Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-11-12
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 novembre 1927 12 novembre 1927
Description : 1927/11/12 (Numéro 18300). 1927/11/12 (Numéro 18300).
Description : Note : supplément littéraire pages 3 et 4. Note : supplément littéraire pages 3 et 4.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k541066k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
(5 h-0 du lYiatîîO
PARIS ET DÉPARTEMENTS 25 CENTIMES h. du matin)
SAMEDI 12 NOVEMBRE 1927
EOWOHO I4R8E El HENRï OE PÈSE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (7879-7924)
AJBOHISrEMEîNTS
TBOIS HOU six mois M M
19 "fr. MJr. 15 fr
Bclgtqut «I Luxembourg. «• 36 fr. 72 fr. 140 fr.
tlrûiga 50 fr. 9S fr, 180 fr.
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RENÉ LARA
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Les Annoncés et Réclames sont roques âlreetemMt
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et l'Agence Bavas, 62j me Blchelieo
Gulenbert 56-O3
» Provence S6*3
ADRESSE TELEGRAPHIQUE i OAULOIS PARtt
Les rancunes
de von Tirpitz
Il y avait longtemps que l'amiral von
Tirpitz ne faisait plus parler de lui.
Cet homme encombrant avait,- pendant
la guerre, joué un rôle qui ressemblait
un ,peu à celui de la mouche du coche,;
aiguillonnant celui-ci, gourmandant ce-
lui-là, accablant le gouvernement et le
grand état-major de ses,récriminations
incessantes, débinant à peu près tout le
monde, et se faisant finalement chasser
comme v raisonneur importun.
Il consacra depuis :s loisirs forcés il.
écrire des Mémoires, d'ailleurs en-
nuyeux, où il épanche, sa bile contre tout
et contre tous. C'est un long et violent
réquisitoire où sont également malme-
nés le ministère, l'état-major de la
marine, les amiraux coupables d'avoir
occupé la place qu'il croyait due à ses
hautes capacités. La Kaiser lui-même
prend sa large part de ces diatribes,
p~r avoir méconnu un génie qui ne
demandait duo l'occasion de produire
des merveilles. Et ce crime inexpiable
ne lui sen jamais pardonné.
Ah si von Tirpitz, le créateur de la
1 marine a'1em: de, ou qui s'affirme tel,
avait v.S mis "a- la tête de la flotte de
haute mer, les Anglais n'auraient eu
qu'à bien se tenir. Mais on lui a préféré
des incapables, dont les uns ne vou-
patient pas quitter les havres protecteurs
et dont un r 're bornait ses exploits à
la bataille indécise du Jutland. Quant
à la guerre sous-marine, elle a été con-
duite en dépit du bon sens, malgré tout
ce que lui a nu dire et faire. Il eût
fallu le laisser opérer, lui Tirpitz, et
alors l'Angleterre affamée et la France
envahie n'auraient jamais reçu le Fe-
cours américain. Mais il n'y avait mal-
heureusement, dans les hautes sphères,
que des gens qui n'y entendaient rien.
Ce résumé concis, mais fidèle, montre
quel fut, et auel est probablement en-
core, l'état d'esprit de ce personnage
atrabilaire et jaloux, qui cherchait à en
imposer par ses allures hautaines et sa
fcarbe de fleuve, mais ne réussit qu'à
Se' faire confiner à l'arrière-plan, en
attendant qu'on le débarquât. Il va
maintenant faire des conférences en
Scandinavie. Le peu que nous en
rapportent les dépêches ne rend pas, à
inos yeux, l'homme plus sympathique,
ihi surtout plus véridique, qu'il ne nous
apparut <^ns ses' anciennes élucubra-
Son premier soin il fallait s'y
attendre est de décliner pour l'Alle-
magne toute responsabilité dans la
guerre. C'est là, en effet, un mot d'or-
dre auquel tout bon Boche, fût-il classé
parmi les mécontents, ne peut se dis-
penser d'obéir. Mais où Tirpitz nous
étonne un peu, c'est quand il rejette
cette responsabilité sur l'Angleterre
seule. Il ne peut ignorer cependant que
,la Grande-Bretagne ne s'est décidée à
entrer en action qu'après la violation de
la neutralité belge, dont elle était,
comme la Prusse d'ailleurs, une des
garantes. Il est vrai que lorsqu'on écrit
l'histoire à la manière germanique, il
importe peu qu'elle reçoive une entorse
de plus ou de moins.
Aussi bien, l'amiral n'y regarde pas
de si près. Il se plaint, de ce qu'en vio-
lation des clauses de l'armistice, l'occu-
pation de la Rhénanie dure toujours, est
il ne semble même pas se douter que
cette confusion entre deux choses très
dissemblables, qui sont l'une la conven-
tion transitoire du 11 novembre 1918,
l'autre le > -aité définitif de Versailles,
ne fait guère honneur à son jugement.
Mais où il donne sérieusement à douter
!de son équilibre mental, c'est quand il
en vient à prétendre, sans rire, que
« si l'Allemagne avait été victorieuse,
elle n'aurait jamais traité de la sorte le
vaincu 1
Amiral, ou, vous êtes de mauvaise, foi,
ou '.Lis avez la mémoire bien courte.
¡Vous étiez déjà au service en 1871, par
conséquent à l'âge de raison, et vous ne
[ .pouvez avoir oublié l'implacable ri-
gueur avec laquelle Bismarck, votre
idole, a jugulé la France pantelante. Si
vous ne voulez plus vous en souvenir,
vous ne m'empêcherez pas, du moins,
de vous le rappeler.
Sans parler du brutal arrachement
de l'Alsace-Lorraine lequel, vous en
conviendrez, n'a eu, en 1918, aucune
contre-partie il suffit de mentionner
les garanties rigoureuses qui furent
prises pour assurer à l'Allemagne le
paiement intégral des cinq milliards
d'une indemnité de guerre formidable
à l'époque. Le traité signa à Frnncfort
était plus dur que les préliminaires de
paix consentis, à Versailles, Thiers
et à Jules "Favre. Par un abus cynique
de la force, il aggravait des charges
déjà très lourdes et qui, si l'on tient
compte de la différence des temps, ne
peuvent entrer en comparaison avec cel-
les qu. l'Allemagne est appelée à sup-
porter, encore que, par tous les moyens,
elle cherche, à s'en dégager.
Et par exemple, amiral, où avez-vous
vu que nous ayons affiché des exigences
pareilles à celles de Bismarck, nous
forçant à "égler l'indemnité en espèces
ou en valeurs nominativement dési-
gnées, à l'exclusion des bill de la
Banque de France ? Que pensez-vous
aussi du droit de réquisition restitué
aux troupes allemandes restant en
France, au cas où leur entretien ne
serait pas suffisamment assuré par le
gouvernement français n ?
Vous parlez d'occupation ? Mais j'ima-
gine que, sur ce point, nous ne som-
mes pas en reste avec vous, car le ra-
patriement 'des armées d'invasion qui
foulaient notre sol après la guerre finie
ne s'effectua pas d'un coup ni sans d'as-
sez longues pauses. Il était stipulé que
le premiér départ n'aurait lieu qu'après
ratification du traité de Paris par l'As-
semblée nationale que le second au-
rait lieu après le versement des premiers
cinq cents millions, et le troisième après
celui de deux milliards. C'était long.
Ensuite, et jusqu'à complète libéra*
tion, restait à notre charge une armée
de 50,000 hommes, répartis dans les
départements de la Marne, des Arden-
nes, de la Haute-Marne, de la Meuse,
des Vosges, de la Meurthe (ou de' ce
qu'il en restait) et dans le territoire de
Belfort. Si nous avons pu secouer, avant
terme le poids de ce douloureux far-
deau, c'est parce que nous avons, avant
terme également, satisfait à tous nos
engagements. Que l'Allemagne en fasse
autant, amiral, et notre présence sur
les bords du Rhin ne vous importunera
plus.
Voulez-vous maintenant savoir de
quelle arrogante désinvolture votre
grand homme usait avec le vaincu ?
Le 16 juin 1871, un mois après la rati-
fication du traité de paix, il écrivait à
notre ministre des affaires étrangères
« J'apprends par les rapports de nos.
généraux que vos soldats occupent le
terrain 'réservé aux nôtres dans la zone
du Raincy, des Lilas et de Romainville.
J'ai l'honneur d'avertir Votre- Excel-
lence que s'ils ne se retirent pas immé-
diatement derrière leurs lignes, noms
troupes vous attaqueront aujourd'hui
même, à minuit. »
Voilà, amiral, les procédés de l'Alle-
magne quand elle se sent la plus forte;;
rendez-nous la justice de reconnaître
que nous n'avons jamais employé les
pareils, et au lieu de calomnier un en-
nemi qui pèche plutôt par excès de con-
descendance, estimez-vous heureux
qu'il ait fait de sa victoire un usage in-
finiment plus modéré que vous.
