Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-21
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 21 décembre 1927 21 décembre 1927
Description : 1927/12/21 (Numéro 18339). 1927/12/21 (Numéro 18339).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k541105f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
C5 h. du matîn ) paris et départements 25 centimes < 5 lié du matin). mercredi 2i meémBw m
EDMOND TARBE ET HENRY DE PENE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
Î80ISJI0IS six Mois ON A»
t 19 fr. 38fr. 75~/r.
Mgiqat et Luxembourg. 36 fr. 72 fr. 140 fr.
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RENÉ LARA
Directeur- Rédacteur en ohet ̃
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ADRESSE TELEGRAPHIQUE GAULOIS PARIS
L'Intellectuelle
devant l'amour
On discutait aprement, l'autre jour,
aans une réunion, le livre -de Léontine
Zanta, La Part du Feu, et, comme il ar-
rive souvent, on dérivait insensible-
ment le sujet de ce'livre, qui est la pré-
séance nécessaire du spirituel sur le
temporel dans une vie humaine, pour
voir dans ce roman -un autre problème
qui hante souvent l'auteur,, à savoir si
l'Intellectuelle peut aimer.
'Les femmes s'emballaient d'autant
plus sur la question que, dans cette réu-
ni on,les intellectuelles étaient nombreu-
ses. Et, mon' Dieu, je dois avouer que
ipour la plupart elles réclamaient toutes
lg droit que certains romanciers mé-
chants leur ont contesté. Et elles le ré-
clamaient avec tant de vivacité que, je
puis pien le dire, le ton même qu'elles
y. mettaient formulait de lui-même une
réponse au problème. Aucune de ces
'jeunes dames ne uaraissait disposée, en
principe, à renoncer d'emblée à un pri-
vilège qu'elles n'entendaient pas laisser
aux sottes et aux ignorantes.
-L'une disait « Pourquoi l'Intellec-
ituelle n'aimerait-elle pas? Est-elle fabri-
quée autrement que les autres femmes ?
L'étude ne l'a pas dénaturée. Ses beso-
gnes finies, il lui reste un cœur comme
celui de nos mères. »
« Oui, mais, disait une femme de let-
tres, les plaisirs de l'esprit détournent
des autres, et tout travail un peu forcé,
le' cérébral comme le matériel, procure
une certaine euphorie qui peut tenir
lieu de bonheur affectif. On a vu pen-
dant la guerre des femmes obligées .au
rude labeur des champs ne plus penser
qu'à leur besogne et garder, en l'ab-
sence de leurs maris ou de leurs pères,
une austérité que l'oisiveté n'eût pas ,si
bien sauvegardée. De même, l'Intelleo-
itûelle n'a pas toujours le temps de pen-
rç*££-!Eer à 1 amour; » •
« N'empêche, reprenait une troisième,
que son cœur garde ses besoins. Vien-
nent les loisirs, ses études finies ou le
repos se faisant nécessaire, voilà une
femme qui (ressuent soudain l'amertume
de la solitude et la mélancolie d'un
cœur vide. Interrogez les vieilles étu-
idiantes de trente ans et demandez-leur
si elles bouderaient à l'idée d'un
tnari ? ̃ –̃-
« « C'est "vrai, acquiesça une personne
jtfès littéraire, mais alors, combien une
femme si développée et si capable en
outre de se suffire à elle-même aura le
.'droit de se montrer difficile dans le
iphoix qu'elle fera! »
Et, là-dessus, on imaginait la Prin-
cesse d'Intelligence étendue sur un mol
soptia, et faisant défiler devant elle les
-prétendante, plus renchérie que Péné-
lope, plus éliminatoire qu'un professeur
de faculté, trouvant l'un grossier, l'au-
tre benêt imputant à celui-ci un intel-
lect trop léger, à celui-là un' esprit
lourd. Ah combien difficile a le droit
d'être une Intellectuelle
Les délicats sont malheureux
Rien ne saurait les satisfaire,
la déclaré La Fontaine. Bref, à en croire
cette personne si littéraire, les intellec-
ituelles ne seraient à plaindre que 'de
[trop de délicatesse, et dé l'impossibilité
peut-être de trouver un amour digne
d'elles.
Une charmante petite journaliste, qui
fee trouvait là, donna' sur ce sujet un
avis où je crus deviner une pointe de
'cafard. C'.était exact quand on possé-
(lait un métier intellectuel, on n'était
pas forcée d'épouser le premier venu. Ça
(ne voulait pas dire qu'on découvrît l'ob-
jet de ses rêves. Alors, on avait une con-
solation, l'ambition,, qui est une passion
au même titre que l'amour. A tout pren-
dure, une Intellectuelle pourrait se con-
ftenter des joies de l'ambition.
San discours avait un accent de mé-
lancolie qui lui valut un succès de ten-
dre sympathie. Mais il y avait là un
homme d'esprit qui écarta délibérément
l'ambition, en disant que c'était en effet
lune passion, mais qui ne s'emparait que
des gens de cinquante ans. Et la petite
(journaliste ne mposta pas.
C'est alors qu'une vieille romancière
cheveux blancs prit la parole et, si je j
Jme rappelle, dit à peu près ceci
« Vous posez mal la question. Il ne
faut pas demander si l'Intellectuelle
veut bien encore de l'amour, mais, à
J'inverse, si l'.amour veut encore de l'In-
Hellectuelle, c'est-à-dire si l'homme
M'aura ni doute, ni appréhension, ni dé-
fiance, ni réticence, ni tremblement, ni
precul devant une éventuelle compagne
qui possédera plus de parchemins et
plus de licences que lui. Voyez-vous, la
nature a bien fait les choses quand, en
¡vue du couple, elle a créé la femme
plus -faible que l'homme. Il y avait dans
cette différence même un élément de
concorde. La force et la faiblesse sont
deux pôles qui engendrent un courant,
et la vie commune du ménage en était
bien favorisée. L'homme ne détestait
'pas, au surplus, qu'il en fût du moral
comme du physique, et de surpasser in-
tellectuellement sa compagne. Il est na-
turel que celui qui peut donner le plus
fort coup .de poing ait, le dessus dans
une discussion, N'analysons pas. C'est
ainsi. Tant que sa fiancée idéale n'aura
que son baccalauréat, comme lui. le
jeune homme bachelier ne s'alarme pas
trop. Après tout, il ne tient pas à épou-
ser une cruche. Mais ces liasses de di-
plômes, ces titres masculins, ingé-
nieurs, avocats, médecins, chefs de ca-
jibinet, reporter, chef de publicité, cette
prétention à pouvoir se passer de
,l'homme, cette indépendance inhérente
à la culture intensive sont bien de na-
j ture à faire frissonner un pauvre gar-
çon qui n'a aucune envie, de passer en
second dans le;ménage, ni d'être humi-
lié par sa femme.
» Vous me direz qu'il se trompe, qu'il
a bien tort d'avoir peur, que l'intéllec-
tualité n'a point tant que cela changé
les femmes, qu'au demeurant elles sont
restées tendres, aimantes, avides d'un
soutien, prêtes à se réfugier dans les
bras' qui donnent le plus fort coup de
poing, et ne demandant qu'à reprendre
instinctivement l'amoureuse servilité
ancestrale. Parfaitement d'accord. Tou-
tes les intellectuelles ne sont pas des
orgueilleuses. Et plus il y en aura,
moins elles se croiront en droit de l'être.
J'en sais qui ne répugnent pas, toute
cérébralité abdiquée, à composer de
fines sauces pour natter le palais d'un
époux gourmet et chéri.
» N'empêche que le Français en est
encore à l'Intellectuelle de 1890 qui por-
tait des faux cols et des cravates
d'homme tout en parlant de dévorer ce-
lui qu'elle singeait. Nous avons fait du
chemin depuis lors, les pauvres petites
intellectuelles ont beaucoup travaillé.
Elles sont restées de faibles femmes
peut-être pas en paroles, mais en fait.
Jeunes gens, ne les redoutez donc
pas si fort. Ne les laissez pas vieillir
dans la solitude pour les punir d'avoir
été braves et énergiques.. Epousez-les,
malgré fleurs diplômes, et vous créerez
ainsi, sur la scène du monde, une' jolie
pièce qui pourra s'appeler L'Iniellec.
tuelle apprivoisée x. Colette Yver
LA VIE QUt PASSE
Quand la lumière s éteint.
Demain, une fête émouvante viendra rompre
la monotonie laborieuse de la vie des aveug'es,
à l'Association Valentin Haûy, rue Duroc.
Dans les ateliers de cette fondation, à l'exis-
tence de laquelle des concours privés subvien-
nent seuls, on inaugurera l'installation d'une
nouvelle machihe électrique pour imprimer en
Braille, et on ouvrira une exposition de ces
livres imprimés en relief, où courent des doigts
agiles, remplaçant les yeux qui ne voient plus.
