Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-11-28
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 novembre 1927 28 novembre 1927
Description : 1927/11/28 (Numéro 18316). 1927/11/28 (Numéro 18316).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k541082r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
62°annfe.ysërié.>-NM8316 C5 h.du' matin) PARIS ET DÉPARTEMENTS 25 CENTIMES C5 h. du matin), LUNDI 28 NOVEMBRE
EDMOND TAREE ET HENRY DE- PUE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directes (1879-1924)
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Le "Rêve
et l'Action
C'est une merveilleuse chose que de
Jrêver, ̃ après le lyrisme des voyages au
'{lyrisme de l'action. La mer soufflait
autour de vous, bosselée, bossu6c, avec
toutes ces saccades de nerveuse, heur-
tant la coque de l'épaule, fouettant la
lisse, longue et rampante et toute par-
course de mille bondissements félins.
Le ciel calme- ne manquait pas de lim-
pidité.
Allons, c'est une belle journée en
perspective, avec tout juste ce qu'il daut
de brise, et capable de procurer leur
repos à ces deux ou trois passagers qui
le. cherchent dans une traversée le
temps d'aller à New-Yo.rk et de reve-
nir. les nerfs se détendent.
iâ'est une belle journée cependant,
n'y comptiez pas trop. A l'ouest, un
grain pointe et grossit, et les grains
sont rapides. Déjà celui-là crève sur le
pont, il le balaie. La Babel se reforme
dans les salons.
C'est le concile des hommes d'action,
un étonnant concile, On y rencontre
toutes les architectures et les façons hu-
maines, les cheveux crépelés, le sourire
en triangule et le nez significatif. On y
entend toutes les langues, et surtout
l'anglaise, cela va presque de soi,
Ce qui frappe et surprend dans la
Conversation de ces grands capitaines
modernes, c'est le nombre des affaires
que peut contenir une seule tête. On se
représentait naguère aisément un chef
d'industrie il tenait de son père une
usine qu'il léguait à ses fils, l'ayant
agrandie et perfectionnée. La ligne de
sa vie était un prolongement. Il faisait,
iavec la même probité, ce qu'avaient
fait ses aïeux cela ne veut pas dire
qu'il montrait un esprit stagnant. Mais
le filateur n'était pas volontiers à la
lois un maître de forges et un spécula-
teur.
Moi, dit cet homme, voici- Je relie,
assis dans mon bureau, New-York, le
Cap, Melbourne, l'Inde, Rio. J'achète
du coton à la Nouvelle-Orléans, de la
[[aine à Seeldng, du jute à Calcutta. Je
.vends à Roubaix, à a Manchester,' ii Ham-
£ bourg, en Catalogne et en Pologne.
'¡Vingt pavillons, sur toutes les mers,
^Couvrent mes marchandises. Je discute
¡:et conclus avec des trusts et des syn-
['dicats. Je fais des centaines de milliers'
de francs de dépêches par an..
Il tire de sa poche et déplie une carie
où les lignes de navigation, en longues
courbes ^rouges, sillonnent les mers
Weues son index vise des points du
'monde.
Les planteurs de la Louisiane,
[vêtus de coutil les riverains du Gange,
;vêtus de loques les bouviers des
ranchs mexicains et les gauchos des
pampas, armés de bonnes carabines
ceux d'Australie, qui abattent des trou-
[ peaux, à cause du manque d'eau les
mécaniciens et les hommes d'équipe sur
le rail les soutiers et les débardeurs
nègres dans les ports, les banquiers et
ries dactylos du Strand; de W.all Street et
de vingt autres lieux, je concours à leur
rythme, et je suis dans leur rythme.
Je suis un centre où convergent et d'où
partent quelques-unes des activités des
deux continents. Je reçois et je rends
de la vie. Je vis.
Il s'adosse à une colonne, solide, les
mains dans les poches de son veston.
Il nous' regarde.
Je ,vis dans mon temps et par
lui. Le rythme de la vie se précipite. La
vie moderne tend à la violence du mo-
teccr. La mienne aussi. Si j'avais un
conseil à donner aux gens de votre pro-
fession, je leur dirais Faitesdes affai-
res avant de faire des livres. Ce nest
pas une boutade. A vingt ans, vous
écrivez des romans et des pièces ou
avez-vous appris la yie dont vous par-
lez ?
Il se mit à rire et dit encore là-dessus
Mes choses dont le ton tempère l'ironie.
Il dit que le lyrisme n'a pas élu sa de-
meure dans le cerveau des seuls poètes,
qu'il existe un lyrisme des nombres au-
tant que du sentiment. Il parle de Va-
léry non sans humour. Il n'est pas dé-
pourvu, d'un orgueil que l'on sent jus-
tifié il,déclare, toujours avec le même
sourire, que, les achats, les ventes, la
Bourse, le maniement des chèques ne
l'ont pas desséché.
Je sais. Cet homme a le goût péné-
trant des œuvres de l'art. Il s'en faut de
beaucoup que sa maison soit sans agré-
ment. II. lit, il pense, et même il songe.
Il fait bien. Nous vivons dans une
époque de matérialisme effréné, qui ne
serait- pas supportable si l'homme ne
savait point se. dégager de l'emprise for-
midable des machines. Heureusement
il reste toujours au cœur dJ l'homme
un oeu d'idéalisme et même' parfois
'd'apparente futilité c'est ce qui le
sauve.
Dans, ses Remarques sur t'action, qui
contiennent en peu, de pages plus de
substance que vingt ou cent ouvrages
courants, étant l'œuvre d'un homme qui
sait penser et agir, M. Bernard Grasset
observe que la passion du collectionneur
n'a pas de prise sur les esprits créa-
teurs. J'en discuterais avec lui, connais-
sant particulièrement quelques-uns de
ces hommes qui se montrent des chefs
puissants et audacieux, maîtres du co-
ton et de la laine ils se penchent avec
amour sur de belles éditions.
Il semble que, lorsque l'action est me-
née à son point culminant, s'ouvrent ces
havres de-rêverie, s'opèrent des 'détentes
et, si l'on' veut, cette déficience qui se
trouvent en être la bienfaisante rançon.
Et précisément il arrive que, dans cer-
taines improvisations merveilleuse, l'on
retrouve la marque de cette gratuité.
C'est en partie pourquoi l'on ne sau-
rait mieux faire, pour conclure, que
d'emprunter au lucide' écrivain ces li-
gnes sans douceur « Le mépris en le-
quel tiennent l'action ceux qu'on est
convenu d'appeler les intellectuels vient
de ce qu'ils en ignorent généralement
les véritables mobiles. »
• René Jouglet
.LA VIE QUI PASSE
Les mystères
de 1,,Hôtel de Sens
CH RONIQUE D'UNE GESTION MUNICIPALE
Le public n'a connu que lé fait brutal..Un
accident grave s'est produit, l'autre matin, dans
les dépendances du vieil hôtel de Sens, 1 bis, rue
du Figuier, divisé en logements par la Ville de
Paris. Un plancher s'est effondré, produisant
une excavation d'environ huit mètres carrés,
partie sur le couloir, partie sur un logement
du premier étage. Trois jeunes filles ont été
blessées, ainsi qu'un sergent du détachement
de pompiers qui contribuait au sauvetage. Les
,locaux ont été évacués.
Or la question du vénérable hôtel n'est pas
nouvelle. D'aimables chroniqueurs rappellent, de,
temps à autre, le curieux passé de cette noble
demeure du quatorzième siècle, se livrent à
des méditations mélancoliques, à d'attendrissants
retours sur le passé et protestent, au nom de
l'urbanisme, au nom de l'histoire, contre l'aban-
don croissant dans, lequel on laisse l'ancienne
résidence des archevêques de Sens.
II y a à faire une ceuvre plus directe que
celle, d'ailleurs utile, de ces laudatores temporis
acti. Il s'agit d'examiner le côté purement admi-
nistratif d'un débat auquel l'accident de jeudi
confère un caractère de particulière urgence.
M. Léon Riotor, l'actif et courtois conseiller
du quartier Saint-Gervais, vice-président de
l'assemblée municipale, a bien voulu nous pré-
ciser hier, en un bref historique, les vicissitudes
de l'hôtel de Sens depuis 1913, époque à
laquelle la Ville l'acquit moyennant une somme
approximative de 850,000 francs.
Six cent mille francs furent alors votés pour
la réfection de l'immeuble. Mais, ainsi qu'il
arrive souvent dans les métamorphoses budgé-
taires de l'Hôtel de Ville, cette somme fut
attribuée on ne sait à quelle autre chapitre des
deniers communaux, et, englobée dans des dé-
penses, inconnues .(dont nous. ne voulons pas.
suspecter la nécessité.) elle ne servit même
pas à remplacer une gouttière des constructions
branlantes.
