Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-07-10
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 10 juillet 1937 10 juillet 1937
Description : 1937/07/10 (A1,N10). 1937/07/10 (A1,N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229899x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
r" Année. Nù 10.
Samedi 10 Juillet 1937.
v
- REDACTION
ADMINISTRATION
* - 'i
PUBLICITE
6) boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-45 -
Un an 20 fr.
L'0ranie populaire
PRIX : 0 fr. 50.
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois : 11 fr.
Un an: 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS -- PRESIDENT: Jacques DORIOT
NOUS VOULONS DONNER :
Vu Oapital sa place,
mais: rien que sa place.
A la classe ouvrière sa place,
mais toute sa place.
JACQUES DORIOT
En face du communisme:
UNION
par Gaston VIDAL.
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
Dans son discours de clôture,
Jacques Doriot a résumé de
façon admirable les travaux
du Comité central.
La bataille de Saint-Denis
est passée ; cet échec partiel
n'a- atteint ni le Chef ni son
Parti ; il faut aller vers de
nouveaux combats.
Jacques Doriot veut que cha-
cun se consacré à l'action, il
veut une coordination cons-
tante entre les divers organis-
Gaston VIDAL
mes. La MAISON DU PARTI per-
mettra de centraliser le tra-
vail ; la tâche des dirigeants
sera donc facilitée.
Il veut que la politique
ouvrière soit bien comprise des
militants. Il s'agit d'arracher
l'ouvrier à l'influence commu-
niste. Le travailleur français
doit savoir qu'il doit trouver le
bonheur ailleurs que dans les
solutions moscoutaires et si
notre Chef ne jugeait pas utile
de donner aux travailleurs tout
ce qu'ils sont en droit de de-
mander, il n'aurait pas dit à
Là Ferté-Milon : « Il faut don-
ner au capital sa place, mais
rien que sa place, et au travail
sa place, mais toute sa place ».
En présence des événements, 1
un seul objectif : la destruc-
tion du Parti communiste.
Tous les efforts des Français
doivent tendre à lutter contre
le marxisme.
La porte du Front de la Li-
berté demeure ouverte ; qu'on
ne vienne pas reprocher à
Jacques Doriot d'avoir admis
dans le Front de la Liberté
des groupements politiques
comme la Fédération Répu-
blicaine : il a fait appel à tous
les Français ; il devait accueil-
lir tous ceux qui ont répondu :
« Drésent ».
Mais, comme il l'a toujours
dit, il .veut former le Front de
la Liberté avec les groupe-
ments nationaux, et avec les
éléments du Front populaire
qui entendent combattre l'in-
fluence communiste. Il entend
le former aussi avec tous ceux
qui souffrent de r expérience
du Gouvernement de M.
Blum ; avec les classes moyen-
nes, avec la Paysannerie. C'est
dans cette ùruon de foûs^Tes
Français vraiment attachés à
leur Patrie, désireux de reje-
ter hors de nos frontières les
doctrines d'importation 'quelles
qu'elles soient et d'où qu'elles
viennent, que se fera le bloc à
opposer à Staline.
Il ne s'agit point aujour-
d'hui de mettre des hommes
au service d'un Parti politi-
que, il ne s'agit point de vou-
loir spéculer sur l'attribution
de mandats électoraux ; il faut
que tous les Français anti-
marxistes luttent pour libérer
la France.
Ce serait ne pas comprendre
le danger, ce serait ne pas
comprendre l'utilité de l'union
qui doit se réaliser au. sein du
Front de la Liberté, que de
perdre son temps en vaines,
querelles. Tous les Partis po i-
tiques anti-marxistes doivent
être au service du Front de la
Liberté et le Front de la Li-
berté au service du Pays.
Voilà ce que chacun de nous
doit savoir. i
LES BONNES
ADHESIONS:
D'aucuns ont cru et ont répandu
le bruit qu'à la suite de l'échec de]
Saint-Denis, le mouvement de pro-I
gression du P.P.F. s'était arrêté.1
Que ceux-là viennent un peu pren-|
dre leurs renseignements et ils sej
rendront compte de la réalité. Des<
adhésions, chaque jour qui passe]
nous en apporte de nouvelles.
