Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-13
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 mai 1927 13 mai 1927
Description : 1927/05/13 (Numéro 18117). 1927/05/13 (Numéro 18117).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k540883b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
année. 3e série. No
tu du matïn> 25 centimes CS Hl du matin)
VENDREDI 13 MAI ;••
E&filOHD TARBE ET HENRY DE PÈHE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
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Provence 66-O3
ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE i GAULOIS PARI»
EN WAGON
En quittant Paris nous étions au com-
plet. Dans les compartiments voisins,
(un mélange de races, de types. Sur le
r^iiy thme- des cahots, se balançaient les col-
/liers de perles. On parlait toutes les lan-
gues. Le timbre des voix dominait le
Vacarme des roues. C'était un bruit de
ramages qui montaient de la volière rou-
;Mnte. De-ci de-là, silencieux, un de nos
^concitoyens occupait discrètement sa
place dans cette réunion cosmopolite,
ouvrait un journal, se plongeait dans la
t lecture d'un article politique et, consta-
Mnt que l'on a beaucoup de mal à s'en-
tendre lorsqu'on est frères, se sentait
presque en famille parmi ces délégués
de l'humanité qu'il ne comprenait pas.
Pourtant, le train n'allait pas à Genève
il se dirigeait vers l'ouest. Etait-ce la
Société des nations en tournée ?
Après s'être livré à quelques exercices
¡hygiéniques trois fois aller, trois fois
retour, le long du couloir l'Améri-
càin s'installa dans son coin, allongea
les jambes, retint d'une main fatiguée
la pile de périodiques qui s'écroiulaient
sur ses genoux, ferma les yeux et s'en-
dormit de ce sommeil qu'il savait être,
par définition, celui du juste. Il y avait
encore deux couples. Ils n'étaient plus
de la première jeunesse. Certainement,
ils ne venaient pas de se marier et ils ne
célébraient pas non plus, en partie car-
rée, le vingt-cinquième anniversaire de
leur union. Non. Ils commémoraient
leurs fêtes d'antan, par un voyage de
noces. Ils avaient passé par l'Italie et se
proposaient de visiter l'Angleterre. Déjà
d,e fructueuses affaires, glanées en cours
'de route, leur permettaient de former des
projets et de goûter le luxe, au gré de
Heurs fantaisies. Comment je La sais ?
Rien de plus simple ils racontaient
leurs petites histoires et me donnaient
toutes sorbes de détails sur leur inti-
mité. Je ne les gênais pas. L'un de ces
messieurs = il était vêtu d'un complet
feston clair, à martingale, et coiffé d'un
feutre vert en s'asseyant près de moi,
avait jeté un regard inquisiteur sur mon
livré Les Croix de bois. Tout de suite,
en pur Allemand, il avait indiqué que
il'-on pouvait librement s'exprimer de-
",vant moi, sans crainte de se compro-
mettre. Par définition, un Français ne
comprend que le français, et encore, le
..vulgaire, car le vrai exige que l'expli-
rien dressé par la science germanique,
afin qu'il devienne inintelligible. Au
surplus, ces'touristes manifestaient une
extrême politesse, presque obséquieuse.
Pas besoin de demander l'autorisation
de fumer ils tiraient de leur cigare
ces, lourdes bouffées dont l'âcre senteur
'épaississait l'espace, tandis que ces da-
mes ne cessaient d'allumer des cigare-
tes aromatiques à bout doré.
,.Jolies ? Etaient-elles jolies? Les deux
'maris l'affirmaient, 1 un à la compagne
de l'autre, et les deux thèmes se çonju-
gaient pour se fondre dans un même
'motif qui chantait l'éternel féminin et
l'amour héroïque. Il faut toujours que,
chez eux, la douceur s'allie aux accents
'guerriers. Ces galanteries avaient un air
.Grand Siècle, du leur, qui n'est pas le
'notre, et qui lui ressemble comme Pots-
dkm à Versailles. Dé temps en temps,
de légers roucoulements, des cris effa-
ïirouichés! de tourterelles indiquaient à
Ultiel point elles étaient touchées par ces
'délicates attentions. On se montrait
Iles prairies fécondes. les fermes, le bé-
i.rtail, muffle bas et fumant, frôlant les
| herbes grasses, d'où s'exhalaient les
^brumes matinales. Alors, une expres-
sion de mélancolie voilait ces visages
^'épanouis que cette vallée de la Seine
{jetait puissante, et, bien qu'il ne fût pas
question de l'annexer, on devinait la
rancune contre le sort qui avait, de
̃ î' cette colonie, privé la plus grande Alle-
mteigne. Ces quatre personnes étaient pa-
civiques; elles ne songeaient qu'à
'Jouir de l'heure présente, mais elles
éprouvaient des bouts de phrases in-
terrompues le prouvaient de la fierté
à progresser sur ce sol, en se payant
'avec leurs marks-or une satisfaction de
(vainqueurs en bordée. Tous et toutes
ont besoin d'amplifier par l'imagina-
tion les faits réels. Ils ne peuvent pas
V empêcher de les déformer. Sur les
moindres événements, ils échafaudent
june doctrine métaphysique jusqu'à ce
que leurs instincts et leur outrecuidence
les ramènent à la vie et qu'ilsprétendent
s'en rendre maîtres. Ainsi, en formulant
leurs compliments à l'adresse de ces
'idames, ces messieurs se livraient à des
digressions esthétiques, pour revenir
aux soucis, pratiques des affaires, cepen-
dant que ces dames, en échangeant
leurs confidences sur la cuisine, bâtis-
saient une théorie plastique.
En effet, elles aperçurent une église
de village, dont le clocher émergeait
;d'entre les pommiers en fleurs, et dis-
cutèrent fort à propos sur les différents
monuments gothiques dans lesquels,
pendant leurs multiples pérégrinations,
elles avaient pénétré. L'aînée elle ac-
cusait par les artifices dont elle usait
pour atténuer les effets des ans la supé-
riorité que lui .conférait incontestable-
ment son âge instruisait de son ex-
périence la cadette « Je vous ai bien
offert de ma charlotte aux pommes ?
dit-elle. Sur la pâte, j'étale une compote
3e fruits ensuite, je répands du blanc.'
«d'œuf et je mets mon gâteau au four.
Quand je le retire, remarquez ces poin-
tes blanches, ces dessins qui ressem-
.Ment à des clochetons, surgis de toutes
parts. Alors, je vois du gothique. Vous
ne trouvez pas ? La plus jeune re-
prend ses droits et, après avoir ac-
quiescé, se penche vers l'élu de, son
cœur « Trésor, veux-tu que je confec-
'tienne pour toi une charlotte gothi-
que ? Elle sourit,. et ce sourire-là, je
vous jure, vaut toutes les sauces, toutes
les gourmandises, tous les desserts. C'est
le Walhall qui se découvre, un Walhall
gothique.
Ces messieurs, pourtant, commencent
à trouver long le voyage et jugent à pro-
pos de s'entraîner dans le couloir. Voici
l'instant pour leurs compagnes d'échan-
ger des secrets (c Avez-vous fait de
voulbreux achats ? Oh 1 ces maga-
sins 1 Des occasions incroyables »
Sans se soucier de ma présence, non
plus que de celle de l'Américain qui
lève sur sa prunelle limpide une pau-
pière plissée, elles nous initient aux
mystères de leurs dessous. Les bas de
soie, d'abord. « Et cette combinaison 1
Un rosé, un jaune, à faire pâlir des pâ-
tisseries. Hors du manteau se glisse
l'épaule il suffit de tirer un peu sur
la manche pour que s'élargisse l'échan-
crure. La main de la propriétaire y
plonge et en tire la dentelle, puis la re-
place triomphalement (c C'est une sur-
prise 1 » Une surprise, en effet, -que
tant de fragilité résiste à ces sortes' de
sports. Il faut que le tissu soit de bonne
qualité.
Les maris appellent « C'est, ravis?
sant » Et les femmes, mollement ap-
puyées sur eux, incarnent toute l'.i,n-
nocence de la naïve sentimentalité.
On se croirait presque avant guerre,
ma foi. Ils ont oublié. L'angoissante,
mais la magnifique émotion de détour-
ner de ce spectacle les regards sur les
pages de Roland Dorgelès 1 Les relire,
les méditer, les laisser revivre en nous.
Elles sont écrites sans haine. Elles sont
toutes pleines d'amour. Elles gont le
martyrologe de toute une génération de
Français. La paix est signée. Ce jour-
là, je traversais la Normandie, épar-
gnée par le ravage, et pourtant, d'entre
les prés, il me semblait voir surgir les
croix de bois, comme si les morts, ar-
rachés à cette terré, passaient en revue
les vivants qui leur doivent de .vivre.
Effet d'une simple rencontre en wa-
gon.
Albert-Emile Sorel
LA VIE QUI PAS SE
Le Salon .1
des Dessinateurs politiques
Le deuxième Salon des dessinateurs politiques
sera inauguré aujourd'hui.
Souhaitons-lui, tout d'abord, une meilleure for-
tune que celle qui lui échut l'an dernier. Le
lendemain même de son ouverture, si nous avons
bonne mémoire, une crise, ministérielle éclatait,
et l'on se rappelle combien d'autres suivirent,
jusqu'à l'avènement du cabinet Poincaré.
