Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-27
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 27 février 1927 27 février 1927
Description : 1927/02/27 (Numéro 18042). 1927/02/27 (Numéro 18042).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k540808g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
62c année. série. N° 18042
C5 h. du matin > PARIS ET DÉPARTEMENTS 25 CENTIMES h. du matin)
DIMANCHE 27 FÉVRIER 1927..(i
ÉOfflOND TfiRBÊ ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MÊYER
Directeur {1879-1924)
ABONNEMENTS
COSMOS SIX MOIS UNJ»
Farit d Départements 191r. 38 fr. 75 fr.
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̃ JOURNAL DE DÉFENSE SOCIALE LE PLUS PARISIEN DES GRANDS QUOTIDIENS
Directeur Rédacteur en chef
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ADRESSE TELEGRAPHIQUE GAULOIS PARIS
Le Grand Siècle
'Connaissez-vous la carte du Tendre ?
J'entends, non par ouï dire, mais vous
est-il jamais arrivé de feuilleter la
Clébie? Avez-vous jamais jeté les yeux
sur ce jeu de l'oie sentimental, avec ses
villages précieux, Petits Soins, Com-
plaisance, Tiédeur ou Perfidie, son Lac
d'Indifférence, son fleuve Inclination,
et les affluents dudit fleuve, Estime,
Reconnaissance galant marivaudage,
topographie du cœur, à laquelle Mar-
cel Proust a tant ajouta de nos jours,
!du côté des Terres inconnues ?
Avez-vous vu la « première » dû Cid
ët de Tartuffe, celle des Contes de Per-
rault et des contes de La Fontaine ?
ûEtes-vous un peu1 bibliophile ? Voulez-
vous voir les autographes des Mémoires
)de Louis XIV et des mémoires de Saint-
Simon, les cahiers du duc de Bourgo-
gne, le testament de Racine, le manus-
crit dé Télémaque, les ratures de Bos-
suet ? La statue équestre du grand Roi,
telle qu'elle s'érigeait jadis sur la place
,ides Conquêtes, aujourd'hui place Ven-
dôme ? Coûrez-y sans perdre un mo-
;ment. Toutes ces merveilles, et cent
'autres, vous attendent à la; Bibliothèque
,nationale, à l'Exposition du Grand Siè-
cle.
Le cadre est digne de l'Exposition, et
faudrait à lui seul la peine d'une vi-
site.
.Combien de Parisiens se doutent, en
passant rue de Richelieu, qu'il y a là,
¡!entre le square Louvois et la rue Vi-
'vienne, derrière la¡ façade un peu grise
[de Labrouste, un des plus admirables
décors du dix-septième siècle
Cette galerie Mazarine était, avant la
guerre, un lieu' déshérité. La lumière
n'y est pas très bonne. De longues vi-
trines y exposaient en vain d'inamovi-
Mes objets, reliures ou manuscrits, des
Taretés précieuses, des « moutons à cinq
¡pattes» » de toutes les paroisses, et que
''personne n'allait voir. Les parents, une
4fois par hasard, y conduisaient, les
jljours de pluie, un collégien rechigné,
[incapable de comprendre ce qui s'exhale
'd'émotion du manuscrit des Pensées ou
du Bréviaire de saint Louis. L'enfant
gardait le souvenir d'un grand vide
pompeux et morne, d'une splendeur dé-
corée, de vagues plafonds éteints par
Ides siècles de poussière. 1.
Une bonne-fée, comme 'dans les con-
jRes, a changé tout cela un coup de ba-
guette magique a rafraîchi les ors, es-
jeuyé la poussière, remplacé les tentu-
[ires fanées, rallumé les lustres dont les
'icristaux ne servaient plus qu'aux arai-
gnées pour y suspendre leurs toiles.
•Mme F. Blumenthal est l'auteur de ce
¡bienfait. Elle a fait le ménage, et la
grande fête « Louis XIV », qui se dé-
roulait là dans l'oubli et dans l'aban-
'don, reparaît dans toute sa gloire.
Pour la première' fois, nous jugeons
Aujourd'hui l'œuvre magnifique du
(ivieux Mansart. Sa galerie de quarante-
sept mètres est la plus vaste qui nous
reste en dehors du Louvre et de Ver-
salles. Pour le « signor » Romahelli,
;qui en a fait les peintures, je présente
sa mémoire de bien humbles excuses.
tU'ai parlé de lui, jadis, un peu à la lé-
!gère. Le fait est que ses fresques étaient
'tout à fait invisibles. Eclairées, elles
jsont ravissantes.
Oui, nous avions tort autrefois de dé-
prier ces Italiens du dixHseptième siè-
jole. Ce Romanelli est crarmant. Le Par-
l;nasse, le Couronnement du poète, l'Enlè-
\rvement d'Hélène composent là-haut les
figures d'un délicieux ballet. La fres-
Ique a gardé sa fraîcheur, une to-
nalité blonde qui enchante. Les mau-
vaises langues assurent que plus
"jd'une grande dame de la Cour a
posé devant le peintre. Je le croi-
trais volontiers* Mazarin avait accu-
anrli dans cette galerie ses incompara-
bles collections. Une estampe le repré-
'isente au milieu de ses trésor. On ai-
jaherait à penser que le spirituel minis-
Htre avait au-dessus de sa tête, dans
la:Olympe du Cavaliere, les figures des
:\belles frondeuses qui lui faisaient la
guerre. Cette Muse en tunique feuille-
morte, on voudrait que ce fût une Che-
wreuse ou une Sablé, que cette adorable
Hélène fût une Longueville. Toutes ces
'dames seraient aujourd'hui chez elles
galants fantômes, belles ombres, leur
ilottante présence, couronne de poésie
«cette exposition du siècle de Louis XIV.
Je ne vais pas perdre votre temps à
fvous résumer le catalogue. Tout le
Grand Siècle est là les guerres, les
plaisirs, les châteaux, le théâtre, la mer
et les galères splendides et les flottes de
haut bord, les forteresses de Vauban, le
Canada, le Mississipi qui s'appelait la
Louisiane, les hommes et les faits, les
chefs-d'œuvre, l'Eglise et la théologie,
les intrigues, les passions coupables
et clandestines, les poisons, le Mas-
que de Fer, d'Artagnan, les ballet
et les funérailles, les gloires et les
deuils, Saint-Germain et Versailles,
Molière et le grand Arnauld, Ra-
cine et Port-Royal, en bustes, en mé-
dailles, en portraits, en tapisseries, en
exemplaires rarissimes, en manuscrits
uniques, en estampes, en dessins, de-
puis Poussin jusqu'à Watteau, .qu'on a
bien raison de comprendre (comme fai-
sait Voltaire) dans le siècle de
Louis XIV.
Par magie, tout cela s'anime. Il y a a
dans ces objets sans prix je ne sais quoi
qui touche. Ces choses sont vivantes. Ces
choses, maniées par des mains illustres,
ces livres, ces autographes du Roi, des
Princes, des grands vainqueurs, des
grands classiques, ne sont plus de si.m
ples documents elles conservent une
intimité, un peu de la personne y de-
meure attachée. On se penche sur elles
et l'on entend des voix. C'est une résur-
rection.
Ce qui frappe encore, entré tant d'ob-
jets de toute espèce, c'est b caractère
d'unité, le concert, l'unisson puissant de
toutes ces formes entre elles. Ce qui s'en
dégage, dans l'ensemble, c'est une im-
pression de grandeur et de sérieux, une
force de vie extraordinaire. Cette unité,
d ailleurs, n'exclut nullement la fantai-
sie il y a une grâce, un sourire dans
tout cela, qui valent bien le sourire du
siècle de Louis XV. Il est du reste bien
difficile d'analyser en quelques mots ce
qu'il y a de commun entre la broderie
d'une reliure de Le Gascon3t une plan-
che d'Edelinck, et comment tout cela se
tient avec la grandeur même de la ga-
lerie de Romanelli. Peut-être le secret
se trouve-t-il dans ce mot de « tenue
est c'est pourquoi le style « Louis XIV »
nous donne plus que tout autre l'idée
même du'style.
Cette double impression de vie indivi-
duelle et de majesté se dégage en' parti-
culier d'une .admirable vitrine de l'expo-
sition.
A côté des cadres de vermeil qui con-
tiennent les portraits du Prince à tous
les âges, par le fameux Benoist, à côté
des splendides camées de sa collection
particulière, cette vitrine contient une
chose émouvante ce sont les magnifi-
ques médailliers'de Louis XIV, les plan-
chettes de maroquin doré oà il conser-
vait l'histoire métallique de son règne,
batailles, villes prises, traités, travaux
publics, créations de routes, de ports,
de colonies, inscrites et gravées dans le
cercle d'un disque d'or en nobles scènes
allégoriques par le burin des CSérion et
des François Varin toute l'histoire
dans le creux de la main.