Certaines sont accompagnées de
lettres qui leur ajoutent une valeur
supplémentaire. Ainsi celle-ci :
« J'ai l'honneur de vous informer
que j'adhère au P.P.F. et je jure
par Dieu le Tout Puissant d'aider
ce parti tant que j'aurai un souffle
de vie. <
« HOCINE HADJ SAÏD,
« Aïn-Témouchent. »
De telles adhésions prouvent
mieux que tout la force d'expan-
sion de notre mouvement.
Pour sauver la patrie, il faut
faire l'empire, recréer l'Etat,
forger une âme collective.
Jacques DORIOT. <
j
LES RESPONSABLES DE LA GUERRE
« Oran - Républicain » fait le jeu
de Moscou et veut nous entraîner
à la guerre
Les radicaux oranais se rendront-ils longtemps coupables de complicité ?
L'officine à bobards du boulevard
Sébastopol prend de plus en plus
ses mots d'ordre dans les colonnes
de l'« Humanité ». Le boulevard Sé-
bastopol, prolongement moral de la
rue Lafayefte, voilà 'ctT qu'on aura
vu, grâce à la complicité des radi-
caux et des membres de l'U.S.R.
coupables ou de lâcheté ou d'aveu-
glement.
Déjà au mois de janvier, « Oran-
Républicain » avait repris en les
amplifiant ces faux bruits concer-
nant le débarquement de troupes
allemandes au Maroc, faux bruits
qui furent bien prêts de nous me-
ner à la guerre.
A intervalles réguliers, Michel
Rouzé consacre son éditorial à des
emprises plus ou moins imaginaires
des Allemands et des Italiens sur
Melilla et les Baléares. On ne man-
que pas, à ces occasions-là, d'agiter
devant nos yeux le danger que nous
feraient ainsi courir les fascismes
conjugués de Rome et de Berlin. On
en profite également pour clouer
au pilori les doriotistes accusés
d'être les agents de Hitler et de
Mussolini.
Et la campagne continue. Tout
dernièrement encore « Oran-Répu-
blicain » reprenait en manchette,
cette manchette de l'« Humanité »
affirmant qu'Hitler avait déclaré que
ce qui lui importait dans l'affaire
d'Espagne c'était la possession des
minerais de Biscaye, indispensables
à l'armement allemand. Et d'ajou-
ter : « Voilà au nom de quelle idéo-
logie, les allemands se battent pour
Franco. »
En somme c'était l'Allemagne et
non Franco qui venait de s'emparer
de Bilbao.
L'affaire était si grave qu'on en
chercha confirmation. En vain
fouilla-t-on les journaux et textes
allemands. Nulle trace de la phrase
incriminée. C'est qu'elle a été cen-
surée affirma-t-on. Alors puisqu'elle
a été prononcée dans un discours
radiodiffusé, recherchons-la dans les
registres de T.S.F. Mais là, encore
peine perdue.
Alors ? Alors, il s'agissait simple-
ment d'une manœuvre de la diplo-
matie soviétique, manœuvre aidée
par un fonctionnaire du Quai d'Or-
say et par la presse d'obédience
russe, dont « Oran-Républicain ».
Pour tous ces messieurs, il s'agit,
à tout prix, de séparer l'Europe en
deux blocs hostiles et pour y arri-
ver tous les moyens sont bons, le
mensonge compris.
N'avions-nous donc pas raison de
reproduire la semaine dernière cette
phrase de Jacques Doriot : « .Le
danger allemand se rapproche dans
la mesure où notre politique suit la
ligne communiste.»
Les antimarxistes du Front Popu-
laire suivront-ils eux aussi la politi-
que de « sac au dos » d'« Oran-
Républicain », ou bien auront-ils le
courage, la franchise de s'insurger ?
MARSILLAT.
FRONT DE LA LIBERTÉ
Qui a tort ?