Nous sommes allé visiter, hier, les locaux
où s'abritent, dans le silence, dans leur résigna-
tion pleine de fierté mélancolique, beaucoup de
nos semblables atteints de 'cécité. Grâce à des
'initiatives puissantes, auxquelles préside le géné-
ral Balfourier, te sort 'de ceux qui ignorent la
lumière est adouci là en maintes circonstances.
Bénéficiant d'une importante libéralité, l'Asso-
ciation vient d'apporter un notable perfection-
nement dans l'outillage spécial de son imprk
merie.-ill s'agit d'une stéréotypeuse, actionnée è
l'électricité, qui, pour la première fois en
France, .et sans doute dans le monde, donnera
l'impression en Braille sur papier continu. Son
rendement atteindra six cents feuilles in-octavo
à l'heure, alors que la-presse hydraulique n'en
fournit que cent cinquante. Elle a. été mise en
place, réglée et agencée par des aveugles, et son
fonctionnement quotidien ne sera assuré que par
eux. Pour éviter tout accident, la nouvelle ma-
chine est entourée d'un treillage de fer dont la
porte, en s'ouvrant, déclanche un interrupteur
électrique qui suspend tout mouvement.
A des tables, dans la vaste salle, des femmes
sont au travail.. En blouse bleue, paupières
closes, d'un geste expert guidé par l'habitude,
l'étude et l'instinct, élles perforent en double
saillant, à l'aide de leurs appareils spéciaux, les
formes de pression et les feuilles d'épais papier.
Ces dernières sont humectées avant d'être revê-
tues de leur texte, et, pour qu'elles sèchent plus
vite, les « employées » les disposent, tout au
centre de la pièce, sur des fils de fer que courbe
légèrement de poids menu de leurs blancheurs.
Sur le palier du premier étage nous rencon-
trons un homme maigre, au'front absorbé, sou-
ligné d'épaisses lunettes noires. C'est M. De-
mesnieux, un des bibliothécaires. La personne
qui me guide un ami dévoué de la maison,
trop modeste pour consentir à être nommé
convie le n pensionnaire à me lire le passage
d'un livre, au choix. Nous nous dirigeons vers
une salle aux rayons innombrables, couverts de
volumes aux pages étranges. « Prenez-en un
vous-même », me dit M, Demesnieux. Et, quand
je lui tends l'ouvrage tiré hors de sa case, il
ajoute, joyeux: a Ah! ah! nous allons voya-
ger » Et, le tome en Braille appuyé contre
son flanc, semblant étreindre chaque caractère
de ses doigts animés de curiosité et de savoir,
il déchiffre sans hésitation, avec une rapidité
déconcertante, le début des Itatiens d'aujour-
d'hui, de M. René Bazin.
Puis, nous voici dans îe bureau des lectrices
correctrices. Une femme du monde vient d'arri-
ver, apportant un roman qu'elle a copié selon la
méthode des aveugles. Car, nombreuses sont les
personnes charitables qui augmentent ainsi, à
l'usage des déshérités de la vue, le fonds de la
bibliothèque de l'Association. J'ai consulté le
catalogue. Il contient 95,000 volumes Est·i!
beaucoup de bibliothèques publiques qui en con-
tiennent autant? Et si Démosthène y figure, on
y trouve aussi Paul Bourget, Georges Lenôtre
et Pierre Benoit.
Nous parcourons le bureau des copistes; celui
où travaille un des deux seuls traducteurs de
musique en Braille que possède l'univers entier;
enfin, nous pénétrons dans le bureau des publi-
cations se rattachant à. l'œuvre le Louis Braille,
organe mensuel qui traite de questions de réé-
ducation la Revue Braille, bi-mehsuelle. iit-
"téraire et scientifique la Causette, journal de
l'Aide mutuelle des Femmes aveugles de France
le Radio-Braille, bulletin des sans-filistes; la
Revue Musicale.
Et, le coeur et l'esprit oppressés, nous ache-
vons notre visite à cette maison de l'obscurité
éternelle, en nous rendant au Musée. Les témoi-
gnages contenus en ses vitrines manuscrits,
premiers reliefs, essais de « chiffres », mode-
lages, objets multiples, montrent tout le. pro-
grès accompli en cent cinquante ans. Près de la
porte, le gardien, aveugle lui aussi, travaille
paisiblement. Il écrit en se guidant sur sa petite
grille à caractères, tout à l'heure il dactylogra-
phiera.
Grâce à Braille, grâce, à' Valentin Haüy, pour
les yeux fermés le'livre s'est rouvert. Lors de
l'assemblée générale tenue par' l'Association le
2 mai 1926, M. Louis Bertrand rappelait aux
aveugles les beaux :vers d'une des Jeurs, Mme
Bertha de Galonné
.Dès que lisent nos doigts, un esprit nous
[délivre,
Nous ne nous sentons. plus l'âme sous les verrous,
Et nous redevenons libres, joyeux de vivre!
Puisque la tragédie/du vieil Œdipe a un peu
atténué son horreur pour les aveugles d'aujour-
d'hui, quelles Françaises ne se sentiront davan-
tage encore tentéés par le rôle d'Antigone?
̃•̃ Gàëtan Sanvoisin
Le relèvement
de notre marine
Le Sénat a ratifié hier, presque sans
discussion, 4e budget de la marine, pré-
senté par M. Georges Leygues. Il est
heureux que le Parlement qui, après la
guerre, laissa s'accentuer, pendant les
premières années, la décadence de nos
forces maritimes, ait enfin compris la
nécessité urgente d'un programme mi-
nimum de constructions navales destiné
à pourvoir, toutou moins, à'la sécurité
des communications de la France avec
son empire africain.
L'échec de la Conférence- navale tri-
partite de Genève, conférence à laquelle
le gouvernement français, instruit par
le précédent déplorable de la Confé-
rence de Washington,eut la .prudence de
ne participer qu'en simple témoin, a dé-
montré les difficultés, pour né pas dire
l'impossibilité, d'aboutir à une limita-
tion des armements navals. On connaît
les conséquences de cet insuccès le
gouvernement américain, par la voix du
président Coolidge, a demandé au Sénat
un effort financier formidable' pour la
construction d'une nouvelle flotte qui
comptera une soixantaine d'unités. Il
est, dès lors, à prévoir que l'Angleterre,
soucieuse de ne point renoncer à sa su-
prématie navale, fût-ce au profit d'une
puissance amie, ne se laissera pas dis-
tancer dans cette nouvelle course aux
armements navals.
Sans doute la France, en raison de
sa situation financière actuelle, ne sau-
rait prétendre à imiter cet exemple.
L'œuvre de restauration de la marine
française, si énergiquement conduite
par M. Georges Leygues, qui a su rani-
mer, au ministère de la marine, l'esprit
d'initiative et d'organisation, comme il
est parvenu à stimuler, dans la flotte,
et parmi les équipages, le goût de la
grande navigation, n'en doit pas moins
être poursuivie dans la plus large me-
sure des possibilités présentes, en vue
d'un meilleur avenir.
Avec son étendue considérable de
cotes à défendre et la vulnérabilité de
son immense empire colonial, notre
pays commettrait l'imprudence la plus
grave s'il laissait péricliter sa puissance
navale. Sans doute, ne peut-il songer
a rivaliser, par le nombre des unités et
la puissance de l'armement, avec les
marines anglaise, américaine, voirie ja-
ponaise il doit cependant conserver en
Méditerranée des forces navales au
moins équivalentes, sinon, supérieures
à celles de n'importe quelle autre na-
tion. ̃;
Ce n'est point une question de dignité
mais de sécurité. Il ne faut pas perdre
de vue que.l'Afrique du Nord, en cas
de nouveaux conflits européens, serait
cieux foyer qui nous alimente en re-
crues, pour notre armée coloniale, dant
1 appoint est, en temps de guerre, on le
sait, d'une valeur inestimable. Une
France coupée du Maroc, de l'Algérie
et de la Tunisie dans ses transports
militaires et ses sources de ravitaille-
ment, deviendrai.t une proie offerte à
toutes les politiques de revanche ou
d'aventure. Fortifier, développer et en-
tretenir en bon état et en bon esprit la
marine française, c'est assurer la: poli-
tique pacifique de la France.
En dépit de la propagande commu-
niste, subventionnée par les soviets et
dirigée par une poignée de traîtres qui
couvrent de l'immunité parlementaire
leurs entreprises contre la patrie, lia
personnel de la marine française, offi-
ciers et marins, techniciens et ou-
vriers, reste un, personnel d'élite cons-
cient de ses glorieuses traditions et tout
dévoué au service de la France. On l'a
bien vu à l'occasion de la croisière du
Priviaugnel, pour laquelle on trouva
plus de volontaires qu'il n'était de-
mandé. Notre nouveau croiseur sortait
des chantiers lorsqu'il partit pour sa
randonnée formidable. Il,est attendu
cette semaine à Brest, après avoir ac-
compli le taur, du monde, sans le moin-
dre accident ou le moindre incident.
C'est un record dont nous avons le
droit de nous montrer fiers il ne sati-
irait y avoir de plus utile propagande
pour le prestige de notre pavillon.
