Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1882-05-29
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 mai 1882 29 mai 1882
Description : 1882/05/29 (Numéro 989). 1882/05/29 (Numéro 989).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5242532
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/02/2008
PARIS i- S centimes. –DÉPARTEMENTS ET GARES SO CENTIMES/
~umzîême Année –Deuxième Séna'–Mum
Lundi 29 Mai 1882
-C's^~ ·°~
J'TT~LBS SI~OM
,,DtreetettrjPo~<~tt<
r. .ABONNEMENTS-
PA~rrots mo;s. <3 fr.
.Ï)ÊRMtTEMENTS: 'Mois mois. 10 ff.}~
REDACTION (
:ftr · R~Dl~CTION
a-r:~ W, bemtcTard doa Btationa, !?
DE BEU-X ttEURES A MtNUtT ,J
LM MANUSCRITS NE SEKONT PAS n.f.)!~
E!:r DE C'~rcyN
A<<~M~<
ANNONCES
MM. th. ~agranse. Ce~f.et; < .à.
6, PLACE DH LA BOURSE, 6. :.I..Ig
J?< et {'.AtADMINISTRATION
9,boulevard des tt&U~BH, 9 B `
DROtX HEURES A CINQ HEURES
Lc~ abonnements partent dea 1" et 16 du mtM
m~MMAt~i'E
LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE EN L'AN V.
Nos Ecaos. Mt Donuto.
LES FÊTES DE REIMS.–M: S.
GALERIE POLITIQUE M. GAt'INBAU. .X. Z.
BATA!U,ON DE-FEMMES.–7'MLA MANIFESTATION BLANQUI. )~0t(tt ioMt~eft.
JOUHNAt.pFNCIEI.. t;"
LES AFFAIRES D'EGYPTE.
LETTRE DE. TURQUIE.A. 7' `
ARTS ET BIBELOTS.j!y.Mf)tr7'tO«.~
CHRONIQUE bES TMBUNAUX. Afo~re JC.
TÉl.ÉQRAttMES~ET CBlOHR'APHIÈ. j
LES'LiVttES.
NOUVELLES DIVERSES. G!M<0!Oe Cate.
LA SOIRÉE PARISIENNE. MSpORT.–StrjBeo~.
EcHos DES THÉÂTRES. ArPASSE-TEMPS DU DIMANCHE. f. A!e.Ct<.
RENSEIGNEMENTS UTILES MARIAGES DE LA SEMAINE
FEUILLETON;: LES ENFANTS M LA BALLE.dttM
-Oapy!
–~M .~n-o'a"o~:o')'J.J
'j ~r~
M~~rn'fïM nBfïrti!M!!
rËMBu~f~ RBLIGIBUSB
"Bm- I'A.m "V-
"Quelques mois avant le i8 Fructidor,
une lettre du citoyen Cochon, ministre
de la police, adressée au commissaire du
pouvoir exécutif du département du Fi-
nistère, portait ce qui suit:
Je suis informé, citoyens, que dans vo-
tre département quelques prêtres auxquels
l'indulgence du gouvernement a remis la
peine encourue par leur longue résistance
aux lois de la République exercent de nou-
veau sur l'esprit des faibles et crédules ha-
bitants des. campagnes la dangereuse in-
fluence des préjugés-religieux. Exercez à
leur égard Une rigoureuse surveillance.
La loi du 9 fructidor permit bientôt
au Directoire de ne plus se borner à une
surveillance rigoureuse. Sotin, qui avait
remplacé Cochon comme ministre de la
police, commença par recommander la
stricte exécution d'une mesure, déjà an-
térieurement prescrite, mais trop négli-
gée, disait-il, et qui consistait à saisir
dans les bureaux de la poste et à ouvrir
les lettres allant à l'étranger ou en reve-
nant.
On connut parce procédé la résidence
d'un grand nombre de prêtres insoumis
et de religieuses mais, outre qu'ils
pouvaient communiquer avec les émi-
grés par d'autres voies que la poste, un
certain nombre d'entre eux n'avaient
jamais quitté le sol français, et s'étaient
contentés de se déguiser ou de se cacher
pendant la Terreur.
Ils prêchent partout le fanatisme et le
mépris du gouvernement républicain di-
sait le ministre, et cherchent à ramener
en France le despotisme et le règne hon-
teux des vexations sacerdotal es, en faisant
jaillir au loin le venin de leurs doctrines
désorganisatrices.
II ordonnait, en conséquence, de les
saisir partout où. on les rencontrerait, et.
de multiplier, à cet eSet, les visites do-
miciliaires..
Le directoire du département prescrivit
immédiatement A tous les individus as-
treints, d'après la loi, à s'éloigner du ter-
ritoire de la République de se rendre
dans l'un ou l'autre chef-lieu des neuf
districts du département, pour delà être
dirigés sur les lieux d'embarquement
qui leur seraient indiqués, avec menace,
pour ceux d'entre'eux qui se trouve-
raient sur le territoire français quinze
jours après la date de l'arrêté, d'être
traduits devant une commission mili-
taire et jugés dans les vingt-quatre heu-
res. Le même arrêté prescrivait aux as-
sermentés de .prêter un nouveau ser-
ment de haine à la royauté et d'attache-
ment à la république.
Les réfractaires, comme on pense,
ne mirent p&s grand empressement à
se livrer, et les administrations munici-
pales ne montrèrent pas, au commence-
ment, beaucoup de zèle pour les visites
domicitiaires. Les administrations étaient
en majorité composées de réactionnai-
res. On les épura, on les arma, on les
menaça, on les dressa. Les chefsdu parti
dans le département s'en mêlèrent, et en-
nn, tout étant bien préparé, on en vint
à l'exécution en grand dans le cours de
messidor an VI (juin 1797). °
Il fut résolu, pour plus de sûreté, de
procéder par surprise. Les administra-
tions municipales furent convoquées la
même nuit, dans tout le département,
quelques-unes à quatre heures dumatin,
le plus grand nombre à deux heures.
Les membres, appelés secrètement à
cette heure inusitée, accouraient, pleins
de trouble. Le commissaire du gouver-
nement déposait sur le bureau la dépê-
che cachetée de l'administration départe-
mentale. On l'ouvrait, on lisait ces or-
dres redoutables. Séance tenante, on dé-
signait pour chaque village, ou chaque
quartier, les commissaires-enquêteurs,
le jour de l'enquête, le lieu du dépôt pro-
visoire des personnes arrêtées, les com-
mandants et les hommes de la force pu-
blique. Un mois était accordé pour faire
les perquisitions; mais elles devaient
commencer cette nuit même, pour les
maisons les plus suspectes, aûn de les
prendre par surprise. Pendant qu'on dé-
libérait, ces maisons étaient déjà cer-
nées par des soldats et des gendarmes
rassemblés sans bruit. Le citoyen Jézé-
quel, commissaire du gouvernement à
Morlaix, rendait compte en ces termes
du début de ses opérations
Je me suis entendu avec les chefs de la
garnison, et depuis, hier, naut. heures, ta
ville est cernée. Il n'en est pas sorti un
chat. Mais ces monstres ont des caches
que nous aurons bien du mal à leur pren-
dre. Nous aRons faire notre possible ;~e
mëurs~de sommeil. J'ai couru toute'la.
nuit avec les chefs de corps, tant pour
placer des postes que pour les surveiller.
Il fait un temps affreux. Il faut que la
troupe soit aussi bien disposée qu'elle l'est
pour résister sans murmurer.
Outre les visites domiciliaires, on fai-
sait des battues en grand. Pour ces ex-
péditions toutes militaires, on n'avait
pas toujours recours aux municipaux.
Un ofncier, un brigadier, un gendarme
suffisaient. Un brigadier de gendarmerie
commence ainsi son rapport Me trou-
vant eh permission avec quelques hom-
mes, j'ai pensé à visiter le château de
Kersalaûn. "On était comme en pays
de chasse; il n'était pas même néces-
saire d'être de service ou d'avoir des
ordres.Touslespassa.nts étrangers au
canton qui n'avaient pas de passeport
étaient mis en état d'arrestation.
On éprouvait parfois quelques diffi-
cultés pour lire les passeports. Les let-
itrés n'abondaient pas. On se donne
aujourd'hui beaucoup de peine pour nous
démontrer qu'il y avait des écoles
partout sous l'ancien régime, qu'on
en trouvait jusque dans le village le
plus reculé, et que tous les Français,
et même tous les Bas-Bretons savaient
lire. Cependant nous voyons, dans un
arrêté des administrateurs du Faou,
que, vu l'impossibilité de trouver dans
la commune de Rosnoën des citoyens
assez instruits pour examiner les passe-
ports des passagers; les préposés aux
douanes étaient invités à procéder à cet
examen.
Il se produisit, au cours des opéra-
tions, une ruse assez singulière. Des in-
sermentés se glissèrent, déguisés, dans
les rangs de la garde nationale, qui
était à leur poursuite. L'un d'eux faillit
se trahir encachette où il était tapi quelques heu-
res auparavant. D'un autre côté, de vrais
gardes nationaux et de vrais gendar-
mes, qui étaient dans le secret, se mon-
trèrent trop respectueux pour ces nou-
veaux camarades. La police prit l'éveil.