Cependant, un plan de réparations avait été
dressé par les soins de M. Hûlot, architecte
officiel des services municipaux, un devis l'ac-
compagnait et tout semblait prêt à entrer dans
le domaine, des réalisations quand. on s'oc-
ctipa d'autre chose. Or, la guerre survint.
L'hôtel de Sens, qui abrita tour à tour une
maison de roulage, un dépôt de marchandises,
une fabrique de confitures, une verrerie, un
entrepôt de charbons, vit s'installer peu à peu
dans ses pièces augustes et délabrées une popu-
lation cosmopolite. Ayant pris possession des
lieux sans crier gare, les ayant conservés en
vertu de tacites reconductions réciproques, ces
locataires, à peine désirables pour la plupart,
considérèrent comme indiscrète la demande qui
leur fut faite d'avoir à payer un loyer annuel
d'environ trois cents francs pour chaque foyer.
Reconnaissons que le cadre encourageait cette
occupation pittoresque à la Callot ou à la Gus-
tave Doré. Mais nos édiles, et le régisseur qui
les représente, n'eussent-ils pas dû veiller à la
sécurité de l'immeuble, ce qui eût évité tout
accident et permis d'effectuer des locations
rémunératrices? Apparemment, la Ville pro-
priétaire n'est pas une bonne affaire pour les
contribuables, et elle semble ignorer cette clause
élémentaire des sous-seings privés et des mi-
nutes notariales « louer bourgeoisement ».
Quoi qu'il en soit, M. Riotor ne cessait,
devant cette odyssée, de réclamer les répara-
tions attendues, décidées, créditées, de rappeler
la vétusté de plus en plus alarmante des lieux
et de prôner l'installation d'un musée qui serait
une annexe très secourable pour diverses gale-
ries de Carnavalet. De son. côté, M. Baroux,
archiviste en chef du département, rédigeait un
rapport, dont l'acheminement éprouve d'é-
tranges lenteurs pour signaler les infiltrations
d'eau qui, passant à travers la toiture, devaient
précisément provoquer le récent accident. Il est
à noter que M. Baroux, lui, prône l'attribution
de l'hôtel de Sens au service des Archives, ce
qui' ne se justifie guère, selon nous; mais il
est bien placé pour connaître l'incurie des
locaux puisqu'il y abrite une partie des dossiers
de son administration. Or, devant ces faits et
devant ces avis, « qui de droit » fit obstinément
la sourde oreille.
Avant-hier soir" la commission du Vieux-
Paris, réunie à l'Hôtel de Ville sous la prési-
dence de M. Léon Riotor (qui est un de ses
vice-présidents) s'est occupée du cas public
présenté par l'hôtel de Sens. C'est qu'en effet
quarante familles, formant un total, dit-on, de
deux cent cinquante personnes, occupent encore
l'immeuble en péril, et exigent,,pour le quitter,
des indemnités assez coquettes. Voilà le résultat
inhumain et déficitaire de cette exploitation (?)
municipale. Et n'oublions pas que les 600,000 fr.
d'avant guerre atteindront facilement 3 millions
de maintenant si l'on considère l'élévation
des prix, l'augmentation des frais généraux et
l'aggravation des dégâts.
Il y aura aujourd'hui séance du conseil muni-
cipal.Afin de laisser à l'enquête préfectorale le
délai matériel et moral qui est indispensable à
son aboutissement, M. Riotor attendra sans doute
un peu pour poser les deux questions qu'il a
fait insérer au dernier Bulletin et qui ont trait,
l'une aux responsabilités encourues, l'autre à la
tâche pressante qui s'impose. Nous comptons,
avec lui, sur la fermeté et le bon sens de M.
Bouju pour que f'action personnelle du préfet
de la Seine mette fin à un état de choses
lamentable.
Il s'agit là d'une mesure de salubrité publique
t de dignité parisienne qui intéresse à un égal
degré tout esprit soucieux de. justice sociale et
sensible aux émotions de l'histoire. Et l'ironie
serait amère de pouvoir graver, sur les pierres
que le cardinal de Lorraine et la reine Margot
hantèrent tour à tour, cette inscription renou-
velée d'Anatole France « Victimes du régimé
de la facilité. »
Gaétan Sanvoisin
Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée
hier après-midi, à la Sorbonne, M. Painlevé,
ministre de la guerre, a annoncé que M.. Léon
Riotor, à qui sa belle conduite au front avait
valu. plusieurs citations, serait, lors de. la pro-
chaine promotion, élevé au grade de comman-
deur de la Légion d'honneur.
Autour
d'un Traité
Les gouvernements de Paris et de
Bplgrade se sont décidés à communiquer
hier le texte du nouveau traité d'amitié
franco-yougoslave conclu, comme .on le
sait, au début de la semaine dernière.
Nous avions, au lendemain de sa si-
gnature, exprimé- le regret qu'il ait paru
opportun d'en différer la publication.
Cette réserve'avait peut-être pour but,
dans la pensée des négociateurs fran-
çais et serbes, d'inciter la chancellerie
de Rome à divulguer les termes de l'ac-
cord que. le gouvernement italien ve-
nait de signer avec l'Albanie et qui
était considéré comme une riposte à La
convention franco-yougoelave. Il y avait
toutefois contre ce mutisme, ne fût-il.,
que de quelques jours, une objection
dont il convient, dans l'état actuel des
rapports franco-italiens, de tenir sérieu-
sement compte il fournissait à des
polémiques regrettables, us aliment
nouveau et risquait d'aggraver encore
des malentendus dont nous avons si
fréquemment signalé les déplorable
conséquences au point de vue des'inté-
rêts supérieurs de notre politique médi-
terranéenne.
Or, la lecture du protocole franco-
yougoslave atteste combien était inutile
le mystère dont on a paru d',abord l'en-
tourer, et peu justifiable l'inquiétude
qu'il paraît avoir suscitée.
Il s'abrite, en effet, derrière des for-
mules essentiellement locarniennes. En-
visageant surtout le cas bien invrai-
semblable où un conflit s'élèverait entre
la France et la Serbie, il règle minu-
tieusement les procédures d'arbitrage
auxquelles il conviendrait de recourir.
S'agirait-il d'.un incident d'un carac-
tère plus général, c'est-à-dire provoqué
par des tierces puissances, le traité ne
mentionne nullement l'intervention mi-
litaire d'une des parties contractantes en
faveur de l'autre il se contente de spé-
cifier que ,les signataires devront se
conformer aux règlements et aux déci-
sions de la Société des nations. Il dvf-
fère même en cela du pacte italo-alba-
nais, dont les clauses sont infiniment
plus précises.
Aussi ces accords, placés sous l'égide
de la Société des nations, ont-ils surtout
une, portée
à l'esprit, paeifisté, est qui satisfait les
illusions de .l'assemblée de Genève..Leur
caractère platonique tes rend inoffen-
sifs. Ils semblent créés pour rassurer
l'opinion chez les uns et l'alarmer chez
les autres.
René Lara
Les Échos
La plus vieille fontaine de Paris.
Dahs la dernière séance de la com-
mission du Vieux-Paris, M. Hartmann
a parlé des transformations qui vont
faire disparaître dans de très vieilles
rues, la rue de Venise, la rue Aubry-le-
Boucher, la rue des Etuves, la rue
Qwincampoix, la rue Br.ise-Miche, des
maisons fort anciennes, dont certaines,
très pittoresques mais insalubres, da-
tent des douzième et treizième siècles.
C'est le coin le plus vieux de Paris.
Rien ne mérite d'en être conservé'-
sauf la vieille fontaine Maubué, au coin
des rues Simon-le-Franc et Saint-Mar-
tin, qui est la plus ancienne de la ville,
mais non dans son aspect primitif. M.
Hartmann a fait'adopter le vœu qu'elle
soit réinstallée dans l'immeuble futur.
Nous rappelons qu'aujourd'hui, pour
la première fois, la Maison Béer, 7, place
Vendôme, solde son importante collec-
tion de robes, manteaux, fourrures et
lingerie, ainsi que des tissus, dentelles,
étc., à des prix extrêmement intéressants.
La distribution de chaleur par vapeur
pu eau chaude.
Le rapport relatif à la concession de
la distribution de chaleur par la vapeur
ou l'eau chaude dans la ville de Paris
an été distribué aux conseillers mu-
nicipaux.
La question est présentée par MM. de
Tastes et Auguste Lefébure, qui font
remarquer que le chauffage urbain
constitue une étape nouvelle et particu-
liè'rement intéressante et que la ville de
Paris se doit à elle-même d'être une des
premières de France à en bénéficier en
adoptant les conclusions du mémoire
préfectoral.
Dix grosses affaires petit bénéfice
semblent plus intéressantes à Dusausoy
qu'une seule avec un client mécontent
qu'on ne revoit plus. Achetez, vendez ou
échangez vos bijoux de prix chez
Dusausoy, qui, de :chaque acheteur,
fait. un client fidèle 41, boulevard des
Capucines.
