Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-13
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 13 juillet 1927 13 juillet 1927
Description : 1927/07/13 (Numéro 18178). 1927/07/13 (Numéro 18178).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k540944n
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
année.-y C 5 h. du matin) PARIS ET DÉPARTEMENTS: 25 centimes (5 h. du matin)
MERCREDI 13 JUILLET
EDMOND TARBE ET HENRY DE PENE
ARTHUR MEYER
Directeur {1879-1924)
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Provence
«DRESSE r£L£GR4PW0t/E i GAULOIS PARft
Le repentir
de magne
rA plusieurs reprises, au cours des an-
nées qui viennent de s'écouler, nous
avons entendu parler du repentir de
l'Allemagne. Il semblait que, devant ce
mot magique, tout devait s'incliner,
iqu'on pouvait tout oublier du passé,
qu'une ère nouvelle s'ouvrait devant
nous. Il est facile d'absoudre quand on
hn'a pas participé à la guerre, quand'on
jn'a pas passé par les souffrances atroces
̃iqu'ont endurées des millions de Fran-
çais, quand on vit dans l'atmosphère dé-
iprimante du pacifisme à outrance qui ne
,,veut. rien voir d'autre. Il y a peu de
ijours, nous nous trouvions à Bruxelles,
:il. l'inauguration de l'Université de Lou-
,vain, enfin ressuscitée. Qu'ils viennent
idonc contempler cette résurrection, ceux
qui ne songent qu'à l'oubli 1 L'une des
¡plus éminentes parmi les personnalités
belges qui ont pris la parole rappelait,
au, cours de la journée du 28 juin, cette
phrase cynique. d'un des officiers char-
̃jigés'de faire procéder à la destruction de
-'il'Université de Louvajn « Est-ce que
tout est bien détruit ?
Et, le soir, au banquet qui réunissait
ides centaines de convives, le président
du conseil belge a évoqué, en un très
beau langage, la « barbarie » allemande.
Et voici que, si nous étions tentés d'ou-
iblieret de croire à ce soi-disant repentir
allemand, des faits très graves viennent
bous dessiller les yeux.
Lors d'une récente séance, à la Cham-
bre belge des représentants, un rapport
,fut déposé par M. Vandervelde sur cer-
jitaines conclusions de la. commission
.d'enquête du Reichstag au sujet des
,.faits de guerre en Parmi eux se
prouvait un rapport du docteur Bredt,
membre du Reichstag, sur les causes de
Ida débâcle allemande de 1918. La Bel-
gique est accusée de n'avoir déjà plus
'été neutre avant la; guerre, et M. Bredt
.,voit une preuve de cette connivence
!'dans l'établissement de fortifications sur
:1a Meuse, à proximité des frontières al-
lemandes, alors que la ifironïîère franco-
[belge se trouvait dégarnie de fortifica-
tions.
« Pour répondre à cette accusation,
Déclare M. Vandervelde, il suffirait de
reproduire une note publié* en juin
«1926 pair la revue bien connue Die
note disant qu'il ,n'il,
[pas été possible jusqu'à présent de prou-!
ijver qu'une convention militaire ait existé
qu'entre la Belgique eb la France.
L'affirmation du docteur Biredt ne
'¡peut prévaloir contra elle. Elle ne se
Itfonde nit sur des faiis, ni sur des docu-
ments.
Bien mieux, un mémoire du général
¡de Moltke, daté d'octobre 1858, réclame
!des fortifications sur la Meuse.
En 1875, le major de Sommerfeld, at-
taché militaire à la légation d'Allemagne
pi Bruxelles, revenait sur la question des
fortifications de la Meuse, dans un en-
Itretien avec le baron Lambermont. En
l'Allemagne, persistant dans' ses
Sdées primitives, fait' exprimer à Léo-
rpold II, par le ministre allemand à
"Bruxelles, son désir de voir fortifier la
Mause.
Les fortifications de la Meuse ne ren-
contraient pas seulement l'approbation
des autorités politiques, mais aussi cel-
les des autorités militaires. Le général
[Verdy du Verbois trouve que nous agis-
sons très 'sagement en fortifiant la val-
lée de la Meuse, écrit le 30 juin 1889, le
baron Greindl, ministre belge à Berlin.
̃dl regrette pour nous que nous n'ayons
;pas pu profiter de l'expérience ds 1870
,'pour introduire en Belgique le service
«personnel, mais il dit que nous y vien-
drons tôt ou tard. »
Le 17 mai 1887, Guillaume II lui-
même donne par lettre au souverain
ibelge son entière approbation de ces
mesures.
Et voilà la bonne foi allemande au
moment même où l'on met en avant
l'idée du rapprochement
Un autre fait d'une importance capi-
tale souligne la conduite du gouverne-
ment allemand. Une publication, d'une
considérable portée, comprenant 53 vo-
lumes de documents et de commentai-
rees, vient de paraître à Berlin, par les
soins du gouvernement allemand, sous
le titre « La grande politique des ca-
binets européens de 1871-1914. Ici je
laisserai la parole à M. Emile Bour-
geois, membre de l'Institut, l'un des
maîtres de la science historique con-
temporaine, qui, dans une plaquette
toute récente, a livré au public ses ap-
préciations sur ces énormes ouvrages al-
lemands.
M. Bourgeois les a comparés aux tex-
tes français. Il les a, pour ainsi dire, dis-
séqués avec sa maîtrise habituelle et il
les juge ainsi « Des documents essen-
tiels omis, c'est dommage pour la vérité
dont on prétend revendiquer à Berl;n
le mérite de s'être, avant tous les autres
Etats, fait le champion. Mais des docu-
ments tronqués, c'est plus grand dom-
mage encore pour la. confiance qu'on
voudrait avoir dans cette publication
d'histoire après la lec!ure du premier
volume ,la conclusion s';mpose que seule
la. lumière conjuguée des documents
allemands et français peut éclairer la
,politique de M. de Bismarck au lende-
main de la guerre, laquelle fut bien
moins une,politiqua de paix et de récon-
ciliatiori entre les deux peuples qu'un
art consommé de faire payer les vain-
cus, vite et bien, r-vant les échéances
et en thalers de bon et solide aloi. »
En formulant cette opinion si pro-
fonde, M. Bourgeois fait indirectement
«ne légère critique du. traité de Ver-
sailles et de toutes les conventions
qui l'ont suivi et qui n'ont eu pour but
.que d'accorder aux Allemands une suite
de délais successifs. Que nous sommes
loin de la politique bismarckienne à
l'égard de la France 1
Et maintenant, citons un dernier
trait peut-être encore plus concluant..
M. Carl Martens, l'écrivain bien connu,
signale dans la Menschheit avec une vé-
ritable tristesse les condamnations in-
nombrables encourues depuis la guerre
en Allemagne pour espionnage. Elles se
multiplient dans des proportions ef-
frayantes de 1919 à 1923, 1,212 person-
nes. Et d'après une constatation du co-
lonel Nicolaï, les juges allemands font
comparaître devant eux dix fois plus
d'inculpés qu'avant la guerre. Du
1er janvier 1924 au mois d'août 1925,
c'est par milliers qu'on compte les con-
damnations pour le crime dont il s'agit.
« Est-ce vraiment un système, écrit Mer-
tens,,que chaque semaine on condamne
un homme en Allemagne pour trahison
nationale, qu'à certaines époques de
l'année Il personnes soient condamnées
par jour, que plusieurs milliers de per-
sonnes remplissent les prisons alleman-
des pour purger soi-disant des crimes
qu'elles n'ont jamais commis? Est-ce
possible ? C'est l'équivalent de l'injus-
tice 1
Mais si les condamnations pour es-
pionnage se répètent ainsi sans cesse,
n'est-ce pas aussi la preuve évidente que
l'Allemagne arme, qu'elle dissimule ses
armements et que tout Allemand qui les
1 repère est considéré comme suspect?.
Nous nous bornons pour aujourd'hui
à ces faits déplorables. Si nous ajoutons
que la propagande pour l'innocence se
poursuit dans le monde entier d'une fa-
çon telle qu'on nous contait en Belgique
que des Belges haut placés et particu-
lièrement influents recoivent à domicile
des documents établissant l'irresponsa-
bilité allemande, on oourra juger de la
valeur du repentir allemand.
Oh I Locarno que de maléfices on
commet en ton nom
Vicomte de Guichen
LA VIE QUI PASSE
Châteaux de France
Donc, grâce au Gaulois, trente châteaux de
France, trente merveilles de notre architecture
nationale, défileront devant vos yeux. Ce sera,
pour beaucoup, l'évocation d'audacieuses ran-
données, d'inoubliables èxcursions, avec tous
les souvenirs qui s'y rattachent, et surtout ces
mille petits incidents qui font le charme de ces
évocations. C'est donc un pouv.eau voyage que;
vous allez faire devant toutes ces images. Vous
allez le faire posément, car vous n'irez plus du
tout à l'aventure. Vous vous redirez tous vos
souvenirs aimables et vous les commenterez
longuement; quant aux autres, vous en rirez,
même s'ils vous ont été pénibles, car le recul
du temps vous aura fait acquérir une sereine
philosophie.
