Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-29
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 août 1927 29 août 1927
Description : 1927/08/29 (Numéro 18225). 1927/08/29 (Numéro 18225).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5409917
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
EDMÛNO TARBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
1 lui$ mois sa 311, 0»_M
farfcetDiptttaûeal». 19 fb 38 fr. 75~fr.
Belgique ei Luxembourg. 36 fr. 72 fr. fh
Êfriufer (Union postale). fr. tr. fr.
oempu Chique Postal i 268-04, Part»
(M S'ABONNE OANS TOUS LES BUREAUX OB POSTl
RENÉ L.ARA
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4WJESSÉ rOEGRAPH/CUE i GAULOIS PAR 11
La circulation
automobile
Dans une seule journée, un journal
tiu.soir a pu présenter ce tableau de la
circulation automobile onze morts,
trente-trois blessés. Quel que soit le mé-
pris de la vie humaine qu'affirme no-
tre temps, où l'on acquitte sans relâche
les maris assassins et les amants iras-
cibles, il faut convenir qu'un* tel chiffre
a de quoi faire réfléchir. Il est impos-
sible de laisser de tels excès se com-
mettre sans que l'opinion intervienne et
:mette en branle les pouvoirs publics in-
différents. Un romancier est profession-
nellement un observateur je voudrais
donc indiquer ici quelques-unes des ob-
servations que j'ai pu faire en circulant
sur les grandes routes, avec la plus Ex-
trême prudence, en automobile. Peut-
être cette énumération servira-t-elle à
éclairer 'l'un ou l'autre chauffeur trop
¡audacieux ou malhabile et fixera-t-elle
quelques-unes des causes les plus proba-
bles des trop nombreux accidents de la
route.
V Les grosses voitures mangent les
'Petites, non pas seulement de vitesse.
Elles ne quittent pas le milieu de la
¡route quand elles dépassent les voitures
plus faibles et constituent par leur mé-
pris d'une force inférieure un perpétuel
danger d'accrochage. Ce danger d'accro-
chage n'existe presque -pas pour elles-
mêmes leur pare-choc les préserve à
l'avant et le plus souvent, quand elles
ont ainsi chassé le malheureux gibier
du grand chemin, elles continuent pai-
Isiblement, leur voyage. Il faut absolu-
ment obtenir du plus fort un respect
plus net du code de la route.
2° Les camions n'entendent rien et ne
consentent pas à laisser la place dispo-
nilile pour les dépasser. Ils devraient
hahituellement tenir leur droite.
3° Un des plus grands dangers vient
de la voiture qui veut en doubler une
autre quand une troisième se présente
en face, il qui le passage est dû, et c'est
qà une réglementation dont l'observance
doit être rigoureusement exigée.
4" Le respect des voies principales doit
être assuré. Toute voiture débouchant
d'une voie secondaire dans cette voie
.principale doit corner, ralentir et ne
s'engager que si la route est libre.
5p Les bicycListes n'ont encore .aucune
{éducation. Venus au monde avant les
jautoinobilistes, ils ont leurs habitudes
et, n'en veulent plus changer. Résultat
fils ne tiennent pas ou ils tiennent mal
leur droite ils traversent les voies ou
bifurquent à droite ou à gauche sans le-
i .ver le bras pour avertir. S'ils sont suivis
jet dépassés par une ou plusieurs auto-
mobiles, ils jettent la perturbation dans
le convoi, même s'ils réchappent eux-
mêmes à tout accident. Les groupes de
ibicyclistes, spécialement, occupent les
sans aucune gêne et ne se dépla-
cent qu'au dernier'moment; S'ils se pl i-
'g-nent, la nuit, et avec raison, d'être
'aveuglés par les yeux de chat des auto-
mobiles, ceux-ci peuvent, non moins
raisonnablement, se plaindre darrs le
jour des fâcheuses habitudes cyclistes.
• 6° Les excès de vitesse ne devraient
être tolérés. Il est inadmissible que,
[pour aller goûter à Aix-les-Bains ou à
jEvian, des jeunes gens sportifs mar-.
client à plus de cent à l'heure, comme
,t'ils conduisaient un médecin au che-
,et d'un mourant. La route, avec sa
circulation actuelle, n'est pas faite pour
[supporter ce tarin infernal. Le progrès
automobile ne doit pas être cherché
jdans le sens de la vitesse, tant qu'il n'y
aura pas des voies réservées exclusive-
ment à ce mode de circulation et amé-
:nagées pour en supporter les consé-
quences.
10° Les chars de foin bu de paille qui
masquent presque totalement la route
ne doivent être dépassés que patiemment
et prudemment, à cause des voitures qu;
peuvent déboucher sans avoir été reyé-
rées. Et ces mêmes voitures doivent ra-
lentir leur train et observer les n.ièmes
précautions.
11° Il y a encore bien des perfection-
nements à rechercher pour les freins.
Ils sont encore, lorsqu'ils iouent sur peu
d'espace, la meilleure sauvegarde, suit
pour éviter les accidents, soit pour les
atténuer tout au moins ouand ces ac-
cidents sont devenus inévitables.
12° Y a-t-il un code de la route, la
nuit, pour l'extinction des phares quand
les automobiles se croisent ? Cette ex-
tinction des phares doit correspondre :i
lune diminution d'allure sensible, car'e
chauffeur qui passe brusquement de la
lumière à une demi-obscurité ne peut
garder sans danger sa vitesse.
Bien d'autres observations s'imposent,
et cette liste n'est qu'une indication. Il
est à remarquer encore que l'éducation
de la circulation automobile se fait, avec
le temps, de la façon la plus diverse.
Etudiez-la par exemple chez les ani-
maux. Le cheval, qui, d'habitude, ne
passe guère pour intelligent, s'est formé
aujourd'hui à la fréquentation de l'auto.
Rappelez-vous ses écarts il y a quelques
années. Or, il ne bronche plus, il ne
donne plus aucun signe d'inquiétude,
ni de malaise, ni d'agitation. Cette
même monture difficile qui ne passera
pas à côté du rouleau destiné à écraser
les pierres sans vous créer mille diffi-
cultés assistera, indifférente, au départ
de la plus puissante limousine et enten-
dra, sans dresser l'oreille, le bruit du
moteur. Au contraire, la vache ne s'est
pas du tout accoutumée. Ou plutôt sa
bêtise solennelle ne lui a pas permis
d'apprendre le danger de la vitesse.
Pour rien au monde elle ne .consen' Irait
à se ranger d'elle-même. Et le chien, le
chien qui passe pour subtil et perspi-
cace, ne s'est pas dressé davantage. Il se
couche au milieu de la route. Il se pré-
cipite devant ces voitures dont il devrait
comprendre à la longue le mécanisme,
tandis qu'il en est resté à la circulation
bovine et chevaline devant laquelle .ii
sait qu'il a toujours le temps de se
garer.
Même différence pour les hommes.
Les hommes d'âge, les paysans qui vont
à la foire, les paysannes qui poussent
une petite charrette, ne se déplacent
pas volontiers. C'est aux autres à se ran-
ger. Tandis que les nouvelles généra-
tions, même les petits enfants et com-
bien c'est heureux ont l'oreille et le
pied plus attentifs. Dans ces villages en
bordure des.grandes routes, on tremble
pour les petits qui jouent sur le pas des
portes, et l'on trouve que les autos ne
ralentissent jamais assez mais d'eux-
mêmes ces gosses prennent les précau-
tions utiles, regardent, se méfient ins-
tinctivement, ont conscience de la rapi-
dité. Tout de même, il faut prendre
garde à ces jeunes vies. Il y en a, d'ail-
leurs, qui ne se gênent guère pour lan-
cer des cailloux au passage. Car une au-
tre éducation, l'éducation morale, com-
mence à manquer dans les villages.
Mais c'est là un autre problème.
Henry cordeaux
de l'Académie française,
LA VIE QUI PASSE
Le Grand Prix de Deauville
*Le Polissons, oulsider cinquante contre un,
le gagne d'une encolure
La belle, la splendide, la magnifique journée!
On n'y croyait plus. L'Août, roi des Etés, ne
nous avait apporté jusque-là que des rafales, des
tempêtes, de longues journées de pluie, à penser
que le ciel réservait aux humains la calamité
supplémentaire d'un nouveau déluge. Et voi;i
que tout à coup, pour le Grand Prix de Deauville,
les nuages disparaissaient de la scène céleste,
une sérénité totale s'épandait sur la campagne
normande, verte et grasse, et sur la mer, lisse
çornme une émeraude polie, tandis qu'un soleil
éclatant allumait un sourire dans tous les yeux
et faisait les roses encore humides se redresser
sur leurs tiges alanguies.
Sur la route bitumée, séchée dès l'aurore, par
Evreux et Louviers, par les Andelys et Rouen,
torpédos et limousines arrivaient vers Deauville,
en foule pressée comme sur les boulevards. Ah!
l'impatience des conducteurs Que de coups de
« clackson n, à faire trembler les feuilles des
pommiers, tout le long de la route depuis le
matin! On n'arriverait jamais!