Le Colonel de La Rocque rejette
sur la Fédération Républicaine la responsabilité
de son refus d'adhérer au Front de la Liberté
Au cours de l'allocution qu'il pro-
nonça le mercredi 30 juin à Oran,
le colonel de la Rocque éprouva le
besoin de donner aux militants de
son parti quelques explications sur
son refus d'adhérer au Front de la
Liberté.
Tout de suite nous pouvons lui
faire un reproche. Nous aimons,
nous le langage clair et nous n'a-
vons pas du tout compris pourquoi
le président du P.S.F. ne prononça
à aucun moment le nom du Front
de la Liberté, pas plus que ceux de
Doriot, du P.P.F., de la Fédération
Républicaine, du Parti National et
Social. Cela eut seulement apporté
un peu de clarté dans la discussion.
Les attaques contre la
Fédération Républicaine
Mais venons-en tout de suite aux
prétextes invoqués par le colonel
pour justifier son « cavalier seul ».
Ils tiennent en peu de mots. Tout
d'abord, alors qu'il ne disait à peu
près rien du communisme, il par-
tait dans une charge à fond contre
les partis modérés. Nous sommes
des premiers à reconnaître et à dé-
noncer l'erreur capitale des vieux
partis qui n'ont pas su donner aux
masses les satisfactions légitimes
qu'elles attendaient. Mais repre-
nant la parole même prononcée par
M. de la Rocque ce même soir :
« Nous sommes prêts à accueil-
lir toutes les contritions. » Et nous
ne pensons pas qu'on doive main-
tenant attaquer avec une telle vio-
lence M. Louis Marin qui, dans une
interview accordée à Gringoire, à
propos même du Front de la Li-
berté, a déclaré : « Moi national,
je viens au social. » M. Marin en
donnait tout de suite la preuve en
adhérant à une formation qui po-
se comme base d'accord le respect
des dernières lois sociales. Nous ne
pouvons donc qu'approuver Verax
qui, dans le Petit Oranais du 2-7-37
rappelle que la Fédération Républi-
caine a, au moins, eu le courage de
toujours s'opposer aux forces de
l'Internationalisme.
.Habileté oratoire
Mais notre étonnement en enten-
dant cette violente diatribe contre
la Fédération Républicaine, diatri-
be qui, nous le répétons, n'était,
pas compensée par une critique de"
l'action des révolutionnaires fut de,
courte durée. En effet, poursuivante
son discours, le colonel de la Roc-1
que motiva son refus d'adhérer au
Front de la Liberté par l'attitude
prise par la Fédération Républi-
caine. <
Ainsi les accusations portées con-
tre la F.R. perdaient de leur im-
portance. Elles devenaient simple-
ment un moyen de préparer les au-
diteurs à mieux accepter les expli-
cations qu'on allait leur donner.
(Suite à la page 2)
La tentative d'assassinat
contre l'Abbé Lambert
SE DECIDERA-T-ON A RECHERCHER
TOUS LES RESPONSABLES?
Si Oran-Matin nous donne cha-
que jour une longue liste des té-
moignages d'amitié et de dévoue-
ment reçus par l'Abbé Lambert, par
contre nous avons vainement re-
cherché dans les quotidiens une in-
dication quelconque sur les suites
de l'enquête.
On a l'impression aussi nette que
désagréable que l'action de la jus-
tice s'est bornée à arrêter le meur-
trier et à rechercher Les témoins.
qui se sont présentés d'eux-mêmes
au commissariat. Et puis, on a bien
insisté sur le fait que Ferrando était
un excité, un « fou », écrivit mê-
me avec un peu de précipitation
M. Louis Fine (pauvre type qui
croit faire de l'esprit) dans Oran-
Républicain. Ainsi celui qui était
hier un grand maître, le génial or-
ganisateur de l'exposition de la F.A.
T.I., n'est plus aujourd'hui qu'un
pauvre fou. « Sic transit gloria
mundi ».