Lieutenant-colonel Rousset
LA VIE QUI PASSE
Les Vendéens
chez M. Clemenceau
Neuf heures trois quarts du matin, rue
Franklin. Bise aigre, pluie froide. Entre la rue
Vineuse et le boulevard Delessert, la circulation
est paisible oh! si paisiblei et, quand
je franchis le seuil de l'immeuble, où. habite
• M. Clemenceau; deux agents, convaincus de
l'inutilité de leur présence, .arpentent philoso-
phiquement, sous leur pèlerine courte, la bande
étroite du trottoir.
Un coup de timbre. Une coiffe blanche de
l'ancien Bas-roitou.
C'est dans son bureau que M. le président
va fes recevoir. Si monsieur veut entrer.
J'entre. La pièce, que je connais déjà, n'a
pas changé. L'art et l'étude y 'composent une
atmosphère de retraite pensive, car d'une vie
intellectuelle inlassable voici maints signes visi-
bles ces livres, aux titres fraîchement parus,
qui viennent de «sortir» de chez l'éditeur;
ces porte-plumes, que la main restée nerveuse
ne laisse pas rouiller; ces sièges qui, vers la
haute fenêtre, supportent un carton large sans
doute gonflé de gravures, et, sur les.murs, plus
haut que les rayons chargés de volumes reliés,
des masques égyptiens et des moulages asia-
tiques ferment au visiteur, sous leur paupière
lourde, des yeux inconnus.
La porte du couloir s'ouvre. Un confrère, deux
autres. On ne parle qu'à peine. Emotion? Res-
pect? L'un et l'autre. Pourquoi ne pas l'avouer?
Il y a toujours quelque chose de religieux quand
on attend la venue solitaire d'un homme blanchi
par l'âge, parmi les remous universels de l'his-
toire.
L'on cherche instinctivement quelque trace ce
la guerre qu'il a gagnée, quelque souvenir rap-
pelant son rôle, un portrait dédicacé.Rien.
Certes, M. Clemenceau a jugé tout objet com-
mémoratif inutile et il a écarté les hommages,
d'un geste. A quoi bon, en effet, un témoignage
puisque l'homme de l'action est là? Et nous ne
songeons pas à nous défendre quand, dans \t
cadre de son labeur quotidien, neuf ans après
la victoire, nous sentons peser sur nous, avant
même que le « Président » arrive, la sensation
de sa présence.'
Dix heures moins cinq. Dans cinq minutes,
le « bleu de Vendée » recevra la délégation de
ses compatriotes résidant à Paris, venus lui
apporter des fleurs avec leurs félicitations tt
leurs vœux, à l'occasion de son quatre-vingt-
sixième anniversaire. Petite entorse donnée au
calendrier, l'ancien président du conseil ayant eu
quatre-vingt-six ans au début d'octobre; mais il
fallait bien, n'est-ce pas, retarder les souhaits
de quelques semaines pour les faire coïncider
avec la fête de l'armistice ?
Un bruit de pas, un piétinement dans le vesti-
bule. Des chuts, des éclats de voix réprimées,
de jeunes rires. Les Vendéens sont là, et u
suffit de-tendre l'oreille pour se rendre compte
qu'il y a certainement aussi, parmi eux, des
Vendéennes. ̃:
Oui, il y en a deux, et charmantes. Chacune
d'elles porte une superbe gerbe de roses, de véri-
tables roses de France. Derrière, la délégation
suit. Tout le monde s'immobilise dans le L..reau,
accueillant et paisible sous la lumière grise ce
ce matin de novembre. Et, sans qu'on l'ait
entendu s'approcher, ouvrir cette porte que sur-
monte une tenture de velours vert, M. Georges
Clemenceau est au milieu de nous.
Ses mains se tendent, immuablement gantées
de peau de Suède grise, sa jaquette de même
teinte est presque un uniforme, et, sous le
bonnet de drap souple dentelé aux rebords, ü
sourit, joyeux, avec l'allégresse vigilante d'un
vieillard qui se sait solide et se garde jeune,
Or, la visite est protocolaire, malgré la fami-
liarité émouvante de cette phalange de cc pays
Aussi, troublées, mais enhardies par la cordialité
rayonnante. de celui qu'elles ont entendu si sou-
vent appeler « le Tigre u, les deux jeunes Ven-
déennes, toutes luisantes d'émotion heureuse,
présentent au grand Français leur sourire et
leurs roses.
Sous la moustache blanche coupée en arc bref,
la bouche de M. Clemenceau a frémi' un peu,
brusquement. Et il parle:
La tradition, dit-il, veut que lorsque des
demoiselles offrent dés fleurs à. un vieux mon-
sieur, celui-ci les embrasse..
Et, retirant son étrange bonnet de police, il
ajoute gaiement:
Profitons-en! Mesdemoiselles, tant pis pour
vous 1
« Tant mieux! semblent dire les Ven-
déennes. ̃̃'̃ ̃
Ce Laiser de M. Clemenceau à sa province
natale, c'est un peu, transposé, le dessin de
Jonas représentant le Père la Victoire en 1918,.
une petite Alsacienne et twe petite Lorraine dans
les bras, et disant à la nation libérée, reconsti-
tuée (1 'Les' revoilà! 1
Un membre de la délégation prononce ensuite
cette allocution,, que le Président n écoute
très attentivement, les yeux fixés sur l'épaule
d'un de ses robustes concitoyens:
Les Vendéens de Paris présentent au grand
vivant et fidèle Vendéen, gui est leur président
d'honneur, leurs félicitations et leurs vo;ux à
l'occasion de son quatre-vingt-sixième anniver-
saire. ̃ ̃̃
Ils ont décidé de. retarder cet. hommage de
quelques semaines pour le faire coïncider avec
l'anniversaire de l'armistice et pour, exprimer
en ce jour de. fête nationale leurs sentiments
d'admiration et: de reconnaissance au Français
dont l'indomptable énergie assura la victoire et
qui est désormais un « père de la pattie ».
Ils .lui. apportent de modestes fleurs, qui ne
viennent même pas de la Vendée, en témoignage
de leur reconnaissance.
L'ancien chef du gouvernement, celui qui' fit
la guerre, répond, remercie. Ses pommettes fré-
missent, sa voix est nette, chaude, avec des
vibrations soudaines, sans une fêlure..Et ses
yeux ont bien' la couleur de la mer, près de
laquelle il naquit. Ces yeux de M. Clemenceau,
agiles et d'un reflet glauque, ce sont ceux des
terriens de chez lui; on les rencontre chez les
paysans du Bocage, parmi les champs coupés
de haies longues et de ruisseaux argileux. Et
pendant que nous le laissons, avec ses compa-
triotes, parler de la Vendée et de la France,
nous joignons en pensée, aux roses amoncelées
sur son vaste bureau en fer à cheval, un bou-
quet cuèilli dans la lande, le siert, le bouquet
de genêts et d'ajoncs.
Gaétan Sanvoisin
Le cas de M. Marcel Habert
Vous con .issez la situation dans le
huitième arrondissement ? Après un
premier te ir de scrutin, M. Martin,
investi de la confiance de toute la presse
I cartelliste, arrive en tête avec 769 voix.
j Le suivent, deux candidats modérés et
patriotes M. Charles des Isnards avec
739 voix, M. Marcel Habert avec 654
voix et enfin un socialiste avec 113 voix.
La discipline et le sens commun s'ac-
cordent pour indiquer à M. Marcel
Habert son devoir. Le délégué général
de la Ligue des Patriotes n'a, semble-
t-il, qu'à se démettre en faveur de M.
des Isnards; qui, plus heureux, a réuni
près de cent voix d~ plus que lui.
Eh bien non 1 M, Marcel Habert
déclare qu'il ne se désistera pas et ses
amis vont jusqu'à dire que plutôt que
de voir élu le candidat de sa nuance,
1 homme .,ui partage ses opinions, :1
aimerait mieux porter ses voix au
candidat des gauches. Dans le parti des
modérés,; il en va généralement ainsi
,on préfèree voir arriver ses adversaires
que ses amis. Cette disposition d'esprit
explique, bien, des défaites,
M. Marcel Habert est un patriote, un
homme d'un cœur généreux, son atta-
chement à Déroulède en est le témoi-
gnage. Nous .le' pouvons croire qu'il
jouera jusqu'au bout ce mauvais jeu.
Le suffrage universel et, toutes les mau-
vaises passkr- qu'il développe n'ont
tout e même pas brisé à ce point,
parmi les honnêtes gens, toute agréga-
tion et toute solidarité. Il,est des convic-
tions acquises par l'exercice de la raison
qui ne devraient point être si facilement
entamées par une blessure d'amour
propre ou par une petite ambition dé-
çue
Tout le monde veut l'ordre et glorifie
la discinline, mais chacun aime la
licence. C'est pourquoi il est faux de
dire que la volonté générale de la société
est la somme res. C'est pourquoi il est vrai d'affirmer
crue les hommes les meillèùrs doivent
être commandés, car pas plus que des
enfants ils ne r disciplinent tout seuls i
II y a un mot d'un grand homme de
guerre, Vauban, que nous devrions tous
méditer à la veille de la bataille élec-
torale c'est celui-ci a Où il n'y a que
de la volonté sans conduite on ne réussit
que par hasard, et où l'on né réussit
que par hasard, on ne réussit que très
rarement et on s'expose toujours à tout .l
perdre. » Ah si les patriotes français <
avaient une « conduite », c'est-à-dire J
une doctrine
Curtius
EN RUSSIE SOVIÉTIQUE
Des mesures contre f'opposition
Une communication du comité central
du parti communiste de l'U. R. S. S., c
adressée t.outes ses organisations, leur 1
prescrit l'exclusion de Trotsky, Zinoviev,
Kamenev, de tous les chefs et de tous les
membres de l'opposition. Cet ordre a pour <
prétexte les actions antisoviétiques aux-
quelles se sont livrés ces divers personna-~ I
ges, pendant les manifestations pour le E
dixième anniversaire de.la Révolution.