Et pendant que tant de fièvre s'agitait au long
des prairies paisibfes, Deauville, tard éveillée,
faisait sa toilette des grands jours. Finis les
parapluies, relégués les caoutchoucs. Potinière
et bars à la mode, peuplés d'ombrelles et de
toi!ettes claires, regardaient arriver Paris.
On riait devant les; coktails glacés, heureux
de tant de nouveaux venus; de tant de soleil
attardé. La plage elle-même, dont on fut tant
sevré, prit son animation des belles journées
costumes audacieux, lorgnettes, allongements pa.
resseux sur-le sable blond, papotages, éloges,
critiques, flirts légers, galanteries, médisances,
trempettes, petits cris, rires et sourires, tout ce
qui constitue da vie courante à brise du large,
quand il fait beau, en fut.
Et tout à coup, dans la griserie de ce matin
privilégié, on s'aperçut qu'il était une heure
ce fut comme un envol de moineaux. On courut
déjeuner en hâte, car le beau pesage de Deau-
ville, fleuri comme un jardin du Grand Roi,
attendait avec grâce la foule élégante.
Le pesage de Deauville, Je jour du Grand
Prix, c'est celui de Longchamp et d'Auteuil pen-
dant la grande semaine.- Tout Paris est là, dans
les tribunes ou sur les chaises, rassemblé dans
le paddock ou réparti autour des baraques du
mutuel. Sem prend des croquis, l'Agha !Chan
médite, M. Romanet-Riondet, le sympathique
secrétaire de la Société d'Encouragement, s'em-
presse, dans l'enclosure, les entraîneurs sont
fiévreux, les jockeys gardent cette apparente
indifférence froide qui leur est particulière Tor-
terolo, cependant, semble sourire dans son men-
ton bleu.
Tout Paris s'affaire, consulte les cotes, examine
les favoris, discute les chances de chaque
concurrents. L'habituel intérêt qui préside à toutes
les grandes épreuves plane sur le pesage.
Des noms! Vous les trouverez par ailleurs. Il
me faudrait une colonne pour les donner ici, et
la place m'est mesurée. Des tôilettes Tout ce
que vous pouvez imaginer de plus élégant et de
plus luxueux: les soies, les dentelles, les crêpes
de Chine, les bijoux, toutes les merveilles qui
font les jolies femmes plus jolies, tout ce que
les petites fées de la rue de la Paix etr des
Champs-Elysées savaient composer de plus frais,
de plus délicat, de plus liarmonieux, fleurissait
les parterres et ravissait les yeux. Un frémisse-
ment courut dans cette foule hautement élégante
quand, pour remplacer la brise, décidément
absente, les distributeurs du Gaulois offrirent aux
charmantes sportswomen de gracieux éventails.
Rien ne parut plus opportun. Des éventails! Ûj
soleil Allons, c'était bien vrai, l'été n'était pas
définitivement mort.
La cloche, soudain, rappela à chacun que
l'heure du Grand Prix était venue. Déjà les
jockeys étaient en selle et les concurrents e
rendaient au départ. On se précipita vers les
guichets du Mutuel. Accalmic, Fingfas, Hoggar,
qu'on admirait le plus volontiers, étaient aussi
les chevaux qu'on jouait avec le plus d'entrain.
Elliot, Smirke, fines cravaches d'Angleterre,
Esling, Jennings, Keogh, Semblat, Torterolo,
Gardner, Lister, tous les as de chez nous, mon-
taient des concurrents dont la chance était
escomptée. Une fois de plus, la « glorieuse
incertitude » du turf allait faire des siennes.
Je dirai tout de suite que la course fut superbe,
si sa régularité reste contestable. Deux concur-
rents délaissés, Castagnette et Yviers étaient
partis en tête. Derrière eux, suivait Le Polisson,
considéré comme un extrême outsider. En. pelo-
ton, enfin, venaient ensuite les concurrents
sérieux, les candidats appuyés par l'argent des
parieurs. Mais, à la surprise générale, Le Polisson
démarrait brusquement, brûlait la politesse ;u
leader et courait au poteau qu'il atteignait rie
justesse, résistant au splendide effort de Finghs
et d'Accalmie.
A l'affichage ;c2 francs. Un beau 50 contre un
Malgré la blessure ressentie par les porte-
feuilles, on fit un beau succès au jockey du
gagnant; le jeune Beguiristain, et au propriétaire,
M. Simon Guthmann, ainsi d'ailleurs qu'à l'en-
traîneur Torterolo, qui devait se tailler la part
du lion en gagnant encore ensuite le prix C !.ïnt-
Arnould avec Puccini et le prix du Chemin de
Fer avec Scamandre.
Il ne restait qu'à quitter le beau pesage Je
Deauville, ce qu'on fit à regret, et la foule
élégante, avant ta dîner, s'en fut faire le classi-
que tour de plage..
Georges Drouilly
L'AMNISTIE
L'Humanité réclame l'amnistie. M.
Renaudel demande aux Chambres d'a-
bolir la peine de mort. Ils choisissent
singulièrement leur temps
Les communistes s'indignent à la
pensée que le gouvernement cherche à
détruire les organisations révolutionnai-
res.. Mais les organisations révolution-
naires ont-elles d'autre fin que de dé-
truire l'ordre social, et le gouvernement
n'a-t-il pas la charge de le défendre et
de le protéger ? Une fois de plus, que
messieurs les assassins commencent.
Quant à M. Renaudel et à ses amis,
nous connaissons leur jeu. Il consiste
à énerver l'autorité, à « décourager le
commandement », à créer cette atmos-
phère de lâcheté, d'abandon, d'abdica-
tion, qui prépare le bourgeois, expro-
prié, dépouillé, rossé, à demander par-
don d'avoir commencé.
Nous nous vantons de n'avoir pas le
cœur plus dur que M. Renaudel. Notre
religion n'est pas moins humaine que
le socialisme. Dieu commande aux
chrétiens de pardonner, mais en pres-
crivant à la société de punir.
Ne nous lassons pas de citer les ad-
mirables paroles de Napoléon au con-
seil d'Etat « Ç'est humanité de punir
le criminel. La société a besoin d'une
justice rigoureuse. C'est là l'humanité
d'Etat. L'autre est l'humanité d'o-
péra.
Les passions humaines ne se sont pas
modifiées. Aujourd'hui comme' il y a
un siècle, on ne peut espérer de liberté
civile que là où les tribunaux sont
forts et il n'y a de tribunaux forts
qu'avec des lois sévères. Les tribunaux
sont toujours plus faibles que les lois.
C'est l'expérience commune.
« Tout ce qui est utile à la conserva-
tion de la société est nécessaire, et tout
'ce qui est nécessaire est une vérité. »
disait un autre grand homme d'Etat. La
considération de l'intérêt public est su-
périeure à tous les prétendus droits de
la personne.
M. Renaudel a la prétention de re-
construire la société mais, en atten-
dant, il détruit l'homme social en slip-
primant tous les freins susceptibles
d'inhiber ses instincts sauvages et de
l'arrêter sur la pente de la bestialité.
Jamais il n'y a eu autant de crimes,
autant d'assassinats rru'aujourd'hui. Ja-
mais la pègre n'a montré un tel mé-
pris de la vie humaine. Jamais la jus-
tice et la police n'ont été bafouées
comme elles le sont par une population
de- bandits. Bien plus, un moraliste a
dit, très justement La pire des cor-
ruptions n'est pas celle qui brave les
lois, mais celle qui s'en fait à elle-
même. » Nous en sommes là. La honte
de notre temps, c'est aue le mal a son
code. Et c'est l'instant que prend M.
Renaudel pour nous demander de dé-
sarmer là justice ? Non Curtius
Que f era-t-on de la motion belge ?
On sait que la délégation belge a déposé
à la conférence interparlementaire une
motion demandant que cette assemblée
flétrisse et désapprouve la violation de la
neutralité commise au détriment de la Bel-
gique, en 1914, par.les Allemands.
L'embarras du conseil de l'Union inter-
parlementaire s'est traduit par la nomina-
tion d'une commission spéciale dont on
suivra l'avis et qui, présidée par M. Adels-,
ward, président de l'Union, est composée
de M- Schücking, président du groupe al-
lemand, et de nI. Cocq, simple délégué
belge. C'est dire que, tout -n mettant les
adversaires en'presence, on a fait pencher
la balance en faveur du Reich.
On s'attend à ce que la commission dé-
cide que la motion belge n'est pas du res-
sort de la conférence interparlementaire.
On pense esquiver la difficulté.
Mais les Belges se laisseront-ils. ainsi
étrangler ? Ceux qui les connaissent bien
estiment qu'ils feront quelque résistance et
c;ue la réunion de mardi c'est ce jour-
là que l'affaire reviendra en séance
pourrait être marquée par un incident sé-
rieux. J.-H. C.
LES ÉLECTIONS D'HIER
L'ELECTION SÉNATORIALE
DU MORBIHAN
Premier tour de scrutin
Vannes, 28 août.
Voici les résultats du premier tour de
scrutin pour l'élection sénatoriale du Mor-
bihan, en remplacement de M. Lamy, dé-
cédé
Inscrits 1,033. Votants 1.030
MM. Maulion, rad.-soc. 424 voix
Roger Grand, rép. 330
;sevéne, député, rép, ind. 218
Svob, soc. 38
M. Marchais, député, qui n'était pas can-
didat, a obtenu 17 voix
Ballottage.
