Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-26
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 décembre 1925 26 décembre 1925
Description : 1925/12/26 (A16,N5493). 1925/12/26 (A16,N5493).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603861m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
«iiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiii
Nous sentons vivement et nous |
| pesons avec exactitude ce que nous |
| avons h souffrir de la part des autres, \
1 mais nous ne considérons pas ce quils \
| ont à souffrir de nous. 1
(Imitation de Jésus-Christ.) 5
iïfimiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiitimiiiiiiiiiiimiiiiiiir
16 me Année. — N° 5,493. — Pierre Lafitte, fondateur.
EXCELS
Xmiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiii muni
j VOIR
I EN PAGE 6
NOS
c. Paris, Seine, S.-et-Oise
et Seine-et-xlarne.
PARIS, 20, RUE D’ENGHIEN (X me )
Départements ft rc
et Colonies Zü
I ILLUSTRATIONS
Tiiiiiiiiiuiiiimiiiiiihiiiiii,
Adr. télëgr. : Excel-Paris. — Tél
SAMEDI 1
DECEMBRE 192
Saint Etienne
iiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiH
: Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE CONSEIL DES MINISTRES COMPTE
ACHEVER MARDI PROCHAIN L'EXAMEN
DES PROJETS FINANCIERS
IL SEMBLE QUE LES THESES EN PRESENCE
A U SEIN DU GOUVERNEMENT SOIENT
EN VOIE DE RAPPROCHEMENT
A l’issue du Conseil d’hier, M. Briand a déclaré
qu’il n’avait reçu de M. Henry de Jouvenel, haut-
commissaire en Syrie, aucune nouvelle concernant
la signature d’un armistice,
“ Toutefois, a ajouté le président du conseil, je
peux vous donner T assurance que la situation
évolue dans des conditions très satisfaisantes
Un Conseil des ministres s’est tenu
hier matin, à l’Elysée, sous la pré
sidence de M. Gaston Doumergue,
pour poursuivre l’examen des projets
financiers de M. Doumer. A son issue,
la note suivante a été communiquée
par M. Pierre Laval :
Le Conseil n poursuivi Vexamen
des projets d'équilibre budgétaire et
d!assainissement fmander. La dis
cussion en sera reprise et terminée
au cours d’une autre réunion du
Conseil des ministres qui aura lieu
mardi prochain.
Interrogé, alors qu’il quittait l’Ely
sée, sur ce qu’il pensait du contre-
projet de la commission financière du
cartel, M. Doumer a répondu :
— Mais nous ne le connaissons pas !
Le ministre des Finances a déclaré
ensuite :
— Il est à peu près certain que nous
on terminerons mardi. Si, au cours de
cette séance, Je Conseil accepte les pro
jets, ceux-ci seront déposés le jour
même sur le bureau de la Chambre.
Nous pouvons ajouter qu’en ce qui
concerne notamment l’augmentation
des impôts indirects et de la taxe
sur le chiffre d’affaires, le cabinet
est divisé en deux courants contrai
res. MM. Chautemps, Daladier, René
Renoult, Painlevé et Durafour se
raient hostiles aux mesures propo
sées par M. Doumer; mais des
concessions ont été faites de part et
d’autres et un accord paraît possi
ble. Le Conseil de mardi aura donc
une importance toute particulière.
COMMENT RÉALISER L’INITIATIVE
DES INDUSTRIELS DU NORD
nom
dans
avoir
trois
tion
Les présidents des chambres de
commerce, les présidents des socié
tés industrielles et commerciales et
ceux des syndicats patronaux de
Roubaix et Tourcoing et le président
du.syndicat des filateurs de coton de
Lille viennent de signer, en leur
personnel un ordre du jour
lequel ils se déclarent, après
entendu les explications des
industriels venus en déléga-
. M. Mathon, président du co
mité central de la laine; M. Le Blan,
cotonnier, et M. Agaçh.e, fabricant
de produits chimiques, « persuades
que les industriels sont prêts à
apporter leur collaborai ion volon
taire. efficace pour le relèvemènt de
la monnaie ». Et ils font confiance a
la Confédération générale de la pro
duction française, à l’Association
nationale d’expansion économique et
à la Confédération des présidents des
chambres de commerce « pour que,
soit ensemble, soit séparément, elles
étudient un plan général de réalisa
tions immédiates donnant toute ga
rantie susceptible d’être acceptée
par tous les producteurs et com
merçants français, ainsi que par le
gouvernement ».
« Ils souhaitent — ajoute l’ordre
du jour — que ce plan, aussitôt
arrêté, soit soumis d’urgence à tou
tes ,les organisations industrielles et
économiques et aux chambres de
commerce de province pour qu’elles
puissent en délibérer. »
Ces industriels ont .ainsi mis en
lumière les difficultés de réalisation
pratique de l’initiative présentée
par leurs trois délégués.
Dans les milieux compétents, on
estime, en effet, que la principale
de ces difficultés réside dans ce fait
que la valeur d’une usine ne cons
titue pas un élément absolu, une
base sûre de garantie financière.
Les techniciens du commerce et de
l’industrie considèrent, en effet,
qu’une usine ne vaut que par ceux
qui l’exploitent et la font produire.
On ne peut pas fixer une valeur in
trinsèque à ce « gage ».
Par contre, on peut imaginer (et
c’est, à cette conception que semblent
s'arrêter les techniciens) que les
commerçants et industriels peuvent
ajouter spontanément à la signature
de l’Etat, dans des circonstances sé
rieuses, la caution complémentaire
de leur signature personnelle en vue,
par exemple, d’une opération d’em
prunt d’amortissement.
Et dans cette hypothèse, l’aide
apportée au crédit public pourrait
être évaluée sur la base de la valeur
locative des entreprises industrielles
engagées.
Oi\ en 1913, dernière année nor
male, la valeur locative des usines de
toute la France était évaluée à
502 millions de francs pour 1GO.OOO
usines. Le Nord, à lui seul, représen
tait une valeur locative de 45 mil
lions de francs,‘venant aussitôt après
Seine, qui atteignait 95 millions.
usines le coefficient 3. on voit que
l’on obtient pour les usines du Nord
une valeur locative de 135 millions
de francs qui, capitalisés à 10 0/0,
représenteraient un « gage » d’une
valeur intrinsèque de 1 mi 11 isard 350
millions.
Mais ce n’est pas sur ce seul chif
fre que l’on peut juger l’importance
de l’initiative des industriels du Nord.