Il fut enjoint aux commandants de bien
examiner la ûgure de leurs soldats et
d'arrêter, jusque dans les rangs, tous
ceux qui, n'étant pas connus, ne pour-
raient justifier de leur qualité par l'ex-
hibition de leurs papiers. Cette cueil-
lette d'un nouveau genre donna lieu à
des arrestations assez nombreuses, et
les réfractaires furent obligés de se ca-
cher ailleurs que dans la gendarmerie.
Nous renonçons a. regret à publier les
procès-verbaux des visites domiciliai-
res. Nous en donnerons pourtant un
échantillon.
Nos Echos
ZS r~Mtp~–SS MtcH ~M
En France, des orages ont été signalés <:e matin
dans le golfe de Gascogne. Le thermomètre est
monté hier jusqu'à 2~" a Nancy, 94*'à Paris, Nantes
25° à Lyon. Le temps chaud va continuer de nou-
veaux orages sont probables.
AUJOURD'HUI
AChearea et demie, dtner au Grand-Hôtel:
admission jusqu'à 7 heures.
Pondant la. durée du dtner, l'orchestre de
M. Dosgranges jouera. dans la nouvelle salle de
musique.
MENM
Potage tapiaca'
Hors-d'œuvre
Poisson à la. hollandaise
< Pommes deterreàl'anglaise
t.. Aloyau aux racines
Tëtedeveauentortùo
Dindonneau au cresson `
Salade
Artichauts barigoule _s
Bavarois aux fraises `
Glace
j. Bombe à l'ananas
Desserts
fromages, fruits et petits-fouM
Le salon des dames est ouvert aux voyageurs.
Piano, orgue, tables de: jeux. Dtner & la carte
ttU restaurant. Billards au Café Divan. 1
Le programme dp dîner-concert. (Voit & l~
4'page.)
Enmatinëe:
A l'Opéra-Comique. PAt!Ano~ et BomcM et
l<.Dat~t~Ma6tc/te. i
Au Ch&tetet. Les MtHe e< M~e JVt(tAu Cirque d'Eté. Matinée entantine.
Au Théàtre-Rossini, à Passy.– Matinée extra-
ordinaire, organisée par M. Paul Mitliet, avec le
concours des artistes do l'Odéon.
.Aux Nations.– Festival de Kontski.
Le soir:' <
A l'Opéra.– FaiM<.
Au Théâtre-Français. Les Rot~<~A l'Opéra-Comique. Les Dmmctt~ de la
Cottro~~e et le DMer
A l'Odéon. Les Byt/OM<< ~'Bdottor~ et le
Depf<
OEMAtN
Au Théâtre-Français. –Les &):y!.i!~A l'Opéra-Comique. Les ~oce< < A rOdéon. Le Af~ent/trope et la. '\PeVt~e.
LE MONDE ET LA VfLLE
A deux heures, courses au. Bois de
Boulogne. Favoris de sir Be.vys
Prix des Champs-Elysées. ~ulf-
Stream. >1
Prix de Cédre. Bras-de-Fer.
Prixd'EscoviHe.–Vestale.
Prix d'Ibos (handicap). Bolivar.
Prix de Foy.–Frondeuse..
PrixdeSatory.–Nicikel.
L'empereur d'Allemagne fera., dans
les premiers jours du mois de juin, un
voyage à Ems. Use rendra ensuite à
l'île de Mainau, puis à Ga-stein, et ren-
trera. & Berlin dans le courant du mois
d'août.
L'empereur Guillaume a accepté l'in-
Tita.tion que lui a faite le marquis d'Ab-
zac de venir passer un jour dans se~
propriétés de Dyherrnfurth, à l'occasioti
des grandes manœuvres. L'Empereui
se rendra à Dynërrùfhrtii le 6 septembre
après les manœuvres,
M. le commandant Fa-yët a été en-
voyé paj le président de la République
prendre des nouvelles de MgrCzacki.
Le commandant a été informé que la
santé du nonce s'était grandement amé-
liorée.
On annonce l'arrivée à Paris du comte
Schouvaloff, ancien ambassadeur de
Russie à Londres. Ce personnage vient
passer l'été en France. Il séjournera
pendant quelques semaines à Dieppe.
Dans sa dernière séance, l'Académie
des beaux-arts a procédé à l'élection
d'un membre ordinaire, en remplace-
ment de M. Lehmann, décédé.
Les candidats étaient classés dans
l'ordre suivant MM. Boulanger, &.
Moreau, Maillot, Breton, Henner.
La lutte s'est établie entre les deux ex-
trêmes. Sur 35 votants, au premier tour,
M. Boulanger obtenait 12 voix, et
M. Breton 7.
Au troisième tour, ennn, M. Boulan-
ger est élu par 18 voix contre 8 données
à M. Henner, plus quelques voix répar-
ties entre les autres concurrents.
Aujourd'hui, laSociété protectrice des
animaux donnera~ à une heure et demie,
au Cirque-d'Hiver, sa trentième séance
annuelle.
Un banquet par souscription s'orga-
nise au secrétariat, en vue de réunir, à
l'issue de la séance, les membres de la
société.
Séance d'escrime pleine d'entrain, hier
matin, à l'Elysée.
Principaux tireurs MM. Wilson, Va-
lieux, maître d'armes; Sarlin, Lacroix,
Roux, Adolphe Tavernier.
A signaler, une excellente passe d'ar-
mes entre MM. Valieux et Sarlin.
Citons parmi les personnes présentes
MM. Raymond Seillière, GaifEe, Fould
et Carolus Duran, qu'une légère attaque
de goutte a empêché de tirer.
Rome offrait avant-hier aux membres
du congrès littéraire international une
fête grandiose et pleine d'originalité.
La réception avait lieu au milieu des
chefs-d'œuvre entassés dans le musée de
sculpture du Capitote.
C'était un fête de nuit. A ~clarté du
gaz, le musée revêtait un caractère
étrange qui frappait les spectateurs. Un
buffet bien servi. Une musique excel-
lente. La meilleure et la plus élégante
société. Le duc Léopold Torlonia faisait
les honneurs.
Très peu de dames, c'est vrai mais, en
compensation, contraste assez bizarre de
robes luxueuses de soirée et de toilettes
de ville assez peu soignées..
Hier soir, chez la baronne Gustave de
Rothschild, dans son hôtel de l'avenue
de Marigny, soirée de contrat à l'occa-
sion du mariage de Mlle Lucie de Roth-
schild avec M. Lambert, de Bruxelles.
Nombreuse assistance. Les invitées
de la baronne se pressaient dans les sa-
lons, admirant les richesses de la cor
beille de mariage. Nous donnerons de-
main de plus amples détails sur cette
ravissante soirée.
Pour le dernier samedi de mai, les
équipages étaient plus nombreux que ja-
mais à la porte jde la modeste église
Saint-Pierre du Gros-Caillou.
C'est la grande mode, et cela se com-
prend, d'aller entendre chanter Mme de
Trédern, Mme deMailly, Mlle de Ségur.
Parmi les admirateurs et admiratrices
de cette musique religieuse, citons la
marquise de Castellane, la belle com-
tesse de Pourtatès, la marquise de Vi-
rieu, l'élégante comtesse de Chateau-
briand, la baronne de Haber, le comte de
Caraman, le comte du Luart et beau-
coup d'autres enfin, letransporte de l'église à l'Opéra, et du
bal Courval à la vente de charité.
Après les peintres Saint-Pierre et
Stéphen Jacob, voici l'aquarelliste Or-
celli qui ouvre les portes de son im-
mense atelier de la ruejounroy,qu'iia
décore pour la circonstance avec un
luxe inouï. Les merveilleuses curiosités
et les admirables objets d'art qu'il a
rapportés d'Italie, de Russie et des dif-
férents pays qu'il a parcourus, ont servi,
à cette décoration, qui fait de cet atelier
déjà somptueux une espèce de palais
du quinzième siècle, éclairé par les feux
de plus de deux cents bougies.
L'estrade sur laquelle est installé
l'orchestre de Léon Guyot disparaît au
milieu de plantes et de neùrs exotiques,
arrangées avec un art tellement mer-
veilleux qu'on se croit dans l'Orient des
Mille e< MMe jVM~s, transporté en plein
Paris du dix-neuvième siècle.
Dans une pièce attenante à l'atelier, où
se trouvent encore des objets d'art les
mieux choisis, lès tableaux des maîtres
les plus prisés, l'artiste a installé un
espèce de fumoir où des cigares excel-
lents sont à la disposition des causeurs.
Là~ le marquis de TaIleyrand-Périgdrd
parle des vendredis de :la baronne de
Poillyetdeses réceptions à la ~Hades
.Ram~s avec la comtesse de la Marti-
niëre le peintre Th. Poilpot cause du
Salon avec M. Proust, l'ancien ministre
des beaux-arts. A l'ordre des nouvelles,
la séparation prochaine d'un ménage
éclos au printemps dernier, dans les en-
viron du bois de Boulogne, et la rencon-
tre probable entre lepnnce de X. etM.
de C. on parle aussi de la nomination
probable au grade'de commandant de
Gustave de Vaux.