Deuxième iour
Inscrits 1,033. Votants 1,032
Suffrages exprimés 1,030.
Majorité absolue 516
MM. Roger Grand 538 ELU
Maulion. anc. député. 481
Divers 11
M. Sevène s'était désisté en faveur de -NI.
Grand.
Les élections municipalse de Palaiseau
Versailles, 28 août.
Voici le résultat de l'élection partielle
qui a eu lieu au conseil municipal de Pa-
laiseau, en remplacement de deux conseil-
lers démissionnaires, MM. Chené et Muret.
Les dew conseillers avaient démission-
né pour protester contre une ordonnance
de non-lieu rendue en faveur de certains
inculpés compromis dans la bagarre qui
se déroula à Palaiseau, l'an dernier, entre
communistes et camelots du roi.
Liste radicale-socialiste M. Chené,
435 voix M. Maynier, 424 voix.
Liste communiste M. Boucher, 370 voix';
M. Sartul, 368 voix.
Liste modérée M. Auge a rd, 250 voix
M. Ril'et, 243 voix.
Elections cantonales
Diverses élections cantonales ont éga-
lement eu lieu hier.
Dans le canton de Saumur nord-est, M.
Le Meffray, maire d'Allonnes, républicain
radical, a été élu par 1.177 voix contre M.
de Courcy conservateur, 498 voix. Il
s'agissait de remplacer un républicain ra-
dical.
Dans le canton de Bressines (liaute-
Vienne), M. Sylvestre, socialiste, a été élu
par 672 voix contre un radical-socialiste,
M. Meillaud, 666 voix.
Dans l'Ariège, à Sainte-Croix, M. Ra-
got, radical-socialiste, dont l'élection avait
été annulée par le conseil d'Etat, a été
réélu conseiller général par 692 voix contre
619 voix à M..Pères, sénateur républicain
de gauche.
Les Échos
La machine à voter..
A l'issue de la séance d'aujourd'hui
lundi après-midi, de la conférence
interparlementaire, aura lieu au Sénat,
salle de Brosses, la démonstration aux
délégués étrangers de la machine à
yoter^l. l'usage des sénateurs et députés.
Cet appareil est actuellement en cons-
truction, à la demande des membres
du bureau du Sénat.
Nos parlementaires trouvaient, sans
doute, que les séances, dont ils se dis-
pensent si volontiers, étaient trop ab-
Une excellente décision.
A la suite du voyage fait récemment
par le général Sanjurjo, haut commis-
saire d'Espagne au Maroc, dans la zone
française, il a été décidé qu'il y aurait
échange de visites entre les aviateurs
français et les aviateurs espagnols. A
cet effet, le général Sanjurjo a donné
ordre, à son retour à Tetouan, au lieute-
nant-colonel Gonzalo, chef de l'aviation
en territoire espagnol, pour qu'il entre
en relations immédiates avec le chef de
l'aviation firançaise au Maroc.
La décision qu'ont mise d.'accord les
autorités militaires françaises et espa-
gnoles est louable. Elle ne peut que for-
tifier les liens de camaraderie existant
déjé, au Maroc entre les deux corps
d'aviation qui poursuivent, là-bas, une
tâche commune.
DEVANT L'ARC DE TRIOMPHE
Puisque, pour cause de trépas,
Le profané ne pouvait pas
Relever lui-même l'outrage,
Je nourris en secret l'espoir
Qu'un jour ou l'autre on puisse voir
De nos yeux, non sur une image,
Le profanateur recevant
Et par derrière et par devant,
Devant un public d'anarchistes,
Des coups de pied non nickelés
Appliqués par des mutilés
Qui ne soient pas unijambistes.
Il oublie sa fortune. dans un mou-
choir.
Au moment où, à Southampton, le
Mazcretania s'apprêtait à lever l'ancre,
un chauffeur de taxi cria Arrêtez
je dois remettre ce paquet à un passa-
her. >»•
On suspendit la manœuvre et le
chauffeur montà à bord. Le paquet, en-
veloppé dans un mouchoir de poche,
contenait toute la fortune du rabbin
Sztyl, soit 237 livres sterling.
En quittant son hôtel, le matin, le
rabbin avait oublié le paquet sous son
oreiller, où une bonne le découvrit
quelques minutes avant le départ du
transatlantique.
Le jazz-band des pompiers. de Per-
tuis.
Pertuis, pittoresque chef-lieu de can-
ton du département de Vaucluse, pos-
sède un corps de pompiers qui semble
le digne héritier de celui de Nanterre,
de joyeuse mémoire. En effet, les pom-
piers de Pertuis ont un jazz-band dont
les airs endiablés font danser toute la
population du pays et celle des envi-
rons.
Nous voulons croire qu'en cas d'incen-
die à Pertuis, le jazz-band des pom-
piers ne chôme pas et que la chaîne se
fait en musique. Quelques airs cb
danse sont excellents pour émoustiller
le zèle des sauveteurs.
Les devoirs d'un Américain.
Si un Américain meurt avant soixante-
quinze ans, ;1 ne remplit pas ses devoirs
de bon citoyen, car le ca,ys a besoin de
ses services jusqu'à l'âge de quatre-
vingts ans. Telle est du moins l'opinion
du docteur F. S. Gilmore, président de
l'Association des hôpitaux américains.
Il l'a fait connaître dans un récent
discours, dont ce fut la conclusion. Il y
avait démontré que le nombre des décès
avait diminué de 10 0/0 nendant ces der-
niers mois. D'après cartains calculs,
chaque sujet américain a vécu, pendant
cette période, quatre-vingts ans C'est
pourquoi le docteur Gilmore estime que
cela ne doit pas changer,
Le Coq
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 29 août
Région parisierme: vent variable faible, sud-
ouest dominant ciel nuageux avec éclaircies.
Température en hausse.
AUJOURD'HUI
Fête: Saint Médéric.
14 heures, Courses à Pont-l'Evêque.
18 heures. Vigiles de la Flamme La
Chechia (anciens zouaves).
Arrivée, de la délégation canadienne.
de l'Atlantique
LES AMÉRICAINS BROCK ET SCHLEE
ONT VOLÉ DE TERRE-NEUVE
A LONDRES
L'avion américain Pride of Détroit
comme le Spirit of Saint-Louis' auquel il
ressemble a franchi l'Atlantique.
Parti samedi à 7 h. 44 (heure locale) de
Terre-Neuve, le monoplan à moteur unique
de 220 C.V. a atterri hier dimanche à
10 h. 33 à l'aérodrome de Croydon, près de
Londres. Compte tenu de la différence en-
tre l'heure otficielle de Terre-Neuve et
l'heure du Méridien de Greenwich, Brock
et Schlee ont franchi les 3,700 kilomètres
qui séparent Harbor Grâce de Londres, en
24 heures environ.
Après Alcook et Brown qui, les premiers,
(14-15 juin 1919) volèrent de Saint-Jean de
Terre-Neuve à Cliften (Mande), accomp!is-
sant après un raid de 3,000 kilomètres, la
traversée de l'Atlantiqu.e nord, après Lind-
bergh, Chamberlain et Byrd qui, cette an-
née, volèrent de New-York à Paris, à Eiste-
ben (Saxe) et à Ver-sur-Mer (Calvados),
Brock et Schlee ont à leur tour survolé vic-
torieusement l'Atlantique.
Plus heureux que Hawker qui, le 13 mai
1919, avait échoué et avait été repêché à
mi-chemin entre les deux continents après
plusieurs jours d'angoisse, les deux avia-
tueurs ont atteint Croydon.
A la vérité ce voyage fut fertile en péri-
péties. A 100 kilomètres de Terre-Neuve je
Pride of Détroit rencontra une tempête
violente. Les deux aviateurs eurent d'abord
à lutter contre le brouillard et des-- vents
contraires. Ils furent, à plusieurs reprises,
entraînés par des tourbillons aériens, qui
fraisaient descendre leur appareil comme
une pierre. Le restant de la route fut meil-
leur.
La ,nuit se passa sans incident et à
7 heures, l'avion survolait Plymouth. A
8 h. 30, il était au-dessus d'Exmouth 'et
tournoyait, ayant, à cause du brouillard,
perdu sa route. Les aviateurs jetèrent un
message, demandant qu'on leur indique
leur chemin. Des marine, sur le sable, tra-
cèrent une grande flèche, leur donnant la
direction de Londres. Ils purent ainsi con-
tinuer leur voyage.
A 10 h. 33, ils atterrissaient à Croydon,
où les attendaient 500 personnes seule-
ment, qui les portèrent en triomphe.
Leurs déclarations
« La nuit dernière, notre voyage a été
terrible, dit Schlee. Au-dessus de l'Océan,
nous avons dû voler à une altitude de dix
mille pieds, mais en arrivant au-dessus de
l'Irlande, nous avons été contraints de
descendre à une hauteur de 500 pieds.
» Nous avons quelque peu souffert du
froid et nous sommes évidemment fati-
gués.