René Lara
Une belle figure alsacienne disparaît
LA MORT DU DELSOR
Depuis plusieurs jours, la santé décli-
nante du chanoine De'lsor inspirait des
inquiétudes que son grand âge accrois-
sait. Ces; alarmes étaient justifiées. Le
digne vieillard s'est éteint à .Strasbourg,
hier soir, à onze heures.
Le chanoine Delsor fut, pendant plus
de trente ans, député au Reichstag, et, de
1911 à 1918, il représenta la circonscrip-
tion de Wasselonne au Parlement régio-
na! d'Alsace. Durant quarante-cinq ans,
il dirigea la Revue Catholique d'Alsace
et le Vollcsbote. Il fit partie de ceux qui
en terre annexée, luttèrent contre l'op-
pression allemande, et il ne cessa d'être
un des plus ardents défenseurs de l'idée
'française. '̃ ̃•
Né à Strasbourg en 1847, le chanoine
Delsor qui venait d'atteindre sa quatre-
vingtième année avait fait ses études
au séminaire de La vieille capitale alsa-^
cienne, où la guerre de 1870 l'avait trouvé
professeur du collège épiscopal. Vicaire a
Colmar, puis curé à Nordheim et à Mar-
lenheim, il quitta cette dernière localité
pour revenir dans sa ville natale et s'y
fixer en 1919. En 1920, il était élu séna-
teur du Bas-Rhin, mais, au renouvelle-
ment de 1926, le chanoine Delsor, que de
graves divergences de vues séparaient de
certains parlementaires de l'Union popu-
laire républicaine, ne reçut pas l'investi-
turne de son parti. Les menées séparatis-
tes. qui se manifestèrent depuis, nous
expliquent le caractère de ila peiné' qu'il
En 1919, le chanoine Delsor avait reçu
.la.. Légion d'honneur, dans la promotion
de ,la. Libération.. Sa perte sera vivement
ressentie en Alsace et dans toute la
France, qui saluait en lui, aux côtés :des
Hansi, des Wetterlé et des Samain, le
compagnon retrouvé des jours de joie, le
lutteur fidèle des. jours d'épreuves.
L'élection municipale de la Maâsiaioa
-NI. des Isnards, dont l'élection de conseil-
ler rhunicipàl dans .'le quartier de la Ma-
deleine a été annulée, vient d'interjecter
appel devant le conseil d'Etat. Le pourvoi
étant suspensif, M. des Isnards, en atten-
dant que l'arrêt du conseil d'Etat soit
rendu, peut siéger au conseil général de la
Seine et au conseil municipal de Paris.
la statue de Dérouiède
souillée par des vandales
Au moment où s'ouvrirent hier matin
les portes du square Làborde, des gar-
diens de la paix constatèrent que la statue
de Déro.ulède, récemment inaugurée, avait
été souillée par des vandales.
Au pied de la statue se trouvaient deux
boites de peinture,l'une blanche et l'autre
brune. Celle-ci était presque vide, et le
contenu en avait été projeté sur le socle,
y faisant une large tache.
Une enquête est ouverte en vue de dé-
couvrir Jes auteurs de cet acte.
Les Échos
A l'Académie de médecine.
En séance d'hier, l'Académie de mé-
decine a renouvelé son bureau Dour
l'année 1928.
M. Béclère, vice-président de i927j
passe de droit à la présidence de 1928.
M. Quénu est élu vice-président M. Re-
nault est élu secrétaire annuel MM.
Grimbert et Brault sont '(.'lus membres
du conseil.
M. Gley, président en exercice, a sou-
haité la bienvenue au docteur Emilio
Conde Flores, sénateur du Vénézuela,
président de l'Académie de, médecine de
Caracas, présent à la séance.
Nuit d'élégances par Ies personnali-
tés déjà inscrites nuit de .féerie et de
gaieté par les attractions annoncées
(Smirnowa et Tripolitoff, les sœurs lr-
vin Mlle Franconay, Hank the Mule)
le réveillon de l'Embassy réserve une
.surprise à ses convives de Noël une
grande tombola, avec un premier pirix
d'une valeur de 10,000 francs. Prix du
réveillon 150 francs. 136, Champs-Ely-
sées. Téléphone 41-13.
Beau geste d'un interne. ''•{,
Il y a quelques jours; à la suite d'un
accident d'automobile, M. Eygassier,
demeurant à Versaîles, était transporté,
gravement blessé, à l'hôpital de cette
ville.
Il if ut opéré, mais le blessé ayant
perdu beaucoup de sang, la nécessité
absolue d'une transfusion s'imposa. C'est
alors qu'un interne de service, M. De-
glaire,. se prêta à cette délicate opéra-
tion. :̃
On ne saurait trop admirer cet acte
de courage.
Croquer 'un bonbon de chocolat
Foucher est un délice. En donner, est
le moyen de se faire apprécier. Et, pré-
sentés dans d'exquis bibelots, ces bon-
bons feront la joie des grands et des
HIER, AU MUSÉE Jacquemart- André
UNE INAUGURATION PARISIENNE
DANS UN PALAIS FLORENTIN
L'inauguration du u Salon dix-huitième siècle »
avait, hier, attiré un public'de choix'et'de goût
au numéro 158 du boulevard Haussmann. Pour
certaitts,. même parmi les' visiteurs qui connais-
saient déjà le Musée Jacquemart-André, ce fut
une révélation que-l'aménagement de la nouvelle
pièce, historique et-artistique, où l'on respire le
parfum même des heures passées.
En se retirant, chacun admirait, dans une autre
salle, une magnifique Piétà, achetée récemment,
chez un marchand, par M. Pierre de Nolhac. Elle
représente un admirable spécimen de la peinture
française du quinzième siècle, et L'émotion conte-
nue, la finesse de ce primitif sont d'autant plus
intéressantes à noter qu'il rivalise avec les meil-
leures toiles ses contemporaines de la
peinture flamande, alors excellente, ou italienne,
qui atteignait son apogée.
Ainsi toutes nos grandes dates et toutes nos
richesses d'art trouvent asile dans le musée Jac-
quemart-André. Elle y renaissent. Son objet prin-
cipal, la Renaissance, n'est-il pas, d'ailleurs, lé
programme d'une époque comme celui d'une
destinée?
Maroquinerie, Valisettes. Nécessaires
de toilette,, objets de voyage signés
Magnat, 5, place du Théâtre-Français,
à .Paris, sont des cadeaux très appréciés.
Grâce à ses .nombreux achats quoti-
diens,, l'expert joaillier Dùsausoy a pu
réunir, ces derniers mois, une belle col-
lection de bijoux qu'il offre à sa clien-
Jtèle particulière à des prix .exception-
nels. -41, boulevard des Capucines.. Les
plus hautes récompenses ,aux Éxposi-
tions.
Hier, on fêtait; dans. Une maison
amie la croix de chevalier -de notre très
distingué collaborateur Tristan Derème.
M. Paul Bourget, qui aime les jeunes
poètes comme il -aime les jeunes roman-
ciers, se trouvait là: II avait même en-
voyé pour boire à Tristan Lerème une
bouteille -d-Hérmitage On, le/pria
dé porter la santé du poète de la Ver·
dure dorée. Il se leva ct dit
Nous porterons avec ce' très vieux vin doré
La santé de Tristan Derème décoré
Et comme on demandait à Derème de
répondre bien vite, il s'excusa en çes
deux autres vers
Je ne saurais d'un premier jet
Répondre à monsieur Paul Bourget!
Offrir, c'est se traduire le présent
ne vaut que par son symbole, ils doit
harmoniser le geste et les vœux les
créations de « La Marquise de Sévignë »,
il, boulevard de la Madeleine, ont. ré-
solu ce, délicat problème Dour notre
enchantement.:
Le Coq
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02 (sans changement). Dollar,
25 3975 (- 0 0025). Belga, 355 25 (sans
changement). Lire, 137 65 (- 0 20).
Franc suisse, 490 75 (+ 0 50). Peseta espa-
gnole, 420 50 (- 3 00). Florin hollandais,
1027 (sans changement).
TEMPÉRATURE
Hier, à Paris: beau'temps.
Probabilités pour la jourwée du 21 décembre
Région parisienne: vent de secteur sud-est
modéré; ciel nuageux avec éclaircies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
Fête Saint Thomas.
14 heures. 158, boulevard Haussmann:
Musée Jacquemart-André: Exposition d'un « Ga-
lon' du dix-huitième siècle o.
14 h. 30. Palais-Royal répétition générale
de Une Femme dans un lit.
16 h. 30. 29, rue de Sévigné: Conférence
par M. Elie Debidour sur: « La protection, de
l'esthétique parisienne.
17 heures. Vigiles de la Flamme: Amicale
des anciens des 2e et 202" R. I.
AUX ETATS-UNIS
La tragédie du sous-marin
Les scaphandriers renoncent au sauvetage
Derniers détails
New-York, 20 décembre.