La stabilité des affaires publiques, qui ne nuit
en rien à la verve des pamphlétaires du crayon'
et du pinceau, va leur permettre, cette année,
d'occuper plus amplement la vedette de l'actua-
lité et, d'ici au 28 courant, ils auront toute lati-
tude pour recevoir un grand nombre de visi-
teurs..
Au reste, leur exposition mérite les félicita-
tions et les encouragements. Qu'y verra-t-on ?
Sauf trois caricaturistes connus: Touchague,
Georges Edward et Don, tous les autres fami-
liers des journaux et des périodiques sont repré-
sentés, de la droite à ta gauche, dans la frater-
nité artistique d'une paix. diantremeht armée.
Des aînés comme Gil Baer.et Ibels voisinent
avec les jeunes renommées: Sennep, Gassier,
Bib. Ce dernier a croqué plusieurs de nos par-
lementaires avec une truculence de tons et de
lignes qui plaît à l'œil: M. Thomson, l'ancêtre;
M. Archimibaud, le simiesque; le cigare de
M. Eugène Lautier. Becan .a su jongler, habi-
lement avec diverses attitudes de M. Paul-Bon-
cour et, finalement, l'a métamorphosé, sur papier
ocre, en une silhouette robespierriste dont le
député du Var ne se rapproche peut-être pas
sans de secrètes complaisances.
Dans une composition de Tel, on voit Me Henri-
Robert agenouillé près de l'abbé Haegy et.disant
à ce dernier, qui reste impénétrable: « Je vous
en supplie, criez spontanément « Vive la
» France! » Ailleurs, un Doriot, de Galland,
arme un Chinois contre la France. Cette vision
de sacrilège est admirable de vérité. Plus' loin,
M. Bouisson (qui, naturellement, est sur la sel-
lette en divers endroits) actionne, tout en chan-
tonnant un air marseillais, une machine à activer
le travail parlementaire. Et il s'acquitte de sa
tâche avec un petit air gaillard qui en dit long.
Cet amusant croquis est signé de Guérin. Be-
rings reconstitue des scènes vues et vécues qui
seront un jour des éléments d'histoire contem-
poraine. Charles Blanc, lui, a esquissé brillam-
ment ses propres confrères. Gil Baer a peint,
entres autres envois, un Briand parfait de res-
semblance, et Cabrol, avec son talent nerveux,
curieusement déformateur, aligne MM. Sarraut,
Blum, Caillaux, Chiappe dans une galerie qui
est tout un jeu de massacre.
Si l'on cherche vainement Forain, qui publiait
le Pss't lors de l'affaire Dreyfus, on trouve
du moins Ibels, qui, à la même époque, répon-
dait par son Sifflet, en collaboration avec Hèr-
mann-Paul. Or, Ibels renouvelle sa manière'avec
un bonheur qui ne se dément pas. Dukercy, au
trait caustique sans amertume; Don, Roger Roy,
Pedro sont là, tous pleins de qualités. Et MM.
Tardieu et QueuMle, ministres de la République,
exposent, eux aussi, parmi tant d'impitoyables
mais si aimables 1 artistes, auxquels, déci-
dément, Us ne peuvent pas en vouloir.
Un regret: Se.nnep qui combat avec nous,
Gassier qui combat dans le camp opposé, sui-
vent une voie dans laquelle ils auraient tort de
persévérer. Leur art, solide et de bonne trempe,
n'est pas en cause, mais une sorte de rivalité
scatologique dont MM. Daudet, Maurras et
Renaudel font les frais donne de plus en plus
à leurs oeuvres ce caractère d'allusions gros-
sières qui4 en outrant l'expression, fait manquer
le but et blesse le goût. L'un et l'autre connais-
sent nos sentiments, et si nos vœux de succès
vont à l'un plutôt qu'à l'autre dans le domaine
des idées, tous deux savent bien que nos remar-
ques, exprimées ici, ne visent qu'à la pure qua-
lité de leur art.
Quant aux « victimes » des caricaturistes "poli-
tiques, une rétrospective de Daumier, qui accom-
pagne le Salon, les rendra indulgents. et' mo-
destes. Qui se souvient des Râteau, Laboulie,
Demesmay, Estancelin, ,Lebreton, etc. qui
furent cloués au pilori sarcastique sous le Second
Gaétan Sanvoisln
L'incident d'hier
Tout le monde était d'accord sur.la
nécessité et l'urgence de mesures de sa-
lut public contre les députés communis-
tes,
Le gouvernement, conscient du péril
que le bolchevisme fait courir à la so-
ciété, avait affirmé énergiquement sa
volonté de sévir contre la propagande
antifrançaise des Doriot, Cachin et au-
tres Vaillant-Couturier. La majorité de
la Chambre applaudissait aux argu-
ments invoqués par les ministres de
l'intérieur et de la justice-en faveur de
l'autorisation de poursuites.
Il semblait donc impossible que la
moindre difficulté s'opposât à leur de-
mande, si amplement justifiée. Il ne res-
tait plus qu'à désigner la commission
chargée d'assurer la procédure ordi-
n,aire de cette requête.
Or, qu'apprend-on? Dans cette com-
mission mystérieusement issue au vote
des bureaux de la Chambre et compo-
sée de onze membres, il se trouve cinq
adversaires des poursuites, deux hési-
tants et trois partisans à peu près réso-
lus Si le onzième membre, qu'on
doit élire aujourd'hui, ne. se déclare pas
en faveur de la demande du gouver-
nement; il faudra passer outre et recoXH
rir directement au débat public..
Comment est-on arrivé à ce résultat
paradoxal d'une commission parlemen-
taire eri contradiction flagrante avec la
majorité qu'elle devrait logiquement
représenter ? C'est bien simple Des dé-
putés trop nombreux n'avaient pas cru
pouvoir retarder d'une demi-heure leur
déjeuner, et leurs collègues socialistes
et communistes, panachés de quelques
cartellistes impénitents, mire-.t leur ab-
sence à proifit.
Sans doute convient-il de ne pas exa-
gérer l'importance d'un incident qui ne
saurait influencer les décisions'gouver-
nementales. Le fait n'en doit pas. moins
inspirer quelques réflexions opportunes.
Ce n'est pas la'première fois et il est
malheureusement à craindre que ce-se
soit pas la dernière -r. que les partisans
du désordre, fortement disciplinés, bé-
néficient de la nonohalence et de l'indif-
férence des partisans.de l'ordre, déplo-
rablément dépourvus de cohésion.
La joie insolente manifestée par les
communistes et l'étonnénient scandalisé
de l'opinion rappelleront sans doute au-
jourd'hui les membres de la majorité au
sentiment de la sécurité. Le gouverne-
ment, qui s'est t m 0, r ale, M ént erigàM à
délivrer le pays du joug de la Troisième'
Internationale de Moscou, ne peut pas re-
culer devant lés manoeuvres: obliques de
l'opposition tendant à ménager les voix
communistes en vue des élections pro-
chaines. Il y va du prestige et de l'exis-
tence même du ministère d'Union na-
tionale, qui ne pourrait plus compter
sur la confiance jaublique s'il se laissait
ainsi berner par les éléments révolution-
naires.
Mais n'est-il pas singulier qu'il faille
recourir à tant de formalités hasardeu-
ses pour mater la conspiration bolche-
viste, alors que le moindre soupçon de
complot dit réactionnaire suffirait à
mobiliser à nouveau comme on le
vit en d'autres temps toutes les fou-
dres du régime terrifié et à munir le
gouvernement de tous les pouvoirs ordi-
naires et extraordinaires ?.
René Lara
LES PROCHAINS ENTRETIENS DE LONDRES
M. Briand reçoit lord Crewe
M. Aristide Briand a reçu hier' après-
midi lord Crewe, ambassadeur d'Angle-
terre, avec lequel il s'est entretenu dü
prochain voyage de M .Doumergue à Lonî
dres et des conversations que M. Briand
doit avoir à Londres avec îsir Austen
Chamberlain.
Nungesser et Goli
auraient survolé Terre-Neuve
Le raid de l'Oiseau Blanc, d'information
en information, de déduction en déduction,
se précise chaque jour.
La journée de mercredi nous avait ap-
porté la quasi certitude que Nungesser et
Coli avaient survolé l'Irlande avant de s'en-
gager au-dessus de l'Atlantique. Hier cette
supposition a pris le caractère d'une infor-
mation officieuse, et, de plus, des témoi-
gnages importants nous sont parvenus de
Terre-Neuve, témoignages qui permettent
de supposer que les aviateurs ont traversé
l'Atlantique et que leur raid a pris fin
dans les eaux américaines.
Un agent des chemins de fer à Harbour
Grâce a fait connaître au gouverneur de
Terre-Neuve qu'un nommé 0'Brien, travail-
lant dans un champ à un mille environ à
l'intérieur des terres, a distinctement en-
tendu le bruit d'un aéroplane,. lundi, à
9 h. 30 du matin, mais que n'étant pas au
courant du départ des aviateurs français,
il n'y avait pas prêté attention.
D'autre part, on signale qu'une autre
personne, également à l'intérieur de l'île,
a entendu aussi un aéroplane à la même
heure, mais que le temps étant brumeux,
elle n'avait pu voir l'avion.
