Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-09-04
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 04 septembre 1937 04 septembre 1937
Description : 1937/09/04 (A1,N18). 1937/09/04 (A1,N18).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299071
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
SAMEDI. 4 SEPTEMBRE 1937.
PRIX DU NUMERO : 0 Ir. 50
Première Année. - N" 18
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, Boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-45 -
ABONNEMENTS :
3 mois. 6 fr.
6 mois. 11 »
1 an. 20 »
Lnranie populaire
m -
HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS
Président: JACQUES DORIOT
Vers la - candidature unique
au premier tour
par Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
E
nfin, les craintes que nous
avions légitimement ma-
nifestées sont en train de
disparaître. Nous pou-
vons maintenant attendre les
élections cantonales avec con-
fiance. La candidature unique
représentant les aspirations de
tous les anti-marxistes sera réa-
lisée dès le premier tour de
scrutin.
Depuis le début de juillet,
notre Parti, à Oran, a travaillé
à cette réalisation au cours de
.plusieurs réunions. Ces négo-
ciations avaient été interrom-
pues par le départ en convales-
cence de M. l'Abbé Lambert,
Président du Rassemblement
National. Mais, par une lettre
adressée au Maire d'Oran, aux
chefs de toutes les formations
se réclamant de la lutte contre
le communisme et publiée dans
la Presse, nous avions signalé
notre désir de voir ces conver-
sations repris-es le plus tôt pos-
sible.
Il n'y a pas lieu de s'en ca-'
cher. Nous estimions alors que
F absence de représentants du
PSJF. enlevait à nos réunions
une partie de leur intérêt. Mais
les journaux de mercredi nous
apportent une bonne nouvelle:
celle de l'adhésion du P.S.F. au
principe de la candidature 1
unique dès le premier tour de
scrutin.
Voici le texte du document :
« Le Comité Exécutif du
Parti Social Français, réuni le
31 août 1937 au siège du Parti,
à Paris, rappelle à tous les diri-
geants et adhérents du Parti
les instructions données dès le
Conseil National du 2 avril
1937, par lesquelles, devant les
exigences immédiates de l'inté-
rêt général, ils furent priés de
renoncer là où les circonstances
locales le commanderaient et
malgré la masse imposante des
électeurs du P.S.F. à présenter
des candidats aux scrutins can-
tonnaux du 10 octobre pro-
chain.
« En conséquence le Comité
exécutif :
« a) insiste sur la nécessité
d'obtenir chez les adversaires
du communisme et de leurs
alliés, qu'ils soient dirigeants
des partis, candidats ou élec-
teurs, les disciplines nécessaires
à la constitution d'une candida-
ture unique dès le premier
tour ;
« b) constate que les comités
politiques des cantons, fédéra-
tions, conseils régionaux du
P.S.F. se sont déjà efforcés en
tout lieu, d'établir leurs propo-
sitions d'après cette règle supé-
rieure, en se tenant délibéré-
ment - au-dessus des ambitions
individuelles et des querelles
de parti ;
« c) fait appel à l'opinion pu-
blique et au corps électoral
pour qu'ils entendent cette re-
commandation désintéressée du
P.SF. et imposent ainsi l'union
de tous les bons français. »
On sait que, de son côté, le
P.P.F., ainsi qu'il l'a en toutes
circonstances prouvé et affir-
mé, est le partisan acharné de
C'est à sa qualité de français
que le manœuvre le plus déshé-
rité doit d'être dans le monde
un homme supérieur à tant
d'autres hommes.
Paul MARION.
cette union de tous les bons
français en face d'un marxisme
qui croit de plus en plus en
France, au fur et à mesure que
sa faillite devient plus éclatante
et plus totale en U.R.S.S.
Nous n'avons donc pas de
temps à perdre.
Que nous le sachions, le
P.S.F. n'a pas encore « établi
les propositions » dont il est
question au paragraphe « c »
du document que nous com-
mentons. Qu'il le fasse ie plus
rapidement possible.
Que les représentants quali-
fiés de toutes les formations ou
partis anti-marxistes se réunis-
sent sans tarder sous l'égide de
cet excellent instrument de
coordination et d'arbitrage que
doit être le Rassemblement
National.
Que là toutes les candidatu-
res soient examinées, hors toute
considération d'ambition per-
sonnell-e,
Et qu'une fois les porte-dra-
peaux des vrais français d'Ora-
nie désignés, nous allions tous
ensemble au combat pour bat-
tre définitivement les commu-
nistes qui désagrègent ce pays.
Les Agriculteurs
SONT MÉCONTENTS
- Ils ne se gênent pas pour le dire
au Ministre, et ils ont bien raison
Si M. Georges Monnet en doutait
encore, le voilà maintenant rensei-
gné. Lorsqu'il fixa le prix du blé à
180 francs (180 francs-Bonnet qui
ne sont même plus des francs-Au-
riol et encore moins des francs-
Poincaré), le ministre se vanta de
satisfaire ainsi la majorité des
agriculteurs français.