Cette espèce de journal immortel, ce
monument indestructible atteste déjà
un merveilleux amour de la gloire, une
volonté sublime de laisser de soi-même
une mémoire impérissable. On sent
qu'un souverain animé d'une telle pas-
sion devait être singulièrement porté à
faire de grandes choses. Il lui fallait
aussi conscience et probité, sens exact de
ce qui est juste et de bon aloi. On ne
triche pas avec ces témoins éternels. Un
tel souci devait déjà donner à la vie je
ne sais quoi de fixe, un centre de gra-
vité.
A côté de ces médailliens, sont expo-
sés deux bâtonnets d'or, terminés en
spatules. Le' grand Roi s'en servait
pour manier ses médailles. Et nous
croyons le voir, penché sur ses tablet-
tes, au milieu de ses contemporains, de
toutes les ombres de son règne, dans
cette merveilleuse galerie, repasser son
histoire, faire son examen de cons-
cience, et peser devant Dieu, une à une,
au poids de la gloire, les actions de sa
Cette vision du grand vieillard, seul
avec son passé, dans le silence du ca-
binet, faisant ses comptes, se jaugeant
lui-même en face de la postérité, est lv
plus belle image qu'on emporte de l'ex-
position. Et cette leçon royale est aussi
une leçon de vertu. Louis Gillet
A AUTLUIL
On détruit le couvent
des Damos de l'Assomption
Le couvent des Dames de' l'Assomption, à
Auteuil, n'est plus.
Vers ses traces diminuées de jour en 'jour,
a le charme des vieux murs au fond des vieilles
rues vous guidera si, délaissant 0'avenue
Mozart, vous vous engagez dans la rue de
l'Assomption.
Sur la droite s'allonge une muraille grise,
en moellons déorépits, et dont le salpêtre est
tombé par écailles. Elle descend, selon la pente
d'une déclivité douce, comme le rempart pai-
sible du trottoir solitaire, et l'on imagine que
se déroule derrière elle un vaste enclos de
pelouses accueillantes et d'espaces boisés.
Oui, la paix habita là, longtemps, entre les
rires de la jeunesse et les souvenirs de l'his-
toire.
Mais, depuis plusieurs mois, l'attrait de ces
lieux a suivi l'abolition de leur destination pri-
mitive, et c'est dans un chantier de démolitions
que pénètre le flâneur épris du passé et cueil-
leur de rêves.
Le couvent des Dames de l'Assomption n'est
plus.
Hier, des manœuvres, qui font diligence, ont
enlevé les charpentes de la chapelle. Le pieux
monument ne dresse plus qu'une architecture
squelettique veuve de sa flèche gracile et de
la poésie de ses vitraux. La demeure qui vit
passer au fil des années fugitives d'innombra-
bles essaims de jeunes filles a remplacé par des
portes amoncelées et des ferrures disjointes Ses
présences dont jadis bourdonnaient ses parloirs.
Les bosquets, livrés à un état sauvage sans
pittoresque, attendent que le coup de bêche
final les supprime à jamais, et, de loin en loin,
on ne sait quels contremaîtres, messagers de
toutes-puissantes entreprises, surveillent cette
agonie morne, un carnet à la main.
je ne sais rien de plus pitoyable, quand dis-
paraît une propriété célèbre, que le témoignage
des arbres. On ies abat en dernier, on utilise
leurs troncs le plus possible pour grouper des
échelles, pour assujettir des poutres, des plan-
ches. Jadis orgueil des parcs et princes des
allées, ils achèvent leur existence en poteaux
indicateurs de mutilations. Qui pourra dire
votre tmstesse, ifs, tilleuls, platane_s du couvent
des Dames de l'Assomption, qui portez encore
sur votre écorce les confidences insouciantes de
l'innocence et de l'amitié ?
Depuis la loi de Séparation, il a fallu assister
à bien des sacrilèges semblables.
Ici, la moisson des heures évoquées mêle au
charme disparu d'un grand pensionnat le rappel
des annales du « château invisible ». (On appe-
lait de ce nom, car il était dissimulé par des
frondaisons épaisses, le château dominant la
propriété de cinq hectares qui devint plus tard
celle des Dames de l'Assomption.)
Plusieurs des bâtiments qui tombent en ce
moment furent édifiés sous le règne de
Louis XVI pour l'usage personnel d'un de ses
ministres. Lors de la Révolution, iz famille
Loménie de Brienne occupa l'hôtel et l'on rap-
porte- que le Premier Consul y donna des récep-
tions splendides. Puis le docteur Véron groupa
là, autour de sa table hospitalière, des noms
symptomatiques de la société du temps: Molé,
Scribe, Changarnier, Honoré de Balzac, Eugène
Sue, Meyerbeer, Jules Janin, Delacroix, Sainte-
Beuve et Fanny Elssler, dont la chronique
théâtrale et galante n'a pas perdu le souvenir.
Mme de Montijo, mère de ]'Impératrice Eugé-
nie, fit ajouter à ces lieux, qu'elle habita aussi,
une salle de spectacle, plus tard transformée en
chapelle. Les dorures, les peintures, encore
vives, sont exposées à tous les vents.
Enfin, c'est en 1855 que les Dames de l'As-
somption, quittant leur immeuble de la rue de
Chaillot, vinrent installer, parmi les boqueteaux,
les quinconces, les prés et les vergers du « châ-
teau invisible » la douceur de leurs cornettes et
de leurs guimpes, comme de grands oiseaux
blancs dans une mer de verdure.
Et elles y firent construire un couvent.
Rodenbach eût aimé alors ce coin de Paris.
Samain y a rôdé peut-être.
Mais comment retrouver, à travers tant de
ruines volontaires et stupides, la silhouette des
pensionnaires d'autrefois, avec leurs chapeaux Ix
d'uniforme sans rubans et sans fleurs; buirs
robes d'internat, leurs sommeils purs, leur poi-
trine nouée du et, dans les chambres
à rideaux tirés droits, leurs espiègleries virgi-
nales ?
Des rues, une place, un square sont projetés.
Leur conquête édilitaire ignorera toujours ce
que connurent ces confins de la Muette et c'e
Passy. ̃̃«̃̃̃•• .̃
Mais des passantes, évoquant le tintement
évanoui de la cloche conventuelle, murmure-
ront « J'ai grandi là. »
Gaëtan Sanvoisin
Les DépciaiDS avec lliape
LQ mois de mars sera une période de
grande activité diplomatique.
A Paris vont s'ouvrir les négociations
commerciales franco-allemandes en vue
de la conclusion d'un traité de com-
merce définitif, qui dépend pour beau-,
coup du vote de la nouvelle loi doua-
nière par le Parlement français,.
On verra se poursuivre la dicussion,
.entre la France et l'EsDagne, pour la ré-
forme du statut de Tanger. Au Quai
d'Orsay, ,on se montre plutôt optimiste
sur l'issue d'une négociation qui semble
avoir franchi sans dommage le cap dan-
gereux des échanges de notes diplomati-
ques. Paris et Madrid vont causer en
toute cordialité, et (l'amicale entremise
de Londres aidant) tout permet d'espérer
une transaction dans le cadre des traiteg
en vigueur transaction sauvegardant à
la fois le prestige de l'Espagne et les in-
ténêts des nations signataires de la
oonvatition de 1923.
Un communiqué officieux de Madrid an-
nonce que le général Primo de Rivera a
examiné avec le plus grand soin la réponse
du gouvernement français aw mémoran-
dum espagnol relatif à Tanger.
La réponse française ne peut être ni plus
raisonnée ni plus cordiale mais cela ne
signifie point que le gouvernement espa-
gnol ne la discutera pas. Les sentiments
que M. Briand a prié M. Quinonès de Léon
de transmettre au général Primo de Ri-
vera, à la suite de la visite que l'ambassa-
deur d'Espagne a faite à M. Briand pour
lui présenter les salutations du nouveau
ministre des affaires étrangères espagnol,
sont inspirés du même esprit.
Le comuniqué souligne la confiance et le
bon accueil du gouvernement français et
postérieurement des gouvernements d'An-
gleterre et d'Italie à l'égard de toutes les
revendications raisonnables de l'Espagne,
qui, heureusement, par sa conduite loyale
et sincère son oeuvre de reconstitution in-
térieure, obtient chaque jour des preuves
de l'estime mondiale qu'ell mérite et sont
un stimulant pour son désir de vivre dans
les meilleures et les plus cordiales rela-
tjons avec tous les peuples et leurs repré-
sentants,
La France et l'Espagne ont un intérêt
si évident à s'entendre, non seulement
pour une politique commune au Maroc,
mais encore dans toute la Méditerranée,
qu'on ne saurait penser qu'un effort
égal de bonne volonté tarde à se mani-
fester à Paris et à Madrid.
Il faut souhaiter que la solution du
problème de Tanger facilite la rentrée
de l'Espagne au sein du conseil de la
Société des nations, où le noble peuple
espagnol mérite incontestablement une
représentation permanente en fait, si-
non statutaire.