» Depuis notre départ de Terre-Neuve,
nous avons mangé ehacun ,un sandwich et
bu un verre d'eau. »
» Nous avions bien emporté du café de
Terre-Neuve, dans des bouteilles thermos,
mais il s'était refroidi et nous n'avons pu
le boire.
» A aucun moment, nous n'avons, mon
camarade et moi, dormi.
» Nous comptons repartir pour Stuttgart
dès demain matin. Nous avions encore pas
mal d'essence dans nos réservoirs et je
crois qu'avec une cinquantaine de litres de
combustible anglais, nous aurons suffi-
samment d'essence pour gagner Stuttgart."
Le tour du monde en quinze jours
Les aviateurs Brock et Schlee accomplis-
sent un tour du monde aérien. Leur iti-
néraire comprend désormais Stuttgart,
740 kil., Belgrade, 981 kil. Constantino-
ple, 804 kil. Alep, 950 kil. Bagdad, 781
kil. Binder-Abba, 1,450 kil. Karachi,
1,150 kil. Allahabad, 1,480 kil. Calcutta,
780 kil. Rangoon, 1,069 kil. Hue (Indo-
chine), 1,250 kil. Manille, 1,430 kil. To-
kio, 3,000 kil. Sand Island (îiles Midwé),
4,000 kil. Honolulu, 2,300 kil. San-Fran-
cisco, 3,850 kil. Cheyewe, 1,500 kil. Chi-
cago, 1,400 kil. Detroit, 413 kil. et enfin
Harbour-Grace, 2,500 kilomètres.
Toutefois, Schlee a déclaré qu'il essaie-
rait la traversée sans escale du Japon aux
îles Hawaï, quoique un arrêt ait été prévu
aux îles Midwé.
Tous les préparatifs de cette expédition
avaient été effectués dans le plus profond
silence et ni le public ni la presse n'en
avaient eu vent.
Ce n'est pas tout à fait comme chez
nous.
Georges Bruni
Qu'est devenu Redfern ?
Londres, 27 août.
On mande de Rio-de-Janeiro à l'agence
Reuter
L'aviateur Redfern qui a quitté hier l'île
Glyn, en Géorgie, à destination du Brésil,
n'a pas été aperçu nulle part au-dessus de
ce dernier pays, mais on ne trouve pas le
fait très surprenant jusqu'ici car l'aviateur
doit traverser, avant d'arriver à l'Amazoaie,
des régions privées de communications té-
légraphiques.
Violenta tempête à Terre-Neuve
-Trente-trois personnes y ont trouvé
la mort
Saint-Jean-de-Terre-Neuve, 27 août.
La tempête de jeudi dernier a causé sur
le littoral la mort de trent.e-trois personnes
et a fait pour 150,000 dollars de dégâts.
Ces chifres peuvent augmenter encore, car
les lignes télégraphiques ont été détruites
en beaucoup d'endroits.
Onze goélettes de pêche ont coulé cinq
autres sont perdues avec tout l'équipage
vingt-cinq bateaux de pêche ont été dé-
truits à Bonnavita, ainsi que presque tous
les établissements de pêche dans la baie
de Verds.
Deux vapeurs caboteurs ont été jetés sur
le rivage.
UN AFFREUX ACCIDENT
Quatre enfants ensevelis dans le sable
Trois morts
Boulogne-sur-Mer, 27 août.
Un affreux accident s'est produit cet
après-midi à l'hôpital Cazin-Perrochaud, à
Berck, où sont soignés les enfants malades.
Hier soir, les jeunes Pierre Vin, âgé de
treize ans, demeurant à Crégny (Marne)
Roger Walter, âgé de treize ans, demeu-
rant à Saint-Dizier, et Georges Dubé,
treize ans, d'Issy-les-Moulineaux, avaient
creusé un tunnel de grande dimension
dans le sable d'une cour. Cet après-midi,
trompant la surveillance de la supérieure
de rétablissement, les trois enfants se sont
rendus au tunnel pour s'amuser accompa-
gnés d'un quatrième camarade nommé
Blondel. Mais la surveillante qui effec-
tuait une ronde n'apercevant pas les en-
fants s'est rendue dans la cour et a vu une
main qui sortait du tas de sable du' tunnel
éboulé sur les quatre enfants. La surveil-
lante a appelé à l'aide des ouvriers oui •*
travaillaient dans un chantier voisin. Ces
derniers .ont réussi à dégager l'un des en-
fants, le jeune Blondel, qui a pu être ra-
mené a la vie grâce à l'intervention ra-
pice .d'un docteur. Mais il n'en a pas été
de même des autres enfants qui avaient
cessé de vivre lorsqu'on les a Tetirés. Les
corps ont été transportés à la morgue.
Les familles ont été avisées télégraphique-
ment.
INADMISSIBLE MANIFESTATION
COMMUNISTE
Les trois députés communistes qui
sont actuellement en prison pour pur-
ger des condamnations dont le moins
qu'on puisse dire est qu'elles sont bien
.anodines en regard des crimes dont ils
se sont rendus coupables contre la pa-
trie, ces trois députés, les camarade
Cachin, Doriot et Marty, viennent}
d'adresser au président de la Chambre
une demande d'interpellation au sujet
des déclarations que le maréchal Foch
a faites au Référée de Londres, et qua
nous avons reproduites.
Naturellement, ces séides de Moscou
ne trouvent pas de leur goût que l'illus-
tre chef militaire ait déclaré qu'en
vrier 1919 il eût été fort de détruire une
fois pour toutes la menace bolchevique,
si les Etats entourant la Russie avaient
reçu des munitions et des moyens suffi-
sants. Et ils s'élèvent encore plus vive-
ment contre l'alliance de l'Angleterre
et de la France, que préçonise le maré-
chal pour lutter contre l'influence du
communisme.
Ils soutiennent que le maréchal Foch
n'a pas plus le droit de faire connaîtra
son opinion que le dernier des petits
soldats français. Si scandaleux au'ils
puissent faussement juger ce fait, il en
est un qui l'est vraiment c'est que des
condamnés de droit commun abusent
encore d'un mandat dont ils ont tant
mésusé.
Les mêmes députés, auxquels se sont
joints les autres détenus communistes;
ont encore écrit au garde des sceaux
pour protester contre la mise au droit
commun de l'un d'entre eux, le cama-
rade Marty. Ils font ce propos uri
éloge inadmissible de la conduite de ce
personnage dans la révolte des marins
de la mer Noire. Ils se déclarent, soli-
daires et (responsables et signattaires,-
comme lui, de la lettre au maréchal'
Foch, qui lui a valu son aggravation de
peine. Et.
Et. on s'attendrait à ce que, dans uri
beau geste, ces vaillants protestataires
réclament pour eux-mêmes le régime
de droit commun infligé à leur com-
plice Marty. Pas du tout ils exigent
seulement qu'on lui rende, sans délai,
le régime politique
Les communistes se moquent vrai-
ment du monde. Ils veulent bien violer
la loi, mais n'entendent pas la subir.
Les Anglais
de nos jours
L'AVIS D'UN ECRIVAIN BRITANNIQUE
Quand on examine les conséquences
que la grande guerre a amenées dans la;
charpente de l'édifice social, on reporte
malgré soi les yeux vers l'île voisine
d'outre-Manche avec cette idée que, pla-
cée comme elle l'est en dehors des in-
fluences du vieux continent, elle a. pu
échapper, à certains égards, à ce lent
bouleversement qui s'accomplit dans les
rouages de la vie et dont nous ne perce-
vons pas encore la fin. On est surpris
alors de constater que l'île, qui parais-
sait en quelque sorte inaccessible, se
trouve en butte aux mêmes difficultés,
au même malaise, et subit, elle aussi,
des soubresauts qui, pour se produire
d'une façon différente, ne tendent pas
moins à ébranler l'armature dont elle
était ceinte et qui semblait pourtant, au
premier abord, si solide et si finement
trempée.
C'est qu'il y a eu cataclysme et que
l'Angleterre, qui a pris d'ailleurs part
à la guerre d'une façon prépondérante,
a été atteinte comme les autres pays et
peut-être, à certains points de vue, plus
que les autres pays, par la raison même
de cette armature qui la recouvrait.
L'exposé vient de nous en être fait,-
avec une très grande lucidité et une
louable franchise, nar un Anglais émi-
nent, dans la Revue des Deux Mondes.
Au cours d'un remarquable article paru
dans la dernière livraison de la revue,
M. Cloudesley Brereton considère les
manifestations diverses de là généra-
tion présente dans l'île voisine et nous
montre, en passant, en quoi elle diffère
des générations qui ont composé l'ère
victorienne. L'exposé n'est pas du pre-
mier venu et prend sa force dans la per-
sonnalité même de l'écrivain: M. Clou-
desley Brereton, à qui l'Université de
Lille conférait récemment le titre de
« docteur honoris causa » pour services
rendus à la culture française auprès de
la Faculté anglaise des arts et au Lon-
don County Council. s'offre, par son
passé, comme un des maîtres de la pen-
sée anglaise contemporaine. Ses indica-
tions sont donc précieuses. Une des plus
caractéristiques est celle où il nous mon-
tre.la tendance au mécontentement qui
existe dans la génération actuelle.