Cet avion aurait survolé la baie de Pilai-
sance au nord-est de l'île Saint-Pierre.
Enfin l'agence Reuter annoncé
« Un administrateur du gouvernement
annonce qu'il a reçu dans.la matinée d'hier
un message émanant, dé l'agent des che-
mins de fer de Harbour-Grâce, à 60 milles
de distance de Saint-Jean-de-Terre-Neuve,
disant que trois personnes sont prêtes à
déclarer sous la foi du serment qu'elles ont
entendu un avion survoler la ville entre
neuf et dix heures, lundi matin, heure lo-
cale. » .'̃•̃
Des recherches ont été immédiatement
entreprises «dans ces parages. Tels sont les
indices nouveaux paraissant établir que
1 l'Oiseau Blanc, malgré-la tempête épouvan-
table que signalait le commandant du Pa-
ns, aurait, traversé l'Atlantique-et-aurait
échoué "en.vue*de:la:côte .'américaine. ̃
L'amerrissage s'est-il produit, comme on
l'avait d'abord envisagé, au sud de Terre-
Neuve ? L'avion a-t-il longé les côtes de la
•-Nouvelle-Ecosse ? Est-ce bien lui que l'on
aurait repéré lundi matin au large d'Hali-
fax, à 800 kilomètres de New-York, ou bien
a-t-il, pour fuir l'ouragan'et la brume qui
envahit lundi la Côte américaine, piqué à
l'est -ou au nord-est, en direction du golfe
du Saint-Laurent ?
Hypothèses certes, mais l'examen de ces
hypothèses permet a priori de penser que
l'amerrissage se serait produit volontaire
ou forcé -entre Terre-Neuve et New-York.
Nungesser et Coli auraient échoué près du
but, après 5,000 kilomètres de vol.
Cette supposition permettrait. d'espérer
encore 'que les aviateurs ont pu être recueil-
lis, en mer, dans une région peu fréquen-
tée, et qu'il ne faudrait pas désespérer d'ap-
prendré qu'ils sont sains et saufs.
Les recherches ,par suite de la brume,
sont lentes et difficiles. Le dirigeable Los-
Angeles, qui devait faire des recherches
hier, n'a pas quitté son port d'attache de
Lakehurst.
En ce qui concerne le sauvetage des avia-
teurs par le paquebot Cameronia de la
Cunard Line, i! est démenti depuis hier
matin
Tentatives américaines
Contrairement à ce que l'on avait an-
noncé, les aviateurs américains ne renon-
cent pas, même momentanément, à leurs
projets.
Selon l'agence Reuter, l'aviateur Ber-
thàud aurait déclaré hier que lui et son
compagnon Chamberlain se préparaient à
prendre le départ hier soir ou ce matin de
bonne heure, afin de tenter la randonnée
aérienne New-York-Paris sans escale.
Berthaud a ajouté que la décision quant
à l'heure exacte du départ, dépendait dans
une grande mesure, du rapport météoro-
logique officiel qui devait être publié hier
dans la soirée.
D'autre part, l'aviateur américain Char-
les Lindbergh a' volé hier de Saint-Louis
à New-York (2,500 kilomètres) en 14 h. 5';
Son envol pour Paris est considéré comme
prochain.
On considère Saint-Roman comme perdu
Rio-de-Janeiro, 12 mai.
Les recherches effectuées pour retrouver
le capitaine aviateur Saint-Roman et le
lieutenant Mounayres n'ayant jusqu'à pré-
sent donné aucun résultat, on a abandonné
tout espoir de retrouver vivants les deux
aviateurs français et le mécanicien qui des
accompagnait.
Georges Bruni
.ËJeffiions académiques.
L'Académie a définitivement fixé hier
au £3 juin la réception sous la Coupole
de M. Paul Valéry par M. Gabriel Ha-
notaux, qui assistait à.la séance..
La double élection des successeurs de
René Boylesve et de Jean Richepin de-
meure fixée ne varielur au 30 juin.
C'est à Monaco la fête des «Mais
sur les places, dans les rues et les jar-
dins, sous les guirlandes de feuillage,
on célèbre en dansant le renouveau, le
printemps et son cortège païen dans
chaque quartier une reine est élue dont
la puissance éphémère ne dure qu'un
mois.
Il y a là une tradition charmante qui
remonte à la plus haute antiquité et qui
s'harmonise admirablement avec le
printemps de la Côte d'Azur, lumineux,
tiède et fleuri, surtout à Monaco qui
n'est actuellement que couleurs e', par-
ffums.
A L'EXPOSITION MARIE-ANTOINETTE
A VERSAILLES
Après-demain dimanche 15 mai, à trois heures
précises, dans l'harmonieux décor de la salle de
l'ancien hôtel des affaires étrangères où a été
signé, en 1783, le traité de l'indépandance amé-
ricaine, sera donné, pour l'inauguration de l'Ex-
position Marie-Antoinette organisée par la Société
dés Amis de la Bibliothèque de Versailles, que
préside le vicomte de Fontenay, ambassadeur de
France, la reconstitution d'un concert chez la
Reine.
D'excellents artistes y prêteront leur can-
cours Mme Patorni-Casadesus, la grande cla-
veciniste le pianiste compositeur bien connu
Adolphe Borchard, le remarquable flûtiste René
Le Roy, Mlle Solange Jean-Renié, disciple déjà
réputée de sa tante la célèbre harpiste Hen-
riette Renié, et Mme Gaëtan de Navaceile, la
distinguée harpiste mondaine. Mais ce ne sera
pas l'un des moindres attraits de cette séance
musicale, la première qui ait jamais été donnée
dans ce cadre contemporain de la Reine, que
d'entendre la comtesse du Boisrouvray, arrière-
petite-fille de la duchesse de Polignac, héritière
à la fois de son culte pour la Reine et de sa
jolie voix, interpréter des romances composées
dans l'entourage de Marie-Antoinette, comme
celle de Pauvre Jacques ou celle dont le comte
d'Artois fit les paroles sur la musique de Haydn,
ou des morceaux des compositeurs favoris de la
Reine Mozart, Gluck, Grétry, ou des airs qu'elle
chanta au petit théâtre de Trianon, extraits de
Rose et Colas, de Monsigny, et du Devin du
Village; voire, enfin, telle romance composée
par Marie-Antoinette elle-même.
On ne dispose en tout que de quatre-vingts
places à cent francs, pouvant être retenues à la
Bibliothèque de Versailles, 5, rue Gambetta, à
Versailles; tél. 950. H. G.
Un repas à trois francs, prix fixe.
C'est Pau qui produit cette merveille.
On y peut, pour trois francs, manger,
à la Cantine municipale, un plat de
viande, un plat de légumes, et, au moins
une fois par semaine, un entremets.
De deux choses l'une ou bien la
Cantine municipale y perd, et cela dis-
pense de toute réflexion, ou bien elle
n'y perd pas, et cela donne joliment à
réfléchir
Paul Ghack. fêté par ses camarades.
Plusieurs officiers de marine, parmi
lesquels/les amiraux Robert et Wacker-
nie, sous-chefs de l'état-major général,
se sont réunis hier matin en un déjeuner
intime pour fêter leur camarade le capi-
taine de frégate Paul Chack, lauréat du
prix de la Renaissance. Réunion char-
mante, au. cours de laquelle nos marins
exprimèrent à Paul Chack, avec leur
admiration affectueuse, leur joie de lui
avoir vu attribuer ün prix dont l'hon-
neur rejaillit sur toute notre flotte de
guerre.
Le restaurant Ledoyen, aux Champs.-
Elysées, vient d'ouvrir un grill-room
élégant avec un bar américain.
Ce sera le rendez-vous de tours, ceux
qui souhaitent, à deux pas d<5 la place
de la Concorde, trouver un service ra-
pide et soigné.
Un record battu.
Le croiseur allemand Emdefi, allant
des Célèbes à. Nagasaki, a fait des son-
dages et trouvé le point le plus profond
de l'Océan, soit 32,160 pieds.
Le. point le plus profond, trente mille
pieds, connu jusqu'à présent,, se trouve
dans les mers des îles Philippines et a
été découvert il y a vingt ans.
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(sans changement). Belga, 354 25 (sans chan-
gement). Lire., 137 20 (– r70).– Franc
suisse, 490 25 (– 0 50). Peseta espagnole,
449.25 (– 2 125). Florin hollandais, 1020 75
(–0 50). -•
Après Bourse, à 18 heures. Livre, 124.01.
Dollar, 25 52.
TEMPÉRATURE
Prôbabilités pour la journée du 13 mai
Région parisienne: vent modéré de nord-ouest
à nord;, ciel très nuageux, ondées.
Température en hausse. Y
AUJOURD'HUI
13 b."30. Opéra-Comique: Répétition géné-
râle de Résurrection.
14 heures. Courses à Enghien.
17 h. 30. Dotation Carnegie: Conférence
sur « Dantzig et la Pologne. ».
20 h. 30. Bouffes-Parisiens Répétition
générale de Mon Coeur au ralenti.
21 heures. Fursy et Mauricet: Première
représentation de la nouvelle revue.
21 heures. Société de géographie Confé-
rence « L'unité de la civilisation balkanique n.