Il faut tenir compte également de
ce fait que la moyenne de la popu
lation du Nord était double et même
sur quelques, points quadruple de
celle des autres departements. Avant'
la guerre on y comptait 250 habi
tants par kilomètre carré et la den
sité des villes avait fait dire que
cette région formait « une ville
continue ». Et le Nord était avant la
guerre l’un des plus riches parmi les
dix départements qui furent envahis.
Or, ces départements à eux seul-
payaient le cinquième des impôts de
toute la France. — Charles d’Avron.
. UNE FETE DE NOËL AUX INVALIDES POUR LES ENFANTS
DES OFFICIERS, SOUS-OFFICIERS ET SOLDATS DE LA GARNISON DE PARIS
I. LE MARECHAL FOCH ET LE GENERAL GOURAUD ET (2) LE MARECHAL JOFFRE AU MILIEU DES
ENFANTS DEVANT UN ARBRE DE NOËL ; 3. LE DEPART APRES LA DISTRIBUTION DES JOUETS
Comme l’an dernier, et grâce à l’activité des dames qui avaient bien voulu lui apporter leur précieuse collaboration,
le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris, a offert, hier, dans les salons de l’hôtel des Invalides, un arbre
de Noël aux enfants des officiers, sous-officiers et soldats sous ses ordres dans la garnison de Paris. 2,600 enfants
et leurs parents, représentant la grande famille militaire, ont pu admirer les six arbres de Noël, recevoir les jouets
qui les chargeaient et repartir, après avoir goûté, les bras chargés des dépouilles des arbres. Il était touchant de
voir au milieu des enfants le maréchal Joffre et le maréchal Foch, qui ont bien voulu honorer la réunion de leur
présence et tirer eux-mêmes la tombola. La plupart des grands magasins, aussi bien que les fabricants, avaient
généreusement contribué à la fête par les jolis jouets qu’ils avaient envoyés. Pendant toute la durée de la fête, les
deux musiques de la garde républicaine et du 46° régiment d’infanterie ont fait la joie des enfants en jouant
C vieilles chansons militaires.
LA FÊTE CHRÉTIENNE DE LA “ NA TI VITE
A SAINT-DENIS
L’EXPRESS DE BERLIN
HEURTE UN TRAIN
OMNIBUS
M. RJMSAY MAC DONALD
QUITTE MARS EILLE PO UR LES INDES
Marseille, 25 décembre. — M. Mac
Donald, ancien premier anglais, est
arrivé ce matin, accompagné de ses
deux filles; il est parti en automobile
pour Ban-dol, où il a passé la jour
née, le Majola ne devant lever l’ancre
qu'à minuit pour les Indes.
la
Si i’on applique à la valeur de ces
La réforme vestimentaire
en Turquie
Coxstantinqple, 25 décembre. —
Mustapha Kem'al a bien du mal à
faire accepter sa modernisation du
vêtement et de la coiffure. Des ré
voltes, provoquées par cette réforme,
se produisent sur divers points. A
Urzeroum, avivas, à Trébizonde. il
faut envoyer des troupes pour ré
primer l’agitation.
Dans certains endroits, des déta
chements militaires ont plein pouvoir
pour juger sommairement les déîin-
fi » a n f g.
Mustapha Reniai pacha a déclaré:
« T. a Turquie ressemble à un dia
mant jeté dans la boue. Le vêtement
convenable pour un homme civilisé,
ce sont des chaussures, un panta
lon, un veston, un gilet, un col, une
cravate, le tout surmonté d’un cha
peau à rebord... »
Le nouveau programme
économique de TAutriche
Vienne, 25 décembre. — On ap
prend des cercles politiques que le
gouvernement, au début de la nou
velle année, présentera à la Chambre
un nouveau programme économique
élaboré par deux députés styriens.
Après les dernières démarches
faites à Genève, et vu l’attitude de la.
Société des nations vis-à-vis des né
cessités économiques de l’Autriche, il
est nécessaire pour ce pays d’er trer
en scène avec son programme écono
mique propre pour arriver à la re
prise du commerce libre.
L’organe officieux des chrétiens so
ciaux de Stvrie déclare que c’est la
dernière tentative faite par 1 Autriche
pour arriver à une situation iui per
mettant de vivre. Le gouvernement a
maintenant la parole. Dans la der
nière conférence des députés chré
tiens sociaux de Slyrie, le chef du
parti Rintelen a exposé à ses amis
politiques le programme économique
du parti central.
L’accident est dû à une erreur d’ai
guillage; quatre personnes furent peu
grièvement contusionnées.
Vers 21 heures, l’express 187 Pa
ris-Berlin a télescopé, à la hauteur
du pont du Landv, le train omnibus
531 de Paris à Chantilly.
C'est une erreur d’aiguillage qui
provoqua l’accident. Le train omni
bus, fut arrêté, et lorsqu’on s'aperçut
de. l’erreur et qu’on actionna le signai
du ralentissement pour l'express,' le:
mécanicien de ce dernier 11 e put
ralentir suffisamment.
Le wagon de queue du train om
nibus; fut réduit en miettes et un
wagon de 3 è classe endommagé. Qua
tre voyageurs furent légèrement
contusionnés. L’express eut, de ce
fait, près de six heures de retard.
LE VEILLEUR DE NUIT
JULES VUILLAUME
A LA DISPOSITION
DE LA JUSTICE
ON RETROUVE LE CADAVRE
DE L’UNE DES VICTIMES
DE SANT ADRIEN
Rouen, 25 décembre. —Les recher
ches entreprises pour retrouver les
corps des victimes du tragique acci
dent de Saint-Adrien ont permis de
ramener à la surface deux imperméa
bles, de dames qui ont été reconnus
pour appartenir à des victimes non
encore reconnues. D'autre part, à
11 h. 45, on a repêché le corps de
5t. Armand Adjacent, père de neuf
enfants. Son corps a rejoint à la mai
rie de Saint-Aubjn-Gelloville ceux
des autres victimes précédemment
retrouvées!!
Nous avons dit que le veilleur de
nuit Jules Vuillaume, qui fut trouvé
ligoté chez son patron, M. Riibel,
joaillier, 16, avenue de l’Opéra,
n’avait donné que de vagues expli
cations sur la façon dont les cam
brioleurs, qui s’étaient attaqué au
coffre-forf, avaient opéré. Il avait
été autorisé à 'rentrer chez lui, à
Maisons-Alfort, où M. Barthélemy,
chef du service des recherches; son
secrétaire, M. Denoix, et M. Betbuel.
inspecteur principal, se sont rendus
hier matin.