Ce mécontentement vient évidemment
des désillusions apportées par la paix
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
1 lui$ mois sa 311, 0»_M
farfcetDiptttaûeal». 19 fb 38 fr. 75~fr.
Belgique ei Luxembourg. 36 fr. 72 fr. fh
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Il l'Agenoe Havaa, «a, n» awmJ»
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TELEPHONE! omenberg 66-O4
Provence bs-o»
4WJESSÉ rOEGRAPH/CUE i GAULOIS PAR 11
La circulation
automobile
Dans une seule journée, un journal
tiu.soir a pu présenter ce tableau de la
circulation automobile onze morts,
trente-trois blessés. Quel que soit le mé-
pris de la vie humaine qu'affirme no-
tre temps, où l'on acquitte sans relâche
les maris assassins et les amants iras-
cibles, il faut convenir qu'un* tel chiffre
a de quoi faire réfléchir. Il est impos-
sible de laisser de tels excès se com-
mettre sans que l'opinion intervienne et
:mette en branle les pouvoirs publics in-
différents. Un romancier est profession-
nellement un observateur je voudrais
donc indiquer ici quelques-unes des ob-
servations que j'ai pu faire en circulant
sur les grandes routes, avec la plus Ex-
trême prudence, en automobile. Peut-
être cette énumération servira-t-elle à
éclairer 'l'un ou l'autre chauffeur trop
¡audacieux ou malhabile et fixera-t-elle
quelques-unes des causes les plus proba-
bles des trop nombreux accidents de la
route.
V Les grosses voitures mangent les
'Petites, non pas seulement de vitesse.
Elles ne quittent pas le milieu de la
¡route quand elles dépassent les voitures
plus faibles et constituent par leur mé-
pris d'une force inférieure un perpétuel
danger d'accrochage. Ce danger d'accro-
chage n'existe presque -pas pour elles-
mêmes leur pare-choc les préserve à
l'avant et le plus souvent, quand elles
ont ainsi chassé le malheureux gibier
du grand chemin, elles continuent pai-
Isiblement, leur voyage. Il faut absolu-
ment obtenir du plus fort un respect
plus net du code de la route.
2° Les camions n'entendent rien et ne
consentent pas à laisser la place dispo-
nilile pour les dépasser. Ils devraient
hahituellement tenir leur droite.
3° Un des plus grands dangers vient
de la voiture qui veut en doubler une
autre quand une troisième se présente
en face, il qui le passage est dû, et c'est
qà une réglementation dont l'observance
doit être rigoureusement exigée.
4" Le respect des voies principales doit
être assuré. Toute voiture débouchant
d'une voie secondaire dans cette voie
.principale doit corner, ralentir et ne
s'engager que si la route est libre.
5p Les bicycListes n'ont encore .aucune
{éducation. Venus au monde avant les
jautoinobilistes, ils ont leurs habitudes
et, n'en veulent plus changer. Résultat
fils ne tiennent pas ou ils tiennent mal
leur droite ils traversent les voies ou
bifurquent à droite ou à gauche sans le-
i .ver le bras pour avertir. S'ils sont suivis
jet dépassés par une ou plusieurs auto-
mobiles, ils jettent la perturbation dans
le convoi, même s'ils réchappent eux-
mêmes à tout accident. Les groupes de
ibicyclistes, spécialement, occupent les
sans aucune gêne et ne se dépla-
cent qu'au dernier'moment; S'ils se pl i-
'g-nent, la nuit, et avec raison, d'être
'aveuglés par les yeux de chat des auto-
mobiles, ceux-ci peuvent, non moins
raisonnablement, se plaindre darrs le
jour des fâcheuses habitudes cyclistes.
• 6° Les excès de vitesse ne devraient
être tolérés. Il est inadmissible que,
[pour aller goûter à Aix-les-Bains ou à
jEvian, des jeunes gens sportifs mar-.
client à plus de cent à l'heure, comme
,t'ils conduisaient un médecin au che-
,et d'un mourant. La route, avec sa
circulation actuelle, n'est pas faite pour
[supporter ce tarin infernal. Le progrès
automobile ne doit pas être cherché
jdans le sens de la vitesse, tant qu'il n'y
aura pas des voies réservées exclusive-
ment à ce mode de circulation et amé-
:nagées pour en supporter les consé-
quences.
10° Les chars de foin bu de paille qui
masquent presque totalement la route
ne doivent être dépassés que patiemment
et prudemment, à cause des voitures qu;
peuvent déboucher sans avoir été reyé-
rées. Et ces mêmes voitures doivent ra-
lentir leur train et observer les n.ièmes
précautions.
11° Il y a encore bien des perfection-
nements à rechercher pour les freins.
Ils sont encore, lorsqu'ils iouent sur peu
d'espace, la meilleure sauvegarde, suit
pour éviter les accidents, soit pour les
atténuer tout au moins ouand ces ac-
cidents sont devenus inévitables.
12° Y a-t-il un code de la route, la
nuit, pour l'extinction des phares quand
les automobiles se croisent ? Cette ex-
tinction des phares doit correspondre :i
lune diminution d'allure sensible, car'e
chauffeur qui passe brusquement de la
lumière à une demi-obscurité ne peut
garder sans danger sa vitesse.
Bien d'autres observations s'imposent,
et cette liste n'est qu'une indication. Il
est à remarquer encore que l'éducation
de la circulation automobile se fait, avec
le temps, de la façon la plus diverse.
Etudiez-la par exemple chez les ani-
maux. Le cheval, qui, d'habitude, ne
passe guère pour intelligent, s'est formé
aujourd'hui à la fréquentation de l'auto.
Rappelez-vous ses écarts il y a quelques
années. Or, il ne bronche plus, il ne
donne plus aucun signe d'inquiétude,
ni de malaise, ni d'agitation. Cette
même monture difficile qui ne passera
pas à côté du rouleau destiné à écraser
les pierres sans vous créer mille diffi-
cultés assistera, indifférente, au départ
de la plus puissante limousine et enten-
dra, sans dresser l'oreille, le bruit du
moteur. Au contraire, la vache ne s'est
pas du tout accoutumée. Ou plutôt sa
bêtise solennelle ne lui a pas permis
d'apprendre le danger de la vitesse.
Pour rien au monde elle ne .consen' Irait
à se ranger d'elle-même. Et le chien, le
chien qui passe pour subtil et perspi-
cace, ne s'est pas dressé davantage. Il se
couche au milieu de la route. Il se pré-
cipite devant ces voitures dont il devrait
comprendre à la longue le mécanisme,
tandis qu'il en est resté à la circulation
bovine et chevaline devant laquelle .ii
sait qu'il a toujours le temps de se
garer.
Même différence pour les hommes.
Les hommes d'âge, les paysans qui vont
à la foire, les paysannes qui poussent
une petite charrette, ne se déplacent
pas volontiers. C'est aux autres à se ran-
ger. Tandis que les nouvelles généra-
tions, même les petits enfants et com-
bien c'est heureux ont l'oreille et le
pied plus attentifs. Dans ces villages en
bordure des.grandes routes, on tremble
pour les petits qui jouent sur le pas des
portes, et l'on trouve que les autos ne
ralentissent jamais assez mais d'eux-
mêmes ces gosses prennent les précau-
tions utiles, regardent, se méfient ins-
tinctivement, ont conscience de la rapi-
dité. Tout de même, il faut prendre
garde à ces jeunes vies. Il y en a, d'ail-
leurs, qui ne se gênent guère pour lan-
cer des cailloux au passage. Car une au-
tre éducation, l'éducation morale, com-
mence à manquer dans les villages.
Mais c'est là un autre problème.
Henry cordeaux
de l'Académie française,
LA VIE QUI PASSE
Le Grand Prix de Deauville
*Le Polissons, oulsider cinquante contre un,
le gagne d'une encolure
La belle, la splendide, la magnifique journée!
On n'y croyait plus. L'Août, roi des Etés, ne
nous avait apporté jusque-là que des rafales, des
tempêtes, de longues journées de pluie, à penser
que le ciel réservait aux humains la calamité
supplémentaire d'un nouveau déluge. Et voi;i
que tout à coup, pour le Grand Prix de Deauville,
les nuages disparaissaient de la scène céleste,
une sérénité totale s'épandait sur la campagne
normande, verte et grasse, et sur la mer, lisse
çornme une émeraude polie, tandis qu'un soleil
éclatant allumait un sourire dans tous les yeux
et faisait les roses encore humides se redresser
sur leurs tiges alanguies.
Sur la route bitumée, séchée dès l'aurore, par
Evreux et Louviers, par les Andelys et Rouen,
torpédos et limousines arrivaient vers Deauville,
en foule pressée comme sur les boulevards. Ah!
l'impatience des conducteurs Que de coups de
« clackson n, à faire trembler les feuilles des
pommiers, tout le long de la route depuis le
matin! On n'arriverait jamais!
Et pendant que tant de fièvre s'agitait au long
des prairies paisibfes, Deauville, tard éveillée,
faisait sa toilette des grands jours. Finis les
parapluies, relégués les caoutchoucs. Potinière
et bars à la mode, peuplés d'ombrelles et de
toi!ettes claires, regardaient arriver Paris.