Mais, ces châteaux, vous ne les connaissez
point tous, et vous devrez parfois avoir recours
à des guides, voire à vos encyclopédies, pour
déterminer l'emplacement qu'ils occupent. C'est
donc à un voyage instructif que le Gaulois vous
convie. Il va vous rajeunir en vous rappelant
les heures enfuies où vous récitiez votre devoir
devant le professeur. Plus les souvenirs sont
lointains, plus ils nous sont chers, et à l'Svo-
cation de ce passé vous ne manquerez pas de
sentir toute la saveur du fruit qui vous sem-
blait alors trop âpre et trop vert, comme les
raisins de la fable.
Voici les hautes murailles du château féodal.
Derrière l'enceinte bastionnée, vous vous remé-
morerez tout le peuple des paysans d'alentour
venu se réfugier sous la protection du seigneur
à l'approche de quelque prince conquérant. Aux
créneaux, vous verrez des guerriers casqués de
fer, épaulant une arbalète ou versant sur l'as-
saillant l'huile bouillante et la poix. fondue. Sur
le haut donjon, vous distinguerez le guetteur
explorant la campagne. La guerre finie, le serf
ou le vilain a regagné sa cabane et repris les
travaux des champs, tandis que la famille du
seigneur, réunie au château dans la haute salle
aux colonnes de pierre, écoute la mort de
Roland et de ses compagnons d'armes, qu'un
troubadour, parcourant la campagne, est venu
leur chanter.
Le temps s'écoule. De nouvelles construc-
tions aux lignes moins sévères et plus harmo-
nieuses se sont élevées, portant dans l'Europe
entière la gloire de l'art français. La manière
de vivre des personnages qui les habitent a
changé, elle aussi. Les mœurs sont moins rudes,
la société plus policée. Tout un monde de cour-
tisans et de personnages de haut rang y four-
mille. Imaginez-les habillés de somptueux vête-
ments et coiffés d'une vaste perruque frisée
avec art. C'est la vie de cour dans toute sa
splendeur. Voyez ces jeunes seigneurs croiser
le fer. Ils savent qu'à moins de « jouer dans
le monde un petit personnage », il importe de
savoir tirer l'épée. C'est pour leur apprendre
que le u grand maître tireur d'armes » est venu
« avec ses battements de pieds » ébranler tout
le château. Les ballets s'y donnent aussi très
souvent, car la danse, comme de nos jours, est
très à la mode. C'est pourquoi, dans une des
salles du château, à l'écart, l'élégant Damon
prend sa leçon. Les bras arrondis, le chapeau
à la main, les doigts tendus vers une compagne
imaginaire, le mollet cambré, il esquisse des
pas savants, danse le menuet et fait la révé-
rence. Non loin de lui, Dorimène, assise à
son clavecin, déchiffre la musique pimpante de
M. Lully. D'autres seigneurs jouent aux dames,
aux échecs, au tourniquet ou à l'assourdissant
tric-trac.
Parfois cette vie brillante cesse. Des événe-
ments graves surgissent et le château devient
le théâtre d'épisodes graves, de séparations
douloureuses. La vie du pays est en jeu, et
dans la vaste salle d'apparat, parmi toute la cour
assemblée, de hautes destinées s'effondrent.
De nos jours, les châteaux ne se construisent
plus qu'en Espagne et certains sociologues mo-
dernes nous disent que de tels édifices, consi-
dérés comme demeures princières, il n'en faut
plus. L'humanité, disent-ils, est en pleine évo-
lution, mais qu'ils me permettent de penser que
ce progrès me parait être un séduisant sophisme.
La société qui habitait de telles demeures ne
pourrait, elle aussi, malgré tous ses travers,
disparaître qu'à regret. Quoi qu'on puisse dire
et quoi qu'on puisse faire, on sentira toujours,
à travers les âges, « le lien vivant qui rattache
nos âmes à celle de ces lointains aïeux qui,
tant de siècles avant nous, ont aimé notre patrie,
dont les uns ont donné leur vie pour elle, dont
les autres, dans notre langue, ont ehanté ses
gloires et ses douleurs. »
Jacques de Castelnau
Le Parti modéré unifié
Les orages politiques s'apaisent plus
vite que ceux du ciel. Il y avait aujour-
d'hui dix députés somnolants en séance
quand s'est ouverte la discussion sur le
projet de loi modifiant la législation sur
les accidents du travail.
La grande colère des modérés semble
déjà en-bonne voie d'apaisement, et il
est peu probable que malgré les excita-
tions de M. Léon Blum ils donnent aux
socialistes la joie de mettre le minis-
tère, en minorité à propos du traitement
des fonctionnaires.
Si les modérés ont quelque sens poli-
tique, ils feront dès aujourd'hui contre
mauvaise fortune bon cœur, et ils s'ef-
forceront de tirer parti du mode de scru-
tin qu'on leur a imposé
Il est détestable, c'est entendu, mais
tous les modes du suffrage universel
sont pernicieux. A la sagesse des modé-
rés, à leur patriotisme de détourner du
pays les conséquences fâcheuses du scru-
tin majoritaire à eux d'assurer leur
prestige dans leur arrondissement à
eux de travailler à emporter les posi-
tions de leurs adversaires.
On a dit que le scrutin d'arrondisse-
ment servait les hautes personnalités. Le
parti modéré en compte quelques-unes.
A lui de ne pas les tenir--sous le bois;,
seau à lui de les produire et de les
pousser en avant 1
Le comte de Fels a donné aux républi-
cains modérés, dans le dernier numéro
de la Revue de Paris, des conseils excel-
lents et que ces messieurs devront met-
tre à profit s'ils veulent triompher aux
prochaines élections. Il leur dit de s'uni-
fier. C'est l'a b c de la tactique mais il
est évident que dans la pratique cette
manœuvre élémentaire souffre quelques
difficultés. La olus grave n'est pas la
question d'égoïsme ou de vanité. Les
passions sont facilement vaincues par
des passions plus fortes et le goût du
pouvoir, le désir de triompher pourraient
facilement l'emporter sur les sentiments
trop personnels. .infériorité du parti
modéré dans nos ïuttes politiques ac-
tuelles vient précisément de ce qui fait
son honneur c'est un parti de libéraux,
et le libéralisme ce n'est pas autre chose
que la formule politique du doute. On
ne va pas à la bataille en doutant de
soi-même, de ses forces, de l'excellence
de sa cause et de la valeur de ses prin-
cipes ou l'on risque fort d'être vaincu 1
M. de Fels donne en exemple aux
modérés les socialistes qui .se sont uni-
fiés avec aisance. C'est qu'ils avaient un
Autre- tempérament- de lutteurs et de
conquérants. Etant mieux dans la rue
que chez eux, ils ont dans la guerre
des rues une supériorité marquée sur
ceux qui sont mieux chez eux que dans
la rue L..
Et puis les socialistes s'embarrassent
peu de cette liberté dont nos modérés
aiment à se prévaloir. Les socialistes sa-
vent que le peuple, e'est-à-dire les hom-
mes qui vivent pour vivre, n'ont pas
besoin du tout de cette fameuse liberté,
mais d'un catéchisme. 113 le lui ont
donné
Autrement dit, il faudrait pour que les
modérés prennent dans la prochaine as-
semblée la place que nous leur souhai-
tons et dans les conseils du gouverne-
ment un ascendant légitime, qu'ils ces-
sent d'être des modérés et des libéraux,
qu'ils deviennent des doctrinaires et des
hommes d'autorité. « Le libéralisme,
aiment. dire Paul Bourget, est le luxe de
l'ordre. » L'ordre, c'est le résultat de
l'autorité et de la discipline. Qui veut
la fin veut les moyens.
Curtius
LE DÉSARMEMENT NAVAL
La Conférence à trois
Vers un arrangement
Genève, 12 juillet.
Au cours d'une séance qui s'est prolon-
gée fort avant dans la nuit de lundi à
mardi, les experts navals ont examiné les
dernières propositions britanniques. Ils
ont suffisamment rapproché les points de
vues pour que l'espoir d'un arrangement
sur la question litigieuse des croiseurs
ne doive pas être abandonné.
Les experts ont consigné les résultats
de leur délibération dans un mémoran-
dum qui a été transmis, à la fin de l'après-
midi, aux chefs des trois délégations. Ceux-
ci en conféreront demain.
LES INCIDENTS DE BELGRADE
Rome, 11 juillet.
La Stampa est informée de Belgrade que
le comte Connestabile della Staffa, repré-
sentant de la Société italienne de Antovari,
a été expulsé du territoire yougloslave.
