Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-31
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1927 31 décembre 1927
Description : 1927/12/31 (Numéro 18349). 1927/12/31 (Numéro 18349).
Description : Note : supplément littéraire pages 3 et 4. Note : supplément littéraire pages 3 et 4.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k541115s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
(5 H. dU matllO PARIS ET DÉPARTEMENTS 25 CENTIMES C5 h. dll matïn) # SAMEDI 3i DÉCEMBRE 1927
EDMOND TARBE ET HENBï D£ PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
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TROIS MOIS SIXJJOII UN A»
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ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE 1 GAULOIS PARIS
''Heureux qui peut connaître les cau-
ses Ce cri de poète est un cri de philo-
sophe. La science des causes n'est-elle
pas, un peu la science tout court ?
Croit-on' connaître une chose lorsqu'on
la voit, sans savoir d'où elle vient, lors-
qu'on la décrit, sans s'inquiéter de sa-
;voir comment elle subsiste ?, Quand il
is'agiti surtout de choses susceptibles de
modifications, tantôt bonnes, tantôt
mauvaises, comme c'est le cas en bio-
•< logie où en sociologie, la science des
causes, la science des conditions devient
.capitale.'
Nous avons toujours tendance à consi-
dérer « ce qui est comme fatal, voulu
de toute éternité. Et cela est vrai, dans
ce sens que « ce qui est » n'est -pas
̃gïatuit. Mais ce qui est n'est nullement
l'abri des métamorphoses. Il suffit
parfois d'une intervention bien peu
considérable pour que le cours de la vie
et de la mort change de place. Les.pou-
les n'ont pas la maladie du charbon.
On s'est longtemps demandé pourquoi,
jusqu'au jour où l'on eut l'idée d'en
placer quelques-unes les pattes dans
l'eau froide. Leur sang, plus chaud que
celui des mammifères, se refroidit alors
légèrement et les bactéries charbon-
neuses, amies d'une température infé-
rieure à quarante degrés, pullulèrent à
leur aise et. causèrent la mort des pou-
les. Il n'y avait rien de mystérieux
dans l'immunité des poules vis-à-vis du
charbon. Une simple question de tempé-
rature réglait le tout.
Chaque jour les sociétés humaines, la
plupart du temps à leur insu, modi-
fient par des lois le milieu vital des
groupes qui les composent et en déter-
minent la santé ou la maladie. En
pareille matière, la science des candi-
i vtipns est presque tout et malheureuse-
ment on n'en tient jamais compte, du
moins d'une manière méthodique et
consciente. Il y a quelque chose de bur-
lesque à voir élire par des incompé-
,tents, sur des programmes étrangers à
̃ (foute idée de cause, dés députés aussi
incompétents que leurs électeurs. A cet
égard presque tous les nartis ont à faire
j'ïeur mea culpa. Aussi bien tous les par-
jitis sont-ils plus ou moins infectés' du
|Tnême virus. On ne pense même' plus à
ifaii'e remarquer combien en les
idées nouvelles avaient contaminé la
société entière du haut en bas, du Roi
àux sujets. Aujourd'hui, de la droite à
fla gauche, tout le monde est socialiste.
Ce n'est qu'une question de plus ou de
moines. Pour le démontrer, il suffit de
faire ressortir l'attitude pratique des
groupes parlementaires d'un bout à
l'autre de la Chambre. Qu'il s'agisse
d'assurances sociales, d'organisation de
'la nation'en temps de guerre, de régime
de circulation des capitaux, tout le
monde est par quelque endroit socia7
liste, c'est-à-dire déraisonnable, mouton-
¡Plier, sentimental. Cela est si vrai qu'on
Assiste à çe spectacle souverainement
comique et dont personne ne veut
s'apercevoir d'un parti socialiste
payant quasi plus rien à réclamer,
(patinant sur ses succès, gavé jusqu'aux
lyéux, acculé à la révolution pure ou à
'la démission de ses principes.
Je reviendrai quelque jour sur ce
"point, qui est un des plus remarquables
de la société contemporaine. Pour le
moment, il faut faire voir comment
cette complaisance universelle à cette
doctrine de myopes qu'est le socialisme
cause de ravages, en détruisant les
conditions vitales des groupes naturels
composant la nation françaises.
Il est hors de doute que la civilisation
«contemporaine n'a rien a voir, dans ses
parties motrices et profondes, avec les
fantaisies des doctrinaires de gauche. La
'découverte de la culture rotative, les
applications innombrables de la science
à l'industrie, l'emploi des prairies arti-
ficielles, voilà les trois grandes commo-
tons qui ont bouleversé, depuis cent
cinquante ans, nos sociétés d'Europe et
d'Amérique. Toutes ces innovations,
surtout celles qui relèvent du méca-
nisme, n'ont pu se réaliser que grâce
à des apports continus et croissants de
capitaux. Ce serait une erreur de croire
qizé ces capitaux sont venus tout seuls
se: mettre à la disposition des hommes
d'affaires. Il y a dans les sociétés civi-
lisées des gens qui, à la lettre, les fabri-
quent ce sont les épargnants.
Pendant plus d'un siècle on a pu
Croire que l'épargne était un phénomène
naturel, spontané, absolu, comme l'im-
munité des gallinacés aux bacilles char-
bonneux. Quelle méprise L'épargne est
un phénomène restreint et conditionné,
comme tous les autres, Mais .c'est tout
juste si l'on .commence à s'en aperce-
voir.. Cette conscience nous vient de la
rareté des capitaux. Quoi, l'argent man-
que ? Pourquoi Comment? C'est alors
qu'on s'avise; oh très obscurément,
que les soirces d'où l'argent, destiné
aux investissements bancaires ou indus-
triels, se tarissent peu à'peu sous l'in-
tfluence de ces merveilleuses lois soda-
listes, dont nos sociétés sont férues.
L'épargnant n'a épa.rgné que parc
qu'on resrectait son atmosphère, son
habitat, sa nourriture. C'est un être
modeste, ni beau ni laid, dans le genre
du ver à soie. Il lui faut une certaine
latitude politique, une certaina atmos-
phère sociale. S'il les a, il secrète ces
réserves monétaires merveilleuses dont
nos sociétés ont vécu, dont elles ne
peuvent se passer sous peine de mort
ou d'asservissement. Si on les lui en-
lève, il cesse sa fonction sociale,
comme l'oranger, le -figuier cessent de
porter des fruits à Londres ou à Bruxel-
les, comme le ver à soie, dont je par-
lais, s'arrête de filer, faute de soleil et
de feuilles de mûrier à partir d'une
certaine distance de l'équateur.
L'épargnant veut la stabilité, et vous,
le troublez nuit .et jour. L'épargnant
veut la liberté, et vous l'accablez de
servitudes néfastes. L'épargnant veut Ià
continuité. la sécurité, et il n'aperçoit
autour de lui que des sauvages, tatoués
de rouge, qui menacent de toutes parts
ses économies, rognent sur'-ses place-
ments, l'injurient, le bafouent, atten-
dent sa faiblesse, sa maladie ou sa
mort pour le dépouiller.
Ah monsieur Poincaré, vous qui
avez si bien relevé un peu plus le mon-
tant des. taxes successorales en ligne di-
recte, savez-vous bien quel coup vous
avez porté à l'épargne, cette épargne
dont nous ne nous pouvons pas plus
nous passer que d'air et d'eau ? L'essor
américain devrait pourtant nous ins-
truire. Si, actuellement, les Etats-Unis
mettent par an de côté cent cinquante
milliards de francs-papier, c'est-à-dire
trente fois plus que la France, c'est
qu'ils ont l'horreur, non seulement,théo-
rique, mais pratique, du socialisme. Et
c'est être socialiste que de troubler le
travail obscur mais sacré de l'épar-
gnant, si semblable à celui des madré-
pores en train d'ébaucher dans la nuit
océane le contour futur' des continents
lumineux.
Ou la France produira des, capitaux
nouveaux, ou elle disparaîtra de la
scène du monde. C'est là le vrai pro-
blème, et j'ose dire, dans un sens, le
seul. Mais je cherche en vain qui, a:u
gouvernement, a conscience de cette loi
de la nature.
René Johannet
LA ViE QUl PASSE
'Offrandes
C'est au choix de votre présent qu'il sera
jugé de votre mérite à la veille du nouvel an
surgit le redoutable problème. Décision capitale
dont peut dépendre un long avenir: supplice
de, tête, discernement exaspéré, drame de
conscience, obsession. Trop d'objets charmants
s'offrant aux regards! La. réputation de votre
bon goût vous jette dans l'expectative vous
avez par deux fois erré des Arcades aux Boule-
vards, visité les antiquaires, exploré dans les
vitrines les éditions de luxe. Rien ne stimule
votre imagination: elle se sent atrophiée devant
l'excès même de ce qui l'enchante.