On riait devant les; coktails glacés, heureux
de tant de nouveaux venus; de tant de soleil
attardé. La plage elle-même, dont on fut tant
sevré, prit son animation des belles journées
costumes audacieux, lorgnettes, allongements pa.
resseux sur-le sable blond, papotages, éloges,
critiques, flirts légers, galanteries, médisances,
trempettes, petits cris, rires et sourires, tout ce
qui constitue da vie courante à brise du large,
quand il fait beau, en fut.
Et tout à coup, dans la griserie de ce matin
privilégié, on s'aperçut qu'il était une heure
ce fut comme un envol de moineaux. On courut
déjeuner en hâte, car le beau pesage de Deau-
ville, fleuri comme un jardin du Grand Roi,
attendait avec grâce la foule élégante.
Le pesage de Deauville, Je jour du Grand
Prix, c'est celui de Longchamp et d'Auteuil pen-
dant la grande semaine.- Tout Paris est là, dans
les tribunes ou sur les chaises, rassemblé dans
le paddock ou réparti autour des baraques du
mutuel. Sem prend des croquis, l'Agha !Chan
médite, M. Romanet-Riondet, le sympathique
secrétaire de la Société d'Encouragement, s'em-
presse, dans l'enclosure, les entraîneurs sont
fiévreux, les jockeys gardent cette apparente
indifférence froide qui leur est particulière Tor-
terolo, cependant, semble sourire dans son men-
ton bleu.
Tout Paris s'affaire, consulte les cotes, examine
les favoris, discute les chances de chaque
concurrents. L'habituel intérêt qui préside à toutes
les grandes épreuves plane sur le pesage.
Des noms! Vous les trouverez par ailleurs. Il
me faudrait une colonne pour les donner ici, et
la place m'est mesurée. Des tôilettes Tout ce
que vous pouvez imaginer de plus élégant et de
plus luxueux: les soies, les dentelles, les crêpes
de Chine, les bijoux, toutes les merveilles qui
font les jolies femmes plus jolies, tout ce que
les petites fées de la rue de la Paix etr des
Champs-Elysées savaient composer de plus frais,
de plus délicat, de plus liarmonieux, fleurissait
les parterres et ravissait les yeux. Un frémisse-
ment courut dans cette foule hautement élégante
quand, pour remplacer la brise, décidément
absente, les distributeurs du Gaulois offrirent aux
charmantes sportswomen de gracieux éventails.
Rien ne parut plus opportun. Des éventails! Ûj
soleil Allons, c'était bien vrai, l'été n'était pas
définitivement mort.
La cloche, soudain, rappela à chacun que
l'heure du Grand Prix était venue. Déjà les
jockeys étaient en selle et les concurrents e
rendaient au départ. On se précipita vers les
guichets du Mutuel. Accalmic, Fingfas, Hoggar,
qu'on admirait le plus volontiers, étaient aussi
les chevaux qu'on jouait avec le plus d'entrain.
Elliot, Smirke, fines cravaches d'Angleterre,
Esling, Jennings, Keogh, Semblat, Torterolo,
Gardner, Lister, tous les as de chez nous, mon-
taient des concurrents dont la chance était
escomptée. Une fois de plus, la « glorieuse
incertitude » du turf allait faire des siennes.
Je dirai tout de suite que la course fut superbe,
si sa régularité reste contestable. Deux concur-
rents délaissés, Castagnette et Yviers étaient
partis en tête. Derrière eux, suivait Le Polisson,
considéré comme un extrême outsider. En. pelo-
ton, enfin, venaient ensuite les concurrents
sérieux, les candidats appuyés par l'argent des
parieurs. Mais, à la surprise générale, Le Polisson
démarrait brusquement, brûlait la politesse ;u
leader et courait au poteau qu'il atteignait rie
justesse, résistant au splendide effort de Finghs
et d'Accalmie.
A l'affichage ;c2 francs. Un beau 50 contre un
Malgré la blessure ressentie par les porte-
feuilles, on fit un beau succès au jockey du
gagnant; le jeune Beguiristain, et au propriétaire,
M. Simon Guthmann, ainsi d'ailleurs qu'à l'en-
traîneur Torterolo, qui devait se tailler la part
du lion en gagnant encore ensuite le prix C !.ïnt-
Arnould avec Puccini et le prix du Chemin de
Fer avec Scamandre.
Il ne restait qu'à quitter le beau pesage Je
Deauville, ce qu'on fit à regret, et la foule
élégante, avant ta dîner, s'en fut faire le classi-
que tour de plage..
Georges Drouilly
L'AMNISTIE
L'Humanité réclame l'amnistie. M.
Renaudel demande aux Chambres d'a-
bolir la peine de mort. Ils choisissent
singulièrement leur temps
Les communistes s'indignent à la
pensée que le gouvernement cherche à
détruire les organisations révolutionnai-
res.. Mais les organisations révolution-
naires ont-elles d'autre fin que de dé-
truire l'ordre social, et le gouvernement
n'a-t-il pas la charge de le défendre et
de le protéger ? Une fois de plus, que
messieurs les assassins commencent.
Quant à M. Renaudel et à ses amis,
nous connaissons leur jeu. Il consiste
à énerver l'autorité, à « décourager le
commandement », à créer cette atmos-
phère de lâcheté, d'abandon, d'abdica-
tion, qui prépare le bourgeois, expro-
prié, dépouillé, rossé, à demander par-
don d'avoir commencé.
Nous nous vantons de n'avoir pas le
cœur plus dur que M. Renaudel. Notre
religion n'est pas moins humaine que
le socialisme. Dieu commande aux
chrétiens de pardonner, mais en pres-
crivant à la société de punir.
Ne nous lassons pas de citer les ad-
mirables paroles de Napoléon au con-
seil d'Etat « Ç'est humanité de punir
le criminel. La société a besoin d'une
justice rigoureuse. C'est là l'humanité
d'Etat. L'autre est l'humanité d'o-
péra.
Les passions humaines ne se sont pas
modifiées. Aujourd'hui comme' il y a
un siècle, on ne peut espérer de liberté
civile que là où les tribunaux sont
forts et il n'y a de tribunaux forts
qu'avec des lois sévères. Les tribunaux
sont toujours plus faibles que les lois.
C'est l'expérience commune.
« Tout ce qui est utile à la conserva-
tion de la société est nécessaire, et tout
'ce qui est nécessaire est une vérité. »
disait un autre grand homme d'Etat. La
considération de l'intérêt public est su-
périeure à tous les prétendus droits de
la personne.
M. Renaudel a la prétention de re-
construire la société mais, en atten-
dant, il détruit l'homme social en slip-
primant tous les freins susceptibles
d'inhiber ses instincts sauvages et de
l'arrêter sur la pente de la bestialité.
Jamais il n'y a eu autant de crimes,
autant d'assassinats rru'aujourd'hui. Ja-
mais la pègre n'a montré un tel mé-
pris de la vie humaine. Jamais la jus-
tice et la police n'ont été bafouées
comme elles le sont par une population
de- bandits. Bien plus, un moraliste a
dit, très justement La pire des cor-
ruptions n'est pas celle qui brave les
lois, mais celle qui s'en fait à elle-
même. » Nous en sommes là. La honte
de notre temps, c'est aue le mal a son
code. Et c'est l'instant que prend M.
Renaudel pour nous demander de dé-
sarmer là justice ? Non Curtius
Que f era-t-on de la motion belge ?
On sait que la délégation belge a déposé
à la conférence interparlementaire une
motion demandant que cette assemblée
flétrisse et désapprouve la violation de la
neutralité commise au détriment de la Bel-
gique, en 1914, par.les Allemands.
L'embarras du conseil de l'Union inter-
parlementaire s'est traduit par la nomina-
tion d'une commission spéciale dont on
suivra l'avis et qui, présidée par M. Adels-,
ward, président de l'Union, est composée
de M- Schücking, président du groupe al-
lemand, et de nI. Cocq, simple délégué
belge. C'est dire que, tout -n mettant les
adversaires en'presence, on a fait pencher
la balance en faveur du Reich.
On s'attend à ce que la commission dé-
cide que la motion belge n'est pas du res-
sort de la conférence interparlementaire.
On pense esquiver la difficulté.
Mais les Belges se laisseront-ils. ainsi
étrangler ? Ceux qui les connaissent bien
estiment qu'ils feront quelque résistance et
c;ue la réunion de mardi c'est ce jour-
là que l'affaire reviendra en séance
pourrait être marquée par un incident sé-
rieux. J.-H. C.
LES ÉLECTIONS D'HIER
L'ELECTION SÉNATORIALE
DU MORBIHAN
Premier tour de scrutin
Vannes, 28 août.
Voici les résultats du premier tour de
scrutin pour l'élection sénatoriale du Mor-
bihan, en remplacement de M. Lamy, dé-
cédé
Inscrits 1,033. Votants 1.030
MM. Maulion, rad.-soc. 424 voix
Roger Grand, rép. 330
;sevéne, député, rép, ind. 218
Svob, soc. 38
M. Marchais, député, qui n'était pas can-
didat, a obtenu 17 voix
Ballottage.