Côté des lettres, des arts, du sport et
de la politique môles comme dirait le
titM d'un volume du duc de Broglie
:J- >, w,
~.Louis Narquet, un de nos meillenrs es-
crimeurs Georges de Saint-~Félix, le
marquis de Castellane, le chevalier
Albert de Kossack, Raoul Keller, de
Vitrac, Jules Guérin, l'auteur de la
F'aM~e le colonel Henri, etc.
Mais une heure sonne et le vicomte de
Maulmont, dansant avec Mme de Beau-
regard, donne le signal du cotillon. Cin-
quante couples se mettent alors.à tour-
billonner, et le coup d'œilest ravissant.
Changement de tableau tout à coup le
souper est servi tout le monde prend
place, et les dernières bouteilles de Cham-
pagne se vident au moment où~lë jour
apparaît.
La soirée dansante donnée hier. par
Mme la comtesse de Beauchamps a été
des plus brillantes, Les magni&ques sa-
lons de l'hôiel, qui avaient été transfor-
més en un véritable jardin d'été, of-
fraient un coup d'œil vraiment féerique.
Un orchestre de vingt musiciens, émer-
geant d'une corbeille de neufs, produi-
sait l'eSet le plus pittoresque:o.n se se-
rait eru à Eisehauser.
Le faubourg Saint-Germain était re-
présenté par bon nombre de jeunes et
jolies femmes. Le souper qui a eu lieu
pendant le bal, grâce au système mis à
la mode par la duchesse de Bisaccia,
était des plus somptueux, et, comme au
dernier bal donné par la comtesse Jd
Pourtalés, chaque danseuse avait reçu,
en arrivant, un superbe éventail-carnet
de bal.
Très réussie, la fête de bienfaisance
donnée avant-hier à la villa Joséphine
par Mme Rouzet. Toute la haute société
s'était rendue à cette soirée merveil-
leuse. Les salons, étincelants de lumiè-
res, étaient peuplés de plantes des tropi-
ques, plus belles les unes que les autres:
palmiers, arenas, dracenas, orchidées
étranges aux formes bizarres et tour-
mentées toute cette nature exotique,
qui parfumait l'air de mille senteurs
agréables en venant se marier aux toi-
lettes de gaze, de dentelles, et les feux
de diamants dont étaient constellées les
épaules marmoréennes de toutes les
danseuses, offrait à l'œille plus étrange
contraste en même temps que les plus
jolis eSets.
Le grand jardin, éclairé giorno,
avait subi aussi une transformation, et
les jardins de Bagdad, avec leurs mille
~splendeurs, pourraient seuls soutenir la
comparaison.
On a dansé jusqu'au matin, et le jour
avait depuis longtemps l'ait son app ari-
tion lorsque sonna l'heure du départ.
Les MONSTRES PARISIENS, par Catulle
Mondes, sont un des plus grands succès
littéraires de l'année.
Trois éditions en trois jours et la
quatrième est sous presse.
NOUVELLES A LA MA)N
Entendu à la buvette du palais Bour-
bon
Comprenez-vous cela? Dan~s plu-
sieurs localités de ma circonscription,
personne ne voulait être maire t.
Question de tempérament, cher col-
lègue Vous êtes d'un pays où l'on craint
le mal de maire!
Drôle, mais peu respectueux.
On parle, dans un bureau de journal,
de la nouvelle salle de séances qu'il est
question de construire au palais Bour-
bon.
Alors, demande quelqu'un, que
fera-t-on de la salle actuelle?
On la mettra en vente.
J'avais donc raison de soutenir que
c'étaitune maison. à aliéner
MM OOmM
LES FÊTES DE RE~MS
"jf'
Par ~~pee~e ~~f~MS
Reims,28ma.i.
Ce matin, à six heures cinquante, MM.
Ferry, Goblet et le général Pittié ont
quitté Paris par un train spécial, îls étaient
accompagnés du général Boulanger, di-
recteur de l'infanterie au ministère de la
guerre; de MM. Gréard, vice-recteur de
PAcadémie de Paris; Riu, commandant
militaire au palais Bourbon; FouHert, chef
du secrétariat particulier au ministère de
l'intérieur; Blandin, député de la. Marne,
et Pallu de la Barrière, gouverneur de la.
Nouvelle Calédonie.
A Epernay, où le train s'est arrêté, le
conseû municipal, les juges du tribunal et
le personnel du collège ont été présentés
aux ministres.
Au départ du train, le préfet et le secré-
taire général, les sous préfet d'Epernay et
de Reims ont pris place dans le wagon
ministériel.
A leur arrivée à Reims, les ministres
ont été reçus par M. Daupinot. sénateur;
par MM. Faure, Blandin, Courmeaux,
Thomas, Margaine, Paul Guyot, députés
du département, et Félix Faure, qui ac-
compagne les Sociétés de gymnastique du
Havre par le maire de Reims et le conseil
municipal, les juges du tribunal, les offi-
cters de la garnison, etc.
Ils ont étésalués parles cris dé < Vive
la République!'
Puis, dans un salon de la' gare, orné à
cet effet, a eu lieu la réception de toutes
les autorités du département et des délé-
gués des' différentes Sociétés de gymnas-
tique.
Les ministres avaient à leurs eô).és le gé-
néral Pittié, le général Chanzy et le géné-
MlBerges.
En quelques mots, M. Goblet remercié
le maire de l'accueil qui était ~fait à son
collègue et à lui il a~ terminé en disant:
Nous sommes venus, applaudir au suc-
cès de l'entreprise virile et patriotique des
Sociétés de gymnastique, entreprise qui
remplit nos cœurs de connance dans l'a-
venir de la France. ·
A la. sortie de la gare, le cortège a passé
entre une double haie de troupes qui pré-
sentaient les armes, et s'est dirigé vers
l'Hôtel de Ville, où un déjeuner a été offert
aux ministres par la. municipalité.
~t"r~-r;J'-X-
La foule les a salués par les cris de
Vive )a. République)'
Le déjeuner s'est passe sans 'incident.
Au dessert, M. Goblet; répondant au:toast
porté par le maire .de la ville au.prôsident
de la République, a bu àTaUiance indisso-
luble de la liberté républicaine et du pa-
triotisme, ainsi qu'à la ville de Reims.
Après le déjeuner, les sociétés de gym-
nastique se sont massées sur la place et
ont onert à M. Ferry les insignes ae pré-
sident de l'Union des Sociétés de gymnas-
tiquedeFrance..
Le ministre de l'instruction publique
a répondu en remerciant, comme membre
du gouvernement d'une République à la. fois
ordonnée et progressive.
.~Messieurs, a poursuivi le ministre,
nous scellons, dans cette fête, un pacte sé-
rieux et durable entre vous et l'Université
de France. Ma présence ici vous fai~ voir
que nous pensons comme vous, que nos
écoles doivent avoir pour but de former
non seulement des citoyens lettrés, mais
capables de défendre et de servir la pa-
trie." n
Dans la journée, cent et une Sociétés de
gymnastique ont pris part à la fête.
On a beaucoup applaudi la société d'Al-
sace-Lorraine de Paris, qui a dénié, pré-
cédée de son drapeau voilé d'un crêpe. Les
exercices des écoles 'communales de gar-
çons, et surtout ceux des écoles commu-
nales de nlles, ont eu un grand succès.
Cette fête fait un grand honneur au co-
mité d'organisation et particulièrement à
M. Janin, son secrétaire, ,do.ntja:j~resse
n'a qu'àag louer; ~< <
n'a qu'use louer,
..M~S.
GALEME POUTRE
M. GATtNEAU
M. Gatineau, avocat et député de
Dreux, se reconnaît à un signe, particu-
lier, pas trop particulier aujourd~uï: il
abhorre M. Gambetiat 1 C'est son signa-
lement politique. A ses yeux, la Répu-
blique et le salut de la République, le
présent et l'avenir, reposent sur cet uni-
que pivot la haine de Gambetta, la
crainte de Gambetta. C'est le commence-
ment de ia sagesse mais c'en est aussi
le milieu et la nn. Fuir Gambetta, le fuir
comme la peste, le fuir partout et tou-
jours ) 1 C'est une question de vie ou de
mort )
Avez-vous songé, ô Gatineau, que
cette opinion, qui a sa valeur, devient
chez vous une noire manifestation d'in-
gratitude ? Car enfin, vous ne pouvez
pas nier que c'est Gambetta qui vous a
procuré lé piédestal nécessaire à tout
homme d'esprit pour prendra son vol.
C'est Gambetta qui vous a mis où vous
êtes, qui vous a fait ce que vous êtes.
Oui, c'est Gambetta en personne qui a
fait M. Gatineau. involontairement.
Personne n'igndre, et M. Gatineau
avoue lui-même, qu'il est sorti un jour,
tout riant, tout joyeux, tout hilare, des
fureurs plébiscitaires de M. Gambetta.