Mars verra également poser devant le
conseil de Genève, en sa session pro-
chaine, la grave question de la confé-
rence du désarmement général, à pro-
pos de laquelle ne manquera point
d'être discutée la proposition du prési-
dent Coolidge pour une conférence par-
ticulière, limitée au désarmement na-
val.
Il faut s'attendre voir l'Allemagne
réclamer,' en même temps que le retrait
promis des troupes alliées de la Sarre, j
remplacées par un contingent interna-
tional de 800 gardes des voies et commu-
nications, l'évacuation anticipée et inté-
grale des territoires rhénans.
Mais si les délégués allemands ont le
droit de formuler des revendications
maxima, les puissances ont le devoir de
les rappeler à l'orthodoxie des traités,
sur le respect desquels se fonde le pacte
de la Société des nations.
Saint-Réal
Les pourparlers commerciaux
franco-allemands
Prochaine arrivée
d'une délégation allemande
Une délégation allemande, présidée par
M. Possé, directeur au ministère allemand
de l'économie, arrivera demain soir à
Paris.
Dès le lendemain mardi 1er mars, des
négociations s'ouvriront au ministère du
commerce en vue d'apporter certaines
modifications aux accords commerciaux
franco-allemands actuellement en vigueur
et de déterminer les bases d'un- traité de
commerce définitif.
Les Échos
Entre le comte Volpi et le duc de
Santa^-Lucia.
Le contrat de vente de la « villa Par-
nesina » vient d'être signé à Rome en-
tre le comte Volpi, au nom du gouver-
nement italien, et le duc de SantarLucia.
qui, comme on le sait, a consenti à céder,
à titre « d'hommage à l'Italie cet in-
comparable chef-d'œuvre de la Renais-
sance, pour la somme modique de
douze millions de lires.
On sait, nous l'avons annoncé, que
c'est à « La Farnesina que siégera la
future Académie d'Italie, dont l'inaugu-
ration aura lieu à l'occasion de l'.anni-
versaire de la fondation de Rome, en
avril prochain.
Le Mardi Gras promet d'être très bril-
lant cette année chez Noël Peter's, Ris-
torante Savoïa, où la plupart des sodé-
tés joyeuses se donneront rendez-vous à
la soirée de gala. Réserver sa table.
Gut. 18-15.
Un livre, témoin vivant.
Le 4 mars prochain, notre cher colla-
borateur et ami Gaston Jollivet publiera
un volume de souvenirs intitulé La
Vie de plaisirs sous le Second Empire.
Livre aussi documenté qu'attrayant et
auquel donne un attrait de plus une
belle préface de Paul Bourget. Nous
sommes heureux de citer ici la dédi-
cace reconnaissante que lui adresse
l'auteur
A celui qui joint à la gloire
D'être le roi des romanciers
Le don, à mes yeux méritoire,
D'être le roi des préfaciers.
LA LAMPE D'ALADIN
par Raymond GENTY
Eugène Figuière, éditeur,
Poèmes de douceur et de mélancolie, ies uns
dédiés à la mémoire d'amis disparus, les autres
consacrés l'évocation de souvenirs d'amour.
M. Raymond Genty, qui, l'an dernier, nous avait
déjà donné les strophes pleines de charme du
Printemps derrière la vitre, continue à promener
sur l'existence ses regards épris de tendresse et
de solitude. Et c'est au crépuscule, à l'heure
triste où l'ombre des meubles s'allonge » et où
nous assaillent en foule les regrets des années
éteintes, que l'on voudra ouvrir souvent ce petit
livre, entre les pages duquel flotte un peu de
l'dme de notre jeunesse envolée.
Elécouyerte d';un trésor musical.
On annonce la découverte, dans un
couvent près de Casa.le (Italie), de qua-
rante-quatre opéras, vingt-deux pièces
idfi mriRirmft fin c.haimhm vina+, P+ nna
pièces de musique instrumentale, cinq
morceaux de musique sacrée, cinq trai-
tés sur la thée-gie de la musique et au-
tres pièces musittoias toutes ces œu-
vres inconnues jusqu'à présent.
Il y des opéras et autres morceaux
de Glück, de Rameau, de Philidor, de
Pergolèse, de Duni, de Vivaldi, de Stra-
della, de Gallupi, de Traetta. Il y un
opéra un intermezzo en deux actes
-de Duni, Nina et Li.ndor, imprimé en
1768, fort remarquable, paraît-il. Il y en
a douze de Vivaldi, dont on ne connais-
sait que deux opéras jusqu'à présent.
M. Alberto Gentili, de l'Université de
Turin, déclare que cette découverte est
de la plus haute importance, et que ja-
mais le monde musical n'aura fait pa-
reille moisson.
IGNORANCE. ET INCOMPREHENSION
M. Mario Roustan, qui, en même temps que
sénateur de l'Hérault, est inspecteur général de
l'instruction publique, a, à ce dernier titre,
dépouillé une enquête de la Revue des Lycées
et il y a trouvé quelques perles qui méritent
d'être signalées.
Il s'agit de devoirs d'élèves, et dans un devoir
historique on peut lire « Les Croisades étaient
commandées par le général Iasme. » Le can-
didat n'avait-il pas lu dans son manuel: « L'en-
thousiasme était général! »
Mais voici une composition géographique qui
dépasse tout ce qu'on peut imaginer: « Le climat
breton est très découpé. Le long de la côte de
Bretagne il devient rocheux. Le climat de la
France est bien fréquenté. La France reçoit des
pluies fréquentes qui dessèchent le sol. Le climat
breton n'est pas le même que le climat vosgien.
Les Bretons font beaucoup de commerce à cause
de la pêche de la morue qui se fait vers Ville-
neuve-Saint-Georges. Le Vosgien n'a pas cet
avantage, mais heureusement ils ont les troncs
pour travailler. »
Une telle nébulosité jointe à des connaissance
aussi imparfaites, ce n'est plus de l'ignorance,
c'est de l'incapacité.
« Soyez plutôt maçon. », aurait conseillé
Boile.au, et avec quelle raison! J.-H. C.
The Garment makes the Man.
Le Prince de Galles mène la mode à
Londres.
Sleator et Carter
il, rue ^des Pyramides,
English Tailors
suivent la mode du Prince.
Le centenaire de Goya.
La célébration du centenaire de Goya
quoique étant encore .assez éloignée,
préoccupe fort en ce moment les mi-
lieux artistiques espagnols qui, à juste
titre, veulent que cette célébration ait
à la fois un grand éclat et une utilité.
C'est ainsi que le comité du cente-
naire vient de donner son approbation
à une proposition du duc d'Albe tou-
chant la création, à l'occasion du cen-
tenaire de Goya, de nouvelles salles au |
musée du Prado. Le comité a décidé
également d'inviter tous les musées
étrangers à envoyer des représentants
au IIP congrès international de l'His-
toire de l'Art, qui doit se tenir en
Espagne l'an prochain, et qui s'ouvrira,
vraisemblablement, en souvenir de
Goya, à Saragosse. Il a enfin accepté
un ;projet de l'écrivain catalan bien ]
connu Eugène d'Ors, tendant à Tins-
tallation d'une bibliothèque populaire
dans une partie du pare de Saragosse,
qui recevra le nom de « cour de
Goya », "̃̃̃
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 123 96 (- 0 025). Dollar, 25 55
(- 0 0075). Belga, 355 25 (- 0 25).
Lire, 111 60 (- 0 40). Franc suisse, 491 50
(+ 0 50). Peseta espagnole, 428 50 (– 50).
Fforin hollandais, non coté.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 27 février
Région 'parisienne vent du secteuir su'd-ouest
modéré ou assez fort; temps couvert ou très
nuageux; éclaircies et quelques pluies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
10 heures. Salle Musset: Conférence: « Un
remède contre le suicide ».
11 heures. Vernissage du Salon die l'Union
artistique.
14 heures. 'Courses à Auteuil.
14 h. 30. Conservatoire des Arts et Métiers:
Conférence: « La crise du charbon en Angle-
terre ».
15 heures. Museum d'histoire naturelle
Conférence « Pièges et cages à travers le
monde »..
LA REFORME' ÉLECTORALE
AUJOURD'HUI, CONSEIL NATIONAL
DU PARTI SOCIALISTE
Vers le scrutin d'arrondissement
Le conseil national du parti socialiste
se prononcera aujourd'hui sur la réforme
électorale.
Au cours de la délibération seront intro-
duites deux demandes de délégations do
mandat aux représentants parlementaire
du parti
1° Activer la mise à l'ordre du jour de
la Chambre de la discussion du projet
Sarraut;
2° Prendre position dès l'ouverture du
débat..
Si l'accord est parfait sur le premier
point, il ne l'est pas sur le second.
Une infime minorité tient pour la repré-
sentation proportionnelle intégrale.. Souve-
nir de la période « héroïque » où fraterni-
saient Jean Jaurès et M. Charles Benoist 1
Une autre portion, qui. comprend notam-
ment MM. Renaudel, Compère-Morel, Mar-
q.uet, envisage le maintien possible, après
des assais infructueux, du statu quo, ou
soit l'adoption du cc petit scrutin de liste »,
c'est-à-dire la constitution de circonscrip-
tions de deux à quatre députés, soit le
scrutin de liste départemental, chaque
mode étant à deux touTS.