Peut-être ce son de cloche ré-
sonnaît-il dans l'entourage immé-
diat et servile du ministre ? Mais
celui-ci n'avait pas encore pris con-
tact avec la campagne et la campa-
gne n'allait pas tarder à lui prou-
ver son mécontentement.
En effet les journaux nous an-
noncent qu'au banquet qui suivit
l'inauguration des silos de Bour-
goin, dans l'Isère, M. Monnet fut
très vivement critiqué, et aux ap-
plaudissements de l'assistance, par
M. Bruyat, député de la circons-
cription. Les protestations véhé-
mentes des paysans ont du donner
à réfléchir à M. Georges Monnet
qui se donne volontiers des airs
de dictateur de l'agriculture fran-
çaise.
A
Car c'est justement cette tyrannie
ministérielle qui pèse le plus aux
épaules des agriculteurs de notre
pays. Les cultivateurs ont bien
compris qu'il fallait se décider à
abandonner un système d'économie
libérale, qui, notamment sous le
règne de M. Flandin, avait abouti
à un effroyable affaissement des
prix. Mais s'ils étaient bien déci-
dés à supporter une règle, encore
fallait-il qu'ils soient admis à dis-
cuter de son application.
Si l'on assistât pas, en France à
une réaction contre l'Office du Blé,
c'est justement en raison du niveau
catastrophique qu'avait atteint le
cours du blé. Et comme la nature,
en raréfiant considérablement la
récolte 1936 s'était faite la com-
plice de M. Monnet, on put croire,
qu'en effet, l'Office du Blé malgré
tous les défauts qu'on lui voyait 1
déjà, amènerait une très notable 1
amélioration de la situation pay-
sanne.
Cependant, en comparant les
prix mondiaux et les prix inté-
rieurs français on put vite s'aper-
cevoir qu'en fait d'instrument de
hausse l'Office jouait surtout le
rôle de frein à la hausse des cours.
POURQUOI CELA P
Nous l'avons déjà exposé dans
un article récent (1) aussi n'y re-
viendrons-nous pas. Tout le mal
vient de ce que l'Office du Blé au
lieu d'être un organisme corparatif
aux mains des paysans est un orga-
nisme étatique aux mains d'un
ministre qui par souci d'émagogi-
que est surtout porté à plaire à la
masse des électeurs de son parti.
QUE VEULENT DONC
LES PAYSANS P
Ce que les paysans réclament
aujourd'hui, c'est non pas la dis-
parition pure et simple de l'Office.
Ils ont compris, en dépit de leur
vieil individualisme, qu'il fallait
savoir parfois abandonner un peu
de sa liberté. Ce qu'ils veulent c'est
être les maîtres de l'Office, c'est,
par conséquent, la transformation
de ce conseil qui a pour tâche pri-
mordiale de fixer le cours du blé,
et par conséquent, d'assurer pour
toute une année, la ruine, le ma-
rasme, ou l'aisance de 37 de la
population active de la France.
L'AMENDEMENT LESACHET
Il y avait pour rendre aux agri-
culteurs la part prépondérante qui
leur revient dans la gestion de
l'Office un moyeyn très simple,
c'était d'accepter l'amendement Le-
sachet, qui, sans réclamer une
transformation totale du conseil
demandait que les décisions, au
lieu de devoir être votées par une
majorité des 3/4, impossible à
atteindre en raison du trop grand
nombre de créatures ministérielles,
fussent acquises à une majorité des
2/3.
Par ce simple déplacement de
quelques voix, les agriculteurs
pourraient espérer faire triompher
leur point de vue. Leur point de
vue, cette année, c'était la stricte
application de la loi établie pour
le calcul du prix du blé, ce qui
aurait amené les cours à 198 francs
et non à - 180.
Mais cet amendement Lesachet,
M. Monnet déclara au Sénat qu'il
n'en voulait à aucun prix, mon-
trant ainsi, clair comme le jour
qu'il était non pas le ministre dé-
fenseur, mais bien l'ennemi et le
désorganisateur de l'agriculture et
des cultivateurs de la Métropole et
de l'Afrique du Nord.
A. G.
(1) Voir « Oranie Populaire >
des 28-8-37.
L'agitation antifrançaise
Contre le danger
communiste
ALERTE !
La répression commencée con-
tre le P.P.A. doit continuer
contre le Parti communiste.
Le Gouvernement Chautemps
vient de montrer un peu d'énergie
à l'égard des agitateurs antifrançais
en Algérie.
Les dirigeants du Parti du Peu-
ple d'Algérie (anciennement « Etoi-
le Nord-Africaine ») sont, en effet,
sous les verrous.
Mais cette mesure de répression
est bien incomplète, car nous esti-
mons que le danger représenté par
les nationalistes arabes du P.P.A.
est bien moindre que celui repré-
senté par les internationalistes du
Parti Communiste.