Vuillaume fut ensuite ramené au
quai des Orfèvres, où il fut longue
ment interrogé. Il fut décidé, à la
suite de ce minutieux interrogatoire,
qu’il serait gardé à la disposition de
la justice.
UN INDUSTRIEL
APRÈS RÉVEILLON
UN BAIN
SALUTAIRE
Désespéré, il sc jette dans la Seine ;
mais l’eau, un peu froide, le fait se
raviser et rejoindre là rive.
La question de Mossoul
Angora, 24 décembre. — Les dépê
ches reçues de province signalent que
partout des meetings ont été organi
sés pour protester contre la décision
de la Société des nations
A Constantinople, les étudiants,se
sont réunis à 1‘Université. Après la
réunion, ils ont télégraphié au gou
vernement qu'ils étaient prêts à
faire tous les sacrifices
Un mari tue sa femme
à coups de revolver
Bruxelles, 25 décembre. — U 11
drame S’est déroulé hier, vers 8 heu
res du matin, à Bracquègniés. Un
nommé Oscar Bracke a tiré -sur sa
femme plusieurs coups de revolver,
la tuant nef. Bracke soupçonnait son
épouse d’avoir une liaison.
Vers cinq he-ures du matin. M. Le-
feuvre, chauffeur de taxi, domicilié.
5. route d'Asnières, à Clichy, venait
déclarer au chef du peste de police
du quartier du Roule :
— J’étais hélé, il y a une heure
environ, devant un bar montmartrois,
par un jeune homme élégamment
•vêtu, qui me demanda de le conduire
sur la rive gauche.
» Lorsque nous fûmes arrivés sur
le pont, de l’Alma, mon client fit stop
per et descendit. Il sertit alors de sa
poche un « menu » au verso duquel
ii inscrivit quelques mots ainsi que
l'adresse d’un hôtel de la rue Daunqu.
» Puis, sans mot dire, ii enjamba
le parapet du pont et plongea dans la
Seine.
» Mes cris attirèrent' l’attention
d’un agent avec lequel j’ai cherché à
porter secours à mon étrange client.
Mais ce dernier avait disparu.
M. Toquenne. commissaire du
Roule, avait ordonné des récherchas
lorsque le disparu lui-même donna
de ses nouvelles. Roger Amos, vingt-
quatre ans. industriel à Raon-l’Etapc
et domicilié dans un tiôtel de la rue
Daunou, était bien vivant
Comme l’avait raconté le chauffeur,
le jeune homme, étant pris de bois
son. s’était précipité' dans le fleuve,
mais l’eau glacée ayant provoqué
une réaction .salutaire sur son esprit
un peu , embué par les vapeurs du
réveillon, il avait changé d’avis et,
excellent nageur, il avait gagné la
rive, non loin du pont, renonçant
ainsi à sa funeste détermination.
JOUR DE NOËL
LE
ES "
La nuit du réveillon fut fraîche
et sèche. Mais, les Parisiens cu
rent hier, au réveil, la surprise
désagréable de se trouver sous
la pluie fine, pénétrante et gla
ciale comme un suaire.
DES ARBRES DE NOËL RASSEMBLAIENT
DES ENFANTS EN GRAND NOMBRE
Il y eut peu de monde dans les
restaurants et dans les salies de
spectacles. Noël est une fête
qu'on célèbre en famille.
Froftle et sèche, la nuit de Noël
avait été trop belle et les Parisiens
eurent la désagréable surprise- de
voir la pluie à leur réveil.
Cetle fête est si exceptionnelle
qu’elle ne donne point à la capitale
sa physionomie des .jours fériés.
Toutes les bouliques étaient ouvertes.
Celles des confiseurs n’avaient fermé
qüe pour quelques heures. Le temps
de recréer un peu d’ordre et de pro
preté et de refaire les étalages, car,
ici et là, les vitrines mêmes avaient
été mises à sac.
La matinée amena dans les églises
plus de monde que la messe de mi
nuit. car l’on sait que les fêtes du
« cycle de noël » ne se limitent ni à
la huit de la Nativité ni même à cette
grande date chrétienne.
Ce qu’il y eut, hier, de plus symp
tomatique pour l’observateur, ce fut
! absence de foule dans les restau
rants. Noël est une fête de famille.
Par contre, les marchands ae comes
tibles, les rôtisseurs, les pâtissiers,
les glaciers, eurent une clientèle
inaccoutumée et ce fut jusqu’au dé
jeuner une procession de porteurs de
petits paquets.
Les matinées dans les théâtres se
ressentirent peut-être de la pluie au
delà de l’influence créée par la dou
ceur des réunions de famille. De
grandes scènes de music-hall levè
rent leur rideau devant des salles qui
r.’étaient pleines qu’à dejni.
Les arbres de Noël attirèrent en
maints endroits tout un peuple d’en
fants.. A l'hôtel des Invalides,
étaient près de trois mille, avec leurs
parents appartenant à la grande fa
mille de la garnison parisienne.
Le général Gouraud, gouvernent
militaire de Paris, ayant auprès d»
lui le maréchal Joffre et le marée h a
Foch, dispersa les fruits dorés dont
six arbres étaient chargés, en appe
lant les numéros de la tombola tirés
au sort par un enfant.
Dans les rues, malgré le lemps,
on vit défiler des bambins chargés
de jouets. Ceux dont les sabots — ou
les chaussures — avaient été visités
-par le Bonhomme-Tout-en-Neigc
eurent des surprises nouvelles dans
les salons où l'on a le culte de l’âge
innocent.
Et l’on organisa pour les jeunes
gens ce qui peut leur plaire le plus
à une époque avide de mouvement :
semblable en cola à toutes les au
tres fêtes, Noël est une journée de
danses..
—— — —
LA CONFÉRENCE DE IA PETITE ENTENTE
Dans son « palais du peuy
des Gobelins, l'armée du s hébergea « les clochards », ceux
que personne n'invite et qv er
rent la nuit, parce que le b 'ugc
aussi a augmenté ses pri x
ILS VINRENT NOMBREUX POUSSANT
LA PORTE AVEC DÉFIANCE
Puis ce fui une soirée heurec e
pour les misérables, une sorte
de bonté légère les rappro
chant tous.