Un message transmis'par T. S. F. an-
nonce qu'hier, à 4 h. 45 de l'après-midi
(heure américaine), les survivants du sous-
marin .8-4 ont demandé « Y a-t-il de l'es-
poir ? et qu'on leur a répondu « II y a
de l'espoir. On fait tout le possible.
Miss Wimifi'ëd Dimcaîi, de New-York^
s'est embarquée sur un chalutier et a mis-
qué sa vie pour communiquer avec les sur-
vivants du S-4 au moyen d'oscillateurs.
Elle a réussi à appeler les survivants, qui
ont dit qu'ils avaient assez d'oxygène pour
résister jusqu'à six heures du soir.
Des prières publiques
New-York, 20 décembre.
Dans un message fiancé par télégraphie
sons' fil, des prières ont été demandées hier
pour 32 h. 30, dans tout le pays, pour les
survivants du sous-marin coulé.» Des" priè-
res- ont été dites aussi à l'ouverture du
Congrès.
Tout espoir perdu .»
New-York, 20 décembre,
En dernière heure, on annonce officielle.
ment de New-London (Connecticut), que
les scaphandriers, qui espéraient pouvoir
faire, passer de l'oxygène aux survivants
du S-4 ont été forcés d'abandonner leurs
efforts en raison du mauvais état de la
Les services météorologiques prévoient
une tempête au large de Previncetown.
Emouvant récit d'une plongée
Boston, 19 décembre.
Le scaphandrier L.-S. Michaël est à l'hô-
pital, ici,' où.l'on soigne les blessures dont
il a été atteint au cours de sa tentative
de sauvetage du S-4. Il a été sérieusement
blessé par une épave flottante détachée
du sous-marin.
Le lieutenant de vaisseau Elsburg a ra-
conté l'histoire de Michaël qui était dans
un état de faiblesse tel qu'il ne pouvait
faire lui-même des déclarations.
« Après plusieurs tentatives infructueu-
ses pour établir .un tuyau d'aération dans
le S-4, plusieurs scaphandriers s'étant fait
remonter parce qu'ils étaient transis de
froid, Michaël plongea à son tour il es-,
saya d'introduire l'extrémité de son tuyau
d'aération par la valve du périscope. Com-
primé entre deux pièces de l'inextricable
masse d'acier, Michaël essayait de percer
le capot lorsque des pièces de métal se dé-
tachèrent soudain et le frappèrent bruta-
lement.
d Michaël, embarrassé dans les épaves,
tira violemment sur sa corde d'appel et
un autre scaphandrier vint à son secours,
emportant avec lui une hache grâce à la-
quelle il put libérer son camarade. Ce der-
nier s'était évanoui à cause de la pression
d'air qui était trop forte. Dès qu'il fut dé-
gagé des épaves, cette pression de l'air le
fit rejaillir à la surface, où il fut recueilli
et ramené à bord. On le plaça dans une
chambre de décompression où; au cours de
la nuit, il reprit conscience. Les médecins
espèrent pouvoir le sauver. »
Conversation tragique.
En dépit d'une mer déchaînée, le sca-
phandrier Thomas Eady, au péril de sa
vie, réussit à descendre auprès de 1 épave
du S;-4. Il put capter le message du lieu-
tenant Graham Fitch, un des six malheu-
reux enfermés dans la chambre des tor-
pilles, et sans doute le seul survivant des
quatre officiers du submersible.
« Envoyez de l'oxygène et des vivres par
le tube-lance-torpilles »,. disait le message
En raison du mauvais temps et s'enfon-
çant dans la vase, Thomas Eady ne put
rester que quelques minutes auprès de
l'épave, tandis que l'officier continuait à
lui transmettre les noms de ses camarades
d'infortune.
Où est le Georg'es-Guynemer?
Partis; de, Paris avant-hier matin, le
Georges-Guyiiemer du colonel Antoinat
arrivait dans là nuit à Rome, faisait escale
et continuait, dès minuit, sa route vers
Athènes où il devait arriver entre cinq et
six heures hier, la distance Rome-Athènes
étant d'environ 900 kilomètres.
Or, depuis son départ de Rome on est
sans nouvelles, de l'avion.
Vers la Féodalité syndicale.-
Le, mot est d'un, 'de. nos confrères du
Temps. Il est excellent, car il peint
bien le régime vers lequel nous nous
acheminons beaucoup plus vite que ne
le pensent nos députés, qui s'imaginent»
représenter ̃a,d,œternurn la souveraineté
nationale. Il* faut voir le cas que font
d'eux les fonctionnaires syndiqués,' qut
tiennent en ce moment leur congrès na·
tional. Nous assistons évidemment à'
une dissolution de l'Etat démocratique
livré peu à peu à des dictatures, collec-
tives qui sont les pires de toutes, car.
la férocité et le crime y sont anonymes.
Les fonctionaires se sont associés
pour défendre leurs intérêts corpora-
tifs, mais on les a syndiqués pour par-
venir par eux au pouvoir. En principe,
leurs syndicats ne devraient s'occuper
que de questions professionnelles. En
réalité, ils ne traitent que de politique.
Voyez les comptes rendus de leur con-
grès. On y chante la Marseillaise et
l'Internationale. Les doctrines socialis-
tes et communistes s'y affrontent. On
s'y déclare citoyen de. l'univers et l',on
y prend en pitié les esprits assez bornés
pour demeurer attachés aux traditions
de patriotisme et de discipline de l'an-
cienne administration. On y prépare les
élections, de manière à amener aux af-
faires socialistes et communistes. On y
prétend même peser sur la direction
de notre politique étrangère, dans le
sens de l'internationalisme
C'est un paradoxe étrange que les ser-
viteurs de la nation puissent travailler
contre cette nation, que les seviteurs de
l'Etat puissent se dresser contre le pou-
voir conservateur de l'Etat. Mais, en dé-
mocratie, on oublie trop que la consi-
dération de l'intérêt public doit tou-
jours primer le prétendu droit de la
personne. La carence de l'autorité,- l'ab-
dication de ceux qui détiennent le pou-
voir au nom de la loi n'est-elle pas
aussi blâmable, ne mérite-t-elle pas
d'être condamnée au même titre que la
révolte de ceux qui se sont engagés 'à
servir ?
La faiblesse des dirigeants livre la
place qu'ils ont mission d'occuper. Rien
ne nous attache particulièrement, on le
sait, au parlementarisme mais, tomber
de là dans le soviétisme,'ne nous réjouit
nullement.
Curtius', r
Des crédits sont volés pour la construction
âuu croiseur, six contre-torpilleurs,
six sous-marins, deux avisos
PAR'M; GEORGES FOUCHER
Serait-ce que les orateurs du groupe
communiste, après s'être si malencon-
treusement prodigués au cours de la
discussion du budget, se trouvent, au-
jourd'hui, à bout de souffle ?
On le peut .croire,, puisqu'ils ont
laissé examiner et adopter, hier matin,
sans intervenir à aucun moment, un
projet intéressant la défense nationale.
Précisions le projet en question a
pour but d'autoriser la mise en chan-
tier, avant le 30 juin 1928, d'unités com-
prises dans la deuxième tranche du
programme naval, de fixer les annuités
à inscrire aux budgets de 1927 à 1932
inclus et d'ouvrir sur l'exercice 1927 les
crédits nécessaires.
Discussion générale très brève, mais
d'autant plus intéressante que les com-
munistes s'abstiennent de la saboter.
M. Daniélou, qui parle le premier,
appelle l'attention sur les résultats ob-
tenus par l'Allemagne dans la construc-
tion de ses derniers croiseurs, tels que
1'Emden, le Kœnigsberg et le Karls-
ruhe, qui ont été conçus de manière à
pouvoir lutter avec des bâtiments de
tonnage sensiblement plus élevé..
Ce n'est pas tout l'Allemagne, dans
le même temps, donnait à sa marine
marchande un remarquable essor et
l'organisait de façon à pouvoir l'adap-
ter rapidement aux besoins de la guerre.
De ces efforts de l'Allemagne, l'ora-
teur prend texte pour exprimer le voeu
que l'échec de la conférence tripartite
de Genève fasse comprendre à nos amis
anglais et américains les obligations
qu'imposent à la France sa situation
géographique et le souci de la conser-
vation et de la mise en valeur de ses
colonies.
Puis il conclut sur cette observation
que, même en temps de paix, une ma-
rine armée a un grand rôle à jouer
celui de donner à.nos frères coloniaux
et aux pays étrangers le spectacle de la
courtoisie, de la science et de la puis-
sance françaises
Tous savent bien que la France est
pacifique, mais il n'est pas inutile qu'on la
voie en situation d'appuyer sa volonté de
maintenir la paix dans le monde.
M. Goude, qui vient ensuite, débute
par une déclaration assez imprévue, à
savoir que le parti socialiste, qui a
pu avoir jadis une position néga-
tive l'a abandonnée petit à petit, et
qu'il est, aujourd'hui, partisan de l'or-
ganisation défensive de nos forces na-
vales «̃
Bravo Mais alors ? Alors, pensez-
vous, M. Gourde v.a soutenir et voter le
projet en discussion ?. Erreur M.