Deuxième iour
Inscrits 1,033. Votants 1,032
Suffrages exprimés 1,030.
Majorité absolue 516
MM. Roger Grand 538 ELU
Maulion. anc. député. 481
Divers 11
M. Sevène s'était désisté en faveur de -NI.
Grand.
Les élections municipalse de Palaiseau
Versailles, 28 août.
Voici le résultat de l'élection partielle
qui a eu lieu au conseil municipal de Pa-
laiseau, en remplacement de deux conseil-
lers démissionnaires, MM. Chené et Muret.
Les dew conseillers avaient démission-
né pour protester contre une ordonnance
de non-lieu rendue en faveur de certains
inculpés compromis dans la bagarre qui
se déroula à Palaiseau, l'an dernier, entre
communistes et camelots du roi.
Liste radicale-socialiste M. Chené,
435 voix M. Maynier, 424 voix.
Liste communiste M. Boucher, 370 voix';
M. Sartul, 368 voix.
Liste modérée M. Auge a rd, 250 voix
M. Ril'et, 243 voix.
Elections cantonales
Diverses élections cantonales ont éga-
lement eu lieu hier.
Dans le canton de Saumur nord-est, M.
Le Meffray, maire d'Allonnes, républicain
radical, a été élu par 1.177 voix contre M.
de Courcy conservateur, 498 voix. Il
s'agissait de remplacer un républicain ra-
dical.
Dans le canton de Bressines (liaute-
Vienne), M. Sylvestre, socialiste, a été élu
par 672 voix contre un radical-socialiste,
M. Meillaud, 666 voix.
Dans l'Ariège, à Sainte-Croix, M. Ra-
got, radical-socialiste, dont l'élection avait
été annulée par le conseil d'Etat, a été
réélu conseiller général par 692 voix contre
619 voix à M..Pères, sénateur républicain
de gauche.
Les Échos
La machine à voter..
A l'issue de la séance d'aujourd'hui
lundi après-midi, de la conférence
interparlementaire, aura lieu au Sénat,
salle de Brosses, la démonstration aux
délégués étrangers de la machine à
yoter^l. l'usage des sénateurs et députés.
Cet appareil est actuellement en cons-
truction, à la demande des membres
du bureau du Sénat.
Nos parlementaires trouvaient, sans
doute, que les séances, dont ils se dis-
pensent si volontiers, étaient trop ab-
Une excellente décision.
A la suite du voyage fait récemment
par le général Sanjurjo, haut commis-
saire d'Espagne au Maroc, dans la zone
française, il a été décidé qu'il y aurait
échange de visites entre les aviateurs
français et les aviateurs espagnols. A
cet effet, le général Sanjurjo a donné
ordre, à son retour à Tetouan, au lieute-
nant-colonel Gonzalo, chef de l'aviation
en territoire espagnol, pour qu'il entre
en relations immédiates avec le chef de
l'aviation firançaise au Maroc.
La décision qu'ont mise d.'accord les
autorités militaires françaises et espa-
gnoles est louable. Elle ne peut que for-
tifier les liens de camaraderie existant
déjé, au Maroc entre les deux corps
d'aviation qui poursuivent, là-bas, une
tâche commune.
DEVANT L'ARC DE TRIOMPHE
Puisque, pour cause de trépas,
Le profané ne pouvait pas
Relever lui-même l'outrage,
Je nourris en secret l'espoir
Qu'un jour ou l'autre on puisse voir
De nos yeux, non sur une image,
Le profanateur recevant
Et par derrière et par devant,
Devant un public d'anarchistes,
Des coups de pied non nickelés
Appliqués par des mutilés
Qui ne soient pas unijambistes.
Il oublie sa fortune. dans un mou-
choir.
Au moment où, à Southampton, le
Mazcretania s'apprêtait à lever l'ancre,
un chauffeur de taxi cria Arrêtez
je dois remettre ce paquet à un passa-
her. >»•
On suspendit la manœuvre et le
chauffeur montà à bord. Le paquet, en-
veloppé dans un mouchoir de poche,
contenait toute la fortune du rabbin
Sztyl, soit 237 livres sterling.
En quittant son hôtel, le matin, le
rabbin avait oublié le paquet sous son
oreiller, où une bonne le découvrit
quelques minutes avant le départ du
transatlantique.
Le jazz-band des pompiers. de Per-
tuis.
Pertuis, pittoresque chef-lieu de can-
ton du département de Vaucluse, pos-
sède un corps de pompiers qui semble
le digne héritier de celui de Nanterre,
de joyeuse mémoire. En effet, les pom-
piers de Pertuis ont un jazz-band dont
les airs endiablés font danser toute la
population du pays et celle des envi-
rons.
Nous voulons croire qu'en cas d'incen-
die à Pertuis, le jazz-band des pom-
piers ne chôme pas et que la chaîne se
fait en musique. Quelques airs cb
danse sont excellents pour émoustiller
le zèle des sauveteurs.
Les devoirs d'un Américain.
Si un Américain meurt avant soixante-
quinze ans, ;1 ne remplit pas ses devoirs
de bon citoyen, car le ca,ys a besoin de
ses services jusqu'à l'âge de quatre-
vingts ans. Telle est du moins l'opinion
du docteur F. S. Gilmore, président de
l'Association des hôpitaux américains.
Il l'a fait connaître dans un récent
discours, dont ce fut la conclusion. Il y
avait démontré que le nombre des décès
avait diminué de 10 0/0 nendant ces der-
niers mois. D'après cartains calculs,
chaque sujet américain a vécu, pendant
cette période, quatre-vingts ans C'est
pourquoi le docteur Gilmore estime que
cela ne doit pas changer,
Le Coq
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 29 août
Région parisierme: vent variable faible, sud-
ouest dominant ciel nuageux avec éclaircies.
Température en hausse.
AUJOURD'HUI
Fête: Saint Médéric.
14 heures, Courses à Pont-l'Evêque.
18 heures. Vigiles de la Flamme La
Chechia (anciens zouaves).
Arrivée, de la délégation canadienne.
de l'Atlantique
LES AMÉRICAINS BROCK ET SCHLEE
ONT VOLÉ DE TERRE-NEUVE
A LONDRES
L'avion américain Pride of Détroit
comme le Spirit of Saint-Louis' auquel il
ressemble a franchi l'Atlantique.
Parti samedi à 7 h. 44 (heure locale) de
Terre-Neuve, le monoplan à moteur unique
de 220 C.V. a atterri hier dimanche à
10 h. 33 à l'aérodrome de Croydon, près de
Londres. Compte tenu de la différence en-
tre l'heure otficielle de Terre-Neuve et
l'heure du Méridien de Greenwich, Brock
et Schlee ont franchi les 3,700 kilomètres
qui séparent Harbor Grâce de Londres, en
24 heures environ.
Après Alcook et Brown qui, les premiers,
(14-15 juin 1919) volèrent de Saint-Jean de
Terre-Neuve à Cliften (Mande), accomp!is-
sant après un raid de 3,000 kilomètres, la
traversée de l'Atlantiqu.e nord, après Lind-
bergh, Chamberlain et Byrd qui, cette an-
née, volèrent de New-York à Paris, à Eiste-
ben (Saxe) et à Ver-sur-Mer (Calvados),
Brock et Schlee ont à leur tour survolé vic-
torieusement l'Atlantique.
Plus heureux que Hawker qui, le 13 mai
1919, avait échoué et avait été repêché à
mi-chemin entre les deux continents après
plusieurs jours d'angoisse, les deux avia-
tueurs ont atteint Croydon.
A la vérité ce voyage fut fertile en péri-
péties. A 100 kilomètres de Terre-Neuve je
Pride of Détroit rencontra une tempête
violente. Les deux aviateurs eurent d'abord
à lutter contre le brouillard et des-- vents
contraires. Ils furent, à plusieurs reprises,
entraînés par des tourbillons aériens, qui
fraisaient descendre leur appareil comme
une pierre. Le restant de la route fut meil-
leur.
La ,nuit se passa sans incident et à
7 heures, l'avion survolait Plymouth. A
8 h. 30, il était au-dessus d'Exmouth 'et
tournoyait, ayant, à cause du brouillard,
perdu sa route. Les aviateurs jetèrent un
message, demandant qu'on leur indique
leur chemin. Des marine, sur le sable, tra-
cèrent une grande flèche, leur donnant la
direction de Londres. Ils purent ainsi con-
tinuer leur voyage.
A 10 h. 33, ils atterrissaient à Croydon,
où les attendaient 500 personnes seule-
ment, qui les portèrent en triomphe.
Leurs déclarations
« La nuit dernière, notre voyage a été
terrible, dit Schlee. Au-dessus de l'Océan,
nous avons dû voler à une altitude de dix
mille pieds, mais en arrivant au-dessus de
l'Irlande, nous avons été contraints de
descendre à une hauteur de 500 pieds.
» Nous avons quelque peu souffert du
froid et nous sommes évidemment fati-
gués.
» Depuis notre départ de Terre-Neuve,
nous avons mangé ehacun ,un sandwich et
bu un verre d'eau. »
» Nous avions bien emporté du café de
Terre-Neuve, dans des bouteilles thermos,
mais il s'était refroidi et nous n'avons pu
le boire.