Le P.P.A. n'est, somme toute,
qu'un faible concurrent du Parti
Communiste. Ces deux partis ont
un même programme : « Flanquer
les Français à la mer ! » Mais alors
que les Messali et Consorts veulent
une Algérie « libre et indépendan-
te» sous la _protection 'de la Fran-
ce (du -nK-m jîst—-1c TWscsrbr-) - lès-
Ben Ali Boukort, Barthel, Zannet-
tacci et Cio veulent une Algérie
« libre et indépendante» sous la
botte de Staline.
C'est de cette simple différence
que provient la discorde entre le
Parti Communiste et le P.P.A.
C'est pourquoi nous nous éton-
nons de ce que les communistes ne
subissent pas comme le P.P.A., les
rigueurs de la répression gouverne-
mentale.
Les appels de ces deux partis en
faveur de la lutte contre l'« Impé-
rialisme Français » sont les mê-
mes ; même vocabulaire révolution-
naire contre le « colonialisme as-
sassin », contre le « colon spolia-
teur » ; même système d'agitation
enfin !
Alors, pourquoi deux poids et
deux mesures ? Pourquoi Messali
en prison et Barthel en liberté V
Est-ce parce que les communistes
possèdent 73 députés. Raison de
plus : devant un danger plus grand
la répression doit être plus forte.
Ce n'est point parce que l'on a
laissé faire des blagues en France
qu'il faut laisser les communistes
continuer à en faire ici.
En Algérie 800.000 européens vi-
vent au milieu de six millions d'in-
digènes ; les uns et les autres ne
demandent qu'à vivre en paix. Que
quelques douzaines, d'agitateurs
professionnels et d'excités vien-
nent troubler cette paix et qu'on ne
fasse rien pour les empêcher de
nuire, voilà qui est inadmissible.
On se demande si nous sommes
trahis et si la perte de l'Algérie est
déjà chose décidée.!.
Il ne suffit pas pour tranquilliser
l'opinion de jeter quelques natio-
nalistes arabes en prison. Les chefs
communistes qui, eux, veulent se
servir du nationalisme arabe pour
réaliser le rêve d'hégémomie sovié-
tique, doivent, eux aussi, être ré-
duits au silence.
H faut dissoudre le Parti Com-
muniste Algérien.
¡ M. GODARD.
Trésoriers de Sections,
n'oubliez pas chaque fin de
mois de vous mettre en règle
avec la Trésorerie fédérale.
C'est. votre devoir.
LES CONFIDENCES DE M. PERI
M P!a6rm communiste
Comment M. Péri.,. député
M. Péri, communiste
ENTEND
améliorer le sort des musulmans
par la lutte contre le fascisme en Méditerranée
Péri ou le triomphe des idées préconçues
Nous nous étions bien amusés,
il y a une semaine environ lorsque
dans un coin de l'Humanité nous
avions lu les surprenantes déclara-
tions du camarade Péri.
Mais d'abord pour ceux de nos
lecteurs qui l'ignoreraient qui donc
est le camarade Péri ? L'un des
meilleurs domestiques de Staline.
Sa souplesse l'a conduit là où son
intelligence ne l'aurait pas amené.
Député communiste, membre du
Comité Central du Parti Communis-
te, chef des services étrangers de
l'Humanité et responsable à ce ti-
tre de toutes les tentatives faites
par Moscou pour jeter notre pays
dans un conflit armé, voilà les titres
de gloire de ce monsieur.
Le camarade Péri — dites donc
Elie Angonin vous aurez votre ar-
ticle à recopier pour avoir oublié
qu'on n'appelle jamais un commu-
niste, monsieur — le tovaritch Péri,
donc ressentant le désir bien natu-
rel de se promener un peu se dit
un jour :
— Il y a un pays que baigne la
Méditerranée et où le facisme et
l'hitlérisme font des ravages. N'a-
vais-je pas déjà annoncé cela lors-
que, grâce à la complicité de Vié-
not, j'avais publié en janvier, des
articles sensationnels et qui ont
bien failli nous amener à une bonne
petite gue-guerre en annonçant que
les troupes allemandes occupaient
le Maroc espagnol.
Certes à l'époque j'avais bien été
confondu. Mais ce plat froid, une
fois réchauffé au soleil africain du
mois d'août, peut-être pourrais-je
encore le servir. »
Et Péri mit son fricot sous son
bras, prit le bateau et, arrivant à
Tunis, fit sur le pont du steamer
qu'il n'avait pas encore quitté. la
déclaration suivante :
— H y a des journalistes qui
avant de faire une enquête décla-
rent : « Je viens me rendre comp-
te si tel ou tel fait que l'on m'a
signalé est bien exact. Mon enquête
a pour but la recherche de la méri-
té. » Eh bien moi, Péri, je méprise
cette méthode de travail que je qua-
lifierai de périmée, de réactionnai-
re. Moi je vous dis : « Il y a des
menées fascistes en Afrique du
Nord. Je n'ai pas besoin de l'ap-
prendre, puisque lorsqu'il d'yen
avait pas, je les avais inventées.
Alors je viens ici pour écrire de
grands article de « notre envoyé
spécial» dans notre grand journal
l'Humanité afin d'apprendre aux
populations françaises que Musso-
lini, et non la France, est le maî-
tre de l'Algérie. Tout comme je leur
avais appris que Hitler, et non ¡.