LA CONFERENCE NAVALE A TROIS
Elle va se réunir à Genève
̃ II est maintenant .certain que la confé-
rence navale à trois aura lieu à Genève
au coure du mois de juin.
En effet, les gouvernements de Londres
et de Tokio ont officiellement fait con-
naître au secrétaire général de la S.D.N.
qu'ils avaient accepté l'invitation. -dtf ..gou?'
verhement de Washington de prendre part
à une conférence sur le désarmement na-
val et que cette conférence se réunirait
au mois de juin.
En outre, d'accord avec le gouvernement
des Etats-Unis, les gouvernements de
Grande-Bretagne et du Japon ont demandé
au secrétaire général s'il lui était possible
de fournir à la conférence les facilités
dont elle a besoin.
Le secrétaire général s'est empressé de
répondre affirmativement..
On prévoit que la réunion des trois.puis-
sances se prolongera au moins cinq à six
semaines. ̃
On précise même quelques journaux
anglais du moins certaines des propo-
sitions qui seront faites. C'est ainsi que,
si l'on en croit le rédacteur naval des
Daily News, la Grande-Bretagne et le Ja-
pon se sont entendus pour réclamer en-
semble la réduction du tonnage dès « capi-
tal ships » de 35,000 à tonne.
Les deux puissances demanderaient éga-
lement la réduction du tonnage des croi-
sieurs de 10,000 à 6;000 tonnes, lue calibre
des canons de ces unités navales ne de-
vant pas dépasser six pouces.
Le Japon accepterait, encore, la limita-
tion du tonnage des sous-marins et des
contre-torpilleurs. Pour ce qui est des pre-
miens, il se prononcerait en faveur d'un
tonnage maximum de 1,000 tonnes.
Enfin, la limitation du personnel serait
également prévue dans les propositions
anglo-japonaises. Les chiffres envisagés
s'élèveraient à 100,000 hommes pour la
Grande-Bretagne .et les Etats-Unis, et à
65,000 ou 70,000'pour le Japon.
Il reste néanmoins à savoir si on par-
viendra à s'entendre les questions à ré-
gler sont si nombreuses, si complexes 1
On a prévu six semaines de pourparlers.
N'est-ce point la preuve qu'on estime que
les discussions pourront être laborieuses
et les accords difficiles à réaliser ?
Denys Meulhan
LE GÉNÉRAL CLAUDEL
au Conseil supérieur de guerre
Le général Claudel, qui vient d'être
appelé au conseil supérieur de là guerre,
est né en à Saulzures (Vosges). Il a
accompli toute sa carrière dans les troupes
coloniales. Avant 1914, il comptait de nom-
breuses campagnes de guerre aux colo-
nies, notamment au Soudan, en Chine
(expédition contre les Boxers), en Mauri-
tanie, etc.
Au début des hostilités contre l'Allama-
gne, il était au Maroc, où il commandas
comme colonel le 3" d'infanterie coloniale.
Chef d'état-major du groupe des armées
de l'Est en octobre 1915, il devenait en-
suite premier aidé-major général. Nommé
général de brigade en 1916, il commanda
successivement la 59° division, le 17e corps
d'armée, puis le 2A corps d'armée colonial.
Divisionnaire en 1919, il était appelé en
1924 à la têts du corps d'armée colonial.:
Avec ce commandement, on lui donnait,
l'année suivante, les importantes fonctions
d'inspecteur général des troupes coloniales.
Il est grand-officier de la Légion d'bon-
neur.
Une conversion.
Le fils de l'ambassadeur du Japon
à Londres se convertit au christianisme
Le Daily Express annonce que, suivant
une nouvelle information parvenue à Lon-
dres, M. Jean-Paul Matsui, fils de l'am-
bassadeur du Japon à Londres, a embrassé
la religion catholique. –L'amiral- Yama-
moto, qui lui aussi est chrétien, est un dés
promoteurs de-sa conversion.
Le Coq
E. T.
A l'Exposition internationale
de la Musique
v ̃ '̃ Genève, mai 1927.
L'art français vient d'obtenir un mémo-
rable succès à l'Exposition internationale
de la musique, dont l'ouverture à Genève
marqué une date, puisque c'est la première
solennité de ce genre qui ait jamais eu
lieu. -,̃•̃ 1
M. Robert Bory,. président du comité
d'organisation, auquel revient l'honneur
d'en avoir conçu l'idée première, et M.
Paul Cliavan, vice-président, ont travaillé
avec un zèle, une intelligence et un dévoue-
ment de tous les instants à mener à bien
cette grandiose manifestation à laquelle
quatorze nations prennent part.
La -France aura tenu parmi celles-ci une
place éminente, et il convient tout d'abord
d'en savoir gré à l'Association française
d'expansion et'd'échanges artistiques et
son actif directeur, M..Robert Brussel,
dont l'effort continu a reçu à cette occa-
sion la plus belle récompense.
Une « Rétrospective française » a retenu
l'attention générale. Elle réunit des ma-
nuscrits de.nos plus célèbres musiciens,
prêtés par la Bibliothèque nationale et la
bibliothèque du Conservatoire, de magni-
fiques dessins appartenant au musée de
l'Opéra et les pièces maîtresses des admi-
rables collections de MM. Alfred Cortot,
Henry Prunières, Marc Pincherle et Le-
gouix.
Mais ce sont les spectacles et concerts
dont la. France avait l'honneur d'ouvrir la
série qui nous valurent les plus retentis-
santes victoires. Signalons d'abord !e
triomphe de la Société des concerts du
Conservatoire, dirigée par AI. Philippe
Gaubert, et de M. Alfred Cortot, qui firent
acclamer, lors de la soirée inaugurale, des
œuvres marquantes de notre école musi-
cale.
Le lendemain, la même Société des
coricerts, devenue pour la première fois
orchestre de théâtre et pour la première
fois dirigée par un autre chef que le sien
Albert rWolff remportait un succès
égal par son interprétation de l'Ariane et
Barbe-Bleue de Paul Dukas, succès auquel
il faut associer Mme Suzanne Balguerie,
magnifique ;Ariane, et toute une troupe de
premier ordre.
Enfin, Mme Mary Garden, entourée de
MM. Dufranne. Vieuille, Bourdin, Dupré,
de Mmes Calvet, Gauley, etc., donna une
représentation de Pelléas et Mélisande.
Dans le rôle dont elle fut la créatrice glo-
rieuse, l'illustre artiste suscita; 'chez ce
public genevois qu'on tient pour spéciale-
ment réservé,, un enthousiasme inoublia-
ble.
Reconnaiseance à tous ceux qui ont per-
mis à notre prestige musical de se dresser
si haut devant l'étranger, notamment à,
l'Association française d'expansion et
d'échanges artistiques, dont l'œuvre pour-
suivie avec tant dé méthode et d'ardeur
vient de prouver de façon éclatante son ef-
ficacité et son rayonnement au service de
français. Godefroy de Bellerive
Les poursuites
CONTRE
les Députés communistes
La commission élue par les bureaux semble
y être opposée, grâce à de nombreuses
absences
Les communistes, les socialistes et
ceux des radicaux-socialistes qui mar-
chent à leur remorque ont profité de
l'abence des modérés, et c'est ainsi que
sur dix membres élus, cinq sont nette-
ment hostiles à toute autorisation de
poursuites, savoir MM. André Ber-
thon, communiste, Ernest Lafon. com-
muniste honteux Chauly, Fontanier et
Barahant, socialistes.
Notons qu'au septième bureau qui
a élu M. Berthon il y avait 4 mem-
bres présents sur 55 1
Trois commissaires sont, au contraire,
favorables .aux poursuites ce sont MM.
Poitou-Duplessy, de l'Union républi-
caine démocratique Amet, républicain
de gauche Charoulet, radical-socia-
liste.
Deux autres, MM. Lenoir et Delaro-
che-Vernet, du groupe des républicains-
socialistes, déclarent que leur vote reste
subordonné à l'examen du dossier et
aux explications que les intéressés
pourront présenter pour leur défense.
Si nous ne parlons que de dix com-
missaires élus, alors que la commission
doit comprendre onze membres au-
tant que de bureaux c'est que le
onzième bureau ne procédera qu'au-
jourd'hui à la désignation du onzième.
Cela à la suite d'un incident pour le
moins singulier.
Ce bureau a commencé, en effet,' par
élire, hier, le communiste Fournier, qui
avait posé sa candidature. Mais ne
voilà-t-il pas le concurrent dudit Four-
nier;- M. François -.s'aperçoit, après
coup, que l'élu n'appartient pas au bu-
reau Et de protester si vigoureusement
qu'il a bien fallu annuler l'élection et
décider de procéder aujourd'hui à un
nouveau scrutin.
Peut-être les membres modérés du
deuxième bureau daigneront-ils y pren-
dre part. Souhaitons-le, sans trop y
croire!