Mais on prévoit que la décision sera
favorable au scrutin d'arrondissement.
L'attitude très nette prise jeudi dernier par
M. Léon Blum, devant la Fédération de la
Seine, permet de lue. (penser, ainsi que de
nombreuses influences régionales.
Nous sommes en mesuré de présumer
que la résotution de la majorité sera adop-
tée dans le sens suivant
« Le congrès de Grenoble de 1926 avait
prévu qu'un moment viendrait où il appa-
raîtrait impossible de faire voter une R.P.
équitable. Nous sommes à ce moments par
suite de la loi de 1919 dont nous ne voulons
plus. Certes, on fait miroiter la R.P. à nos
yeux, mais son vote étant impossible dans
les conditions act.uelles, nous risquerions,
en nous y ralliant, de faire le jeu des par-
tisans du statu quo. Seul l'arrondissement
a des chances. Déclarons-nous pour lui
promptement et sans ambages. La doctrine
proportionnaliste nous retrouvera, dato la
prochaine législature, fidèles à ce mode de
scrutin que la majorité future permettra
peut-être instaurer loyalement. »
On imagine aisément que les vues d'ave-
nir du parti socialiste ne sont pas aspi-
rées du sentiment de justice dont il parte
si gratuitement, mais bien de l'aspoif cue
ses rangs seront plus épais dans la Cham-
bre de 1928.
Il fera bon d'organiser les mesures offen-
sives contre ces fauteurs de révolution qui,
une fois de plus, saisissent l'occasion de
pêcher en eau trouble.
Louis Lambert
LES GRANDS RAIDS AÉRIENS
Pinède est à Rio-de-Janeiro
Continuant son voyage, l'aviateur ita-
lien, dont la progression n'est plus con-
trariée par le poids à transporter, accom-
plit régulièrement ses étapes.
Quittant Bahia hier de très bonne heure,
le colonel de Pinedo a atterri à dix-huit
heures (heure brésilienne) à Rio. L'étape
Bahia-Rio est de 1,500 kilomètres.
L' « Uruguay restè en course
Une agence italienne s'était trop hâtée
d'annoncer que l'hydravion Uruguay du
commandant Larre-Borges était dans
l'impossibilité de poursuivre son voyage.
L'Uruguay poursuivrait demain sa
route vers Dakar.
AUTRES RAIDS
Les Portugais
Il est confirmé que les aviateurs portu-
guais qui veulent accomplir autour du
monde un voyage de 50,000 kilomètres
attendent que les condit,ions atmosphéri-
ques soient favorables à la réalisation de
leur projet.
Des Américains
Dix aviateurs américains ont entrepris
un raid à travers les différents Etats amé-
ricains du sud et du centre. Hier ils sont
arrivés Mar del Plata.
Ils partiraient aujourd'hui pour Buenos.
Ay res.
Des Argentins
On mande enfin de Buenos-Ayres,que les
aviateurs argentins Georges Sariotte et
Nestor Pevrano seraient sur le point de
réaliser, avec un appareil français, un raid
Buenos-Ayres-New-York.
L'accident de Bizerte
Selon des témoignages dignes de foi,
l'accident survenu avant-hier à l'hydravion
appartenant à la base de Karouba serait
du à une chute en vrille inexplicable.
L'appareil aurait pris feu à son contact
avec l'eau..
Le Coq
LES ÉVÉNEMENTS DE CHINE
Une déclaration
du corps diplomatique
Londres, 25 février..
On mande de Pékin à l'agence Router
La déclaration commune du corps diplo-
matique souligne notamment que les auto-
rités de la concession international ont
toujours observé la plus stricte neutralité
entre les deux partis chinois en présence
et que, malgré Jes difficultés de la situa-
tion actuelle, elles entendent continuer à
maintenir une telle attitude.
Les nationalistes à Hankéou
Londres, 25 février.
On mande de Hankéou à l'agence Reu-
ter
Les nationalistes se sont emparés de
plusieurs bateaux marchands de différen-
tes nationalités sur lesquels ils ont arboré
leur propre drapeau.
Ils ont ultérieurement restitué deux de
ces bateaux, mais ils se servent des autres
pour les transports sur le haut Yang-Tsé.
Les préparatifs militaires anglais,
Trois bataillions de troupes britanniques
ont établi une ligne de défense d'environ
25 kilomètres tout autour du settlement in-
ternational.
Des marins italiens ont occupé une posi-
tion à côté de celles tenues par les troupes
britanniques et environ 400 fusiliers marins
français ont été concentrés sur les deux
côtés de la gare de Siccawêi.
Le transport de troupes Megantie, ayamt
à bord le général Duincan, commandant le
corps de défense britannique, le premier
bataillon du Bedfordshire et' le deuxième
bataillon du Border Regiment, est arrivé à
Shanghaï aujourd'hui.
Ces troupes anglaises,-qui constituent le
premier détachement de soldats biïtaaini-'
ques veinant de la métropole, débarqueront
demain matin.
LA NOTE BRITANNIQUE
AUX SOVIETS
Manifestations antianglaises en Russie
Londres, 26 février.
Le correspondant de la B. U. P. à Mos-
cou, télégraphie que de grandes démonstra-
tions amtibritanniques, organisées sans au-
cun doute par îles soviets, ont eu lieu au-
jourd'hui dans toutes les principales villes
de Russie, en signe de protestation contre
l'envoi de la dernière note britannique au
gouveiimement des soviets.
De violents discours dirigés contre la
Grande-Bretagne ont été prononcés et des
résolutions ont été votées, recommandant
aux •travailleuais du monde entier de s'unir
contre l'impérialisme et de prendre pige©
leurs postes de combat.
Une autre dépêche de Moscou à l'Evening,
Standa?rl annonce que les garnissons de
Moscou et de Kharkow ant voté les résolu-
tions dans lesquelles elles déclarent infor-
mer l'Angleterre qu'elles sont prêtes à re-
pousser une attaque et demam.dent au gou-
vernement des soviets de « répudier les ar-
rogants dirigeants anglais ».
Environ 5,000 ouvriers des usines de Mos-
cou ont adopté une résolution, déclarant
que l'Unimi des soviets ne désire pas la
guerre, mais que si elle est attaquée, toute
la nation russe se lèvera à l'appel des so-
viets pour repousser une action impéria-
liste.
La Remise du Diadème
à la Duchesse de Brabant
UNE BRILLANTE RÉCEPTION
De notre correspondant particulier
M. CH. WQLFF-FONSON
Bruxelles, 25 février.
Peu après l'annonce des fiançailles de
S. A. R. le duc de Brabant à" la princesse
Astrid, un comité se forma sous la pré-
sidence de la comtesse de Merode-We-
terloo pour offrir aux ieunes époux un
témoignage de loyalisme. On-convint
d'acquérir une merveilleuse tapisserie
présentée il y a quelque temps et un dia-
dème en brillants mmis vendredi à
S. A. R.. la duchesse de Brabant. Les
Belges de toutes les classes de la-popula-
tion et de toutes les parties du pays
avaient tenu à honneur de participer au
fonds national..
La réception a eu lieu au palais de
Bellevue. Ont été reçus par le duc et la
duchesse de Brabant les membres du
comité exécutif où nous avons remar-
qué
Comtesse de Merode-Westeirloo, comtesse
John d'Oultremont, MM. L., Mettewie, Jean
Jadot, Ch.. Franchomme, A. Collignon.
Ensuite venaient une foule de hautes
personnalités du pays, parmi lesquelles
nous avons reconnu
Comte T'Klrit de Roodenbeke, président
du Sénat MM.: Henri Jaspar, premier mi-
nistre P. Hymans, ïheunis, Max, duc
d'Ùrsel, vicomte van Iseghem, baron Béco,
comte Th. de Renesse, comte de Kerckhove
de Denterghem, baron G. Holvoet, baron
Janseins de Bisthoven, Damoiseaux, comte
de Briey, baron de Gaiffier d'Hestroy, les
généraux baron Jacques de Dixmude, de
Renette, Tombeur, major Raquez, R. Buy3,
H. Frick, etc., etc.
Mines la comtesse Jean de Mérode, com-
tesse T'Kint de Roodenbecke, Henri Jaspar,
baronne Béco, baronne Holvoet, comtesse
de Kerckhove de Denterghem, baronne
Jansens de Bisthoven, Damoiseaux, ba-
ronne de Gaiffier d'Hestroy, comtesse Th.
de Renesse, comtesse de Briey, princesse
Charles de Croy, comtesse de Hemrïcourt
de Grunne, baronne Snoy, baronne Jacques
de Dixmude, Jadot, P. Boel, baronne Le.
monnier, comtesse de Liedekerke, etc., etc.