Tro;p de fleurs
Lorsque miss Ruth Elder quitta Pa-
ris, on trouva dans la chambre d'hôtel
qu'elle avait occupée vingt-trois robes,
une soixantaine de chapeaux et un nom-
bre incalculable de sacs à main et de
divers articles de Paris.
Cela représentait les cadeaux offerts
à l'aimable voyageuse par quelques-uns
de ses admirateurs qui- ne pouvaient at-
tendre d'elle. qu'une^petite lettre auto-
graphe de remerciements.
Mais Ruth Elder; raeonte l'Echo mur
ni'cipal, a renoncé devant la formidable
et soit merci « Miss Ruth Elder re-
grette de ne pouvoir accepter. »
Elle abandonna donc las' cadeaux.
Leurs expéditeurs pourront les réclamer
au bureau de l'hôtel.
Et, d'ailleurs, à supposer que miss
Ruth Elder eût emporté tout cela en
Amérique, combien la douane de M.
Mellon /eût-elle prélevé là-dessus
-La Maison Aine-Montaillé, place Ven-
dôme, solde à -partir d'aujourd'hui
ses modèles de chapeaux, de robes et
de fourrures de la saison d'hiver. Les
robes seront soldées à partir du mer-
credi 30 novembre. Les tricots et fan-
taisies seront soldés à partir du lundi
5 décembre.
Les chevaliers de Malte en Hongrie.
Le représentant de l'ordre souverain
de Malte en Hongrie, le comte Eugène
Karatsonyi, a fait à Rome une proposi-
tion au grand-maître de l'Ordre-au sujet
de la fondation d'un groupe autonome
des chevaliers de Malte en Hongrie.
Le grand-maître a accepté que les che-
valiers hongrois soient séparés de ceux
de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie.
Le groupe hongrois aura à sa tête un
pniicé royal qui, sélon toute vraisem-
blance, sera le prince J'oseph-François.
La pipe de M. Baldwin.
Elle est devenue légendaire. Elle est
en bois de merisier et ne quitte jamais
la poche du Premier qui, la première
occasion, la tire, la bourre et ta fume
avec délice.
L'autre jour, cette pipe fameuse a
joué un rôle pces de la Chambre des communes pren-
nent fin, les députés ont le droit, consa-
cré, pair l'usage, de fumer dans les cou-
loirs. Mais ils n'ont pas ce droite pen-
dant une suspension de séance les cou-
loirs, d'ailleurs, ne sont pas éclairés.'
Or, récemment, pendant une suspen-
sion, de nombreux députés ont, contre
toute tradition, allumé leur pipe' ou
grillé une cigarette. Et l'on vit alors
M. Baldwin se glisser dans l'obscurité
et allumer sa pipe. Quelques députés
firent alors des paris M. Baildwin
éteindrait-il sa piplf avant de rentrer
dans; la salle des séances, ou le plaisir
de fumer serait-il le plus fort ?
Ce fut la seconde alternative qui se
produisit. Tout le monde put voir le
premier ministre rentrer dans la salle,'
la pipe à la bouche.
Le Coq
TEMPERATURE
Hier, à Paris, temps couvert, brumeux.
Probabilités pour la journéé du 28 novembre
Région parisienne: vent faible, variable, nord
dominant. Temps brumeux ou très brumeux.
Température en faible baisse.
AUJOURD'HUI
Fête: Saint Sosthène.
10 heures. Musée du Louvre Conférence
de M. Léon Gosset sur « Le Louvre sous la
Révolution et l'Empire. Le mariage de l'Em-
pereur.
13 h. 15. Courses à Vincennes.
14 h. 30. Palais de Versailles: Conférence
par M. Mauricheau-Beaupré sur « Le Musée
de Versailles au dix-neuvième siècle n.
17 heures, Vigiles de la Flamme: Société
des volontaires de 1870-71 et de 1914-18.
17 h. 30. Institut catholique: Conférence
par le R. P. Yves de La Brière sur théologique de la juste guerre et les Pactes
internationaux du monde contemporain ».
20 h. 45. Potinière: Répétition générale
de Ma Femme.
La tension polono-l ithuanienne
Le rôle des soviets. La situation
Les informations assez pessimistes qui
avaient été oubliées, au début de la jour-
née d'hier, tant sur le conflit entre l.a Po-
logne et la Lithuanie que sur une révolu-
tion qui aurait éclaté dans ce dernier
pays, n'ont pas été confirmées. Une dépê-
che de Kovno dément tout trouble et dé-
clare que la trarquillité règne dans la ca-
pitala et en province.
D'autre part, les soviets, qui paraissent
vouloir, en cette aventure, se donner des
allures d'arhitres, font annoncer par
l'Agence Tass qu'avant la 'remise de la
note que l'on sait à Varsovie ils avaient
fait faire une démarche modératrice au-
près du gouvernement de M. Waldemaras.
Cette attitude, qui est sans doute con-
seillée à Moscou par Berlin, justifie, dans
une certaine mesure, l'observation du
journal anglais le Recrée. Cet organe, sou-
lignant que les soviets et l'Allemagne ont
l'intention de travailler étroitement en-
semble à Genève les entrevues Strese-
mann-Litvinof en sont la preuve lors de
la réunion de la commission de désarme-
ment la semaine prochaine, ajoute qu'ils
ont décidé de jcaer le rôle d'anges de la
paix.
Quoi qu'il en soit, voici, d'après des
renseignements transmis de Riga, com-
ment se présenterait la situation.
Tout d'abord, il conviendrait, estiment
les. milieux qui suivent de .près les événe-
ments, de se méfier du caractère tendan-
cieux et alarmiste des nouvelles de source
allemande. Ensuite, il faudrait soigneuse-
ment distinguer, d'abord la situation inté-
rieure lithuanienne, puis les rapports avec
la Pologne, enfin l'attitude de Varsovie en-
vers Kovno.
Si, au point de vue intérieur, aucune ré-
volution n'a éclaté en Lithuanie, il n'en
est pas moins que des éléments, mécon-
tents du gouvernement de M. Waldemaras,
s'agitent et dans le jpays et l'étranger. On'
connaîtqp. reste le récent manifeste des
exilés.
Pour ce qui est de la Pologne, le gouver-
nement de Varsovie n'a pas cessé de gar-
der uq calme complet et une conduite en-
tièrement correcte. Il s'est contenté d'obser-
ver les événements et a réussi à ne pas
donner prise à ceux qui auraient désiré
le prendre en faute. On peut compter qu'il
ne songe point à intervenir dans les affai-
res intérieures de la Lithuanie.; Elles sont
et restentdu domaine propre du gouverne-
ment de Kovno.
Restent les griefs de la Lithuanie contre
la Pologne, ces griefs que la note des so-
viets a fort inutilement relevés, ce que
Moscou n'aurait point fait si ses intentions
avaient été si pures La Pologne, sur'ce
point, attend les décisions de Genève,
puisque l'affaire a été soumise par Kovno
au conseil de la S. D. N. On ne voit donc
point que Varsovie ait voulu envenimer lie
conflit.
Ceux' donc qui ont présenté les événe-
ments sous un jour pessimiste les so-
viets et Berlin cherchaient sans doute
un prétexte à intervenir à Genève et peut-
être ailleurs. Ne fût-ce que pour avoir
l'air de chaleureux amis d'une paix que
nul ne rêvait de troubler.
Denys Meulhan
Un officier corrige un insulteur
Un lieutenant du régiment de tirail-
leurs sénégalais passait à cheval, à Perpi-
gnan, lorsque, à un carrefour du centre, il
fut grossièrement insulté par un commu-
niste. L'officier descendit de cheval et, d'un
coup de cravache, balafra la figure de son
insulteur, puis .remonta à cheval. Le oom-
muniste, voyant l'officier s'éloigner, reprit
ses invectives. Cette fois, le lieutenant ne
se contenta pas d'un simple coup de stick,
il administra à l'insulteur :une correction
telle que celui-ci disparut, tandis que les
nombreux témoins de la scène approu-
vaient l'officier.
Une adresse des étudiants alsaciens
à M. Poincaré
Strasbourg, 27 novembre.:
A l'issue de leur 39° banquet annuel, au-
quel assistaient MM. Georges Weill, député
du Bas-Rhin, et Eccard, sénateur du Bas-
Rhin, les anciens étudiants de Strasbourg
ont adressé à M. Poincaré le télégramme
suivant:
« Les anciens étudiants de l'Université de
Strasbourg, venus de toutes les régions des
provinces recouvrées, réunis à Strasbourg
à l'occasion de leur 39° banquet annuel, de
tradition française et de protestation con-
tre l'esprit germanique, adressent à M.