Franco, était le maître du Maroc
Espagnol. »
— Bravo, tovaritch, répondit le
petit correspondant tunisien et il
se précipita au télégraphe, cepen-
dant que Péri trouvait en lui-même
qu'il manquait quelques drapeaux
rouges à Tunis.
A ORAN
Et le camarade-député-journalis-
te parcourut à vive allure une Afri-
que du Nord qui ne lui ménageait
pas la chaleur de son solei.1. Le ré-
sultat de ses investigations nous le
liront certes avec le plus grand
intérêt lorsqu'il paraîtra dans
l'Huma.
Nous le lirons avec d'autant plus
d'intérêt qu'avec la complicité de
son compère Angonin, Péri a
éprouvé le besoin de nous en don-
ner, à nous les « chers lecteurs
d'Oran-Républicain », la primeure.
Ecoutons donc Angonin question-
ner Péri pour la forme et Péri nous
exposer ses idées géniales. Ne
soyez pas surpris si j'emploie ce
terme. Il est devenu très à la mode
dans le vocabulaire des communis-
Il nous revient que certains adhérents du
parti, dans les différents quartiers de la ville se
mettent déjà en campagne et soutiennent des
candidatures qui n'ont encore rien d'officiel,
allant même jusqu'à prétendre qu'ils sont d'ac-
cord en cela avec le secrétaire de la Fédération
d'Oran.
Afin de couper court à ces manœuvres, le
Bureau Fédéral tient à bien préciser qu'il n'a
accrédité personne pour entamer d'ores et déjà
la campagne électorale.
La Fédération d'Oran attend avant d'entrer
en action de connaître les noms des candidats
qui seront désignés par le Comité, du Rassem-
blement National.
A ce moment, mais seulement à ce moment,
tous les militants du Parti Populaire Français
devront , avec un parfait esprit de discipline,
suivre les instructions qui leur seront données
par le Bureau Fédéral et faire tous leurs efforts
pour assurer le succès des candidats anti-
marxistes qui leur seront indiqués.
LE BUREAU FEDERAL. j
tes depuis que Staline a été quali-
fié de « génial conducteur des peu-
ples ».
Je vous assure que l'article vaut
la peine d'être lu. Angonin veut
toujours ramener l'interview sur le
1 plan du projet Blum-Viollette et Pé-
ri lui répond : politique extérieure,
fascisme.
Ainsi Péri ayant estimé « que la
collaboration entre les peuples de
France et d'Algérie n'est pas seu-
lement une question de justice mais
qu'elle est indispensable à la sécu-
rité française » comme si, en 1914,
nos frères musulmans ne nous
avaienf pas prouvé que cette union
existait, M. Angonin demande :
— Mais alors que faire pour réa-
liser et cimenter cette union vou-
lue par les républicains, mais trop
lente à se manifester ?
M. Angonin pense que son inter-
locuteur va tout de suite se jeter
sur l'appât et s'écrier : « Voter le
projet Blum-Viollette. » Mais, pas
du tout. Les idées de M. Péri, che-
minant parallèlement à celles de M.
Angonin, il réplique :
— Il faut que le Front Populaire
tienne compte que les gouverne-
ments fascistes masquent leurs buts
et leurs ambitions territoriales der-
rière les formules idéologiques. »
Si vous voyez le rapport entre la
question et la réponse, vous avez
de la chance !
Mais il y a beaucoup mieux en-
core.
Sans doute n'ignorez-vous pas
que le parti communiste se fait en
tous temps et en tous lieux le
champion des propositions concri-
les. Eh bien voici un bel exemple
de « proposition concrite ».
Le camarade de l'Humanité re-
prend la vieille théorie du pouvoir
d'achat de M. Spinasse et l'applique
aux masses musulmanes. Et pour
relever ce pouvoir d'achat il a un
remède mirobolant :
— Pour cela, affirme-t-il, il faut
d'une part pratiquer une politique
de défense de la paix contre les
fauteurs d'agression et d'autre part
renforcer par des mesures législa-
tives et administratives la collabo-
ration fraternelle entre la démocra-
tie française et le peuple arabe. »
Comme dirait le rouge Canard
Enchaîné « c'est à s'en taper le
derrière contre une bordure de
trottoir ». Mais ce qui ne manque
pas de saveur non plus c'est que
M. Péri emploie cette expression
de « peuple arabe » chère à Mes-
sali Hadj et que le dit Messali est
devenu la bête noire des commu-
nistes.
Comprenne qui pourra. C'est à se
demander si Angonin n'a pas trahi
Péri ou si Péri ne s'est pas moqué
des lecteurs d'Oran-Républicain.
Jamais, dans un seul article, nous
n'avions vu accumuler une telle
quantité de banalités, de lieux com-
muns sur le fascisme. Et dire que
ce sont ces gens-là qui prétendent
tout expliquer par Mussolini et Hi-
tler qui viennent ensuite nous re-
procher d'agiter encore devant les
masses « le spectre défraîchi de
l'homme au couteau entre les
dents. » Henri QUEYRAT.