Ainsi se confirme, de source officielle,
ce qu'annonçaient diverses informations
particulières sur l'activité et la force des a
adversaires de Staline et du gouvernement
actuel. Contrairement à l'axiome connu, 1
les loups semblent prêts à s'entredévorer r
au pays des soviets et la lutte semble en- t
trér dans une phase qui/sans doute, sera c
décisive.
En effet, le comité central donne ses '<
organisations le r–t d'ordre de prendre â
dorénavant des mesures énergiques contre t
les tentatives de l'opposition, contre les q
réunions qu'elle pourrait vouloir tenir. s
Elle prescrit même. pour les dissoudre de
faire appel aux forces communistes et a
ouvrières. 1.
Cependant une question se pose pour-
quoi ménage-t-on tant, en réalité, Trotsky,
Kamenev, Rakowsky et les autres ? Les
soviets nous ont habitué à' des procédés
singulièrement plus expéditifs et plus radi-
caux 'quand.ils ont àse débarrasser de
leurs ennemis. Au congrès mondial des
Amis'de l'U.R.S.S., qui? se tient actuelle-
ment à Moscou, Rykov a- parlé de la ter- 's
reur et déclaré qu'elle était un des moyens t
'déf ensila, du gouvernement. Or ce moyen-, 11
là on se garde de l'employer contre l'an- c
cien commissaire du peuple aux armées. i.
C'est évidemment qu'on n'ose pas.' Celui-ci ̃"
doit être assez puissant -ou.assez popu-
laire pour que Staline et ses collaborateurs n
hésitent exercer contre lui leur sanglant
tes Échos
Sur la terre.
Après s'être illustré en sillonnant,
on sait comment, les routes de l'air,
Charles Lindbergh est appelé à accom-
plir une besogne qui l'attachera exclu-
sivement au sol jusqu'au 31 décembre-
Le jeune colonel de vingt-sept ans
vient, en effet, d'être convoqué pour une
période de six semaines, comme offi-
cier de réserve.
Le château de Saint-Christophe.
En rendant compte de la belle chasse
à courre qui a eu lieu samedi dernier
dans les bois de Fleurines (Oise) et de
la messe de Saint-Hubert célébrée ùans
la merveilleuse chapelle du château de
Saint-Christophe, nous avons dit que
lady Michelham, qui recevait, en était
la propriétaire.
C'est locataire qu'il fallait lire, ainsi
que nous prie de le dire la véritable.
propriétaire de cette demeure histori-
que, Mme Argand, qui habite Paris.
Voilà donc rectifiée cette petite inexac-
titude.
Nous sommes heureux d'apprendre
fa nomination au grade de chevalier de
la Légion d'honneur, au titre militaire,
d'un des plus anciens et dévoués colla-
borateurs de notre maison, M. Charles
Meunier, secrétaire du conseil d'admi-
nistration du Gaulois.
Lieutenant au 310° régiment d'artil-
lerie coloniale, comptant vingt-cinq ans
de service auxquels viennent s'ajouter
quatre campagnes, titulaire d'une cita-
tion, c'est un vrai soldat, un combattant
dans toute l'acceptation du terme, i.ont
la carrière vient d'être honorée.
Le Gaulois félicite cordialement M.
Charles Meunier, dont l'obligeante
courtoisie est justement appréciée.
Un livre du plus haut intérêt que
vient de publier le baron Jacques de
Maricourt va éclaircir le mystère dont
s enveloppait encore la célèbre journée
du Deux-Décembre.
Des lettres familières, échangées en-
tre le prince Louis-Napoléon, le duc de
Morny et Flahault, nous livrent les
dessous de ce vaste complot et nous ré-
vèlent le rôle important joué par l'An-
gleterre en cette affaire.
-̃ -AU SALON • B -AUTOMNE »-•
LE GRAND SUCCÈS
DE. LA
'"• JOURNEE DU, «GAULOIS»
Hier, au dire même des organisateurs de la
section d'art gastronomique du Grand Palais, ce
fut, pour eux, leur meilleure journée.
Or, c'était la Journée du Gaulois.
Nous nous réjouissons du grand succès qu'ont
obtenu nos appels et de la faveur marquée
qu'ils ont recueillie auprès d'un public de choix
Plusieurs notabilités de la colonie argentine de
Paris ajoutaient, à la société de gourmets réunie
au Salon d'Automne, la compétence de connais-
seurs nécessitée par le Patchero et l'Asado con
Cuero. Et chacun, dès le premier plat, recon-
nut, apprécia et loua les qualités culinaires de
premier ordre que révélaient ces deux mets.
Quant aux Carpes farcies au toie gras, qui,
notamment, les accompagnaient, ainsi que ce
triomphe: le délicieux Gratin Périgourdin, ils
semblaient les strophes inachevées de quelque
splendide poème gastronomique.
Mais, en narrant de telles délices, nous som-
mes un peu cruels, Oui, cruels pour les absents
malgré eux. Il fallut refuser du monde! Que
voulez-vous, les places ne sont pas innombrables
et il n,'est pas encore question d'élargir les murs
du Grand Palais I D'ailleurs, ceux qui n'ont pu
entrer n'auraient même pas goûté le repas de
midi. Au déjeuner, en effet, tous les plats furent
absorbés par les convives arrivés avant une
heure, et que l'on ne croyait pas devoir venir en
telle quantité.
Aussi, M. Rouzier, directeur de la Rôtisserie
Périgourdine, et M. Paroissin, son incomparable
:hef, reçurent-ils des félicitations méritées.
L'heure du fourneau fut aussi, par leurs soins,
'heure des artistes, car c'est vraiment un art
que séduire et honorer, comme ils le firent, les
exigences de palais avertis.
Nous présentons nos excuses à ceux de nos
ecteurs, aux nombreuses personnes qui ne
mrent participer à cette Journée du Gaulois;
nais, lardoire au poing, nous guettons l'an pro-
,bain pour leur juste revanche!
Du wagon à la baignoire.
L'architecture extérieure de la plupart
les grandes gares allemandes n'est pas,
e plus souvent, d'un agréable effet ar-
istique mais il faut convenir que leur
)rganisation intérieure a droit à des
!loges. Les voyageurs sont certains d'y
'encontrer toute sorte de commodités,
:t en particulier des salles de bains.
Félicitons la compagnie des chemins
le fer P.-L.-M. d'avoir, elle aussi, songé
prolonger l'agrément du voyageur
Lprès qu'il a quitté son compartiment,
xen souvent quand il a passé la
luit. Elle est en train de faire cons-
truire à la gare de Lyon, avec tout le
onfort désirable, des salles de bains.
Pour les gens qui sont obligés d'aller'
leurs affaires dès leur descente du
rain, l'ablution sera, en même temps
[u'œuvre d'hygiène, un repos et un
timulant.
La compagnie P.-L.-M. a, une fois
le plus mérité les remerciements du pu-
tlic. 'i.
Mustapha fait la guerre. Môustacha
Le gouvernement turc donne de plus
n plus dans la, modernisation, ,Après'
a guerre au f .z..voici maintenant la
guerre. à la moustache. Tous lés huis-
iers des ministères et des administra-
ions cnt reçu l'ordre de se faire raser
i moustache, faute de quoi ils seraient
ôngédiés. Les salons de coiffure furent
mmédiatement envahis. Le lendemain,
n ne trouvait plus un- seul Luissier
moustachu.
Cette orri .nance a produit une dou-
Jûreuse impression chez les vieux
'.urcs qui demeurent fidèles aux vielles
traditions. Les bons musulmans gar-
dent religieusement leur barbe et encore
plus leur moustache. Sur les 250 mil-
lions Je mahométans du globe, il y en
a peut-être quelques dizaines de mille
qui se font raser la barbe, pas un la
moustache. Les hommes imberbes sont,
d'ailleurs, un objet de mépris.
Pauvres huissiers, les voilà dépour-
vus de tout leur prestige 1
Fontaine de Jouvence.
A l'encontre de la plupart des eaux
minérales, l'Eau de Contrexéville-Pa-
villon, grâce à sa composition et à sa
radio-activité, conserve, à distance, tou-
tes ses propriétés.
Prise à jéup et aux repas, elle consti-
tue, chez soi, le meilleur traitemant pré-
ventif et eu; -•.['•* de l'arthritisme.