» A aucun moment, nous n'avons, mon
camarade et moi, dormi.
» Nous comptons repartir pour Stuttgart
dès demain matin. Nous avions encore pas
mal d'essence dans nos réservoirs et je
crois qu'avec une cinquantaine de litres de
combustible anglais, nous aurons suffi-
samment d'essence pour gagner Stuttgart."
Le tour du monde en quinze jours
Les aviateurs Brock et Schlee accomplis-
sent un tour du monde aérien. Leur iti-
néraire comprend désormais Stuttgart,
740 kil., Belgrade, 981 kil. Constantino-
ple, 804 kil. Alep, 950 kil. Bagdad, 781
kil. Binder-Abba, 1,450 kil. Karachi,
1,150 kil. Allahabad, 1,480 kil. Calcutta,
780 kil. Rangoon, 1,069 kil. Hue (Indo-
chine), 1,250 kil. Manille, 1,430 kil. To-
kio, 3,000 kil. Sand Island (îiles Midwé),
4,000 kil. Honolulu, 2,300 kil. San-Fran-
cisco, 3,850 kil. Cheyewe, 1,500 kil. Chi-
cago, 1,400 kil. Detroit, 413 kil. et enfin
Harbour-Grace, 2,500 kilomètres.
Toutefois, Schlee a déclaré qu'il essaie-
rait la traversée sans escale du Japon aux
îles Hawaï, quoique un arrêt ait été prévu
aux îles Midwé.
Tous les préparatifs de cette expédition
avaient été effectués dans le plus profond
silence et ni le public ni la presse n'en
avaient eu vent.
Ce n'est pas tout à fait comme chez
nous.
Georges Bruni
Qu'est devenu Redfern ?
Londres, 27 août.
On mande de Rio-de-Janeiro à l'agence
Reuter
L'aviateur Redfern qui a quitté hier l'île
Glyn, en Géorgie, à destination du Brésil,
n'a pas été aperçu nulle part au-dessus de
ce dernier pays, mais on ne trouve pas le
fait très surprenant jusqu'ici car l'aviateur
doit traverser, avant d'arriver à l'Amazoaie,
des régions privées de communications té-
légraphiques.
Violenta tempête à Terre-Neuve
-Trente-trois personnes y ont trouvé
la mort
Saint-Jean-de-Terre-Neuve, 27 août.
La tempête de jeudi dernier a causé sur
le littoral la mort de trent.e-trois personnes
et a fait pour 150,000 dollars de dégâts.
Ces chifres peuvent augmenter encore, car
les lignes télégraphiques ont été détruites
en beaucoup d'endroits.
Onze goélettes de pêche ont coulé cinq
autres sont perdues avec tout l'équipage
vingt-cinq bateaux de pêche ont été dé-
truits à Bonnavita, ainsi que presque tous
les établissements de pêche dans la baie
de Verds.
Deux vapeurs caboteurs ont été jetés sur
le rivage.
UN AFFREUX ACCIDENT
Quatre enfants ensevelis dans le sable
Trois morts
Boulogne-sur-Mer, 27 août.
Un affreux accident s'est produit cet
après-midi à l'hôpital Cazin-Perrochaud, à
Berck, où sont soignés les enfants malades.
Hier soir, les jeunes Pierre Vin, âgé de
treize ans, demeurant à Crégny (Marne)
Roger Walter, âgé de treize ans, demeu-
rant à Saint-Dizier, et Georges Dubé,
treize ans, d'Issy-les-Moulineaux, avaient
creusé un tunnel de grande dimension
dans le sable d'une cour. Cet après-midi,
trompant la surveillance de la supérieure
de rétablissement, les trois enfants se sont
rendus au tunnel pour s'amuser accompa-
gnés d'un quatrième camarade nommé
Blondel. Mais la surveillante qui effec-
tuait une ronde n'apercevant pas les en-
fants s'est rendue dans la cour et a vu une
main qui sortait du tas de sable du' tunnel
éboulé sur les quatre enfants. La surveil-
lante a appelé à l'aide des ouvriers oui •*
travaillaient dans un chantier voisin. Ces
derniers .ont réussi à dégager l'un des en-
fants, le jeune Blondel, qui a pu être ra-
mené a la vie grâce à l'intervention ra-
pice .d'un docteur. Mais il n'en a pas été
de même des autres enfants qui avaient
cessé de vivre lorsqu'on les a Tetirés. Les
corps ont été transportés à la morgue.
Les familles ont été avisées télégraphique-
ment.
INADMISSIBLE MANIFESTATION
COMMUNISTE
Les trois députés communistes qui
sont actuellement en prison pour pur-
ger des condamnations dont le moins
qu'on puisse dire est qu'elles sont bien
.anodines en regard des crimes dont ils
se sont rendus coupables contre la pa-
trie, ces trois députés, les camarade
Cachin, Doriot et Marty, viennent}
d'adresser au président de la Chambre
une demande d'interpellation au sujet
des déclarations que le maréchal Foch
a faites au Référée de Londres, et qua
nous avons reproduites.
Naturellement, ces séides de Moscou
ne trouvent pas de leur goût que l'illus-
tre chef militaire ait déclaré qu'en
vrier 1919 il eût été fort de détruire une
fois pour toutes la menace bolchevique,
si les Etats entourant la Russie avaient
reçu des munitions et des moyens suffi-
sants. Et ils s'élèvent encore plus vive-
ment contre l'alliance de l'Angleterre
et de la France, que préçonise le maré-
chal pour lutter contre l'influence du
communisme.
Ils soutiennent que le maréchal Foch
n'a pas plus le droit de faire connaîtra
son opinion que le dernier des petits
soldats français. Si scandaleux au'ils
puissent faussement juger ce fait, il en
est un qui l'est vraiment c'est que des
condamnés de droit commun abusent
encore d'un mandat dont ils ont tant
mésusé.
Les mêmes députés, auxquels se sont
joints les autres détenus communistes;
ont encore écrit au garde des sceaux
pour protester contre la mise au droit
commun de l'un d'entre eux, le cama-
rade Marty. Ils font ce propos uri
éloge inadmissible de la conduite de ce
personnage dans la révolte des marins
de la mer Noire. Ils se déclarent, soli-
daires et (responsables et signattaires,-
comme lui, de la lettre au maréchal'
Foch, qui lui a valu son aggravation de
peine. Et.
Et. on s'attendrait à ce que, dans uri
beau geste, ces vaillants protestataires
réclament pour eux-mêmes le régime
de droit commun infligé à leur com-
plice Marty. Pas du tout ils exigent
seulement qu'on lui rende, sans délai,
le régime politique
Les communistes se moquent vrai-
ment du monde. Ils veulent bien violer
la loi, mais n'entendent pas la subir.
Les Anglais
de nos jours
L'AVIS D'UN ECRIVAIN BRITANNIQUE
Quand on examine les conséquences
que la grande guerre a amenées dans la;
charpente de l'édifice social, on reporte
malgré soi les yeux vers l'île voisine
d'outre-Manche avec cette idée que, pla-
cée comme elle l'est en dehors des in-
fluences du vieux continent, elle a. pu
échapper, à certains égards, à ce lent
bouleversement qui s'accomplit dans les
rouages de la vie et dont nous ne perce-
vons pas encore la fin. On est surpris
alors de constater que l'île, qui parais-
sait en quelque sorte inaccessible, se
trouve en butte aux mêmes difficultés,
au même malaise, et subit, elle aussi,
des soubresauts qui, pour se produire
d'une façon différente, ne tendent pas
moins à ébranler l'armature dont elle
était ceinte et qui semblait pourtant, au
premier abord, si solide et si finement
trempée.
C'est qu'il y a eu cataclysme et que
l'Angleterre, qui a pris d'ailleurs part
à la guerre d'une façon prépondérante,
a été atteinte comme les autres pays et
peut-être, à certains points de vue, plus
que les autres pays, par la raison même
de cette armature qui la recouvrait.
L'exposé vient de nous en être fait,-
avec une très grande lucidité et une
louable franchise, nar un Anglais émi-
nent, dans la Revue des Deux Mondes.
Au cours d'un remarquable article paru
dans la dernière livraison de la revue,
M. Cloudesley Brereton considère les
manifestations diverses de là généra-
tion présente dans l'île voisine et nous
montre, en passant, en quoi elle diffère
des générations qui ont composé l'ère
victorienne. L'exposé n'est pas du pre-
mier venu et prend sa force dans la per-
sonnalité même de l'écrivain: M. Clou-
desley Brereton, à qui l'Université de
Lille conférait récemment le titre de
« docteur honoris causa » pour services
rendus à la culture française auprès de
la Faculté anglaise des arts et au Lon-
don County Council. s'offre, par son
passé, comme un des maîtres de la pen-
sée anglaise contemporaine. Ses indica-
tions sont donc précieuses. Une des plus
caractéristiques est celle où il nous mon-
tre.la tendance au mécontentement qui
existe dans la génération actuelle.
Ce mécontentement vient évidemment
des désillusions apportées par la paix
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