A vrai dire, les artisans de nos fantaisies
semblent chaque année rivaliser avec eux-
mêmes dans l'ingéniosité de leurs inventions:
tandis que se perfectionnent les tendances artis-
tiques modernes, par un juste: retour, se
précise- l'emploi des bibejpfs, anciens: ceux-pi
sont mis au goût du. jour, comme pour se rendre
utiles encore, malgré leurs états .de service.
Cet « art d'accommoder les restes » est un
trait dominant de l'époque actuelle: les vieux
parchemins sortent des dossiers, les boîtiers
usés et les coques de montres, rajeunis, trans-
formés,. brillent à la lumière des cinquante bou-
,-les; les coffrets- boiteux renaissent à la vie,
ayant secoué la poussière du temps. Vous les
reconnaissez peut-être ? Jardinière aux plantes
vertes, boîte à poudre, abat-jour écru où se
lisent encore, par transparence, les larges caraco'
tères gothiques.
Choisissez.
Mutilés en grande partie de leur texte, amé-
nagés eh écrin, les vieux livres eux-mêmes nous
offrent des surprises. Si cette transformation
n'est pas nouvelle, du moins a,t-elle l'avantage
de connaître un succès qui s'affirme.
Toute reliure porte en elle la vocation d'un
couvercle, et les feuillets, indissolublement unis,
creusés en leur milieu, tapissés de chaudes
étoffes, deviennent le nid 'charmant des ciga-
rettes orientales, des Ne pralinés » et des pas-
tilles d'ambre. N'avons-nous pas vu mieux
encore ? .Trois volumes superposés, accolés les
uns aux autres, étaient convertis en « cave à
liqueurs » petits verres et carafons, une
place pour chaque chose. Quelque traité, sans
douter d'économie ménagère.
Vous avez déposé sur le coin de votre coif-
feuse un de ces in-octavo à secrets dont le
contenu vous ravit: trois paires de bas de soie
y, reposent moelleusement, qui gaineront demain
vos chevilles, les plus charmantes du monde;
ce sont là, de nos jours, les offrandes permises.
Qu'il-vous prenne seulement fantaisie curio-
sité ou dilettantisme d'examiner le volume
et d'en chercher le titre: le coffret aux qua-
rante-quatre fins s'intitule: L'Ecole des Moeurs,
par M. Blanchard, et fut publié à Lyon, chez
Kind6er, en 1812, avec cet aimable sous-titre:
« Ouvrage utile aux jeunes gens et autres per-
sonnes pour se bien conduire dans le monde ».
De cela nous ne doutons point. La première
page subsiste encore, et l'ouvrage débute: « Une
âme généreuse ne perd jamais de mémoire les
biens qu'elle a reçus. » Saurait-on plus galam-
ment implorer votre a Merci » ?
Vieux livres rajeunis, sans doute ne vous
aurions-nous jamais lus: j'ai considéré sous
leur travesti un Annuaire de 1,811, un Dic-
tionnaire d'Etymologies, des Réflexions sur la
Constitution justinienne, et même ô Thémis!
un Code de procédure civile. Comme ils
semblaient heureux, les uns et les autres,
maniés par des mains gracieuses: ils se ven-
geaient enfin de tout l'ennui si longtemps
inspiré! Bienfaisante retraite.
Surtout, gardons-nous d'évoquer avec mélan-
colie les écrivains ou les savants penchés jadis
sur leurs manuscrits. Ne doutons pas qu'en gens
de goûts ils n'aient été flattés du destin imprévu
de leurs oeuvres; berçons-nous, en tout cas,
de cette illusion. Les économistes et les finan-
ciers, nos contemporains infaillibles, n'envient-
ils pas secrètement dans leur modestie l'heu-
reuse fortune qui propage et perpétue les noms
de leurs prédécesseurs ? A quels objets nos
neveux emploiront-ils le fruit de nos médità-
tions et de nos rêves ? Quel sort réservent
à notre prose, à nos bijoux et à nos meubles
les coquettes de demain, nos nièces ?. Il y a
tant de façons de lire un livre et de l'aimer,
même lorsque, certain jour, « on ne lit pas plus
avant ».
Recherchons nos présents avec soin; en
offrant.quelque vieil objet, prenons garde aux
indiscrets. Mais non: notre siècle se croit
érudit, et des documents tirés des archives, il
ne conserve que la reliure. L'aspect extérieur
du passé convient seul au goût du jouer, et telle
est l'Ecole de nos Mœurs. C'est au choix
de votre présent qu'il sera jugé de votre mérite.
Jean- Albert Sorel
Lirp en 2e page: c
VIOLENT DÉBAT
AU. CONSEIL MUNICIPAL
sur,la question de la police
Les veux
de M. Stresemann?
Voici l'époque où l'on forme des vœux
pour l'année. nouvelle. Ceux que vient
d'exprimer M. Stresemann à l'adresse
de la France ne manqueront pas de sur-
prendre et de choquer. Si l'on en croit
la Gazette de Voss, le ministre das
affaires étrangères du Reich aurait ma-
nifesté le ferme espoir que les élections
françaises de 1928 confirmeront l'orien-
tation à gauche qui, en 1924, a amené la
conférence de Londres et la libération
de la Ruhr ». Le journal allemand, na-
turellement, de renchérir « Si les espé-
rances de M. Stresemann se réalisent,
c'est une nouvelle période d'activité qui
s'ouvrira pour les relations' franco-alle-
mandes et elle ne peut qu'aboutir à
l'évacuation complète de la Rhénanie
par la France. »
Faut-il admettre que le ministre alle-
mand ait tenu le langage qui lui est
prêté? On hésite à croire, en effet, à un
pareil manque de tact de la part d'un
homme politique dont on se plaît il van-
ter l'habileté et la prudence.
S'il ne s'est point, toutefois, livré à
des confidences publiques sur les élec-
tions françaises, il n'est pas douteux que
l'Allemagne, de même que la'Russie
soviétique, souhaitent ardemment le suc-
cès des partis de l'ancien Cartel.
Le retour de la Chambre de 1924,
plus fortement teintée de socialisme,
voire de communisme, servirait admira-
blement leur politique un rapproche-
ment franco-allemand, pour lequel la
France consentirait tous les sacrifices
une amitié franco-soviétique, dont le
contribuable français ferait tous les
frais. Singulière conception'd'un apaise-
ment européen qui laisserait au vain-
qi.ieur tous les devoirs, au vaincu tous
les droits.
Il est évidemment naturel que le gou-
vernement allemand, qui-poursuit par
les voies patientes d'une apparente rési-
,nation aux clauses des traités l'affran-
chissement réel des servitudes qu'ils lui
imposent, souhaite en France le triom-
phe de la coalition politique la plus
favorable à ses projets. Reste à savoir
si l'électeur, ainsi averti, sera dupe, une
fois de plus, de la double illusion déma-
gogique et pacifiste ?
Il est permis, sans conteste, de dé-
sirer entre la France et l'Allemagne
l'établissement de rapports normaux
susceptibles d'éliminer toute cause së^
rieuse de oqnf lijj qui achèverait la ruine
dé l'Europe. Nul ne souhaite plus que
nous un- modus vivendi, équitable et
même généreux, mais non point au pirix
d'abdications telles que certains ora-
teurs des partis de gauche ont cynique-
ment admis l'éventualité.
Le règlement de toutes les questions
en suspens entre les deux pays est su-
bordonné au paiement intégral des dom-
mages de guerre sous une forme ou
sous une autre, à condition que la
France ne soit pas lésée ce ne sont
point les politiciens dont M. Strese-
mann souhaite le succès qui seraient
capables de nous donner de semblables
assurances.
̃ ̃> René Lara
Les Échos
Les carnets de tickets..
Un de nos amis paya sa place en
autobus avec les trois derniers tickets
qu'il avait sur lui. Il demanda un car-
net au receveur, qui lui répondit assez
sèchement « qu'il n'y en avait pas ».
Et, comme ce receveur, presque immé-
diatement, vendait des carnets à d'au-
tres voyageurs, notre ami lui demanda
quelques mots d'explication
Je n'ai pas à vous vendre de car-
net, lui répondit celui-ci, puisque vous
avez des tickets sur vous.
Voilà une prescription totalement,
ignorée du public, auquel des écriteaux
annoncent seulement qu'il est invité à
se munir de carnets avant de monter en
voiture, mais que les receveurs seront
autorisés à en vendre aux-voyageurs
pendant une période d'essai de trois
mois. D'autre part, on refusait un car-
net à notre ami qui s'était conformé à
l'invitation de la S. T. C. R. P., puis-
qu'il s'était muni d'un carnet quil venait
d'épuiser. En revanche, on vendait des
carnets à des voyageurs qui avaient
tenu pour nulle cette invitation. Voilà
qui est éminemment absurde
La S. T. C. R. P. va-t-elle brimer le
public avec des ukases inadmissibles et
rendre odieuse une réforme qui peut
avoir son utilité ?
Conversation d'actualité dans un mé-
nage heureux
Enfin, ma chère femme, te décide-
ras-tu à me dire ce que tu désirerais
pour tes étrennes?