Les îles et lueur destin.
Sur le lac Majeur, à proximité 'du
village suisse de Brissago, se trouvent
deux petites îles. à la végétation luxu-
riante, aux sites enchanteurs. Une vieille
légende veut qu'elles aient été jadis
habitées par les saints Apollinaire et
Pancrace qui de là prêchèrent le catho-
licisme à la païenne Helvétie. On leur
avait même donné les noms des deux
apôtres.
Comme tant de choses, hétas elles
i ont leur destin. Une compagnie alle-
mande vient de les acheter pour y éta-
blir une maison de jeu. L'île où sera
installée la roulette s'a,ppelera désar-
mais « l'île de la paix mondiale ».
Si c'est une ironie, elle est lourde et
bien teutonne, mais pas plus que l'usage
auquel on réserve ces lieux poétiques.
Le Coq
TEMPERATURE
Hier, à Paris: ciel très nuageux avec éclair-
cies quelques averses ou giboulées.
Probabilités pour la journée du 12 novembre
Région parisienne: vent nord-ouest à nord-est
modéré à faible; ciel très nuageux, brumeux;
quelques éclaircies et averses ou giboulées.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
Fête Saint René.
13 h. 30. Courses à Saint-Clouiî.
14 heures,' Galerie Georges Petit, 8, rue
de Sèze: Exposition des œuvres d'Henri Le
Sidaner.
17 heures, Vigiles de la Flamme: Cercle
des Francs-Bourgeois!
Versailles. Au Palais de Versailles, salle
du Congrès: Deuxième journée des Etats 'né-
raux de la France meurtrie.
L'ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE
Deux cent cinquante drapeaux s'inclinent
devant la dalle sacrée du Soldat inconnu
Les Etats Généraux de la France meurtrie. Séance d'ouverture. Des incidents
PAR M. ARMAND VILLETTE
Temps froid et gris, hier. Une petite
pluie fine et glaciale s'.abat sur la. capi-
tale qui célèbre dignement, respectueu-
sement l'anniversaire de l'armistice,
cette journée du 11 novembre devenue
légalement fête nationale.
C'est l'Arc de Triomphe de l'Etoile,
où repose le glorieux Poilu inconnu,
qui, pendant toute la journée, a été le
c,entre logique des manifestations com-
mémoratives.
Il est. à peine huit heures du matin,
quand commence le pieux défilé. Les
délégués des diverses associations d'an-
ciens combattants et des groupes patrio-
tiques s'inclinent devant la tombe sa-
crée..
Bientôt les troupes viennent prendre
position dans l'avenue des Champs-
Elysées et dans les rues et les avenues
voisines. Ces troupes ont, pour la plu-
part, revêtu le nouvel uniforme kaki.
Seuls les hommes du génie, les chas-
seurs et les gardes municipaux ont con-
servé leur ancienne tenue.
Au pied de l'Arc de Triomphe ont été
élevées deux tribunes, réservées, aux
personnalités officielles et aux invités.
Dans une troisième tribune, située entre
l'avenue des Champs-Elysées et l'avenue
Marceau,' prennent place des déléga-
tions, parmi lesquelles celle des saint-
cyriens coiffés du casoar. D'autre part,
sont rangés les aveugles de guerre et les
six cent trente-quatre délégués désignés
pour les commissions des Etats géné-
raux de la France meurtrie, qui tien-
dront leurs assises l'après-midi, à Ver-
sailles.
A dix heures un quart, la cohorte
des deux cent cinquante drapeaux des
régiments dissous apparaît aux Champs-
Elysées. La colonne, que conduit le gé-
néral commandant la place de Paris,
est précédée d'une musique militaire et
encadrée d'un escadron de cavalerie et
d'un bataillon de fantassins. Chacun
des drapeaux est porté par un officier
de complément,
Au passage de cette phalange héroi-
que, la foule, maintenant considérable,
est très vivement émue angoissé, le
cœur étreint, chacun s'incline avec le
respect' le plus profond. A l'Arc de
¡Triomphe, les drapeaux sont portés
sous. la voûte du monument, où ils en-
tourent la dalle sacrée.
Des acclamations éclatent elles sa-
luent 1,'arrivée du général Gouraud, gou-
verneur militaire de Paris, qui paraît
avec les officiers de son état-major, un
bataillon d'infanterie et. deux escadrons
de cavalerie.
Voici les personnalités officielles. Le
DEMAIN:
Le Gaulois Artistique
NUMÉRO 13
(On, trouvera en deuxième page le
sommaire de ce numéro.)
M, Paul Bourg'et chez Pascal
Hier avait lieu, au Musée soçial, la pre-
misère assemblée annuelle des Amis de
Pascal. M. Paul Bourget présidait la réu-
nion, assisté de Mme Marcelle Tinayre,
du comte de Saint-Aulaire, ambassadeur
de France; de notre distingué collabora-
teur M. Lucien Corpechot, et de nos excel-
lents confrères et amis MM. François Du-
hourcau et Gaëtan Bernoville.
M. Paul Bourget prononça à cette occa-'
sion une allocution magistrale sur l'im-
mortel auteur r;.s pensées. Le mot allo-
cution est d'ailleurs impropre, c'est de
commentaire qu'il s'agit, et le plus nourri,
le plus sounb, le plus synthétique qui
soit.
La différence entre Pascal et les auteurs
du dix-huitième siècle « pour l'œuvre des-
quels nous éprouvons de l'admiration sans-'
en vivre les ruines de ce scientisme du
dix-neuvième siècle « si opposé à la science,
mot, que Ion ne devrait employer qu'au
pluriel » la culture religieuse « sans la-
quelle dépérissent toutes les forces de
1 âme », le péché originel « qui seul rend
raison de toutes les contrariétés qui sont
en l'homme », les « faux dogmes de 1789
autant de points énoncés, éclairés par l'au-
teur de Nos actes nous suivezat avec sa
clairvoyance philosophique et politique de
grand clinicien socal.
Et il y eut une minute émouvante.
Quand Mgr de La Valette-Monbrun, secré-
taire général des Amis de Pascal, eut
achevé sa conférence Parallèle entre
Pascal et Penan, M. Paul Bourget pria
l'orateur d'évoquer un souvenir personnel
et de conter, sur Ernest Psichari, une
anecdote qui témoigna, devant la salle
attentive, de la profondeur chrétienne des
sentiments du petit-fils de Renan.
Cette fidélité constante de M. Paul Bour-
get à la génération sacrifiée, réparatrice
cette haute marque de probité intellec-
tuelle, font honneur à notre plus grand
écrivain vivant, à celui que la pensée,
saine salue pour maître et, hier (pen-
dant que la réunion prenait, fin) leçon
vivante de l'actualité des grands génies
le canon des fêtes de l'armistice tonnait,
célébrant la défaite des « trognes armées
dont parla Pascal.
Lire en Dernière Heure
LA SIGNATURE DU TRAITÊ
FRANCO-SERBE
premier membre du gouvernement qui
descend de voiture est M.' Louis Marin,
ministre des pensions puis M. Becq
de Fouquières, directeur du protocole.
Les arrivées se succèdent, rapides
lord drewe, ambassadeur de Grande-
Bretagne Famiiral Salaün les géné-
raux Weygand, Targe, Nollet, Dubail,
Debeney M. Ohlapowski, ambassadeur
de Polo,-ne; M. Albert Sarraut, ministre
de 1 intérieur M. Fallières, ministre du
travail le maxéchal Foch M. Leygues,
ministre de la marine M. Doumer,
président du Sénat M. Painlevé, mi-
nistre de la guerre Mgr Maglione
nonce apostolique le maréchal FraiK
chet d',Esperey M. Fernand Bouisson,
président de 1a Chambre M. Politis,
ministre de Grèce à Paris M. Bouju,
préfet de la Seine M. Chiappe, préfet
de police M. député M.
Marcel Habert, délégué général de la
Ligue des Patriotes M. Sellier, prési-
dent du conseil gérerai de la Seine
M. Delsol, président du conseil muni'
cipal M. Briand, ministre des affaires
étrangères.
Des ordres brefs. La Marseillaise. C'est
M. Gaston Dou;inergue, président de la
république, 'qui arrive. Les troupes ven-
dent les honneurs, tandis qu'un cortège
se forme. Accompagné du président du
Sénat, du président de la Chambre des
députés, du président du conseil, du
ministre de la guerre et du ministre de
la marine, le président de la Républi-
que passe lentement devant les groupes
des mutilés, devant les anciens combat-
tants, devant les pupilles de la nation,
puis se dirige vers la tombe du Soldat
inconnu.
La minute de recueillement est indi-
quée par une détonation qui éclate au
sommet de l'Arc de Triomphe. Toutes
les têtes se découvrent, tous les fronts
s'inclinent. Les drapeaux rendent hom-
mage au héros inconnu. Minute empoi-
gnante qui est interrompue par une
nouvelle détonation.
Le président de la République se
place devant la tribune où les m&ré-
chaux et les généraux sont groupés, et
le défilé est commandé.