Raymond Poincaré, président du conseil,
le grand ami de l'Université de Strasbourg,
le,urs chaleureuses félicitations pour les
mesures de sécurité publiques prises à
l'égard des feuilles autonomistes au ser-
vice de la propagande allemande. »
Les Ecoles sans élèves
M. le Jieutenant-oolorierjosse, sénateur,
ayant demandé à. M. le ministre de l'ins-
truction publique combien il existe en
France d'écoles primaires n'ayant qu'un
ou qu'une élève d'écoles primaires n'ayant
que deux élèves d'écoles primaires
n'ayant que trois élèves, sans compter les
enfants des instituteurs ou institutrices ti-
tulaires de l'école, vient de recevoir la ré-
ponse suivante
Nombre d'écoles ayant 1 élève (mix-
tes 34 garçons, 4 filles, 31) 2 élèves
(mixtes 63 garçons, 2 filles, 59) 3 élè-
ves (mixtes 107 garçons, 9 filles, 51).t
A la date du 14 février 1927, M. le lieu-
tenant-colonel Josse ayant également de-
mandé au ministre de l'instruction publi-
que combien il y avait d'écoles sans élèves,
a reçu la répo,nse suivante écoles sans élè-
ves a) avec titulaire,' 21 b) dont le titu-
laire est détaché dans un autre emploi,
c) sans titulaire, 941.
A BERLIN
Le pangermanisme
des Associations patriotiques
Au Congrès que les Associations patrio-
tiques réunies du Reich viennent de tenir
à Berlin les résolutions qui ont été adop-
tées sont aussi pangermanistes qu'hostiles
à l'esprit de Locarno. Ces associations
ont, en effet, arrêté les conditions auquel-
les elles soutiendront les partis de droite
dans la lutte électorale.
Les voici pas de coalition avec la so-
cial démocratie révision du plan Dawos
pas de Locarno de l'Est maintien de l'in-
tangibilité de la Reichswehr approbation
des conditions posées par le « Casque!
d'Acier » et qui sont récusation du men-
songe de la culpabilité du Reich dans la
guerre réintégration du drapeau noir-
blanc-rouge fixation du 18 janvier (anni-
versaire de la proclamation de l'Empire
allemand à Versailles) comme jour de la
fête nationale enfin, rattachement de
l'Autriche au Reich.
Le congrès, a déclaré, en outre, que « les
anciennes couleurs impériales ne sont pas
seulement le symbole du passé, mais l'em-
blême d'une Allemagne libre et puissante.
Il n'est pas possible de mieux montrer
et de plus clairement établir que pour de
très nombreux Allemands hélas peut-
être la majorité la politique inaugurée'
à Locarno et continuée à Thoiry et à Ge-
nève n'a aucun setns et n'apporte, aucun
changement.
Un sous-marin en détresse
Ce ministère de la marine communique
la note suivante
« Le sous-marln Morse, qui effectue une
croisière d'endurance, et qui se trouvait,
la nuit dernière, entre l'ile Majorque et la
côte d'Espagne, a signalé à 22 h. 30, qu'il
avait une avarie de barre.
» Il a été rejoint par le navire câblier
Emile -Baudot, qui était prêt, dès le point
du jour, à lui donner sa remorque.
» Pour libérer le câblier, le préfet mari-
time de Toulon a envoyé les remorqueurs
nécessaires.
» La situation du .Morse ne donne lieu
à aucune inquiétude. »
Marseille, 27 novembre.
Le navire câblier Emile-Baudot annonce
par T. S. F. qu'il remorque le sous-mari
Morse e 1 avarie, et se dirige sur Palmas
de Majorque.
Lire en 2° page:
EN L'HONNEUR DE Mgr HAYASAKA
Grandiose cérémonie à Notre-Dame
Le banquet des Amis des Missions
Le Congrès
due l'Alliance démocratique
Le congrès national de l'Alliance dé-
maoriat-ique s'est ouvert à Rouen hier.
M. Paul" Bignon, président du conseil
général de- -la Seine-Inférieure, et M.
Antony Ratier, président de l'Alliance,
y ont prononcé de nobles paroles. Puis-
sent-elles être entendues par le. élec-
teurs et même par nos dirigeants I La
République serait belle, si elle finissait,
comme l'a dit M. Bignon, « au point
où s'arrêtent l'ordre, la probité et la pa-
trie », et on reprendrait confiance en
entendant M. Ratier déclarer une guerre
sans merci- au socialisme et au. com-
murrisme, si l'honorable sénateur ne
s'empressait d'ajouter que ses amis
et lui les «rabattraient au nom des
principes de la Révolution et de la Dé-
mocratie, qui sont ceux-là mêmes qui
les ont engendrés.
Des gens qui s'ob6tinent à ne pas voir
dans les erreurs passées les causes des
maux qui nous menacent, quelle que
soit leur bonne foi, comment compter
sur eux pour nous épargner les catas-
trophes ?
Au moins, M. Maginot, parlant à Pon-
tariMer comme président d'une réunion
de la ligue républicaine nationale, es-
timie-t-il que le premier article du pro-
gramme de l'union des républicains na-
tionaux doit être « une revision de la
Constitution permettant de renforcer le
pouvoir exécutif et de lui assurer plus
de stabilité ».
Tous les Frangais capables d'obser-
ver et de penser sont bien convaincus
qu'aucun programme de redressement,
qu'il soit économique, financier ou
moral, ne saurait être exécuté si n'ap-
paraît pas enfin une autorité qui l'im-
pose. M.. Maginot a le courage de parleur
sur ce ton à l'électeur. Il faut l'en féli-
citer. C'est bien poser la question.
Quand M.. Antony Ratier affirme que
ramôlioration du sort des humbles et
toutes les réformes utiles ne peuvent se
poursuiivire que dans l'ordre, il a rai-
son mais il ne va pas jusqu'au bout
d'une pensée juste, jusqu'à la limite
des conditions nécessaires c'est-à-dire,
jusqu'à l'autorité, qui, à son tour, est
la condition de l'ordre dans. les Etats.
Cette expérience Poincaré, dont M.:
Bignan célèbre les bienfaits, .il. recon-
naît en même temps qu'elle est exposée
à tous les aléas du suffrage des igno-
rants. Que les hommes qui voient ce
péril n'expriment pas comme M. Ma-
ginot la volonté d'assurer plus de sta-
bilité et de durée au pouvoir exécutif,'
voilà qui confond l'intelligence.
Que ces mêmes hommes, après avoir,
dénoncé le péril révolutionnaire, s'obs-
tinent à repousser les armes qui pour-
raient servir à le vaincre, ce serait un
autre Sujet de stupéfaction si l'histoire'
des révolutions n'était là pour nous
montrer qu'elles suivent toutes le même
chemin et que tous les pouvoirs ont péri
pour avoir suivi la lettre de la Consti-
tution contre l'esprit de révolution.
M. Bignon et les membres éminents
de l'Allianco démocratique nous per-
mettront de leur rappeler l'histoire des
« grands ancêtres » et de placer une fois
de plu-s sous leurs yeux ce texte de
Maillet du Pan, que j'ai déjà cité en
partie dans ce journal « Les modérés
manquent de suite, d'égalité dans leur
marene, d'uniformité et de constance
dans leur but. Ils se battent avec des
principes dans un empire en combus-
tion. C'est avec des formes léga.les qu'ils
entendent renverser des adversaires
toujours .agissants et auxquels on n'op-
posé que des lois inobservées et inobser-
vables. » Après cala, demandez à M.
Lenotre de', vous raconter la fin des
Girondins.
Curtius
Les Bandits polo.nais
Comment fut rendu le verdict
Une nuit tragique
PAR M. FÉLIX BELLE
Ce n'est pas sans une véritable stu-
peur que le public a appris la prodi-
gieuse clémence dont le jury a fait
preuve dans son verdict d'hier.
Qu'on ne s'y méprenne pas. Ce n'est
point le Gaulois qui jamais oublierait
que la pitié est par excellence la forme
chrétienne de la justice. Ce n'est pas
nous qui jamais marchanderons la pa-
role de miséricorde au pauvre diable
qui, égaré par un moment de passion
ou vaincu par la misère, commet une
faute -.alors, surtout, que tout espoir
de rachat et de relèvement n'est pas
perdu.
Mais était-ce bien le cas ici ?
Pour la plupart, bandits notoires.
dans leur pays, condamnés nombre de
fois, échappés de leurs geôles, ce que
ces hommes étaient venus fonder à Pa-
ris, dans les bouges sinistres des vieil-
les ruelles du quartier Saint-Paul, l'avo-
cat général Rolland l'avait dans son re-
marquable réquisitoire lumineusement
exposé c'était une association de mal-
faiteurs telle qu'à son tableau de
chasse on pouvait compter neuf assas-
sinats, meurtres ou tentatives, et
soixante-huit cambriolages, presque
tous aggravés d'escalade, effraction,
exécution nocturne à plusieurs, à main
armée, etc. Toute la lyre du crime
Sans compter les nombreux assassi-
nats inconnus, révélés par eux-mêmes
au cours des débats, ef qui vont sans
doute nécessiter une nouvelle instruc-
tion. Certes, parmi ces hommes, jeunes
presque tous, il en était quelques-uns,
très rares, qui pouvaient arguer de la
EDMOND TAREE ET HENRY DE- PUE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directes (1879-1924)
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Le "Rêve
et l'Action
C'est une merveilleuse chose que de
Jrêver, ̃ après le lyrisme des voyages au
'{lyrisme de l'action. La mer soufflait
autour de vous, bosselée, bossu6c, avec
toutes ces saccades de nerveuse, heur-
tant la coque de l'épaule, fouettant la
lisse, longue et rampante et toute par-
course de mille bondissements félins.