Le comte avait frappé le capitaine fran-
çais Servin, et un duel devait avoir lieu
on croit que cet incident n'aura pas de
suites.
La politique étrangères roumaine
Déclarations de M. Titulesco
M. Titulesco a fait à la presse rou-
maine et étrangère, à Bucarest, un long
exposé de la politique étrangère de la
Roumanie qui est dominée, a-t-il dit, « par
la parfaite concordance qui existe entre les
intérêts roumains et les intérêts euro-
péens. »
Le ministre des affaires étrangères a
souligné le désir de paix de son pays et sa
volonté de défendre la charte qui l'a ins-
tituée après la grande guerre. Il s'est dé-
claré décidé à maintenir et resserrer les
liens de la Petite, Entente. Il a aiouté
« L'amitié de la France et de la Rouma-
nie vient d'être scellée par un traité qui
n'est que l'expression juridique des senti-
ments communs qui, depuis l'origine de
l'Etat roumain, ont fait que la France et
la Roumanie se sont toujours trouvées
côte à côte. »
M. Titulesco a encore parlé de l'animé
italo-roumaine, de l'amitié anglo-rou-
main, de l'amitié de la Roumanie pour le
Japon; car le mot amitié revient constam-
ment dans ses déclarations.
Il a terminé en assurant que le but pour-
suivi par le ministère dont il fait partie
peut se résumer en un mot consolidation
de l'Etat roamain. D. M.
Les Échos
La santé de M. Clemenceau.
Les nouvelles de M. Clemenceau
confirment les prévisions optimistes.
L'état de l'ancien président du conseil
continue à s'améliorer sensiblement, il
a pu, hier, recevoir auelques visites, et
il envisage son départ prochain pour sa
maison natale de Saint-Vincent-du-Jard,
où, chaque année, il aime à passer ses
vacances.
L'expert Dusausoy excelle en l'art de
la monture. Il met en valeur les pier-
res précieuses par un choix judicieux
des couleurs et de la forme du bijou.
Le consulter pour achat ou transforma-
tion, c'est s'éviter toute déception. Ma-
gasin et bureaux 41, boulevard des
Capucines.
Une course au flambeau Mulhouse-
Hartmannswillerkopf.
L'Association des sociétés de gymnas-
tique du Haut-Rhin a organisé pour ce
soir une course au flambeau Mulhou~e-
Hartmannswillerkopf (Vieil Armand).
Le flambeau sera allumé à vingt heures
par le maire de Mulhouse et sera trans-
porté au Vieil-Armand par les gymnas-
tes qui se relaieront tous les 100 mètres
jusqu'au cimetière du Silberloch où une
couronne sera déposée.
Cette manifestation est destinée à
honorer la mémoire des gymnastes
morts sur les champs de bataille et à
rappeler à tous les sacrifices des héros
disparus..
La foire aux huîtres de la région de
Marennes.
La foire aux huîtres, organisée au
centre de la région ostréicole par la
Fédération des syndicats d'ostréicul-
teurs, aura lieu, cette année, le 7 août,
à Bourcefranc, près Marennes, où elle
attirera de nombreux visiteurs et ache-
teurs.
C'est au cours de cette foire que se-
ront établis par le. congrès des ostréi-
culteurs les prix de vente qui seront
pratiqués pendant la prochaine saison
huitrière.
On sait que la maladie qui s'était
cruellement abattue sur les huîtres pla-
tes est en pleine décroissance. Espérons
que l'augmentation conséquente dans la
production aura, la saison prochaine,
une heureuse influence sur les prix.
UN PUZZLE DEMOGRAPHIQUE
Il existe un pays dont il a été impossible,
jusqu'à présent, de dénombrer la population
c'est la Turquie. Au temps des sultans, il n'y
eut jamais en Turquie de recensement régulier.
Le gouvernement de la République kémaliste
est, de même, absolument ignorant du nombre
des citoyens turcs.
On a annoncé qu'un recensement à l'euro-
péenne aurait lieu prochainement. Mais le cachet
turc ne manquera pas à cette opération démo-
graphique, car, d'après un ordre des autorités,
le jour du rencensement, tous les habitants
devront rester chez eux, tous les magasins seront
fermés, tout mouvement commercial ou autre
sera arrêté pendant les vingt-quatre heures.
Deux almanachs français, publiés au commen-
cement de cette année, donnent à la Turquie,
l'un vingt millions d'habitants, l'autre treize
millions. Les statistiques officielles du ministère
des affaires étrangères français attribuent qua-
torze millions d'habitants à la Turquie les sta-
tistiques italiennes seulement cinq millions et
demi. Un journal grec évalue la population de
la Turquie à huit millions. M. Edgar Pech,
ancien officier français, qui connaît la Turquie
et les Turcs comme peu d'Occidentaux, déclare
que la Turquie compte à peine huit millions
d'habitants, dont cinq millions au maximum sont
essentiellement turcs. Et, sur ces cinq millions,
cinq cent mille à peine savent lire et écrire.
Le- Milliet, journal officieux du gouvernement
d'Angora, en citant ces chiffres, n'ose se pro-
noncer. Nous non plus. C. C.
Les grandes ventes.
Une des plus belles collections privées
d'Europe comprenant des chefs-d'œu-
vre des peintres italiens du qua-
torzième et du seizième siècle, et tout
spécialement de l'école vénitienne, ap-
partenant à M. Robert Benson, de Lon-
dres, vient d'être vendue à sir Joseph
Duveen pour la somme de 12,500,000
francs or.
M. Benson, collectionneur aussi pas-
sionné que savant, avait mis de nom-
breuses années pour accumuler ce tré-
sor. La plupart de ses tableaux étaient
connus du public, car il ne refusait ja-
mais de les prêter, chaque fois qu'on
les lui demandait, pour des expositions
en Angleterre et sur le continent.
'Vers le paradis.
Ces jours derniers, le schooner Flo-
reana a quitté San-Francisco avec neuf
passagers, qu'il doit déposer dans l'île
de Santa-Maria, au large des côtes de la
République de l'Equateur:
Ces' neuf passagers se sont engagés à
vivre le reste de leur vie à Santa-Maria,
où il n'y a pas de femmes. Ils y rejoin-
draient douze compagnons partis, il y
a quelques années déjà, pour construire
les baraques nécessaires à toute la co-
lonie. Le capitaine Cliristensen, proprié-
taire du schooner, a déclaré, la veille
du départ, ce qui suit « Nous nous
sommes décidés à quitter les Etats-Unis
parce que partout où il y a une femme
se produisent des inimitiés et des que-
relles. Nous voulons échapper aux mi-
sères incessantes qui sont fatales dans
une civilisation où dominent les fem-
mes (sic), Nous étions tous mariés et
nous-avons tous trouvé l'enfer là où
nous comptions trouver le paradis.
Nous comptons nous faire à Santa-Ma-
ria une existence d'harmonie et de
bonheur. »
Candide espérance. On sera curieux
d'avoir, dans quelques mois, des nou-
velles exactes de la colonie masculine
de Santa-Maria 1
Le Coq
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02 (sans changement). Dollar,
25 545 (+ 0 0025). Belga, 355 50 (+ 0 25).
Lire, 138 30 (- 0 20). Franc suisse,
491 75 (+ 0 25). Peseta espagnole, 438
(+ 0 50). Florin hollandais, 1023 50 (+ 0 50).
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 13 juillet
Région parisienne ciel très nuageux, bru-
meux averses le matin, orages épars. aent
variable, faible à modéré.
Température stationnaire ou en faible hausse.
AUJOURD'HUI
f4 heures. Courses au Tremblay.
Les staltes de l'orage
VINGT MILLE ABONNÉS
PRIVÉS DU TÉLÉPHONE
La. plupart, des réseaux téléphoniques pa-
risiens, déjà si éprouvés ces jours der-
niers, sont, depuis lundi soir, complète
ment bouleversées. Un haut fonctionnaire
des P.T.T. a déclaré que le chiffre des
abonnés atteints dépasse 20,000, sans comp-
ter, bien entendu, ceux qui ne peuvent plus
obtenir de communications avec les
noyés ».
Les « centraux » les plus particulière-
ment éprouvés sont ceux de Diderot, Ro-
quette et Ségur-Vaugirard.
C'est une véritable catastrophe, dit-on
rue. Bertrand, où les dégâts produits par
les orages sont. considérables. L'eau a en-
vahi les sous-sols où sont installés les ré-
partiteurs. Les caves de l'avenue de Saxe,
à- peine remises en état depuis le récent
incendie, et qui comprennent les lignes
de Ségur, Vaugirard et Invalides, ont été
littéralement noyées, l'eau ayant atteint
une hauteur de trois mètres.
Malgré l'activité déployée par les agents
des lignes, le service intégral ne pourra
être, sans doute, en fonctionnement avant
plusieurs mois, trois ou quatre.