C'est tout d'abord la garde républi-
caine, bien alignée, qui marque le pas
aux accents de sa remarquable musi-
que.
Voici maintenant les polytechniciens,
épée au poing, bicorne crânement posé
sur la tête voici les saint-cyriens, au
casoar blâxn et rosé, puis les sapeurs-
pompiers aux casques étincelants. On
applaudit, on acclame.
On accb.-ne encore lorsque, sans in-
terruption, passent avec une allure "naar-
PARIS ET DÉPARTEMENTS 25 CENTIMES h. du matin)
SAMEDI 12 NOVEMBRE 1927
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ARTHUR MEYER
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Les rancunes
de von Tirpitz
Il y avait longtemps que l'amiral von
Tirpitz ne faisait plus parler de lui.
Cet homme encombrant avait,- pendant
la guerre, joué un rôle qui ressemblait
un ,peu à celui de la mouche du coche,;
aiguillonnant celui-ci, gourmandant ce-
lui-là, accablant le gouvernement et le
grand état-major de ses,récriminations
incessantes, débinant à peu près tout le
monde, et se faisant finalement chasser
comme v raisonneur importun.
Il consacra depuis :s loisirs forcés il.
écrire des Mémoires, d'ailleurs en-
nuyeux, où il épanche, sa bile contre tout
et contre tous. C'est un long et violent
réquisitoire où sont également malme-
nés le ministère, l'état-major de la
marine, les amiraux coupables d'avoir
occupé la place qu'il croyait due à ses
hautes capacités. La Kaiser lui-même
prend sa large part de ces diatribes,
p~r avoir méconnu un génie qui ne
demandait duo l'occasion de produire
des merveilles. Et ce crime inexpiable
ne lui sen jamais pardonné.
Ah si von Tirpitz, le créateur de la
1 marine a'1em: de, ou qui s'affirme tel,
avait v.S mis "a- la tête de la flotte de
haute mer, les Anglais n'auraient eu
qu'à bien se tenir. Mais on lui a préféré
des incapables, dont les uns ne vou-
patient pas quitter les havres protecteurs
et dont un r 're bornait ses exploits à
la bataille indécise du Jutland. Quant
à la guerre sous-marine, elle a été con-
duite en dépit du bon sens, malgré tout
ce que lui a nu dire et faire. Il eût
fallu le laisser opérer, lui Tirpitz, et
alors l'Angleterre affamée et la France
envahie n'auraient jamais reçu le Fe-
cours américain. Mais il n'y avait mal-
heureusement, dans les hautes sphères,
que des gens qui n'y entendaient rien.
Ce résumé concis, mais fidèle, montre
quel fut, et auel est probablement en-
core, l'état d'esprit de ce personnage
atrabilaire et jaloux, qui cherchait à en
imposer par ses allures hautaines et sa
fcarbe de fleuve, mais ne réussit qu'à
Se' faire confiner à l'arrière-plan, en
attendant qu'on le débarquât. Il va
maintenant faire des conférences en
Scandinavie. Le peu que nous en
rapportent les dépêches ne rend pas, à
inos yeux, l'homme plus sympathique,
ihi surtout plus véridique, qu'il ne nous
apparut <^ns ses' anciennes élucubra-
Son premier soin il fallait s'y
attendre est de décliner pour l'Alle-
magne toute responsabilité dans la
guerre. C'est là, en effet, un mot d'or-
dre auquel tout bon Boche, fût-il classé
parmi les mécontents, ne peut se dis-
penser d'obéir. Mais où Tirpitz nous
étonne un peu, c'est quand il rejette
cette responsabilité sur l'Angleterre
seule. Il ne peut ignorer cependant que
,la Grande-Bretagne ne s'est décidée à
entrer en action qu'après la violation de
la neutralité belge, dont elle était,
comme la Prusse d'ailleurs, une des
garantes. Il est vrai que lorsqu'on écrit
l'histoire à la manière germanique, il
importe peu qu'elle reçoive une entorse
de plus ou de moins.
Aussi bien, l'amiral n'y regarde pas
de si près. Il se plaint, de ce qu'en vio-
lation des clauses de l'armistice, l'occu-
pation de la Rhénanie dure toujours, est
il ne semble même pas se douter que
cette confusion entre deux choses très
dissemblables, qui sont l'une la conven-
tion transitoire du 11 novembre 1918,
l'autre le > -aité définitif de Versailles,
ne fait guère honneur à son jugement.
Mais où il donne sérieusement à douter
!de son équilibre mental, c'est quand il
en vient à prétendre, sans rire, que
« si l'Allemagne avait été victorieuse,
elle n'aurait jamais traité de la sorte le
vaincu 1
Amiral, ou, vous êtes de mauvaise, foi,
ou '.Lis avez la mémoire bien courte.
¡Vous étiez déjà au service en 1871, par
conséquent à l'âge de raison, et vous ne
[ .pouvez avoir oublié l'implacable ri-
gueur avec laquelle Bismarck, votre
idole, a jugulé la France pantelante. Si
vous ne voulez plus vous en souvenir,
vous ne m'empêcherez pas, du moins,
de vous le rappeler.
Sans parler du brutal arrachement
de l'Alsace-Lorraine lequel, vous en
conviendrez, n'a eu, en 1918, aucune
contre-partie il suffit de mentionner
les garanties rigoureuses qui furent
prises pour assurer à l'Allemagne le
paiement intégral des cinq milliards
d'une indemnité de guerre formidable
à l'époque. Le traité signa à Frnncfort
était plus dur que les préliminaires de
paix consentis, à Versailles, Thiers
et à Jules "Favre. Par un abus cynique
de la force, il aggravait des charges
déjà très lourdes et qui, si l'on tient
compte de la différence des temps, ne
peuvent entrer en comparaison avec cel-
les qu. l'Allemagne est appelée à sup-
porter, encore que, par tous les moyens,
elle cherche, à s'en dégager.
Et par exemple, amiral, où avez-vous
vu que nous ayons affiché des exigences
pareilles à celles de Bismarck, nous
forçant à "égler l'indemnité en espèces
ou en valeurs nominativement dési-
gnées, à l'exclusion des bill de la
Banque de France ? Que pensez-vous
aussi du droit de réquisition restitué
aux troupes allemandes restant en
France, au cas où leur entretien ne
serait pas suffisamment assuré par le
gouvernement français n ?
Vous parlez d'occupation ? Mais j'ima-
gine que, sur ce point, nous ne som-
mes pas en reste avec vous, car le ra-
patriement 'des armées d'invasion qui
foulaient notre sol après la guerre finie
ne s'effectua pas d'un coup ni sans d'as-
sez longues pauses. Il était stipulé que
le premiér départ n'aurait lieu qu'après
ratification du traité de Paris par l'As-
semblée nationale que le second au-
rait lieu après le versement des premiers
cinq cents millions, et le troisième après
celui de deux milliards. C'était long.
Ensuite, et jusqu'à complète libéra*
tion, restait à notre charge une armée
de 50,000 hommes, répartis dans les
départements de la Marne, des Arden-
nes, de la Haute-Marne, de la Meuse,
des Vosges, de la Meurthe (ou de' ce
qu'il en restait) et dans le territoire de
Belfort. Si nous avons pu secouer, avant
terme le poids de ce douloureux far-
deau, c'est parce que nous avons, avant
terme également, satisfait à tous nos
engagements. Que l'Allemagne en fasse
autant, amiral, et notre présence sur
les bords du Rhin ne vous importunera
plus.
Voulez-vous maintenant savoir de
quelle arrogante désinvolture votre
grand homme usait avec le vaincu ?
Le 16 juin 1871, un mois après la rati-
fication du traité de paix, il écrivait à
notre ministre des affaires étrangères
« J'apprends par les rapports de nos.
généraux que vos soldats occupent le
terrain 'réservé aux nôtres dans la zone
du Raincy, des Lilas et de Romainville.
J'ai l'honneur d'avertir Votre- Excel-
lence que s'ils ne se retirent pas immé-
diatement derrière leurs lignes, noms
troupes vous attaqueront aujourd'hui
même, à minuit. »
Voilà, amiral, les procédés de l'Alle-
magne quand elle se sent la plus forte;;
rendez-nous la justice de reconnaître
que nous n'avons jamais employé les
pareils, et au lieu de calomnier un en-
nemi qui pèche plutôt par excès de con-
descendance, estimez-vous heureux
qu'il ait fait de sa victoire un usage in-
finiment plus modéré que vous.
Lieutenant-colonel Rousset
LA VIE QUI PASSE
Les Vendéens
chez M. Clemenceau
Neuf heures trois quarts du matin, rue
Franklin. Bise aigre, pluie froide. Entre la rue
Vineuse et le boulevard Delessert, la circulation
est paisible oh! si paisiblei et, quand
je franchis le seuil de l'immeuble, où. habite
• M. Clemenceau; deux agents, convaincus de
l'inutilité de leur présence, .arpentent philoso-
phiquement, sous leur pèlerine courte, la bande
étroite du trottoir.