Les rentes du Procureur général
Le 1er. mai dernier, le Gaulois révé-
lait, par des textes irréfutables et par
les citations que cette documentation,.
comportait, quelles étaient les méthodes
employées par les communistes pour in-
tensifier leur propagande dans l'armée
et dans la marine. C'est ainsi que nos
lecteurs apprenaient l'existence de jour-
naux tels que le Jean Le Gouin, l'Avant-
Garde ouvrière et paysanne la Caserne,
le Conscrit qui font précisément -l'objet
de la nouvelle requête du procureur gé-
tu du matïn> 25 centimes CS Hl du matin)
VENDREDI 13 MAI ;••
E&filOHD TARBE ET HENRY DE PÈHE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
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EN WAGON
En quittant Paris nous étions au com-
plet. Dans les compartiments voisins,
(un mélange de races, de types. Sur le
r^iiy thme- des cahots, se balançaient les col-
/liers de perles. On parlait toutes les lan-
gues. Le timbre des voix dominait le
Vacarme des roues. C'était un bruit de
ramages qui montaient de la volière rou-
;Mnte. De-ci de-là, silencieux, un de nos
^concitoyens occupait discrètement sa
place dans cette réunion cosmopolite,
ouvrait un journal, se plongeait dans la
t lecture d'un article politique et, consta-
Mnt que l'on a beaucoup de mal à s'en-
tendre lorsqu'on est frères, se sentait
presque en famille parmi ces délégués
de l'humanité qu'il ne comprenait pas.
Pourtant, le train n'allait pas à Genève
il se dirigeait vers l'ouest. Etait-ce la
Société des nations en tournée ?
Après s'être livré à quelques exercices
¡hygiéniques trois fois aller, trois fois
retour, le long du couloir l'Améri-
càin s'installa dans son coin, allongea
les jambes, retint d'une main fatiguée
la pile de périodiques qui s'écroiulaient
sur ses genoux, ferma les yeux et s'en-
dormit de ce sommeil qu'il savait être,
par définition, celui du juste. Il y avait
encore deux couples. Ils n'étaient plus
de la première jeunesse. Certainement,
ils ne venaient pas de se marier et ils ne
célébraient pas non plus, en partie car-
rée, le vingt-cinquième anniversaire de
leur union. Non. Ils commémoraient
leurs fêtes d'antan, par un voyage de
noces. Ils avaient passé par l'Italie et se
proposaient de visiter l'Angleterre. Déjà
d,e fructueuses affaires, glanées en cours
'de route, leur permettaient de former des
projets et de goûter le luxe, au gré de
Heurs fantaisies. Comment je La sais ?
Rien de plus simple ils racontaient
leurs petites histoires et me donnaient
toutes sorbes de détails sur leur inti-
mité. Je ne les gênais pas. L'un de ces
messieurs = il était vêtu d'un complet
feston clair, à martingale, et coiffé d'un
feutre vert en s'asseyant près de moi,
avait jeté un regard inquisiteur sur mon
livré Les Croix de bois. Tout de suite,
en pur Allemand, il avait indiqué que
il'-on pouvait librement s'exprimer de-
",vant moi, sans crainte de se compro-
mettre. Par définition, un Français ne
comprend que le français, et encore, le
..vulgaire, car le vrai exige que l'expli-
rien dressé par la science germanique,
afin qu'il devienne inintelligible. Au
surplus, ces'touristes manifestaient une
extrême politesse, presque obséquieuse.
Pas besoin de demander l'autorisation
de fumer ils tiraient de leur cigare
ces, lourdes bouffées dont l'âcre senteur
'épaississait l'espace, tandis que ces da-
mes ne cessaient d'allumer des cigare-
tes aromatiques à bout doré.
,.Jolies ? Etaient-elles jolies? Les deux
'maris l'affirmaient, 1 un à la compagne
de l'autre, et les deux thèmes se çonju-
gaient pour se fondre dans un même
'motif qui chantait l'éternel féminin et
l'amour héroïque. Il faut toujours que,
chez eux, la douceur s'allie aux accents
'guerriers. Ces galanteries avaient un air
.Grand Siècle, du leur, qui n'est pas le
'notre, et qui lui ressemble comme Pots-
dkm à Versailles. Dé temps en temps,
de légers roucoulements, des cris effa-
ïirouichés! de tourterelles indiquaient à
Ultiel point elles étaient touchées par ces
'délicates attentions. On se montrait
Iles prairies fécondes. les fermes, le bé-
i.rtail, muffle bas et fumant, frôlant les
| herbes grasses, d'où s'exhalaient les
^brumes matinales. Alors, une expres-
sion de mélancolie voilait ces visages
^'épanouis que cette vallée de la Seine
{jetait puissante, et, bien qu'il ne fût pas
question de l'annexer, on devinait la
rancune contre le sort qui avait, de
̃ î' cette colonie, privé la plus grande Alle-
mteigne. Ces quatre personnes étaient pa-
civiques; elles ne songeaient qu'à
'Jouir de l'heure présente, mais elles
éprouvaient des bouts de phrases in-
terrompues le prouvaient de la fierté
à progresser sur ce sol, en se payant
'avec leurs marks-or une satisfaction de
(vainqueurs en bordée. Tous et toutes
ont besoin d'amplifier par l'imagina-
tion les faits réels. Ils ne peuvent pas
V empêcher de les déformer. Sur les
moindres événements, ils échafaudent
june doctrine métaphysique jusqu'à ce
que leurs instincts et leur outrecuidence
les ramènent à la vie et qu'ilsprétendent
s'en rendre maîtres. Ainsi, en formulant
leurs compliments à l'adresse de ces
'idames, ces messieurs se livraient à des
digressions esthétiques, pour revenir
aux soucis, pratiques des affaires, cepen-
dant que ces dames, en échangeant
leurs confidences sur la cuisine, bâtis-
saient une théorie plastique.
En effet, elles aperçurent une église
de village, dont le clocher émergeait
;d'entre les pommiers en fleurs, et dis-
cutèrent fort à propos sur les différents
monuments gothiques dans lesquels,
pendant leurs multiples pérégrinations,
elles avaient pénétré. L'aînée elle ac-
cusait par les artifices dont elle usait
pour atténuer les effets des ans la supé-
riorité que lui .conférait incontestable-
ment son âge instruisait de son ex-
périence la cadette « Je vous ai bien
offert de ma charlotte aux pommes ?
dit-elle. Sur la pâte, j'étale une compote
3e fruits ensuite, je répands du blanc.'
«d'œuf et je mets mon gâteau au four.
Quand je le retire, remarquez ces poin-
tes blanches, ces dessins qui ressem-
.Ment à des clochetons, surgis de toutes
parts. Alors, je vois du gothique. Vous
ne trouvez pas ? La plus jeune re-
prend ses droits et, après avoir ac-
quiescé, se penche vers l'élu de, son
cœur « Trésor, veux-tu que je confec-
'tienne pour toi une charlotte gothi-
que ? Elle sourit,. et ce sourire-là, je
vous jure, vaut toutes les sauces, toutes
les gourmandises, tous les desserts. C'est
le Walhall qui se découvre, un Walhall
gothique.
Ces messieurs, pourtant, commencent
à trouver long le voyage et jugent à pro-
pos de s'entraîner dans le couloir. Voici
l'instant pour leurs compagnes d'échan-
ger des secrets (c Avez-vous fait de
voulbreux achats ? Oh 1 ces maga-
sins 1 Des occasions incroyables »
Sans se soucier de ma présence, non
plus que de celle de l'Américain qui
lève sur sa prunelle limpide une pau-
pière plissée, elles nous initient aux
mystères de leurs dessous. Les bas de
soie, d'abord. « Et cette combinaison 1
Un rosé, un jaune, à faire pâlir des pâ-
tisseries. Hors du manteau se glisse
l'épaule il suffit de tirer un peu sur
la manche pour que s'élargisse l'échan-
crure. La main de la propriétaire y
plonge et en tire la dentelle, puis la re-
place triomphalement (c C'est une sur-
prise 1 » Une surprise, en effet, -que
tant de fragilité résiste à ces sortes' de
sports. Il faut que le tissu soit de bonne
qualité.
Les maris appellent « C'est, ravis?
sant » Et les femmes, mollement ap-
puyées sur eux, incarnent toute l'.i,n-
nocence de la naïve sentimentalité.
On se croirait presque avant guerre,
ma foi. Ils ont oublié. L'angoissante,
mais la magnifique émotion de détour-
ner de ce spectacle les regards sur les
pages de Roland Dorgelès 1 Les relire,
les méditer, les laisser revivre en nous.
Elles sont écrites sans haine. Elles sont
toutes pleines d'amour. Elles gont le
martyrologe de toute une génération de
Français. La paix est signée. Ce jour-
là, je traversais la Normandie, épar-
gnée par le ravage, et pourtant, d'entre
les prés, il me semblait voir surgir les
croix de bois, comme si les morts, ar-
rachés à cette terré, passaient en revue
les vivants qui leur doivent de .vivre.
Effet d'une simple rencontre en wa-
gon.
Albert-Emile Sorel
LA VIE QUI PAS SE
Le Salon .1
des Dessinateurs politiques
Le deuxième Salon des dessinateurs politiques
sera inauguré aujourd'hui.
Souhaitons-lui, tout d'abord, une meilleure for-
tune que celle qui lui échut l'an dernier. Le
lendemain même de son ouverture, si nous avons
bonne mémoire, une crise, ministérielle éclatait,
et l'on se rappelle combien d'autres suivirent,
jusqu'à l'avènement du cabinet Poincaré.