La réception a eu lieu dans la grande
galerie. Les personnalités ont été intro-
duites par le major Raquez et ont dé-
filé devant Leurs Altesses Royales. Le
duc de Brabant était en uniforme la
Duchesse portait une robe de crêpe
blanc ffeft simple mais très seyante. Les
C5 h. du matin > PARIS ET DÉPARTEMENTS 25 CENTIMES h. du matin)
DIMANCHE 27 FÉVRIER 1927..(i
ÉOfflOND TfiRBÊ ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MÊYER
Directeur {1879-1924)
ABONNEMENTS
COSMOS SIX MOIS UNJ»
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Le Grand Siècle
'Connaissez-vous la carte du Tendre ?
J'entends, non par ouï dire, mais vous
est-il jamais arrivé de feuilleter la
Clébie? Avez-vous jamais jeté les yeux
sur ce jeu de l'oie sentimental, avec ses
villages précieux, Petits Soins, Com-
plaisance, Tiédeur ou Perfidie, son Lac
d'Indifférence, son fleuve Inclination,
et les affluents dudit fleuve, Estime,
Reconnaissance galant marivaudage,
topographie du cœur, à laquelle Mar-
cel Proust a tant ajouta de nos jours,
!du côté des Terres inconnues ?
Avez-vous vu la « première » dû Cid
ët de Tartuffe, celle des Contes de Per-
rault et des contes de La Fontaine ?
ûEtes-vous un peu1 bibliophile ? Voulez-
vous voir les autographes des Mémoires
)de Louis XIV et des mémoires de Saint-
Simon, les cahiers du duc de Bourgo-
gne, le testament de Racine, le manus-
crit dé Télémaque, les ratures de Bos-
suet ? La statue équestre du grand Roi,
telle qu'elle s'érigeait jadis sur la place
,ides Conquêtes, aujourd'hui place Ven-
dôme ? Coûrez-y sans perdre un mo-
;ment. Toutes ces merveilles, et cent
'autres, vous attendent à la; Bibliothèque
,nationale, à l'Exposition du Grand Siè-
cle.
Le cadre est digne de l'Exposition, et
faudrait à lui seul la peine d'une vi-
site.
.Combien de Parisiens se doutent, en
passant rue de Richelieu, qu'il y a là,
¡!entre le square Louvois et la rue Vi-
'vienne, derrière la¡ façade un peu grise
[de Labrouste, un des plus admirables
décors du dix-septième siècle
Cette galerie Mazarine était, avant la
guerre, un lieu' déshérité. La lumière
n'y est pas très bonne. De longues vi-
trines y exposaient en vain d'inamovi-
Mes objets, reliures ou manuscrits, des
Taretés précieuses, des « moutons à cinq
¡pattes» » de toutes les paroisses, et que
''personne n'allait voir. Les parents, une
4fois par hasard, y conduisaient, les
jljours de pluie, un collégien rechigné,
[incapable de comprendre ce qui s'exhale
'd'émotion du manuscrit des Pensées ou
du Bréviaire de saint Louis. L'enfant
gardait le souvenir d'un grand vide
pompeux et morne, d'une splendeur dé-
corée, de vagues plafonds éteints par
Ides siècles de poussière. 1.
Une bonne-fée, comme 'dans les con-
jRes, a changé tout cela un coup de ba-
guette magique a rafraîchi les ors, es-
jeuyé la poussière, remplacé les tentu-
[ires fanées, rallumé les lustres dont les
'icristaux ne servaient plus qu'aux arai-
gnées pour y suspendre leurs toiles.
•Mme F. Blumenthal est l'auteur de ce
¡bienfait. Elle a fait le ménage, et la
grande fête « Louis XIV », qui se dé-
roulait là dans l'oubli et dans l'aban-
'don, reparaît dans toute sa gloire.
Pour la première' fois, nous jugeons
Aujourd'hui l'œuvre magnifique du
(ivieux Mansart. Sa galerie de quarante-
sept mètres est la plus vaste qui nous
reste en dehors du Louvre et de Ver-
salles. Pour le « signor » Romahelli,
;qui en a fait les peintures, je présente
sa mémoire de bien humbles excuses.
tU'ai parlé de lui, jadis, un peu à la lé-
!gère. Le fait est que ses fresques étaient
'tout à fait invisibles. Eclairées, elles
jsont ravissantes.
Oui, nous avions tort autrefois de dé-
prier ces Italiens du dixHseptième siè-
jole. Ce Romanelli est crarmant. Le Par-
l;nasse, le Couronnement du poète, l'Enlè-
\rvement d'Hélène composent là-haut les
figures d'un délicieux ballet. La fres-
Ique a gardé sa fraîcheur, une to-
nalité blonde qui enchante. Les mau-
vaises langues assurent que plus
"jd'une grande dame de la Cour a
posé devant le peintre. Je le croi-
trais volontiers* Mazarin avait accu-
anrli dans cette galerie ses incompara-
bles collections. Une estampe le repré-
'isente au milieu de ses trésor. On ai-
jaherait à penser que le spirituel minis-
Htre avait au-dessus de sa tête, dans
la:Olympe du Cavaliere, les figures des
:\belles frondeuses qui lui faisaient la
guerre. Cette Muse en tunique feuille-
morte, on voudrait que ce fût une Che-
wreuse ou une Sablé, que cette adorable
Hélène fût une Longueville. Toutes ces
'dames seraient aujourd'hui chez elles
galants fantômes, belles ombres, leur
ilottante présence, couronne de poésie
«cette exposition du siècle de Louis XIV.
Je ne vais pas perdre votre temps à
fvous résumer le catalogue. Tout le
Grand Siècle est là les guerres, les
plaisirs, les châteaux, le théâtre, la mer
et les galères splendides et les flottes de
haut bord, les forteresses de Vauban, le
Canada, le Mississipi qui s'appelait la
Louisiane, les hommes et les faits, les
chefs-d'œuvre, l'Eglise et la théologie,
les intrigues, les passions coupables
et clandestines, les poisons, le Mas-
que de Fer, d'Artagnan, les ballet
et les funérailles, les gloires et les
deuils, Saint-Germain et Versailles,
Molière et le grand Arnauld, Ra-
cine et Port-Royal, en bustes, en mé-
dailles, en portraits, en tapisseries, en
exemplaires rarissimes, en manuscrits
uniques, en estampes, en dessins, de-
puis Poussin jusqu'à Watteau, .qu'on a
bien raison de comprendre (comme fai-
sait Voltaire) dans le siècle de
Louis XIV.
Par magie, tout cela s'anime. Il y a a
dans ces objets sans prix je ne sais quoi
qui touche. Ces choses sont vivantes. Ces
choses, maniées par des mains illustres,
ces livres, ces autographes du Roi, des
Princes, des grands vainqueurs, des
grands classiques, ne sont plus de si.m
ples documents elles conservent une
intimité, un peu de la personne y de-
meure attachée. On se penche sur elles
et l'on entend des voix. C'est une résur-
rection.
Ce qui frappe encore, entré tant d'ob-
jets de toute espèce, c'est b caractère
d'unité, le concert, l'unisson puissant de
toutes ces formes entre elles. Ce qui s'en
dégage, dans l'ensemble, c'est une im-
pression de grandeur et de sérieux, une
force de vie extraordinaire. Cette unité,
d ailleurs, n'exclut nullement la fantai-
sie il y a une grâce, un sourire dans
tout cela, qui valent bien le sourire du
siècle de Louis XV. Il est du reste bien
difficile d'analyser en quelques mots ce
qu'il y a de commun entre la broderie
d'une reliure de Le Gascon3t une plan-
che d'Edelinck, et comment tout cela se
tient avec la grandeur même de la ga-
lerie de Romanelli. Peut-être le secret
se trouve-t-il dans ce mot de « tenue
est c'est pourquoi le style « Louis XIV »
nous donne plus que tout autre l'idée
même du'style.
Cette double impression de vie indivi-
duelle et de majesté se dégage en' parti-
culier d'une .admirable vitrine de l'expo-
sition.
A côté des cadres de vermeil qui con-
tiennent les portraits du Prince à tous
les âges, par le fameux Benoist, à côté
des splendides camées de sa collection
particulière, cette vitrine contient une
chose émouvante ce sont les magnifi-
ques médailliers'de Louis XIV, les plan-
chettes de maroquin doré oà il conser-
vait l'histoire métallique de son règne,
batailles, villes prises, traités, travaux
publics, créations de routes, de ports,
de colonies, inscrites et gravées dans le
cercle d'un disque d'or en nobles scènes
allégoriques par le burin des CSérion et
des François Varin toute l'histoire
dans le creux de la main.
Cette espèce de journal immortel, ce
monument indestructible atteste déjà
un merveilleux amour de la gloire, une
volonté sublime de laisser de soi-même
une mémoire impérissable. On sent
qu'un souverain animé d'une telle pas-
sion devait être singulièrement porté à
faire de grandes choses. Il lui fallait
aussi conscience et probité, sens exact de
ce qui est juste et de bon aloi. On ne
triche pas avec ces témoins éternels. Un
tel souci devait déjà donner à la vie je
ne sais quoi de fixe, un centre de gra-
vité.