Un coup de timbre. Une coiffe blanche de
l'ancien Bas-roitou.
C'est dans son bureau que M. le président
va fes recevoir. Si monsieur veut entrer.
J'entre. La pièce, que je connais déjà, n'a
pas changé. L'art et l'étude y 'composent une
atmosphère de retraite pensive, car d'une vie
intellectuelle inlassable voici maints signes visi-
bles ces livres, aux titres fraîchement parus,
qui viennent de «sortir» de chez l'éditeur;
ces porte-plumes, que la main restée nerveuse
ne laisse pas rouiller; ces sièges qui, vers la
haute fenêtre, supportent un carton large sans
doute gonflé de gravures, et, sur les.murs, plus
haut que les rayons chargés de volumes reliés,
des masques égyptiens et des moulages asia-
tiques ferment au visiteur, sous leur paupière
lourde, des yeux inconnus.
La porte du couloir s'ouvre. Un confrère, deux
autres. On ne parle qu'à peine. Emotion? Res-
pect? L'un et l'autre. Pourquoi ne pas l'avouer?
Il y a toujours quelque chose de religieux quand
on attend la venue solitaire d'un homme blanchi
par l'âge, parmi les remous universels de l'his-
toire.
L'on cherche instinctivement quelque trace ce
la guerre qu'il a gagnée, quelque souvenir rap-
pelant son rôle, un portrait dédicacé.Rien.
Certes, M. Clemenceau a jugé tout objet com-
mémoratif inutile et il a écarté les hommages,
d'un geste. A quoi bon, en effet, un témoignage
puisque l'homme de l'action est là? Et nous ne
songeons pas à nous défendre quand, dans \t
cadre de son labeur quotidien, neuf ans après
la victoire, nous sentons peser sur nous, avant
même que le « Président » arrive, la sensation
de sa présence.'
Dix heures moins cinq. Dans cinq minutes,
le « bleu de Vendée » recevra la délégation de
ses compatriotes résidant à Paris, venus lui
apporter des fleurs avec leurs félicitations tt
leurs vœux, à l'occasion de son quatre-vingt-
sixième anniversaire. Petite entorse donnée au
calendrier, l'ancien président du conseil ayant eu
quatre-vingt-six ans au début d'octobre; mais il
fallait bien, n'est-ce pas, retarder les souhaits
de quelques semaines pour les faire coïncider
avec la fête de l'armistice ?
Un bruit de pas, un piétinement dans le vesti-
bule. Des chuts, des éclats de voix réprimées,
de jeunes rires. Les Vendéens sont là, et u
suffit de-tendre l'oreille pour se rendre compte
qu'il y a certainement aussi, parmi eux, des
Vendéennes. ̃:
Oui, il y en a deux, et charmantes. Chacune
d'elles porte une superbe gerbe de roses, de véri-
tables roses de France. Derrière, la délégation
suit. Tout le monde s'immobilise dans le L..reau,
accueillant et paisible sous la lumière grise ce
ce matin de novembre. Et, sans qu'on l'ait
entendu s'approcher, ouvrir cette porte que sur-
monte une tenture de velours vert, M. Georges
Clemenceau est au milieu de nous.
Ses mains se tendent, immuablement gantées
de peau de Suède grise, sa jaquette de même
teinte est presque un uniforme, et, sous le
bonnet de drap souple dentelé aux rebords, ü
sourit, joyeux, avec l'allégresse vigilante d'un
vieillard qui se sait solide et se garde jeune,
Or, la visite est protocolaire, malgré la fami-
liarité émouvante de cette phalange de cc pays
Aussi, troublées, mais enhardies par la cordialité
rayonnante. de celui qu'elles ont entendu si sou-
vent appeler « le Tigre u, les deux jeunes Ven-
déennes, toutes luisantes d'émotion heureuse,
présentent au grand Français leur sourire et
leurs roses.
Sous la moustache blanche coupée en arc bref,
la bouche de M. Clemenceau a frémi' un peu,
brusquement. Et il parle:
La tradition, dit-il, veut que lorsque des
demoiselles offrent dés fleurs à. un vieux mon-
sieur, celui-ci les embrasse..
Et, retirant son étrange bonnet de police, il
ajoute gaiement:
Profitons-en! Mesdemoiselles, tant pis pour
vous 1
« Tant mieux! semblent dire les Ven-
déennes. ̃̃'̃ ̃
Ce Laiser de M. Clemenceau à sa province
natale, c'est un peu, transposé, le dessin de
Jonas représentant le Père la Victoire en 1918,.
une petite Alsacienne et twe petite Lorraine dans
les bras, et disant à la nation libérée, reconsti-
tuée (1 'Les' revoilà! 1
Un membre de la délégation prononce ensuite
cette allocution,, que le Président n écoute
très attentivement, les yeux fixés sur l'épaule
d'un de ses robustes concitoyens:
Les Vendéens de Paris présentent au grand
vivant et fidèle Vendéen, gui est leur président
d'honneur, leurs félicitations et leurs vo;ux à
l'occasion de son quatre-vingt-sixième anniver-
saire. ̃ ̃̃
Ils ont décidé de. retarder cet. hommage de
quelques semaines pour le faire coïncider avec
l'anniversaire de l'armistice et pour, exprimer
en ce jour de. fête nationale leurs sentiments
d'admiration et: de reconnaissance au Français
dont l'indomptable énergie assura la victoire et
qui est désormais un « père de la pattie ».
Ils .lui. apportent de modestes fleurs, qui ne
viennent même pas de la Vendée, en témoignage
de leur reconnaissance.
L'ancien chef du gouvernement, celui qui' fit
la guerre, répond, remercie. Ses pommettes fré-
missent, sa voix est nette, chaude, avec des
vibrations soudaines, sans une fêlure..Et ses
yeux ont bien' la couleur de la mer, près de
laquelle il naquit. Ces yeux de M. Clemenceau,
agiles et d'un reflet glauque, ce sont ceux des
terriens de chez lui; on les rencontre chez les
paysans du Bocage, parmi les champs coupés
de haies longues et de ruisseaux argileux. Et
pendant que nous le laissons, avec ses compa-
triotes, parler de la Vendée et de la France,
nous joignons en pensée, aux roses amoncelées
sur son vaste bureau en fer à cheval, un bou-
quet cuèilli dans la lande, le siert, le bouquet
de genêts et d'ajoncs.
Gaétan Sanvoisin
Le cas de M. Marcel Habert
Vous con .issez la situation dans le
huitième arrondissement ? Après un
premier te ir de scrutin, M. Martin,
investi de la confiance de toute la presse
I cartelliste, arrive en tête avec 769 voix.
j Le suivent, deux candidats modérés et
patriotes M. Charles des Isnards avec
739 voix, M. Marcel Habert avec 654
voix et enfin un socialiste avec 113 voix.
La discipline et le sens commun s'ac-
cordent pour indiquer à M. Marcel
Habert son devoir. Le délégué général
de la Ligue des Patriotes n'a, semble-
t-il, qu'à se démettre en faveur de M.
des Isnards; qui, plus heureux, a réuni
près de cent voix d~ plus que lui.
Eh bien non 1 M, Marcel Habert
déclare qu'il ne se désistera pas et ses
amis vont jusqu'à dire que plutôt que
de voir élu le candidat de sa nuance,
1 homme .,ui partage ses opinions, :1
aimerait mieux porter ses voix au
candidat des gauches. Dans le parti des
modérés,; il en va généralement ainsi
,on préfèree voir arriver ses adversaires
que ses amis. Cette disposition d'esprit
explique, bien, des défaites,
M. Marcel Habert est un patriote, un
homme d'un cœur généreux, son atta-
chement à Déroulède en est le témoi-
gnage. Nous .le' pouvons croire qu'il
jouera jusqu'au bout ce mauvais jeu.
Le suffrage universel et, toutes les mau-
vaises passkr- qu'il développe n'ont
tout e même pas brisé à ce point,
parmi les honnêtes gens, toute agréga-
tion et toute solidarité. Il,est des convic-
tions acquises par l'exercice de la raison
qui ne devraient point être si facilement
entamées par une blessure d'amour
propre ou par une petite ambition dé-
çue
Tout le monde veut l'ordre et glorifie
la discinline, mais chacun aime la
licence. C'est pourquoi il est faux de
dire que la volonté générale de la société
est la somme
crue les hommes les meillèùrs doivent
être commandés, car pas plus que des
enfants ils ne r disciplinent tout seuls i
II y a un mot d'un grand homme de
guerre, Vauban, que nous devrions tous
méditer à la veille de la bataille élec-
torale c'est celui-ci a Où il n'y a que
de la volonté sans conduite on ne réussit
que par hasard, et où l'on né réussit
que par hasard, on ne réussit que très
rarement et on s'expose toujours à tout .l
perdre. » Ah si les patriotes français <
avaient une « conduite », c'est-à-dire J
une doctrine
Curtius
EN RUSSIE SOVIÉTIQUE
Des mesures contre f'opposition
Une communication du comité central
du parti communiste de l'U. R. S. S., c
adressée t.outes ses organisations, leur 1
prescrit l'exclusion de Trotsky, Zinoviev,
Kamenev, de tous les chefs et de tous les
membres de l'opposition. Cet ordre a pour <
prétexte les actions antisoviétiques aux-
quelles se sont livrés ces divers personna-~ I
ges, pendant les manifestations pour le E
dixième anniversaire de.la Révolution.