Goude votera contre, le programme na-
val « ne lui donnant satisfaction sur
aucun point »
A vrai dire, on a l'impression, en
écoutant M, Goude, député du Finis-
tère, que son principal grief réside
dans le maintien dans la Méditerranée
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L'Intellectuelle
devant l'amour
On discutait aprement, l'autre jour,
aans une réunion, le livre -de Léontine
Zanta, La Part du Feu, et, comme il ar-
rive souvent, on dérivait insensible-
ment le sujet de ce'livre, qui est la pré-
séance nécessaire du spirituel sur le
temporel dans une vie humaine, pour
voir dans ce roman -un autre problème
qui hante souvent l'auteur,, à savoir si
l'Intellectuelle peut aimer.
'Les femmes s'emballaient d'autant
plus sur la question que, dans cette réu-
ni on,les intellectuelles étaient nombreu-
ses. Et, mon' Dieu, je dois avouer que
ipour la plupart elles réclamaient toutes
lg droit que certains romanciers mé-
chants leur ont contesté. Et elles le ré-
clamaient avec tant de vivacité que, je
puis pien le dire, le ton même qu'elles
y. mettaient formulait de lui-même une
réponse au problème. Aucune de ces
'jeunes dames ne uaraissait disposée, en
principe, à renoncer d'emblée à un pri-
vilège qu'elles n'entendaient pas laisser
aux sottes et aux ignorantes.
-L'une disait « Pourquoi l'Intellec-
ituelle n'aimerait-elle pas? Est-elle fabri-
quée autrement que les autres femmes ?
L'étude ne l'a pas dénaturée. Ses beso-
gnes finies, il lui reste un cœur comme
celui de nos mères. »
« Oui, mais, disait une femme de let-
tres, les plaisirs de l'esprit détournent
des autres, et tout travail un peu forcé,
le' cérébral comme le matériel, procure
une certaine euphorie qui peut tenir
lieu de bonheur affectif. On a vu pen-
dant la guerre des femmes obligées .au
rude labeur des champs ne plus penser
qu'à leur besogne et garder, en l'ab-
sence de leurs maris ou de leurs pères,
une austérité que l'oisiveté n'eût pas ,si
bien sauvegardée. De même, l'Intelleo-
itûelle n'a pas toujours le temps de pen-
rç*££-!Eer à 1 amour; » •
« N'empêche, reprenait une troisième,
que son cœur garde ses besoins. Vien-
nent les loisirs, ses études finies ou le
repos se faisant nécessaire, voilà une
femme qui (ressuent soudain l'amertume
de la solitude et la mélancolie d'un
cœur vide. Interrogez les vieilles étu-
idiantes de trente ans et demandez-leur
si elles bouderaient à l'idée d'un
tnari ? ̃ –̃-
« « C'est "vrai, acquiesça une personne
jtfès littéraire, mais alors, combien une
femme si développée et si capable en
outre de se suffire à elle-même aura le
.'droit de se montrer difficile dans le
iphoix qu'elle fera! »
Et, là-dessus, on imaginait la Prin-
cesse d'Intelligence étendue sur un mol
soptia, et faisant défiler devant elle les
-prétendante, plus renchérie que Péné-
lope, plus éliminatoire qu'un professeur
de faculté, trouvant l'un grossier, l'au-
tre benêt imputant à celui-ci un intel-
lect trop léger, à celui-là un' esprit
lourd. Ah combien difficile a le droit
d'être une Intellectuelle
Les délicats sont malheureux
Rien ne saurait les satisfaire,
la déclaré La Fontaine. Bref, à en croire
cette personne si littéraire, les intellec-
ituelles ne seraient à plaindre que 'de
[trop de délicatesse, et dé l'impossibilité
peut-être de trouver un amour digne
d'elles.
Une charmante petite journaliste, qui
fee trouvait là, donna' sur ce sujet un
avis où je crus deviner une pointe de
'cafard. C'.était exact quand on possé-
(lait un métier intellectuel, on n'était
pas forcée d'épouser le premier venu. Ça
(ne voulait pas dire qu'on découvrît l'ob-
jet de ses rêves. Alors, on avait une con-
solation, l'ambition,, qui est une passion
au même titre que l'amour. A tout pren-
dure, une Intellectuelle pourrait se con-
ftenter des joies de l'ambition.
San discours avait un accent de mé-
lancolie qui lui valut un succès de ten-
dre sympathie. Mais il y avait là un
homme d'esprit qui écarta délibérément
l'ambition, en disant que c'était en effet
lune passion, mais qui ne s'emparait que
des gens de cinquante ans. Et la petite
(journaliste ne mposta pas.
C'est alors qu'une vieille romancière
cheveux blancs prit la parole et, si je j
Jme rappelle, dit à peu près ceci
« Vous posez mal la question. Il ne
faut pas demander si l'Intellectuelle
veut bien encore de l'amour, mais, à
J'inverse, si l'.amour veut encore de l'In-
Hellectuelle, c'est-à-dire si l'homme
M'aura ni doute, ni appréhension, ni dé-
fiance, ni réticence, ni tremblement, ni
precul devant une éventuelle compagne
qui possédera plus de parchemins et
plus de licences que lui. Voyez-vous, la
nature a bien fait les choses quand, en
¡vue du couple, elle a créé la femme
plus -faible que l'homme. Il y avait dans
cette différence même un élément de
concorde. La force et la faiblesse sont
deux pôles qui engendrent un courant,
et la vie commune du ménage en était
bien favorisée. L'homme ne détestait
'pas, au surplus, qu'il en fût du moral
comme du physique, et de surpasser in-
tellectuellement sa compagne. Il est na-
turel que celui qui peut donner le plus
fort coup .de poing ait, le dessus dans
une discussion, N'analysons pas. C'est
ainsi. Tant que sa fiancée idéale n'aura
que son baccalauréat, comme lui. le
jeune homme bachelier ne s'alarme pas
trop. Après tout, il ne tient pas à épou-
ser une cruche. Mais ces liasses de di-
plômes, ces titres masculins, ingé-
nieurs, avocats, médecins, chefs de ca-
jibinet, reporter, chef de publicité, cette
prétention à pouvoir se passer de
,l'homme, cette indépendance inhérente
à la culture intensive sont bien de na-
j ture à faire frissonner un pauvre gar-
çon qui n'a aucune envie, de passer en
second dans le;ménage, ni d'être humi-
lié par sa femme.
» Vous me direz qu'il se trompe, qu'il
a bien tort d'avoir peur, que l'intéllec-
tualité n'a point tant que cela changé
les femmes, qu'au demeurant elles sont
restées tendres, aimantes, avides d'un
soutien, prêtes à se réfugier dans les
bras' qui donnent le plus fort coup de
poing, et ne demandant qu'à reprendre
instinctivement l'amoureuse servilité
ancestrale. Parfaitement d'accord. Tou-
tes les intellectuelles ne sont pas des
orgueilleuses. Et plus il y en aura,
moins elles se croiront en droit de l'être.
J'en sais qui ne répugnent pas, toute
cérébralité abdiquée, à composer de
fines sauces pour natter le palais d'un
époux gourmet et chéri.
» N'empêche que le Français en est
encore à l'Intellectuelle de 1890 qui por-
tait des faux cols et des cravates
d'homme tout en parlant de dévorer ce-
lui qu'elle singeait. Nous avons fait du
chemin depuis lors, les pauvres petites
intellectuelles ont beaucoup travaillé.
Elles sont restées de faibles femmes
peut-être pas en paroles, mais en fait.
Jeunes gens, ne les redoutez donc
pas si fort. Ne les laissez pas vieillir
dans la solitude pour les punir d'avoir
été braves et énergiques.. Epousez-les,
malgré fleurs diplômes, et vous créerez
ainsi, sur la scène du monde, une' jolie
pièce qui pourra s'appeler L'Iniellec.
tuelle apprivoisée x. Colette Yver
LA VIE QUt PASSE
Quand la lumière s éteint.
Demain, une fête émouvante viendra rompre
la monotonie laborieuse de la vie des aveug'es,
à l'Association Valentin Haûy, rue Duroc.
Dans les ateliers de cette fondation, à l'exis-
tence de laquelle des concours privés subvien-
nent seuls, on inaugurera l'installation d'une
nouvelle machihe électrique pour imprimer en
Braille, et on ouvrira une exposition de ces
livres imprimés en relief, où courent des doigts
agiles, remplaçant les yeux qui ne voient plus.
Nous sommes allé visiter, hier, les locaux
où s'abritent, dans le silence, dans leur résigna-
tion pleine de fierté mélancolique, beaucoup de
nos semblables atteints de 'cécité. Grâce à des
'initiatives puissantes, auxquelles préside le géné-
ral Balfourier, te sort 'de ceux qui ignorent la
lumière est adouci là en maintes circonstances.