La stabilité des affaires publiques, qui ne nuit
en rien à la verve des pamphlétaires du crayon'
et du pinceau, va leur permettre, cette année,
d'occuper plus amplement la vedette de l'actua-
lité et, d'ici au 28 courant, ils auront toute lati-
tude pour recevoir un grand nombre de visi-
teurs..
Au reste, leur exposition mérite les félicita-
tions et les encouragements. Qu'y verra-t-on ?
Sauf trois caricaturistes connus: Touchague,
Georges Edward et Don, tous les autres fami-
liers des journaux et des périodiques sont repré-
sentés, de la droite à ta gauche, dans la frater-
nité artistique d'une paix. diantremeht armée.
Des aînés comme Gil Baer.et Ibels voisinent
avec les jeunes renommées: Sennep, Gassier,
Bib. Ce dernier a croqué plusieurs de nos par-
lementaires avec une truculence de tons et de
lignes qui plaît à l'œil: M. Thomson, l'ancêtre;
M. Archimibaud, le simiesque; le cigare de
M. Eugène Lautier. Becan .a su jongler, habi-
lement avec diverses attitudes de M. Paul-Bon-
cour et, finalement, l'a métamorphosé, sur papier
ocre, en une silhouette robespierriste dont le
député du Var ne se rapproche peut-être pas
sans de secrètes complaisances.
Dans une composition de Tel, on voit Me Henri-
Robert agenouillé près de l'abbé Haegy et.disant
à ce dernier, qui reste impénétrable: « Je vous
en supplie, criez spontanément « Vive la
» France! » Ailleurs, un Doriot, de Galland,
arme un Chinois contre la France. Cette vision
de sacrilège est admirable de vérité. Plus' loin,
M. Bouisson (qui, naturellement, est sur la sel-
lette en divers endroits) actionne, tout en chan-
tonnant un air marseillais, une machine à activer
le travail parlementaire. Et il s'acquitte de sa
tâche avec un petit air gaillard qui en dit long.
Cet amusant croquis est signé de Guérin. Be-
rings reconstitue des scènes vues et vécues qui
seront un jour des éléments d'histoire contem-
poraine. Charles Blanc, lui, a esquissé brillam-
ment ses propres confrères. Gil Baer a peint,
entres autres envois, un Briand parfait de res-
semblance, et Cabrol, avec son talent nerveux,
curieusement déformateur, aligne MM. Sarraut,
Blum, Caillaux, Chiappe dans une galerie qui
est tout un jeu de massacre.
Si l'on cherche vainement Forain, qui publiait
le Pss't lors de l'affaire Dreyfus, on trouve
du moins Ibels, qui, à la même époque, répon-
dait par son Sifflet, en collaboration avec Hèr-
mann-Paul. Or, Ibels renouvelle sa manière'avec
un bonheur qui ne se dément pas. Dukercy, au
trait caustique sans amertume; Don, Roger Roy,
Pedro sont là, tous pleins de qualités. Et MM.
Tardieu et QueuMle, ministres de la République,
exposent, eux aussi, parmi tant d'impitoyables
mais si aimables 1 artistes, auxquels, déci-
dément, Us ne peuvent pas en vouloir.
Un regret: Se.nnep qui combat avec nous,
Gassier qui combat dans le camp opposé, sui-
vent une voie dans laquelle ils auraient tort de
persévérer. Leur art, solide et de bonne trempe,
n'est pas en cause, mais une sorte de rivalité
scatologique dont MM. Daudet, Maurras et
Renaudel font les frais donne de plus en plus
à leurs oeuvres ce caractère d'allusions gros-
sières qui4 en outrant l'expression, fait manquer
le but et blesse le goût. L'un et l'autre connais-
sent nos sentiments, et si nos vœux de succès
vont à l'un plutôt qu'à l'autre dans le domaine
des idées, tous deux savent bien que nos remar-
ques, exprimées ici, ne visent qu'à la pure qua-
lité de leur art.
Quant aux « victimes » des caricaturistes "poli-
tiques, une rétrospective de Daumier, qui accom-
pagne le Salon, les rendra indulgents. et' mo-
destes. Qui se souvient des Râteau, Laboulie,
Demesmay, Estancelin, ,Lebreton, etc. qui
furent cloués au pilori sarcastique sous le Second
Gaétan Sanvoisln
L'incident d'hier
Tout le monde était d'accord sur.la
nécessité et l'urgence de mesures de sa-
lut public contre les députés communis-
tes,
Le gouvernement, conscient du péril
que le bolchevisme fait courir à la so-
ciété, avait affirmé énergiquement sa
volonté de sévir contre la propagande
antifrançaise des Doriot, Cachin et au-
tres Vaillant-Couturier. La majorité de
la Chambre applaudissait aux argu-
ments invoqués par les ministres de
l'intérieur et de la justice-en faveur de
l'autorisation de poursuites.
Il semblait donc impossible que la
moindre difficulté s'opposât à leur de-
mande, si amplement justifiée. Il ne res-
tait plus qu'à désigner la commission
chargée d'assurer la procédure ordi-
n,aire de cette requête.
Or, qu'apprend-on? Dans cette com-
mission mystérieusement issue au vote
des bureaux de la Chambre et compo-
sée de onze membres, il se trouve cinq
adversaires des poursuites, deux hési-
tants et trois partisans à peu près réso-
lus Si le onzième membre, qu'on
doit élire aujourd'hui, ne. se déclare pas
en faveur de la demande du gouver-
nement; il faudra passer outre et recoXH
rir directement au débat public..
Comment est-on arrivé à ce résultat
paradoxal d'une commission parlemen-
taire eri contradiction flagrante avec la
majorité qu'elle devrait logiquement
représenter ? C'est bien simple Des dé-
putés trop nombreux n'avaient pas cru
pouvoir retarder d'une demi-heure leur
déjeuner, et leurs collègues socialistes
et communistes, panachés de quelques
cartellistes impénitents, mire-.t leur ab-
sence à proifit.
Sans doute convient-il de ne pas exa-
gérer l'importance d'un incident qui ne
saurait influencer les décisions'gouver-
nementales. Le fait n'en doit pas. moins
inspirer quelques réflexions opportunes.
Ce n'est pas la'première fois et il est
malheureusement à craindre que ce-se
soit pas la dernière -r. que les partisans
du désordre, fortement disciplinés, bé-
néficient de la nonohalence et de l'indif-
férence des partisans.de l'ordre, déplo-
rablément dépourvus de cohésion.
La joie insolente manifestée par les
communistes et l'étonnénient scandalisé
de l'opinion rappelleront sans doute au-
jourd'hui les membres de la majorité au
sentiment de la sécurité. Le gouverne-
ment, qui s'est t m 0, r ale, M ént erigàM à
délivrer le pays du joug de la Troisième'
Internationale de Moscou, ne peut pas re-
culer devant lés manoeuvres: obliques de
l'opposition tendant à ménager les voix
communistes en vue des élections pro-
chaines. Il y va du prestige et de l'exis-
tence même du ministère d'Union na-
tionale, qui ne pourrait plus compter
sur la confiance jaublique s'il se laissait
ainsi berner par les éléments révolution-
naires.
Mais n'est-il pas singulier qu'il faille
recourir à tant de formalités hasardeu-
ses pour mater la conspiration bolche-
viste, alors que le moindre soupçon de
complot dit réactionnaire suffirait à
mobiliser à nouveau comme on le
vit en d'autres temps toutes les fou-
dres du régime terrifié et à munir le
gouvernement de tous les pouvoirs ordi-
naires et extraordinaires ?.
René Lara
LES PROCHAINS ENTRETIENS DE LONDRES
M. Briand reçoit lord Crewe
M. Aristide Briand a reçu hier' après-
midi lord Crewe, ambassadeur d'Angle-
terre, avec lequel il s'est entretenu dü
prochain voyage de M .Doumergue à Lonî
dres et des conversations que M. Briand
doit avoir à Londres avec îsir Austen
Chamberlain.
Nungesser et Goli
auraient survolé Terre-Neuve
Le raid de l'Oiseau Blanc, d'information
en information, de déduction en déduction,
se précise chaque jour.
La journée de mercredi nous avait ap-
porté la quasi certitude que Nungesser et
Coli avaient survolé l'Irlande avant de s'en-
gager au-dessus de l'Atlantique. Hier cette
supposition a pris le caractère d'une infor-
mation officieuse, et, de plus, des témoi-
gnages importants nous sont parvenus de
Terre-Neuve, témoignages qui permettent
de supposer que les aviateurs ont traversé
l'Atlantique et que leur raid a pris fin
dans les eaux américaines.
Un agent des chemins de fer à Harbour
Grâce a fait connaître au gouverneur de
Terre-Neuve qu'un nommé 0'Brien, travail-
lant dans un champ à un mille environ à
l'intérieur des terres, a distinctement en-
tendu le bruit d'un aéroplane,. lundi, à
9 h. 30 du matin, mais que n'étant pas au
courant du départ des aviateurs français,
il n'y avait pas prêté attention.
D'autre part, on signale qu'une autre
personne, également à l'intérieur de l'île,
a entendu aussi un aéroplane à la même
heure, mais que le temps étant brumeux,
elle n'avait pu voir l'avion.
Cet avion aurait survolé la baie de Pilai-
sance au nord-est de l'île Saint-Pierre.