Mon chéri, j'ai bien hésité et ré-
fléchi jusqu'à présent. C'est qu'avant de
me prononcer sur l'objet de mes rêves,
j'ai parcouru tous les magasins de Paris,
et le seul endroit où j'ai trouvé quelque
chpse de bon et à mon goût, c'est chez
Founès, 368, rue Saint-Honoré, où deux
objets me tentent. Le premier' est une
ravissante tapisserie de Beauvais allant
juste dans notre salon. Le;second:est un
merveilleux bracelet en brillants cali-
brés et émeraudes cabochons que j'ai vu
dans ce magasin. A moins que tu ne
préfères grossir mon collier avec les per-
les que cette même maison t'a déjà mon-
trées.
Merci, ma chérie, me voilà satis-
fait. Après tout, n'est-ce pas un place-
ment de père de famille-que je ferai en
achetant' à un prix'intrinsèque unobj et
important chez Founès.
Les voyages municipaux.
Le cqnst-ii municipal va-t-il réduire
les 'frais de ces voyages, comme le
conseil général l'a fait pour les dépla-
cements accomplis par ses membres ?
En tout cas, voioi deux faits, rapportés
par l'Echo municipal; et qui attestent
que certains de nos édiles ne veulent
Il'ien devoir à la « princesse ».
C'est d'abord M. Henri Sellier qui,
ayant dû avancer les frais d'un voyage,
soit 1,700 francs, eut toutes les peines
du monde à refuser 5,000 francs que lui
tendait un employé dûment autorisé à
cette largesse.
Une histoire semblable est arrivée à
M. de Castellane qui, avant un jour tou-
ché une provision pour un déplacement,
vint à son retour remettre sa note en
même temps que le reste inemployé de
la somme perçue.
Rendre de l'ar;ent On n'avait jamais
vu ça.
Gardez tout, lui dit-on mainte-
nant c'est inscrit, c'est donc régulier.
Mais pas du tout. répliqua M. de
Castellane, je ne veux pas garder ce qui
ne m'appartient pas.
Et tandis que l'employé se creusait les
méninges pour faire « rentrer » cet ar-
gent dans ses écritures (opération abso-
lument inusitée à l'Hôtel de Ville), M. de
Castellane sortit après avoir laissé la
somme sur le bureau.
Les plus importantes manifestations
mondaines en cette saison sont les
dîners et, grâce à l'influence de la
littérature gastronomique, les menus de
plus en plus recherchés s'imposent.
Mais, pour notre santé, ne devons-nous
pas craindre leurs suites ? Quel régime
suivre? Boire, matin et soir,; l'Eau de
1 Contrexéville-Pavillon.
Meilleurs voeux.
.Et meilleurs yeux, grâce aux verres
« Leroy », souverains pour la vue. Leroy,
ingénieur-opticien, 30, rue Vivienne, 30,
à deux pas des boulevards. Cadeaux uti-
les pince-nez, lunettes et faces-à-ma-n.
Connaissez-vous offrande de bon goût
qui se savoure et qui demeure, poème
que l'on croque et que l'on contemple,
expression d'art et de distinction? Ce
sont les idéales créations pour étrennes
de « La Marquise de Sévigné », 11, bou-
levard de la Madeleine.
Livre, 124 02. (sans changement). Dollar,
25 3Q75 (+ 0 0Q6). Qelga, 355 50 (+
Lire, .133 90. (- 0 10). Franc suisse,
490 25 (- 0 50). Peseta espagnole, 429
(+ 3 25). Florin hollandais, 1027 50 (sans
changement).
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 31 décembre
Région parisienne: vent variable, faible; bru-
meux ou très brumeux; gouttes d'eau avec flo-
cons de neige.
Même température.
AUJOURD'HUI
Fête Saint Sylvestre.
-13 heures. Courses à Vincennes.
17 heures. Vigiles de la Flamme: Asso-
ciation des mutilés italiens.
Grave mutinerie à Calvi
Calvi, 30 décembre.
Oh isait qu'une mutinerie s'est manifes-
̃tée il y a deux jours parmi les disciplinai-
res en garnison à Calvi, dont une cinquan-
taine se sont barricadés dans leurs cham-
bres, accueillant toutes les exhortations
par des chants et des cris subversifs.
Les mutins viennent d'être réduits à la
raison, mais il a fallu, pour se rendre maî-
tres de certains d'entre eux, enfoncer plu-
sieurs portes.
Une dizaine, considérés comme les me-
neurs, ont été mis en cellule les autres
mutins sont en prison.
Le calme est rétabli. (Havas.)
L'affaire d'espionnage Rougeayres
Arrestations nouvelles
Lors de son arrestation qui eut lieu le
24 novembre dernier, Rougeayras avait été
trouvé porteur d'un petit carnet de poche
sur lequel on avait relevé des abrévia-
tions qui correspondraient aux noms de cer-
tains de ses sous-agents ainsi qu'aux som-
mes versées à chacun d'eux.
Plusieurs de ces abréviations restaient
pour la Sûreté générale incompréhensi-
bles et Rougeayres refusait d'en fournir
la traduction, lorsque la découverte d'un
coffre déposé par l'inculpé chez un de ses
amis et contenant un document chiffré per-
mit d'identifier les complices.
Ces derniers sont Charles Berthe, 29,
rue Myrrha Claude Roquelle, 85, rue
Saint-Honoré et Marcel Fritsch, 261, rue
de Bèlleville, tous trois typographes, ap-
partenant ou ayant appartenu à un ser-
vice d'imprimerie dépendant de l'état-ma-
jor de l'armée à Paris.
Tous trois furent interrogés et ils avouè-
rent avoir fourni à Rougeayres pour des
sommes variant entre 100 fr. et 200 fr. et
durant, toute la durée de leur présence
'dans le service d'imprimerie en question,
des documents secrets qu'ils étaient char-
gés d'imprimer, de' classer et de relier.
On a établi, en outre, qu'un autre typo
militai: appartenant au même service
d'imprimerie et doutée nom ne figurait
pas sur les listes d'agents de: Rougeayres
était en rapport" avec-ce dernier et: qu'il
iui avait fourni antérieurement les mêmes
documents secrets pour les mêmes som-
mes.
Il s'agit d'un nommé André Bertrand,
3,. rué Raspail à 'Saint-Ouen, actuellement
imprimeur à Paris.
Bertrand interrogé a fait des aveux Il
a été, ainsi que Fritsch, mis à la disposi-
tion de M. Peyre, juge d'instruction.
Cette nouvelle opération effectuée par
les services de la Sûreté générale porte à
huit le nombre des arrestations déjà opé-
rées dans cette affaire.
Le Coq
L'ÉQUIVOQUE
Si soigneux qu'ils aient été de se mé-
nager dés alliances à leur droite et à
leur gauche, les socialistes paraissent
n'avoir satisfait personne. Les commu-
nistes les accusent « d'écarter avec un
insolent mépris la concentration des for-
ces ouvrières ». L'Humanité d'hier af-
firme qu'il ne s'est agi pour les socia-
listes, durant tout leur congrès, que « de
trouver de nouvelles positions de renie-
ment
Quant aux journaux radicaux, ils ne
se mdjfîtrent pas moins mécontents. Tout
en louant le discours de M. Renaudel,
M. Pierre Bertrand, du Quotidien, ne
peut se défendre de noter que « le
congrès, national, réuni pour fixer la tac-
tique du parti, y a été impuissant ».
« Des deux résolutions votées à l'una-
nimité, écrit-il, l'une, celle qui concerne
le premier tour, est de pure forme et
l'autre, celle qui concerne le second tour,
tellement incertaine, incomplète, vague,
que chacun lui fera dire ce qu'il vou-
dra. »
Mais c'est M. Georges Ponsot, de
VEre 7zorcvelle, qu'il faut entendre. C'est
à lui que je cède la parole, tant ce qu'il
dit est juste et bien pensé: « Tout l'effort
des dirigeants unifiés, s'écrie-t-il, porte
sur la dissimulation de leur programme.
Gomme leurs alliances représentent un
caractère interchangeable, suivant les
situations locales, il est indispensable
pour le succès de leurs manœuvres qu'ils
t dosent leurs formules au gré des élec-
teurs. »
Et il ajoute « Les socialistes ont une
peur rouge, des communistes ils feront
La lutte contre l'Autonomisme alsacien
ARRESTATION DE L'EX-ABBÉ FASSHAUER ET D'AGNÈS EGGEMAN
Un entretien avec le comte de Leusse, sénateur du Bas-Rhin
PAR M.. GAËTAN TAN VOISIN
La campagne française d'épuration se
poursuit en Alsace. Après les perquisi-
tions, l'affaire de la Sapart, l'interdic-
tioni^des journaux autonomistes et
l'arrestation de Rossé; voici que l'ex-
abbé Fasshaueiv' a été, hier matin, à
neuf heures, appréhendé à Strasbourg
et incarcéré en compagnie de la fameuse
Agnès Eggeman et de onze acolytes. Nos
lecteurs trouveront plus loin tous les
détails de cet événement.
