Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-09
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 avril 1927 09 avril 1927
Description : 1927/04/09 (Numéro 18083). 1927/04/09 (Numéro 18083).
Description : Note : supplément littéraire de 2 pages à... Note : supplément littéraire de 2 pages à l'intérieur.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5408497
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
-NM8083 (5 h. du mattll> PARIS ET DÉPARTEMENTS 25 CENTIMES (5 h. du matin) SAMEDI 9 AVrtiL 1927
EDMOND TIRBÊEÎ HEHRY DE PÊNE
Tàndatenra
ARTHUR IVIEYER
Directeur (1879-1924)
&BO1TNEHSNTS
tboisjois sa mois diji
ftrtitiOépu!«oals*.«« 19 f& 38 ft. 7$ fr.
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Le Gaulois
JOURNAL DE DÉFENSE SOCIALE LE PLUS PARISIEN DES GRANDS QUOTIDIENS
RENÉ LARA
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La horde
rouge
Le Palais-Bourbon a fermé ses por-
tes, hier, pour les vacances de Pâques.
Pendant ces journées printanières
où les campagnes seront surtout élec-
torales– M. Poincaré poursuivra, sans
doute, dans le silence de son cabinet de
travail, la tâche délicate et complexe de
ita réforme monétaire. Il pourra, sans
;doute, tirer quelque fierté des résultats
obtenus qui dès aujourd'hui se tradui-
sent par la revalorisation dv franc,
l'équilibre budgétaire réalisé, l'amor-
tissement progressif do la dette flot-
tante et le crédit de l'Etat restauré.
Mais si le président du conseil envi-
sage l'avenir, il lui sera impossible de
¡ne point en pressentir les orages qui,
après la trompeuse accalmie, risquent
d'emporter le fragile échafaudage fi-
nancier édifié par la confiance'fran-
çaise sur les ruines qu'accumula le Car-
tel radical-socialiste.
Sans doute existe-t-il, même parmi
nos radicaux, des hommes qui, cons-
cients du péril auquel leurs compromis-
sions avec les partis d'extrême gauche
exposent le pays, se montreraient dispo-
sés à réagir; ne serait-ce que par instinct
de préservation sociale. Mais ces hommes
ne sont. au'une minorité, obsédée par la
terreur de la non-réélection. 'Les autres
dissimulent à peine ou affirment en-
core leurs sympathies socialistes. Ils
sont prêts aux coalitions avec les partis
révolutionnaires, jusqu'au communisme
qui, sourdement, poursuit son œuvre de
désagrégation française, comme il pour-
suit ouvertement la guerre contre tous
les gouvernements d'ordre et toutes leï
"doctrines de conservation nationale.
Nous avons compris les nécessités
parlementaires qui, dans une certaine
mesures, ont obligé le gouvernement à
ménager les éléments disparates d'une
majorité composite. Le ministère d'union
nationale devait vivre d'abord pour
sauver le franc. Il a donc temporisé
dans l'application de mesures pourtant
exigées, par le salut de la France. Son
inaction politique, à laquelle l'incitaient
ses (le restauration financière, a
encouragé l'action révolutionnaire qu'il
ne pouvait pas ignorer. Mais aujour-
d'hui va-t-il garder en face du Dolche-
(lui exploite, ia l'intérieur, le nié-
*̃ ecntçntement né. d «chômage partiel, de
ea vie toujours chère salaires, la même attitude vigilante »,
c'est-à-dire la même inertie dont la
France fait preuve en face du bolche-
rvisme chinois ?
Se résignera-t-il Li « négliger » une
menace exceptionnellement grave qui
:n'est plus à nos portes, mais dans nos
ifoyers ?
On nous communique précisément le
nouvel article que M. François Coty
consacre ce matin dans le Figaro à cette
question angoissante. Dans sa coura-
geuse et clairvoyante campagne contre
de communisme, je ne crois pas qu'il ait
publié encore de réquisitoire plus déci-
sir que celui-ci étayé sur une documen-
tation véritablement terrible dans sa
Quatre grandes' nations, l'Angleterre, les
Etats-Unis, f Italie, le Japon, nos alite*
Vider, relèvent le défi de la barbarie mos-
icQvite.' L'Allemagne et la France, comme
ides alliées d'un autre camp, s'abstiennent
!d'accord sur ce point, .alors qu'elles restent
profondément divisées sur tous les autres.
paradoxe inouï la France, rompant le
front unique de la Grande Guerre, pour se
dérober au front unique de la guerre con-
tre le communisme, au front unique dont
notre campagne a montré l'impérieuse né-
L'Allemagne a été la promotrice et l'am-
tnàtrices.' du bolchevisme moscovite, qui a
Servi si puissamment sa cause pendant la
guerre et depuis con apparente défaite
îa France est victime du bolchevisme mos-
covite qui mine, qui corrompt, qui détruit
taule sa vie intellectuelle et morale, toute
son organisation politique, économique, so-
ciale. Et c'est l'Allemagne qui semble im-
poser en che moment à la Franche l'inertie
dëcant le bolchevisme. Quelle. affreuse vi-
sion >̃̃
Mais, plus déconcertante encore cette
affaire Dancart, dont M. Coty nous ré-
vèle les dessous ignorés. Ce fut d'abord
la perquisition opérée, en 1926, au ga-
rage de la rue des Fossés-Saint-Marcel,
où'l'on trouva l'armement complet pour
200 hommes, fusils de guerre, brow-
nings, 300 cartouches pour fusils, 200
cartouches pour revolvers. L'instruc-
tion-ouverte à cette occasion n'eut pas
ë suites, et les armes saisies furent
restituées à l'inculpé
Une année s'écoule, nouvelles perqui-
sitions chez Dancart, où l'on découvre
cette fois 10 mitrailleuses, 65 fusils mi-
tirailleurs, 3 camions de fusils et de
brownings et 200,000 cartouches. et
?'on représente encore Dancart comme
un simple « monomane », collection-
neur de matériel de guérre
La, horde communiste, écrit M. François
Coty, comme en Russie, est encore nlus
rudement militarisée que le parti socia-
liste elle comprend trente mille « combat-
tants mobilisables », dont la moitié pour la
région parisienne le.matériel est réparti
dans cinq magasins, trois à Paris (rue
Lâfayette, rue de Bretagne, rue Boyer),
un à. Saint-Denis, un à Bobigny l'empla-
cement des dépôts d'armes est aussi bien
connu du gouvernement que de nous-mê-
mes le siège permanent de l'état-major de
chaque groupe (7 secteurs de défense anti-
fasciste, 7 secteurs de jeunes gardes com-
inunij-tes)-n'est pas plus secret et chacun
des quatorze secteurs parisiens possède un
autre quartier général dans la banlieue.
Suivant les ordres des Soviets, le com-
ïnandement suprême de l'insurrection ap-
partient à un Triumvirat, qui comprend
deux chefs indigènes et un chef supérieur
envoyé de Moscou, « Russe » comme Apfel-
bauin, Braunstein et Sobelsohn.
La liste des conspirateurs donnée en
suite par notre confrère ne permet guère
de contester la réalité du complot.
Est-il possible que l'on laisse ainsi sa-
per l'édifice social français dont M.
Poincaré s'efforce de consolider l'arma-
ture financière ?
Sans exagérer le péril, on ne saurait
méconnaître l'influence d'une minorité
violenta et sans scrupules, endoctrinée
par Moscou, et subventionnée par les
représentants officiels des soviets en
France. N'oublions pas qu'il à suffi à
Lenine d'une poignée d'hommes résolus
pour confisquer à son profit la révolu-
tion russe et chasser l'idéaliste Ke-
rensky.
Il semble que M. Poinc.aré, qui a. su
gagner la confiance du pays, lui doit
et se doit à lui-même de s'affranchir de
la hantise des chiffres et des formules
pour regarder très attentivement ce qui
se passe en France ainsi qu'au delà des
frontières et se décider à compléter son
œuvra de redressement financier par
une énergique tentative d'assainissement
social.
Une vaste synthèse de notre politique
intérieure et extérieure, laissées en
sommeil depuis six mois et dont toutes
les questions angoissantes ont été tour
à tour ajournées, s'impose au çhef^du
gouvernement. Cette synthèse se définît,
nous ne saurions trop le répéter, par la
menace communiste au dedans et au
dehors. L'inconnu de demain, c'est
Moscou, dont Berlin suit attentivement
le mouvement tournant en Asie contre
René Lara
LA Vit QUI PASSE
Quatre héroïnes françaises
fêtées à Londres
La journée d'hier, à Londres, a été récon-
fortante pour les coeurs français.Les quatre
héroïnes qui, pendant la grande guerre et der-
rière les lignes ennemies, donnèrent asile, au
péril de leur vie, à des soldats des armées
d'outre-Manche et, avec des fortunes diverses,
les soustrayèrent aux recherches des Allemands,
ont reçu, au cours d'une séance solennelle à
Mansion House, un témoignage éclatant de la
reconnaissance britannique. La scène a été
indescriptible. Un des épisodes les plus émou-
varits s'est déroulé lorsque le père du caporal
Hull est entré dans la salle. Le caporal Hull est
ce militaire anglais qui, caché pendant treize
mois par une. des héroïnes? Mme Cardon, fut
finalement découvert par les Allemands et
fusillé. ,Le père du malheureux soldat, mis en
présence, hier, de Mme Cardon, est tombé à
genoux devant elle et lui a baisé les pieds.