Enfin l'agence Reuter annoncé
« Un administrateur du gouvernement
annonce qu'il a reçu dans.la matinée d'hier
un message émanant, dé l'agent des che-
mins de fer de Harbour-Grâce, à 60 milles
de distance de Saint-Jean-de-Terre-Neuve,
disant que trois personnes sont prêtes à
déclarer sous la foi du serment qu'elles ont
entendu un avion survoler la ville entre
neuf et dix heures, lundi matin, heure lo-
cale. » .'̃•̃
Des recherches ont été immédiatement
entreprises «dans ces parages. Tels sont les
indices nouveaux paraissant établir que
1 l'Oiseau Blanc, malgré-la tempête épouvan-
table que signalait le commandant du Pa-
ns, aurait, traversé l'Atlantique-et-aurait
échoué "en.vue*de:la:côte .'américaine. ̃
L'amerrissage s'est-il produit, comme on
l'avait d'abord envisagé, au sud de Terre-
Neuve ? L'avion a-t-il longé les côtes de la
•-Nouvelle-Ecosse ? Est-ce bien lui que l'on
aurait repéré lundi matin au large d'Hali-
fax, à 800 kilomètres de New-York, ou bien
a-t-il, pour fuir l'ouragan'et la brume qui
envahit lundi la Côte américaine, piqué à
l'est -ou au nord-est, en direction du golfe
du Saint-Laurent ?
Hypothèses certes, mais l'examen de ces
hypothèses permet a priori de penser que
l'amerrissage se serait produit volontaire
ou forcé -entre Terre-Neuve et New-York.
Nungesser et Coli auraient échoué près du
but, après 5,000 kilomètres de vol.
Cette supposition permettrait. d'espérer
encore 'que les aviateurs ont pu être recueil-
lis, en mer, dans une région peu fréquen-
tée, et qu'il ne faudrait pas désespérer d'ap-
prendré qu'ils sont sains et saufs.
Les recherches ,par suite de la brume,
sont lentes et difficiles. Le dirigeable Los-
Angeles, qui devait faire des recherches
hier, n'a pas quitté son port d'attache de
Lakehurst.
En ce qui concerne le sauvetage des avia-
teurs par le paquebot Cameronia de la
Cunard Line, i! est démenti depuis hier
matin
Tentatives américaines
Contrairement à ce que l'on avait an-
noncé, les aviateurs américains ne renon-
cent pas, même momentanément, à leurs
projets.
Selon l'agence Reuter, l'aviateur Ber-
thàud aurait déclaré hier que lui et son
compagnon Chamberlain se préparaient à
prendre le départ hier soir ou ce matin de
bonne heure, afin de tenter la randonnée
aérienne New-York-Paris sans escale.
Berthaud a ajouté que la décision quant
à l'heure exacte du départ, dépendait dans
une grande mesure, du rapport météoro-
logique officiel qui devait être publié hier
dans la soirée.
D'autre part, l'aviateur américain Char-
les Lindbergh a' volé hier de Saint-Louis
à New-York (2,500 kilomètres) en 14 h. 5';
Son envol pour Paris est considéré comme
prochain.
On considère Saint-Roman comme perdu
Rio-de-Janeiro, 12 mai.
Les recherches effectuées pour retrouver
le capitaine aviateur Saint-Roman et le
lieutenant Mounayres n'ayant jusqu'à pré-
sent donné aucun résultat, on a abandonné
tout espoir de retrouver vivants les deux
aviateurs français et le mécanicien qui des
accompagnait.
Georges Bruni
.ËJeffiions académiques.
L'Académie a définitivement fixé hier
au £3 juin la réception sous la Coupole
de M. Paul Valéry par M. Gabriel Ha-
notaux, qui assistait à.la séance..
La double élection des successeurs de
René Boylesve et de Jean Richepin de-
meure fixée ne varielur au 30 juin.
C'est à Monaco la fête des «Mais
sur les places, dans les rues et les jar-
dins, sous les guirlandes de feuillage,
on célèbre en dansant le renouveau, le
printemps et son cortège païen dans
chaque quartier une reine est élue dont
la puissance éphémère ne dure qu'un
mois.
Il y a là une tradition charmante qui
remonte à la plus haute antiquité et qui
s'harmonise admirablement avec le
printemps de la Côte d'Azur, lumineux,
tiède et fleuri, surtout à Monaco qui
n'est actuellement que couleurs e', par-
ffums.
A L'EXPOSITION MARIE-ANTOINETTE
A VERSAILLES
Après-demain dimanche 15 mai, à trois heures
précises, dans l'harmonieux décor de la salle de
l'ancien hôtel des affaires étrangères où a été
signé, en 1783, le traité de l'indépandance amé-
ricaine, sera donné, pour l'inauguration de l'Ex-
position Marie-Antoinette organisée par la Société
dés Amis de la Bibliothèque de Versailles, que
préside le vicomte de Fontenay, ambassadeur de
France, la reconstitution d'un concert chez la
Reine.
D'excellents artistes y prêteront leur can-
cours Mme Patorni-Casadesus, la grande cla-
veciniste le pianiste compositeur bien connu
Adolphe Borchard, le remarquable flûtiste René
Le Roy, Mlle Solange Jean-Renié, disciple déjà
réputée de sa tante la célèbre harpiste Hen-
riette Renié, et Mme Gaëtan de Navaceile, la
distinguée harpiste mondaine. Mais ce ne sera
pas l'un des moindres attraits de cette séance
musicale, la première qui ait jamais été donnée
dans ce cadre contemporain de la Reine, que
d'entendre la comtesse du Boisrouvray, arrière-
petite-fille de la duchesse de Polignac, héritière
à la fois de son culte pour la Reine et de sa
jolie voix, interpréter des romances composées
dans l'entourage de Marie-Antoinette, comme
celle de Pauvre Jacques ou celle dont le comte
d'Artois fit les paroles sur la musique de Haydn,
ou des morceaux des compositeurs favoris de la
Reine Mozart, Gluck, Grétry, ou des airs qu'elle
chanta au petit théâtre de Trianon, extraits de
Rose et Colas, de Monsigny, et du Devin du
Village; voire, enfin, telle romance composée
par Marie-Antoinette elle-même.
On ne dispose en tout que de quatre-vingts
places à cent francs, pouvant être retenues à la
Bibliothèque de Versailles, 5, rue Gambetta, à
Versailles; tél. 950. H. G.
Un repas à trois francs, prix fixe.
C'est Pau qui produit cette merveille.
On y peut, pour trois francs, manger,
à la Cantine municipale, un plat de
viande, un plat de légumes, et, au moins
une fois par semaine, un entremets.
De deux choses l'une ou bien la
Cantine municipale y perd, et cela dis-
pense de toute réflexion, ou bien elle
n'y perd pas, et cela donne joliment à
réfléchir
Paul Ghack. fêté par ses camarades.
Plusieurs officiers de marine, parmi
lesquels/les amiraux Robert et Wacker-
nie, sous-chefs de l'état-major général,
se sont réunis hier matin en un déjeuner
intime pour fêter leur camarade le capi-
taine de frégate Paul Chack, lauréat du
prix de la Renaissance. Réunion char-
mante, au. cours de laquelle nos marins
exprimèrent à Paul Chack, avec leur
admiration affectueuse, leur joie de lui
avoir vu attribuer ün prix dont l'hon-
neur rejaillit sur toute notre flotte de
guerre.
Le restaurant Ledoyen, aux Champs.-
Elysées, vient d'ouvrir un grill-room
élégant avec un bar américain.
Ce sera le rendez-vous de tours, ceux
qui souhaitent, à deux pas d<5 la place
de la Concorde, trouver un service ra-
pide et soigné.
Un record battu.
Le croiseur allemand Emdefi, allant
des Célèbes à. Nagasaki, a fait des son-
dages et trouvé le point le plus profond
de l'Océan, soit 32,160 pieds.
Le. point le plus profond, trente mille
pieds, connu jusqu'à présent,, se trouve
dans les mers des îles Philippines et a
été découvert il y a vingt ans.
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02. (+ 0 01)., Dollar, 25 5225
(sans changement). Belga, 354 25 (sans chan-
gement). Lire., 137 20 (– r70).– Franc
suisse, 490 25 (– 0 50). Peseta espagnole,
449.25 (– 2 125). Florin hollandais, 1020 75
(–0 50). -•
Après Bourse, à 18 heures. Livre, 124.01.
Dollar, 25 52.
TEMPÉRATURE
Prôbabilités pour la journée du 13 mai
Région parisienne: vent modéré de nord-ouest
à nord;, ciel très nuageux, ondées.
Température en hausse. Y
AUJOURD'HUI
13 b."30. Opéra-Comique: Répétition géné-
râle de Résurrection.
14 heures. Courses à Enghien.
17 h. 30. Dotation Carnegie: Conférence
sur « Dantzig et la Pologne. ».
20 h. 30. Bouffes-Parisiens Répétition
générale de Mon Coeur au ralenti.
21 heures. Fursy et Mauricet: Première
représentation de la nouvelle revue.
21 heures. Société de géographie Confé-
rence « L'unité de la civilisation balkanique n.
LA CONFERENCE NAVALE A TROIS
Elle va se réunir à Genève
̃ II est maintenant .certain que la confé-
rence navale à trois aura lieu à Genève
au coure du mois de juin.