C'est l'orage du scrutin de liste qui a
mis en pleine lumière et en plein relief
ce bon compagnon, un peu attardé jus-
que-là dans les grades inférreurs du
corps d'armée radical.
Avant cette grande explosion, il tenait
sa place au barreau, il tenait sa place &
la Chambre, une bonne place moyenne
il était comme qui dirait un bon sergent-
major ou même un bon adjudant de
compagnie. Il s'était fait avantageuse-
ment connaître, comme un-~vrai Gau-
lois, dans certaines causes grasses et
controverses croustillantes où il avait
prodigué ces bons mots ~Mï /()?<~b? un peu vive, et même salée à l'occa-
sion, mais les corps constitués les plus
graves n'en ont jamais voulu beaucoup
aux rabelaisiens qui les égaient. Dieu
sait quelles privautés les Chambres pas-
saient, sur ce point, à feu M. de TiUan-
court t
Auprès de lui, l'excellent Gatineau
peut passer pour une première commu-
niante mais, à cela près, il est beau-
coup plus complet, et plus sincère,
comme bon vivant, que M. de Tillan-
court. Ce dernier n'avait guère que le
mot et le couplet égrillards; M. Gati-
neau brille dans tous les genres, ex-
cepté le genre ennuyeux, et il a tous les
mérites, même celui de représenter le
département d'Eure et-Loir et les pâtés
de Chartres. Il fallait, pour là perfection
du type, qu'un homme comme lui fût
de cette Beauce plantureuse qui arra-
chait à Pantagruel la fameuse exclama-
tion ou au moins de la gaieté, comme Gati-
neau, devait nécessairement apporter
àja Chambre les goûts, les habitudes,
les vœux de cette province, et pas d'une
autre. Son nom même, Gatineau. ce
nom gras et savoureux, l'y invitait, l'y
obligeait. N'est-il pas vrai qu'il éveille
immédiatement, par la puissance de
l'onomatopée, des réminiscences de
Gargantua et de Gargamelle, et qu'il
sent d'une lieue la copieuse fricassée
en même temps que la bonne cuisine ?
C'est bien là ce bon bourgeois de
Chartres et de Montihéry dont parle la
chanson. Il est avocat, parce qu'il faut
être avocat, avoué, ou notaire, pour réa-
liser complètement cette ancienne et
proverbiale figure de la basoche ~au-
driolante. Il possède tout exprès, pour
la ressusciter, de petits yeux d'une viva-
cité scélérate, un grand front chauve
sur lequel il ramène des lunettes abso-
lument nécessaires, non pas peut-être à
sa vue, mais à son personnage un fin
toupet de .d824 dont Henry Monnier et
Désaugiers réunis ont fourni le modèle,
un petit nez malin, archi-malin, qui se
dilate avant la lettre, à la seule idée de
lâcher. vous m'entendez bien Quant
à la bouche, on me permettra de n'en
point parler: je resterais infailliblement
au-dessous de ma tâche. C'est de là que
jaillissent les mots drôles, c'est là qmis ,1
s'entassent les uns contré les autres,
prêts à émerger au dehors comme un
:°: î-
chapelet de mauviettes de Pithi.Tier6."ï.a.
bouche, c'est tout l'homme!
Malgré.une si 'éclatante supé~orit~
dans un genr&éminemment nat~o~aLje
bon Gatineau n'avaittpas encore 'donné
toute sa mesure il était peut-être cop-
damné à ne la donner .jamais, ~.rfiye
l'aSaire du scrutin de liste, il saisit 1~
balle au bond, et l'on s'aperçoit tout A
coup que cette manière de .baron JBrice
est un héros. Gambetta, furieux~pronôn-.
çait un premier discours dans lequel i).
expliquait à la Chambre, avec sa courtgi-
sie habituelle, que le scrutin unihominai
ne pouvait donner que des sous-yétéri-
naires, esclaves de~ leurs électeurs. Gajt]-
neau se lève, très-calme, comme un
philosophe qui a bien déjeuné, avec
une .bravoure qui faij, tre.mbler tous ses
voisins;
–Tu vas votr si; nous sommes des
esclaves)
Chacun comprend qu'il s'est jeté da.n8
le gouffre, qu'il s'est sacriné pour le sa-
lut commun. Une émotion ihexpnmàM'a
s'empare des cœurs. On le juge perdu.
Depuis ce jour-là, il est célèbre 1
e.f-
L'autre, en effet, sentit toùt~de suite
que cet audacieux notait pas un adver-
saire à dédaigner, et se mit en devoir de
l'écraser. Ce fut, dès le lendemain, entre
M. Gambetta et M. Gatineau, une lutte
à mort, que les gambettistes affectaient
d'appeler le duel du lion et du mouche-
ron. Le lion, en tout cas, y fit pauvre fi-
gure. Il combattit à: outrance, aux .élec-
tions de 1881; la candidature de son en-
nemi, il lui détacha,, avec une prémédi-
tation toute spéciale, un compétrtaur'de
samain. Peine inutile) M. Gatineau se
démena comme un beau diable, triompha
et se souvint.
Quand il reparut à la Chambre, après
cette éclatante victoire, il avait grandi
de cent coudées. On trouva que l'ancien
adjudant pourrait, au besoin, comman-
der une brigade, et, en toute occasion,
on le mit en avant comme chef de
groupe. H a maintenant une innuence
dont il se rend compte, et un rôl6 dont
il s'est pénétré. Il protège les ministres!
C'estM.&atineau qui rédige .et.pré-
sente, dans lescirconstances graves, les
ordres du jour de sauvetage. s'est
fait le Devès du nouveau cabinet, Mapdi
passé, si l'escarmouche avait duré,, il
était déjà descendu de son banc, il sp
tenait dans l'hémicycle, auprès du banc
ministériel, prêt à couvrir M. Léon Say
de son corps. Toute sa politique est là
empêcher M. Gambetta de re venir. Aus
sitôt qu'un péril menace ou paraît me-
nacer ceux qui ont succédé à cet ennemi
public, M. Gatineau s'élance, se prod)-
gue, se multiplie. On voit ce gardien
vigilant, cette sentinelle attentive, ou.
pour employer une image pius juste,
cette nourrice inquiète, s'agiter, se re-
muer, courir en tous sens et en' tous
lieux pour chercher du secours à ses
nourrissons, aiguiser son bec et ses on-
gles pour les défendre. M. Gatineau et
lès ministres, c'est la.pouleetaea'p&'usr
sins
Il les a couvés tels qu'ils sont, )! rx~
se demande même plus s'il les préfére-
rait différents. L'important est de' les
sauver du vautour. M. Gatineau est ra-
dical, et même très radical mais il $e
proclamera centre-droit dès demain, si
cette déclaration peut suffire pour em-
pêcher M. Gambetta de revivre. On as
sure qu'il n'est pas le seul
Je constate en terminant que sa lutte
contre ce grand homme né rà pas seu-
lement grandi et fortiné elle l'a ragail-
lardi et rajeuni. Il est plus drôle et'piss
épanoui que jamais. Dans la discussion
du divorce, il a été amusant comm~
Daubray dans la pièce de Sardou. Il
trouvait des mots qui faisaient rire toute
la salle, y compris les tribunes. Cette
folle gaieté ne l'abandonne guère, même
dans les moments graves. EUe perce
toujours, malgré lui, sous les grands
airs qu'il s'efforce de prendre, et ~sdus
les plis tragiques dont son visage es-
saie de se hérisser. Il a beau faire son
rembruni, on se demande invariable-
ment, aussitôt qu'il monte à la tri
bune, s'il va exterminer les jésuites ou
chanter Frétillon. Ce ~ont deux cordes
à son arc, et deux. genres également
français! ~j- '"?
x. x.
BATAILLON DE FM~ÉS
~a r ~Ït. ~a
Souvent de ta Semaine terrt~te ,sa
Nous étions ad mardi m~tin? Députa
le dimanche soir, l'armée s'était fauulée
dans Paris. Maintenant, elle avançait aveq
une lenteur prudente, arrachant Ja ville
rue par rue aux insurgés. De ma-fenêtre~ à
Montmartre, d'où lœil planait sur.. ~a
masse de toits qui moutonne de l'XrG.de
Triomphe à la Bastille, j'avais yu.Ia yetîlé,
disparaître la loque rouge quf couronnait
le Ministère des "an~aires étranges. Les
troupes avaient donc atteint le quai d'Or-
say. De notre côte, 1*00 assurait qu'elles
étaient parvenues jusqu'au, parc de Mon-
ceau. Le général Ganter d'Abin, uc ex-
tambour-major à qui .la Commune Ayati
confié le commandemetit des buttes, è!: qui
n'était que galons de l'éperon au képi,.
disait, au café delà Mairie:
Laissez-les venir! Ils trouveront à
qui parler. Ma barricade de la placé
Monceyetma batterie, du moulin de ]a
Monceÿ et ma batterie moulin de ia
Galette les rinceront comme un varre~A
bière! 1 <;
Mais, avança quelqu'un, elle n'a pas s
tiré de toute la journée, votre batterie du
moulin de la Galette 1
Parce que mes hommes font le lundi.