Nous reviendrons plus amplement de-
main sur cette importante question d'inté-
rêt public.
PROVOCATION JÇPipNISTES
D'un lecteur du Gaulois qui demeure
rue Franklin, nous avons reçu la lettre
suivante ̃. ̃
Lors du, guet-apens de la rue Damré-
mont, les communistes soutinrent sérieu-
sement, à la décharge des assassins, que
le fait d'avoir organisé une réunion
bourgeoise » dans un quartier « ou-
vrier » constituait une provocation.
Comment devons-nous, dans ce cas, qua-
lifier la présence quotidienne, aux abords
du Métro de la place du Trocadéro, de
« Jeunes communistes » s'efforçant de
vendre; dans ce quartier essentiellement
« bourgeois » les journaux de leur parti.
Ils n'ignorent pas que la vente sera
nulle, et l'on a, à les observer, l'impres-
sion qu'ils ont été envoyés là dans le but
et sans doute dans l'espoir de dé-
clanchîr quelque incident suivi de ba-
garre.
Cela paraît d'autant plus vraisemblable
que, depuis quelques jours on peut cons-
tater que ces jeunes « vendeurs » sont
comme « protégés », dans leur travail, par
un certain nombre d'individus à allures
d'apaches, qui visiblement n'ont rien à
faire en cet endroit, où ils stationnent en
groupes inquiétants.
Or et c'est là où je veux en venir
on chercherait en vain, dans le voisinage,
un quelconque agent de la paix.
Autant dire' qu'en cas de collision, les
tranquilles habitants du quartier seraient
à la merci des « indésirables » qui s'y sont
ainsi donné rendez-vous.
Ne pensez-vous pas que certaines me-
sures de précaution s'imposent ?
Il semble bien, en effet, qu'elles s'im-
posent et sans doute les doléances, trop
justifiées, de notre correspondant ne
manqueront pas d'attirer la vigilante at-
tention de M. Chiappe.
Byrd est parti, en bateau
Byrd et ses compagnons se sont embar-
qués hier à bord du Leviathan; à destina-
tion de New-York. Chamberlin et Mlle
Rathe, l'aviatrice allemande, étaient déjà
à bord du paquebot quand celui-ci entra
dans la rade de Cherbourg.
L'équipage de l'America a. déjeuné à
Cherbourg. L'embarquement se fit par le
moyen d'une vedette, qui transportait éga-
lement les débris d'avion brisé à Ver-suav
Mer.
Le tremblement de terre en Palestine
Près de 200 morts Plus de 400 blessés
Le tremblement de terre que nous avons
signalé hier en Palestine, et qui a été res-
senti jusqu'en TraJisjordanie, a fait de
nombreuses victimes.
A Jérusalem même, il y a eu une per-
sonne tuée et douze blessés de nombreux
immeubles, y compris celui de la poste,
ont été endommagés. L'intérieur du pa-
lais du gouvernement a subi des dé-
gâts les appartements de lord Plumer
ont été détruits un domestique a été tué.
L'Université juive a beaucoup souffert.
Dans le district de Jérusalem, il y a vingt-
six tués et trente blessés.
A Nablas, 62 tués, 250 blessés à Ram-
leh, 12 tués, 25 blessés à Luda, 30 tués,
70 blessés à Hebron, 4 tués à 'l\1aplouse,
30 tués à Birzeit, plusieurs morts, ainsi
que dans plus de vingt villes ou villages.
Jaffa 'serait intacte, Haiffa légèrement
atteinte.
En Transjordanie, 1,000 morts
Enfin, si l'on en croit une dépêche de
l'Exchange, le tremblement de terre en
Trans Jordanie, aurait causé des dégâts ma-
tériels très importants et le nombre des
morts s'élèverait à un-millier.
LE SCRUTIN D'ARRONDISSEMENT VOTÉ
La Crise
paraît conjurée
La question des fonctionnaires et.le cabinet.
Une transaction entre le gouvernement
et la commission. Vers la clôture
de la session 0
PAR M, GAËTAN SANVOISIN
La « réforme » électorale votée, là
fin de la session ordinaire de 1926 est
proche. Après l'os de l'indemnité. par-
lementaire, l'os de l'arrondissement, et,,
moyennant ces frais, les députés s'es-
saiment.
Une seule question importante reste en
suspens celle qui concerne les crédits,
affectés à l'amélioration des traite-
ments, des retraites et des pensions de
guerre.
C'est ce matin que le rapport établi
par M. de Chappedelaine, député des
Côtes-du-Nord, rapporteur général de la
commission des finances,, sera distribué
aux députés. La discussion relative à la
rétroactivité des traitements commen-
cera aussitôt, et sans doute se poursui-
vra-t-elle durant la journée entière.
Nous avons donné hier les décisions
prises, au sujet de ce débat, par la com-
mission des finances. Mais nous disons
bien au sujet, et non l'égard. Car,
contrairement 'aux bruits qui coururent
ces jours derniers, il n'apparaît pas que
le sort du gouvernement doive se trou-
.ver en péril à cette occasion. Quelque
légitime que puisse être, en effet, la
mauvaise humeur de certains éléments
modérés, l'intention, manifestée par
plusieurs parlementaires du centre,' de
retirer leur confiance au cabinet n'a pas
rencontré partout l'écho qu'ils atten-
daient.
Leur position, en effet, est particuliè-
rement délicate dans les conjonctures
présentes, par suite de la mission finan-
cière dont le gouvernement demeure
malgré tout, investi. Par-dessus tout
autre considération, le salut financier et
ses nécessités commandent bien des at-
titudes où le vote subsistera là où le
cœur et la foi ne sont plus. Il est donc
à prévoir que M. Poincaré conservera, à
peu de voix près, sa majorité habituelle.
d'autant plus qu'un certain nombre de
radicaux sont prêts à se Tanger à son
point de vue.
du groupe radical-socialiste
Hier, en effet, le groupe radical-sociar
liste s'est préoccupé de ce projet d'aug-
mentation de traitement qui doit donner
lieu à un gros débat, et il a voté l'ordre
du jour suivant
Le groupe du parti radical et radical-
socialiste, après avoir entendu l'exposé
des propositions du gouvernement relatives
aux améliorations de traitements des fonc-
tionnaires, exposé fait par MM. 'Malvy et
Lamoureux, soucieux de donner à tous les
serviteurs de l'Etat un traitement en rap-
port avec les nécessités de l'existence,
mais résolu à ne pas perdre de vue les
lourdes charges qui pèsent sur les contri-
buables français, qu'il se refuse, en aucune
cas, à augmenter
Se prononce en faveur d'un aménage-
ment de crédits disponibles qui, tout en
assurant la justice aux fonctionnaires,
pensionnés et retraités, ne puisse porter
préjudice à l'équilibre budgétaire et au
relèvement financier du pays
Et charge MM. Cazals, Malvy et Lamou-
reux de défendre ces idées près du gou-
vernement et devant la Chambre.
De l'échange de vues qui a précédé
ca vote il ressort que la grande majorité
du groupe se ralliera au projet du gou-
vernement.
Certes, si l'on s'en référait aux défai-
tes successives que le cabinet a es-
suyées récemment devant la commis-
sion des finances, on pourrait conclure
qu'il est en assez mauvaise posture.
Mais l'ordre du jour qu'on vient de lire
éclaire bien des aspects psychologiques
et électoraux. Il ne faut pas négliger
ce fait indépendamment des modérés,
les mesures démagogiques votées par la
gens de M. Malvy dans un but qui vise
purement à influencer les scrutins de
1928 sont sévèrement jugées par un
assez grand nombre de radicaux, dont
la clientèle est composée, pour une
large part, de fonctionnaires moyens.
En outre les députés des régions agri-
coles ne dissimulent pas leur méconten-
tement, sachant que les terriens ac-
cueilleront très défavorablement toute
augmentation des émoluments des fonc-
tionnaires, alors que les impôts qui les
frappent ont été plus que doublés.
Ajoutons d'ailleurs que, sur les dis-
positions esentielles du projet, M. Poin-
caré a annoncé qu'il poserait la ques-
tion de confiance, mais que, comme on
le verra plus loin, un texte transaction-
nel prépare l'apaisement secrètement
souhaité par tous.
L'atmosphère politique
et la clôture de la session
La question des fonctionnaires liqui-
dée, il restera encore à la Chambre à
aborder la discussion du cahier collec-
tif de juin comportant ouverture d'en-
viron 1,510 millions de crédits supplé-
mentaires et annulation de 1,800 mil-
lions de crédits dans l'exercice 1927.
Il se peut que ces deux projets
fonctionnaires et crédits de juin
soient adoptés en fin de journée. La
Chambre, dans ce cas, tiendrait séance
la' nuit prochaine pour permettre la
« navette » du texte voté entre le Pa-
lais-Bourbon et le Luxembourg, et at-
tendre son retour du Sénat. Si ces con-
ditiâns se réalisent, il ne serait pas im-
possible que M. Poincaré pût lire le
décret de clôture de la session à l'aube
du 14 'juillet.