L'émotion était immense.
On connaît l'histoire de ces héroïques femmes
dont les noms vont figurer désormais, et au pre-
mier rang, sur le livre d'or de cette guerre
mondiale qui suscita tant d'actes courageux.
Elles ont noms Mme Belmont-Gobert. Mme
Lesur, sa fille; Mme. Cardon et Mme Baudhuin.
Les trois premières sont de Bertry et la der-
nière du Cateau. Leur histoire est digne d'être
rappelée.
En janvier 1915, le cavalier Patrick Fowler,
séparé par les hasards de la campagne de ses
camarades du 11. hussards et courant à l'aven-
ture sous le risque angoissant d'être pris par les
Allemands, trouva un refuge à Bertry, où pen-
dant toute la durée de la guerre, c'est-à-dire
pendant près de quatre ans, Mme Belmont-Gobert
et sa fille, Mme Lesur, le dissimulèrent aux yeux
des Allemands qui occupaient la ville et dont cer-
tains étaient logés dans la même maison. Mme,
Belmont-Gobert avait caché le soldat anglais dans
sa garde-robe et le nourrissait en économisant
sur la maigre ration accordée à la famille, fai-
sant passer quelquefois les aliments par le venti-
lateur avec une ingéniosité héroïque.
A peu près à la même époque, le brigadier Her-
bert Hull, du même régiment de hussards, trouva
asile dans la même ville, chez une autre femme
admirable. Mme Cardon. Mais, au bout'd'un
certain temps, une dénonciation livra bientôt le
réfugié à l'ennemi, qui le condamna à mort.
Un témoin a raconté la joie. féroce de l'officier
allemand qui, à la capture, fit part de l'aubaine
à un.de ses compagnons en s'écriant: « Nous
venons d'attraper un Anglais! » Et le témoin
d'ajouter: « On aurait dit qu'il avait pris une
grande ville! » Mme Cardon fut aussitôt déportée
en Allemagne.
Quant à Mme Baudhuin, du Cateau, son
odyssée fut tout aussi mouvementée. Sollicitée
dans les mêmes conditions par le jeune Couik-
shanks, d'un régiment écossais, presque un
enfant, elle réussit à le cacher pendant deux
ans. Trahi et dénoncé, lui aussi, il fut finale-
ment arrêté avec sa protectrice. Celle-ci se
montra sublime devant le conseil de guérre en
insistant sur l'extrême jeunesse du soldat Couik-
shanks. et parvint à obtenir que son petit pro-
tégé aurait la vie sauve. Mais tous les deux
furent condamnés aux travaux forcés et, comme
l'avait été Mme Cardon, déportés en Allemagne.
Tels sont les faits à l'honneur de. ces quatre
Françaises. Portés par le Daily Telegraph à la
connaissance du peuple britannique, ils ont pro-
voqué un mouvement de gratitude et d'admira-
tion dans tout le Royaume-Uni. Une souscrip-
tion ouverte dans ses colonnes par notre grand
confrère a dépassé trois mille livres sterling,
soit, au change actuel, près de quatre cent mille
francs. Ce sont les titres des valeurs représen-
tant cette somme dûment placée qui ont été
remis hier-par le lord maire aux quatre héroïnes,
en une séance solennelle à laquelle assistait un
public considérable et où se tenaient, au pre-
mier rang, les deux maires de Bertry et du
Cateau, venus avec les quatre Françaises à
Londres pour associer, par leur présence, leurs
concitoyens à cet hommage émouvant.
Reçues aux sons de la musique de la coin-
pagnie de l'artillerie, les héroïnes ont été accla-
mées et leur conduite a été mise en relief et
commentée successivement par le lord maire, le
vicomte Fitzalan de Derweant, le maréchal sir
William Robertson et le vicomte Burnham.
M. de Fleuriau, ambassadeur de France, a fait
entendre dans ce concert d'éloges la' voix de
la patrie, fière elle aussi de la conduite de ces
femmes admirables et reconnaissante du tribut
qui leur était adressé.
Un détail pittoresque, ce fut l'exposition dans
l'immense salle de la garde-robe où vécut le
troupier Fowler, transportée de Bertry. Achetée
par un philanthrope, elle va figurer désormais
au musée de la guerre britannique. C'est ainsi
qu'honorant dans la grande capitale anglaise
l'héroïsme français, la fête ,a montré hier, une
fois de plus, combien est fort dans certaines
âmes le sentiment de la solidarité.
Ludovic Fert
Les échos
L'heure d'été.
C'est aujourd'hui à minuit que l'heure
d'été sera rétablie. Les horloges publi-
ques seront mises en retard d'une heure.
Il sera bon, pour le fonctionnement nor-
mal de l'existence quotidienne, que les
horloges privées et les chronomètres sui-
vent cet exemple..
La. vie chère.
La commission régionale d'études re-
latives au coût de la vie à Paris a tenu
hier à la préfecture de police sa réunion
trimestrielle et elle a établi l'indice du
coût de la vie pendant le premier tri-
mestre 1927.
La commission a fixé à 524 l'indice du
premier trimestre à une dépense d3
100 francs en 1914, a correspondu pen.
dant le trimestre envisagé une dépense
de 524 francs.
Pendant le quatrième trimestre 1926,
l'indice avait été de 545.
Le Panthéon militaire.
Le Chambre vient d être saisie, par le
gouvernement, d'un projet de loi, dont
nous avons déjà parlé, portant que de§.
maréchaux de France, ainsi que les ge-*
néraux ayant commandé en chef ou
exercé le commandement d'un groupe
d'armée ou d'une armée pendant la
grande guerre, pourront être inhumés à
l'hôtel national des Invalides.
Jusqu'à présent, la sépulture aux In-
valides n'est de droit, aux termes d'un
décret du 29 juin 1863, que pour les gé-
néraux commandant 1 hôtel elle ne
peut être accordée à d'autres militaires
qu'en vertu d'un déeret.
Le gouvernement estime à juste
titre qu'une telle disposition ne sau-
rait être maintenue à 1 égard des maré-
chaux de France et des officiers géné-
raux qui; pendant la guerre de 1914-
1918, ont commandéen chef ou exercé le
commandement d'un groupe d'armées
ou d'une armée.
« Pour eux dit l'exposé des motifs
'du projet de loi la sépulture aux In-
valides, si du moins ils l'ont demandés
par disposition testamentaire ou si leurs
ayants-droit la sollicitent, doit être de
droit, comme étant l'expression de la re-
connaissance de la nation tout en-
tière. »
LE PRESIDENT CABAT
A la manière des grands,
je président Cçljiat avait tout au long de sÀ viç-
cultive les lettres. Car il ne les aimait point à
l'occasion, au hasard d'une rencontre et pour se
donner du ton, mais avec tant de révérence qu'il
en gardait une timidité d'écrire. Fils d'un paysa-
giste illustre, qui avait été directeur de l'Aca-
démie de France à Rome, il apprit, dans ie
calme de qa Villa Médicis, à goûter les voluptés
de la nature; et il s'éprit dans les livres de la
beauté des mots.
Jeune substitut, Augustin Cabat remporte le
prix d'éloquence à l'Académie française avec
son Etude sur 1'oeuvre d'Honoré de Balzac. Mais,
de la ville à qa campagne, les arbres, les rivières,
lés ciels l'attirent surtout, et la route ou la rue;
et il écrit de charmants petits livres, des essais
délicats et pénétrants La Vie des paysages,
Le Langage des choses, où un président à la
cour se délasse des sécheresses du droit. Et, tout j
à l'heure, avant de mourir, cette exquise Beauté
des apparences, à propos de laquelle notre émi-
nent ami René Doumic disait dans sa préface
n'avoir guère rencontré chez aucun écrivain « un
sentiment de la nature plus vif, plus spontané,
plus sincère ». Ce «paysagiste» aux émotions
si fines ne pauvait être qu'un honnête homme
au cœur délicieux. Ses amis savaient bien qu'il
le fut, qui l'accompagnaient hier à Saint-Germain
des Prés, tandis que, par une matinée printa-
nière, se feuillaient une fois encore, les arbres
qu'il aimait. E. B.
Un don à Carnavalet.
Le conseil municipal, à la demande de
M. d'Andigné, a accepté hier pour lé
musée Carnavalet le don, par le prési-
dent Georges Clemenceau, d'un portrait
de Barras par Alix. Le conseil munici-
pal a voté des remerciements au dona-
teur et a décidé qu'une médaille de
vermeil lui serait remise.
Le record de la distance par téléphone.
Un essai de conversation téléphoni-
que directe entre Budapest et Paris a
eu lieu hier soir. La communication
était établie entre Paris et Vienne par
câble, et entre Vienne et Budapest par
fil ordinaire. Ces essais ont bien
réussi.