Mais attendez demain, quand ils seront
dessoûlés. Le premier qui lâchesa pièce
pour filer chez le M~~Mà pied pour quinze jours > 5
C'était l'aube d'une bè}!e joumë'; blonde
de printemps. < Le printemps, a dit un
~umzîême Année –Deuxième Séna'–Mum
Lundi 29 Mai 1882
-C's^~ ·°~
J'TT~LBS SI~OM
,,DtreetettrjPo~<~tt<
r. .ABONNEMENTS-
PA~rrots mo;s. <3 fr.
.Ï)ÊRMtTEMENTS: 'Mois mois. 10 ff.}~
REDACTION (
:ftr · R~Dl~CTION
a-r:~ W, bemtcTard doa Btationa, !?
DE BEU-X ttEURES A MtNUtT ,J
LM MANUSCRITS NE SEKONT PAS n.f.)!~
E!:r DE C'~rcyN
A<<~M~<
ANNONCES
MM. th. ~agranse. Ce~f.et; < .à.
6, PLACE DH LA BOURSE, 6. :.I..Ig
J?< et {'.AtADMINISTRATION
9,boulevard des tt&U~BH, 9 B `
DROtX HEURES A CINQ HEURES
Lc~ abonnements partent dea 1" et 16 du mtM
m~MMAt~i'E
LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE EN L'AN V.
Nos Ecaos. Mt Donuto.
LES FÊTES DE REIMS.–M: S.
GALERIE POLITIQUE M. GAt'INBAU. .X. Z.
BATA!U,ON DE-FEMMES.–7'M
JOUHNAt.pFNCIEI.. t;"
LES AFFAIRES D'EGYPTE.
LETTRE DE. TURQUIE.A. 7' `
ARTS ET BIBELOTS.j!y.Mf)tr7'tO«.~
CHRONIQUE bES TMBUNAUX. Afo~re JC.
TÉl.ÉQRAttMES~ET C
LES'LiVttES.
NOUVELLES DIVERSES. G!M<0!Oe Cate.
LA SOIRÉE PARISIENNE. M
EcHos DES THÉÂTRES. ArPASSE-TEMPS DU DIMANCHE. f. A!e.Ct<.
RENSEIGNEMENTS UTILES MARIAGES DE LA SEMAINE
FEUILLETON;: LES ENFANTS M LA BALLE.dttM
-Oapy!
–~M .~n-o'a"o~:o')'J.J
'j ~r~
M~~rn'fïM nBfïrti!M!!
rËMBu~f~ RBLIGIBUSB
"Bm- I'A.m "V-
"Quelques mois avant le i8 Fructidor,
une lettre du citoyen Cochon, ministre
de la police, adressée au commissaire du
pouvoir exécutif du département du Fi-
nistère, portait ce qui suit:
Je suis informé, citoyens, que dans vo-
tre département quelques prêtres auxquels
l'indulgence du gouvernement a remis la
peine encourue par leur longue résistance
aux lois de la République exercent de nou-
veau sur l'esprit des faibles et crédules ha-
bitants des. campagnes la dangereuse in-
fluence des préjugés-religieux. Exercez à
leur égard Une rigoureuse surveillance.
La loi du 9 fructidor permit bientôt
au Directoire de ne plus se borner à une
surveillance rigoureuse. Sotin, qui avait
remplacé Cochon comme ministre de la
police, commença par recommander la
stricte exécution d'une mesure, déjà an-
térieurement prescrite, mais trop négli-
gée, disait-il, et qui consistait à saisir
dans les bureaux de la poste et à ouvrir
les lettres allant à l'étranger ou en reve-
nant.
On connut parce procédé la résidence
d'un grand nombre de prêtres insoumis
et de religieuses mais, outre qu'ils
pouvaient communiquer avec les émi-
grés par d'autres voies que la poste, un
certain nombre d'entre eux n'avaient
jamais quitté le sol français, et s'étaient
contentés de se déguiser ou de se cacher
pendant la Terreur.
Ils prêchent partout le fanatisme et le
mépris du gouvernement républicain di-
sait le ministre, et cherchent à ramener
en France le despotisme et le règne hon-
teux des vexations sacerdotal es, en faisant
jaillir au loin le venin de leurs doctrines
désorganisatrices.
II ordonnait, en conséquence, de les
saisir partout où. on les rencontrerait, et.
de multiplier, à cet eSet, les visites do-
miciliaires..
Le directoire du département prescrivit
immédiatement A tous les individus as-
treints, d'après la loi, à s'éloigner du ter-
ritoire de la République de se rendre
dans l'un ou l'autre chef-lieu des neuf
districts du département, pour delà être
dirigés sur les lieux d'embarquement
qui leur seraient indiqués, avec menace,
pour ceux d'entre'eux qui se trouve-
raient sur le territoire français quinze
jours après la date de l'arrêté, d'être
traduits devant une commission mili-
taire et jugés dans les vingt-quatre heu-
res. Le même arrêté prescrivait aux as-
sermentés de .prêter un nouveau ser-
ment de haine à la royauté et d'attache-
ment à la république.
Les réfractaires, comme on pense,
ne mirent p&s grand empressement à
se livrer, et les administrations munici-
pales ne montrèrent pas, au commence-
ment, beaucoup de zèle pour les visites
domicitiaires. Les administrations étaient
en majorité composées de réactionnai-
res. On les épura, on les arma, on les
menaça, on les dressa. Les chefsdu parti
dans le département s'en mêlèrent, et en-
nn, tout étant bien préparé, on en vint
à l'exécution en grand dans le cours de
messidor an VI (juin 1797). °
Il fut résolu, pour plus de sûreté, de
procéder par surprise. Les administra-
tions municipales furent convoquées la
même nuit, dans tout le département,
quelques-unes à quatre heures dumatin,
le plus grand nombre à deux heures.
Les membres, appelés secrètement à
cette heure inusitée, accouraient, pleins
de trouble. Le commissaire du gouver-
nement déposait sur le bureau la dépê-
che cachetée de l'administration départe-
mentale. On l'ouvrait, on lisait ces or-
dres redoutables. Séance tenante, on dé-
signait pour chaque village, ou chaque
quartier, les commissaires-enquêteurs,
le jour de l'enquête, le lieu du dépôt pro-
visoire des personnes arrêtées, les com-
mandants et les hommes de la force pu-
blique. Un mois était accordé pour faire
les perquisitions; mais elles devaient
commencer cette nuit même, pour les
maisons les plus suspectes, aûn de les
prendre par surprise. Pendant qu'on dé-
libérait, ces maisons étaient déjà cer-
nées par des soldats et des gendarmes
rassemblés sans bruit. Le citoyen Jézé-
quel, commissaire du gouvernement à
Morlaix, rendait compte en ces termes
du début de ses opérations
Je me suis entendu avec les chefs de la
garnison, et depuis, hier, naut. heures, ta
ville est cernée. Il n'en est pas sorti un
chat. Mais ces monstres ont des caches
que nous aurons bien du mal à leur pren-
dre. Nous aRons faire notre possible ;~e
mëurs~de sommeil. J'ai couru toute'la.
nuit avec les chefs de corps, tant pour
placer des postes que pour les surveiller.
Il fait un temps affreux. Il faut que la
troupe soit aussi bien disposée qu'elle l'est
pour résister sans murmurer.
Outre les visites domiciliaires, on fai-
sait des battues en grand. Pour ces ex-
péditions toutes militaires, on n'avait
pas toujours recours aux municipaux.
Un ofncier, un brigadier, un gendarme
suffisaient. Un brigadier de gendarmerie
commence ainsi son rapport Me trou-
vant eh permission avec quelques hom-
mes, j'ai pensé à visiter le château de
Kersalaûn. "On était comme en pays
de chasse; il n'était pas même néces-
saire d'être de service ou d'avoir des
ordres.Touslespassa.nts étrangers au
canton qui n'avaient pas de passeport
étaient mis en état d'arrestation.
On éprouvait parfois quelques diffi-
cultés pour lire les passeports. Les let-
itrés n'abondaient pas. On se donne
aujourd'hui beaucoup de peine pour nous
démontrer qu'il y avait des écoles
partout sous l'ancien régime, qu'on
en trouvait jusque dans le village le
plus reculé, et que tous les Français,
et même tous les Bas-Bretons savaient
lire. Cependant nous voyons, dans un
arrêté des administrateurs du Faou,
que, vu l'impossibilité de trouver dans
la commune de Rosnoën des citoyens
assez instruits pour examiner les passe-
ports des passagers; les préposés aux
douanes étaient invités à procéder à cet
examen.
Il se produisit, au cours des opéra-
tions, une ruse assez singulière. Des in-
sermentés se glissèrent, déguisés, dans
les rangs de la garde nationale, qui
était à leur poursuite. L'un d'eux faillit
se trahir en
res auparavant. D'un autre côté, de vrais
gardes nationaux et de vrais gendar-
mes, qui étaient dans le secret, se mon-
trèrent trop respectueux pour ces nou-
veaux camarades. La police prit l'éveil.