PRIX DU NUMERO : 0 Ir. 50
Première Année. - N" 18
REDACTION
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5, Boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-45 -
ABONNEMENTS :
3 mois. 6 fr.
6 mois. 11 »
1 an. 20 »
Lnranie populaire
m -
HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS
Président: JACQUES DORIOT
Vers la - candidature unique
au premier tour
par Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
E
nfin, les craintes que nous
avions légitimement ma-
nifestées sont en train de
disparaître. Nous pou-
vons maintenant attendre les
élections cantonales avec con-
fiance. La candidature unique
représentant les aspirations de
tous les anti-marxistes sera réa-
lisée dès le premier tour de
scrutin.
Depuis le début de juillet,
notre Parti, à Oran, a travaillé
à cette réalisation au cours de
.plusieurs réunions. Ces négo-
ciations avaient été interrom-
pues par le départ en convales-
cence de M. l'Abbé Lambert,
Président du Rassemblement
National. Mais, par une lettre
adressée au Maire d'Oran, aux
chefs de toutes les formations
se réclamant de la lutte contre
le communisme et publiée dans
la Presse, nous avions signalé
notre désir de voir ces conver-
sations repris-es le plus tôt pos-
sible.
Il n'y a pas lieu de s'en ca-'
cher. Nous estimions alors que
F absence de représentants du
PSJF. enlevait à nos réunions
une partie de leur intérêt. Mais
les journaux de mercredi nous
apportent une bonne nouvelle:
celle de l'adhésion du P.S.F. au
principe de la candidature 1
unique dès le premier tour de
scrutin.
Voici le texte du document :
« Le Comité Exécutif du
Parti Social Français, réuni le
31 août 1937 au siège du Parti,
à Paris, rappelle à tous les diri-
geants et adhérents du Parti
les instructions données dès le
Conseil National du 2 avril
1937, par lesquelles, devant les
exigences immédiates de l'inté-
rêt général, ils furent priés de
renoncer là où les circonstances
locales le commanderaient et
malgré la masse imposante des
électeurs du P.S.F. à présenter
des candidats aux scrutins can-
tonnaux du 10 octobre pro-
chain.
« En conséquence le Comité
exécutif :
« a) insiste sur la nécessité
d'obtenir chez les adversaires
du communisme et de leurs
alliés, qu'ils soient dirigeants
des partis, candidats ou élec-
teurs, les disciplines nécessaires
à la constitution d'une candida-
ture unique dès le premier
tour ;
« b) constate que les comités
politiques des cantons, fédéra-
tions, conseils régionaux du
P.S.F. se sont déjà efforcés en
tout lieu, d'établir leurs propo-
sitions d'après cette règle supé-
rieure, en se tenant délibéré-
ment - au-dessus des ambitions
individuelles et des querelles
de parti ;
« c) fait appel à l'opinion pu-
blique et au corps électoral
pour qu'ils entendent cette re-
commandation désintéressée du
P.SF. et imposent ainsi l'union
de tous les bons français. »
On sait que, de son côté, le
P.P.F., ainsi qu'il l'a en toutes
circonstances prouvé et affir-
mé, est le partisan acharné de
C'est à sa qualité de français
que le manœuvre le plus déshé-
rité doit d'être dans le monde
un homme supérieur à tant
d'autres hommes.
Paul MARION.
cette union de tous les bons
français en face d'un marxisme
qui croit de plus en plus en
France, au fur et à mesure que
sa faillite devient plus éclatante
et plus totale en U.R.S.S.
Nous n'avons donc pas de
temps à perdre.
Que nous le sachions, le
P.S.F. n'a pas encore « établi
les propositions » dont il est
question au paragraphe « c »
du document que nous com-
mentons. Qu'il le fasse ie plus
rapidement possible.
Que les représentants quali-
fiés de toutes les formations ou
partis anti-marxistes se réunis-
sent sans tarder sous l'égide de
cet excellent instrument de
coordination et d'arbitrage que
doit être le Rassemblement
National.
Que là toutes les candidatu-
res soient examinées, hors toute
considération d'ambition per-
sonnell-e,
Et qu'une fois les porte-dra-
peaux des vrais français d'Ora-
nie désignés, nous allions tous
ensemble au combat pour bat-
tre définitivement les commu-
nistes qui désagrègent ce pays.
Les Agriculteurs
SONT MÉCONTENTS
- Ils ne se gênent pas pour le dire
au Ministre, et ils ont bien raison
Si M. Georges Monnet en doutait
encore, le voilà maintenant rensei-
gné. Lorsqu'il fixa le prix du blé à
180 francs (180 francs-Bonnet qui
ne sont même plus des francs-Au-
riol et encore moins des francs-
Poincaré), le ministre se vanta de
satisfaire ainsi la majorité des
agriculteurs français.
Peut-être ce son de cloche ré-
sonnaît-il dans l'entourage immé-
diat et servile du ministre ? Mais
celui-ci n'avait pas encore pris con-
tact avec la campagne et la campa-
gne n'allait pas tarder à lui prou-
ver son mécontentement.