Une telle carence ne satisfaira
nullement les nationaux. Nous avons
déjà donné quelques indications.
A-t-on recherché l'individu qui
se trouvait aux côtés de Ferrando
et cria : « Lâchez-le ! ».
A-t-on interrogé cette concierge
d'un immeuble du boulevard Gal-
liéni qui a affirmé avoir vu qua-
tre ou cinq hommes s'enfuir au mo-
ment du coup de feu ?
A-t-on établi de façon absolument
précise où et avec qui Ferrando
avait passé son après-midi avant Je
crime.
Autant de questions auxquelles il
importe que la justice donne une
prompte réponse.
Toute la lumière doit être faite.
Cependant l'Abbé Lambert re-
prend chaque jour de nouvelles for-
ces. Sa robuste santé, les soins
éclairés, de ses médecins, de sa mè-
re, de ses infirmières l'auront ra-
pidement rétabli. Et les prochaines
batailles le verront mener le bon
::ombàt, en faveur de l'union et du
iriomphe des nationaux.
L'O. P.
CE QUE JiAI VU
A L'EXPOSITION
Il est gênant de ressentir, dès
qu'on a parcouru quelques mètres
dans les allées de l'Exposition, cette
impression de malaise qui semble
peser sur tous les visiteurs.
Il y a du monde, certes, dans
les allées ; il y a du monde dans
certains pavillons ; mais ce n'est
point la cohue. On n'a pas une iin-
pression de foule.
Faudrait-il penser qu'une mani-
festation du génie français n'est
pas capable de créer chez les Fran-
çais eux-mêmes et chez les étran-
gers cet engouement qui résultait
jusqu'à maintenant de la simple
évocation du génie créateur de no-
tre Pays.
Hélas, il faut le dire, l'Exposi-
tion de 1937 apparaît plutôt comme
la mise en chantier d'une manifes-
tation appelée à ouvrir ses portes
dans six mois plutôt qu'aujourd'hui.
Que de pavillons inachevés. Que
de constructions à peine achevées.
même la Maison du Travail de la
C.G.T. n'est pas terminée.
En certains endroits, ce ne sont
que poutrelles de bois et carcasses
au lieu de ce qui devrait être un
beau monument.
Véritable humiliation pour notre
Pays : l'Ile des Cygnes ne présente
que de futurs palais en cours de
construction. On inaugure quand
même, mais ces inaugurations res-
semblent surtout à des poses de
première pierre.
Est-ce pour souligner un état voi-
sin de la misère qu'on a placé à
l'entrée d'une allée marchande, une
femme de bronze tenant en ses
bras une corne d'abondance qu'elle
ne déverse point, selon la coutume,
mais que, bien au contraire, elle
tient serrée sur son sein comme si
elle craignait qu'un bonheur quel-
conque puisse s'en échapper.
Les stands eux-mêmes sont dé-
serts.
C'est vers les palais étrangers
que la foule se presse. Ce sont in-
contestablement les pavillons de
l'U.R.S.S.. de l'Allemagne et de J'ltu-
lie qui reçoivent le plus grand nom-
bre de visiteurs.
Au point de vue extérieur du
reste, si ce n'était que la statue re-
présentant le groupe tendant la fau-
cille et le marteau écrase quelque
peu le monument, le pavillon de
l'U.R.S.S. est celui qui frappe le
plus. Le groupe a beaucoup d'al-
lure. Au point de vue sculptural, il
faut regretter qu'il soit trop grand
par rapport au monument.
Mais cet attrait extérieur dispa-
raît dès qu'on pénètre dans le pa-
lais. Çà n'est que réclames tapa-
geuses, présentation d'une voiture
automobile, présentation d'objets
ménagers (qui ne présentent rien
de particulier), présentation d'une
locomotive de la dimension de cel-
les qu'on attelle aux jouets d'en-
fants, peintures représentant des
réunions présidées par Staline
(combien de ceux qui l'entourent
ne sont plus que cadavres aujour-
d'hui..). On cherche vainement
dans tout cela les réalisations. On a
tôt faite de s'apercevoir que l'U.R.