La télévision.
Au laboratoire de la Compagnie .amé-
ricaine des téléphones et des télégra-
phes, à New-York, soixante personnes,
invitées par la direction, ont entendu et
vu M. Herbert Hoover, ministre du
commerce, parlant à Washington, c'est-
à-dire à une distance de 320 kilomètres.
Le discours de M. Hoover a duré dix
minutes et un haut-parleur' amplifiait
sa voix. Les soixante personnes distin.
guaient fort bien, sur un large écran,
les mouvements des lèvres et des yeux
de l'orateur ils voyaient M. Hoover
tourner les feuillets de son manuscrit
au fur et à mesure qu'i' les lisait, ainsi
que l'appareil dans lequel il parlait. II?
voyaient en même .temps quelques per-
sonnes qui fumaient autour de M. Hoo-
ver et les spirales de fumée qui s'éle-
vaient en l'air.
Voilà la dernière merveille du jour.
La loi de prohibition et les tabatières.
On trompe sa soif comme l'on peut.
Le tabac à priser, dont aux Etats-Unis
on avait presque entièrement aban-
donné l'usage, y fut l'objet, .l'an dernier,
d'une consommation telle qu'il en fut
vendu, dit une statistique officielle,
trente-huit millions cinq cents mille li-
vres, représentant une valeur de
cinquante millions de dollars.
Seulement les nouveaux âmateurs né
le prisent pas. Ils le chiquent, incorporé:
à un morceau d'écorce ou à un rouleau
de coton. Les ouvriers d'usine sont très
friands de ce-ehewing pimenté. Les ta-
batières sont devenues introuvables.
Un peu d'humidité sans excès vau-
drait peu t-ê^re mieux.
Pour guérir la surdité.
Un médecin américain, le docteur
Paul Winslow, spécialiste à l'hôpital de
Brooklyn, a imaginé, pour guérir la
surdité, un moyen qui, à défaut d'au-
tres, a le mérite de n'être pas banal.
Il avait dans son service une jeune
fille atteinte de surdité aiguë. Il la fit
monter en avion. Celui-ci s'éleva à 15,00Q
pieds au-dessus du sol et là le pilote fit
passer la patiente par les émotions les
plus vives en exécutant des plongeons
aériens de 5,000 pieds et des acrobaties
fort dangereuses.
Au retour à terre, la jeune fille était
à demi morte de terreur, mais le doc-
teur Paul Winslow constata une amélio-
ration sensible de l'appareil auditif. Et
il estime que quelques ascensions du
même genre produiront la guérison com-
plète.
A la condition que pilote et passager
ne s'écrasent pas sur le sol.
En tout cas, s'il est ingénieux, le trai-
tement n'est pas sans danger.
Le Coq
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 03 (+ 0 01). Dollar, 25 5375
(+ 0 005). Belga, 354 (– .0 50). Lire,
122 50 (+ 0 90). Franc suisse, 491 (+ 0 50).
Peseta espagnole, 452 50 (+ 3 ..). Florin
hollandais, 1022 (sans changement).
Après Bourse, à 18 heures. Livre, 124 03.
Dollar, 25 535.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 9 avril
Région parisienne vent d'ouest-nord-ouest
assez fort; ciel très nuageux avec grains, averses
et éclaircies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses à Vincennes.
14 heures. Concours hippique: Indoor-Polo
et Prix des Amazones (obstacles).
La santé du roi de Roumanie
Bucarest, 8 avril.
L'agence Rador publie l'information
suivante
« L'état de santé du' Roi s'est maintenu
satisfaisant. durant ees derniers jours.
Lq bulletin. niédiçal publié aujourd'hui
'annonce que le eoûvG.faln a fâ^së «ft«
bonne nuit l'affection broncho-pulrnon&ire
diminue d'intensité. Le malade reprend
des forces. »
LES ÉVÉNEMENTS I?E CHINE
Un revirement
des Sudistes ?
Un mouvement antisoviétique
I,a Chine est vraiment un pays à surpri-
ses. Hier, le Sud semblait être aux mains
des agents bolchevistes et voici qu'un mou-
vement anticommuniste s'y produit, égal
presque à celui dont Tchang Tso Lin a pris
la direction dans le nord. C'est Tchang Kaï
Shek, commandant en chef des troupes
cantonaises, qui le dirige 'et il apparaît
qu'il est. suivi et appuyé par une notable
partie de la population.
Avant-hier soir, Slranghaï, plusieurs
agitateurs armés, qui se refusaient à se
laisser désarmer, ont été fusillés dans la
ville indigène par les soldats sudistes. Des
mesures sévères ont été prises, telle que
l'interdiction aux journaux indigènes de
publier des nouvelles de propagande com-
muniste. Les Chinois des classes moyennes
approuvent vivement cette campagne et ré-
clament l'expulsion des rouges. Les ban-
ques chinoises fournissent à Tchang Kaï
Shek l'argent nécessaire pour la continue.
De plus, réunis en conférence hier, les
principaux généraux sudistes ont adopté
des .résolutions anticommunistes qui ont
été. tenues secrètes. Elles ont trait à des
mesures spéciales qu'il serait imprudent
de faire connaître avant l'heure.
Les intrigues de Moscou
On sait qu'à Shanghaï, le consulat so-
viétique a été entouré par un cordon de
troupes cantonaises qui le protègent. et
surtout, le surveillent. A ce propos, on
télégraphie les précisions suivantes qui
caractérisent l'action bolchevique.
Le président du conseil municipal inter-
national, M. Fassenden, a déclaré que la
décision de bloquer le consulat soviétique
n'avait été prise qu'après mûre réflexion.
On jugeait qu'il était impossible de tolérer
plus longtemps, au centre des concessions,
un foyer xénophobe. La décision prise a
pour but d'empêcher que les communica-
tions se poursuivent entre les représen-
tanis offlciels des soviets et les agitateurs
chinois.
Dans les colonies étrangères, l'opinion
est très montée contre les manœuvres des
bolchevistes. Les journaux anglais récla-
ment le transfert hors du settlement inter-
national du consulat de l'U. R. S. S.
Un manifeste incitant les soldats et les
marins étrangers à la révolte a été ré-
pandu à Hankéou.
Contre les Français
Le résultat de la campagne néfaste qui
se poursuit touche directement les Fran-
çais. Les Chinois portent maintenant con-
tre eux les mêmes accusations d'impéria-
lisme que contre les Anglais. Ils nous
considèrent seulement comme moins forts.
Il y a là de quoi faire naître les craintes
les plus graves pour l'avenir.
Le soviet local de Ning-Po a présenté à
un usinier français des revendications
exorbitantes. On prétendait contraindre le
directeur à signer ces conditions et quatre
cents hommes armés de bâtons le mena-
çaient. Il a réussi à s'enfuir et s'est- réfu-
gié à Shanghaï.
L'inquiétude des Japonais
Les Japonais manifestent une certaine
inquiétude du fait que l'autre nuit le sec-
teur de Chapei, voisin de leur concession,
a été envahi par des grévistes armés qui
tiraient au hasard. Un conflit peut éclater
subitement et s'étendre.
Les représentants des puissances ont
arrêté une formule commune de réclama-
tions de réparations par les sudistes en
,raison des incidents de Nankin. Les sanc-
tions éventuelles- ne sont pas encore arrê-
tées.
Dans l'état de nervosité des Chinois, tout
retard apporté au règlement de cette af-
faire ferait le jeu des extrémistes.
Mobilisation en Mongolie ?
Des -dépêches reçues en Suède signalent
des concentrations de troupes russes à la
frontière mandchoue. Le général Lebeder
y aurait été envoyé par le conseil de guerre
révolutionnaire. Il serait muni de pou-
voirs spéciaux.
Un ultimatum serait adressé à Tchang
Tso Lin.
Ces dernières nouvelles demandent con-
firmation.
Denys Meulhan
Les vacances parlementaires
Les Cliamhrca ont clos hier leur ses*
sion. et se sont mises en. vacan'ces, la
Chambre des députés jusqiùau 10 mai
et le Sénat jusqu'au 17 mai.
UN COUP D'ÉTAT AU CHILI ?
Londres, 8 avril.
Les journaux reproduisent une dépêche
de Bùenos-Aires. signalant qn'ïm coup
d'EtB.t aurait éclaté au Chili.
Le colonel Ibanez, ministre de la guerre,
se serait proclamé dictateur et aurait dé-
posé le président. Figueroa. (Havas.)
Les Projets militaires
Après un très vif incident, ils sont adop-
tés par la commission de l'armée
L'incident qui s'est produit la séance
de la commission est une nouvelle, ma-
nœuvre du Cartel, à laquelle s'est prêté,
avec une véritable inconscience, nous vou-
lons ije croire, ,NI. Painlevé, ministre de la
guerre, qu'an était allé quérir en toute
hâte.
Après avoir a.ffirmé solennellement que
les mesures tendant à la réduction du ser-
vice militaire ne seraient pas appliquées
avant la mise v exécution préalable d'au-
tres mesures, M. Painlové a. capitulé de-
vant M. Sénac et consenti la suppression
de ce mot « préalable », remplacé par me-
sures « indispensables n, La commission a
suivi M. Sénac.