On se rappelle l'émotion causée, en
février dernier, dans toute l'Alsace et
dans la France entière, par la révélation
scandaleuse des agissements antifran-
çais de l'abbé Fasshauer et- de sa com-
plice, l'Allemande pangermaniste Agnès
Eggeman.
Depuis, les choses restaient en l'état.
Après l'insuffisante mesure d'expul-
sion prise-contre l'espionne, rapidement
rentrée en Alsace grâce à l'odieux sub-
terfuge d'un mariage de complaisance,
le couple, 'devenu trio, poursuivait son
oeuvre sournoise de désagrégation natio-
nale, en dépit de la surveillance dont il
était l'objet. L'abbé Fasshauer avait
été, entre temps, suspendu a divinis.
Le voilà, avec sa bande, cloué au pilori
et mis dans l'impossibilité de nuire.
Souhaitons que disparaisse définitive-
ment la frange de deuil qui recommen-
çait à menacer notre frontière du Rhin.
Nous sommes allé demander au comte
Jean de Leusse, sénateur du Bas-Rhin,
son opinion sur l'évolution considérable
marquée dans la crise alsacienne par
l'arrestation de l'ex-abbé Fasshauer et
d'Agnès Eggeman.
On sait que le comte de Leusse est,
avec le général Bourgeois, un des deux
représentants de l'Alsace à la haute as-
semblée qui se soient désolidarisés pu-
bliquement d'avec certaines tendances,
trop favorables aux autonomistes et aux
agents déguisés de l'Allemagne, mani-
festées au sein du parti de l'Union popu-
laire républicaine.
La nouvelle de cette arrestation
sera accueillie en Alsace, nous. dit-il,
comme un véritable soulagement. Mau-
vais prêtre, homme taré, agitateur de
triste- aloi, l'ex-abbé Fasshauer fut
longtemps le secrétaire général de la
rédaction de VElsœsser Kurier et le
bras droit de l'abbé Haegy, avant que
le scandale de sa vie privée n'eût con-
vaincu ce dernier du danger d'un tel
appui politique.
Nos ennemis rencontrent là-bas des
complicités faciles.
A la base des manœuvres pro-ger-
maniques qui constituent le- « malaise
alsacien il est indispensable de noter
la profonde influence intellectuelle exer-
cée par la formation ou plutôt la défor-
mation morale d'outre-Rhin sur les es-
prits nourris dans les Universités du
Reich. Nous avons vu, en France
même, les méfaits philosophiques de
cette emprise dans certaines considéra-
tions hasardées d'un Renan, par exem-
ple,, ou dans les nuées périlleuses d'un
Jaurès. Au fond, le monde est mené par
un,courant d'idées générales peu nom-
breuses, trois-,peut-être gréco-latine,
,germanique', asiatique. Nous assistons
surtout, en Alsace, au duel de 1 esprit
gréco-latin et de l'esprit germanique.
Et c'est, pour ce; dernier que luttait
l'indésirable' Que. l'on vient d'arrêter.
;-¡-' Des, tendances antifrançaises, l'ex-
abbé Fasshauer çjt le prototype achevé.
Son physique plaide peu pour lui, d'ail-
leurs, ou plutôt le dénonce. Petit, bien-
tôt quinquagénaire, replet de mauvaise
graisse, le teint d'une pâleur trouble,
ridée de plis honteux, porteur de gros-
ses lunettes, il eût fait la ,poie des carica-
turistes anticléricaux heureusement pas-;
ses de mode. J'ai'eu l'occasion, 1 y à
mille bassesses devant les moscoutaires
les moscoutaires leur prendront des suf-
frages, les unifiés épouvantés se rueront
sur le pays radical à fin,de pillage.
» Je le répète et dirai jusqu'à mon
heure dernière à mes amis de se défen-
dre, de ne pas faire quartier, de chasser
à coups de fourche ces louveteaux »
Voilà qui est parler Mais, hélas 1 M.
Ponsot sera-t-il entendu de cette petite
bourgeoisie, et de ces primaires qui ne
savent plus le français, qui sont incapa-
biles de donner leur sens aux mots ou
d'en chercher une juste définition, et
qui croient que le socialisme cela con-
siste à être contre les abus et pour la
justice..
C'est le malheur de notre temps, cette
absence de netteté dans les esprits, résul-
tat d'une éducation par trop primaire,
qui supprime le bon sens et l'instinct
sans apporter de clartés l'intelligence
et qui fait du paysan et de l'ouvrier fran-
çais des proies faciles pour tous les pê-
cheurs en eau trouble 1.
MM. Blum, Renaudel et consorts sa-
vent ce qu'ils font en demeurant dans
l'équivoque Ils peuvent bien soulever
l'indignation de M. Ponsot, ils gagnent
des voix 1.
Le Temps se désole en pensant que
de telles méthodes « risquent de fausser
le suffrage universel et d'abaisser le ni-
veau des consultations nationales ». Son
distingué rédacteur fait évidemment de
l'ironie, car, précisément, c'est le suf-
frage universel, c'est notre régime élec-
toral qui sollicitent, qui appellent de
telles manœuvres. Si elles réussissent,
elles jugent le système électoral auquel
le Temps demeure si fidèlement atta-
ché.
Curtius
dix-huit mois environ, peu avant les
élections sénatoriales, de causer de ce
propagandiste néfaste avec l'abbé Haegy
qui, lui, apparaît aussi criticable qu'on
puisse l'être du point de vue national,
mais est un ecclésiastique irréprochable.
Et je disais à l'abbé Haegy « Comment
pouvez-vous vous compromettre avec
des gens pareils? Vous vous sërVez
d'eux, mais vous ne pouvez pas ne'pas
les mépriser. » Mon interlocuteur sem.
bla embarrassé, et il me répondit
« Je tiens lm France Four un pays sans
religion, la foi y est morte, et moins on
attachera l'Alsace à la France, mieux
cela vaudra Four la question reli-
gieuse. » « Prenez garde, lui répliquai-
je, qu'en employant, pour défendre ce
que vous croyez être le bien de la reli-
gion, des individus suspects, vous ne
risquiez de créer des confusions meur-
trières et d'aller à l'encontre du but que
vous prétendez atteindre »
Qui est l'abbé Fasshauer ?
i Il fut vicaire Mulhous,e, mais ses
occupations habituelles, sa fonction,
peut-on dire, ne furent guère que d'en-
tretenir en Alsace un foyer hostile à
l'unité française. Son action séparatiste
commença dès le lendemain de l'armis-
tice, et s'affirma favorable au centre
catholique allemand, en rupture com-
plète avec le parti catholique alsacien
des Wetterlé et des Delsor. J'ai assisté,
avant la guerre, à Strasbourg, puis à
Cologne, à des congrès centristes alle-
mands. Les éléments de nos provinces
annexées n'y comptaient guère, ils y
passaient même tout à fait inaperçus.
Certains d'entre eux se sont rattrapés
depuis.
Le comte de Leusse me rappelle alors
qu'au cours des années qui précédèrent
le conflit mondial, il était « toléré » en
Alsace. L'exemple de fidélité grave de
sa famille, enracinée dans son bien pa^
trimonial, s'augmentait noblement du
souvenir de son propre père, le comte
Paul de Leusse, qui fut le dernier maire
de Reischoffen, avant l'annexion, et le
dernier député du Bas-Rhin.
La presse de gauche exploite beau-
coup les imprudences d'une fraction du
clergé d'outre-Vosges. Elle en amplifie
la signification, en dénature le carac-
tère, et, malheureusement, exagère à
son profit maintes tendances. Comment
y parer ?
Les ministres de tous les cultes,
dans leur majorité, sont « loyalistes »,
mais il existe dans leur sein une mino-
rité turbulente et bruyante qui, dans
divers cas, influence défavorablement le
reste et pourrait ainsi faire croire que
les prêtres et les pasteurs sont tous gan-
grenés. Or, les perquisitions ont visé et
atteint tout le monde, les protestants
aussi bien que les catholiques, et il se
dégage des constatations faites que la
masse demeure saine. S'il convient
d'établir la Fart des susceptibilités et
aussi dt teanpérament particulariste, du
moins rien ne peut, servir de prétexte
à proclamer une collusion, une fusion
régionale d2e caïholiçisme et de fanti·
France,
L'Union populaire républicaine ne
prendra-t-elle pas enfin nettement parti
consciente du danger,où les sympathi-
sants de l'autonomisme la mènent ?