S.S. a voulu faire de la publicité
Samedi 10 Juillet 1937.
v
- REDACTION
ADMINISTRATION
* - 'i
PUBLICITE
6) boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-45 -
Un an 20 fr.
L'0ranie populaire
PRIX : 0 fr. 50.
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois : 11 fr.
Un an: 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS -- PRESIDENT: Jacques DORIOT
NOUS VOULONS DONNER :
Vu Oapital sa place,
mais: rien que sa place.
A la classe ouvrière sa place,
mais toute sa place.
JACQUES DORIOT
En face du communisme:
UNION
par Gaston VIDAL.
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
Dans son discours de clôture,
Jacques Doriot a résumé de
façon admirable les travaux
du Comité central.
La bataille de Saint-Denis
est passée ; cet échec partiel
n'a- atteint ni le Chef ni son
Parti ; il faut aller vers de
nouveaux combats.
Jacques Doriot veut que cha-
cun se consacré à l'action, il
veut une coordination cons-
tante entre les divers organis-
Gaston VIDAL
mes. La MAISON DU PARTI per-
mettra de centraliser le tra-
vail ; la tâche des dirigeants
sera donc facilitée.
Il veut que la politique
ouvrière soit bien comprise des
militants. Il s'agit d'arracher
l'ouvrier à l'influence commu-
niste. Le travailleur français
doit savoir qu'il doit trouver le
bonheur ailleurs que dans les
solutions moscoutaires et si
notre Chef ne jugeait pas utile
de donner aux travailleurs tout
ce qu'ils sont en droit de de-
mander, il n'aurait pas dit à
Là Ferté-Milon : « Il faut don-
ner au capital sa place, mais
rien que sa place, et au travail
sa place, mais toute sa place ».
En présence des événements, 1
un seul objectif : la destruc-
tion du Parti communiste.
Tous les efforts des Français
doivent tendre à lutter contre
le marxisme.
La porte du Front de la Li-
berté demeure ouverte ; qu'on
ne vienne pas reprocher à
Jacques Doriot d'avoir admis
dans le Front de la Liberté
des groupements politiques
comme la Fédération Répu-
blicaine : il a fait appel à tous
les Français ; il devait accueil-
lir tous ceux qui ont répondu :
« Drésent ».
Mais, comme il l'a toujours
dit, il .veut former le Front de
la Liberté avec les groupe-
ments nationaux, et avec les
éléments du Front populaire
qui entendent combattre l'in-
fluence communiste. Il entend
le former aussi avec tous ceux
qui souffrent de r expérience
du Gouvernement de M.
Blum ; avec les classes moyen-
nes, avec la Paysannerie. C'est
dans cette ùruon de foûs^Tes
Français vraiment attachés à
leur Patrie, désireux de reje-
ter hors de nos frontières les
doctrines d'importation 'quelles
qu'elles soient et d'où qu'elles
viennent, que se fera le bloc à
opposer à Staline.
Il ne s'agit point aujour-
d'hui de mettre des hommes
au service d'un Parti politi-
que, il ne s'agit point de vou-
loir spéculer sur l'attribution
de mandats électoraux ; il faut
que tous les Français anti-
marxistes luttent pour libérer
la France.
Ce serait ne pas comprendre
le danger, ce serait ne pas
comprendre l'utilité de l'union
qui doit se réaliser au. sein du
Front de la Liberté, que de
perdre son temps en vaines,
querelles. Tous les Partis po i-
tiques anti-marxistes doivent
être au service du Front de la
Liberté et le Front de la Li-
berté au service du Pays.
Voilà ce que chacun de nous
doit savoir. i
LES BONNES
ADHESIONS:
D'aucuns ont cru et ont répandu
le bruit qu'à la suite de l'échec de]
Saint-Denis, le mouvement de pro-I
gression du P.P.F. s'était arrêté.1
Que ceux-là viennent un peu pren-|
dre leurs renseignements et ils sej
rendront compte de la réalité. Des<
adhésions, chaque jour qui passe]
nous en apporte de nouvelles.