C'est dans ces conditions de désarroi que
la commission, à mains levées, a adopté
l'ensemble du Projet plusieurs modérés
ayant décidé de s'abstenir.
Vokù i& compte -Tend-tt de. la- séamft ̃
Vu débat très approfondi s'est engagé
d'abord sur l'article 47 relatif aux condi-
tions considérées comme devant être préa-
lables à toute réduction de la durée du
service actif. M. Sénac a apporté un nou-
veau texte établi d'accord avec le ministre
de la guerre, dans lequel on se réfère à la
loi de recrutement pour l'énumération des
conditions jugées indispensables t la ré-
duction du service.
MM. l2issoffe, Maginot, Paul-Bernier,
Accambray, RenaudeJ intervinrent en par-
ticulier dans ce débat. M. Fabry déclara
se rallier à l'idée de reporter le détail des
conditions dans la loi de recrutement,
mais posa la. condition qu'après le mot
indispensables » on ajoutât « et préala-
bles ». Il déposa un amendement en ce sens.
La commission, sur la proposition de M.
Maginot, décida d'entendre le point de vue
du ministre de la guerre sur cet amende-
ment. M. Painlevé introduit aussitôt fit
connaître que, dans son esprit, les mots
« indispensables et préalables » étaient sy-
nonymes et que le gouvernement, fidèle à
la façon de voir maintes fois exprimée, en-
tendait ne pas effectuer de réduction du
service avant que les conditions jugées par
lui indispensables fussent remplies.
Après le départ du ministre, la commis-
sion, par 12 voix contre 10, repoussa l'amen-
dement déposé par M. Fabry et adopta le
texte proposé' par ni; Sénac.
Ont voté l'amendement MM. Anquetil,
Brocard, Warnot, Fabry, de Ludre, Magi-
not, Missoffe, de de Saint-Jùsi,
de Juigné.
Ont voté contre MM. Accambray, Sé-
rol, Caïtucoli, Frigant, Laurent-Ëynac,
Milhet, Mistral, Paul-Bernier, Renaudel,
Rognon, Sénac et Tranchand,
Au moment de voter sur l'ensemble, M.
Renaudel a déclaré qu'au nom de ses amis
il s'abstiendrait, se réservant de maintenir
en séance son contre-projet. M. de Montjou
cléclara que le texte adopté par la com-
mission donnait à lui et à ses amis beau-
coup de satisfaction, sauf sur la question
des conditions préalables, et qu'en raison
de l'importance de ce dernier point, il
s'abstiendrait.
M. Rognon, devant cette déclaration, mo-
difia la position prise par ses amis socia-
listes et préconisée par M. Renaudel et dé-
clara qu'il votait contre le projet.
L'ensemble de la loi fut alors adopté.
Sur la proposition du président, il fut
décidé que M. Sénac rédigerait son rapport
pendant les vacances et sans attendre la
deuxième lecture, quitte à faire ensuite un
rapport complémentaire.
Le rapport Sénac sera distribué dès la
rentrée et le débat public pourra commen-
cer aussitôt.
L'affaire Rochette
Les accusés refusent leur mise en
liberté provisoire
On sait que M. Villette, juge d'instruc-
tion, est saisi de demandes de mises en
liberté provisoire de MM. Henri Rochette,
André Maixandeau et Marcel Thoret, dé-
posées par Mes Jallu, Paul Gave et Prigent.
Le magistrat instructeur a signé, hier,
les trois mises en liberté provisoire, mais
sous caution de 600,000 francs pour M.
Henri Pochette, 400,000 francs pour M.
Maixandeau et 7;000 francs pour M. Tho-
ret.
Les défenseurs, en présence de l'exigence
par le parquet de pareilles sommes, ont
déclaré que leurs clients resteraient, sans
doute, à la Santé.
L'indice des cautions, on le voit, suit
celui de la vie chère. On affirme que M.
Henri Rochette, entre autres, a déclaré
que, n'ayant point en sa possession la
somme exigée, il se résignait à rester en
prison aux frais de l'Etat. En somme,
l'Etat, en l'occurrence, fait une mauvaise
LE NUMÉRO 7
«Gaulois Artistique »
paraîtra le 21 avril sur 32 pages, o
avec une couverture et des illus·
tratrôns en couleurs donnant la
reproduction exacte des originaux.
Pour les abonnés
Ce numéro sera envoyé gratuitement;,
comme d'habitude, à tous les abonnés du
Gaulois, mais étant donné son importance,
il lenr sera adressé sous pli séparé et à
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Pour les acheteurs au numérù
uus acheteurs au numéro ont également
droit à ce rtuméro exceptionnel GRATUITE-
ment. Toutefois, il ne nous sera pas pos.
sibte de le leur faire remettre par leur ven-
deur habituel en même temps que leur nit.
méro du Gaulois quotidien du 21 a.vriL;
ainsi que nous le faisions précédemment.
Pour recevoir ce numéro gratuitement,
sous pli séparé et à plat, ils n'auront qu'd
découper le « Bon qu'ils trouveront dans
Le Gaulois de demain 10 avril,, en page 3,
et à nous l'envoyer sous pli affranchi, avec
leur nom et adresse a.va.nt le 15 avril.
La mise en vente
Ajoutons que ce numéro du Gaulois
Artistique sera mis en vente chez nos dé-
positaires et marchands de journaux au
prix de 3 francs.
Le tirage de luxe
Pour répondre à, la demande d'un grand
nombre de nos abonnés et lecteurs, il sera
effectué un tirage spécial sur papier de
luxe. Le prix de ce numéro de luxe sera
de 5 franes pour la France et les colonies,
et de 6 fr. 50 pour l'étrangen, Les person-
nes qui désireront le recevoir n'auront qu'à
envoyer, avant le 15 avril, la dite somme de
5 francs et leur adresse, à l'administration
du Gaulois Artistique, 2, rue Drouot, Paris
(IXO arr.).
Le Pnocès de l'Autonomie
en Alsace
A la cour d'assises de Colmar. Uqe affirma-
tion solennelle du général Bourgeois, sénateur
.̃;• Colmar, 8 axril.
Ge matin, ont comment devant la
cour d'assises .de Colmar, le procès en
diffamation intenté par l'abbé HaefV,
en sa qualité de conseiller généralHaut-Rhin, à M. Edouard Helsey, réi
dacteur au Journal, et à M. Courgeon,
gérant de ce quotidien.
De nombreux journalistes de Colmar,
de Mulhouse, de Strasbourg, de Paris,
de Suisse et d'Allemagne garnissent le
prétoire. Face au jury, ont pris place
MM. Helsey et Courgeon, ayant à côté
d'eux leurs conseils le bâtonnier Henri-
Robert, M° Léon Bérard, sénateur et
ancien ministre M0 Louis Rollin, dé-
puté de Paris Mea Kalb et Franck, des
barreaux de Colmar et de Strasbourg.
Un peu plus loin, l'abbé Haegy, assisté
de son avocat, M0 Kraehling,' du bar-
reau de Mulhouse. L'audience est pré-
sidée par M. Loison, conseiller à la
cour. M. Fachot, procureur général, a
tenu h occuper en personne le siège du
ministère public.
L'audience est ouverte à 9 h. 1/2.
Après la constitution du jury, le gref-
fier donne lecture de l'assignation lan-
cée par l'abbé Haegy, qui demande la
condamnation solidaire de MM. Helsey
et Courgeon, la Société du Journal étant
tenue comme civilement responsable, à
100,000 francs de dommages-intérêts. Il
est ensuite procédé à l'appel des té-
moins. Parmi les excusés, citons le gé-
néral Degoutte, Mgr Baudrillart, M.
Charles Benoist et le chanoine Loutil.
Le premier des témoins appelés par
le plaignant se présente il. la barre.
C'est le chanoine Muller, sénateur du
Bas-Rhin. Il dit que l'Alsace souffre
d'un malaise dû à un défaut de compré-
hension de la part de la France. « Là
où on parlait d'assimilation, il fallait
parler de collaboration. » C'est à tort
que l'on veut voir la main de l'Allema-
gne dans le mouvement autonomiste,
bien qu'elle- ne s'en désintéresse pas.
Le jour où les Alsaciens seraient con-
vaincus qu'elle le favorise, c'en serait
fait du mouvement que nous connais-
sons. »
A ce moment, le chanoine Muller fait
une déclaration qui cause quelque sur-
prise Qu'on nous laisse devenir
Français comme nous I'entendons. » Y.
a-t-il donc plusieurs manières d'être
Français ? Il termine en affirmant que
le programme des journaux de l'abbé
Haegy, tout en défendant la cause alsà.-
cienne, a toujours été un programme
national.
Le bâtonnier Henri-Robert s'efforce
ensuite d'obtenir du cïïanoine MuHéa"
une réponse précise à la question que
voici
Oui 'ou non, réprouvez-vous le mouve-
ment autonomiste
Je le réprouve en tant qu'il est anti-
français mais je ne puis le faire quand il
se borne à défendre Ia, thèse régionalisé
ou fédérative.