J'espère de tout cœur qu'elle com-
prendra bientôt à quel point il importe
qu'elle se sépare de tout élément germa-
nique. Plutôt que de scission, il con.
vient de parler d'exclusion, Il y a ur-
gence à cette cpération salutaire. La
mauvaise foi des partis est d'ailleurs
déchaînée à l'extrême. Catholique prati-
quant, j'ai été jusqu'à être réputé, en
Alsace, anticlérical
Mais, à côté de YElssesser Kurier,
de l'abbé Haegy, et de YElsœsser, de
l'abbé Schiess, qui se partagent, cha-
cun dans sa contrée, la clientèle des
EDMOND TARBE ET HENBï D£ PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
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''Heureux qui peut connaître les cau-
ses Ce cri de poète est un cri de philo-
sophe. La science des causes n'est-elle
pas, un peu la science tout court ?
Croit-on' connaître une chose lorsqu'on
la voit, sans savoir d'où elle vient, lors-
qu'on la décrit, sans s'inquiéter de sa-
;voir comment elle subsiste ?, Quand il
is'agiti surtout de choses susceptibles de
modifications, tantôt bonnes, tantôt
mauvaises, comme c'est le cas en bio-
•< logie où en sociologie, la science des
causes, la science des conditions devient
.capitale.'
Nous avons toujours tendance à consi-
dérer « ce qui est comme fatal, voulu
de toute éternité. Et cela est vrai, dans
ce sens que « ce qui est » n'est -pas
̃gïatuit. Mais ce qui est n'est nullement
l'abri des métamorphoses. Il suffit
parfois d'une intervention bien peu
considérable pour que le cours de la vie
et de la mort change de place. Les.pou-
les n'ont pas la maladie du charbon.
On s'est longtemps demandé pourquoi,
jusqu'au jour où l'on eut l'idée d'en
placer quelques-unes les pattes dans
l'eau froide. Leur sang, plus chaud que
celui des mammifères, se refroidit alors
légèrement et les bactéries charbon-
neuses, amies d'une température infé-
rieure à quarante degrés, pullulèrent à
leur aise et. causèrent la mort des pou-
les. Il n'y avait rien de mystérieux
dans l'immunité des poules vis-à-vis du
charbon. Une simple question de tempé-
rature réglait le tout.
Chaque jour les sociétés humaines, la
plupart du temps à leur insu, modi-
fient par des lois le milieu vital des
groupes qui les composent et en déter-
minent la santé ou la maladie. En
pareille matière, la science des candi-
i vtipns est presque tout et malheureuse-
ment on n'en tient jamais compte, du
moins d'une manière méthodique et
consciente. Il y a quelque chose de bur-
lesque à voir élire par des incompé-
,tents, sur des programmes étrangers à
̃ (foute idée de cause, dés députés aussi
incompétents que leurs électeurs. A cet
égard presque tous les nartis ont à faire
j'ïeur mea culpa. Aussi bien tous les par-
jitis sont-ils plus ou moins infectés' du
|Tnême virus. On ne pense même' plus à
ifaii'e remarquer combien en les
idées nouvelles avaient contaminé la
société entière du haut en bas, du Roi
àux sujets. Aujourd'hui, de la droite à
fla gauche, tout le monde est socialiste.
Ce n'est qu'une question de plus ou de
moines. Pour le démontrer, il suffit de
faire ressortir l'attitude pratique des
groupes parlementaires d'un bout à
l'autre de la Chambre. Qu'il s'agisse
d'assurances sociales, d'organisation de
'la nation'en temps de guerre, de régime
de circulation des capitaux, tout le
monde est par quelque endroit socia7
liste, c'est-à-dire déraisonnable, mouton-
¡Plier, sentimental. Cela est si vrai qu'on
Assiste à çe spectacle souverainement
comique et dont personne ne veut
s'apercevoir d'un parti socialiste
payant quasi plus rien à réclamer,
(patinant sur ses succès, gavé jusqu'aux
lyéux, acculé à la révolution pure ou à
'la démission de ses principes.
Je reviendrai quelque jour sur ce
"point, qui est un des plus remarquables
de la société contemporaine. Pour le
moment, il faut faire voir comment
cette complaisance universelle à cette
doctrine de myopes qu'est le socialisme
cause de ravages, en détruisant les
conditions vitales des groupes naturels
composant la nation françaises.
Il est hors de doute que la civilisation
«contemporaine n'a rien a voir, dans ses
parties motrices et profondes, avec les
fantaisies des doctrinaires de gauche. La
'découverte de la culture rotative, les
applications innombrables de la science
à l'industrie, l'emploi des prairies arti-
ficielles, voilà les trois grandes commo-
tons qui ont bouleversé, depuis cent
cinquante ans, nos sociétés d'Europe et
d'Amérique. Toutes ces innovations,
surtout celles qui relèvent du méca-
nisme, n'ont pu se réaliser que grâce
à des apports continus et croissants de
capitaux. Ce serait une erreur de croire
qizé ces capitaux sont venus tout seuls
se: mettre à la disposition des hommes
d'affaires. Il y a dans les sociétés civi-
lisées des gens qui, à la lettre, les fabri-
quent ce sont les épargnants.
Pendant plus d'un siècle on a pu
Croire que l'épargne était un phénomène
naturel, spontané, absolu, comme l'im-
munité des gallinacés aux bacilles char-
bonneux. Quelle méprise L'épargne est
un phénomène restreint et conditionné,
comme tous les autres, Mais .c'est tout
juste si l'on .commence à s'en aperce-
voir.. Cette conscience nous vient de la
rareté des capitaux. Quoi, l'argent man-
que ? Pourquoi Comment? C'est alors
qu'on s'avise; oh très obscurément,
que les soirces d'où l'argent, destiné
aux investissements bancaires ou indus-
triels, se tarissent peu à'peu sous l'in-
tfluence de ces merveilleuses lois soda-
listes, dont nos sociétés sont férues.
L'épargnant n'a épa.rgné que parc
qu'on resrectait son atmosphère, son
habitat, sa nourriture. C'est un être
modeste, ni beau ni laid, dans le genre
du ver à soie. Il lui faut une certaine
latitude politique, une certaina atmos-
phère sociale. S'il les a, il secrète ces
réserves monétaires merveilleuses dont
nos sociétés ont vécu, dont elles ne
peuvent se passer sous peine de mort
ou d'asservissement. Si on les lui en-
lève, il cesse sa fonction sociale,
comme l'oranger, le -figuier cessent de
porter des fruits à Londres ou à Bruxel-
les, comme le ver à soie, dont je par-
lais, s'arrête de filer, faute de soleil et
de feuilles de mûrier à partir d'une
certaine distance de l'équateur.
L'épargnant veut la stabilité, et vous,
le troublez nuit .et jour. L'épargnant
veut la liberté, et vous l'accablez de
servitudes néfastes. L'épargnant veut Ià
continuité. la sécurité, et il n'aperçoit
autour de lui que des sauvages, tatoués
de rouge, qui menacent de toutes parts
ses économies, rognent sur'-ses place-
ments, l'injurient, le bafouent, atten-
dent sa faiblesse, sa maladie ou sa
mort pour le dépouiller.
Ah monsieur Poincaré, vous qui
avez si bien relevé un peu plus le mon-
tant des. taxes successorales en ligne di-
recte, savez-vous bien quel coup vous
avez porté à l'épargne, cette épargne
dont nous ne nous pouvons pas plus
nous passer que d'air et d'eau ? L'essor
américain devrait pourtant nous ins-
truire. Si, actuellement, les Etats-Unis
mettent par an de côté cent cinquante
milliards de francs-papier, c'est-à-dire
trente fois plus que la France, c'est
qu'ils ont l'horreur, non seulement,théo-
rique, mais pratique, du socialisme. Et
c'est être socialiste que de troubler le
travail obscur mais sacré de l'épar-
gnant, si semblable à celui des madré-
pores en train d'ébaucher dans la nuit
océane le contour futur' des continents
lumineux.
Ou la France produira des, capitaux
nouveaux, ou elle disparaîtra de la
scène du monde. C'est là le vrai pro-
blème, et j'ose dire, dans un sens, le
seul. Mais je cherche en vain qui, a:u
gouvernement, a conscience de cette loi
de la nature.
René Johannet
LA ViE QUl PASSE
'Offrandes
C'est au choix de votre présent qu'il sera
jugé de votre mérite à la veille du nouvel an
surgit le redoutable problème. Décision capitale
dont peut dépendre un long avenir: supplice
de, tête, discernement exaspéré, drame de
conscience, obsession. Trop d'objets charmants
s'offrant aux regards! La. réputation de votre
bon goût vous jette dans l'expectative vous
avez par deux fois erré des Arcades aux Boule-
vards, visité les antiquaires, exploré dans les
vitrines les éditions de luxe. Rien ne stimule
votre imagination: elle se sent atrophiée devant
l'excès même de ce qui l'enchante.
A vrai dire, les artisans de nos fantaisies
semblent chaque année rivaliser avec eux-
mêmes dans l'ingéniosité de leurs inventions:
tandis que se perfectionnent les tendances artis-
tiques modernes, par un juste: retour, se
précise- l'emploi des bibejpfs, anciens: ceux-pi
sont mis au goût du. jour, comme pour se rendre
utiles encore, malgré leurs états .de service.