A côté de ces médailliens, sont expo-
sés deux bâtonnets d'or, terminés en
spatules. Le' grand Roi s'en servait
pour manier ses médailles. Et nous
croyons le voir, penché sur ses tablet-
tes, au milieu de ses contemporains, de
toutes les ombres de son règne, dans
cette merveilleuse galerie, repasser son
histoire, faire son examen de cons-
cience, et peser devant Dieu, une à une,
au poids de la gloire, les actions de sa
Cette vision du grand vieillard, seul
avec son passé, dans le silence du ca-
binet, faisant ses comptes, se jaugeant
lui-même en face de la postérité, est lv
plus belle image qu'on emporte de l'ex-
position. Et cette leçon royale est aussi
une leçon de vertu. Louis Gillet
A AUTLUIL
On détruit le couvent
des Damos de l'Assomption
Le couvent des Dames de' l'Assomption, à
Auteuil, n'est plus.
Vers ses traces diminuées de jour en 'jour,
a le charme des vieux murs au fond des vieilles
rues vous guidera si, délaissant 0'avenue
Mozart, vous vous engagez dans la rue de
l'Assomption.
Sur la droite s'allonge une muraille grise,
en moellons déorépits, et dont le salpêtre est
tombé par écailles. Elle descend, selon la pente
d'une déclivité douce, comme le rempart pai-
sible du trottoir solitaire, et l'on imagine que
se déroule derrière elle un vaste enclos de
pelouses accueillantes et d'espaces boisés.
Oui, la paix habita là, longtemps, entre les
rires de la jeunesse et les souvenirs de l'his-
toire.
Mais, depuis plusieurs mois, l'attrait de ces
lieux a suivi l'abolition de leur destination pri-
mitive, et c'est dans un chantier de démolitions
que pénètre le flâneur épris du passé et cueil-
leur de rêves.
Le couvent des Dames de l'Assomption n'est
plus.
Hier, des manœuvres, qui font diligence, ont
enlevé les charpentes de la chapelle. Le pieux
monument ne dresse plus qu'une architecture
squelettique veuve de sa flèche gracile et de
la poésie de ses vitraux. La demeure qui vit
passer au fil des années fugitives d'innombra-
bles essaims de jeunes filles a remplacé par des
portes amoncelées et des ferrures disjointes Ses
présences dont jadis bourdonnaient ses parloirs.
Les bosquets, livrés à un état sauvage sans
pittoresque, attendent que le coup de bêche
final les supprime à jamais, et, de loin en loin,
on ne sait quels contremaîtres, messagers de
toutes-puissantes entreprises, surveillent cette
agonie morne, un carnet à la main.
je ne sais rien de plus pitoyable, quand dis-
paraît une propriété célèbre, que le témoignage
des arbres. On ies abat en dernier, on utilise
leurs troncs le plus possible pour grouper des
échelles, pour assujettir des poutres, des plan-
ches. Jadis orgueil des parcs et princes des
allées, ils achèvent leur existence en poteaux
indicateurs de mutilations. Qui pourra dire
votre tmstesse, ifs, tilleuls, platane_s du couvent
des Dames de l'Assomption, qui portez encore
sur votre écorce les confidences insouciantes de
l'innocence et de l'amitié ?
Depuis la loi de Séparation, il a fallu assister
à bien des sacrilèges semblables.
Ici, la moisson des heures évoquées mêle au
charme disparu d'un grand pensionnat le rappel
des annales du « château invisible ». (On appe-
lait de ce nom, car il était dissimulé par des
frondaisons épaisses, le château dominant la
propriété de cinq hectares qui devint plus tard
celle des Dames de l'Assomption.)
Plusieurs des bâtiments qui tombent en ce
moment furent édifiés sous le règne de
Louis XVI pour l'usage personnel d'un de ses
ministres. Lors de la Révolution, iz famille
Loménie de Brienne occupa l'hôtel et l'on rap-
porte- que le Premier Consul y donna des récep-
tions splendides. Puis le docteur Véron groupa
là, autour de sa table hospitalière, des noms
symptomatiques de la société du temps: Molé,
Scribe, Changarnier, Honoré de Balzac, Eugène
Sue, Meyerbeer, Jules Janin, Delacroix, Sainte-
Beuve et Fanny Elssler, dont la chronique
théâtrale et galante n'a pas perdu le souvenir.
Mme de Montijo, mère de ]'Impératrice Eugé-
nie, fit ajouter à ces lieux, qu'elle habita aussi,
une salle de spectacle, plus tard transformée en
chapelle. Les dorures, les peintures, encore
vives, sont exposées à tous les vents.
Enfin, c'est en 1855 que les Dames de l'As-
somption, quittant leur immeuble de la rue de
Chaillot, vinrent installer, parmi les boqueteaux,
les quinconces, les prés et les vergers du « châ-
teau invisible » la douceur de leurs cornettes et
de leurs guimpes, comme de grands oiseaux
blancs dans une mer de verdure.
Et elles y firent construire un couvent.
Rodenbach eût aimé alors ce coin de Paris.
Samain y a rôdé peut-être.
Mais comment retrouver, à travers tant de
ruines volontaires et stupides, la silhouette des
pensionnaires d'autrefois, avec leurs chapeaux Ix
d'uniforme sans rubans et sans fleurs; buirs
robes d'internat, leurs sommeils purs, leur poi-
trine nouée du et, dans les chambres
à rideaux tirés droits, leurs espiègleries virgi-
nales ?
Des rues, une place, un square sont projetés.
Leur conquête édilitaire ignorera toujours ce
que connurent ces confins de la Muette et c'e
Passy. ̃̃«̃̃̃•• .̃
Mais des passantes, évoquant le tintement
évanoui de la cloche conventuelle, murmure-
ront « J'ai grandi là. »
Gaëtan Sanvoisin
Les DépciaiDS avec lliape
LQ mois de mars sera une période de
grande activité diplomatique.
A Paris vont s'ouvrir les négociations
commerciales franco-allemandes en vue
de la conclusion d'un traité de com-
merce définitif, qui dépend pour beau-,
coup du vote de la nouvelle loi doua-
nière par le Parlement français,.
On verra se poursuivre la dicussion,
.entre la France et l'EsDagne, pour la ré-
forme du statut de Tanger. Au Quai
d'Orsay, ,on se montre plutôt optimiste
sur l'issue d'une négociation qui semble
avoir franchi sans dommage le cap dan-
gereux des échanges de notes diplomati-
ques. Paris et Madrid vont causer en
toute cordialité, et (l'amicale entremise
de Londres aidant) tout permet d'espérer
une transaction dans le cadre des traiteg
en vigueur transaction sauvegardant à
la fois le prestige de l'Espagne et les in-
ténêts des nations signataires de la
oonvatition de 1923.
Un communiqué officieux de Madrid an-
nonce que le général Primo de Rivera a
examiné avec le plus grand soin la réponse
du gouvernement français aw mémoran-
dum espagnol relatif à Tanger.
La réponse française ne peut être ni plus
raisonnée ni plus cordiale mais cela ne
signifie point que le gouvernement espa-
gnol ne la discutera pas. Les sentiments
que M. Briand a prié M. Quinonès de Léon
de transmettre au général Primo de Ri-
vera, à la suite de la visite que l'ambassa-
deur d'Espagne a faite à M. Briand pour
lui présenter les salutations du nouveau
ministre des affaires étrangères espagnol,
sont inspirés du même esprit.
Le comuniqué souligne la confiance et le
bon accueil du gouvernement français et
postérieurement des gouvernements d'An-
gleterre et d'Italie à l'égard de toutes les
revendications raisonnables de l'Espagne,
qui, heureusement, par sa conduite loyale
et sincère son oeuvre de reconstitution in-
térieure, obtient chaque jour des preuves
de l'estime mondiale qu'ell mérite et sont
un stimulant pour son désir de vivre dans
les meilleures et les plus cordiales rela-
tjons avec tous les peuples et leurs repré-
sentants,
La France et l'Espagne ont un intérêt
si évident à s'entendre, non seulement
pour une politique commune au Maroc,
mais encore dans toute la Méditerranée,
qu'on ne saurait penser qu'un effort
égal de bonne volonté tarde à se mani-
fester à Paris et à Madrid.
Il faut souhaiter que la solution du
problème de Tanger facilite la rentrée
de l'Espagne au sein du conseil de la
Société des nations, où le noble peuple
espagnol mérite incontestablement une
représentation permanente en fait, si-
non statutaire.
Mars verra également poser devant le
conseil de Genève, en sa session pro-
chaine, la grave question de la confé-
rence du désarmement général, à pro-
pos de laquelle ne manquera point
d'être discutée la proposition du prési-
dent Coolidge pour une conférence par-
ticulière, limitée au désarmement na-
val.