Et la tranquillité gouvernementale
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Le repentir
de magne
rA plusieurs reprises, au cours des an-
nées qui viennent de s'écouler, nous
avons entendu parler du repentir de
l'Allemagne. Il semblait que, devant ce
mot magique, tout devait s'incliner,
iqu'on pouvait tout oublier du passé,
qu'une ère nouvelle s'ouvrait devant
nous. Il est facile d'absoudre quand on
hn'a pas participé à la guerre, quand'on
jn'a pas passé par les souffrances atroces
̃iqu'ont endurées des millions de Fran-
çais, quand on vit dans l'atmosphère dé-
iprimante du pacifisme à outrance qui ne
,,veut. rien voir d'autre. Il y a peu de
ijours, nous nous trouvions à Bruxelles,
:il. l'inauguration de l'Université de Lou-
,vain, enfin ressuscitée. Qu'ils viennent
idonc contempler cette résurrection, ceux
qui ne songent qu'à l'oubli 1 L'une des
¡plus éminentes parmi les personnalités
belges qui ont pris la parole rappelait,
au, cours de la journée du 28 juin, cette
phrase cynique. d'un des officiers char-
̃jigés'de faire procéder à la destruction de
-'il'Université de Louvajn « Est-ce que
tout est bien détruit ?
Et, le soir, au banquet qui réunissait
ides centaines de convives, le président
du conseil belge a évoqué, en un très
beau langage, la « barbarie » allemande.
Et voici que, si nous étions tentés d'ou-
iblieret de croire à ce soi-disant repentir
allemand, des faits très graves viennent
bous dessiller les yeux.
Lors d'une récente séance, à la Cham-
bre belge des représentants, un rapport
,fut déposé par M. Vandervelde sur cer-
jitaines conclusions de la. commission
.d'enquête du Reichstag au sujet des
,.faits de guerre en Parmi eux se
prouvait un rapport du docteur Bredt,
membre du Reichstag, sur les causes de
Ida débâcle allemande de 1918. La Bel-
gique est accusée de n'avoir déjà plus
'été neutre avant la; guerre, et M. Bredt
.,voit une preuve de cette connivence
!'dans l'établissement de fortifications sur
:1a Meuse, à proximité des frontières al-
lemandes, alors que la ifironïîère franco-
[belge se trouvait dégarnie de fortifica-
tions.
« Pour répondre à cette accusation,
Déclare M. Vandervelde, il suffirait de
reproduire une note publié* en juin
«1926 pair la revue bien connue Die
note disant qu'il ,n'il,
[pas été possible jusqu'à présent de prou-!
ijver qu'une convention militaire ait existé
qu'entre la Belgique eb la France.
L'affirmation du docteur Biredt ne
'¡peut prévaloir contra elle. Elle ne se
Itfonde nit sur des faiis, ni sur des docu-
ments.
Bien mieux, un mémoire du général
¡de Moltke, daté d'octobre 1858, réclame
!des fortifications sur la Meuse.
En 1875, le major de Sommerfeld, at-
taché militaire à la légation d'Allemagne
pi Bruxelles, revenait sur la question des
fortifications de la Meuse, dans un en-
Itretien avec le baron Lambermont. En
l'Allemagne, persistant dans' ses
Sdées primitives, fait' exprimer à Léo-
rpold II, par le ministre allemand à
"Bruxelles, son désir de voir fortifier la
Mause.
Les fortifications de la Meuse ne ren-
contraient pas seulement l'approbation
des autorités politiques, mais aussi cel-
les des autorités militaires. Le général
[Verdy du Verbois trouve que nous agis-
sons très 'sagement en fortifiant la val-
lée de la Meuse, écrit le 30 juin 1889, le
baron Greindl, ministre belge à Berlin.
̃dl regrette pour nous que nous n'ayons
;pas pu profiter de l'expérience ds 1870
,'pour introduire en Belgique le service
«personnel, mais il dit que nous y vien-
drons tôt ou tard. »
Le 17 mai 1887, Guillaume II lui-
même donne par lettre au souverain
ibelge son entière approbation de ces
mesures.
Et voilà la bonne foi allemande au
moment même où l'on met en avant
l'idée du rapprochement
Un autre fait d'une importance capi-
tale souligne la conduite du gouverne-
ment allemand. Une publication, d'une
considérable portée, comprenant 53 vo-
lumes de documents et de commentai-
rees, vient de paraître à Berlin, par les
soins du gouvernement allemand, sous
le titre « La grande politique des ca-
binets européens de 1871-1914. Ici je
laisserai la parole à M. Emile Bour-
geois, membre de l'Institut, l'un des
maîtres de la science historique con-
temporaine, qui, dans une plaquette
toute récente, a livré au public ses ap-
préciations sur ces énormes ouvrages al-
lemands.
M. Bourgeois les a comparés aux tex-
tes français. Il les a, pour ainsi dire, dis-
séqués avec sa maîtrise habituelle et il
les juge ainsi « Des documents essen-
tiels omis, c'est dommage pour la vérité
dont on prétend revendiquer à Berl;n
le mérite de s'être, avant tous les autres
Etats, fait le champion. Mais des docu-
ments tronqués, c'est plus grand dom-
mage encore pour la. confiance qu'on
voudrait avoir dans cette publication
d'histoire après la lec!ure du premier
volume ,la conclusion s';mpose que seule
la. lumière conjuguée des documents
allemands et français peut éclairer la
,politique de M. de Bismarck au lende-
main de la guerre, laquelle fut bien
moins une,politiqua de paix et de récon-
ciliatiori entre les deux peuples qu'un
art consommé de faire payer les vain-
cus, vite et bien, r-vant les échéances
et en thalers de bon et solide aloi. »
En formulant cette opinion si pro-
fonde, M. Bourgeois fait indirectement
«ne légère critique du. traité de Ver-
sailles et de toutes les conventions
qui l'ont suivi et qui n'ont eu pour but
.que d'accorder aux Allemands une suite
de délais successifs. Que nous sommes
loin de la politique bismarckienne à
l'égard de la France 1
Et maintenant, citons un dernier
trait peut-être encore plus concluant..
M. Carl Martens, l'écrivain bien connu,
signale dans la Menschheit avec une vé-
ritable tristesse les condamnations in-
nombrables encourues depuis la guerre
en Allemagne pour espionnage. Elles se
multiplient dans des proportions ef-
frayantes de 1919 à 1923, 1,212 person-
nes. Et d'après une constatation du co-
lonel Nicolaï, les juges allemands font
comparaître devant eux dix fois plus
d'inculpés qu'avant la guerre. Du
1er janvier 1924 au mois d'août 1925,
c'est par milliers qu'on compte les con-
damnations pour le crime dont il s'agit.
« Est-ce vraiment un système, écrit Mer-
tens,,que chaque semaine on condamne
un homme en Allemagne pour trahison
nationale, qu'à certaines époques de
l'année Il personnes soient condamnées
par jour, que plusieurs milliers de per-
sonnes remplissent les prisons alleman-
des pour purger soi-disant des crimes
qu'elles n'ont jamais commis? Est-ce
possible ? C'est l'équivalent de l'injus-
tice 1
Mais si les condamnations pour es-
pionnage se répètent ainsi sans cesse,
n'est-ce pas aussi la preuve évidente que
l'Allemagne arme, qu'elle dissimule ses
armements et que tout Allemand qui les
1 repère est considéré comme suspect?.
Nous nous bornons pour aujourd'hui
à ces faits déplorables. Si nous ajoutons
que la propagande pour l'innocence se
poursuit dans le monde entier d'une fa-
çon telle qu'on nous contait en Belgique
que des Belges haut placés et particu-
lièrement influents recoivent à domicile
des documents établissant l'irresponsa-
bilité allemande, on oourra juger de la
valeur du repentir allemand.
Oh I Locarno que de maléfices on
commet en ton nom
Vicomte de Guichen
LA VIE QUI PASSE
Châteaux de France
Donc, grâce au Gaulois, trente châteaux de
France, trente merveilles de notre architecture
nationale, défileront devant vos yeux. Ce sera,
pour beaucoup, l'évocation d'audacieuses ran-
données, d'inoubliables èxcursions, avec tous
les souvenirs qui s'y rattachent, et surtout ces
mille petits incidents qui font le charme de ces
évocations. C'est donc un pouv.eau voyage que;
vous allez faire devant toutes ces images. Vous
allez le faire posément, car vous n'irez plus du
tout à l'aventure. Vous vous redirez tous vos
souvenirs aimables et vous les commenterez
longuement; quant aux autres, vous en rirez,
même s'ils vous ont été pénibles, car le recul
du temps vous aura fait acquérir une sereine
philosophie.