Certaines sont accompagnées de
lettres qui leur ajoutent une valeur
supplémentaire. Ainsi celle-ci :
« J'ai l'honneur de vous informer
que j'adhère au P.P.F. et je jure
par Dieu le Tout Puissant d'aider
ce parti tant que j'aurai un souffle
de vie. <
« HOCINE HADJ SAÏD,
« Aïn-Témouchent. »
De telles adhésions prouvent
mieux que tout la force d'expan-
sion de notre mouvement.
Pour sauver la patrie, il faut
faire l'empire, recréer l'Etat,
forger une âme collective.
Jacques DORIOT. <
j
LES RESPONSABLES DE LA GUERRE
« Oran - Républicain » fait le jeu
de Moscou et veut nous entraîner
à la guerre
Les radicaux oranais se rendront-ils longtemps coupables de complicité ?
L'officine à bobards du boulevard
Sébastopol prend de plus en plus
ses mots d'ordre dans les colonnes
de l'« Humanité ». Le boulevard Sé-
bastopol, prolongement moral de la
rue Lafayefte, voilà 'ctT qu'on aura
vu, grâce à la complicité des radi-
caux et des membres de l'U.S.R.
coupables ou de lâcheté ou d'aveu-
glement.
Déjà au mois de janvier, « Oran-
Républicain » avait repris en les
amplifiant ces faux bruits concer-
nant le débarquement de troupes
allemandes au Maroc, faux bruits
qui furent bien prêts de nous me-
ner à la guerre.
A intervalles réguliers, Michel
Rouzé consacre son éditorial à des
emprises plus ou moins imaginaires
des Allemands et des Italiens sur
Melilla et les Baléares. On ne man-
que pas, à ces occasions-là, d'agiter
devant nos yeux le danger que nous
feraient ainsi courir les fascismes
conjugués de Rome et de Berlin. On
en profite également pour clouer
au pilori les doriotistes accusés
d'être les agents de Hitler et de
Mussolini.
Et la campagne continue. Tout
dernièrement encore « Oran-Répu-
blicain » reprenait en manchette,
cette manchette de l'« Humanité »
affirmant qu'Hitler avait déclaré que
ce qui lui importait dans l'affaire
d'Espagne c'était la possession des
minerais de Biscaye, indispensables
à l'armement allemand. Et d'ajou-
ter : « Voilà au nom de quelle idéo-
logie, les allemands se battent pour
Franco. »
En somme c'était l'Allemagne et
non Franco qui venait de s'emparer
de Bilbao.
L'affaire était si grave qu'on en
chercha confirmation. En vain
fouilla-t-on les journaux et textes
allemands. Nulle trace de la phrase
incriminée. C'est qu'elle a été cen-
surée affirma-t-on. Alors puisqu'elle
a été prononcée dans un discours
radiodiffusé, recherchons-la dans les
registres de T.S.F. Mais là, encore
peine perdue.
Alors ? Alors, il s'agissait simple-
ment d'une manœuvre de la diplo-
matie soviétique, manœuvre aidée
par un fonctionnaire du Quai d'Or-
say et par la presse d'obédience
russe, dont « Oran-Républicain ».
Pour tous ces messieurs, il s'agit,
à tout prix, de séparer l'Europe en
deux blocs hostiles et pour y arri-
ver tous les moyens sont bons, le
mensonge compris.
N'avions-nous donc pas raison de
reproduire la semaine dernière cette
phrase de Jacques Doriot : « .Le
danger allemand se rapproche dans
la mesure où notre politique suit la
ligne communiste.»
Les antimarxistes du Front Popu-
laire suivront-ils eux aussi la politi-
que de « sac au dos » d'« Oran-
Républicain », ou bien auront-ils le
courage, la franchise de s'insurger ?
MARSILLAT.
FRONT DE LA LIBERTÉ
Qui a tort ?