Puis le bâtonnier' Henri-Robert 'dit,
avant de s'asseoir
Je remercie le témoin d'avoir dit que,
s'il s'était trompé, M. Helsey s'était trompé
de la meilleure foi du monde je lui démon-
trerai que M. Helsey ne s'est pas trompé
du tout.
Le deuxième témoin, M. Brogly, an-
îien député du Haut-Rhin, déclare que
l'abbé Haegy est incapable de faire quoi
xue ce soit d'anti-français.
L'audience est levée à 12 h. 15. A là
reprise, à 2 h. 40, ont entend M. Jules
Scheurer, industriel, ancien sénateur.
Le témoin estime que M. Helsey a fait
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La horde
rouge
Le Palais-Bourbon a fermé ses por-
tes, hier, pour les vacances de Pâques.
Pendant ces journées printanières
où les campagnes seront surtout élec-
torales– M. Poincaré poursuivra, sans
doute, dans le silence de son cabinet de
travail, la tâche délicate et complexe de
ita réforme monétaire. Il pourra, sans
;doute, tirer quelque fierté des résultats
obtenus qui dès aujourd'hui se tradui-
sent par la revalorisation dv franc,
l'équilibre budgétaire réalisé, l'amor-
tissement progressif do la dette flot-
tante et le crédit de l'Etat restauré.
Mais si le président du conseil envi-
sage l'avenir, il lui sera impossible de
¡ne point en pressentir les orages qui,
après la trompeuse accalmie, risquent
d'emporter le fragile échafaudage fi-
nancier édifié par la confiance'fran-
çaise sur les ruines qu'accumula le Car-
tel radical-socialiste.
Sans doute existe-t-il, même parmi
nos radicaux, des hommes qui, cons-
cients du péril auquel leurs compromis-
sions avec les partis d'extrême gauche
exposent le pays, se montreraient dispo-
sés à réagir; ne serait-ce que par instinct
de préservation sociale. Mais ces hommes
ne sont. au'une minorité, obsédée par la
terreur de la non-réélection. 'Les autres
dissimulent à peine ou affirment en-
core leurs sympathies socialistes. Ils
sont prêts aux coalitions avec les partis
révolutionnaires, jusqu'au communisme
qui, sourdement, poursuit son œuvre de
désagrégation française, comme il pour-
suit ouvertement la guerre contre tous
les gouvernements d'ordre et toutes leï
"doctrines de conservation nationale.
Nous avons compris les nécessités
parlementaires qui, dans une certaine
mesures, ont obligé le gouvernement à
ménager les éléments disparates d'une
majorité composite. Le ministère d'union
nationale devait vivre d'abord pour
sauver le franc. Il a donc temporisé
dans l'application de mesures pourtant
exigées, par le salut de la France. Son
inaction politique, à laquelle l'incitaient
ses (le restauration financière, a
encouragé l'action révolutionnaire qu'il
ne pouvait pas ignorer. Mais aujour-
d'hui va-t-il garder en face du Dolche-
(lui exploite, ia l'intérieur, le nié-
*̃ ecntçntement né. d «chômage partiel, de
ea vie toujours chère salaires, la même attitude vigilante »,
c'est-à-dire la même inertie dont la
France fait preuve en face du bolche-
rvisme chinois ?
Se résignera-t-il Li « négliger » une
menace exceptionnellement grave qui
:n'est plus à nos portes, mais dans nos
ifoyers ?
On nous communique précisément le
nouvel article que M. François Coty
consacre ce matin dans le Figaro à cette
question angoissante. Dans sa coura-
geuse et clairvoyante campagne contre
de communisme, je ne crois pas qu'il ait
publié encore de réquisitoire plus déci-
sir que celui-ci étayé sur une documen-
tation véritablement terrible dans sa
Quatre grandes' nations, l'Angleterre, les
Etats-Unis, f Italie, le Japon, nos alite*
Vider, relèvent le défi de la barbarie mos-
icQvite.' L'Allemagne et la France, comme
ides alliées d'un autre camp, s'abstiennent
!d'accord sur ce point, .alors qu'elles restent
profondément divisées sur tous les autres.
paradoxe inouï la France, rompant le
front unique de la Grande Guerre, pour se
dérober au front unique de la guerre con-
tre le communisme, au front unique dont
notre campagne a montré l'impérieuse né-
L'Allemagne a été la promotrice et l'am-
tnàtrices.' du bolchevisme moscovite, qui a
Servi si puissamment sa cause pendant la
guerre et depuis con apparente défaite
îa France est victime du bolchevisme mos-
covite qui mine, qui corrompt, qui détruit
taule sa vie intellectuelle et morale, toute
son organisation politique, économique, so-
ciale. Et c'est l'Allemagne qui semble im-
poser en che moment à la Franche l'inertie
dëcant le bolchevisme. Quelle. affreuse vi-
sion >̃̃
Mais, plus déconcertante encore cette
affaire Dancart, dont M. Coty nous ré-
vèle les dessous ignorés. Ce fut d'abord
la perquisition opérée, en 1926, au ga-
rage de la rue des Fossés-Saint-Marcel,
où'l'on trouva l'armement complet pour
200 hommes, fusils de guerre, brow-
nings, 300 cartouches pour fusils, 200
cartouches pour revolvers. L'instruc-
tion-ouverte à cette occasion n'eut pas
ë suites, et les armes saisies furent
restituées à l'inculpé
Une année s'écoule, nouvelles perqui-
sitions chez Dancart, où l'on découvre
cette fois 10 mitrailleuses, 65 fusils mi-
tirailleurs, 3 camions de fusils et de
brownings et 200,000 cartouches. et
?'on représente encore Dancart comme
un simple « monomane », collection-
neur de matériel de guérre
La, horde communiste, écrit M. François
Coty, comme en Russie, est encore nlus
rudement militarisée que le parti socia-
liste elle comprend trente mille « combat-
tants mobilisables », dont la moitié pour la
région parisienne le.matériel est réparti
dans cinq magasins, trois à Paris (rue
Lâfayette, rue de Bretagne, rue Boyer),
un à. Saint-Denis, un à Bobigny l'empla-
cement des dépôts d'armes est aussi bien
connu du gouvernement que de nous-mê-
mes le siège permanent de l'état-major de
chaque groupe (7 secteurs de défense anti-
fasciste, 7 secteurs de jeunes gardes com-
inunij-tes)-n'est pas plus secret et chacun
des quatorze secteurs parisiens possède un
autre quartier général dans la banlieue.
Suivant les ordres des Soviets, le com-
ïnandement suprême de l'insurrection ap-
partient à un Triumvirat, qui comprend
deux chefs indigènes et un chef supérieur
envoyé de Moscou, « Russe » comme Apfel-
bauin, Braunstein et Sobelsohn.
La liste des conspirateurs donnée en
suite par notre confrère ne permet guère
de contester la réalité du complot.
Est-il possible que l'on laisse ainsi sa-
per l'édifice social français dont M.
Poincaré s'efforce de consolider l'arma-
ture financière ?
Sans exagérer le péril, on ne saurait
méconnaître l'influence d'une minorité
violenta et sans scrupules, endoctrinée
par Moscou, et subventionnée par les
représentants officiels des soviets en
France. N'oublions pas qu'il à suffi à
Lenine d'une poignée d'hommes résolus
pour confisquer à son profit la révolu-
tion russe et chasser l'idéaliste Ke-
rensky.
Il semble que M. Poinc.aré, qui a. su
gagner la confiance du pays, lui doit
et se doit à lui-même de s'affranchir de
la hantise des chiffres et des formules
pour regarder très attentivement ce qui
se passe en France ainsi qu'au delà des
frontières et se décider à compléter son
œuvra de redressement financier par
une énergique tentative d'assainissement
social.
Une vaste synthèse de notre politique
intérieure et extérieure, laissées en
sommeil depuis six mois et dont toutes
les questions angoissantes ont été tour
à tour ajournées, s'impose au çhef^du
gouvernement. Cette synthèse se définît,
nous ne saurions trop le répéter, par la
menace communiste au dedans et au
dehors. L'inconnu de demain, c'est
Moscou, dont Berlin suit attentivement
le mouvement tournant en Asie contre
René Lara
LA Vit QUI PASSE
Quatre héroïnes françaises
fêtées à Londres
La journée d'hier, à Londres, a été récon-
fortante pour les coeurs français.Les quatre
héroïnes qui, pendant la grande guerre et der-
rière les lignes ennemies, donnèrent asile, au
péril de leur vie, à des soldats des armées
d'outre-Manche et, avec des fortunes diverses,
les soustrayèrent aux recherches des Allemands,
ont reçu, au cours d'une séance solennelle à
Mansion House, un témoignage éclatant de la
reconnaissance britannique. La scène a été
indescriptible. Un des épisodes les plus émou-
varits s'est déroulé lorsque le père du caporal
Hull est entré dans la salle. Le caporal Hull est
ce militaire anglais qui, caché pendant treize
mois par une. des héroïnes? Mme Cardon, fut
finalement découvert par les Allemands et
fusillé. ,Le père du malheureux soldat, mis en
présence, hier, de Mme Cardon, est tombé à
genoux devant elle et lui a baisé les pieds.