Il fut enjoint aux commandants de bien
examiner la ûgure de leurs soldats et
d'arrêter, jusque dans les rangs, tous
ceux qui, n'étant pas connus, ne pour-
raient justifier de leur qualité par l'ex-
hibition de leurs papiers. Cette cueil-
lette d'un nouveau genre donna lieu à
des arrestations assez nombreuses, et
les réfractaires furent obligés de se ca-
cher ailleurs que dans la gendarmerie.
Nous renonçons a. regret à publier les
procès-verbaux des visites domiciliai-
res. Nous en donnerons pourtant un
échantillon.
Nos Echos
ZS r~Mtp~–SS MtcH ~M
En France, des orages ont été signalés <:e matin
dans le golfe de Gascogne. Le thermomètre est
monté hier jusqu'à 2~" a Nancy, 94*'à Paris, Nantes
25° à Lyon. Le temps chaud va continuer de nou-
veaux orages sont probables.
AUJOURD'HUI
AChearea et demie, dtner au Grand-Hôtel:
admission jusqu'à 7 heures.
Pondant la. durée du dtner, l'orchestre de
M. Dosgranges jouera. dans la nouvelle salle de
musique.
MENM
Potage tapiaca'
Hors-d'œuvre
Poisson à la. hollandaise
< Pommes deterreàl'anglaise
t.. Aloyau aux racines
Tëtedeveauentortùo
Dindonneau au cresson `
Salade
Artichauts barigoule _s
Bavarois aux fraises `
Glace
j. Bombe à l'ananas
Desserts
fromages, fruits et petits-fouM
Le salon des dames est ouvert aux voyageurs.
Piano, orgue, tables de: jeux. Dtner & la carte
ttU restaurant. Billards au Café Divan. 1
Le programme dp dîner-concert. (Voit & l~
4'page.)
Enmatinëe:
A l'Opéra-Comique. PAt!Ano~ et BomcM et
l<.Dat~t~Ma6tc/te. i
Au Ch&tetet. Les MtHe e< M~e JVt(t
Au Théàtre-Rossini, à Passy.– Matinée extra-
ordinaire, organisée par M. Paul Mitliet, avec le
concours des artistes do l'Odéon.
.Aux Nations.– Festival de Kontski.
Le soir:' <
A l'Opéra.– FaiM<.
Au Théâtre-Français. Les Rot~<~
Cottro~~e et le DMer
A l'Odéon. Les Byt/OM<< ~'Bdottor~ et le
Depf<
OEMAtN
Au Théâtre-Français. –Les &):y!.i!~
LE MONDE ET LA VfLLE
A deux heures, courses au. Bois de
Boulogne. Favoris de sir Be.vys
Prix des Champs-Elysées. ~ulf-
Stream. >1
Prix de Cédre. Bras-de-Fer.
Prixd'EscoviHe.–Vestale.
Prix d'Ibos (handicap). Bolivar.
Prix de Foy.–Frondeuse..
PrixdeSatory.–Nicikel.
L'empereur d'Allemagne fera., dans
les premiers jours du mois de juin, un
voyage à Ems. Use rendra ensuite à
l'île de Mainau, puis à Ga-stein, et ren-
trera. & Berlin dans le courant du mois
d'août.
L'empereur Guillaume a accepté l'in-
Tita.tion que lui a faite le marquis d'Ab-
zac de venir passer un jour dans se~
propriétés de Dyherrnfurth, à l'occasioti
des grandes manœuvres. L'Empereui
se rendra à Dynërrùfhrtii le 6 septembre
après les manœuvres,
M. le commandant Fa-yët a été en-
voyé paj le président de la République
prendre des nouvelles de MgrCzacki.
Le commandant a été informé que la
santé du nonce s'était grandement amé-
liorée.
On annonce l'arrivée à Paris du comte
Schouvaloff, ancien ambassadeur de
Russie à Londres. Ce personnage vient
passer l'été en France. Il séjournera
pendant quelques semaines à Dieppe.
Dans sa dernière séance, l'Académie
des beaux-arts a procédé à l'élection
d'un membre ordinaire, en remplace-
ment de M. Lehmann, décédé.
Les candidats étaient classés dans
l'ordre suivant MM. Boulanger, &.
Moreau, Maillot, Breton, Henner.
La lutte s'est établie entre les deux ex-
trêmes. Sur 35 votants, au premier tour,
M. Boulanger obtenait 12 voix, et
M. Breton 7.
Au troisième tour, ennn, M. Boulan-
ger est élu par 18 voix contre 8 données
à M. Henner, plus quelques voix répar-
ties entre les autres concurrents.
Aujourd'hui, laSociété protectrice des
animaux donnera~ à une heure et demie,
au Cirque-d'Hiver, sa trentième séance
annuelle.
Un banquet par souscription s'orga-
nise au secrétariat, en vue de réunir, à
l'issue de la séance, les membres de la
société.
Séance d'escrime pleine d'entrain, hier
matin, à l'Elysée.
Principaux tireurs MM. Wilson, Va-
lieux, maître d'armes; Sarlin, Lacroix,
Roux, Adolphe Tavernier.
A signaler, une excellente passe d'ar-
mes entre MM. Valieux et Sarlin.
Citons parmi les personnes présentes
MM. Raymond Seillière, GaifEe, Fould
et Carolus Duran, qu'une légère attaque
de goutte a empêché de tirer.
Rome offrait avant-hier aux membres
du congrès littéraire international une
fête grandiose et pleine d'originalité.
La réception avait lieu au milieu des
chefs-d'œuvre entassés dans le musée de
sculpture du Capitote.
C'était un fête de nuit. A ~clarté du
gaz, le musée revêtait un caractère
étrange qui frappait les spectateurs. Un
buffet bien servi. Une musique excel-
lente. La meilleure et la plus élégante
société. Le duc Léopold Torlonia faisait
les honneurs.
Très peu de dames, c'est vrai mais, en
compensation, contraste assez bizarre de
robes luxueuses de soirée et de toilettes
de ville assez peu soignées..
Hier soir, chez la baronne Gustave de
Rothschild, dans son hôtel de l'avenue
de Marigny, soirée de contrat à l'occa-
sion du mariage de Mlle Lucie de Roth-
schild avec M. Lambert, de Bruxelles.
Nombreuse assistance. Les invitées
de la baronne se pressaient dans les sa-
lons, admirant les richesses de la cor
beille de mariage. Nous donnerons de-
main de plus amples détails sur cette
ravissante soirée.
Pour le dernier samedi de mai, les
équipages étaient plus nombreux que ja-
mais à la porte jde la modeste église
Saint-Pierre du Gros-Caillou.
C'est la grande mode, et cela se com-
prend, d'aller entendre chanter Mme de
Trédern, Mme deMailly, Mlle de Ségur.
Parmi les admirateurs et admiratrices
de cette musique religieuse, citons la
marquise de Castellane, la belle com-
tesse de Pourtatès, la marquise de Vi-
rieu, l'élégante comtesse de Chateau-
briand, la baronne de Haber, le comte de
Caraman, le comte du Luart et beau-
coup d'autres enfin, le
bal Courval à la vente de charité.
Après les peintres Saint-Pierre et
Stéphen Jacob, voici l'aquarelliste Or-
celli qui ouvre les portes de son im-
mense atelier de la ruejounroy,qu'iia
décore pour la circonstance avec un
luxe inouï. Les merveilleuses curiosités
et les admirables objets d'art qu'il a
rapportés d'Italie, de Russie et des dif-
férents pays qu'il a parcourus, ont servi,
à cette décoration, qui fait de cet atelier
déjà somptueux une espèce de palais
du quinzième siècle, éclairé par les feux
de plus de deux cents bougies.
L'estrade sur laquelle est installé
l'orchestre de Léon Guyot disparaît au
milieu de plantes et de neùrs exotiques,
arrangées avec un art tellement mer-
veilleux qu'on se croit dans l'Orient des
Mille e< MMe jVM~s, transporté en plein
Paris du dix-neuvième siècle.
Dans une pièce attenante à l'atelier, où
se trouvent encore des objets d'art les
mieux choisis, lès tableaux des maîtres
les plus prisés, l'artiste a installé un
espèce de fumoir où des cigares excel-
lents sont à la disposition des causeurs.
Là~ le marquis de TaIleyrand-Périgdrd
parle des vendredis de :la baronne de
Poillyetdeses réceptions à la ~Hades
.Ram~s avec la comtesse de la Marti-
niëre le peintre Th. Poilpot cause du
Salon avec M. Proust, l'ancien ministre
des beaux-arts. A l'ordre des nouvelles,
la séparation prochaine d'un ménage
éclos au printemps dernier, dans les en-
viron du bois de Boulogne, et la rencon-
tre probable entre lepnnce de X. etM.
de C. on parle aussi de la nomination
probable au grade'de commandant de
Gustave de Vaux.