Belgrade, 25 décembre. — Au sujet
de la conférence de la Petite Entente,
à Raguse, on déclare de source offi
cieuse que les (rois ministres des Af
faires étrangères se rencontreront à
Spalato et qu'ils feront ensemble le
voyage de Raguse. La conférence
traitera principalement ces ques
tions :
1° Les relations avec l'Autriche;
2° le problème dynastique de la Hon
grie;^ 0 le problème du pacte de ga
rantie; 4° les relations avec la Russie;
5° la navigation du Danube; 6° la
Pologne et la Petite Entente; 7° la
question du désarmement; 8° le pro
blème des minorités nationales.
Les journaux de Belgrade écrivent
que la conférence aura une impor
tance spéciale, comme cela appert de
chaque point soumis à la discussion
Tandis que dans la discussion des re
lations, avec l’Autriche on appuiera
surtout sur le côté économique, selon
les désirs de la Société des nations,
la discussion du problème hongrois
sera l’objet de longs débats, car on
craint dés complications provoquées
par un réveil du mouvement monar
chiste. On pense qu’à ce sujet d’im
portantes décisions seront prises.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
La situation s’améliore sensible
ment en Svrie.
LE NAGEUR BLEUZE TRAVERSE LA SEINE EN 2 MINUTES 14 SECONDES ET GAGNE LA COUPE DE NOËL
LE GROUPE DES CONCURRENTS AU MILIEU DU FLEUVE ; LES TROIS PREMIERS, BLEUZE, ZWAHLEN ET BONNET REGAGNENT LE QUAI ; HENRI BLEUZE
C’ 'g le Parisien Henri Bleuze, du Swimming Club, qui a gagné, hier, l’épreuve traditionnelle disputée chaque année, depuis 1906, au pont Alexandre-III. Un public nombreux assista à la course,
que disputèrent dix-sept concurrents. — (Lire le résultat et le compte rendu en rubrique sportive, page 4.)
J’ai fait, dans la nuit de jeudi 5 ven
dredi, au milieu d’une atmosphère de ten
dresse, de pitié, de solidarité huma i c.
le plus beau réveillon de ma vie • un
réveillon que je n’oublierai plus. I«e
menu n’avait peut-être rien d’extraordi
naire, et sans doute fit-on mieux dans
les grands restaurants, mais la sali
avait une beauté qu’011 n'eut point trou
vée ailleurs : l’Armée du Salut offrait,
dans son palais du Peuple de la rue les
Cordelières, un repas de Noël aux <> Co
cha rds ».
Depuis quatre jours — quatre nuits,
plutôt — les salutistes les reper lient,
grelottants, hargneux ou désespérés,
près des Halles ou de la place Maubert,
dans les chantiers en construction, ca
chés derrière les palissades, errant sur
les berges de la Seine. On les abordait
et on leur disait :
— Le 24 décembre, venez chez nous.
Il y aura, pour tous, un repas et un bon
accueil...
Et on leur glissait un petit bout de
carton blanc : l’invitation. Parfaitement,
Ceux qui n’ont même pas de taudff. ceux
que personne n’invite jamais et qui rô
dent, la nuit venue, parce que 1 bouge
lui-même a augmenté ses prix, c; qu’on
ne peut plus, à moins de payer quarante-
six sous la ehopine obligatoire, y tr >uver
place, étaient attendus ruelque part.
Le réveil’on
de ceux qui n’ent pas de réveillon
Ils arrivaient, défiants encore, le fron
baissé et polissaient la porte. Cinq lon
gues travées de tables, toutes ornée; G
feuillages, étaient préparées pour eux.
Sur l’estrade, un piano, un violon, a m
grosse caisse et, dans un coin, rt e
scintillant sous ses guirlandes ut s, ;
étoiles, un sapin de Noël. D’abord, ‘in
vité, un peu interdit, s’arrêtait,
contre lui le mince baluchon don ; ,?
voulait point se séparer — ton, u
avoir. Puis, bientôt, il se joignait ,1 ;
-autres... Il y avait de pâles figure- aux
yeux brillants de fièvre et de fatigue, de
ces faces hirsutes dont 011 s’élaig .0,
comme malgré soi, quand l’ombre \ ic 111,
et à qui, pourtant, un rayon de gaie’n
confère une surprenante douceur ;
vieux — tant de vieux! — des femmes
aussi, un assemblée en guenilles où 1 \x
vestons et les jaquettes jadis élégau's
voisinaient avec les fichus défeinis ies
chandails troués. Bientôt, je n’eus plu-,
devant moi, plus tristes que des visages,
qu’une longue file de dos vêtus de loques
cl courbés... Alors,' on chanta des in
tiques, un commissaire souhaita la bien--
venue aux hôtes, montra, peinte sur un
fond bleu, l’image du Bon Berge? m ai
son blanc troupeau, et annonça le menu:
POTAGE LAMIIALLE
PÂTÉ DE CAMPAGNE
GIGOT BRETONNE
FLAGEOLETS
MANDARINE
PATISSERIE
CAFÉ
Scandés de coups de cimbale, d es
cantiques s’élevèrent, gais, entraînants,
pleins d’espérance. Et les faces, devant
le potage fumant, se détendirent, i a
vieux qui paraissait d’abord guère lo
quace se pencha vers son voisin, lit luire:
devant ses yeux un bel avenir proche :
— Des fois que tu redemande-ais di
la soupe, peut-être qu’011 t'en redonne
rait...
Musique
Ce fut, ensuite, une heureuse soirée.
Ives chœurs alternaient avec le olo de
violon, les cantiques avec le monologue.
Un employé du Palais du Peuple, bon
diseur, récita un monologue jugé si drôle
que les trimardeurs réclamèrent : « I.'n-
core!... Encore!... » Jamais jazz-bmd
ne réjouit les cœurs comme les réjoui
rent les duos de piano et de grosse cais.-e.
Une sorte de bonté légère, fli d ■.
d’allégresse éphémère émanait de tou ci
nous rapprochait.
Parmi ces êtres dont ils sentaient i ar
dent désir d’adoucir leur vie male lan
ceuse, et qui ne les traitaient p-unt
comme des pauvres gens à qui l'on faix
l’aumône, mais comme des amis iglou
voudrait voir plus heureux, les « cio
chauds » se rassérénaient n»u à peu.