Il faut s'attendre voir l'Allemagne
réclamer,' en même temps que le retrait
promis des troupes alliées de la Sarre, j
remplacées par un contingent interna-
tional de 800 gardes des voies et commu-
nications, l'évacuation anticipée et inté-
grale des territoires rhénans.
Mais si les délégués allemands ont le
droit de formuler des revendications
maxima, les puissances ont le devoir de
les rappeler à l'orthodoxie des traités,
sur le respect desquels se fonde le pacte
de la Société des nations.
Saint-Réal
Les pourparlers commerciaux
franco-allemands
Prochaine arrivée
d'une délégation allemande
Une délégation allemande, présidée par
M. Possé, directeur au ministère allemand
de l'économie, arrivera demain soir à
Paris.
Dès le lendemain mardi 1er mars, des
négociations s'ouvriront au ministère du
commerce en vue d'apporter certaines
modifications aux accords commerciaux
franco-allemands actuellement en vigueur
et de déterminer les bases d'un- traité de
commerce définitif.
Les Échos
Entre le comte Volpi et le duc de
Santa^-Lucia.
Le contrat de vente de la « villa Par-
nesina » vient d'être signé à Rome en-
tre le comte Volpi, au nom du gouver-
nement italien, et le duc de SantarLucia.
qui, comme on le sait, a consenti à céder,
à titre « d'hommage à l'Italie cet in-
comparable chef-d'œuvre de la Renais-
sance, pour la somme modique de
douze millions de lires.
On sait, nous l'avons annoncé, que
c'est à « La Farnesina que siégera la
future Académie d'Italie, dont l'inaugu-
ration aura lieu à l'occasion de l'.anni-
versaire de la fondation de Rome, en
avril prochain.
Le Mardi Gras promet d'être très bril-
lant cette année chez Noël Peter's, Ris-
torante Savoïa, où la plupart des sodé-
tés joyeuses se donneront rendez-vous à
la soirée de gala. Réserver sa table.
Gut. 18-15.
Un livre, témoin vivant.
Le 4 mars prochain, notre cher colla-
borateur et ami Gaston Jollivet publiera
un volume de souvenirs intitulé La
Vie de plaisirs sous le Second Empire.
Livre aussi documenté qu'attrayant et
auquel donne un attrait de plus une
belle préface de Paul Bourget. Nous
sommes heureux de citer ici la dédi-
cace reconnaissante que lui adresse
l'auteur
A celui qui joint à la gloire
D'être le roi des romanciers
Le don, à mes yeux méritoire,
D'être le roi des préfaciers.
LA LAMPE D'ALADIN
par Raymond GENTY
Eugène Figuière, éditeur,
Poèmes de douceur et de mélancolie, ies uns
dédiés à la mémoire d'amis disparus, les autres
consacrés l'évocation de souvenirs d'amour.
M. Raymond Genty, qui, l'an dernier, nous avait
déjà donné les strophes pleines de charme du
Printemps derrière la vitre, continue à promener
sur l'existence ses regards épris de tendresse et
de solitude. Et c'est au crépuscule, à l'heure
triste où l'ombre des meubles s'allonge » et où
nous assaillent en foule les regrets des années
éteintes, que l'on voudra ouvrir souvent ce petit
livre, entre les pages duquel flotte un peu de
l'dme de notre jeunesse envolée.
Elécouyerte d';un trésor musical.
On annonce la découverte, dans un
couvent près de Casa.le (Italie), de qua-
rante-quatre opéras, vingt-deux pièces
idfi mriRirmft fin c.haimhm vina+, P+ nna
pièces de musique instrumentale, cinq
morceaux de musique sacrée, cinq trai-
tés sur la thée-gie de la musique et au-
tres pièces musittoias toutes ces œu-
vres inconnues jusqu'à présent.
Il y des opéras et autres morceaux
de Glück, de Rameau, de Philidor, de
Pergolèse, de Duni, de Vivaldi, de Stra-
della, de Gallupi, de Traetta. Il y un
opéra un intermezzo en deux actes
-de Duni, Nina et Li.ndor, imprimé en
1768, fort remarquable, paraît-il. Il y en
a douze de Vivaldi, dont on ne connais-
sait que deux opéras jusqu'à présent.
M. Alberto Gentili, de l'Université de
Turin, déclare que cette découverte est
de la plus haute importance, et que ja-
mais le monde musical n'aura fait pa-
reille moisson.
IGNORANCE. ET INCOMPREHENSION
M. Mario Roustan, qui, en même temps que
sénateur de l'Hérault, est inspecteur général de
l'instruction publique, a, à ce dernier titre,
dépouillé une enquête de la Revue des Lycées
et il y a trouvé quelques perles qui méritent
d'être signalées.
Il s'agit de devoirs d'élèves, et dans un devoir
historique on peut lire « Les Croisades étaient
commandées par le général Iasme. » Le can-
didat n'avait-il pas lu dans son manuel: « L'en-
thousiasme était général! »
Mais voici une composition géographique qui
dépasse tout ce qu'on peut imaginer: « Le climat
breton est très découpé. Le long de la côte de
Bretagne il devient rocheux. Le climat de la
France est bien fréquenté. La France reçoit des
pluies fréquentes qui dessèchent le sol. Le climat
breton n'est pas le même que le climat vosgien.
Les Bretons font beaucoup de commerce à cause
de la pêche de la morue qui se fait vers Ville-
neuve-Saint-Georges. Le Vosgien n'a pas cet
avantage, mais heureusement ils ont les troncs
pour travailler. »
Une telle nébulosité jointe à des connaissance
aussi imparfaites, ce n'est plus de l'ignorance,
c'est de l'incapacité.
« Soyez plutôt maçon. », aurait conseillé
Boile.au, et avec quelle raison! J.-H. C.
The Garment makes the Man.
Le Prince de Galles mène la mode à
Londres.
Sleator et Carter
il, rue ^des Pyramides,
English Tailors
suivent la mode du Prince.
Le centenaire de Goya.
La célébration du centenaire de Goya
quoique étant encore .assez éloignée,
préoccupe fort en ce moment les mi-
lieux artistiques espagnols qui, à juste
titre, veulent que cette célébration ait
à la fois un grand éclat et une utilité.
C'est ainsi que le comité du cente-
naire vient de donner son approbation
à une proposition du duc d'Albe tou-
chant la création, à l'occasion du cen-
tenaire de Goya, de nouvelles salles au |
musée du Prado. Le comité a décidé
également d'inviter tous les musées
étrangers à envoyer des représentants
au IIP congrès international de l'His-
toire de l'Art, qui doit se tenir en
Espagne l'an prochain, et qui s'ouvrira,
vraisemblablement, en souvenir de
Goya, à Saragosse. Il a enfin accepté
un ;projet de l'écrivain catalan bien ]
connu Eugène d'Ors, tendant à Tins-
tallation d'une bibliothèque populaire
dans une partie du pare de Saragosse,
qui recevra le nom de « cour de
Goya », "̃̃̃
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 123 96 (- 0 025). Dollar, 25 55
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Lire, 111 60 (- 0 40). Franc suisse, 491 50
(+ 0 50). Peseta espagnole, 428 50 (– 50).
Fforin hollandais, non coté.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 27 février
Région 'parisienne vent du secteuir su'd-ouest
modéré ou assez fort; temps couvert ou très
nuageux; éclaircies et quelques pluies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
10 heures. Salle Musset: Conférence: « Un
remède contre le suicide ».
11 heures. Vernissage du Salon die l'Union
artistique.
14 heures. 'Courses à Auteuil.
14 h. 30. Conservatoire des Arts et Métiers:
Conférence: « La crise du charbon en Angle-
terre ».
15 heures. Museum d'histoire naturelle
Conférence « Pièges et cages à travers le
monde »..
LA REFORME' ÉLECTORALE
AUJOURD'HUI, CONSEIL NATIONAL
DU PARTI SOCIALISTE
Vers le scrutin d'arrondissement
Le conseil national du parti socialiste
se prononcera aujourd'hui sur la réforme
électorale.
Au cours de la délibération seront intro-
duites deux demandes de délégations do
mandat aux représentants parlementaire
du parti
1° Activer la mise à l'ordre du jour de
la Chambre de la discussion du projet
Sarraut;
2° Prendre position dès l'ouverture du
débat..
Si l'accord est parfait sur le premier
point, il ne l'est pas sur le second.
Une infime minorité tient pour la repré-
sentation proportionnelle intégrale.. Souve-
nir de la période « héroïque » où fraterni-
saient Jean Jaurès et M. Charles Benoist 1
Une autre portion, qui. comprend notam-
ment MM. Renaudel, Compère-Morel, Mar-
q.uet, envisage le maintien possible, après
des assais infructueux, du statu quo, ou
soit l'adoption du cc petit scrutin de liste »,
c'est-à-dire la constitution de circonscrip-
tions de deux à quatre députés, soit le
scrutin de liste départemental, chaque
mode étant à deux touTS.