Ainsi se confirme, de source officielle,
ce qu'annonçaient diverses informations
particulières sur l'activité et la force des a
adversaires de Staline et du gouvernement
actuel. Contrairement à l'axiome connu, 1
les loups semblent prêts à s'entredévorer r
au pays des soviets et la lutte semble en- t
trér dans une phase qui/sans doute, sera c
décisive.
En effet, le comité central donne ses '<
organisations le r–t d'ordre de prendre â
dorénavant des mesures énergiques contre t
les tentatives de l'opposition, contre les q
réunions qu'elle pourrait vouloir tenir. s
Elle prescrit même. pour les dissoudre de
faire appel aux forces communistes et a
ouvrières. 1.
Cependant une question se pose pour-
quoi ménage-t-on tant, en réalité, Trotsky,
Kamenev, Rakowsky et les autres ? Les
soviets nous ont habitué à' des procédés
singulièrement plus expéditifs et plus radi-
caux 'quand.ils ont àse débarrasser de
leurs ennemis. Au congrès mondial des
Amis'de l'U.R.S.S., qui? se tient actuelle-
ment à Moscou, Rykov a- parlé de la ter- 's
reur et déclaré qu'elle était un des moyens t
'déf ensila, du gouvernement. Or ce moyen-, 11
là on se garde de l'employer contre l'an- c
cien commissaire du peuple aux armées. i.
C'est évidemment qu'on n'ose pas.' Celui-ci ̃"
doit être assez puissant -ou.assez popu-
laire pour que Staline et ses collaborateurs n
hésitent exercer contre lui leur sanglant
tes Échos
Sur la terre.
Après s'être illustré en sillonnant,
on sait comment, les routes de l'air,
Charles Lindbergh est appelé à accom-
plir une besogne qui l'attachera exclu-
sivement au sol jusqu'au 31 décembre-
Le jeune colonel de vingt-sept ans
vient, en effet, d'être convoqué pour une
période de six semaines, comme offi-
cier de réserve.
Le château de Saint-Christophe.
En rendant compte de la belle chasse
à courre qui a eu lieu samedi dernier
dans les bois de Fleurines (Oise) et de
la messe de Saint-Hubert célébrée ùans
la merveilleuse chapelle du château de
Saint-Christophe, nous avons dit que
lady Michelham, qui recevait, en était
la propriétaire.
C'est locataire qu'il fallait lire, ainsi
que nous prie de le dire la véritable.
propriétaire de cette demeure histori-
que, Mme Argand, qui habite Paris.
Voilà donc rectifiée cette petite inexac-
titude.
Nous sommes heureux d'apprendre
fa nomination au grade de chevalier de
la Légion d'honneur, au titre militaire,
d'un des plus anciens et dévoués colla-
borateurs de notre maison, M. Charles
Meunier, secrétaire du conseil d'admi-
nistration du Gaulois.
Lieutenant au 310° régiment d'artil-
lerie coloniale, comptant vingt-cinq ans
de service auxquels viennent s'ajouter
quatre campagnes, titulaire d'une cita-
tion, c'est un vrai soldat, un combattant
dans toute l'acceptation du terme, i.ont
la carrière vient d'être honorée.
Le Gaulois félicite cordialement M.
Charles Meunier, dont l'obligeante
courtoisie est justement appréciée.
Un livre du plus haut intérêt que
vient de publier le baron Jacques de
Maricourt va éclaircir le mystère dont
s enveloppait encore la célèbre journée
du Deux-Décembre.
Des lettres familières, échangées en-
tre le prince Louis-Napoléon, le duc de
Morny et Flahault, nous livrent les
dessous de ce vaste complot et nous ré-
vèlent le rôle important joué par l'An-
gleterre en cette affaire.
-̃ -AU SALON • B -AUTOMNE »-•
LE GRAND SUCCÈS
DE. LA
'"• JOURNEE DU, «GAULOIS»
Hier, au dire même des organisateurs de la
section d'art gastronomique du Grand Palais, ce
fut, pour eux, leur meilleure journée.
Or, c'était la Journée du Gaulois.
Nous nous réjouissons du grand succès qu'ont
obtenu nos appels et de la faveur marquée
qu'ils ont recueillie auprès d'un public de choix
Plusieurs notabilités de la colonie argentine de
Paris ajoutaient, à la société de gourmets réunie
au Salon d'Automne, la compétence de connais-
seurs nécessitée par le Patchero et l'Asado con
Cuero. Et chacun, dès le premier plat, recon-
nut, apprécia et loua les qualités culinaires de
premier ordre que révélaient ces deux mets.
Quant aux Carpes farcies au toie gras, qui,
notamment, les accompagnaient, ainsi que ce
triomphe: le délicieux Gratin Périgourdin, ils
semblaient les strophes inachevées de quelque
splendide poème gastronomique.
Mais, en narrant de telles délices, nous som-
mes un peu cruels, Oui, cruels pour les absents
malgré eux. Il fallut refuser du monde! Que
voulez-vous, les places ne sont pas innombrables
et il n,'est pas encore question d'élargir les murs
du Grand Palais I D'ailleurs, ceux qui n'ont pu
entrer n'auraient même pas goûté le repas de
midi. Au déjeuner, en effet, tous les plats furent
absorbés par les convives arrivés avant une
heure, et que l'on ne croyait pas devoir venir en
telle quantité.
Aussi, M. Rouzier, directeur de la Rôtisserie
Périgourdine, et M. Paroissin, son incomparable
:hef, reçurent-ils des félicitations méritées.
L'heure du fourneau fut aussi, par leurs soins,
'heure des artistes, car c'est vraiment un art
que séduire et honorer, comme ils le firent, les
exigences de palais avertis.
Nous présentons nos excuses à ceux de nos
ecteurs, aux nombreuses personnes qui ne
mrent participer à cette Journée du Gaulois;
nais, lardoire au poing, nous guettons l'an pro-
,bain pour leur juste revanche!
Du wagon à la baignoire.
L'architecture extérieure de la plupart
les grandes gares allemandes n'est pas,
e plus souvent, d'un agréable effet ar-
istique mais il faut convenir que leur
)rganisation intérieure a droit à des
!loges. Les voyageurs sont certains d'y
'encontrer toute sorte de commodités,
:t en particulier des salles de bains.
Félicitons la compagnie des chemins
le fer P.-L.-M. d'avoir, elle aussi, songé
prolonger l'agrément du voyageur
Lprès qu'il a quitté son compartiment,
xen souvent quand il a passé la
luit. Elle est en train de faire cons-
truire à la gare de Lyon, avec tout le
onfort désirable, des salles de bains.
Pour les gens qui sont obligés d'aller'
leurs affaires dès leur descente du
rain, l'ablution sera, en même temps
[u'œuvre d'hygiène, un repos et un
timulant.
La compagnie P.-L.-M. a, une fois
le plus mérité les remerciements du pu-
tlic. 'i.
Mustapha fait la guerre. Môustacha
Le gouvernement turc donne de plus
n plus dans la, modernisation, ,Après'
a guerre au f .z..voici maintenant la
guerre. à la moustache. Tous lés huis-
iers des ministères et des administra-
ions cnt reçu l'ordre de se faire raser
i moustache, faute de quoi ils seraient
ôngédiés. Les salons de coiffure furent
mmédiatement envahis. Le lendemain,
n ne trouvait plus un- seul Luissier
moustachu.
Cette orri .nance a produit une dou-
Jûreuse impression chez les vieux
'.urcs qui demeurent fidèles aux vielles
traditions. Les bons musulmans gar-
dent religieusement leur barbe et encore
plus leur moustache. Sur les 250 mil-
lions Je mahométans du globe, il y en
a peut-être quelques dizaines de mille
qui se font raser la barbe, pas un la
moustache. Les hommes imberbes sont,
d'ailleurs, un objet de mépris.
Pauvres huissiers, les voilà dépour-
vus de tout leur prestige 1
Fontaine de Jouvence.
A l'encontre de la plupart des eaux
minérales, l'Eau de Contrexéville-Pa-
villon, grâce à sa composition et à sa
radio-activité, conserve, à distance, tou-
tes ses propriétés.
Prise à jéup et aux repas, elle consti-
tue, chez soi, le meilleur traitemant pré-
ventif et eu; -•.['•* de l'arthritisme.
Les îles et lueur destin.
Sur le lac Majeur, à proximité 'du
village suisse de Brissago, se trouvent
deux petites îles. à la végétation luxu-
riante, aux sites enchanteurs. Une vieille
légende veut qu'elles aient été jadis
habitées par les saints Apollinaire et
Pancrace qui de là prêchèrent le catho-
licisme à la païenne Helvétie. On leur
avait même donné les noms des deux
apôtres.