Mais, ces châteaux, vous ne les connaissez
point tous, et vous devrez parfois avoir recours
à des guides, voire à vos encyclopédies, pour
déterminer l'emplacement qu'ils occupent. C'est
donc à un voyage instructif que le Gaulois vous
convie. Il va vous rajeunir en vous rappelant
les heures enfuies où vous récitiez votre devoir
devant le professeur. Plus les souvenirs sont
lointains, plus ils nous sont chers, et à l'Svo-
cation de ce passé vous ne manquerez pas de
sentir toute la saveur du fruit qui vous sem-
blait alors trop âpre et trop vert, comme les
raisins de la fable.
Voici les hautes murailles du château féodal.
Derrière l'enceinte bastionnée, vous vous remé-
morerez tout le peuple des paysans d'alentour
venu se réfugier sous la protection du seigneur
à l'approche de quelque prince conquérant. Aux
créneaux, vous verrez des guerriers casqués de
fer, épaulant une arbalète ou versant sur l'as-
saillant l'huile bouillante et la poix. fondue. Sur
le haut donjon, vous distinguerez le guetteur
explorant la campagne. La guerre finie, le serf
ou le vilain a regagné sa cabane et repris les
travaux des champs, tandis que la famille du
seigneur, réunie au château dans la haute salle
aux colonnes de pierre, écoute la mort de
Roland et de ses compagnons d'armes, qu'un
troubadour, parcourant la campagne, est venu
leur chanter.
Le temps s'écoule. De nouvelles construc-
tions aux lignes moins sévères et plus harmo-
nieuses se sont élevées, portant dans l'Europe
entière la gloire de l'art français. La manière
de vivre des personnages qui les habitent a
changé, elle aussi. Les mœurs sont moins rudes,
la société plus policée. Tout un monde de cour-
tisans et de personnages de haut rang y four-
mille. Imaginez-les habillés de somptueux vête-
ments et coiffés d'une vaste perruque frisée
avec art. C'est la vie de cour dans toute sa
splendeur. Voyez ces jeunes seigneurs croiser
le fer. Ils savent qu'à moins de « jouer dans
le monde un petit personnage », il importe de
savoir tirer l'épée. C'est pour leur apprendre
que le u grand maître tireur d'armes » est venu
« avec ses battements de pieds » ébranler tout
le château. Les ballets s'y donnent aussi très
souvent, car la danse, comme de nos jours, est
très à la mode. C'est pourquoi, dans une des
salles du château, à l'écart, l'élégant Damon
prend sa leçon. Les bras arrondis, le chapeau
à la main, les doigts tendus vers une compagne
imaginaire, le mollet cambré, il esquisse des
pas savants, danse le menuet et fait la révé-
rence. Non loin de lui, Dorimène, assise à
son clavecin, déchiffre la musique pimpante de
M. Lully. D'autres seigneurs jouent aux dames,
aux échecs, au tourniquet ou à l'assourdissant
tric-trac.
Parfois cette vie brillante cesse. Des événe-
ments graves surgissent et le château devient
le théâtre d'épisodes graves, de séparations
douloureuses. La vie du pays est en jeu, et
dans la vaste salle d'apparat, parmi toute la cour
assemblée, de hautes destinées s'effondrent.
De nos jours, les châteaux ne se construisent
plus qu'en Espagne et certains sociologues mo-
dernes nous disent que de tels édifices, consi-
dérés comme demeures princières, il n'en faut
plus. L'humanité, disent-ils, est en pleine évo-
lution, mais qu'ils me permettent de penser que
ce progrès me parait être un séduisant sophisme.
La société qui habitait de telles demeures ne
pourrait, elle aussi, malgré tous ses travers,
disparaître qu'à regret. Quoi qu'on puisse dire
et quoi qu'on puisse faire, on sentira toujours,
à travers les âges, « le lien vivant qui rattache
nos âmes à celle de ces lointains aïeux qui,
tant de siècles avant nous, ont aimé notre patrie,
dont les uns ont donné leur vie pour elle, dont
les autres, dans notre langue, ont ehanté ses
gloires et ses douleurs. »
Jacques de Castelnau
Le Parti modéré unifié
Les orages politiques s'apaisent plus
vite que ceux du ciel. Il y avait aujour-
d'hui dix députés somnolants en séance
quand s'est ouverte la discussion sur le
projet de loi modifiant la législation sur
les accidents du travail.
La grande colère des modérés semble
déjà en-bonne voie d'apaisement, et il
est peu probable que malgré les excita-
tions de M. Léon Blum ils donnent aux
socialistes la joie de mettre le minis-
tère, en minorité à propos du traitement
des fonctionnaires.
Si les modérés ont quelque sens poli-
tique, ils feront dès aujourd'hui contre
mauvaise fortune bon cœur, et ils s'ef-
forceront de tirer parti du mode de scru-
tin qu'on leur a imposé
Il est détestable, c'est entendu, mais
tous les modes du suffrage universel
sont pernicieux. A la sagesse des modé-
rés, à leur patriotisme de détourner du
pays les conséquences fâcheuses du scru-
tin majoritaire à eux d'assurer leur
prestige dans leur arrondissement à
eux de travailler à emporter les posi-
tions de leurs adversaires.
On a dit que le scrutin d'arrondisse-
ment servait les hautes personnalités. Le
parti modéré en compte quelques-unes.
A lui de ne pas les tenir--sous le bois;,
seau à lui de les produire et de les
pousser en avant 1
Le comte de Fels a donné aux républi-
cains modérés, dans le dernier numéro
de la Revue de Paris, des conseils excel-
lents et que ces messieurs devront met-
tre à profit s'ils veulent triompher aux
prochaines élections. Il leur dit de s'uni-
fier. C'est l'a b c de la tactique mais il
est évident que dans la pratique cette
manœuvre élémentaire souffre quelques
difficultés. La olus grave n'est pas la
question d'égoïsme ou de vanité. Les
passions sont facilement vaincues par
des passions plus fortes et le goût du
pouvoir, le désir de triompher pourraient
facilement l'emporter sur les sentiments
trop personnels. .infériorité du parti
modéré dans nos ïuttes politiques ac-
tuelles vient précisément de ce qui fait
son honneur c'est un parti de libéraux,
et le libéralisme ce n'est pas autre chose
que la formule politique du doute. On
ne va pas à la bataille en doutant de
soi-même, de ses forces, de l'excellence
de sa cause et de la valeur de ses prin-
cipes ou l'on risque fort d'être vaincu 1
M. de Fels donne en exemple aux
modérés les socialistes qui .se sont uni-
fiés avec aisance. C'est qu'ils avaient un
Autre- tempérament- de lutteurs et de
conquérants. Etant mieux dans la rue
que chez eux, ils ont dans la guerre
des rues une supériorité marquée sur
ceux qui sont mieux chez eux que dans
la rue L..
Et puis les socialistes s'embarrassent
peu de cette liberté dont nos modérés
aiment à se prévaloir. Les socialistes sa-
vent que le peuple, e'est-à-dire les hom-
mes qui vivent pour vivre, n'ont pas
besoin du tout de cette fameuse liberté,
mais d'un catéchisme. 113 le lui ont
donné
Autrement dit, il faudrait pour que les
modérés prennent dans la prochaine as-
semblée la place que nous leur souhai-
tons et dans les conseils du gouverne-
ment un ascendant légitime, qu'ils ces-
sent d'être des modérés et des libéraux,
qu'ils deviennent des doctrinaires et des
hommes d'autorité. « Le libéralisme,
aiment. dire Paul Bourget, est le luxe de
l'ordre. » L'ordre, c'est le résultat de
l'autorité et de la discipline. Qui veut
la fin veut les moyens.
Curtius
LE DÉSARMEMENT NAVAL
La Conférence à trois
Vers un arrangement
Genève, 12 juillet.
Au cours d'une séance qui s'est prolon-
gée fort avant dans la nuit de lundi à
mardi, les experts navals ont examiné les
dernières propositions britanniques. Ils
ont suffisamment rapproché les points de
vues pour que l'espoir d'un arrangement
sur la question litigieuse des croiseurs
ne doive pas être abandonné.
Les experts ont consigné les résultats
de leur délibération dans un mémoran-
dum qui a été transmis, à la fin de l'après-
midi, aux chefs des trois délégations. Ceux-
ci en conféreront demain.
LES INCIDENTS DE BELGRADE
Rome, 11 juillet.
La Stampa est informée de Belgrade que
le comte Connestabile della Staffa, repré-
sentant de la Société italienne de Antovari,
a été expulsé du territoire yougloslave.
Le comte avait frappé le capitaine fran-
çais Servin, et un duel devait avoir lieu
on croit que cet incident n'aura pas de
suites.