Bénéficiant d'une importante libéralité, l'Asso-
ciation vient d'apporter un notable perfection-
nement dans l'outillage spécial de son imprk
merie.-ill s'agit d'une stéréotypeuse, actionnée è
l'électricité, qui, pour la première fois en
France, .et sans doute dans le monde, donnera
l'impression en Braille sur papier continu. Son
rendement atteindra six cents feuilles in-octavo
à l'heure, alors que la-presse hydraulique n'en
fournit que cent cinquante. Elle a. été mise en
place, réglée et agencée par des aveugles, et son
fonctionnement quotidien ne sera assuré que par
eux. Pour éviter tout accident, la nouvelle ma-
chine est entourée d'un treillage de fer dont la
porte, en s'ouvrant, déclanche un interrupteur
électrique qui suspend tout mouvement.
A des tables, dans la vaste salle, des femmes
sont au travail.. En blouse bleue, paupières
closes, d'un geste expert guidé par l'habitude,
l'étude et l'instinct, élles perforent en double
saillant, à l'aide de leurs appareils spéciaux, les
formes de pression et les feuilles d'épais papier.
Ces dernières sont humectées avant d'être revê-
tues de leur texte, et, pour qu'elles sèchent plus
vite, les « employées » les disposent, tout au
centre de la pièce, sur des fils de fer que courbe
légèrement de poids menu de leurs blancheurs.
Sur le palier du premier étage nous rencon-
trons un homme maigre, au'front absorbé, sou-
ligné d'épaisses lunettes noires. C'est M. De-
mesnieux, un des bibliothécaires. La personne
qui me guide un ami dévoué de la maison,
trop modeste pour consentir à être nommé
convie le n pensionnaire à me lire le passage
d'un livre, au choix. Nous nous dirigeons vers
une salle aux rayons innombrables, couverts de
volumes aux pages étranges. « Prenez-en un
vous-même », me dit M, Demesnieux. Et, quand
je lui tends l'ouvrage tiré hors de sa case, il
ajoute, joyeux: a Ah! ah! nous allons voya-
ger » Et, le tome en Braille appuyé contre
son flanc, semblant étreindre chaque caractère
de ses doigts animés de curiosité et de savoir,
il déchiffre sans hésitation, avec une rapidité
déconcertante, le début des Itatiens d'aujour-
d'hui, de M. René Bazin.
Puis, nous voici dans îe bureau des lectrices
correctrices. Une femme du monde vient d'arri-
ver, apportant un roman qu'elle a copié selon la
méthode des aveugles. Car, nombreuses sont les
personnes charitables qui augmentent ainsi, à
l'usage des déshérités de la vue, le fonds de la
bibliothèque de l'Association. J'ai consulté le
catalogue. Il contient 95,000 volumes Est·i!
beaucoup de bibliothèques publiques qui en con-
tiennent autant? Et si Démosthène y figure, on
y trouve aussi Paul Bourget, Georges Lenôtre
et Pierre Benoit.
Nous parcourons le bureau des copistes; celui
où travaille un des deux seuls traducteurs de
musique en Braille que possède l'univers entier;
enfin, nous pénétrons dans le bureau des publi-
cations se rattachant à. l'œuvre le Louis Braille,
organe mensuel qui traite de questions de réé-
ducation la Revue Braille, bi-mehsuelle. iit-
"téraire et scientifique la Causette, journal de
l'Aide mutuelle des Femmes aveugles de France
le Radio-Braille, bulletin des sans-filistes; la
Revue Musicale.
Et, le coeur et l'esprit oppressés, nous ache-
vons notre visite à cette maison de l'obscurité
éternelle, en nous rendant au Musée. Les témoi-
gnages contenus en ses vitrines manuscrits,
premiers reliefs, essais de « chiffres », mode-
lages, objets multiples, montrent tout le. pro-
grès accompli en cent cinquante ans. Près de la
porte, le gardien, aveugle lui aussi, travaille
paisiblement. Il écrit en se guidant sur sa petite
grille à caractères, tout à l'heure il dactylogra-
phiera.
Grâce à Braille, grâce, à' Valentin Haüy, pour
les yeux fermés le'livre s'est rouvert. Lors de
l'assemblée générale tenue par' l'Association le
2 mai 1926, M. Louis Bertrand rappelait aux
aveugles les beaux :vers d'une des Jeurs, Mme
Bertha de Galonné
.Dès que lisent nos doigts, un esprit nous
[délivre,
Nous ne nous sentons. plus l'âme sous les verrous,
Et nous redevenons libres, joyeux de vivre!
Puisque la tragédie/du vieil Œdipe a un peu
atténué son horreur pour les aveugles d'aujour-
d'hui, quelles Françaises ne se sentiront davan-
tage encore tentéés par le rôle d'Antigone?
̃•̃ Gàëtan Sanvoisin
Le relèvement
de notre marine
Le Sénat a ratifié hier, presque sans
discussion, 4e budget de la marine, pré-
senté par M. Georges Leygues. Il est
heureux que le Parlement qui, après la
guerre, laissa s'accentuer, pendant les
premières années, la décadence de nos
forces maritimes, ait enfin compris la
nécessité urgente d'un programme mi-
nimum de constructions navales destiné
à pourvoir, toutou moins, à'la sécurité
des communications de la France avec
son empire africain.
L'échec de la Conférence- navale tri-
partite de Genève, conférence à laquelle
le gouvernement français, instruit par
le précédent déplorable de la Confé-
rence de Washington,eut la .prudence de
ne participer qu'en simple témoin, a dé-
montré les difficultés, pour né pas dire
l'impossibilité, d'aboutir à une limita-
tion des armements navals. On connaît
les conséquences de cet insuccès le
gouvernement américain, par la voix du
président Coolidge, a demandé au Sénat
un effort financier formidable' pour la
construction d'une nouvelle flotte qui
comptera une soixantaine d'unités. Il
est, dès lors, à prévoir que l'Angleterre,
soucieuse de ne point renoncer à sa su-
prématie navale, fût-ce au profit d'une
puissance amie, ne se laissera pas dis-
tancer dans cette nouvelle course aux
armements navals.
Sans doute la France, en raison de
sa situation financière actuelle, ne sau-
rait prétendre à imiter cet exemple.
L'œuvre de restauration de la marine
française, si énergiquement conduite
par M. Georges Leygues, qui a su rani-
mer, au ministère de la marine, l'esprit
d'initiative et d'organisation, comme il
est parvenu à stimuler, dans la flotte,
et parmi les équipages, le goût de la
grande navigation, n'en doit pas moins
être poursuivie dans la plus large me-
sure des possibilités présentes, en vue
d'un meilleur avenir.
Avec son étendue considérable de
cotes à défendre et la vulnérabilité de
son immense empire colonial, notre
pays commettrait l'imprudence la plus
grave s'il laissait péricliter sa puissance
navale. Sans doute, ne peut-il songer
a rivaliser, par le nombre des unités et
la puissance de l'armement, avec les
marines anglaise, américaine, voirie ja-
ponaise il doit cependant conserver en
Méditerranée des forces navales au
moins équivalentes, sinon, supérieures
à celles de n'importe quelle autre na-
tion. ̃;
Ce n'est point une question de dignité
mais de sécurité. Il ne faut pas perdre
de vue que.l'Afrique du Nord, en cas
de nouveaux conflits européens, serait
cieux foyer qui nous alimente en re-
crues, pour notre armée coloniale, dant
1 appoint est, en temps de guerre, on le
sait, d'une valeur inestimable. Une
France coupée du Maroc, de l'Algérie
et de la Tunisie dans ses transports
militaires et ses sources de ravitaille-
ment, deviendrai.t une proie offerte à
toutes les politiques de revanche ou
d'aventure. Fortifier, développer et en-
tretenir en bon état et en bon esprit la
marine française, c'est assurer la: poli-
tique pacifique de la France.
En dépit de la propagande commu-
niste, subventionnée par les soviets et
dirigée par une poignée de traîtres qui
couvrent de l'immunité parlementaire
leurs entreprises contre la patrie, lia
personnel de la marine française, offi-
ciers et marins, techniciens et ou-
vriers, reste un, personnel d'élite cons-
cient de ses glorieuses traditions et tout
dévoué au service de la France. On l'a
bien vu à l'occasion de la croisière du
Priviaugnel, pour laquelle on trouva
plus de volontaires qu'il n'était de-
mandé. Notre nouveau croiseur sortait
des chantiers lorsqu'il partit pour sa
randonnée formidable. Il,est attendu
cette semaine à Brest, après avoir ac-
compli le taur, du monde, sans le moin-
dre accident ou le moindre incident.
C'est un record dont nous avons le
droit de nous montrer fiers il ne sati-
irait y avoir de plus utile propagande
pour le prestige de notre pavillon.
René Lara
Une belle figure alsacienne disparaît
LA MORT DU DELSOR
Depuis plusieurs jours, la santé décli-
nante du chanoine De'lsor inspirait des
inquiétudes que son grand âge accrois-
sait. Ces; alarmes étaient justifiées. Le
digne vieillard s'est éteint à .Strasbourg,
hier soir, à onze heures.