Cet « art d'accommoder les restes » est un
trait dominant de l'époque actuelle: les vieux
parchemins sortent des dossiers, les boîtiers
usés et les coques de montres, rajeunis, trans-
formés,. brillent à la lumière des cinquante bou-
,-les; les coffrets- boiteux renaissent à la vie,
ayant secoué la poussière du temps. Vous les
reconnaissez peut-être ? Jardinière aux plantes
vertes, boîte à poudre, abat-jour écru où se
lisent encore, par transparence, les larges caraco'
tères gothiques.
Choisissez.
Mutilés en grande partie de leur texte, amé-
nagés eh écrin, les vieux livres eux-mêmes nous
offrent des surprises. Si cette transformation
n'est pas nouvelle, du moins a,t-elle l'avantage
de connaître un succès qui s'affirme.
Toute reliure porte en elle la vocation d'un
couvercle, et les feuillets, indissolublement unis,
creusés en leur milieu, tapissés de chaudes
étoffes, deviennent le nid 'charmant des ciga-
rettes orientales, des Ne pralinés » et des pas-
tilles d'ambre. N'avons-nous pas vu mieux
encore ? .Trois volumes superposés, accolés les
uns aux autres, étaient convertis en « cave à
liqueurs » petits verres et carafons, une
place pour chaque chose. Quelque traité, sans
douter d'économie ménagère.
Vous avez déposé sur le coin de votre coif-
feuse un de ces in-octavo à secrets dont le
contenu vous ravit: trois paires de bas de soie
y, reposent moelleusement, qui gaineront demain
vos chevilles, les plus charmantes du monde;
ce sont là, de nos jours, les offrandes permises.
Qu'il-vous prenne seulement fantaisie curio-
sité ou dilettantisme d'examiner le volume
et d'en chercher le titre: le coffret aux qua-
rante-quatre fins s'intitule: L'Ecole des Moeurs,
par M. Blanchard, et fut publié à Lyon, chez
Kind6er, en 1812, avec cet aimable sous-titre:
« Ouvrage utile aux jeunes gens et autres per-
sonnes pour se bien conduire dans le monde ».
De cela nous ne doutons point. La première
page subsiste encore, et l'ouvrage débute: « Une
âme généreuse ne perd jamais de mémoire les
biens qu'elle a reçus. » Saurait-on plus galam-
ment implorer votre a Merci » ?
Vieux livres rajeunis, sans doute ne vous
aurions-nous jamais lus: j'ai considéré sous
leur travesti un Annuaire de 1,811, un Dic-
tionnaire d'Etymologies, des Réflexions sur la
Constitution justinienne, et même ô Thémis!
un Code de procédure civile. Comme ils
semblaient heureux, les uns et les autres,
maniés par des mains gracieuses: ils se ven-
geaient enfin de tout l'ennui si longtemps
inspiré! Bienfaisante retraite.
Surtout, gardons-nous d'évoquer avec mélan-
colie les écrivains ou les savants penchés jadis
sur leurs manuscrits. Ne doutons pas qu'en gens
de goûts ils n'aient été flattés du destin imprévu
de leurs oeuvres; berçons-nous, en tout cas,
de cette illusion. Les économistes et les finan-
ciers, nos contemporains infaillibles, n'envient-
ils pas secrètement dans leur modestie l'heu-
reuse fortune qui propage et perpétue les noms
de leurs prédécesseurs ? A quels objets nos
neveux emploiront-ils le fruit de nos médità-
tions et de nos rêves ? Quel sort réservent
à notre prose, à nos bijoux et à nos meubles
les coquettes de demain, nos nièces ?. Il y a
tant de façons de lire un livre et de l'aimer,
même lorsque, certain jour, « on ne lit pas plus
avant ».
Recherchons nos présents avec soin; en
offrant.quelque vieil objet, prenons garde aux
indiscrets. Mais non: notre siècle se croit
érudit, et des documents tirés des archives, il
ne conserve que la reliure. L'aspect extérieur
du passé convient seul au goût du jouer, et telle
est l'Ecole de nos Mœurs. C'est au choix
de votre présent qu'il sera jugé de votre mérite.
Jean- Albert Sorel
Lirp en 2e page: c
VIOLENT DÉBAT
AU. CONSEIL MUNICIPAL
sur,la question de la police
Les veux
de M. Stresemann?
Voici l'époque où l'on forme des vœux
pour l'année. nouvelle. Ceux que vient
d'exprimer M. Stresemann à l'adresse
de la France ne manqueront pas de sur-
prendre et de choquer. Si l'on en croit
la Gazette de Voss, le ministre das
affaires étrangères du Reich aurait ma-
nifesté le ferme espoir que les élections
françaises de 1928 confirmeront l'orien-
tation à gauche qui, en 1924, a amené la
conférence de Londres et la libération
de la Ruhr ». Le journal allemand, na-
turellement, de renchérir « Si les espé-
rances de M. Stresemann se réalisent,
c'est une nouvelle période d'activité qui
s'ouvrira pour les relations' franco-alle-
mandes et elle ne peut qu'aboutir à
l'évacuation complète de la Rhénanie
par la France. »
Faut-il admettre que le ministre alle-
mand ait tenu le langage qui lui est
prêté? On hésite à croire, en effet, à un
pareil manque de tact de la part d'un
homme politique dont on se plaît il van-
ter l'habileté et la prudence.
S'il ne s'est point, toutefois, livré à
des confidences publiques sur les élec-
tions françaises, il n'est pas douteux que
l'Allemagne, de même que la'Russie
soviétique, souhaitent ardemment le suc-
cès des partis de l'ancien Cartel.
Le retour de la Chambre de 1924,
plus fortement teintée de socialisme,
voire de communisme, servirait admira-
blement leur politique un rapproche-
ment franco-allemand, pour lequel la
France consentirait tous les sacrifices
une amitié franco-soviétique, dont le
contribuable français ferait tous les
frais. Singulière conception'd'un apaise-
ment européen qui laisserait au vain-
qi.ieur tous les devoirs, au vaincu tous
les droits.
Il est évidemment naturel que le gou-
vernement allemand, qui-poursuit par
les voies patientes d'une apparente rési-
,nation aux clauses des traités l'affran-
chissement réel des servitudes qu'ils lui
imposent, souhaite en France le triom-
phe de la coalition politique la plus
favorable à ses projets. Reste à savoir
si l'électeur, ainsi averti, sera dupe, une
fois de plus, de la double illusion déma-
gogique et pacifiste ?
Il est permis, sans conteste, de dé-
sirer entre la France et l'Allemagne
l'établissement de rapports normaux
susceptibles d'éliminer toute cause së^
rieuse de oqnf lijj qui achèverait la ruine
dé l'Europe. Nul ne souhaite plus que
nous un- modus vivendi, équitable et
même généreux, mais non point au pirix
d'abdications telles que certains ora-
teurs des partis de gauche ont cynique-
ment admis l'éventualité.
Le règlement de toutes les questions
en suspens entre les deux pays est su-
bordonné au paiement intégral des dom-
mages de guerre sous une forme ou
sous une autre, à condition que la
France ne soit pas lésée ce ne sont
point les politiciens dont M. Strese-
mann souhaite le succès qui seraient
capables de nous donner de semblables
assurances.
̃ ̃> René Lara
Les Échos
Les carnets de tickets..
Un de nos amis paya sa place en
autobus avec les trois derniers tickets
qu'il avait sur lui. Il demanda un car-
net au receveur, qui lui répondit assez
sèchement « qu'il n'y en avait pas ».
Et, comme ce receveur, presque immé-
diatement, vendait des carnets à d'au-
tres voyageurs, notre ami lui demanda
quelques mots d'explication
Je n'ai pas à vous vendre de car-
net, lui répondit celui-ci, puisque vous
avez des tickets sur vous.
Voilà une prescription totalement,
ignorée du public, auquel des écriteaux
annoncent seulement qu'il est invité à
se munir de carnets avant de monter en
voiture, mais que les receveurs seront
autorisés à en vendre aux-voyageurs
pendant une période d'essai de trois
mois. D'autre part, on refusait un car-
net à notre ami qui s'était conformé à
l'invitation de la S. T. C. R. P., puis-
qu'il s'était muni d'un carnet quil venait
d'épuiser. En revanche, on vendait des
carnets à des voyageurs qui avaient
tenu pour nulle cette invitation. Voilà
qui est éminemment absurde
La S. T. C. R. P. va-t-elle brimer le
public avec des ukases inadmissibles et
rendre odieuse une réforme qui peut
avoir son utilité ?
Conversation d'actualité dans un mé-
nage heureux
Enfin, ma chère femme, te décide-
ras-tu à me dire ce que tu désirerais
pour tes étrennes?