Le ciel calme- ne manquait pas de lim-
pidité.
Allons, c'est une belle journée en
perspective, avec tout juste ce qu'il daut
de brise, et capable de procurer leur
repos à ces deux ou trois passagers qui
le. cherchent dans une traversée le
temps d'aller à New-Yo.rk et de reve-
nir. les nerfs se détendent.
iâ'est une belle journée cependant,
n'y comptiez pas trop. A l'ouest, un
grain pointe et grossit, et les grains
sont rapides. Déjà celui-là crève sur le
pont, il le balaie. La Babel se reforme
dans les salons.
C'est le concile des hommes d'action,
un étonnant concile, On y rencontre
toutes les architectures et les façons hu-
maines, les cheveux crépelés, le sourire
en triangule et le nez significatif. On y
entend toutes les langues, et surtout
l'anglaise, cela va presque de soi,
Ce qui frappe et surprend dans la
Conversation de ces grands capitaines
modernes, c'est le nombre des affaires
que peut contenir une seule tête. On se
représentait naguère aisément un chef
d'industrie il tenait de son père une
usine qu'il léguait à ses fils, l'ayant
agrandie et perfectionnée. La ligne de
sa vie était un prolongement. Il faisait,
iavec la même probité, ce qu'avaient
fait ses aïeux cela ne veut pas dire
qu'il montrait un esprit stagnant. Mais
le filateur n'était pas volontiers à la
lois un maître de forges et un spécula-
teur.
Moi, dit cet homme, voici- Je relie,
assis dans mon bureau, New-York, le
Cap, Melbourne, l'Inde, Rio. J'achète
du coton à la Nouvelle-Orléans, de la
[[aine à Seeldng, du jute à Calcutta. Je
.vends à Roubaix, à a Manchester,' ii Ham-
£ bourg, en Catalogne et en Pologne.
'¡Vingt pavillons, sur toutes les mers,
^Couvrent mes marchandises. Je discute
¡:et conclus avec des trusts et des syn-
['dicats. Je fais des centaines de milliers'
de francs de dépêches par an..
Il tire de sa poche et déplie une carie
où les lignes de navigation, en longues
courbes ^rouges, sillonnent les mers
Weues son index vise des points du
'monde.
Les planteurs de la Louisiane,
[vêtus de coutil les riverains du Gange,
;vêtus de loques les bouviers des
ranchs mexicains et les gauchos des
pampas, armés de bonnes carabines
ceux d'Australie, qui abattent des trou-
[ peaux, à cause du manque d'eau les
mécaniciens et les hommes d'équipe sur
le rail les soutiers et les débardeurs
nègres dans les ports, les banquiers et
ries dactylos du Strand; de W.all Street et
de vingt autres lieux, je concours à leur
rythme, et je suis dans leur rythme.
Je suis un centre où convergent et d'où
partent quelques-unes des activités des
deux continents. Je reçois et je rends
de la vie. Je vis.
Il s'adosse à une colonne, solide, les
mains dans les poches de son veston.
Il nous' regarde.
Je ,vis dans mon temps et par
lui. Le rythme de la vie se précipite. La
vie moderne tend à la violence du mo-
teccr. La mienne aussi. Si j'avais un
conseil à donner aux gens de votre pro-
fession, je leur dirais Faitesdes affai-
res avant de faire des livres. Ce nest
pas une boutade. A vingt ans, vous
écrivez des romans et des pièces ou
avez-vous appris la yie dont vous par-
lez ?
Il se mit à rire et dit encore là-dessus
Mes choses dont le ton tempère l'ironie.
Il dit que le lyrisme n'a pas élu sa de-
meure dans le cerveau des seuls poètes,
qu'il existe un lyrisme des nombres au-
tant que du sentiment. Il parle de Va-
léry non sans humour. Il n'est pas dé-
pourvu, d'un orgueil que l'on sent jus-
tifié il,déclare, toujours avec le même
sourire, que, les achats, les ventes, la
Bourse, le maniement des chèques ne
l'ont pas desséché.
Je sais. Cet homme a le goût péné-
trant des œuvres de l'art. Il s'en faut de
beaucoup que sa maison soit sans agré-
ment. II. lit, il pense, et même il songe.
Il fait bien. Nous vivons dans une
époque de matérialisme effréné, qui ne
serait- pas supportable si l'homme ne
savait point se. dégager de l'emprise for-
midable des machines. Heureusement
il reste toujours au cœur dJ l'homme
un oeu d'idéalisme et même' parfois
'd'apparente futilité c'est ce qui le
sauve.
Dans, ses Remarques sur t'action, qui
contiennent en peu, de pages plus de
substance que vingt ou cent ouvrages
courants, étant l'œuvre d'un homme qui
sait penser et agir, M. Bernard Grasset
observe que la passion du collectionneur
n'a pas de prise sur les esprits créa-
teurs. J'en discuterais avec lui, connais-
sant particulièrement quelques-uns de
ces hommes qui se montrent des chefs
puissants et audacieux, maîtres du co-
ton et de la laine ils se penchent avec
amour sur de belles éditions.
Il semble que, lorsque l'action est me-
née à son point culminant, s'ouvrent ces
havres de-rêverie, s'opèrent des 'détentes
et, si l'on' veut, cette déficience qui se
trouvent en être la bienfaisante rançon.
Et précisément il arrive que, dans cer-
taines improvisations merveilleuse, l'on
retrouve la marque de cette gratuité.
C'est en partie pourquoi l'on ne sau-
rait mieux faire, pour conclure, que
d'emprunter au lucide' écrivain ces li-
gnes sans douceur « Le mépris en le-
quel tiennent l'action ceux qu'on est
convenu d'appeler les intellectuels vient
de ce qu'ils en ignorent généralement
les véritables mobiles. »
• René Jouglet
.LA VIE QUI PASSE
Les mystères
de 1,,Hôtel de Sens
CH RONIQUE D'UNE GESTION MUNICIPALE
Le public n'a connu que lé fait brutal..Un
accident grave s'est produit, l'autre matin, dans
les dépendances du vieil hôtel de Sens, 1 bis, rue
du Figuier, divisé en logements par la Ville de
Paris. Un plancher s'est effondré, produisant
une excavation d'environ huit mètres carrés,
partie sur le couloir, partie sur un logement
du premier étage. Trois jeunes filles ont été
blessées, ainsi qu'un sergent du détachement
de pompiers qui contribuait au sauvetage. Les
,locaux ont été évacués.
Or la question du vénérable hôtel n'est pas
nouvelle. D'aimables chroniqueurs rappellent, de,
temps à autre, le curieux passé de cette noble
demeure du quatorzième siècle, se livrent à
des méditations mélancoliques, à d'attendrissants
retours sur le passé et protestent, au nom de
l'urbanisme, au nom de l'histoire, contre l'aban-
don croissant dans, lequel on laisse l'ancienne
résidence des archevêques de Sens.
II y a à faire une ceuvre plus directe que
celle, d'ailleurs utile, de ces laudatores temporis
acti. Il s'agit d'examiner le côté purement admi-
nistratif d'un débat auquel l'accident de jeudi
confère un caractère de particulière urgence.
M. Léon Riotor, l'actif et courtois conseiller
du quartier Saint-Gervais, vice-président de
l'assemblée municipale, a bien voulu nous pré-
ciser hier, en un bref historique, les vicissitudes
de l'hôtel de Sens depuis 1913, époque à
laquelle la Ville l'acquit moyennant une somme
approximative de 850,000 francs.
Six cent mille francs furent alors votés pour
la réfection de l'immeuble. Mais, ainsi qu'il
arrive souvent dans les métamorphoses budgé-
taires de l'Hôtel de Ville, cette somme fut
attribuée on ne sait à quelle autre chapitre des
deniers communaux, et, englobée dans des dé-
penses, inconnues .(dont nous. ne voulons pas.
suspecter la nécessité.) elle ne servit même
pas à remplacer une gouttière des constructions
branlantes.
Cependant, un plan de réparations avait été
dressé par les soins de M. Hûlot, architecte
officiel des services municipaux, un devis l'ac-
compagnait et tout semblait prêt à entrer dans
le domaine, des réalisations quand. on s'oc-
ctipa d'autre chose. Or, la guerre survint.