Côté des lettres, des arts, du sport et
de la politique môles comme dirait le
titM d'un volume du duc de Broglie
:J- >, w,
~.Louis Narquet, un de nos meillenrs es-
crimeurs Georges de Saint-~Félix, le
marquis de Castellane, le chevalier
Albert de Kossack, Raoul Keller, de
Vitrac, Jules Guérin, l'auteur de la
F'aM~e le colonel Henri, etc.
Mais une heure sonne et le vicomte de
Maulmont, dansant avec Mme de Beau-
regard, donne le signal du cotillon. Cin-
quante couples se mettent alors.à tour-
billonner, et le coup d'œilest ravissant.
Changement de tableau tout à coup le
souper est servi tout le monde prend
place, et les dernières bouteilles de Cham-
pagne se vident au moment où~lë jour
apparaît.
La soirée dansante donnée hier. par
Mme la comtesse de Beauchamps a été
des plus brillantes, Les magni&ques sa-
lons de l'hôiel, qui avaient été transfor-
més en un véritable jardin d'été, of-
fraient un coup d'œil vraiment féerique.
Un orchestre de vingt musiciens, émer-
geant d'une corbeille de neufs, produi-
sait l'eSet le plus pittoresque:o.n se se-
rait eru à Eisehauser.
Le faubourg Saint-Germain était re-
présenté par bon nombre de jeunes et
jolies femmes. Le souper qui a eu lieu
pendant le bal, grâce au système mis à
la mode par la duchesse de Bisaccia,
était des plus somptueux, et, comme au
dernier bal donné par la comtesse Jd
Pourtalés, chaque danseuse avait reçu,
en arrivant, un superbe éventail-carnet
de bal.
Très réussie, la fête de bienfaisance
donnée avant-hier à la villa Joséphine
par Mme Rouzet. Toute la haute société
s'était rendue à cette soirée merveil-
leuse. Les salons, étincelants de lumiè-
res, étaient peuplés de plantes des tropi-
ques, plus belles les unes que les autres:
palmiers, arenas, dracenas, orchidées
étranges aux formes bizarres et tour-
mentées toute cette nature exotique,
qui parfumait l'air de mille senteurs
agréables en venant se marier aux toi-
lettes de gaze, de dentelles, et les feux
de diamants dont étaient constellées les
épaules marmoréennes de toutes les
danseuses, offrait à l'œille plus étrange
contraste en même temps que les plus
jolis eSets.
Le grand jardin, éclairé giorno,
avait subi aussi une transformation, et
les jardins de Bagdad, avec leurs mille
~splendeurs, pourraient seuls soutenir la
comparaison.
On a dansé jusqu'au matin, et le jour
avait depuis longtemps l'ait son app ari-
tion lorsque sonna l'heure du départ.
Les MONSTRES PARISIENS, par Catulle
Mondes, sont un des plus grands succès
littéraires de l'année.
Trois éditions en trois jours et la
quatrième est sous presse.
NOUVELLES A LA MA)N
Entendu à la buvette du palais Bour-
bon
Comprenez-vous cela? Dan~s plu-
sieurs localités de ma circonscription,
personne ne voulait être maire t.
Question de tempérament, cher col-
lègue Vous êtes d'un pays où l'on craint
le mal de maire!
Drôle, mais peu respectueux.
On parle, dans un bureau de journal,
de la nouvelle salle de séances qu'il est
question de construire au palais Bour-
bon.
Alors, demande quelqu'un, que
fera-t-on de la salle actuelle?
On la mettra en vente.
J'avais donc raison de soutenir que
c'étaitune maison. à aliéner
MM OOmM
LES FÊTES DE RE~MS
"jf'
Par ~~pee~e ~~f~MS
Reims,28ma.i.
Ce matin, à six heures cinquante, MM.
Ferry, Goblet et le général Pittié ont
quitté Paris par un train spécial, îls étaient
accompagnés du général Boulanger, di-
recteur de l'infanterie au ministère de la
guerre; de MM. Gréard, vice-recteur de
PAcadémie de Paris; Riu, commandant
militaire au palais Bourbon; FouHert, chef
du secrétariat particulier au ministère de
l'intérieur; Blandin, député de la. Marne,
et Pallu de la Barrière, gouverneur de la.
Nouvelle Calédonie.
A Epernay, où le train s'est arrêté, le
conseû municipal, les juges du tribunal et
le personnel du collège ont été présentés
aux ministres.
Au départ du train, le préfet et le secré-
taire général, les sous préfet d'Epernay et
de Reims ont pris place dans le wagon
ministériel.
A leur arrivée à Reims, les ministres
ont été reçus par M. Daupinot. sénateur;
par MM. Faure, Blandin, Courmeaux,
Thomas, Margaine, Paul Guyot, députés
du département, et Félix Faure, qui ac-
compagne les Sociétés de gymnastique du
Havre par le maire de Reims et le conseil
municipal, les juges du tribunal, les offi-
cters de la garnison, etc.
Ils ont étésalués parles cris dé < Vive
la République!'
Puis, dans un salon de la' gare, orné à
cet effet, a eu lieu la réception de toutes
les autorités du département et des délé-
gués des' différentes Sociétés de gymnas-
tique.
Les ministres avaient à leurs eô).és le gé-
néral Pittié, le général Chanzy et le géné-
MlBerges.
En quelques mots, M. Goblet remercié
le maire de l'accueil qui était ~fait à son
collègue et à lui il a~ terminé en disant:
Nous sommes venus, applaudir au suc-
cès de l'entreprise virile et patriotique des
Sociétés de gymnastique, entreprise qui
remplit nos cœurs de connance dans l'a-
venir de la France. ·
A la. sortie de la gare, le cortège a passé
entre une double haie de troupes qui pré-
sentaient les armes, et s'est dirigé vers
l'Hôtel de Ville, où un déjeuner a été offert
aux ministres par la. municipalité.
~t"r~-r;J'-X-
La foule les a salués par les cris de
Vive )a. République)'
Le déjeuner s'est passe sans 'incident.
Au dessert, M. Goblet; répondant au:toast
porté par le maire .de la ville au.prôsident
de la République, a bu àTaUiance indisso-
luble de la liberté républicaine et du pa-
triotisme, ainsi qu'à la ville de Reims.
Après le déjeuner, les sociétés de gym-
nastique se sont massées sur la place et
ont onert à M. Ferry les insignes ae pré-
sident de l'Union des Sociétés de gymnas-
tiquedeFrance..
Le ministre de l'instruction publique
a répondu en remerciant, comme membre
du gouvernement d'une République à la. fois
ordonnée et progressive.
.~Messieurs, a poursuivi le ministre,
nous scellons, dans cette fête, un pacte sé-
rieux et durable entre vous et l'Université
de France. Ma présence ici vous fai~ voir
que nous pensons comme vous, que nos
écoles doivent avoir pour but de former
non seulement des citoyens lettrés, mais
capables de défendre et de servir la pa-
trie." n
Dans la journée, cent et une Sociétés de
gymnastique ont pris part à la fête.
On a beaucoup applaudi la société d'Al-
sace-Lorraine de Paris, qui a dénié, pré-
cédée de son drapeau voilé d'un crêpe. Les
exercices des écoles 'communales de gar-
çons, et surtout ceux des écoles commu-
nales de nlles, ont eu un grand succès.
Cette fête fait un grand honneur au co-
mité d'organisation et particulièrement à
M. Janin, son secrétaire, ,do.ntja:j~resse
n'a qu'àag louer; ~< <
n'a qu'use louer,
..M~S.
GALEME POUTRE
M. GATtNEAU
M. Gatineau, avocat et député de
Dreux, se reconnaît à un signe, particu-
lier, pas trop particulier aujourd~uï: il
abhorre M. Gambetiat 1 C'est son signa-
lement politique. A ses yeux, la Répu-
blique et le salut de la République, le
présent et l'avenir, reposent sur cet uni-
que pivot la haine de Gambetta, la
crainte de Gambetta. C'est le commence-
ment de ia sagesse mais c'en est aussi
le milieu et la nn. Fuir Gambetta, le fuir
comme la peste, le fuir partout et tou-
jours ) 1 C'est une question de vie ou de
mort )
Avez-vous songé, ô Gatineau, que
cette opinion, qui a sa valeur, devient
chez vous une noire manifestation d'in-
gratitude ? Car enfin, vous ne pouvez
pas nier que c'est Gambetta qui vous a
procuré lé piédestal nécessaire à tout
homme d'esprit pour prendra son vol.
C'est Gambetta qui vous a mis où vous
êtes, qui vous a fait ce que vous êtes.
Oui, c'est Gambetta en personne qui a
fait M. Gatineau. involontairement.
Personne n'igndre, et M. Gatineau
avoue lui-même, qu'il est sorti un jour,
tout riant, tout joyeux, tout hilare, des
fureurs plébiscitaires de M. Gambetta.
C'est l'orage du scrutin de liste qui a
mis en pleine lumière et en plein relief
ce bon compagnon, un peu attardé jus-
que-là dans les grades inférreurs du
corps d'armée radical.