Le chanoine Delsor fut, pendant plus
de trente ans, député au Reichstag, et, de
1911 à 1918, il représenta la circonscrip-
tion de Wasselonne au Parlement régio-
na! d'Alsace. Durant quarante-cinq ans,
il dirigea la Revue Catholique d'Alsace
et le Vollcsbote. Il fit partie de ceux qui
en terre annexée, luttèrent contre l'op-
pression allemande, et il ne cessa d'être
un des plus ardents défenseurs de l'idée
'française. '̃ ̃•
Né à Strasbourg en 1847, le chanoine
Delsor qui venait d'atteindre sa quatre-
vingtième année avait fait ses études
au séminaire de La vieille capitale alsa-^
cienne, où la guerre de 1870 l'avait trouvé
professeur du collège épiscopal. Vicaire a
Colmar, puis curé à Nordheim et à Mar-
lenheim, il quitta cette dernière localité
pour revenir dans sa ville natale et s'y
fixer en 1919. En 1920, il était élu séna-
teur du Bas-Rhin, mais, au renouvelle-
ment de 1926, le chanoine Delsor, que de
graves divergences de vues séparaient de
certains parlementaires de l'Union popu-
laire républicaine, ne reçut pas l'investi-
turne de son parti. Les menées séparatis-
tes. qui se manifestèrent depuis, nous
expliquent le caractère de ila peiné' qu'il
En 1919, le chanoine Delsor avait reçu
.la.. Légion d'honneur, dans la promotion
de ,la. Libération.. Sa perte sera vivement
ressentie en Alsace et dans toute la
France, qui saluait en lui, aux côtés :des
Hansi, des Wetterlé et des Samain, le
compagnon retrouvé des jours de joie, le
lutteur fidèle des. jours d'épreuves.
L'élection municipale de la Maâsiaioa
-NI. des Isnards, dont l'élection de conseil-
ler rhunicipàl dans .'le quartier de la Ma-
deleine a été annulée, vient d'interjecter
appel devant le conseil d'Etat. Le pourvoi
étant suspensif, M. des Isnards, en atten-
dant que l'arrêt du conseil d'Etat soit
rendu, peut siéger au conseil général de la
Seine et au conseil municipal de Paris.
la statue de Dérouiède
souillée par des vandales
Au moment où s'ouvrirent hier matin
les portes du square Làborde, des gar-
diens de la paix constatèrent que la statue
de Déro.ulède, récemment inaugurée, avait
été souillée par des vandales.
Au pied de la statue se trouvaient deux
boites de peinture,l'une blanche et l'autre
brune. Celle-ci était presque vide, et le
contenu en avait été projeté sur le socle,
y faisant une large tache.
Une enquête est ouverte en vue de dé-
couvrir Jes auteurs de cet acte.
Les Échos
A l'Académie de médecine.
En séance d'hier, l'Académie de mé-
decine a renouvelé son bureau Dour
l'année 1928.
M. Béclère, vice-président de i927j
passe de droit à la présidence de 1928.
M. Quénu est élu vice-président M. Re-
nault est élu secrétaire annuel MM.
Grimbert et Brault sont '(.'lus membres
du conseil.
M. Gley, président en exercice, a sou-
haité la bienvenue au docteur Emilio
Conde Flores, sénateur du Vénézuela,
président de l'Académie de, médecine de
Caracas, présent à la séance.
Nuit d'élégances par Ies personnali-
tés déjà inscrites nuit de .féerie et de
gaieté par les attractions annoncées
(Smirnowa et Tripolitoff, les sœurs lr-
vin Mlle Franconay, Hank the Mule)
le réveillon de l'Embassy réserve une
.surprise à ses convives de Noël une
grande tombola, avec un premier pirix
d'une valeur de 10,000 francs. Prix du
réveillon 150 francs. 136, Champs-Ely-
sées. Téléphone 41-13.
Beau geste d'un interne. ''•{,
Il y a quelques jours; à la suite d'un
accident d'automobile, M. Eygassier,
demeurant à Versaîles, était transporté,
gravement blessé, à l'hôpital de cette
ville.
Il if ut opéré, mais le blessé ayant
perdu beaucoup de sang, la nécessité
absolue d'une transfusion s'imposa. C'est
alors qu'un interne de service, M. De-
glaire,. se prêta à cette délicate opéra-
tion. :̃
On ne saurait trop admirer cet acte
de courage.
Croquer 'un bonbon de chocolat
Foucher est un délice. En donner, est
le moyen de se faire apprécier. Et, pré-
sentés dans d'exquis bibelots, ces bon-
bons feront la joie des grands et des
HIER, AU MUSÉE Jacquemart- André
UNE INAUGURATION PARISIENNE
DANS UN PALAIS FLORENTIN
L'inauguration du u Salon dix-huitième siècle »
avait, hier, attiré un public'de choix'et'de goût
au numéro 158 du boulevard Haussmann. Pour
certaitts,. même parmi les' visiteurs qui connais-
saient déjà le Musée Jacquemart-André, ce fut
une révélation que-l'aménagement de la nouvelle
pièce, historique et-artistique, où l'on respire le
parfum même des heures passées.
En se retirant, chacun admirait, dans une autre
salle, une magnifique Piétà, achetée récemment,
chez un marchand, par M. Pierre de Nolhac. Elle
représente un admirable spécimen de la peinture
française du quinzième siècle, et L'émotion conte-
nue, la finesse de ce primitif sont d'autant plus
intéressantes à noter qu'il rivalise avec les meil-
leures toiles ses contemporaines de la
peinture flamande, alors excellente, ou italienne,
qui atteignait son apogée.
Ainsi toutes nos grandes dates et toutes nos
richesses d'art trouvent asile dans le musée Jac-
quemart-André. Elle y renaissent. Son objet prin-
cipal, la Renaissance, n'est-il pas, d'ailleurs, lé
programme d'une époque comme celui d'une
destinée?
Maroquinerie, Valisettes. Nécessaires
de toilette,, objets de voyage signés
Magnat, 5, place du Théâtre-Français,
à .Paris, sont des cadeaux très appréciés.
Grâce à ses .nombreux achats quoti-
diens,, l'expert joaillier Dùsausoy a pu
réunir, ces derniers mois, une belle col-
lection de bijoux qu'il offre à sa clien-
Jtèle particulière à des prix .exception-
nels. -41, boulevard des Capucines.. Les
plus hautes récompenses ,aux Éxposi-
tions.
Hier, on fêtait; dans. Une maison
amie la croix de chevalier -de notre très
distingué collaborateur Tristan Derème.
M. Paul Bourget, qui aime les jeunes
poètes comme il -aime les jeunes roman-
ciers, se trouvait là: II avait même en-
voyé pour boire à Tristan Lerème une
bouteille -d-Hérmitage On, le/pria
dé porter la santé du poète de la Ver·
dure dorée. Il se leva ct dit
Nous porterons avec ce' très vieux vin doré
La santé de Tristan Derème décoré
Et comme on demandait à Derème de
répondre bien vite, il s'excusa en çes
deux autres vers
Je ne saurais d'un premier jet
Répondre à monsieur Paul Bourget!
Offrir, c'est se traduire le présent
ne vaut que par son symbole, ils doit
harmoniser le geste et les vœux les
créations de « La Marquise de Sévignë »,
il, boulevard de la Madeleine, ont. ré-
solu ce, délicat problème Dour notre
enchantement.:
Le Coq
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02 (sans changement). Dollar,
25 3975 (- 0 0025). Belga, 355 25 (sans
changement). Lire, 137 65 (- 0 20).
Franc suisse, 490 75 (+ 0 50). Peseta espa-
gnole, 420 50 (- 3 00). Florin hollandais,
1027 (sans changement).
TEMPÉRATURE
Hier, à Paris: beau'temps.
Probabilités pour la jourwée du 21 décembre
Région parisienne: vent de secteur sud-est
modéré; ciel nuageux avec éclaircies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
Fête Saint Thomas.
14 heures. 158, boulevard Haussmann:
Musée Jacquemart-André: Exposition d'un « Ga-
lon' du dix-huitième siècle o.
14 h. 30. Palais-Royal répétition générale
de Une Femme dans un lit.
16 h. 30. 29, rue de Sévigné: Conférence
par M. Elie Debidour sur: « La protection, de
l'esthétique parisienne.
17 heures. Vigiles de la Flamme: Amicale
des anciens des 2e et 202" R. I.
AUX ETATS-UNIS
La tragédie du sous-marin
Les scaphandriers renoncent au sauvetage
Derniers détails
New-York, 20 décembre.
Un message transmis'par T. S. F. an-
nonce qu'hier, à 4 h. 45 de l'après-midi
(heure américaine), les survivants du sous-
marin .8-4 ont demandé « Y a-t-il de l'es-
poir ? et qu'on leur a répondu « II y a
de l'espoir. On fait tout le possible.