L'hôtel de Sens, qui abrita tour à tour une
maison de roulage, un dépôt de marchandises,
une fabrique de confitures, une verrerie, un
entrepôt de charbons, vit s'installer peu à peu
dans ses pièces augustes et délabrées une popu-
lation cosmopolite. Ayant pris possession des
lieux sans crier gare, les ayant conservés en
vertu de tacites reconductions réciproques, ces
locataires, à peine désirables pour la plupart,
considérèrent comme indiscrète la demande qui
leur fut faite d'avoir à payer un loyer annuel
d'environ trois cents francs pour chaque foyer.
Reconnaissons que le cadre encourageait cette
occupation pittoresque à la Callot ou à la Gus-
tave Doré. Mais nos édiles, et le régisseur qui
les représente, n'eussent-ils pas dû veiller à la
sécurité de l'immeuble, ce qui eût évité tout
accident et permis d'effectuer des locations
rémunératrices? Apparemment, la Ville pro-
priétaire n'est pas une bonne affaire pour les
contribuables, et elle semble ignorer cette clause
élémentaire des sous-seings privés et des mi-
nutes notariales « louer bourgeoisement ».
Quoi qu'il en soit, M. Riotor ne cessait,
devant cette odyssée, de réclamer les répara-
tions attendues, décidées, créditées, de rappeler
la vétusté de plus en plus alarmante des lieux
et de prôner l'installation d'un musée qui serait
une annexe très secourable pour diverses gale-
ries de Carnavalet. De son. côté, M. Baroux,
archiviste en chef du département, rédigeait un
rapport, dont l'acheminement éprouve d'é-
tranges lenteurs pour signaler les infiltrations
d'eau qui, passant à travers la toiture, devaient
précisément provoquer le récent accident. Il est
à noter que M. Baroux, lui, prône l'attribution
de l'hôtel de Sens au service des Archives, ce
qui' ne se justifie guère, selon nous; mais il
est bien placé pour connaître l'incurie des
locaux puisqu'il y abrite une partie des dossiers
de son administration. Or, devant ces faits et
devant ces avis, « qui de droit » fit obstinément
la sourde oreille.
Avant-hier soir" la commission du Vieux-
Paris, réunie à l'Hôtel de Ville sous la prési-
dence de M. Léon Riotor (qui est un de ses
vice-présidents) s'est occupée du cas public
présenté par l'hôtel de Sens. C'est qu'en effet
quarante familles, formant un total, dit-on, de
deux cent cinquante personnes, occupent encore
l'immeuble en péril, et exigent,,pour le quitter,
des indemnités assez coquettes. Voilà le résultat
inhumain et déficitaire de cette exploitation (?)
municipale. Et n'oublions pas que les 600,000 fr.
d'avant guerre atteindront facilement 3 millions
de maintenant si l'on considère l'élévation
des prix, l'augmentation des frais généraux et
l'aggravation des dégâts.
Il y aura aujourd'hui séance du conseil muni-
cipal.Afin de laisser à l'enquête préfectorale le
délai matériel et moral qui est indispensable à
son aboutissement, M. Riotor attendra sans doute
un peu pour poser les deux questions qu'il a
fait insérer au dernier Bulletin et qui ont trait,
l'une aux responsabilités encourues, l'autre à la
tâche pressante qui s'impose. Nous comptons,
avec lui, sur la fermeté et le bon sens de M.
Bouju pour que f'action personnelle du préfet
de la Seine mette fin à un état de choses
lamentable.
Il s'agit là d'une mesure de salubrité publique
t de dignité parisienne qui intéresse à un égal
degré tout esprit soucieux de. justice sociale et
sensible aux émotions de l'histoire. Et l'ironie
serait amère de pouvoir graver, sur les pierres
que le cardinal de Lorraine et la reine Margot
hantèrent tour à tour, cette inscription renou-
velée d'Anatole France « Victimes du régimé
de la facilité. »
Gaétan Sanvoisin
Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée
hier après-midi, à la Sorbonne, M. Painlevé,
ministre de la guerre, a annoncé que M.. Léon
Riotor, à qui sa belle conduite au front avait
valu. plusieurs citations, serait, lors de. la pro-
chaine promotion, élevé au grade de comman-
deur de la Légion d'honneur.
Autour
d'un Traité
Les gouvernements de Paris et de
Bplgrade se sont décidés à communiquer
hier le texte du nouveau traité d'amitié
franco-yougoslave conclu, comme .on le
sait, au début de la semaine dernière.
Nous avions, au lendemain de sa si-
gnature, exprimé- le regret qu'il ait paru
opportun d'en différer la publication.
Cette réserve'avait peut-être pour but,
dans la pensée des négociateurs fran-
çais et serbes, d'inciter la chancellerie
de Rome à divulguer les termes de l'ac-
cord que. le gouvernement italien ve-
nait de signer avec l'Albanie et qui
était considéré comme une riposte à La
convention franco-yougoelave. Il y avait
toutefois contre ce mutisme, ne fût-il.,
que de quelques jours, une objection
dont il convient, dans l'état actuel des
rapports franco-italiens, de tenir sérieu-
sement compte il fournissait à des
polémiques regrettables, us aliment
nouveau et risquait d'aggraver encore
des malentendus dont nous avons si
fréquemment signalé les déplorable
conséquences au point de vue des'inté-
rêts supérieurs de notre politique médi-
terranéenne.
Or, la lecture du protocole franco-
yougoslave atteste combien était inutile
le mystère dont on a paru d',abord l'en-
tourer, et peu justifiable l'inquiétude
qu'il paraît avoir suscitée.
Il s'abrite, en effet, derrière des for-
mules essentiellement locarniennes. En-
visageant surtout le cas bien invrai-
semblable où un conflit s'élèverait entre
la France et la Serbie, il règle minu-
tieusement les procédures d'arbitrage
auxquelles il conviendrait de recourir.
S'agirait-il d'.un incident d'un carac-
tère plus général, c'est-à-dire provoqué
par des tierces puissances, le traité ne
mentionne nullement l'intervention mi-
litaire d'une des parties contractantes en
faveur de l'autre il se contente de spé-
cifier que ,les signataires devront se
conformer aux règlements et aux déci-
sions de la Société des nations. Il dvf-
fère même en cela du pacte italo-alba-
nais, dont les clauses sont infiniment
plus précises.
Aussi ces accords, placés sous l'égide
de la Société des nations, ont-ils surtout
une, portée
à l'esprit, paeifisté, est qui satisfait les
illusions de .l'assemblée de Genève..Leur
caractère platonique tes rend inoffen-
sifs. Ils semblent créés pour rassurer
l'opinion chez les uns et l'alarmer chez
les autres.
René Lara
Les Échos
La plus vieille fontaine de Paris.
Dahs la dernière séance de la com-
mission du Vieux-Paris, M. Hartmann
a parlé des transformations qui vont
faire disparaître dans de très vieilles
rues, la rue de Venise, la rue Aubry-le-
Boucher, la rue des Etuves, la rue
Qwincampoix, la rue Br.ise-Miche, des
maisons fort anciennes, dont certaines,
très pittoresques mais insalubres, da-
tent des douzième et treizième siècles.
C'est le coin le plus vieux de Paris.
Rien ne mérite d'en être conservé'-
sauf la vieille fontaine Maubué, au coin
des rues Simon-le-Franc et Saint-Mar-
tin, qui est la plus ancienne de la ville,
mais non dans son aspect primitif. M.
Hartmann a fait'adopter le vœu qu'elle
soit réinstallée dans l'immeuble futur.
Nous rappelons qu'aujourd'hui, pour
la première fois, la Maison Béer, 7, place
Vendôme, solde son importante collec-
tion de robes, manteaux, fourrures et
lingerie, ainsi que des tissus, dentelles,
étc., à des prix extrêmement intéressants.
La distribution de chaleur par vapeur
pu eau chaude.
Le rapport relatif à la concession de
la distribution de chaleur par la vapeur
ou l'eau chaude dans la ville de Paris
an été distribué aux conseillers mu-
nicipaux.
La question est présentée par MM. de
Tastes et Auguste Lefébure, qui font
remarquer que le chauffage urbain
constitue une étape nouvelle et particu-
liè'rement intéressante et que la ville de
Paris se doit à elle-même d'être une des
premières de France à en bénéficier en
adoptant les conclusions du mémoire
préfectoral.
Dix grosses affaires petit bénéfice
semblent plus intéressantes à Dusausoy
qu'une seule avec un client mécontent
qu'on ne revoit plus. Achetez, vendez ou
échangez vos bijoux de prix chez
Dusausoy, qui, de :chaque acheteur,
fait. un client fidèle 41, boulevard des
Capucines.