Comme tant de choses, hétas elles
i ont leur destin. Une compagnie alle-
mande vient de les acheter pour y éta-
blir une maison de jeu. L'île où sera
installée la roulette s'a,ppelera désar-
mais « l'île de la paix mondiale ».
Si c'est une ironie, elle est lourde et
bien teutonne, mais pas plus que l'usage
auquel on réserve ces lieux poétiques.
Le Coq
TEMPERATURE
Hier, à Paris: ciel très nuageux avec éclair-
cies quelques averses ou giboulées.
Probabilités pour la journée du 12 novembre
Région parisienne: vent nord-ouest à nord-est
modéré à faible; ciel très nuageux, brumeux;
quelques éclaircies et averses ou giboulées.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
Fête Saint René.
13 h. 30. Courses à Saint-Clouiî.
14 heures,' Galerie Georges Petit, 8, rue
de Sèze: Exposition des œuvres d'Henri Le
Sidaner.
17 heures, Vigiles de la Flamme: Cercle
des Francs-Bourgeois!
Versailles. Au Palais de Versailles, salle
du Congrès: Deuxième journée des Etats 'né-
raux de la France meurtrie.
L'ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE
Deux cent cinquante drapeaux s'inclinent
devant la dalle sacrée du Soldat inconnu
Les Etats Généraux de la France meurtrie. Séance d'ouverture. Des incidents
PAR M. ARMAND VILLETTE
Temps froid et gris, hier. Une petite
pluie fine et glaciale s'.abat sur la. capi-
tale qui célèbre dignement, respectueu-
sement l'anniversaire de l'armistice,
cette journée du 11 novembre devenue
légalement fête nationale.
C'est l'Arc de Triomphe de l'Etoile,
où repose le glorieux Poilu inconnu,
qui, pendant toute la journée, a été le
c,entre logique des manifestations com-
mémoratives.
Il est. à peine huit heures du matin,
quand commence le pieux défilé. Les
délégués des diverses associations d'an-
ciens combattants et des groupes patrio-
tiques s'inclinent devant la tombe sa-
crée..
Bientôt les troupes viennent prendre
position dans l'avenue des Champs-
Elysées et dans les rues et les avenues
voisines. Ces troupes ont, pour la plu-
part, revêtu le nouvel uniforme kaki.
Seuls les hommes du génie, les chas-
seurs et les gardes municipaux ont con-
servé leur ancienne tenue.
Au pied de l'Arc de Triomphe ont été
élevées deux tribunes, réservées, aux
personnalités officielles et aux invités.
Dans une troisième tribune, située entre
l'avenue des Champs-Elysées et l'avenue
Marceau,' prennent place des déléga-
tions, parmi lesquelles celle des saint-
cyriens coiffés du casoar. D'autre part,
sont rangés les aveugles de guerre et les
six cent trente-quatre délégués désignés
pour les commissions des Etats géné-
raux de la France meurtrie, qui tien-
dront leurs assises l'après-midi, à Ver-
sailles.
A dix heures un quart, la cohorte
des deux cent cinquante drapeaux des
régiments dissous apparaît aux Champs-
Elysées. La colonne, que conduit le gé-
néral commandant la place de Paris,
est précédée d'une musique militaire et
encadrée d'un escadron de cavalerie et
d'un bataillon de fantassins. Chacun
des drapeaux est porté par un officier
de complément,
Au passage de cette phalange héroi-
que, la foule, maintenant considérable,
est très vivement émue angoissé, le
cœur étreint, chacun s'incline avec le
respect' le plus profond. A l'Arc de
¡Triomphe, les drapeaux sont portés
sous. la voûte du monument, où ils en-
tourent la dalle sacrée.
Des acclamations éclatent elles sa-
luent 1,'arrivée du général Gouraud, gou-
verneur militaire de Paris, qui paraît
avec les officiers de son état-major, un
bataillon d'infanterie et. deux escadrons
de cavalerie.
Voici les personnalités officielles. Le
DEMAIN:
Le Gaulois Artistique
NUMÉRO 13
(On, trouvera en deuxième page le
sommaire de ce numéro.)
M, Paul Bourg'et chez Pascal
Hier avait lieu, au Musée soçial, la pre-
misère assemblée annuelle des Amis de
Pascal. M. Paul Bourget présidait la réu-
nion, assisté de Mme Marcelle Tinayre,
du comte de Saint-Aulaire, ambassadeur
de France; de notre distingué collabora-
teur M. Lucien Corpechot, et de nos excel-
lents confrères et amis MM. François Du-
hourcau et Gaëtan Bernoville.
M. Paul Bourget prononça à cette occa-'
sion une allocution magistrale sur l'im-
mortel auteur r;.s pensées. Le mot allo-
cution est d'ailleurs impropre, c'est de
commentaire qu'il s'agit, et le plus nourri,
le plus sounb, le plus synthétique qui
soit.
La différence entre Pascal et les auteurs
du dix-huitième siècle « pour l'œuvre des-
quels nous éprouvons de l'admiration sans-'
en vivre les ruines de ce scientisme du
dix-neuvième siècle « si opposé à la science,
mot, que Ion ne devrait employer qu'au
pluriel » la culture religieuse « sans la-
quelle dépérissent toutes les forces de
1 âme », le péché originel « qui seul rend
raison de toutes les contrariétés qui sont
en l'homme », les « faux dogmes de 1789
autant de points énoncés, éclairés par l'au-
teur de Nos actes nous suivezat avec sa
clairvoyance philosophique et politique de
grand clinicien socal.
Et il y eut une minute émouvante.
Quand Mgr de La Valette-Monbrun, secré-
taire général des Amis de Pascal, eut
achevé sa conférence Parallèle entre
Pascal et Penan, M. Paul Bourget pria
l'orateur d'évoquer un souvenir personnel
et de conter, sur Ernest Psichari, une
anecdote qui témoigna, devant la salle
attentive, de la profondeur chrétienne des
sentiments du petit-fils de Renan.
Cette fidélité constante de M. Paul Bour-
get à la génération sacrifiée, réparatrice
cette haute marque de probité intellec-
tuelle, font honneur à notre plus grand
écrivain vivant, à celui que la pensée,
saine salue pour maître et, hier (pen-
dant que la réunion prenait, fin) leçon
vivante de l'actualité des grands génies
le canon des fêtes de l'armistice tonnait,
célébrant la défaite des « trognes armées
dont parla Pascal.
Lire en Dernière Heure
LA SIGNATURE DU TRAITÊ
FRANCO-SERBE
premier membre du gouvernement qui
descend de voiture est M.' Louis Marin,
ministre des pensions puis M. Becq
de Fouquières, directeur du protocole.
Les arrivées se succèdent, rapides
lord drewe, ambassadeur de Grande-
Bretagne Famiiral Salaün les géné-
raux Weygand, Targe, Nollet, Dubail,
Debeney M. Ohlapowski, ambassadeur
de Polo,-ne; M. Albert Sarraut, ministre
de 1 intérieur M. Fallières, ministre du
travail le maxéchal Foch M. Leygues,
ministre de la marine M. Doumer,
président du Sénat M. Painlevé, mi-
nistre de la guerre Mgr Maglione
nonce apostolique le maréchal FraiK
chet d',Esperey M. Fernand Bouisson,
président de 1a Chambre M. Politis,
ministre de Grèce à Paris M. Bouju,
préfet de la Seine M. Chiappe, préfet
de police M. député M.
Marcel Habert, délégué général de la
Ligue des Patriotes M. Sellier, prési-
dent du conseil gérerai de la Seine
M. Delsol, président du conseil muni'
cipal M. Briand, ministre des affaires
étrangères.
Des ordres brefs. La Marseillaise. C'est
M. Gaston Dou;inergue, président de la
république, 'qui arrive. Les troupes ven-
dent les honneurs, tandis qu'un cortège
se forme. Accompagné du président du
Sénat, du président de la Chambre des
députés, du président du conseil, du
ministre de la guerre et du ministre de
la marine, le président de la Républi-
que passe lentement devant les groupes
des mutilés, devant les anciens combat-
tants, devant les pupilles de la nation,
puis se dirige vers la tombe du Soldat
inconnu.
La minute de recueillement est indi-
quée par une détonation qui éclate au
sommet de l'Arc de Triomphe. Toutes
les têtes se découvrent, tous les fronts
s'inclinent. Les drapeaux rendent hom-
mage au héros inconnu. Minute empoi-
gnante qui est interrompue par une
nouvelle détonation.
Le président de la République se
place devant la tribune où les m&ré-
chaux et les généraux sont groupés, et
le défilé est commandé.
C'est tout d'abord la garde républi-
caine, bien alignée, qui marque le pas
aux accents de sa remarquable musi-
que.
Voici maintenant les polytechniciens,
épée au poing, bicorne crânement posé
sur la tête voici les saint-cyriens, au
casoar blâxn et rosé, puis les sapeurs-
pompiers aux casques étincelants. On
applaudit, on acclame.
On accb.-ne encore lorsque, sans in-
terruption, passent avec une allure "naar-
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