le fusilier Joseph
Mesny.
Sont condamnés â la peine de la déten
tion et à la dégradation militaire • Fr&c-
rhia, 15 ans; La gaillard, 6 an»; Biéros,
6 ans ; Canonno 5 anc ; Delarue 6 ans et
Huret 7 ans
Sont condamnés à la prison’aveo bé
néfice de" circonstances atténuantes : Re-
f ar 5 ans ; Masset 2 ans ; Massion 2 ans,
ambefort 2 ans ; Lenit 2 ans ; Lucon 2
ans ; Clavel 2 ans ; Langlois 2 ans, Le-
gain 1 an avec-sursis; Congiaud 1 an;
Baraguès 1 an avec sursis ; ViUemain 5
ans, Goublier 5 ans, Motta 3 ans ; Dup-
nort 5 ans ; Guijon 1 ans ; Allô 6 mois ;
viel 6 mois ; Corcetten 1 an, Dumoulez
1 an
LA SANTE DU PRESIDENT WILSON
Washington, 8 octobre.
Le docteur Gravson a communiqué à
midi le bulletin suivant : « L’état du pré
sident continue de s’améliorer lentement.
Il s’est montré plus fort aujourd’hui qu’à
aucun moment depuis le début de sa mar
ladie. »
POUR EVITER LES GREVES
Londres, 8 octobre.
T-e Comité de conciliation trade-unîo-
niste qui vient d’effectuer le rapproche
ment entre le gouvernement et les chemi
nots, se réunira aujourd’hui. H discutera
la question de donner à sa Constitution
une forme permanente et dee bases plu»
larges afin ae pouvoir intervenir dans tou»
les conflits futurs et de ne recourir à la
grève que lorsque toutes les méthodes de
conciliation auront été épuisées.
Ce projet est chaleureusement approu
vé par toute la presse.
DERBY AERIEN
New-York, 9 octobre.
Le Derby aérien international a com
mercé hier. Le capitaine de Lavergne y
prend part. L’un des avions engagés s’est
écrasé sur le sol, hier, après-midi, près
de New-York. Le pilote et le passager ont
été grièvement blessés.
Dernière fleure
SUR LA BALTIQUE
Strasbourg, 9 octobre.
Le gouvernement Finlanaais a déclaré
aux gouvernements baitiques qui ont pris
part aux négociations avec la Russie bol-
eneviste, qu il ne pouvait adhérer à cet
négociations si elles n’étaient pas pour
suivies a accord avec la Bc'ogne et l’En
tente. On considère que ia déclaration de
la 1 iniande est faite pour mettre un terme
aux pourparlers engages pendant la der-
mere semaine.
L'Allemagne et l'Entente
Zurich, 9 octobre.
Dans la réponse évasive qu elle a don
née à la sommation d évacuer immédiate
ment et complètement les provinces bai
tiques, i Allemagne s efforce d'atténuer
1 importance des forces concentrées en
(Jounande et en Lithuanie, tous les ordre»
de von aer Goltz, du prince Ouroutsoff et
autres. Elle alfirme que le gouvernement
allemand leur refuse tout concours et
qu ü n’y a à redouter aucune complica
tion.
C’est bien possible
Stockholm, 9 octobre.
Des nouvelles sûres reçues des province»
baitiques, disent que les banquiers berli
nois Mendelahen et Plectschroter ont ac
cordé un crédit de 300 millions de maria
au maréchal von der Goltz.
Londres, 9 octobre.
On mande de Copenhague : La légation
lettone apprend que les soldats allemand»
en Couriande continuent leurs prépara
tifs pour t y passer l'hiver, malgré l'ultima
tum de l’Entente, ils viennent d’installer
une station de télégraphie sans fil à Mi-
tau.
Que les Alliés veillent I...
Bâle, 9 octobre.
On mande de Kœnigsber : L’appel sui
vant a été lancé par le major teiscboff,
sous le titre < Aux soldats de la division
de fer à Mitau » :
« Nous voulons placer sous pavillon rus
se le terrain conquis par nous et par nou»
seulement. Nous voulons aider les Russes
à libérer leur patne. Vous savez que je
suis allemand et que je le resterai jusqu à
ia dernière goutte de sang. loi, je veux
travailler pour l’Allemagne en aidant nos
amis, aux côtes du corps de Keller. Nous
voulons défendre notre droit, et nous le
ferons même s’il faut combattre de nou
veau. »
Londres, B octobre.
On mande de Riga : M. Ulm&nis, pre
mier 'ministre de Lithuanie a déclaré:
« J’ai reçu des documents qui sont des
copies du rapport du capitaine Wober, de
1 eu»t-m&jor de la division de Blestasky,
adressé au baron Hahas à Fribourg, eu
Bade II y est déclaré que les plans sont
prêts pour l’occupation de toute la Balti-
3 uc et la destruction de 1a Lithuanie et
e 1 Esthonie ainsi que pour lancer l’Alle
magne et la Russie oontre l’Entente. »
Ce rapport estime que la vieille Russie
sera constituée pour la Noël.
CONTRE LES BOLCHEVIKS
Varsovie, 9 octobre.
Une dépêche de Tilsitt, reçue par le»
jeumaux de la presse ukrainienne,. confir
me la prise de Dwinsk par les Polonais.
Berlin, 9 octobre.
Un gouvernement ouest-russe vient de
se constituer à Berlin II a pour program
me de combattre le bolchevisme au moyen
d’une forte armée en alliance avec les gé
néraux Koltch&iç et Denikine.
LA QUESTION DE FIUME
Rome, 9 octobre.
L’Agence Stephani ayant publié un
nouveau télégramme annonçant une pro
chaine action diplomatique des Etats-
Unis à Londres et à Parts au sujet de la
question de Fiume, les journaux italiens
constatent avec joie qu’aucune démarche
française n’a* suivi les déclarations et le»
avertissements de l’Angleterre et de l’A
mérique.
« Il Ticmpo » et le « Corriere d’Itaha *
notamment, marquent leur satisfaction
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