Le Colonel de La Rocque rejette
sur la Fédération Républicaine la responsabilité
de son refus d'adhérer au Front de la Liberté
Au cours de l'allocution qu'il pro-
nonça le mercredi 30 juin à Oran,
le colonel de la Rocque éprouva le
besoin de donner aux militants de
son parti quelques explications sur
son refus d'adhérer au Front de la
Liberté.
Tout de suite nous pouvons lui
faire un reproche. Nous aimons,
nous le langage clair et nous n'a-
vons pas du tout compris pourquoi
le président du P.S.F. ne prononça
à aucun moment le nom du Front
de la Liberté, pas plus que ceux de
Doriot, du P.P.F., de la Fédération
Républicaine, du Parti National et
Social. Cela eut seulement apporté
un peu de clarté dans la discussion.
Les attaques contre la
Fédération Républicaine
Mais venons-en tout de suite aux
prétextes invoqués par le colonel
pour justifier son « cavalier seul ».
Ils tiennent en peu de mots. Tout
d'abord, alors qu'il ne disait à peu
près rien du communisme, il par-
tait dans une charge à fond contre
les partis modérés. Nous sommes
des premiers à reconnaître et à dé-
noncer l'erreur capitale des vieux
partis qui n'ont pas su donner aux
masses les satisfactions légitimes
qu'elles attendaient. Mais repre-
nant la parole même prononcée par
M. de la Rocque ce même soir :
« Nous sommes prêts à accueil-
lir toutes les contritions. » Et nous
ne pensons pas qu'on doive main-
tenant attaquer avec une telle vio-
lence M. Louis Marin qui, dans une
interview accordée à Gringoire, à
propos même du Front de la Li-
berté, a déclaré : « Moi national,
je viens au social. » M. Marin en
donnait tout de suite la preuve en
adhérant à une formation qui po-
se comme base d'accord le respect
des dernières lois sociales. Nous ne
pouvons donc qu'approuver Verax
qui, dans le Petit Oranais du 2-7-37
rappelle que la Fédération Républi-
caine a, au moins, eu le courage de
toujours s'opposer aux forces de
l'Internationalisme.
.Habileté oratoire
Mais notre étonnement en enten-
dant cette violente diatribe contre
la Fédération Républicaine, diatri-
be qui, nous le répétons, n'était,
pas compensée par une critique de"
l'action des révolutionnaires fut de,
courte durée. En effet, poursuivante
son discours, le colonel de la Roc-1
que motiva son refus d'adhérer au
Front de la Liberté par l'attitude
prise par la Fédération Républi-
caine. <
Ainsi les accusations portées con-
tre la F.R. perdaient de leur im-
portance. Elles devenaient simple-
ment un moyen de préparer les au-
diteurs à mieux accepter les expli-
cations qu'on allait leur donner.
(Suite à la page 2)
La tentative d'assassinat
contre l'Abbé Lambert
SE DECIDERA-T-ON A RECHERCHER
TOUS LES RESPONSABLES?
Si Oran-Matin nous donne cha-
que jour une longue liste des té-
moignages d'amitié et de dévoue-
ment reçus par l'Abbé Lambert, par
contre nous avons vainement re-
cherché dans les quotidiens une in-
dication quelconque sur les suites
de l'enquête.
On a l'impression aussi nette que
désagréable que l'action de la jus-
tice s'est bornée à arrêter le meur-
trier et à rechercher Les témoins.
qui se sont présentés d'eux-mêmes
au commissariat. Et puis, on a bien
insisté sur le fait que Ferrando était
un excité, un « fou », écrivit mê-
me avec un peu de précipitation
M. Louis Fine (pauvre type qui
croit faire de l'esprit) dans Oran-
Républicain. Ainsi celui qui était
hier un grand maître, le génial or-
ganisateur de l'exposition de la F.A.
T.I., n'est plus aujourd'hui qu'un
pauvre fou. « Sic transit gloria
mundi ».
Une telle carence ne satisfaira
nullement les nationaux. Nous avons
déjà donné quelques indications.