Miss Wimifi'ëd Dimcaîi, de New-York^
s'est embarquée sur un chalutier et a mis-
qué sa vie pour communiquer avec les sur-
vivants du S-4 au moyen d'oscillateurs.
Elle a réussi à appeler les survivants, qui
ont dit qu'ils avaient assez d'oxygène pour
résister jusqu'à six heures du soir.
Des prières publiques
New-York, 20 décembre.
Dans un message fiancé par télégraphie
sons' fil, des prières ont été demandées hier
pour 32 h. 30, dans tout le pays, pour les
survivants du sous-marin coulé.» Des" priè-
res- ont été dites aussi à l'ouverture du
Congrès.
Tout espoir perdu .»
New-York, 20 décembre,
En dernière heure, on annonce officielle.
ment de New-London (Connecticut), que
les scaphandriers, qui espéraient pouvoir
faire, passer de l'oxygène aux survivants
du S-4 ont été forcés d'abandonner leurs
efforts en raison du mauvais état de la
Les services météorologiques prévoient
une tempête au large de Previncetown.
Emouvant récit d'une plongée
Boston, 19 décembre.
Le scaphandrier L.-S. Michaël est à l'hô-
pital, ici,' où.l'on soigne les blessures dont
il a été atteint au cours de sa tentative
de sauvetage du S-4. Il a été sérieusement
blessé par une épave flottante détachée
du sous-marin.
Le lieutenant de vaisseau Elsburg a ra-
conté l'histoire de Michaël qui était dans
un état de faiblesse tel qu'il ne pouvait
faire lui-même des déclarations.
« Après plusieurs tentatives infructueu-
ses pour établir .un tuyau d'aération dans
le S-4, plusieurs scaphandriers s'étant fait
remonter parce qu'ils étaient transis de
froid, Michaël plongea à son tour il es-,
saya d'introduire l'extrémité de son tuyau
d'aération par la valve du périscope. Com-
primé entre deux pièces de l'inextricable
masse d'acier, Michaël essayait de percer
le capot lorsque des pièces de métal se dé-
tachèrent soudain et le frappèrent bruta-
lement.
d Michaël, embarrassé dans les épaves,
tira violemment sur sa corde d'appel et
un autre scaphandrier vint à son secours,
emportant avec lui une hache grâce à la-
quelle il put libérer son camarade. Ce der-
nier s'était évanoui à cause de la pression
d'air qui était trop forte. Dès qu'il fut dé-
gagé des épaves, cette pression de l'air le
fit rejaillir à la surface, où il fut recueilli
et ramené à bord. On le plaça dans une
chambre de décompression où; au cours de
la nuit, il reprit conscience. Les médecins
espèrent pouvoir le sauver. »
Conversation tragique.
En dépit d'une mer déchaînée, le sca-
phandrier Thomas Eady, au péril de sa
vie, réussit à descendre auprès de 1 épave
du S;-4. Il put capter le message du lieu-
tenant Graham Fitch, un des six malheu-
reux enfermés dans la chambre des tor-
pilles, et sans doute le seul survivant des
quatre officiers du submersible.
« Envoyez de l'oxygène et des vivres par
le tube-lance-torpilles »,. disait le message
En raison du mauvais temps et s'enfon-
çant dans la vase, Thomas Eady ne put
rester que quelques minutes auprès de
l'épave, tandis que l'officier continuait à
lui transmettre les noms de ses camarades
d'infortune.
Où est le Georg'es-Guynemer?
Partis; de, Paris avant-hier matin, le
Georges-Guyiiemer du colonel Antoinat
arrivait dans là nuit à Rome, faisait escale
et continuait, dès minuit, sa route vers
Athènes où il devait arriver entre cinq et
six heures hier, la distance Rome-Athènes
étant d'environ 900 kilomètres.
Or, depuis son départ de Rome on est
sans nouvelles, de l'avion.
Vers la Féodalité syndicale.-
Le, mot est d'un, 'de. nos confrères du
Temps. Il est excellent, car il peint
bien le régime vers lequel nous nous
acheminons beaucoup plus vite que ne
le pensent nos députés, qui s'imaginent»
représenter ̃a,d,œternurn la souveraineté
nationale. Il* faut voir le cas que font
d'eux les fonctionnaires syndiqués,' qut
tiennent en ce moment leur congrès na·
tional. Nous assistons évidemment à'
une dissolution de l'Etat démocratique
livré peu à peu à des dictatures, collec-
tives qui sont les pires de toutes, car.
la férocité et le crime y sont anonymes.
Les fonctionaires se sont associés
pour défendre leurs intérêts corpora-
tifs, mais on les a syndiqués pour par-
venir par eux au pouvoir. En principe,
leurs syndicats ne devraient s'occuper
que de questions professionnelles. En
réalité, ils ne traitent que de politique.
Voyez les comptes rendus de leur con-
grès. On y chante la Marseillaise et
l'Internationale. Les doctrines socialis-
tes et communistes s'y affrontent. On
s'y déclare citoyen de. l'univers et l',on
y prend en pitié les esprits assez bornés
pour demeurer attachés aux traditions
de patriotisme et de discipline de l'an-
cienne administration. On y prépare les
élections, de manière à amener aux af-
faires socialistes et communistes. On y
prétend même peser sur la direction
de notre politique étrangère, dans le
sens de l'internationalisme
C'est un paradoxe étrange que les ser-
viteurs de la nation puissent travailler
contre cette nation, que les seviteurs de
l'Etat puissent se dresser contre le pou-
voir conservateur de l'Etat. Mais, en dé-
mocratie, on oublie trop que la consi-
dération de l'intérêt public doit tou-
jours primer le prétendu droit de la
personne. La carence de l'autorité,- l'ab-
dication de ceux qui détiennent le pou-
voir au nom de la loi n'est-elle pas
aussi blâmable, ne mérite-t-elle pas
d'être condamnée au même titre que la
révolte de ceux qui se sont engagés 'à
servir ?
La faiblesse des dirigeants livre la
place qu'ils ont mission d'occuper. Rien
ne nous attache particulièrement, on le
sait, au parlementarisme mais, tomber
de là dans le soviétisme,'ne nous réjouit
nullement.
Curtius', r
Des crédits sont volés pour la construction
âuu croiseur, six contre-torpilleurs,
six sous-marins, deux avisos
PAR'M; GEORGES FOUCHER
Serait-ce que les orateurs du groupe
communiste, après s'être si malencon-
treusement prodigués au cours de la
discussion du budget, se trouvent, au-
jourd'hui, à bout de souffle ?
On le peut .croire,, puisqu'ils ont
laissé examiner et adopter, hier matin,
sans intervenir à aucun moment, un
projet intéressant la défense nationale.
Précisions le projet en question a
pour but d'autoriser la mise en chan-
tier, avant le 30 juin 1928, d'unités com-
prises dans la deuxième tranche du
programme naval, de fixer les annuités
à inscrire aux budgets de 1927 à 1932
inclus et d'ouvrir sur l'exercice 1927 les
crédits nécessaires.
Discussion générale très brève, mais
d'autant plus intéressante que les com-
munistes s'abstiennent de la saboter.
M. Daniélou, qui parle le premier,
appelle l'attention sur les résultats ob-
tenus par l'Allemagne dans la construc-
tion de ses derniers croiseurs, tels que
1'Emden, le Kœnigsberg et le Karls-
ruhe, qui ont été conçus de manière à
pouvoir lutter avec des bâtiments de
tonnage sensiblement plus élevé..
Ce n'est pas tout l'Allemagne, dans
le même temps, donnait à sa marine
marchande un remarquable essor et
l'organisait de façon à pouvoir l'adap-
ter rapidement aux besoins de la guerre.
De ces efforts de l'Allemagne, l'ora-
teur prend texte pour exprimer le voeu
que l'échec de la conférence tripartite
de Genève fasse comprendre à nos amis
anglais et américains les obligations
qu'imposent à la France sa situation
géographique et le souci de la conser-
vation et de la mise en valeur de ses
colonies.
Puis il conclut sur cette observation
que, même en temps de paix, une ma-
rine armée a un grand rôle à jouer
celui de donner à.nos frères coloniaux
et aux pays étrangers le spectacle de la
courtoisie, de la science et de la puis-
sance françaises
Tous savent bien que la France est
pacifique, mais il n'est pas inutile qu'on la
voie en situation d'appuyer sa volonté de
maintenir la paix dans le monde.
M. Goude, qui vient ensuite, débute
par une déclaration assez imprévue, à
savoir que le parti socialiste, qui a
pu avoir jadis une position néga-
tive l'a abandonnée petit à petit, et
qu'il est, aujourd'hui, partisan de l'or-
ganisation défensive de nos forces na-
vales «̃
Bravo Mais alors ? Alors, pensez-
vous, M. Gourde v.a soutenir et voter le
projet en discussion ?. Erreur M.
Goude votera contre, le programme na-
val « ne lui donnant satisfaction sur
aucun point »
A vrai dire, on a l'impression, en
écoutant M, Goude, député du Finis-
tère, que son principal grief réside
dans le maintien dans la Méditerranée
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