On s’appliquait délicatement a rani
mer, petite flamme précaire, la .joie d ms
les cœurs' les plus meurtris; on tentait
vraiment, suivant la belle doctrine des
salutistes, « d’alléger la peint de hom
mes ». Mais un -souci,, à mesure que po
sait l’heure, courbait à nouveau les
f:onts. Sans doute allait-il falloir . ga
gner la rue froide? Un officier de ina
ces angoisses naissantes, les dissipa :
— Quand vous aurez fini votre n
si vous ne savez où aller, restez c II
fait bon... Vous serez mieux que <
Tous respirèrent, délivrés qu’o 1 mr
enlevât de leurs épaules le fardeau noc
turne. Des voix crièrent : « M< jvi. .
Merci. » Et, soudain, des femme ■
mirent à pleurer, sans bruit...
L’Armée du Salut,"qui a créé ce ! dan
du Peuple dont j ai déjà parlé aux lec
teurs d ’Excelsior, y reçoit, chaque nuit,
360 pensionnaires. Bientôt, une >» ;is«<
nouvelle abritera 900 femmes, mais le
salutistes ne se reposeront point.. P v a
tant à faire encore! Los plus huinbh
dons ont contribué à fonder ces hôt-
leries, des enfants ont envoyé des -m .
d’autres des francs. Hier, on a ch i : é
pour les pauvres, on les a servis, ou les
a fait rire et l’on a pu voir tout ce ; a
demeure, au fond de tant d’êtres, d’en
fantine et saine gaieté. Demain ou fera
mieux encore... Jamais ne n'osera p.us
sourire en voyant les petits chapeaux
bleus. — Huguette Garnier.
1
Nous sentons vivement et nous |
| pesons avec exactitude ce que nous |
| avons h souffrir de la part des autres, \
1 mais nous ne considérons pas ce quils \
| ont à souffrir de nous. 1
(Imitation de Jésus-Christ.) 5
iïfimiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiitimiiiiiiiiiiimiiiiiiir
16 me Année. — N° 5,493. — Pierre Lafitte, fondateur.
EXCELS
Xmiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiii muni
j VOIR
I EN PAGE 6
NOS
c. Paris, Seine, S.-et-Oise
et Seine-et-xlarne.
PARIS, 20, RUE D’ENGHIEN (X me )
Départements ft rc
et Colonies Zü
I ILLUSTRATIONS
Tiiiiiiiiiuiiiimiiiiiihiiiiii,
Adr. télëgr. : Excel-Paris. — Tél
SAMEDI 1
DECEMBRE 192
Saint Etienne
iiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiH
: Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE CONSEIL DES MINISTRES COMPTE
ACHEVER MARDI PROCHAIN L'EXAMEN
DES PROJETS FINANCIERS
IL SEMBLE QUE LES THESES EN PRESENCE
A U SEIN DU GOUVERNEMENT SOIENT
EN VOIE DE RAPPROCHEMENT
A l’issue du Conseil d’hier, M. Briand a déclaré
qu’il n’avait reçu de M. Henry de Jouvenel, haut-
commissaire en Syrie, aucune nouvelle concernant
la signature d’un armistice,
“ Toutefois, a ajouté le président du conseil, je
peux vous donner T assurance que la situation
évolue dans des conditions très satisfaisantes
Un Conseil des ministres s’est tenu
hier matin, à l’Elysée, sous la pré
sidence de M. Gaston Doumergue,
pour poursuivre l’examen des projets
financiers de M. Doumer. A son issue,
la note suivante a été communiquée
par M. Pierre Laval :
Le Conseil n poursuivi Vexamen
des projets d'équilibre budgétaire et
d!assainissement fmander. La dis
cussion en sera reprise et terminée
au cours d’une autre réunion du
Conseil des ministres qui aura lieu
mardi prochain.
Interrogé, alors qu’il quittait l’Ely
sée, sur ce qu’il pensait du contre-
projet de la commission financière du
cartel, M. Doumer a répondu :
— Mais nous ne le connaissons pas !
Le ministre des Finances a déclaré
ensuite :
— Il est à peu près certain que nous
on terminerons mardi. Si, au cours de
cette séance, Je Conseil accepte les pro
jets, ceux-ci seront déposés le jour
même sur le bureau de la Chambre.
Nous pouvons ajouter qu’en ce qui
concerne notamment l’augmentation
des impôts indirects et de la taxe
sur le chiffre d’affaires, le cabinet
est divisé en deux courants contrai
res. MM. Chautemps, Daladier, René
Renoult, Painlevé et Durafour se
raient hostiles aux mesures propo
sées par M. Doumer; mais des
concessions ont été faites de part et
d’autres et un accord paraît possi
ble. Le Conseil de mardi aura donc
une importance toute particulière.
COMMENT RÉALISER L’INITIATIVE
DES INDUSTRIELS DU NORD
nom
dans
avoir
trois
tion
Les présidents des chambres de
commerce, les présidents des socié
tés industrielles et commerciales et
ceux des syndicats patronaux de
Roubaix et Tourcoing et le président
du.syndicat des filateurs de coton de
Lille viennent de signer, en leur
personnel un ordre du jour
lequel ils se déclarent, après
entendu les explications des
industriels venus en déléga-
. M. Mathon, président du co
mité central de la laine; M. Le Blan,
cotonnier, et M. Agaçh.e, fabricant
de produits chimiques, « persuades
que les industriels sont prêts à
apporter leur collaborai ion volon
taire. efficace pour le relèvemènt de
la monnaie ». Et ils font confiance a
la Confédération générale de la pro
duction française, à l’Association
nationale d’expansion économique et
à la Confédération des présidents des
chambres de commerce « pour que,
soit ensemble, soit séparément, elles
étudient un plan général de réalisa
tions immédiates donnant toute ga
rantie susceptible d’être acceptée
par tous les producteurs et com
merçants français, ainsi que par le
gouvernement ».
« Ils souhaitent — ajoute l’ordre
du jour — que ce plan, aussitôt
arrêté, soit soumis d’urgence à tou
tes ,les organisations industrielles et
économiques et aux chambres de
commerce de province pour qu’elles
puissent en délibérer. »
Ces industriels ont .ainsi mis en
lumière les difficultés de réalisation
pratique de l’initiative présentée
par leurs trois délégués.
Dans les milieux compétents, on
estime, en effet, que la principale
de ces difficultés réside dans ce fait
que la valeur d’une usine ne cons
titue pas un élément absolu, une
base sûre de garantie financière.
Les techniciens du commerce et de
l’industrie considèrent, en effet,
qu’une usine ne vaut que par ceux
qui l’exploitent et la font produire.
On ne peut pas fixer une valeur in
trinsèque à ce « gage ».