L'émotion était immense.
On connaît l'histoire de ces héroïques femmes
dont les noms vont figurer désormais, et au pre-
mier rang, sur le livre d'or de cette guerre
mondiale qui suscita tant d'actes courageux.
Elles ont noms Mme Belmont-Gobert. Mme
Lesur, sa fille; Mme. Cardon et Mme Baudhuin.
Les trois premières sont de Bertry et la der-
nière du Cateau. Leur histoire est digne d'être
rappelée.
En janvier 1915, le cavalier Patrick Fowler,
séparé par les hasards de la campagne de ses
camarades du 11. hussards et courant à l'aven-
ture sous le risque angoissant d'être pris par les
Allemands, trouva un refuge à Bertry, où pen-
dant toute la durée de la guerre, c'est-à-dire
pendant près de quatre ans, Mme Belmont-Gobert
et sa fille, Mme Lesur, le dissimulèrent aux yeux
des Allemands qui occupaient la ville et dont cer-
tains étaient logés dans la même maison. Mme,
Belmont-Gobert avait caché le soldat anglais dans
sa garde-robe et le nourrissait en économisant
sur la maigre ration accordée à la famille, fai-
sant passer quelquefois les aliments par le venti-
lateur avec une ingéniosité héroïque.
A peu près à la même époque, le brigadier Her-
bert Hull, du même régiment de hussards, trouva
asile dans la même ville, chez une autre femme
admirable. Mme Cardon. Mais, au bout'd'un
certain temps, une dénonciation livra bientôt le
réfugié à l'ennemi, qui le condamna à mort.
Un témoin a raconté la joie. féroce de l'officier
allemand qui, à la capture, fit part de l'aubaine
à un.de ses compagnons en s'écriant: « Nous
venons d'attraper un Anglais! » Et le témoin
d'ajouter: « On aurait dit qu'il avait pris une
grande ville! » Mme Cardon fut aussitôt déportée
en Allemagne.
Quant à Mme Baudhuin, du Cateau, son
odyssée fut tout aussi mouvementée. Sollicitée
dans les mêmes conditions par le jeune Couik-
shanks, d'un régiment écossais, presque un
enfant, elle réussit à le cacher pendant deux
ans. Trahi et dénoncé, lui aussi, il fut finale-
ment arrêté avec sa protectrice. Celle-ci se
montra sublime devant le conseil de guérre en
insistant sur l'extrême jeunesse du soldat Couik-
shanks. et parvint à obtenir que son petit pro-
tégé aurait la vie sauve. Mais tous les deux
furent condamnés aux travaux forcés et, comme
l'avait été Mme Cardon, déportés en Allemagne.
Tels sont les faits à l'honneur de. ces quatre
Françaises. Portés par le Daily Telegraph à la
connaissance du peuple britannique, ils ont pro-
voqué un mouvement de gratitude et d'admira-
tion dans tout le Royaume-Uni. Une souscrip-
tion ouverte dans ses colonnes par notre grand
confrère a dépassé trois mille livres sterling,
soit, au change actuel, près de quatre cent mille
francs. Ce sont les titres des valeurs représen-
tant cette somme dûment placée qui ont été
remis hier-par le lord maire aux quatre héroïnes,
en une séance solennelle à laquelle assistait un
public considérable et où se tenaient, au pre-
mier rang, les deux maires de Bertry et du
Cateau, venus avec les quatre Françaises à
Londres pour associer, par leur présence, leurs
concitoyens à cet hommage émouvant.
Reçues aux sons de la musique de la coin-
pagnie de l'artillerie, les héroïnes ont été accla-
mées et leur conduite a été mise en relief et
commentée successivement par le lord maire, le
vicomte Fitzalan de Derweant, le maréchal sir
William Robertson et le vicomte Burnham.
M. de Fleuriau, ambassadeur de France, a fait
entendre dans ce concert d'éloges la' voix de
la patrie, fière elle aussi de la conduite de ces
femmes admirables et reconnaissante du tribut
qui leur était adressé.
Un détail pittoresque, ce fut l'exposition dans
l'immense salle de la garde-robe où vécut le
troupier Fowler, transportée de Bertry. Achetée
par un philanthrope, elle va figurer désormais
au musée de la guerre britannique. C'est ainsi
qu'honorant dans la grande capitale anglaise
l'héroïsme français, la fête ,a montré hier, une
fois de plus, combien est fort dans certaines
âmes le sentiment de la solidarité.
Ludovic Fert
Les échos
L'heure d'été.
C'est aujourd'hui à minuit que l'heure
d'été sera rétablie. Les horloges publi-
ques seront mises en retard d'une heure.
Il sera bon, pour le fonctionnement nor-
mal de l'existence quotidienne, que les
horloges privées et les chronomètres sui-
vent cet exemple..
La. vie chère.
La commission régionale d'études re-
latives au coût de la vie à Paris a tenu
hier à la préfecture de police sa réunion
trimestrielle et elle a établi l'indice du
coût de la vie pendant le premier tri-
mestre 1927.
La commission a fixé à 524 l'indice du
premier trimestre à une dépense d3
100 francs en 1914, a correspondu pen.
dant le trimestre envisagé une dépense
de 524 francs.
Pendant le quatrième trimestre 1926,
l'indice avait été de 545.
Le Panthéon militaire.
Le Chambre vient d être saisie, par le
gouvernement, d'un projet de loi, dont
nous avons déjà parlé, portant que de§.
maréchaux de France, ainsi que les ge-*
néraux ayant commandé en chef ou
exercé le commandement d'un groupe
d'armée ou d'une armée pendant la
grande guerre, pourront être inhumés à
l'hôtel national des Invalides.
Jusqu'à présent, la sépulture aux In-
valides n'est de droit, aux termes d'un
décret du 29 juin 1863, que pour les gé-
néraux commandant 1 hôtel elle ne
peut être accordée à d'autres militaires
qu'en vertu d'un déeret.
Le gouvernement estime à juste
titre qu'une telle disposition ne sau-
rait être maintenue à 1 égard des maré-
chaux de France et des officiers géné-
raux qui; pendant la guerre de 1914-
1918, ont commandéen chef ou exercé le
commandement d'un groupe d'armées
ou d'une armée.
« Pour eux dit l'exposé des motifs
'du projet de loi la sépulture aux In-
valides, si du moins ils l'ont demandés
par disposition testamentaire ou si leurs
ayants-droit la sollicitent, doit être de
droit, comme étant l'expression de la re-
connaissance de la nation tout en-
tière. »
LE PRESIDENT CABAT
A la manière des grands,
je président Cçljiat avait tout au long de sÀ viç-
cultive les lettres. Car il ne les aimait point à
l'occasion, au hasard d'une rencontre et pour se
donner du ton, mais avec tant de révérence qu'il
en gardait une timidité d'écrire. Fils d'un paysa-
giste illustre, qui avait été directeur de l'Aca-
démie de France à Rome, il apprit, dans ie
calme de qa Villa Médicis, à goûter les voluptés
de la nature; et il s'éprit dans les livres de la
beauté des mots.
Jeune substitut, Augustin Cabat remporte le
prix d'éloquence à l'Académie française avec
son Etude sur 1'oeuvre d'Honoré de Balzac. Mais,
de la ville à qa campagne, les arbres, les rivières,
lés ciels l'attirent surtout, et la route ou la rue;
et il écrit de charmants petits livres, des essais
délicats et pénétrants La Vie des paysages,
Le Langage des choses, où un président à la
cour se délasse des sécheresses du droit. Et, tout j
à l'heure, avant de mourir, cette exquise Beauté
des apparences, à propos de laquelle notre émi-
nent ami René Doumic disait dans sa préface
n'avoir guère rencontré chez aucun écrivain « un
sentiment de la nature plus vif, plus spontané,
plus sincère ». Ce «paysagiste» aux émotions
si fines ne pauvait être qu'un honnête homme
au cœur délicieux. Ses amis savaient bien qu'il
le fut, qui l'accompagnaient hier à Saint-Germain
des Prés, tandis que, par une matinée printa-
nière, se feuillaient une fois encore, les arbres
qu'il aimait. E. B.
Un don à Carnavalet.
Le conseil municipal, à la demande de
M. d'Andigné, a accepté hier pour lé
musée Carnavalet le don, par le prési-
dent Georges Clemenceau, d'un portrait
de Barras par Alix. Le conseil munici-
pal a voté des remerciements au dona-
teur et a décidé qu'une médaille de
vermeil lui serait remise.
Le record de la distance par téléphone.
Un essai de conversation téléphoni-
que directe entre Budapest et Paris a
eu lieu hier soir. La communication
était établie entre Paris et Vienne par
câble, et entre Vienne et Budapest par
fil ordinaire. Ces essais ont bien
réussi.
La télévision.