La politique étrangères roumaine
Déclarations de M. Titulesco
M. Titulesco a fait à la presse rou-
maine et étrangère, à Bucarest, un long
exposé de la politique étrangère de la
Roumanie qui est dominée, a-t-il dit, « par
la parfaite concordance qui existe entre les
intérêts roumains et les intérêts euro-
péens. »
Le ministre des affaires étrangères a
souligné le désir de paix de son pays et sa
volonté de défendre la charte qui l'a ins-
tituée après la grande guerre. Il s'est dé-
claré décidé à maintenir et resserrer les
liens de la Petite, Entente. Il a aiouté
« L'amitié de la France et de la Rouma-
nie vient d'être scellée par un traité qui
n'est que l'expression juridique des senti-
ments communs qui, depuis l'origine de
l'Etat roumain, ont fait que la France et
la Roumanie se sont toujours trouvées
côte à côte. »
M. Titulesco a encore parlé de l'animé
italo-roumaine, de l'amitié anglo-rou-
main, de l'amitié de la Roumanie pour le
Japon; car le mot amitié revient constam-
ment dans ses déclarations.
Il a terminé en assurant que le but pour-
suivi par le ministère dont il fait partie
peut se résumer en un mot consolidation
de l'Etat roamain. D. M.
Les Échos
La santé de M. Clemenceau.
Les nouvelles de M. Clemenceau
confirment les prévisions optimistes.
L'état de l'ancien président du conseil
continue à s'améliorer sensiblement, il
a pu, hier, recevoir auelques visites, et
il envisage son départ prochain pour sa
maison natale de Saint-Vincent-du-Jard,
où, chaque année, il aime à passer ses
vacances.
L'expert Dusausoy excelle en l'art de
la monture. Il met en valeur les pier-
res précieuses par un choix judicieux
des couleurs et de la forme du bijou.
Le consulter pour achat ou transforma-
tion, c'est s'éviter toute déception. Ma-
gasin et bureaux 41, boulevard des
Capucines.
Une course au flambeau Mulhouse-
Hartmannswillerkopf.
L'Association des sociétés de gymnas-
tique du Haut-Rhin a organisé pour ce
soir une course au flambeau Mulhou~e-
Hartmannswillerkopf (Vieil Armand).
Le flambeau sera allumé à vingt heures
par le maire de Mulhouse et sera trans-
porté au Vieil-Armand par les gymnas-
tes qui se relaieront tous les 100 mètres
jusqu'au cimetière du Silberloch où une
couronne sera déposée.
Cette manifestation est destinée à
honorer la mémoire des gymnastes
morts sur les champs de bataille et à
rappeler à tous les sacrifices des héros
disparus..
La foire aux huîtres de la région de
Marennes.
La foire aux huîtres, organisée au
centre de la région ostréicole par la
Fédération des syndicats d'ostréicul-
teurs, aura lieu, cette année, le 7 août,
à Bourcefranc, près Marennes, où elle
attirera de nombreux visiteurs et ache-
teurs.
C'est au cours de cette foire que se-
ront établis par le. congrès des ostréi-
culteurs les prix de vente qui seront
pratiqués pendant la prochaine saison
huitrière.
On sait que la maladie qui s'était
cruellement abattue sur les huîtres pla-
tes est en pleine décroissance. Espérons
que l'augmentation conséquente dans la
production aura, la saison prochaine,
une heureuse influence sur les prix.
UN PUZZLE DEMOGRAPHIQUE
Il existe un pays dont il a été impossible,
jusqu'à présent, de dénombrer la population
c'est la Turquie. Au temps des sultans, il n'y
eut jamais en Turquie de recensement régulier.
Le gouvernement de la République kémaliste
est, de même, absolument ignorant du nombre
des citoyens turcs.
On a annoncé qu'un recensement à l'euro-
péenne aurait lieu prochainement. Mais le cachet
turc ne manquera pas à cette opération démo-
graphique, car, d'après un ordre des autorités,
le jour du rencensement, tous les habitants
devront rester chez eux, tous les magasins seront
fermés, tout mouvement commercial ou autre
sera arrêté pendant les vingt-quatre heures.
Deux almanachs français, publiés au commen-
cement de cette année, donnent à la Turquie,
l'un vingt millions d'habitants, l'autre treize
millions. Les statistiques officielles du ministère
des affaires étrangères français attribuent qua-
torze millions d'habitants à la Turquie les sta-
tistiques italiennes seulement cinq millions et
demi. Un journal grec évalue la population de
la Turquie à huit millions. M. Edgar Pech,
ancien officier français, qui connaît la Turquie
et les Turcs comme peu d'Occidentaux, déclare
que la Turquie compte à peine huit millions
d'habitants, dont cinq millions au maximum sont
essentiellement turcs. Et, sur ces cinq millions,
cinq cent mille à peine savent lire et écrire.
Le- Milliet, journal officieux du gouvernement
d'Angora, en citant ces chiffres, n'ose se pro-
noncer. Nous non plus. C. C.
Les grandes ventes.
Une des plus belles collections privées
d'Europe comprenant des chefs-d'œu-
vre des peintres italiens du qua-
torzième et du seizième siècle, et tout
spécialement de l'école vénitienne, ap-
partenant à M. Robert Benson, de Lon-
dres, vient d'être vendue à sir Joseph
Duveen pour la somme de 12,500,000
francs or.
M. Benson, collectionneur aussi pas-
sionné que savant, avait mis de nom-
breuses années pour accumuler ce tré-
sor. La plupart de ses tableaux étaient
connus du public, car il ne refusait ja-
mais de les prêter, chaque fois qu'on
les lui demandait, pour des expositions
en Angleterre et sur le continent.
'Vers le paradis.
Ces jours derniers, le schooner Flo-
reana a quitté San-Francisco avec neuf
passagers, qu'il doit déposer dans l'île
de Santa-Maria, au large des côtes de la
République de l'Equateur:
Ces' neuf passagers se sont engagés à
vivre le reste de leur vie à Santa-Maria,
où il n'y a pas de femmes. Ils y rejoin-
draient douze compagnons partis, il y
a quelques années déjà, pour construire
les baraques nécessaires à toute la co-
lonie. Le capitaine Cliristensen, proprié-
taire du schooner, a déclaré, la veille
du départ, ce qui suit « Nous nous
sommes décidés à quitter les Etats-Unis
parce que partout où il y a une femme
se produisent des inimitiés et des que-
relles. Nous voulons échapper aux mi-
sères incessantes qui sont fatales dans
une civilisation où dominent les fem-
mes (sic), Nous étions tous mariés et
nous-avons tous trouvé l'enfer là où
nous comptions trouver le paradis.
Nous comptons nous faire à Santa-Ma-
ria une existence d'harmonie et de
bonheur. »
Candide espérance. On sera curieux
d'avoir, dans quelques mois, des nou-
velles exactes de la colonie masculine
de Santa-Maria 1
Le Coq
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02 (sans changement). Dollar,
25 545 (+ 0 0025). Belga, 355 50 (+ 0 25).
Lire, 138 30 (- 0 20). Franc suisse,
491 75 (+ 0 25). Peseta espagnole, 438
(+ 0 50). Florin hollandais, 1023 50 (+ 0 50).
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 13 juillet
Région parisienne ciel très nuageux, bru-
meux averses le matin, orages épars. aent
variable, faible à modéré.
Température stationnaire ou en faible hausse.
AUJOURD'HUI
f4 heures. Courses au Tremblay.
Les staltes de l'orage
VINGT MILLE ABONNÉS
PRIVÉS DU TÉLÉPHONE
La. plupart, des réseaux téléphoniques pa-
risiens, déjà si éprouvés ces jours der-
niers, sont, depuis lundi soir, complète
ment bouleversées. Un haut fonctionnaire
des P.T.T. a déclaré que le chiffre des
abonnés atteints dépasse 20,000, sans comp-
ter, bien entendu, ceux qui ne peuvent plus
obtenir de communications avec les
noyés ».
Les « centraux » les plus particulière-
ment éprouvés sont ceux de Diderot, Ro-
quette et Ségur-Vaugirard.
C'est une véritable catastrophe, dit-on
rue. Bertrand, où les dégâts produits par
les orages sont. considérables. L'eau a en-
vahi les sous-sols où sont installés les ré-
partiteurs. Les caves de l'avenue de Saxe,
à- peine remises en état depuis le récent
incendie, et qui comprennent les lignes
de Ségur, Vaugirard et Invalides, ont été
littéralement noyées, l'eau ayant atteint
une hauteur de trois mètres.
Malgré l'activité déployée par les agents
des lignes, le service intégral ne pourra
être, sans doute, en fonctionnement avant
plusieurs mois, trois ou quatre.
Nous reviendrons plus amplement de-
main sur cette importante question d'inté-
rêt public.