Mais on prévoit que la décision sera
favorable au scrutin d'arrondissement.
L'attitude très nette prise jeudi dernier par
M. Léon Blum, devant la Fédération de la
Seine, permet de lue. (penser, ainsi que de
nombreuses influences régionales.
Nous sommes en mesuré de présumer
que la résotution de la majorité sera adop-
tée dans le sens suivant
« Le congrès de Grenoble de 1926 avait
prévu qu'un moment viendrait où il appa-
raîtrait impossible de faire voter une R.P.
équitable. Nous sommes à ce moments par
suite de la loi de 1919 dont nous ne voulons
plus. Certes, on fait miroiter la R.P. à nos
yeux, mais son vote étant impossible dans
les conditions act.uelles, nous risquerions,
en nous y ralliant, de faire le jeu des par-
tisans du statu quo. Seul l'arrondissement
a des chances. Déclarons-nous pour lui
promptement et sans ambages. La doctrine
proportionnaliste nous retrouvera, dato la
prochaine législature, fidèles à ce mode de
scrutin que la majorité future permettra
peut-être instaurer loyalement. »
On imagine aisément que les vues d'ave-
nir du parti socialiste ne sont pas aspi-
rées du sentiment de justice dont il parte
si gratuitement, mais bien de l'aspoif cue
ses rangs seront plus épais dans la Cham-
bre de 1928.
Il fera bon d'organiser les mesures offen-
sives contre ces fauteurs de révolution qui,
une fois de plus, saisissent l'occasion de
pêcher en eau trouble.
Louis Lambert
LES GRANDS RAIDS AÉRIENS
Pinède est à Rio-de-Janeiro
Continuant son voyage, l'aviateur ita-
lien, dont la progression n'est plus con-
trariée par le poids à transporter, accom-
plit régulièrement ses étapes.
Quittant Bahia hier de très bonne heure,
le colonel de Pinedo a atterri à dix-huit
heures (heure brésilienne) à Rio. L'étape
Bahia-Rio est de 1,500 kilomètres.
L' « Uruguay restè en course
Une agence italienne s'était trop hâtée
d'annoncer que l'hydravion Uruguay du
commandant Larre-Borges était dans
l'impossibilité de poursuivre son voyage.
L'Uruguay poursuivrait demain sa
route vers Dakar.
AUTRES RAIDS
Les Portugais
Il est confirmé que les aviateurs portu-
guais qui veulent accomplir autour du
monde un voyage de 50,000 kilomètres
attendent que les condit,ions atmosphéri-
ques soient favorables à la réalisation de
leur projet.
Des Américains
Dix aviateurs américains ont entrepris
un raid à travers les différents Etats amé-
ricains du sud et du centre. Hier ils sont
arrivés Mar del Plata.
Ils partiraient aujourd'hui pour Buenos.
Ay res.
Des Argentins
On mande enfin de Buenos-Ayres,que les
aviateurs argentins Georges Sariotte et
Nestor Pevrano seraient sur le point de
réaliser, avec un appareil français, un raid
Buenos-Ayres-New-York.
L'accident de Bizerte
Selon des témoignages dignes de foi,
l'accident survenu avant-hier à l'hydravion
appartenant à la base de Karouba serait
du à une chute en vrille inexplicable.
L'appareil aurait pris feu à son contact
avec l'eau..
Le Coq
LES ÉVÉNEMENTS DE CHINE
Une déclaration
du corps diplomatique
Londres, 25 février..
On mande de Pékin à l'agence Router
La déclaration commune du corps diplo-
matique souligne notamment que les auto-
rités de la concession international ont
toujours observé la plus stricte neutralité
entre les deux partis chinois en présence
et que, malgré Jes difficultés de la situa-
tion actuelle, elles entendent continuer à
maintenir une telle attitude.
Les nationalistes à Hankéou
Londres, 25 février.
On mande de Hankéou à l'agence Reu-
ter
Les nationalistes se sont emparés de
plusieurs bateaux marchands de différen-
tes nationalités sur lesquels ils ont arboré
leur propre drapeau.
Ils ont ultérieurement restitué deux de
ces bateaux, mais ils se servent des autres
pour les transports sur le haut Yang-Tsé.
Les préparatifs militaires anglais,
Trois bataillions de troupes britanniques
ont établi une ligne de défense d'environ
25 kilomètres tout autour du settlement in-
ternational.
Des marins italiens ont occupé une posi-
tion à côté de celles tenues par les troupes
britanniques et environ 400 fusiliers marins
français ont été concentrés sur les deux
côtés de la gare de Siccawêi.
Le transport de troupes Megantie, ayamt
à bord le général Duincan, commandant le
corps de défense britannique, le premier
bataillon du Bedfordshire et' le deuxième
bataillon du Border Regiment, est arrivé à
Shanghaï aujourd'hui.
Ces troupes anglaises,-qui constituent le
premier détachement de soldats biïtaaini-'
ques veinant de la métropole, débarqueront
demain matin.
LA NOTE BRITANNIQUE
AUX SOVIETS
Manifestations antianglaises en Russie
Londres, 26 février.
Le correspondant de la B. U. P. à Mos-
cou, télégraphie que de grandes démonstra-
tions amtibritanniques, organisées sans au-
cun doute par îles soviets, ont eu lieu au-
jourd'hui dans toutes les principales villes
de Russie, en signe de protestation contre
l'envoi de la dernière note britannique au
gouveiimement des soviets.
De violents discours dirigés contre la
Grande-Bretagne ont été prononcés et des
résolutions ont été votées, recommandant
aux •travailleuais du monde entier de s'unir
contre l'impérialisme et de prendre pige©
leurs postes de combat.
Une autre dépêche de Moscou à l'Evening,
Standa?rl annonce que les garnissons de
Moscou et de Kharkow ant voté les résolu-
tions dans lesquelles elles déclarent infor-
mer l'Angleterre qu'elles sont prêtes à re-
pousser une attaque et demam.dent au gou-
vernement des soviets de « répudier les ar-
rogants dirigeants anglais ».
Environ 5,000 ouvriers des usines de Mos-
cou ont adopté une résolution, déclarant
que l'Unimi des soviets ne désire pas la
guerre, mais que si elle est attaquée, toute
la nation russe se lèvera à l'appel des so-
viets pour repousser une action impéria-
liste.
La Remise du Diadème
à la Duchesse de Brabant
UNE BRILLANTE RÉCEPTION
De notre correspondant particulier
M. CH. WQLFF-FONSON
Bruxelles, 25 février.
Peu après l'annonce des fiançailles de
S. A. R. le duc de Brabant à" la princesse
Astrid, un comité se forma sous la pré-
sidence de la comtesse de Merode-We-
terloo pour offrir aux ieunes époux un
témoignage de loyalisme. On-convint
d'acquérir une merveilleuse tapisserie
présentée il y a quelque temps et un dia-
dème en brillants mmis vendredi à
S. A. R.. la duchesse de Brabant. Les
Belges de toutes les classes de la-popula-
tion et de toutes les parties du pays
avaient tenu à honneur de participer au
fonds national..
La réception a eu lieu au palais de
Bellevue. Ont été reçus par le duc et la
duchesse de Brabant les membres du
comité exécutif où nous avons remar-
qué
Comtesse de Merode-Westeirloo, comtesse
John d'Oultremont, MM. L., Mettewie, Jean
Jadot, Ch.. Franchomme, A. Collignon.
Ensuite venaient une foule de hautes
personnalités du pays, parmi lesquelles
nous avons reconnu
Comte T'Klrit de Roodenbeke, président
du Sénat MM.: Henri Jaspar, premier mi-
nistre P. Hymans, ïheunis, Max, duc
d'Ùrsel, vicomte van Iseghem, baron Béco,
comte Th. de Renesse, comte de Kerckhove
de Denterghem, baron G. Holvoet, baron
Janseins de Bisthoven, Damoiseaux, comte
de Briey, baron de Gaiffier d'Hestroy, les
généraux baron Jacques de Dixmude, de
Renette, Tombeur, major Raquez, R. Buy3,
H. Frick, etc., etc.
Mines la comtesse Jean de Mérode, com-
tesse T'Kint de Roodenbecke, Henri Jaspar,
baronne Béco, baronne Holvoet, comtesse
de Kerckhove de Denterghem, baronne
Jansens de Bisthoven, Damoiseaux, ba-
ronne de Gaiffier d'Hestroy, comtesse Th.
de Renesse, comtesse de Briey, princesse
Charles de Croy, comtesse de Hemrïcourt
de Grunne, baronne Snoy, baronne Jacques
de Dixmude, Jadot, P. Boel, baronne Le.
monnier, comtesse de Liedekerke, etc., etc.
La réception a eu lieu dans la grande
galerie. Les personnalités ont été intro-
duites par le major Raquez et ont dé-
filé devant Leurs Altesses Royales. Le
duc de Brabant était en uniforme la
Duchesse portait une robe de crêpe
blanc ffeft simple mais très seyante. Les
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