Mon chéri, j'ai bien hésité et ré-
fléchi jusqu'à présent. C'est qu'avant de
me prononcer sur l'objet de mes rêves,
j'ai parcouru tous les magasins de Paris,
et le seul endroit où j'ai trouvé quelque
chpse de bon et à mon goût, c'est chez
Founès, 368, rue Saint-Honoré, où deux
objets me tentent. Le premier' est une
ravissante tapisserie de Beauvais allant
juste dans notre salon. Le;second:est un
merveilleux bracelet en brillants cali-
brés et émeraudes cabochons que j'ai vu
dans ce magasin. A moins que tu ne
préfères grossir mon collier avec les per-
les que cette même maison t'a déjà mon-
trées.
Merci, ma chérie, me voilà satis-
fait. Après tout, n'est-ce pas un place-
ment de père de famille-que je ferai en
achetant' à un prix'intrinsèque unobj et
important chez Founès.
Les voyages municipaux.
Le cqnst-ii municipal va-t-il réduire
les 'frais de ces voyages, comme le
conseil général l'a fait pour les dépla-
cements accomplis par ses membres ?
En tout cas, voioi deux faits, rapportés
par l'Echo municipal; et qui attestent
que certains de nos édiles ne veulent
Il'ien devoir à la « princesse ».
C'est d'abord M. Henri Sellier qui,
ayant dû avancer les frais d'un voyage,
soit 1,700 francs, eut toutes les peines
du monde à refuser 5,000 francs que lui
tendait un employé dûment autorisé à
cette largesse.
Une histoire semblable est arrivée à
M. de Castellane qui, avant un jour tou-
ché une provision pour un déplacement,
vint à son retour remettre sa note en
même temps que le reste inemployé de
la somme perçue.
Rendre de l'ar;ent On n'avait jamais
vu ça.
Gardez tout, lui dit-on mainte-
nant c'est inscrit, c'est donc régulier.
Mais pas du tout. répliqua M. de
Castellane, je ne veux pas garder ce qui
ne m'appartient pas.
Et tandis que l'employé se creusait les
méninges pour faire « rentrer » cet ar-
gent dans ses écritures (opération abso-
lument inusitée à l'Hôtel de Ville), M. de
Castellane sortit après avoir laissé la
somme sur le bureau.
Les plus importantes manifestations
mondaines en cette saison sont les
dîners et, grâce à l'influence de la
littérature gastronomique, les menus de
plus en plus recherchés s'imposent.
Mais, pour notre santé, ne devons-nous
pas craindre leurs suites ? Quel régime
suivre? Boire, matin et soir,; l'Eau de
1 Contrexéville-Pavillon.
Meilleurs voeux.
.Et meilleurs yeux, grâce aux verres
« Leroy », souverains pour la vue. Leroy,
ingénieur-opticien, 30, rue Vivienne, 30,
à deux pas des boulevards. Cadeaux uti-
les pince-nez, lunettes et faces-à-ma-n.
Connaissez-vous offrande de bon goût
qui se savoure et qui demeure, poème
que l'on croque et que l'on contemple,
expression d'art et de distinction? Ce
sont les idéales créations pour étrennes
de « La Marquise de Sévigné », 11, bou-
levard de la Madeleine.
Livre, 124 02. (sans changement). Dollar,
25 3Q75 (+ 0 0Q6). Qelga, 355 50 (+
Lire, .133 90. (- 0 10). Franc suisse,
490 25 (- 0 50). Peseta espagnole, 429
(+ 3 25). Florin hollandais, 1027 50 (sans
changement).
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 31 décembre
Région parisienne: vent variable, faible; bru-
meux ou très brumeux; gouttes d'eau avec flo-
cons de neige.
Même température.
AUJOURD'HUI
Fête Saint Sylvestre.
-13 heures. Courses à Vincennes.
17 heures. Vigiles de la Flamme: Asso-
ciation des mutilés italiens.
Grave mutinerie à Calvi
Calvi, 30 décembre.
Oh isait qu'une mutinerie s'est manifes-
̃tée il y a deux jours parmi les disciplinai-
res en garnison à Calvi, dont une cinquan-
taine se sont barricadés dans leurs cham-
bres, accueillant toutes les exhortations
par des chants et des cris subversifs.
Les mutins viennent d'être réduits à la
raison, mais il a fallu, pour se rendre maî-
tres de certains d'entre eux, enfoncer plu-
sieurs portes.
Une dizaine, considérés comme les me-
neurs, ont été mis en cellule les autres
mutins sont en prison.
Le calme est rétabli. (Havas.)
L'affaire d'espionnage Rougeayres
Arrestations nouvelles
Lors de son arrestation qui eut lieu le
24 novembre dernier, Rougeayras avait été
trouvé porteur d'un petit carnet de poche
sur lequel on avait relevé des abrévia-
tions qui correspondraient aux noms de cer-
tains de ses sous-agents ainsi qu'aux som-
mes versées à chacun d'eux.
Plusieurs de ces abréviations restaient
pour la Sûreté générale incompréhensi-
bles et Rougeayres refusait d'en fournir
la traduction, lorsque la découverte d'un
coffre déposé par l'inculpé chez un de ses
amis et contenant un document chiffré per-
mit d'identifier les complices.
Ces derniers sont Charles Berthe, 29,
rue Myrrha Claude Roquelle, 85, rue
Saint-Honoré et Marcel Fritsch, 261, rue
de Bèlleville, tous trois typographes, ap-
partenant ou ayant appartenu à un ser-
vice d'imprimerie dépendant de l'état-ma-
jor de l'armée à Paris.
Tous trois furent interrogés et ils avouè-
rent avoir fourni à Rougeayres pour des
sommes variant entre 100 fr. et 200 fr. et
durant, toute la durée de leur présence
'dans le service d'imprimerie en question,
des documents secrets qu'ils étaient char-
gés d'imprimer, de' classer et de relier.
On a établi, en outre, qu'un autre typo
militai: appartenant au même service
d'imprimerie et doutée nom ne figurait
pas sur les listes d'agents de: Rougeayres
était en rapport" avec-ce dernier et: qu'il
iui avait fourni antérieurement les mêmes
documents secrets pour les mêmes som-
mes.
Il s'agit d'un nommé André Bertrand,
3,. rué Raspail à 'Saint-Ouen, actuellement
imprimeur à Paris.
Bertrand interrogé a fait des aveux Il
a été, ainsi que Fritsch, mis à la disposi-
tion de M. Peyre, juge d'instruction.
Cette nouvelle opération effectuée par
les services de la Sûreté générale porte à
huit le nombre des arrestations déjà opé-
rées dans cette affaire.
Le Coq
L'ÉQUIVOQUE
Si soigneux qu'ils aient été de se mé-
nager dés alliances à leur droite et à
leur gauche, les socialistes paraissent
n'avoir satisfait personne. Les commu-
nistes les accusent « d'écarter avec un
insolent mépris la concentration des for-
ces ouvrières ». L'Humanité d'hier af-
firme qu'il ne s'est agi pour les socia-
listes, durant tout leur congrès, que « de
trouver de nouvelles positions de renie-
ment
Quant aux journaux radicaux, ils ne
se mdjfîtrent pas moins mécontents. Tout
en louant le discours de M. Renaudel,
M. Pierre Bertrand, du Quotidien, ne
peut se défendre de noter que « le
congrès, national, réuni pour fixer la tac-
tique du parti, y a été impuissant ».
« Des deux résolutions votées à l'una-
nimité, écrit-il, l'une, celle qui concerne
le premier tour, est de pure forme et
l'autre, celle qui concerne le second tour,
tellement incertaine, incomplète, vague,
que chacun lui fera dire ce qu'il vou-
dra. »
Mais c'est M. Georges Ponsot, de
VEre 7zorcvelle, qu'il faut entendre. C'est
à lui que je cède la parole, tant ce qu'il
dit est juste et bien pensé: « Tout l'effort
des dirigeants unifiés, s'écrie-t-il, porte
sur la dissimulation de leur programme.
Gomme leurs alliances représentent un
caractère interchangeable, suivant les
situations locales, il est indispensable
pour le succès de leurs manœuvres qu'ils
t dosent leurs formules au gré des élec-
teurs. »
Et il ajoute « Les socialistes ont une
peur rouge, des communistes ils feront
La lutte contre l'Autonomisme alsacien
ARRESTATION DE L'EX-ABBÉ FASSHAUER ET D'AGNÈS EGGEMAN
Un entretien avec le comte de Leusse, sénateur du Bas-Rhin
PAR M.. GAËTAN TAN VOISIN
La campagne française d'épuration se
poursuit en Alsace. Après les perquisi-
tions, l'affaire de la Sapart, l'interdic-
tioni^des journaux autonomistes et
l'arrestation de Rossé; voici que l'ex-
abbé Fasshaueiv' a été, hier matin, à
neuf heures, appréhendé à Strasbourg
et incarcéré en compagnie de la fameuse
Agnès Eggeman et de onze acolytes. Nos
lecteurs trouveront plus loin tous les
détails de cet événement.