En effet, les gouvernements de Londres
et de Tokio ont officiellement fait con-
naître au secrétaire général de la S.D.N.
qu'ils avaient accepté l'invitation. -dtf ..gou?'
verhement de Washington de prendre part
à une conférence sur le désarmement na-
val et que cette conférence se réunirait
au mois de juin.
En outre, d'accord avec le gouvernement
des Etats-Unis, les gouvernements de
Grande-Bretagne et du Japon ont demandé
au secrétaire général s'il lui était possible
de fournir à la conférence les facilités
dont elle a besoin.
Le secrétaire général s'est empressé de
répondre affirmativement..
On prévoit que la réunion des trois.puis-
sances se prolongera au moins cinq à six
semaines. ̃
On précise même quelques journaux
anglais du moins certaines des propo-
sitions qui seront faites. C'est ainsi que,
si l'on en croit le rédacteur naval des
Daily News, la Grande-Bretagne et le Ja-
pon se sont entendus pour réclamer en-
semble la réduction du tonnage dès « capi-
tal ships » de 35,000 à tonne.
Les deux puissances demanderaient éga-
lement la réduction du tonnage des croi-
sieurs de 10,000 à 6;000 tonnes, lue calibre
des canons de ces unités navales ne de-
vant pas dépasser six pouces.
Le Japon accepterait, encore, la limita-
tion du tonnage des sous-marins et des
contre-torpilleurs. Pour ce qui est des pre-
miens, il se prononcerait en faveur d'un
tonnage maximum de 1,000 tonnes.
Enfin, la limitation du personnel serait
également prévue dans les propositions
anglo-japonaises. Les chiffres envisagés
s'élèveraient à 100,000 hommes pour la
Grande-Bretagne .et les Etats-Unis, et à
65,000 ou 70,000'pour le Japon.
Il reste néanmoins à savoir si on par-
viendra à s'entendre les questions à ré-
gler sont si nombreuses, si complexes 1
On a prévu six semaines de pourparlers.
N'est-ce point la preuve qu'on estime que
les discussions pourront être laborieuses
et les accords difficiles à réaliser ?
Denys Meulhan
LE GÉNÉRAL CLAUDEL
au Conseil supérieur de guerre
Le général Claudel, qui vient d'être
appelé au conseil supérieur de là guerre,
est né en à Saulzures (Vosges). Il a
accompli toute sa carrière dans les troupes
coloniales. Avant 1914, il comptait de nom-
breuses campagnes de guerre aux colo-
nies, notamment au Soudan, en Chine
(expédition contre les Boxers), en Mauri-
tanie, etc.
Au début des hostilités contre l'Allama-
gne, il était au Maroc, où il commandas
comme colonel le 3" d'infanterie coloniale.
Chef d'état-major du groupe des armées
de l'Est en octobre 1915, il devenait en-
suite premier aidé-major général. Nommé
général de brigade en 1916, il commanda
successivement la 59° division, le 17e corps
d'armée, puis le 2A corps d'armée colonial.
Divisionnaire en 1919, il était appelé en
1924 à la têts du corps d'armée colonial.:
Avec ce commandement, on lui donnait,
l'année suivante, les importantes fonctions
d'inspecteur général des troupes coloniales.
Il est grand-officier de la Légion d'bon-
neur.
Une conversion.
Le fils de l'ambassadeur du Japon
à Londres se convertit au christianisme
Le Daily Express annonce que, suivant
une nouvelle information parvenue à Lon-
dres, M. Jean-Paul Matsui, fils de l'am-
bassadeur du Japon à Londres, a embrassé
la religion catholique. –L'amiral- Yama-
moto, qui lui aussi est chrétien, est un dés
promoteurs de-sa conversion.
Le Coq
E. T.
A l'Exposition internationale
de la Musique
v ̃ '̃ Genève, mai 1927.
L'art français vient d'obtenir un mémo-
rable succès à l'Exposition internationale
de la musique, dont l'ouverture à Genève
marqué une date, puisque c'est la première
solennité de ce genre qui ait jamais eu
lieu. -,̃•̃ 1
M. Robert Bory,. président du comité
d'organisation, auquel revient l'honneur
d'en avoir conçu l'idée première, et M.
Paul Cliavan, vice-président, ont travaillé
avec un zèle, une intelligence et un dévoue-
ment de tous les instants à mener à bien
cette grandiose manifestation à laquelle
quatorze nations prennent part.
La -France aura tenu parmi celles-ci une
place éminente, et il convient tout d'abord
d'en savoir gré à l'Association française
d'expansion et'd'échanges artistiques et
son actif directeur, M..Robert Brussel,
dont l'effort continu a reçu à cette occa-
sion la plus belle récompense.
Une « Rétrospective française » a retenu
l'attention générale. Elle réunit des ma-
nuscrits de.nos plus célèbres musiciens,
prêtés par la Bibliothèque nationale et la
bibliothèque du Conservatoire, de magni-
fiques dessins appartenant au musée de
l'Opéra et les pièces maîtresses des admi-
rables collections de MM. Alfred Cortot,
Henry Prunières, Marc Pincherle et Le-
gouix.
Mais ce sont les spectacles et concerts
dont la. France avait l'honneur d'ouvrir la
série qui nous valurent les plus retentis-
santes victoires. Signalons d'abord !e
triomphe de la Société des concerts du
Conservatoire, dirigée par AI. Philippe
Gaubert, et de M. Alfred Cortot, qui firent
acclamer, lors de la soirée inaugurale, des
œuvres marquantes de notre école musi-
cale.
Le lendemain, la même Société des
coricerts, devenue pour la première fois
orchestre de théâtre et pour la première
fois dirigée par un autre chef que le sien
Albert rWolff remportait un succès
égal par son interprétation de l'Ariane et
Barbe-Bleue de Paul Dukas, succès auquel
il faut associer Mme Suzanne Balguerie,
magnifique ;Ariane, et toute une troupe de
premier ordre.
Enfin, Mme Mary Garden, entourée de
MM. Dufranne. Vieuille, Bourdin, Dupré,
de Mmes Calvet, Gauley, etc., donna une
représentation de Pelléas et Mélisande.
Dans le rôle dont elle fut la créatrice glo-
rieuse, l'illustre artiste suscita; 'chez ce
public genevois qu'on tient pour spéciale-
ment réservé,, un enthousiasme inoublia-
ble.
Reconnaiseance à tous ceux qui ont per-
mis à notre prestige musical de se dresser
si haut devant l'étranger, notamment à,
l'Association française d'expansion et
d'échanges artistiques, dont l'œuvre pour-
suivie avec tant dé méthode et d'ardeur
vient de prouver de façon éclatante son ef-
ficacité et son rayonnement au service de
français. Godefroy de Bellerive
Les poursuites
CONTRE
les Députés communistes
La commission élue par les bureaux semble
y être opposée, grâce à de nombreuses
absences
Les communistes, les socialistes et
ceux des radicaux-socialistes qui mar-
chent à leur remorque ont profité de
l'abence des modérés, et c'est ainsi que
sur dix membres élus, cinq sont nette-
ment hostiles à toute autorisation de
poursuites, savoir MM. André Ber-
thon, communiste, Ernest Lafon. com-
muniste honteux Chauly, Fontanier et
Barahant, socialistes.
Notons qu'au septième bureau qui
a élu M. Berthon il y avait 4 mem-
bres présents sur 55 1
Trois commissaires sont, au contraire,
favorables .aux poursuites ce sont MM.
Poitou-Duplessy, de l'Union républi-
caine démocratique Amet, républicain
de gauche Charoulet, radical-socia-
liste.
Deux autres, MM. Lenoir et Delaro-
che-Vernet, du groupe des républicains-
socialistes, déclarent que leur vote reste
subordonné à l'examen du dossier et
aux explications que les intéressés
pourront présenter pour leur défense.
Si nous ne parlons que de dix com-
missaires élus, alors que la commission
doit comprendre onze membres au-
tant que de bureaux c'est que le
onzième bureau ne procédera qu'au-
jourd'hui à la désignation du onzième.
Cela à la suite d'un incident pour le
moins singulier.
Ce bureau a commencé, en effet,' par
élire, hier, le communiste Fournier, qui
avait posé sa candidature. Mais ne
voilà-t-il pas le concurrent dudit Four-
nier;- M. François -.s'aperçoit, après
coup, que l'élu n'appartient pas au bu-
reau Et de protester si vigoureusement
qu'il a bien fallu annuler l'élection et
décider de procéder aujourd'hui à un
nouveau scrutin.
Peut-être les membres modérés du
deuxième bureau daigneront-ils y pren-
dre part. Souhaitons-le, sans trop y
croire!
Les rentes du Procureur général
Le 1er. mai dernier, le Gaulois révé-
lait, par des textes irréfutables et par
les citations que cette documentation,.
comportait, quelles étaient les méthodes
employées par les communistes pour in-
tensifier leur propagande dans l'armée
et dans la marine. C'est ainsi que nos
lecteurs apprenaient l'existence de jour-
naux tels que le Jean Le Gouin, l'Avant-
Garde ouvrière et paysanne la Caserne,
le Conscrit qui font précisément -l'objet
de la nouvelle requête du procureur gé-
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