Au laboratoire de la Compagnie .amé-
ricaine des téléphones et des télégra-
phes, à New-York, soixante personnes,
invitées par la direction, ont entendu et
vu M. Herbert Hoover, ministre du
commerce, parlant à Washington, c'est-
à-dire à une distance de 320 kilomètres.
Le discours de M. Hoover a duré dix
minutes et un haut-parleur' amplifiait
sa voix. Les soixante personnes distin.
guaient fort bien, sur un large écran,
les mouvements des lèvres et des yeux
de l'orateur ils voyaient M. Hoover
tourner les feuillets de son manuscrit
au fur et à mesure qu'i' les lisait, ainsi
que l'appareil dans lequel il parlait. II?
voyaient en même .temps quelques per-
sonnes qui fumaient autour de M. Hoo-
ver et les spirales de fumée qui s'éle-
vaient en l'air.
Voilà la dernière merveille du jour.
La loi de prohibition et les tabatières.
On trompe sa soif comme l'on peut.
Le tabac à priser, dont aux Etats-Unis
on avait presque entièrement aban-
donné l'usage, y fut l'objet, .l'an dernier,
d'une consommation telle qu'il en fut
vendu, dit une statistique officielle,
trente-huit millions cinq cents mille li-
vres, représentant une valeur de
cinquante millions de dollars.
Seulement les nouveaux âmateurs né
le prisent pas. Ils le chiquent, incorporé:
à un morceau d'écorce ou à un rouleau
de coton. Les ouvriers d'usine sont très
friands de ce-ehewing pimenté. Les ta-
batières sont devenues introuvables.
Un peu d'humidité sans excès vau-
drait peu t-ê^re mieux.
Pour guérir la surdité.
Un médecin américain, le docteur
Paul Winslow, spécialiste à l'hôpital de
Brooklyn, a imaginé, pour guérir la
surdité, un moyen qui, à défaut d'au-
tres, a le mérite de n'être pas banal.
Il avait dans son service une jeune
fille atteinte de surdité aiguë. Il la fit
monter en avion. Celui-ci s'éleva à 15,00Q
pieds au-dessus du sol et là le pilote fit
passer la patiente par les émotions les
plus vives en exécutant des plongeons
aériens de 5,000 pieds et des acrobaties
fort dangereuses.
Au retour à terre, la jeune fille était
à demi morte de terreur, mais le doc-
teur Paul Winslow constata une amélio-
ration sensible de l'appareil auditif. Et
il estime que quelques ascensions du
même genre produiront la guérison com-
plète.
A la condition que pilote et passager
ne s'écrasent pas sur le sol.
En tout cas, s'il est ingénieux, le trai-
tement n'est pas sans danger.
Le Coq
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Après Bourse, à 18 heures. Livre, 124 03.
Dollar, 25 535.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 9 avril
Région parisienne vent d'ouest-nord-ouest
assez fort; ciel très nuageux avec grains, averses
et éclaircies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses à Vincennes.
14 heures. Concours hippique: Indoor-Polo
et Prix des Amazones (obstacles).
La santé du roi de Roumanie
Bucarest, 8 avril.
L'agence Rador publie l'information
suivante
« L'état de santé du' Roi s'est maintenu
satisfaisant. durant ees derniers jours.
Lq bulletin. niédiçal publié aujourd'hui
'annonce que le eoûvG.faln a fâ^së «ft«
bonne nuit l'affection broncho-pulrnon&ire
diminue d'intensité. Le malade reprend
des forces. »
LES ÉVÉNEMENTS I?E CHINE
Un revirement
des Sudistes ?
Un mouvement antisoviétique
I,a Chine est vraiment un pays à surpri-
ses. Hier, le Sud semblait être aux mains
des agents bolchevistes et voici qu'un mou-
vement anticommuniste s'y produit, égal
presque à celui dont Tchang Tso Lin a pris
la direction dans le nord. C'est Tchang Kaï
Shek, commandant en chef des troupes
cantonaises, qui le dirige 'et il apparaît
qu'il est. suivi et appuyé par une notable
partie de la population.
Avant-hier soir, Slranghaï, plusieurs
agitateurs armés, qui se refusaient à se
laisser désarmer, ont été fusillés dans la
ville indigène par les soldats sudistes. Des
mesures sévères ont été prises, telle que
l'interdiction aux journaux indigènes de
publier des nouvelles de propagande com-
muniste. Les Chinois des classes moyennes
approuvent vivement cette campagne et ré-
clament l'expulsion des rouges. Les ban-
ques chinoises fournissent à Tchang Kaï
Shek l'argent nécessaire pour la continue.
De plus, réunis en conférence hier, les
principaux généraux sudistes ont adopté
des .résolutions anticommunistes qui ont
été. tenues secrètes. Elles ont trait à des
mesures spéciales qu'il serait imprudent
de faire connaître avant l'heure.
Les intrigues de Moscou
On sait qu'à Shanghaï, le consulat so-
viétique a été entouré par un cordon de
troupes cantonaises qui le protègent. et
surtout, le surveillent. A ce propos, on
télégraphie les précisions suivantes qui
caractérisent l'action bolchevique.
Le président du conseil municipal inter-
national, M. Fassenden, a déclaré que la
décision de bloquer le consulat soviétique
n'avait été prise qu'après mûre réflexion.
On jugeait qu'il était impossible de tolérer
plus longtemps, au centre des concessions,
un foyer xénophobe. La décision prise a
pour but d'empêcher que les communica-
tions se poursuivent entre les représen-
tanis offlciels des soviets et les agitateurs
chinois.
Dans les colonies étrangères, l'opinion
est très montée contre les manœuvres des
bolchevistes. Les journaux anglais récla-
ment le transfert hors du settlement inter-
national du consulat de l'U. R. S. S.
Un manifeste incitant les soldats et les
marins étrangers à la révolte a été ré-
pandu à Hankéou.
Contre les Français
Le résultat de la campagne néfaste qui
se poursuit touche directement les Fran-
çais. Les Chinois portent maintenant con-
tre eux les mêmes accusations d'impéria-
lisme que contre les Anglais. Ils nous
considèrent seulement comme moins forts.
Il y a là de quoi faire naître les craintes
les plus graves pour l'avenir.
Le soviet local de Ning-Po a présenté à
un usinier français des revendications
exorbitantes. On prétendait contraindre le
directeur à signer ces conditions et quatre
cents hommes armés de bâtons le mena-
çaient. Il a réussi à s'enfuir et s'est- réfu-
gié à Shanghaï.
L'inquiétude des Japonais
Les Japonais manifestent une certaine
inquiétude du fait que l'autre nuit le sec-
teur de Chapei, voisin de leur concession,
a été envahi par des grévistes armés qui
tiraient au hasard. Un conflit peut éclater
subitement et s'étendre.
Les représentants des puissances ont
arrêté une formule commune de réclama-
tions de réparations par les sudistes en
,raison des incidents de Nankin. Les sanc-
tions éventuelles- ne sont pas encore arrê-
tées.
Dans l'état de nervosité des Chinois, tout
retard apporté au règlement de cette af-
faire ferait le jeu des extrémistes.
Mobilisation en Mongolie ?
Des -dépêches reçues en Suède signalent
des concentrations de troupes russes à la
frontière mandchoue. Le général Lebeder
y aurait été envoyé par le conseil de guerre
révolutionnaire. Il serait muni de pou-
voirs spéciaux.
Un ultimatum serait adressé à Tchang
Tso Lin.
Ces dernières nouvelles demandent con-
firmation.
Denys Meulhan
Les vacances parlementaires
Les Cliamhrca ont clos hier leur ses*
sion. et se sont mises en. vacan'ces, la
Chambre des députés jusqiùau 10 mai
et le Sénat jusqu'au 17 mai.
UN COUP D'ÉTAT AU CHILI ?
Londres, 8 avril.
Les journaux reproduisent une dépêche
de Bùenos-Aires. signalant qn'ïm coup
d'EtB.t aurait éclaté au Chili.
Le colonel Ibanez, ministre de la guerre,
se serait proclamé dictateur et aurait dé-
posé le président. Figueroa. (Havas.)
Les Projets militaires
Après un très vif incident, ils sont adop-
tés par la commission de l'armée
L'incident qui s'est produit la séance
de la commission est une nouvelle, ma-
nœuvre du Cartel, à laquelle s'est prêté,
avec une véritable inconscience, nous vou-
lons ije croire, ,NI. Painlevé, ministre de la
guerre, qu'an était allé quérir en toute
hâte.
Après avoir a.ffirmé solennellement que
les mesures tendant à la réduction du ser-
vice militaire ne seraient pas appliquées
avant la mise v exécution préalable d'au-
tres mesures, M. Painlové a. capitulé de-
vant M. Sénac et consenti la suppression
de ce mot « préalable », remplacé par me-
sures « indispensables n, La commission a
suivi M. Sénac.
C'est dans ces conditions de désarroi que
la commission, à mains levées, a adopté
l'ensemble du Projet plusieurs modérés
ayant décidé de s'abstenir.