Tro;p de fleurs
Lorsque miss Ruth Elder quitta Pa-
ris, on trouva dans la chambre d'hôtel
qu'elle avait occupée vingt-trois robes,
une soixantaine de chapeaux et un nom-
bre incalculable de sacs à main et de
divers articles de Paris.
Cela représentait les cadeaux offerts
à l'aimable voyageuse par quelques-uns
de ses admirateurs qui- ne pouvaient at-
tendre d'elle. qu'une^petite lettre auto-
graphe de remerciements.
Mais Ruth Elder; raeonte l'Echo mur
ni'cipal, a renoncé devant la formidable
et soit merci « Miss Ruth Elder re-
grette de ne pouvoir accepter. »
Elle abandonna donc las' cadeaux.
Leurs expéditeurs pourront les réclamer
au bureau de l'hôtel.
Et, d'ailleurs, à supposer que miss
Ruth Elder eût emporté tout cela en
Amérique, combien la douane de M.
Mellon /eût-elle prélevé là-dessus
-La Maison Aine-Montaillé, place Ven-
dôme, solde à -partir d'aujourd'hui
ses modèles de chapeaux, de robes et
de fourrures de la saison d'hiver. Les
robes seront soldées à partir du mer-
credi 30 novembre. Les tricots et fan-
taisies seront soldés à partir du lundi
5 décembre.
Les chevaliers de Malte en Hongrie.
Le représentant de l'ordre souverain
de Malte en Hongrie, le comte Eugène
Karatsonyi, a fait à Rome une proposi-
tion au grand-maître de l'Ordre-au sujet
de la fondation d'un groupe autonome
des chevaliers de Malte en Hongrie.
Le grand-maître a accepté que les che-
valiers hongrois soient séparés de ceux
de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie.
Le groupe hongrois aura à sa tête un
pniicé royal qui, sélon toute vraisem-
blance, sera le prince J'oseph-François.
La pipe de M. Baldwin.
Elle est devenue légendaire. Elle est
en bois de merisier et ne quitte jamais
la poche du Premier qui, la première
occasion, la tire, la bourre et ta fume
avec délice.
L'autre jour, cette pipe fameuse a
joué un rôle p
nent fin, les députés ont le droit, consa-
cré, pair l'usage, de fumer dans les cou-
loirs. Mais ils n'ont pas ce droite pen-
dant une suspension de séance les cou-
loirs, d'ailleurs, ne sont pas éclairés.'
Or, récemment, pendant une suspen-
sion, de nombreux députés ont, contre
toute tradition, allumé leur pipe' ou
grillé une cigarette. Et l'on vit alors
M. Baldwin se glisser dans l'obscurité
et allumer sa pipe. Quelques députés
firent alors des paris M. Baildwin
éteindrait-il sa piplf avant de rentrer
dans; la salle des séances, ou le plaisir
de fumer serait-il le plus fort ?
Ce fut la seconde alternative qui se
produisit. Tout le monde put voir le
premier ministre rentrer dans la salle,'
la pipe à la bouche.
Le Coq
TEMPERATURE
Hier, à Paris, temps couvert, brumeux.
Probabilités pour la journéé du 28 novembre
Région parisienne: vent faible, variable, nord
dominant. Temps brumeux ou très brumeux.
Température en faible baisse.
AUJOURD'HUI
Fête: Saint Sosthène.
10 heures. Musée du Louvre Conférence
de M. Léon Gosset sur « Le Louvre sous la
Révolution et l'Empire. Le mariage de l'Em-
pereur.
13 h. 15. Courses à Vincennes.
14 h. 30. Palais de Versailles: Conférence
par M. Mauricheau-Beaupré sur « Le Musée
de Versailles au dix-neuvième siècle n.
17 heures, Vigiles de la Flamme: Société
des volontaires de 1870-71 et de 1914-18.
17 h. 30. Institut catholique: Conférence
par le R. P. Yves de La Brière sur
internationaux du monde contemporain ».
20 h. 45. Potinière: Répétition générale
de Ma Femme.
La tension polono-l ithuanienne
Le rôle des soviets. La situation
Les informations assez pessimistes qui
avaient été oubliées, au début de la jour-
née d'hier, tant sur le conflit entre l.a Po-
logne et la Lithuanie que sur une révolu-
tion qui aurait éclaté dans ce dernier
pays, n'ont pas été confirmées. Une dépê-
che de Kovno dément tout trouble et dé-
clare que la trarquillité règne dans la ca-
pitala et en province.
D'autre part, les soviets, qui paraissent
vouloir, en cette aventure, se donner des
allures d'arhitres, font annoncer par
l'Agence Tass qu'avant la 'remise de la
note que l'on sait à Varsovie ils avaient
fait faire une démarche modératrice au-
près du gouvernement de M. Waldemaras.
Cette attitude, qui est sans doute con-
seillée à Moscou par Berlin, justifie, dans
une certaine mesure, l'observation du
journal anglais le Recrée. Cet organe, sou-
lignant que les soviets et l'Allemagne ont
l'intention de travailler étroitement en-
semble à Genève les entrevues Strese-
mann-Litvinof en sont la preuve lors de
la réunion de la commission de désarme-
ment la semaine prochaine, ajoute qu'ils
ont décidé de jcaer le rôle d'anges de la
paix.
Quoi qu'il en soit, voici, d'après des
renseignements transmis de Riga, com-
ment se présenterait la situation.
Tout d'abord, il conviendrait, estiment
les. milieux qui suivent de .près les événe-
ments, de se méfier du caractère tendan-
cieux et alarmiste des nouvelles de source
allemande. Ensuite, il faudrait soigneuse-
ment distinguer, d'abord la situation inté-
rieure lithuanienne, puis les rapports avec
la Pologne, enfin l'attitude de Varsovie en-
vers Kovno.
Si, au point de vue intérieur, aucune ré-
volution n'a éclaté en Lithuanie, il n'en
est pas moins que des éléments, mécon-
tents du gouvernement de M. Waldemaras,
s'agitent et dans le jpays et l'étranger. On'
connaîtqp. reste le récent manifeste des
exilés.
Pour ce qui est de la Pologne, le gouver-
nement de Varsovie n'a pas cessé de gar-
der uq calme complet et une conduite en-
tièrement correcte. Il s'est contenté d'obser-
ver les événements et a réussi à ne pas
donner prise à ceux qui auraient désiré
le prendre en faute. On peut compter qu'il
ne songe point à intervenir dans les affai-
res intérieures de la Lithuanie.; Elles sont
et restentdu domaine propre du gouverne-
ment de Kovno.
Restent les griefs de la Lithuanie contre
la Pologne, ces griefs que la note des so-
viets a fort inutilement relevés, ce que
Moscou n'aurait point fait si ses intentions
avaient été si pures La Pologne, sur'ce
point, attend les décisions de Genève,
puisque l'affaire a été soumise par Kovno
au conseil de la S. D. N. On ne voit donc
point que Varsovie ait voulu envenimer lie
conflit.
Ceux' donc qui ont présenté les événe-
ments sous un jour pessimiste les so-
viets et Berlin cherchaient sans doute
un prétexte à intervenir à Genève et peut-
être ailleurs. Ne fût-ce que pour avoir
l'air de chaleureux amis d'une paix que
nul ne rêvait de troubler.
Denys Meulhan
Un officier corrige un insulteur
Un lieutenant du régiment de tirail-
leurs sénégalais passait à cheval, à Perpi-
gnan, lorsque, à un carrefour du centre, il
fut grossièrement insulté par un commu-
niste. L'officier descendit de cheval et, d'un
coup de cravache, balafra la figure de son
insulteur, puis .remonta à cheval. Le oom-
muniste, voyant l'officier s'éloigner, reprit
ses invectives. Cette fois, le lieutenant ne
se contenta pas d'un simple coup de stick,
il administra à l'insulteur :une correction
telle que celui-ci disparut, tandis que les
nombreux témoins de la scène approu-
vaient l'officier.
Une adresse des étudiants alsaciens
à M. Poincaré
Strasbourg, 27 novembre.:
A l'issue de leur 39° banquet annuel, au-
quel assistaient MM. Georges Weill, député
du Bas-Rhin, et Eccard, sénateur du Bas-
Rhin, les anciens étudiants de Strasbourg
ont adressé à M. Poincaré le télégramme
suivant:
« Les anciens étudiants de l'Université de
Strasbourg, venus de toutes les régions des
provinces recouvrées, réunis à Strasbourg
à l'occasion de leur 39° banquet annuel, de
tradition française et de protestation con-
tre l'esprit germanique, adressent à M.