A-t-on recherché l'individu qui
se trouvait aux côtés de Ferrando
et cria : « Lâchez-le ! ».
A-t-on interrogé cette concierge
d'un immeuble du boulevard Gal-
liéni qui a affirmé avoir vu qua-
tre ou cinq hommes s'enfuir au mo-
ment du coup de feu ?
A-t-on établi de façon absolument
précise où et avec qui Ferrando
avait passé son après-midi avant Je
crime.
Autant de questions auxquelles il
importe que la justice donne une
prompte réponse.
Toute la lumière doit être faite.
Cependant l'Abbé Lambert re-
prend chaque jour de nouvelles for-
ces. Sa robuste santé, les soins
éclairés, de ses médecins, de sa mè-
re, de ses infirmières l'auront ra-
pidement rétabli. Et les prochaines
batailles le verront mener le bon
::ombàt, en faveur de l'union et du
iriomphe des nationaux.
L'O. P.
CE QUE JiAI VU
A L'EXPOSITION
Il est gênant de ressentir, dès
qu'on a parcouru quelques mètres
dans les allées de l'Exposition, cette
impression de malaise qui semble
peser sur tous les visiteurs.
Il y a du monde, certes, dans
les allées ; il y a du monde dans
certains pavillons ; mais ce n'est
point la cohue. On n'a pas une iin-
pression de foule.
Faudrait-il penser qu'une mani-
festation du génie français n'est
pas capable de créer chez les Fran-
çais eux-mêmes et chez les étran-
gers cet engouement qui résultait
jusqu'à maintenant de la simple
évocation du génie créateur de no-
tre Pays.
Hélas, il faut le dire, l'Exposi-
tion de 1937 apparaît plutôt comme
la mise en chantier d'une manifes-
tation appelée à ouvrir ses portes
dans six mois plutôt qu'aujourd'hui.
Que de pavillons inachevés. Que
de constructions à peine achevées.
même la Maison du Travail de la
C.G.T. n'est pas terminée.
En certains endroits, ce ne sont
que poutrelles de bois et carcasses
au lieu de ce qui devrait être un
beau monument.
Véritable humiliation pour notre
Pays : l'Ile des Cygnes ne présente
que de futurs palais en cours de
construction. On inaugure quand
même, mais ces inaugurations res-
semblent surtout à des poses de
première pierre.
Est-ce pour souligner un état voi-
sin de la misère qu'on a placé à
l'entrée d'une allée marchande, une
femme de bronze tenant en ses
bras une corne d'abondance qu'elle
ne déverse point, selon la coutume,
mais que, bien au contraire, elle
tient serrée sur son sein comme si
elle craignait qu'un bonheur quel-
conque puisse s'en échapper.
Les stands eux-mêmes sont dé-
serts.
C'est vers les palais étrangers
que la foule se presse. Ce sont in-
contestablement les pavillons de
l'U.R.S.S.. de l'Allemagne et de J'ltu-
lie qui reçoivent le plus grand nom-
bre de visiteurs.
Au point de vue extérieur du
reste, si ce n'était que la statue re-
présentant le groupe tendant la fau-
cille et le marteau écrase quelque
peu le monument, le pavillon de
l'U.R.S.S. est celui qui frappe le
plus. Le groupe a beaucoup d'al-
lure. Au point de vue sculptural, il
faut regretter qu'il soit trop grand
par rapport au monument.
Mais cet attrait extérieur dispa-
raît dès qu'on pénètre dans le pa-
lais. Çà n'est que réclames tapa-
geuses, présentation d'une voiture
automobile, présentation d'objets
ménagers (qui ne présentent rien
de particulier), présentation d'une
locomotive de la dimension de cel-
les qu'on attelle aux jouets d'en-
fants, peintures représentant des
réunions présidées par Staline
(combien de ceux qui l'entourent
ne sont plus que cadavres aujour-
d'hui..). On cherche vainement
dans tout cela les réalisations. On a
tôt faite de s'apercevoir que l'U.R.
S.S. a voulu faire de la publicité
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