En effet les journaux nous an-
noncent qu'au banquet qui suivit
l'inauguration des silos de Bour-
goin, dans l'Isère, M. Monnet fut
très vivement critiqué, et aux ap-
plaudissements de l'assistance, par
M. Bruyat, député de la circons-
cription. Les protestations véhé-
mentes des paysans ont du donner
à réfléchir à M. Georges Monnet
qui se donne volontiers des airs
de dictateur de l'agriculture fran-
çaise.
A
Car c'est justement cette tyrannie
ministérielle qui pèse le plus aux
épaules des agriculteurs de notre
pays. Les cultivateurs ont bien
compris qu'il fallait se décider à
abandonner un système d'économie
libérale, qui, notamment sous le
règne de M. Flandin, avait abouti
à un effroyable affaissement des
prix. Mais s'ils étaient bien déci-
dés à supporter une règle, encore
fallait-il qu'ils soient admis à dis-
cuter de son application.
Si l'on assistât pas, en France à
une réaction contre l'Office du Blé,
c'est justement en raison du niveau
catastrophique qu'avait atteint le
cours du blé. Et comme la nature,
en raréfiant considérablement la
récolte 1936 s'était faite la com-
plice de M. Monnet, on put croire,
qu'en effet, l'Office du Blé malgré
tous les défauts qu'on lui voyait 1
déjà, amènerait une très notable 1
amélioration de la situation pay-
sanne.
Cependant, en comparant les
prix mondiaux et les prix inté-
rieurs français on put vite s'aper-
cevoir qu'en fait d'instrument de
hausse l'Office jouait surtout le
rôle de frein à la hausse des cours.
POURQUOI CELA P
Nous l'avons déjà exposé dans
un article récent (1) aussi n'y re-
viendrons-nous pas. Tout le mal
vient de ce que l'Office du Blé au
lieu d'être un organisme corparatif
aux mains des paysans est un orga-
nisme étatique aux mains d'un
ministre qui par souci d'émagogi-
que est surtout porté à plaire à la
masse des électeurs de son parti.
QUE VEULENT DONC
LES PAYSANS P
Ce que les paysans réclament
aujourd'hui, c'est non pas la dis-
parition pure et simple de l'Office.
Ils ont compris, en dépit de leur
vieil individualisme, qu'il fallait
savoir parfois abandonner un peu
de sa liberté. Ce qu'ils veulent c'est
être les maîtres de l'Office, c'est,
par conséquent, la transformation
de ce conseil qui a pour tâche pri-
mordiale de fixer le cours du blé,
et par conséquent, d'assurer pour
toute une année, la ruine, le ma-
rasme, ou l'aisance de 37 de la
population active de la France.
L'AMENDEMENT LESACHET
Il y avait pour rendre aux agri-
culteurs la part prépondérante qui
leur revient dans la gestion de
l'Office un moyeyn très simple,
c'était d'accepter l'amendement Le-
sachet, qui, sans réclamer une
transformation totale du conseil
demandait que les décisions, au
lieu de devoir être votées par une
majorité des 3/4, impossible à
atteindre en raison du trop grand
nombre de créatures ministérielles,
fussent acquises à une majorité des
2/3.
Par ce simple déplacement de
quelques voix, les agriculteurs
pourraient espérer faire triompher
leur point de vue. Leur point de
vue, cette année, c'était la stricte
application de la loi établie pour
le calcul du prix du blé, ce qui
aurait amené les cours à 198 francs
et non à - 180.
Mais cet amendement Lesachet,
M. Monnet déclara au Sénat qu'il
n'en voulait à aucun prix, mon-
trant ainsi, clair comme le jour
qu'il était non pas le ministre dé-
fenseur, mais bien l'ennemi et le
désorganisateur de l'agriculture et
des cultivateurs de la Métropole et
de l'Afrique du Nord.
A. G.
(1) Voir « Oranie Populaire >
des 28-8-37.
L'agitation antifrançaise
Contre le danger
communiste
ALERTE !
La répression commencée con-
tre le P.P.A. doit continuer
contre le Parti communiste.
Le Gouvernement Chautemps
vient de montrer un peu d'énergie
à l'égard des agitateurs antifrançais
en Algérie.
Les dirigeants du Parti du Peu-
ple d'Algérie (anciennement « Etoi-
le Nord-Africaine ») sont, en effet,
sous les verrous.
Mais cette mesure de répression
est bien incomplète, car nous esti-
mons que le danger représenté par
les nationalistes arabes du P.P.A.
est bien moindre que celui repré-
senté par les internationalistes du
Parti Communiste.
Le P.P.A. n'est, somme toute,
qu'un faible concurrent du Parti
Communiste. Ces deux partis ont
un même programme : « Flanquer
les Français à la mer ! » Mais alors
que les Messali et Consorts veulent
une Algérie « libre et indépendan-
te» sous la _protection 'de la Fran-
ce (du -nK-m jîst—-1c TWscsrbr-) - lès-
Ben Ali Boukort, Barthel, Zannet-
tacci et Cio veulent une Algérie
« libre et indépendante» sous la
botte de Staline.