Par contre, on peut imaginer (et
c’est, à cette conception que semblent
s'arrêter les techniciens) que les
commerçants et industriels peuvent
ajouter spontanément à la signature
de l’Etat, dans des circonstances sé
rieuses, la caution complémentaire
de leur signature personnelle en vue,
par exemple, d’une opération d’em
prunt d’amortissement.
Et dans cette hypothèse, l’aide
apportée au crédit public pourrait
être évaluée sur la base de la valeur
locative des entreprises industrielles
engagées.
Oi\ en 1913, dernière année nor
male, la valeur locative des usines de
toute la France était évaluée à
502 millions de francs pour 1GO.OOO
usines. Le Nord, à lui seul, représen
tait une valeur locative de 45 mil
lions de francs,‘venant aussitôt après
Seine, qui atteignait 95 millions.
usines le coefficient 3. on voit que
l’on obtient pour les usines du Nord
une valeur locative de 135 millions
de francs qui, capitalisés à 10 0/0,
représenteraient un « gage » d’une
valeur intrinsèque de 1 mi 11 isard 350
millions.
Mais ce n’est pas sur ce seul chif
fre que l’on peut juger l’importance
de l’initiative des industriels du Nord.
Il faut tenir compte également de
ce fait que la moyenne de la popu
lation du Nord était double et même
sur quelques, points quadruple de
celle des autres departements. Avant'
la guerre on y comptait 250 habi
tants par kilomètre carré et la den
sité des villes avait fait dire que
cette région formait « une ville
continue ». Et le Nord était avant la
guerre l’un des plus riches parmi les
dix départements qui furent envahis.
Or, ces départements à eux seul-
payaient le cinquième des impôts de
toute la France. — Charles d’Avron.
. UNE FETE DE NOËL AUX INVALIDES POUR LES ENFANTS
DES OFFICIERS, SOUS-OFFICIERS ET SOLDATS DE LA GARNISON DE PARIS
I. LE MARECHAL FOCH ET LE GENERAL GOURAUD ET (2) LE MARECHAL JOFFRE AU MILIEU DES
ENFANTS DEVANT UN ARBRE DE NOËL ; 3. LE DEPART APRES LA DISTRIBUTION DES JOUETS
Comme l’an dernier, et grâce à l’activité des dames qui avaient bien voulu lui apporter leur précieuse collaboration,
le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris, a offert, hier, dans les salons de l’hôtel des Invalides, un arbre
de Noël aux enfants des officiers, sous-officiers et soldats sous ses ordres dans la garnison de Paris. 2,600 enfants
et leurs parents, représentant la grande famille militaire, ont pu admirer les six arbres de Noël, recevoir les jouets
qui les chargeaient et repartir, après avoir goûté, les bras chargés des dépouilles des arbres. Il était touchant de
voir au milieu des enfants le maréchal Joffre et le maréchal Foch, qui ont bien voulu honorer la réunion de leur
présence et tirer eux-mêmes la tombola. La plupart des grands magasins, aussi bien que les fabricants, avaient
généreusement contribué à la fête par les jolis jouets qu’ils avaient envoyés. Pendant toute la durée de la fête, les
deux musiques de la garde républicaine et du 46° régiment d’infanterie ont fait la joie des enfants en jouant
C vieilles chansons militaires.
LA FÊTE CHRÉTIENNE DE LA “ NA TI VITE
A SAINT-DENIS
L’EXPRESS DE BERLIN
HEURTE UN TRAIN
OMNIBUS
M. RJMSAY MAC DONALD
QUITTE MARS EILLE PO UR LES INDES
Marseille, 25 décembre. — M. Mac
Donald, ancien premier anglais, est
arrivé ce matin, accompagné de ses
deux filles; il est parti en automobile
pour Ban-dol, où il a passé la jour
née, le Majola ne devant lever l’ancre
qu'à minuit pour les Indes.
la
Si i’on applique à la valeur de ces
La réforme vestimentaire
en Turquie
Coxstantinqple, 25 décembre. —
Mustapha Kem'al a bien du mal à
faire accepter sa modernisation du
vêtement et de la coiffure. Des ré
voltes, provoquées par cette réforme,
se produisent sur divers points. A
Urzeroum, avivas, à Trébizonde. il
faut envoyer des troupes pour ré
primer l’agitation.
Dans certains endroits, des déta
chements militaires ont plein pouvoir
pour juger sommairement les déîin-
fi » a n f g.
Mustapha Reniai pacha a déclaré:
« T. a Turquie ressemble à un dia
mant jeté dans la boue. Le vêtement
convenable pour un homme civilisé,
ce sont des chaussures, un panta
lon, un veston, un gilet, un col, une
cravate, le tout surmonté d’un cha
peau à rebord... »
Le nouveau programme
économique de TAutriche
Vienne, 25 décembre. — On ap
prend des cercles politiques que le
gouvernement, au début de la nou
velle année, présentera à la Chambre
un nouveau programme économique
élaboré par deux députés styriens.
Après les dernières démarches
faites à Genève, et vu l’attitude de la.
Société des nations vis-à-vis des né
cessités économiques de l’Autriche, il
est nécessaire pour ce pays d’er trer
en scène avec son programme écono
mique propre pour arriver à la re
prise du commerce libre.
L’organe officieux des chrétiens so
ciaux de Stvrie déclare que c’est la
dernière tentative faite par 1 Autriche
pour arriver à une situation iui per
mettant de vivre. Le gouvernement a
maintenant la parole. Dans la der
nière conférence des députés chré
tiens sociaux de Slyrie, le chef du
parti Rintelen a exposé à ses amis
politiques le programme économique
du parti central.
L’accident est dû à une erreur d’ai
guillage; quatre personnes furent peu
grièvement contusionnées.
Vers 21 heures, l’express 187 Pa
ris-Berlin a télescopé, à la hauteur
du pont du Landv, le train omnibus
531 de Paris à Chantilly.
C'est une erreur d’aiguillage qui
provoqua l’accident. Le train omni
bus, fut arrêté, et lorsqu’on s'aperçut
de. l’erreur et qu’on actionna le signai
du ralentissement pour l'express,' le:
mécanicien de ce dernier 11 e put
ralentir suffisamment.
Le wagon de queue du train om
nibus; fut réduit en miettes et un
wagon de 3 è classe endommagé. Qua
tre voyageurs furent légèrement
contusionnés. L’express eut, de ce
fait, près de six heures de retard.