Raymond Poincaré, président du conseil,
le grand ami de l'Université de Strasbourg,
le,urs chaleureuses félicitations pour les
mesures de sécurité publiques prises à
l'égard des feuilles autonomistes au ser-
vice de la propagande allemande. »
Les Ecoles sans élèves
M. le Jieutenant-oolorierjosse, sénateur,
ayant demandé à. M. le ministre de l'ins-
truction publique combien il existe en
France d'écoles primaires n'ayant qu'un
ou qu'une élève d'écoles primaires n'ayant
que deux élèves d'écoles primaires
n'ayant que trois élèves, sans compter les
enfants des instituteurs ou institutrices ti-
tulaires de l'école, vient de recevoir la ré-
ponse suivante
Nombre d'écoles ayant 1 élève (mix-
tes 34 garçons, 4 filles, 31) 2 élèves
(mixtes 63 garçons, 2 filles, 59) 3 élè-
ves (mixtes 107 garçons, 9 filles, 51).t
A la date du 14 février 1927, M. le lieu-
tenant-colonel Josse ayant également de-
mandé au ministre de l'instruction publi-
que combien il y avait d'écoles sans élèves,
a reçu la répo,nse suivante écoles sans élè-
ves a) avec titulaire,' 21 b) dont le titu-
laire est détaché dans un autre emploi,
c) sans titulaire, 941.
A BERLIN
Le pangermanisme
des Associations patriotiques
Au Congrès que les Associations patrio-
tiques réunies du Reich viennent de tenir
à Berlin les résolutions qui ont été adop-
tées sont aussi pangermanistes qu'hostiles
à l'esprit de Locarno. Ces associations
ont, en effet, arrêté les conditions auquel-
les elles soutiendront les partis de droite
dans la lutte électorale.
Les voici pas de coalition avec la so-
cial démocratie révision du plan Dawos
pas de Locarno de l'Est maintien de l'in-
tangibilité de la Reichswehr approbation
des conditions posées par le « Casque!
d'Acier » et qui sont récusation du men-
songe de la culpabilité du Reich dans la
guerre réintégration du drapeau noir-
blanc-rouge fixation du 18 janvier (anni-
versaire de la proclamation de l'Empire
allemand à Versailles) comme jour de la
fête nationale enfin, rattachement de
l'Autriche au Reich.
Le congrès, a déclaré, en outre, que « les
anciennes couleurs impériales ne sont pas
seulement le symbole du passé, mais l'em-
blême d'une Allemagne libre et puissante.
Il n'est pas possible de mieux montrer
et de plus clairement établir que pour de
très nombreux Allemands hélas peut-
être la majorité la politique inaugurée'
à Locarno et continuée à Thoiry et à Ge-
nève n'a aucun setns et n'apporte, aucun
changement.
Un sous-marin en détresse
Ce ministère de la marine communique
la note suivante
« Le sous-marln Morse, qui effectue une
croisière d'endurance, et qui se trouvait,
la nuit dernière, entre l'ile Majorque et la
côte d'Espagne, a signalé à 22 h. 30, qu'il
avait une avarie de barre.
» Il a été rejoint par le navire câblier
Emile -Baudot, qui était prêt, dès le point
du jour, à lui donner sa remorque.
» Pour libérer le câblier, le préfet mari-
time de Toulon a envoyé les remorqueurs
nécessaires.
» La situation du .Morse ne donne lieu
à aucune inquiétude. »
Marseille, 27 novembre.
Le navire câblier Emile-Baudot annonce
par T. S. F. qu'il remorque le sous-mari
Morse e 1 avarie, et se dirige sur Palmas
de Majorque.
Lire en 2° page:
EN L'HONNEUR DE Mgr HAYASAKA
Grandiose cérémonie à Notre-Dame
Le banquet des Amis des Missions
Le Congrès
due l'Alliance démocratique
Le congrès national de l'Alliance dé-
maoriat-ique s'est ouvert à Rouen hier.
M. Paul" Bignon, président du conseil
général de- -la Seine-Inférieure, et M.
Antony Ratier, président de l'Alliance,
y ont prononcé de nobles paroles. Puis-
sent-elles être entendues par le. élec-
teurs et même par nos dirigeants I La
République serait belle, si elle finissait,
comme l'a dit M. Bignon, « au point
où s'arrêtent l'ordre, la probité et la pa-
trie », et on reprendrait confiance en
entendant M. Ratier déclarer une guerre
sans merci- au socialisme et au. com-
murrisme, si l'honorable sénateur ne
s'empressait d'ajouter que ses amis
et lui les «rabattraient au nom des
principes de la Révolution et de la Dé-
mocratie, qui sont ceux-là mêmes qui
les ont engendrés.
Des gens qui s'ob6tinent à ne pas voir
dans les erreurs passées les causes des
maux qui nous menacent, quelle que
soit leur bonne foi, comment compter
sur eux pour nous épargner les catas-
trophes ?
Au moins, M. Maginot, parlant à Pon-
tariMer comme président d'une réunion
de la ligue républicaine nationale, es-
timie-t-il que le premier article du pro-
gramme de l'union des républicains na-
tionaux doit être « une revision de la
Constitution permettant de renforcer le
pouvoir exécutif et de lui assurer plus
de stabilité ».
Tous les Frangais capables d'obser-
ver et de penser sont bien convaincus
qu'aucun programme de redressement,
qu'il soit économique, financier ou
moral, ne saurait être exécuté si n'ap-
paraît pas enfin une autorité qui l'im-
pose. M.. Maginot a le courage de parleur
sur ce ton à l'électeur. Il faut l'en féli-
citer. C'est bien poser la question.
Quand M.. Antony Ratier affirme que
ramôlioration du sort des humbles et
toutes les réformes utiles ne peuvent se
poursuiivire que dans l'ordre, il a rai-
son mais il ne va pas jusqu'au bout
d'une pensée juste, jusqu'à la limite
des conditions nécessaires c'est-à-dire,
jusqu'à l'autorité, qui, à son tour, est
la condition de l'ordre dans. les Etats.
Cette expérience Poincaré, dont M.:
Bignan célèbre les bienfaits, .il. recon-
naît en même temps qu'elle est exposée
à tous les aléas du suffrage des igno-
rants. Que les hommes qui voient ce
péril n'expriment pas comme M. Ma-
ginot la volonté d'assurer plus de sta-
bilité et de durée au pouvoir exécutif,'
voilà qui confond l'intelligence.
Que ces mêmes hommes, après avoir,
dénoncé le péril révolutionnaire, s'obs-
tinent à repousser les armes qui pour-
raient servir à le vaincre, ce serait un
autre Sujet de stupéfaction si l'histoire'
des révolutions n'était là pour nous
montrer qu'elles suivent toutes le même
chemin et que tous les pouvoirs ont péri
pour avoir suivi la lettre de la Consti-
tution contre l'esprit de révolution.
M. Bignon et les membres éminents
de l'Allianco démocratique nous per-
mettront de leur rappeler l'histoire des
« grands ancêtres » et de placer une fois
de plu-s sous leurs yeux ce texte de
Maillet du Pan, que j'ai déjà cité en
partie dans ce journal « Les modérés
manquent de suite, d'égalité dans leur
marene, d'uniformité et de constance
dans leur but. Ils se battent avec des
principes dans un empire en combus-
tion. C'est avec des formes léga.les qu'ils
entendent renverser des adversaires
toujours .agissants et auxquels on n'op-
posé que des lois inobservées et inobser-
vables. » Après cala, demandez à M.
Lenotre de', vous raconter la fin des
Girondins.
Curtius
Les Bandits polo.nais
Comment fut rendu le verdict
Une nuit tragique
PAR M. FÉLIX BELLE
Ce n'est pas sans une véritable stu-
peur que le public a appris la prodi-
gieuse clémence dont le jury a fait
preuve dans son verdict d'hier.
Qu'on ne s'y méprenne pas. Ce n'est
point le Gaulois qui jamais oublierait
que la pitié est par excellence la forme
chrétienne de la justice. Ce n'est pas
nous qui jamais marchanderons la pa-
role de miséricorde au pauvre diable
qui, égaré par un moment de passion
ou vaincu par la misère, commet une
faute -.alors, surtout, que tout espoir
de rachat et de relèvement n'est pas
perdu.
Mais était-ce bien le cas ici ?
Pour la plupart, bandits notoires.
dans leur pays, condamnés nombre de
fois, échappés de leurs geôles, ce que
ces hommes étaient venus fonder à Pa-
ris, dans les bouges sinistres des vieil-
les ruelles du quartier Saint-Paul, l'avo-
cat général Rolland l'avait dans son re-
marquable réquisitoire lumineusement
exposé c'était une association de mal-
faiteurs telle qu'à son tableau de
chasse on pouvait compter neuf assas-
sinats, meurtres ou tentatives, et
soixante-huit cambriolages, presque
tous aggravés d'escalade, effraction,
exécution nocturne à plusieurs, à main
armée, etc. Toute la lyre du crime
Sans compter les nombreux assassi-
nats inconnus, révélés par eux-mêmes
au cours des débats, ef qui vont sans
doute nécessiter une nouvelle instruc-
tion. Certes, parmi ces hommes, jeunes
presque tous, il en était quelques-uns,
très rares, qui pouvaient arguer de la
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