C'est de cette simple différence
que provient la discorde entre le
Parti Communiste et le P.P.A.
C'est pourquoi nous nous éton-
nons de ce que les communistes ne
subissent pas comme le P.P.A., les
rigueurs de la répression gouverne-
mentale.
Les appels de ces deux partis en
faveur de la lutte contre l'« Impé-
rialisme Français » sont les mê-
mes ; même vocabulaire révolution-
naire contre le « colonialisme as-
sassin », contre le « colon spolia-
teur » ; même système d'agitation
enfin !
Alors, pourquoi deux poids et
deux mesures ? Pourquoi Messali
en prison et Barthel en liberté V
Est-ce parce que les communistes
possèdent 73 députés. Raison de
plus : devant un danger plus grand
la répression doit être plus forte.
Ce n'est point parce que l'on a
laissé faire des blagues en France
qu'il faut laisser les communistes
continuer à en faire ici.
En Algérie 800.000 européens vi-
vent au milieu de six millions d'in-
digènes ; les uns et les autres ne
demandent qu'à vivre en paix. Que
quelques douzaines, d'agitateurs
professionnels et d'excités vien-
nent troubler cette paix et qu'on ne
fasse rien pour les empêcher de
nuire, voilà qui est inadmissible.
On se demande si nous sommes
trahis et si la perte de l'Algérie est
déjà chose décidée.!.
Il ne suffit pas pour tranquilliser
l'opinion de jeter quelques natio-
nalistes arabes en prison. Les chefs
communistes qui, eux, veulent se
servir du nationalisme arabe pour
réaliser le rêve d'hégémomie sovié-
tique, doivent, eux aussi, être ré-
duits au silence.
H faut dissoudre le Parti Com-
muniste Algérien.
¡ M. GODARD.
Trésoriers de Sections,
n'oubliez pas chaque fin de
mois de vous mettre en règle
avec la Trésorerie fédérale.
C'est. votre devoir.
LES CONFIDENCES DE M. PERI
M P!a6rm communiste
Comment M. Péri.,. député
M. Péri, communiste
ENTEND
améliorer le sort des musulmans
par la lutte contre le fascisme en Méditerranée
Péri ou le triomphe des idées préconçues
Nous nous étions bien amusés,
il y a une semaine environ lorsque
dans un coin de l'Humanité nous
avions lu les surprenantes déclara-
tions du camarade Péri.
Mais d'abord pour ceux de nos
lecteurs qui l'ignoreraient qui donc
est le camarade Péri ? L'un des
meilleurs domestiques de Staline.
Sa souplesse l'a conduit là où son
intelligence ne l'aurait pas amené.
Député communiste, membre du
Comité Central du Parti Communis-
te, chef des services étrangers de
l'Humanité et responsable à ce ti-
tre de toutes les tentatives faites
par Moscou pour jeter notre pays
dans un conflit armé, voilà les titres
de gloire de ce monsieur.
Le camarade Péri — dites donc
Elie Angonin vous aurez votre ar-
ticle à recopier pour avoir oublié
qu'on n'appelle jamais un commu-
niste, monsieur — le tovaritch Péri,
donc ressentant le désir bien natu-
rel de se promener un peu se dit
un jour :
— Il y a un pays que baigne la
Méditerranée et où le facisme et
l'hitlérisme font des ravages. N'a-
vais-je pas déjà annoncé cela lors-
que, grâce à la complicité de Vié-
not, j'avais publié en janvier, des
articles sensationnels et qui ont
bien failli nous amener à une bonne
petite gue-guerre en annonçant que
les troupes allemandes occupaient
le Maroc espagnol.
Certes à l'époque j'avais bien été
confondu. Mais ce plat froid, une
fois réchauffé au soleil africain du
mois d'août, peut-être pourrais-je
encore le servir. »
Et Péri mit son fricot sous son
bras, prit le bateau et, arrivant à
Tunis, fit sur le pont du steamer
qu'il n'avait pas encore quitté. la
déclaration suivante :
— H y a des journalistes qui
avant de faire une enquête décla-
rent : « Je viens me rendre comp-
te si tel ou tel fait que l'on m'a
signalé est bien exact. Mon enquête
a pour but la recherche de la méri-
té. » Eh bien moi, Péri, je méprise
cette méthode de travail que je qua-
lifierai de périmée, de réactionnai-
re. Moi je vous dis : « Il y a des
menées fascistes en Afrique du
Nord. Je n'ai pas besoin de l'ap-
prendre, puisque lorsqu'il d'yen
avait pas, je les avais inventées.
Alors je viens ici pour écrire de
grands article de « notre envoyé
spécial» dans notre grand journal
l'Humanité afin d'apprendre aux
populations françaises que Musso-
lini, et non la France, est le maî-
tre de l'Algérie. Tout comme je leur
avais appris que Hitler, et non ¡.