LE VEILLEUR DE NUIT
JULES VUILLAUME
A LA DISPOSITION
DE LA JUSTICE
ON RETROUVE LE CADAVRE
DE L’UNE DES VICTIMES
DE SANT ADRIEN
Rouen, 25 décembre. —Les recher
ches entreprises pour retrouver les
corps des victimes du tragique acci
dent de Saint-Adrien ont permis de
ramener à la surface deux imperméa
bles, de dames qui ont été reconnus
pour appartenir à des victimes non
encore reconnues. D'autre part, à
11 h. 45, on a repêché le corps de
5t. Armand Adjacent, père de neuf
enfants. Son corps a rejoint à la mai
rie de Saint-Aubjn-Gelloville ceux
des autres victimes précédemment
retrouvées!!
Nous avons dit que le veilleur de
nuit Jules Vuillaume, qui fut trouvé
ligoté chez son patron, M. Riibel,
joaillier, 16, avenue de l’Opéra,
n’avait donné que de vagues expli
cations sur la façon dont les cam
brioleurs, qui s’étaient attaqué au
coffre-forf, avaient opéré. Il avait
été autorisé à 'rentrer chez lui, à
Maisons-Alfort, où M. Barthélemy,
chef du service des recherches; son
secrétaire, M. Denoix, et M. Betbuel.
inspecteur principal, se sont rendus
hier matin.
Vuillaume fut ensuite ramené au
quai des Orfèvres, où il fut longue
ment interrogé. Il fut décidé, à la
suite de ce minutieux interrogatoire,
qu’il serait gardé à la disposition de
la justice.
UN INDUSTRIEL
APRÈS RÉVEILLON
UN BAIN
SALUTAIRE
Désespéré, il sc jette dans la Seine ;
mais l’eau, un peu froide, le fait se
raviser et rejoindre là rive.
La question de Mossoul
Angora, 24 décembre. — Les dépê
ches reçues de province signalent que
partout des meetings ont été organi
sés pour protester contre la décision
de la Société des nations
A Constantinople, les étudiants,se
sont réunis à 1‘Université. Après la
réunion, ils ont télégraphié au gou
vernement qu'ils étaient prêts à
faire tous les sacrifices
Un mari tue sa femme
à coups de revolver
Bruxelles, 25 décembre. — U 11
drame S’est déroulé hier, vers 8 heu
res du matin, à Bracquègniés. Un
nommé Oscar Bracke a tiré -sur sa
femme plusieurs coups de revolver,
la tuant nef. Bracke soupçonnait son
épouse d’avoir une liaison.
Vers cinq he-ures du matin. M. Le-
feuvre, chauffeur de taxi, domicilié.
5. route d'Asnières, à Clichy, venait
déclarer au chef du peste de police
du quartier du Roule :
— J’étais hélé, il y a une heure
environ, devant un bar montmartrois,
par un jeune homme élégamment
•vêtu, qui me demanda de le conduire
sur la rive gauche.
» Lorsque nous fûmes arrivés sur
le pont, de l’Alma, mon client fit stop
per et descendit. Il sertit alors de sa
poche un « menu » au verso duquel
ii inscrivit quelques mots ainsi que
l'adresse d’un hôtel de la rue Daunqu.
» Puis, sans mot dire, ii enjamba
le parapet du pont et plongea dans la
Seine.
» Mes cris attirèrent' l’attention
d’un agent avec lequel j’ai cherché à
porter secours à mon étrange client.
Mais ce dernier avait disparu.
M. Toquenne. commissaire du
Roule, avait ordonné des récherchas
lorsque le disparu lui-même donna
de ses nouvelles. Roger Amos, vingt-
quatre ans. industriel à Raon-l’Etapc
et domicilié dans un tiôtel de la rue
Daunou, était bien vivant
Comme l’avait raconté le chauffeur,
le jeune homme, étant pris de bois
son. s’était précipité' dans le fleuve,
mais l’eau glacée ayant provoqué
une réaction .salutaire sur son esprit
un peu , embué par les vapeurs du
réveillon, il avait changé d’avis et,
excellent nageur, il avait gagné la
rive, non loin du pont, renonçant
ainsi à sa funeste détermination.
JOUR DE NOËL
LE
ES "
La nuit du réveillon fut fraîche
et sèche. Mais, les Parisiens cu
rent hier, au réveil, la surprise
désagréable de se trouver sous
la pluie fine, pénétrante et gla
ciale comme un suaire.
DES ARBRES DE NOËL RASSEMBLAIENT
DES ENFANTS EN GRAND NOMBRE
Il y eut peu de monde dans les
restaurants et dans les salies de
spectacles. Noël est une fête
qu'on célèbre en famille.
Froftle et sèche, la nuit de Noël
avait été trop belle et les Parisiens
eurent la désagréable surprise- de
voir la pluie à leur réveil.
Cetle fête est si exceptionnelle
qu’elle ne donne point à la capitale
sa physionomie des .jours fériés.
Toutes les bouliques étaient ouvertes.
Celles des confiseurs n’avaient fermé
qüe pour quelques heures. Le temps
de recréer un peu d’ordre et de pro
preté et de refaire les étalages, car,
ici et là, les vitrines mêmes avaient
été mises à sac.
La matinée amena dans les églises
plus de monde que la messe de mi
nuit. car l’on sait que les fêtes du
« cycle de noël » ne se limitent ni à
la huit de la Nativité ni même à cette
grande date chrétienne.
Ce qu’il y eut, hier, de plus symp
tomatique pour l’observateur, ce fut
! absence de foule dans les restau
rants. Noël est une fête de famille.
Par contre, les marchands ae comes
tibles, les rôtisseurs, les pâtissiers,
les glaciers, eurent une clientèle
inaccoutumée et ce fut jusqu’au dé
jeuner une procession de porteurs de
petits paquets.
Les matinées dans les théâtres se
ressentirent peut-être de la pluie au
delà de l’influence créée par la dou
ceur des réunions de famille. De
grandes scènes de music-hall levè
rent leur rideau devant des salles qui
r.’étaient pleines qu’à dejni.
Les arbres de Noël attirèrent en
maints endroits tout un peuple d’en
fants.. A l'hôtel des Invalides,
étaient près de trois mille, avec leurs
parents appartenant à la grande fa
mille de la garnison parisienne.
Le général Gouraud, gouvernent
militaire de Paris, ayant auprès d»
lui le maréchal Joffre et le marée h a
Foch, dispersa les fruits dorés dont
six arbres étaient chargés, en appe
lant les numéros de la tombola tirés
au sort par un enfant.