Vokù i& compte -Tend-tt de. la- séamft ̃
Vu débat très approfondi s'est engagé
d'abord sur l'article 47 relatif aux condi-
tions considérées comme devant être préa-
lables à toute réduction de la durée du
service actif. M. Sénac a apporté un nou-
veau texte établi d'accord avec le ministre
de la guerre, dans lequel on se réfère à la
loi de recrutement pour l'énumération des
conditions jugées indispensables t la ré-
duction du service.
MM. l2issoffe, Maginot, Paul-Bernier,
Accambray, RenaudeJ intervinrent en par-
ticulier dans ce débat. M. Fabry déclara
se rallier à l'idée de reporter le détail des
conditions dans la loi de recrutement,
mais posa la. condition qu'après le mot
indispensables » on ajoutât « et préala-
bles ». Il déposa un amendement en ce sens.
La commission, sur la proposition de M.
Maginot, décida d'entendre le point de vue
du ministre de la guerre sur cet amende-
ment. M. Painlevé introduit aussitôt fit
connaître que, dans son esprit, les mots
« indispensables et préalables » étaient sy-
nonymes et que le gouvernement, fidèle à
la façon de voir maintes fois exprimée, en-
tendait ne pas effectuer de réduction du
service avant que les conditions jugées par
lui indispensables fussent remplies.
Après le départ du ministre, la commis-
sion, par 12 voix contre 10, repoussa l'amen-
dement déposé par M. Fabry et adopta le
texte proposé' par ni; Sénac.
Ont voté l'amendement MM. Anquetil,
Brocard, Warnot, Fabry, de Ludre, Magi-
not, Missoffe, de de Saint-Jùsi,
de Juigné.
Ont voté contre MM. Accambray, Sé-
rol, Caïtucoli, Frigant, Laurent-Ëynac,
Milhet, Mistral, Paul-Bernier, Renaudel,
Rognon, Sénac et Tranchand,
Au moment de voter sur l'ensemble, M.
Renaudel a déclaré qu'au nom de ses amis
il s'abstiendrait, se réservant de maintenir
en séance son contre-projet. M. de Montjou
cléclara que le texte adopté par la com-
mission donnait à lui et à ses amis beau-
coup de satisfaction, sauf sur la question
des conditions préalables, et qu'en raison
de l'importance de ce dernier point, il
s'abstiendrait.
M. Rognon, devant cette déclaration, mo-
difia la position prise par ses amis socia-
listes et préconisée par M. Renaudel et dé-
clara qu'il votait contre le projet.
L'ensemble de la loi fut alors adopté.
Sur la proposition du président, il fut
décidé que M. Sénac rédigerait son rapport
pendant les vacances et sans attendre la
deuxième lecture, quitte à faire ensuite un
rapport complémentaire.
Le rapport Sénac sera distribué dès la
rentrée et le débat public pourra commen-
cer aussitôt.
L'affaire Rochette
Les accusés refusent leur mise en
liberté provisoire
On sait que M. Villette, juge d'instruc-
tion, est saisi de demandes de mises en
liberté provisoire de MM. Henri Rochette,
André Maixandeau et Marcel Thoret, dé-
posées par Mes Jallu, Paul Gave et Prigent.
Le magistrat instructeur a signé, hier,
les trois mises en liberté provisoire, mais
sous caution de 600,000 francs pour M.
Henri Pochette, 400,000 francs pour M.
Maixandeau et 7;000 francs pour M. Tho-
ret.
Les défenseurs, en présence de l'exigence
par le parquet de pareilles sommes, ont
déclaré que leurs clients resteraient, sans
doute, à la Santé.
L'indice des cautions, on le voit, suit
celui de la vie chère. On affirme que M.
Henri Rochette, entre autres, a déclaré
que, n'ayant point en sa possession la
somme exigée, il se résignait à rester en
prison aux frais de l'Etat. En somme,
l'Etat, en l'occurrence, fait une mauvaise
LE NUMÉRO 7
«Gaulois Artistique »
paraîtra le 21 avril sur 32 pages, o
avec une couverture et des illus·
tratrôns en couleurs donnant la
reproduction exacte des originaux.
Pour les abonnés
Ce numéro sera envoyé gratuitement;,
comme d'habitude, à tous les abonnés du
Gaulois, mais étant donné son importance,
il lenr sera adressé sous pli séparé et à
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ment. Toutefois, il ne nous sera pas pos.
sibte de le leur faire remettre par leur ven-
deur habituel en même temps que leur nit.
méro du Gaulois quotidien du 21 a.vriL;
ainsi que nous le faisions précédemment.
Pour recevoir ce numéro gratuitement,
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découper le « Bon qu'ils trouveront dans
Le Gaulois de demain 10 avril,, en page 3,
et à nous l'envoyer sous pli affranchi, avec
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La mise en vente
Ajoutons que ce numéro du Gaulois
Artistique sera mis en vente chez nos dé-
positaires et marchands de journaux au
prix de 3 francs.
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effectué un tirage spécial sur papier de
luxe. Le prix de ce numéro de luxe sera
de 5 franes pour la France et les colonies,
et de 6 fr. 50 pour l'étrangen, Les person-
nes qui désireront le recevoir n'auront qu'à
envoyer, avant le 15 avril, la dite somme de
5 francs et leur adresse, à l'administration
du Gaulois Artistique, 2, rue Drouot, Paris
(IXO arr.).
Le Pnocès de l'Autonomie
en Alsace
A la cour d'assises de Colmar. Uqe affirma-
tion solennelle du général Bourgeois, sénateur
.̃;• Colmar, 8 axril.
Ge matin, ont comment devant la
cour d'assises .de Colmar, le procès en
diffamation intenté par l'abbé HaefV,
en sa qualité de conseiller général
dacteur au Journal, et à M. Courgeon,
gérant de ce quotidien.
De nombreux journalistes de Colmar,
de Mulhouse, de Strasbourg, de Paris,
de Suisse et d'Allemagne garnissent le
prétoire. Face au jury, ont pris place
MM. Helsey et Courgeon, ayant à côté
d'eux leurs conseils le bâtonnier Henri-
Robert, M° Léon Bérard, sénateur et
ancien ministre M0 Louis Rollin, dé-
puté de Paris Mea Kalb et Franck, des
barreaux de Colmar et de Strasbourg.
Un peu plus loin, l'abbé Haegy, assisté
de son avocat, M0 Kraehling,' du bar-
reau de Mulhouse. L'audience est pré-
sidée par M. Loison, conseiller à la
cour. M. Fachot, procureur général, a
tenu h occuper en personne le siège du
ministère public.
L'audience est ouverte à 9 h. 1/2.
Après la constitution du jury, le gref-
fier donne lecture de l'assignation lan-
cée par l'abbé Haegy, qui demande la
condamnation solidaire de MM. Helsey
et Courgeon, la Société du Journal étant
tenue comme civilement responsable, à
100,000 francs de dommages-intérêts. Il
est ensuite procédé à l'appel des té-
moins. Parmi les excusés, citons le gé-
néral Degoutte, Mgr Baudrillart, M.
Charles Benoist et le chanoine Loutil.
Le premier des témoins appelés par
le plaignant se présente il. la barre.
C'est le chanoine Muller, sénateur du
Bas-Rhin. Il dit que l'Alsace souffre
d'un malaise dû à un défaut de compré-
hension de la part de la France. « Là
où on parlait d'assimilation, il fallait
parler de collaboration. » C'est à tort
que l'on veut voir la main de l'Allema-
gne dans le mouvement autonomiste,
bien qu'elle- ne s'en désintéresse pas.
Le jour où les Alsaciens seraient con-
vaincus qu'elle le favorise, c'en serait
fait du mouvement que nous connais-
sons. »
A ce moment, le chanoine Muller fait
une déclaration qui cause quelque sur-
prise Qu'on nous laisse devenir
Français comme nous I'entendons. » Y.
a-t-il donc plusieurs manières d'être
Français ? Il termine en affirmant que
le programme des journaux de l'abbé
Haegy, tout en défendant la cause alsà.-
cienne, a toujours été un programme
national.
Le bâtonnier Henri-Robert s'efforce
ensuite d'obtenir du cïïanoine MuHéa"
une réponse précise à la question que
voici
Oui 'ou non, réprouvez-vous le mouve-
ment autonomiste
Je le réprouve en tant qu'il est anti-
français mais je ne puis le faire quand il
se borne à défendre Ia, thèse régionalisé
ou fédérative.
Puis le bâtonnier' Henri-Robert 'dit,
avant de s'asseoir
Je remercie le témoin d'avoir dit que,
s'il s'était trompé, M. Helsey s'était trompé
de la meilleure foi du monde je lui démon-
trerai que M. Helsey ne s'est pas trompé
du tout.
Le deuxième témoin, M. Brogly, an-
îien député du Haut-Rhin, déclare que
l'abbé Haegy est incapable de faire quoi
xue ce soit d'anti-français.
L'audience est levée à 12 h. 15. A là
reprise, à 2 h. 40, ont entend M. Jules
Scheurer, industriel, ancien sénateur.
Le témoin estime que M. Helsey a fait
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