Avant cette grande explosion, il tenait
sa place au barreau, il tenait sa place &
la Chambre, une bonne place moyenne
il était comme qui dirait un bon sergent-
major ou même un bon adjudant de
compagnie. Il s'était fait avantageuse-
ment connaître, comme un-~vrai Gau-
lois, dans certaines causes grasses et
controverses croustillantes où il avait
prodigué ces bons mots ~Mï /()?<
sion, mais les corps constitués les plus
graves n'en ont jamais voulu beaucoup
aux rabelaisiens qui les égaient. Dieu
sait quelles privautés les Chambres pas-
saient, sur ce point, à feu M. de TiUan-
court t
Auprès de lui, l'excellent Gatineau
peut passer pour une première commu-
niante mais, à cela près, il est beau-
coup plus complet, et plus sincère,
comme bon vivant, que M. de Tillan-
court. Ce dernier n'avait guère que le
mot et le couplet égrillards; M. Gati-
neau brille dans tous les genres, ex-
cepté le genre ennuyeux, et il a tous les
mérites, même celui de représenter le
département d'Eure et-Loir et les pâtés
de Chartres. Il fallait, pour là perfection
du type, qu'un homme comme lui fût
de cette Beauce plantureuse qui arra-
chait à Pantagruel la fameuse exclama-
tion
neau, devait nécessairement apporter
àja Chambre les goûts, les habitudes,
les vœux de cette province, et pas d'une
autre. Son nom même, Gatineau. ce
nom gras et savoureux, l'y invitait, l'y
obligeait. N'est-il pas vrai qu'il éveille
immédiatement, par la puissance de
l'onomatopée, des réminiscences de
Gargantua et de Gargamelle, et qu'il
sent d'une lieue la copieuse fricassée
en même temps que la bonne cuisine ?
C'est bien là ce bon bourgeois de
Chartres et de Montihéry dont parle la
chanson. Il est avocat, parce qu'il faut
être avocat, avoué, ou notaire, pour réa-
liser complètement cette ancienne et
proverbiale figure de la basoche ~au-
driolante. Il possède tout exprès, pour
la ressusciter, de petits yeux d'une viva-
cité scélérate, un grand front chauve
sur lequel il ramène des lunettes abso-
lument nécessaires, non pas peut-être à
sa vue, mais à son personnage un fin
toupet de .d824 dont Henry Monnier et
Désaugiers réunis ont fourni le modèle,
un petit nez malin, archi-malin, qui se
dilate avant la lettre, à la seule idée de
lâcher. vous m'entendez bien Quant
à la bouche, on me permettra de n'en
point parler: je resterais infailliblement
au-dessous de ma tâche. C'est de là que
jaillissent les mots drôles, c'est là qmis ,1
s'entassent les uns contré les autres,
prêts à émerger au dehors comme un
:°: î-
chapelet de mauviettes de Pithi.Tier6."ï.a.
bouche, c'est tout l'homme!
Malgré.une si 'éclatante supé~orit~
dans un genr&éminemment nat~o~aLje
bon Gatineau n'avaittpas encore 'donné
toute sa mesure il était peut-être cop-
damné à ne la donner .jamais, ~.rfiye
l'aSaire du scrutin de liste, il saisit 1~
balle au bond, et l'on s'aperçoit tout A
coup que cette manière de .baron JBrice
est un héros. Gambetta, furieux~pronôn-.
çait un premier discours dans lequel i).
expliquait à la Chambre, avec sa courtgi-
sie habituelle, que le scrutin unihominai
ne pouvait donner que des sous-yétéri-
naires, esclaves de~ leurs électeurs. Gajt]-
neau se lève, très-calme, comme un
philosophe qui a bien déjeuné, avec
une .bravoure qui faij, tre.mbler tous ses
voisins;
–Tu vas votr si; nous sommes des
esclaves)
Chacun comprend qu'il s'est jeté da.n8
le gouffre, qu'il s'est sacriné pour le sa-
lut commun. Une émotion ihexpnmàM'a
s'empare des cœurs. On le juge perdu.
Depuis ce jour-là, il est célèbre 1
e.f-
L'autre, en effet, sentit toùt~de suite
que cet audacieux notait pas un adver-
saire à dédaigner, et se mit en devoir de
l'écraser. Ce fut, dès le lendemain, entre
M. Gambetta et M. Gatineau, une lutte
à mort, que les gambettistes affectaient
d'appeler le duel du lion et du mouche-
ron. Le lion, en tout cas, y fit pauvre fi-
gure. Il combattit à: outrance, aux .élec-
tions de 1881; la candidature de son en-
nemi, il lui détacha,, avec une prémédi-
tation toute spéciale, un compétrtaur'de
samain. Peine inutile) M. Gatineau se
démena comme un beau diable, triompha
et se souvint.
Quand il reparut à la Chambre, après
cette éclatante victoire, il avait grandi
de cent coudées. On trouva que l'ancien
adjudant pourrait, au besoin, comman-
der une brigade, et, en toute occasion,
on le mit en avant comme chef de
groupe. H a maintenant une innuence
dont il se rend compte, et un rôl6 dont
il s'est pénétré. Il protège les ministres!
C'estM.&atineau qui rédige .et.pré-
sente, dans lescirconstances graves, les
ordres du jour de sauvetage. s'est
fait le Devès du nouveau cabinet, Mapdi
passé, si l'escarmouche avait duré,, il
était déjà descendu de son banc, il sp
tenait dans l'hémicycle, auprès du banc
ministériel, prêt à couvrir M. Léon Say
de son corps. Toute sa politique est là
empêcher M. Gambetta de re venir. Aus
sitôt qu'un péril menace ou paraît me-
nacer ceux qui ont succédé à cet ennemi
public, M. Gatineau s'élance, se prod)-
gue, se multiplie. On voit ce gardien
vigilant, cette sentinelle attentive, ou.
pour employer une image pius juste,
cette nourrice inquiète, s'agiter, se re-
muer, courir en tous sens et en' tous
lieux pour chercher du secours à ses
nourrissons, aiguiser son bec et ses on-
gles pour les défendre. M. Gatineau et
lès ministres, c'est la.pouleetaea'p&'usr
sins
Il les a couvés tels qu'ils sont, )! rx~
se demande même plus s'il les préfére-
rait différents. L'important est de' les
sauver du vautour. M. Gatineau est ra-
dical, et même très radical mais il $e
proclamera centre-droit dès demain, si
cette déclaration peut suffire pour em-
pêcher M. Gambetta de revivre. On as
sure qu'il n'est pas le seul
Je constate en terminant que sa lutte
contre ce grand homme né rà pas seu-
lement grandi et fortiné elle l'a ragail-
lardi et rajeuni. Il est plus drôle et'piss
épanoui que jamais. Dans la discussion
du divorce, il a été amusant comm~
Daubray dans la pièce de Sardou. Il
trouvait des mots qui faisaient rire toute
la salle, y compris les tribunes. Cette
folle gaieté ne l'abandonne guère, même
dans les moments graves. EUe perce
toujours, malgré lui, sous les grands
airs qu'il s'efforce de prendre, et ~sdus
les plis tragiques dont son visage es-
saie de se hérisser. Il a beau faire son
rembruni, on se demande invariable-
ment, aussitôt qu'il monte à la tri
bune, s'il va exterminer les jésuites ou
chanter Frétillon. Ce ~ont deux cordes
à son arc, et deux. genres également
français! ~j- '"?
x. x.
BATAILLON DE FM~ÉS
~a r ~Ït. ~a
Souvent de ta Semaine terrt~te ,sa
Nous étions ad mardi m~tin? Députa
le dimanche soir, l'armée s'était fauulée
dans Paris. Maintenant, elle avançait aveq
une lenteur prudente, arrachant Ja ville
rue par rue aux insurgés. De ma-fenêtre~ à
Montmartre, d'où lœil planait sur.. ~a
masse de toits qui moutonne de l'XrG.de
Triomphe à la Bastille, j'avais yu.Ia yetîlé,
disparaître la loque rouge quf couronnait
le Ministère des "an~aires étranges. Les
troupes avaient donc atteint le quai d'Or-
say. De notre côte, 1*00 assurait qu'elles
étaient parvenues jusqu'au, parc de Mon-
ceau. Le général Ganter d'Abin, uc ex-
tambour-major à qui .la Commune Ayati
confié le commandemetit des buttes, è!: qui
n'était que galons de l'éperon au képi,.
disait, au café delà Mairie:
Laissez-les venir! Ils trouveront à
qui parler. Ma barricade de la placé
Monceyetma batterie, du moulin de ]a
Monceÿ et ma batterie moulin de ia
Galette les rinceront comme un varre~A
bière! 1 <;
Mais, avança quelqu'un, elle n'a pas s
tiré de toute la journée, votre batterie du
moulin de la Galette 1
Parce que mes hommes font le lundi.
Mais attendez demain, quand ils seront
dessoûlés. Le premier qui lâchesa pièce
pour filer chez le M~~Mà pied pour quinze jours > 5
C'était l'aube d'une bè}!e joumë'; blonde
de printemps. < Le printemps, a dit un
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