On se rappelle l'émotion causée, en
février dernier, dans toute l'Alsace et
dans la France entière, par la révélation
scandaleuse des agissements antifran-
çais de l'abbé Fasshauer et- de sa com-
plice, l'Allemande pangermaniste Agnès
Eggeman.
Depuis, les choses restaient en l'état.
Après l'insuffisante mesure d'expul-
sion prise-contre l'espionne, rapidement
rentrée en Alsace grâce à l'odieux sub-
terfuge d'un mariage de complaisance,
le couple, 'devenu trio, poursuivait son
oeuvre sournoise de désagrégation natio-
nale, en dépit de la surveillance dont il
était l'objet. L'abbé Fasshauer avait
été, entre temps, suspendu a divinis.
Le voilà, avec sa bande, cloué au pilori
et mis dans l'impossibilité de nuire.
Souhaitons que disparaisse définitive-
ment la frange de deuil qui recommen-
çait à menacer notre frontière du Rhin.
Nous sommes allé demander au comte
Jean de Leusse, sénateur du Bas-Rhin,
son opinion sur l'évolution considérable
marquée dans la crise alsacienne par
l'arrestation de l'ex-abbé Fasshauer et
d'Agnès Eggeman.
On sait que le comte de Leusse est,
avec le général Bourgeois, un des deux
représentants de l'Alsace à la haute as-
semblée qui se soient désolidarisés pu-
bliquement d'avec certaines tendances,
trop favorables aux autonomistes et aux
agents déguisés de l'Allemagne, mani-
festées au sein du parti de l'Union popu-
laire républicaine.
La nouvelle de cette arrestation
sera accueillie en Alsace, nous. dit-il,
comme un véritable soulagement. Mau-
vais prêtre, homme taré, agitateur de
triste- aloi, l'ex-abbé Fasshauer fut
longtemps le secrétaire général de la
rédaction de VElsœsser Kurier et le
bras droit de l'abbé Haegy, avant que
le scandale de sa vie privée n'eût con-
vaincu ce dernier du danger d'un tel
appui politique.
Nos ennemis rencontrent là-bas des
complicités faciles.
A la base des manœuvres pro-ger-
maniques qui constituent le- « malaise
alsacien il est indispensable de noter
la profonde influence intellectuelle exer-
cée par la formation ou plutôt la défor-
mation morale d'outre-Rhin sur les es-
prits nourris dans les Universités du
Reich. Nous avons vu, en France
même, les méfaits philosophiques de
cette emprise dans certaines considéra-
tions hasardées d'un Renan, par exem-
ple,, ou dans les nuées périlleuses d'un
Jaurès. Au fond, le monde est mené par
un,courant d'idées générales peu nom-
breuses, trois-,peut-être gréco-latine,
,germanique', asiatique. Nous assistons
surtout, en Alsace, au duel de 1 esprit
gréco-latin et de l'esprit germanique.
Et c'est, pour ce; dernier que luttait
l'indésirable' Que. l'on vient d'arrêter.
;-¡-' Des, tendances antifrançaises, l'ex-
abbé Fasshauer çjt le prototype achevé.
Son physique plaide peu pour lui, d'ail-
leurs, ou plutôt le dénonce. Petit, bien-
tôt quinquagénaire, replet de mauvaise
graisse, le teint d'une pâleur trouble,
ridée de plis honteux, porteur de gros-
ses lunettes, il eût fait la ,poie des carica-
turistes anticléricaux heureusement pas-;
ses de mode. J'ai'eu l'occasion, 1 y à
mille bassesses devant les moscoutaires
les moscoutaires leur prendront des suf-
frages, les unifiés épouvantés se rueront
sur le pays radical à fin,de pillage.
» Je le répète et dirai jusqu'à mon
heure dernière à mes amis de se défen-
dre, de ne pas faire quartier, de chasser
à coups de fourche ces louveteaux »
Voilà qui est parler Mais, hélas 1 M.
Ponsot sera-t-il entendu de cette petite
bourgeoisie, et de ces primaires qui ne
savent plus le français, qui sont incapa-
biles de donner leur sens aux mots ou
d'en chercher une juste définition, et
qui croient que le socialisme cela con-
siste à être contre les abus et pour la
justice..
C'est le malheur de notre temps, cette
absence de netteté dans les esprits, résul-
tat d'une éducation par trop primaire,
qui supprime le bon sens et l'instinct
sans apporter de clartés l'intelligence
et qui fait du paysan et de l'ouvrier fran-
çais des proies faciles pour tous les pê-
cheurs en eau trouble 1.
MM. Blum, Renaudel et consorts sa-
vent ce qu'ils font en demeurant dans
l'équivoque Ils peuvent bien soulever
l'indignation de M. Ponsot, ils gagnent
des voix 1.
Le Temps se désole en pensant que
de telles méthodes « risquent de fausser
le suffrage universel et d'abaisser le ni-
veau des consultations nationales ». Son
distingué rédacteur fait évidemment de
l'ironie, car, précisément, c'est le suf-
frage universel, c'est notre régime élec-
toral qui sollicitent, qui appellent de
telles manœuvres. Si elles réussissent,
elles jugent le système électoral auquel
le Temps demeure si fidèlement atta-
ché.
Curtius
dix-huit mois environ, peu avant les
élections sénatoriales, de causer de ce
propagandiste néfaste avec l'abbé Haegy
qui, lui, apparaît aussi criticable qu'on
puisse l'être du point de vue national,
mais est un ecclésiastique irréprochable.
Et je disais à l'abbé Haegy « Comment
pouvez-vous vous compromettre avec
des gens pareils? Vous vous sërVez
d'eux, mais vous ne pouvez pas ne'pas
les mépriser. » Mon interlocuteur sem.
bla embarrassé, et il me répondit
« Je tiens lm France Four un pays sans
religion, la foi y est morte, et moins on
attachera l'Alsace à la France, mieux
cela vaudra Four la question reli-
gieuse. » « Prenez garde, lui répliquai-
je, qu'en employant, pour défendre ce
que vous croyez être le bien de la reli-
gion, des individus suspects, vous ne
risquiez de créer des confusions meur-
trières et d'aller à l'encontre du but que
vous prétendez atteindre »
Qui est l'abbé Fasshauer ?
i Il fut vicaire Mulhous,e, mais ses
occupations habituelles, sa fonction,
peut-on dire, ne furent guère que d'en-
tretenir en Alsace un foyer hostile à
l'unité française. Son action séparatiste
commença dès le lendemain de l'armis-
tice, et s'affirma favorable au centre
catholique allemand, en rupture com-
plète avec le parti catholique alsacien
des Wetterlé et des Delsor. J'ai assisté,
avant la guerre, à Strasbourg, puis à
Cologne, à des congrès centristes alle-
mands. Les éléments de nos provinces
annexées n'y comptaient guère, ils y
passaient même tout à fait inaperçus.
Certains d'entre eux se sont rattrapés
depuis.
Le comte de Leusse me rappelle alors
qu'au cours des années qui précédèrent
le conflit mondial, il était « toléré » en
Alsace. L'exemple de fidélité grave de
sa famille, enracinée dans son bien pa^
trimonial, s'augmentait noblement du
souvenir de son propre père, le comte
Paul de Leusse, qui fut le dernier maire
de Reischoffen, avant l'annexion, et le
dernier député du Bas-Rhin.
La presse de gauche exploite beau-
coup les imprudences d'une fraction du
clergé d'outre-Vosges. Elle en amplifie
la signification, en dénature le carac-
tère, et, malheureusement, exagère à
son profit maintes tendances. Comment
y parer ?
Les ministres de tous les cultes,
dans leur majorité, sont « loyalistes »,
mais il existe dans leur sein une mino-
rité turbulente et bruyante qui, dans
divers cas, influence défavorablement le
reste et pourrait ainsi faire croire que
les prêtres et les pasteurs sont tous gan-
grenés. Or, les perquisitions ont visé et
atteint tout le monde, les protestants
aussi bien que les catholiques, et il se
dégage des constatations faites que la
masse demeure saine. S'il convient
d'établir la Fart des susceptibilités et
aussi dt teanpérament particulariste, du
moins rien ne peut, servir de prétexte
à proclamer une collusion, une fusion
régionale d2e caïholiçisme et de fanti·
France,
L'Union populaire républicaine ne
prendra-t-elle pas enfin nettement parti
consciente du danger,où les sympathi-
sants de l'autonomisme la mènent ?
J'espère de tout cœur qu'elle com-
prendra bientôt à quel point il importe
qu'elle se sépare de tout élément germa-
nique. Plutôt que de scission, il con.
vient de parler d'exclusion, Il y a ur-
gence à cette cpération salutaire. La
mauvaise foi des partis est d'ailleurs
déchaînée à l'extrême. Catholique prati-
quant, j'ai été jusqu'à être réputé, en
Alsace, anticlérical
Mais, à côté de YElssesser Kurier,
de l'abbé Haegy, et de YElsœsser, de
l'abbé Schiess, qui se partagent, cha-
cun dans sa contrée, la clientèle des
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