Franco, était le maître du Maroc
Espagnol. »
— Bravo, tovaritch, répondit le
petit correspondant tunisien et il
se précipita au télégraphe, cepen-
dant que Péri trouvait en lui-même
qu'il manquait quelques drapeaux
rouges à Tunis.
A ORAN
Et le camarade-député-journalis-
te parcourut à vive allure une Afri-
que du Nord qui ne lui ménageait
pas la chaleur de son solei.1. Le ré-
sultat de ses investigations nous le
liront certes avec le plus grand
intérêt lorsqu'il paraîtra dans
l'Huma.
Nous le lirons avec d'autant plus
d'intérêt qu'avec la complicité de
son compère Angonin, Péri a
éprouvé le besoin de nous en don-
ner, à nous les « chers lecteurs
d'Oran-Républicain », la primeure.
Ecoutons donc Angonin question-
ner Péri pour la forme et Péri nous
exposer ses idées géniales. Ne
soyez pas surpris si j'emploie ce
terme. Il est devenu très à la mode
dans le vocabulaire des communis-
Il nous revient que certains adhérents du
parti, dans les différents quartiers de la ville se
mettent déjà en campagne et soutiennent des
candidatures qui n'ont encore rien d'officiel,
allant même jusqu'à prétendre qu'ils sont d'ac-
cord en cela avec le secrétaire de la Fédération
d'Oran.
Afin de couper court à ces manœuvres, le
Bureau Fédéral tient à bien préciser qu'il n'a
accrédité personne pour entamer d'ores et déjà
la campagne électorale.
La Fédération d'Oran attend avant d'entrer
en action de connaître les noms des candidats
qui seront désignés par le Comité, du Rassem-
blement National.
A ce moment, mais seulement à ce moment,
tous les militants du Parti Populaire Français
devront , avec un parfait esprit de discipline,
suivre les instructions qui leur seront données
par le Bureau Fédéral et faire tous leurs efforts
pour assurer le succès des candidats anti-
marxistes qui leur seront indiqués.
LE BUREAU FEDERAL. j
tes depuis que Staline a été quali-
fié de « génial conducteur des peu-
ples ».
Je vous assure que l'article vaut
la peine d'être lu. Angonin veut
toujours ramener l'interview sur le
1 plan du projet Blum-Viollette et Pé-
ri lui répond : politique extérieure,
fascisme.
Ainsi Péri ayant estimé « que la
collaboration entre les peuples de
France et d'Algérie n'est pas seu-
lement une question de justice mais
qu'elle est indispensable à la sécu-
rité française » comme si, en 1914,
nos frères musulmans ne nous
avaienf pas prouvé que cette union
existait, M. Angonin demande :
— Mais alors que faire pour réa-
liser et cimenter cette union vou-
lue par les républicains, mais trop
lente à se manifester ?
M. Angonin pense que son inter-
locuteur va tout de suite se jeter
sur l'appât et s'écrier : « Voter le
projet Blum-Viollette. » Mais, pas
du tout. Les idées de M. Péri, che-
minant parallèlement à celles de M.
Angonin, il réplique :
— Il faut que le Front Populaire
tienne compte que les gouverne-
ments fascistes masquent leurs buts
et leurs ambitions territoriales der-
rière les formules idéologiques. »
Si vous voyez le rapport entre la
question et la réponse, vous avez
de la chance !
Mais il y a beaucoup mieux en-
core.
Sans doute n'ignorez-vous pas
que le parti communiste se fait en
tous temps et en tous lieux le
champion des propositions concri-
les. Eh bien voici un bel exemple
de « proposition concrite ».
Le camarade de l'Humanité re-
prend la vieille théorie du pouvoir
d'achat de M. Spinasse et l'applique
aux masses musulmanes. Et pour
relever ce pouvoir d'achat il a un
remède mirobolant :
— Pour cela, affirme-t-il, il faut
d'une part pratiquer une politique
de défense de la paix contre les
fauteurs d'agression et d'autre part
renforcer par des mesures législa-
tives et administratives la collabo-
ration fraternelle entre la démocra-
tie française et le peuple arabe. »
Comme dirait le rouge Canard
Enchaîné « c'est à s'en taper le
derrière contre une bordure de
trottoir ». Mais ce qui ne manque
pas de saveur non plus c'est que
M. Péri emploie cette expression
de « peuple arabe » chère à Mes-
sali Hadj et que le dit Messali est
devenu la bête noire des commu-
nistes.
Comprenne qui pourra. C'est à se
demander si Angonin n'a pas trahi
Péri ou si Péri ne s'est pas moqué
des lecteurs d'Oran-Républicain.
Jamais, dans un seul article, nous
n'avions vu accumuler une telle
quantité de banalités, de lieux com-
muns sur le fascisme. Et dire que
ce sont ces gens-là qui prétendent
tout expliquer par Mussolini et Hi-
tler qui viennent ensuite nous re-
procher d'agiter encore devant les
masses « le spectre défraîchi de
l'homme au couteau entre les
dents. » Henri QUEYRAT.
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