PROVOCATION JÇPipNISTES
D'un lecteur du Gaulois qui demeure
rue Franklin, nous avons reçu la lettre
suivante ̃. ̃
Lors du, guet-apens de la rue Damré-
mont, les communistes soutinrent sérieu-
sement, à la décharge des assassins, que
le fait d'avoir organisé une réunion
bourgeoise » dans un quartier « ou-
vrier » constituait une provocation.
Comment devons-nous, dans ce cas, qua-
lifier la présence quotidienne, aux abords
du Métro de la place du Trocadéro, de
« Jeunes communistes » s'efforçant de
vendre; dans ce quartier essentiellement
« bourgeois » les journaux de leur parti.
Ils n'ignorent pas que la vente sera
nulle, et l'on a, à les observer, l'impres-
sion qu'ils ont été envoyés là dans le but
et sans doute dans l'espoir de dé-
clanchîr quelque incident suivi de ba-
garre.
Cela paraît d'autant plus vraisemblable
que, depuis quelques jours on peut cons-
tater que ces jeunes « vendeurs » sont
comme « protégés », dans leur travail, par
un certain nombre d'individus à allures
d'apaches, qui visiblement n'ont rien à
faire en cet endroit, où ils stationnent en
groupes inquiétants.
Or et c'est là où je veux en venir
on chercherait en vain, dans le voisinage,
un quelconque agent de la paix.
Autant dire' qu'en cas de collision, les
tranquilles habitants du quartier seraient
à la merci des « indésirables » qui s'y sont
ainsi donné rendez-vous.
Ne pensez-vous pas que certaines me-
sures de précaution s'imposent ?
Il semble bien, en effet, qu'elles s'im-
posent et sans doute les doléances, trop
justifiées, de notre correspondant ne
manqueront pas d'attirer la vigilante at-
tention de M. Chiappe.
Byrd est parti, en bateau
Byrd et ses compagnons se sont embar-
qués hier à bord du Leviathan; à destina-
tion de New-York. Chamberlin et Mlle
Rathe, l'aviatrice allemande, étaient déjà
à bord du paquebot quand celui-ci entra
dans la rade de Cherbourg.
L'équipage de l'America a. déjeuné à
Cherbourg. L'embarquement se fit par le
moyen d'une vedette, qui transportait éga-
lement les débris d'avion brisé à Ver-suav
Mer.
Le tremblement de terre en Palestine
Près de 200 morts Plus de 400 blessés
Le tremblement de terre que nous avons
signalé hier en Palestine, et qui a été res-
senti jusqu'en TraJisjordanie, a fait de
nombreuses victimes.
A Jérusalem même, il y a eu une per-
sonne tuée et douze blessés de nombreux
immeubles, y compris celui de la poste,
ont été endommagés. L'intérieur du pa-
lais du gouvernement a subi des dé-
gâts les appartements de lord Plumer
ont été détruits un domestique a été tué.
L'Université juive a beaucoup souffert.
Dans le district de Jérusalem, il y a vingt-
six tués et trente blessés.
A Nablas, 62 tués, 250 blessés à Ram-
leh, 12 tués, 25 blessés à Luda, 30 tués,
70 blessés à Hebron, 4 tués à 'l\1aplouse,
30 tués à Birzeit, plusieurs morts, ainsi
que dans plus de vingt villes ou villages.
Jaffa 'serait intacte, Haiffa légèrement
atteinte.
En Transjordanie, 1,000 morts
Enfin, si l'on en croit une dépêche de
l'Exchange, le tremblement de terre en
Trans Jordanie, aurait causé des dégâts ma-
tériels très importants et le nombre des
morts s'élèverait à un-millier.
LE SCRUTIN D'ARRONDISSEMENT VOTÉ
La Crise
paraît conjurée
La question des fonctionnaires et.le cabinet.
Une transaction entre le gouvernement
et la commission. Vers la clôture
de la session 0
PAR M, GAËTAN SANVOISIN
La « réforme » électorale votée, là
fin de la session ordinaire de 1926 est
proche. Après l'os de l'indemnité. par-
lementaire, l'os de l'arrondissement, et,,
moyennant ces frais, les députés s'es-
saiment.
Une seule question importante reste en
suspens celle qui concerne les crédits,
affectés à l'amélioration des traite-
ments, des retraites et des pensions de
guerre.
C'est ce matin que le rapport établi
par M. de Chappedelaine, député des
Côtes-du-Nord, rapporteur général de la
commission des finances,, sera distribué
aux députés. La discussion relative à la
rétroactivité des traitements commen-
cera aussitôt, et sans doute se poursui-
vra-t-elle durant la journée entière.
Nous avons donné hier les décisions
prises, au sujet de ce débat, par la com-
mission des finances. Mais nous disons
bien au sujet, et non l'égard. Car,
contrairement 'aux bruits qui coururent
ces jours derniers, il n'apparaît pas que
le sort du gouvernement doive se trou-
.ver en péril à cette occasion. Quelque
légitime que puisse être, en effet, la
mauvaise humeur de certains éléments
modérés, l'intention, manifestée par
plusieurs parlementaires du centre,' de
retirer leur confiance au cabinet n'a pas
rencontré partout l'écho qu'ils atten-
daient.
Leur position, en effet, est particuliè-
rement délicate dans les conjonctures
présentes, par suite de la mission finan-
cière dont le gouvernement demeure
malgré tout, investi. Par-dessus tout
autre considération, le salut financier et
ses nécessités commandent bien des at-
titudes où le vote subsistera là où le
cœur et la foi ne sont plus. Il est donc
à prévoir que M. Poincaré conservera, à
peu de voix près, sa majorité habituelle.
d'autant plus qu'un certain nombre de
radicaux sont prêts à se Tanger à son
point de vue.
du groupe radical-socialiste
Hier, en effet, le groupe radical-sociar
liste s'est préoccupé de ce projet d'aug-
mentation de traitement qui doit donner
lieu à un gros débat, et il a voté l'ordre
du jour suivant
Le groupe du parti radical et radical-
socialiste, après avoir entendu l'exposé
des propositions du gouvernement relatives
aux améliorations de traitements des fonc-
tionnaires, exposé fait par MM. 'Malvy et
Lamoureux, soucieux de donner à tous les
serviteurs de l'Etat un traitement en rap-
port avec les nécessités de l'existence,
mais résolu à ne pas perdre de vue les
lourdes charges qui pèsent sur les contri-
buables français, qu'il se refuse, en aucune
cas, à augmenter
Se prononce en faveur d'un aménage-
ment de crédits disponibles qui, tout en
assurant la justice aux fonctionnaires,
pensionnés et retraités, ne puisse porter
préjudice à l'équilibre budgétaire et au
relèvement financier du pays
Et charge MM. Cazals, Malvy et Lamou-
reux de défendre ces idées près du gou-
vernement et devant la Chambre.
De l'échange de vues qui a précédé
ca vote il ressort que la grande majorité
du groupe se ralliera au projet du gou-
vernement.
Certes, si l'on s'en référait aux défai-
tes successives que le cabinet a es-
suyées récemment devant la commis-
sion des finances, on pourrait conclure
qu'il est en assez mauvaise posture.
Mais l'ordre du jour qu'on vient de lire
éclaire bien des aspects psychologiques
et électoraux. Il ne faut pas négliger
ce fait indépendamment des modérés,
les mesures démagogiques votées par la
gens de M. Malvy dans un but qui vise
purement à influencer les scrutins de
1928 sont sévèrement jugées par un
assez grand nombre de radicaux, dont
la clientèle est composée, pour une
large part, de fonctionnaires moyens.
En outre les députés des régions agri-
coles ne dissimulent pas leur méconten-
tement, sachant que les terriens ac-
cueilleront très défavorablement toute
augmentation des émoluments des fonc-
tionnaires, alors que les impôts qui les
frappent ont été plus que doublés.
Ajoutons d'ailleurs que, sur les dis-
positions esentielles du projet, M. Poin-
caré a annoncé qu'il poserait la ques-
tion de confiance, mais que, comme on
le verra plus loin, un texte transaction-
nel prépare l'apaisement secrètement
souhaité par tous.
L'atmosphère politique
et la clôture de la session
La question des fonctionnaires liqui-
dée, il restera encore à la Chambre à
aborder la discussion du cahier collec-
tif de juin comportant ouverture d'en-
viron 1,510 millions de crédits supplé-
mentaires et annulation de 1,800 mil-
lions de crédits dans l'exercice 1927.
Il se peut que ces deux projets
fonctionnaires et crédits de juin
soient adoptés en fin de journée. La
Chambre, dans ce cas, tiendrait séance
la' nuit prochaine pour permettre la
« navette » du texte voté entre le Pa-
lais-Bourbon et le Luxembourg, et at-
tendre son retour du Sénat. Si ces con-
ditiâns se réalisent, il ne serait pas im-
possible que M. Poincaré pût lire le
décret de clôture de la session à l'aube
du 14 'juillet.
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