Dans les rues, malgré le lemps,
on vit défiler des bambins chargés
de jouets. Ceux dont les sabots — ou
les chaussures — avaient été visités
-par le Bonhomme-Tout-en-Neigc
eurent des surprises nouvelles dans
les salons où l'on a le culte de l’âge
innocent.
Et l’on organisa pour les jeunes
gens ce qui peut leur plaire le plus
à une époque avide de mouvement :
semblable en cola à toutes les au
tres fêtes, Noël est une journée de
danses..
—— — —
LA CONFÉRENCE DE IA PETITE ENTENTE
Dans son « palais du peuy
des Gobelins, l'armée du s
que personne n'invite et qv er
rent la nuit, parce que le b 'ugc
aussi a augmenté ses pri x
ILS VINRENT NOMBREUX POUSSANT
LA PORTE AVEC DÉFIANCE
Puis ce fui une soirée heurec e
pour les misérables, une sorte
de bonté légère les rappro
chant tous.
Belgrade, 25 décembre. — Au sujet
de la conférence de la Petite Entente,
à Raguse, on déclare de source offi
cieuse que les (rois ministres des Af
faires étrangères se rencontreront à
Spalato et qu'ils feront ensemble le
voyage de Raguse. La conférence
traitera principalement ces ques
tions :
1° Les relations avec l'Autriche;
2° le problème dynastique de la Hon
grie;^ 0 le problème du pacte de ga
rantie; 4° les relations avec la Russie;
5° la navigation du Danube; 6° la
Pologne et la Petite Entente; 7° la
question du désarmement; 8° le pro
blème des minorités nationales.
Les journaux de Belgrade écrivent
que la conférence aura une impor
tance spéciale, comme cela appert de
chaque point soumis à la discussion
Tandis que dans la discussion des re
lations, avec l’Autriche on appuiera
surtout sur le côté économique, selon
les désirs de la Société des nations,
la discussion du problème hongrois
sera l’objet de longs débats, car on
craint dés complications provoquées
par un réveil du mouvement monar
chiste. On pense qu’à ce sujet d’im
portantes décisions seront prises.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
La situation s’améliore sensible
ment en Svrie.
LE NAGEUR BLEUZE TRAVERSE LA SEINE EN 2 MINUTES 14 SECONDES ET GAGNE LA COUPE DE NOËL
LE GROUPE DES CONCURRENTS AU MILIEU DU FLEUVE ; LES TROIS PREMIERS, BLEUZE, ZWAHLEN ET BONNET REGAGNENT LE QUAI ; HENRI BLEUZE
C’ 'g le Parisien Henri Bleuze, du Swimming Club, qui a gagné, hier, l’épreuve traditionnelle disputée chaque année, depuis 1906, au pont Alexandre-III. Un public nombreux assista à la course,
que disputèrent dix-sept concurrents. — (Lire le résultat et le compte rendu en rubrique sportive, page 4.)
J’ai fait, dans la nuit de jeudi 5 ven
dredi, au milieu d’une atmosphère de ten
dresse, de pitié, de solidarité huma i c.
le plus beau réveillon de ma vie • un
réveillon que je n’oublierai plus. I«e
menu n’avait peut-être rien d’extraordi
naire, et sans doute fit-on mieux dans
les grands restaurants, mais la sali
avait une beauté qu’011 n'eut point trou
vée ailleurs : l’Armée du Salut offrait,
dans son palais du Peuple de la rue les
Cordelières, un repas de Noël aux <> Co
cha rds ».
Depuis quatre jours — quatre nuits,
plutôt — les salutistes les reper lient,
grelottants, hargneux ou désespérés,
près des Halles ou de la place Maubert,
dans les chantiers en construction, ca
chés derrière les palissades, errant sur
les berges de la Seine. On les abordait
et on leur disait :
— Le 24 décembre, venez chez nous.
Il y aura, pour tous, un repas et un bon
accueil...
Et on leur glissait un petit bout de
carton blanc : l’invitation. Parfaitement,
Ceux qui n’ont même pas de taudff. ceux
que personne n’invite jamais et qui rô
dent, la nuit venue, parce que 1 bouge
lui-même a augmenté ses prix, c; qu’on
ne peut plus, à moins de payer quarante-
six sous la ehopine obligatoire, y tr >uver
place, étaient attendus ruelque part.
Le réveil’on
de ceux qui n’ent pas de réveillon
Ils arrivaient, défiants encore, le fron
baissé et polissaient la porte. Cinq lon
gues travées de tables, toutes ornée; G
feuillages, étaient préparées pour eux.
Sur l’estrade, un piano, un violon, a m
grosse caisse et, dans un coin, rt e
scintillant sous ses guirlandes ut s, ;
étoiles, un sapin de Noël. D’abord, ‘in
vité, un peu interdit, s’arrêtait,
contre lui le mince baluchon don ; ,?
voulait point se séparer — ton, u
avoir. Puis, bientôt, il se joignait ,1 ;
-autres... Il y avait de pâles figure- aux
yeux brillants de fièvre et de fatigue, de
ces faces hirsutes dont 011 s’élaig .0,
comme malgré soi, quand l’ombre \ ic 111,
et à qui, pourtant, un rayon de gaie’n
confère une surprenante douceur ;
vieux — tant de vieux! — des femmes
aussi, un assemblée en guenilles où 1 \x
vestons et les jaquettes jadis élégau's
voisinaient avec les fichus défeinis ies
chandails troués. Bientôt, je n’eus plu-,
devant moi, plus tristes que des visages,
qu’une longue file de dos vêtus de loques
cl courbés... Alors,' on chanta des in
tiques, un commissaire souhaita la bien--
venue aux hôtes, montra, peinte sur un
fond bleu, l’image du Bon Berge? m ai
son blanc troupeau, et annonça le menu:
POTAGE LAMIIALLE
PÂTÉ DE CAMPAGNE
GIGOT BRETONNE
FLAGEOLETS
MANDARINE
PATISSERIE
CAFÉ
Scandés de coups de cimbale, d es
cantiques s’élevèrent, gais, entraînants,
pleins d’espérance. Et les faces, devant
le potage fumant, se détendirent, i a
vieux qui paraissait d’abord guère lo
quace se pencha vers son voisin, lit luire:
devant ses yeux un bel avenir proche :
— Des fois que tu redemande-ais di
la soupe, peut-être qu’011 t'en redonne
rait...
Musique
Ce fut, ensuite, une heureuse soirée.
Ives chœurs alternaient avec le olo de
violon, les cantiques avec le monologue.
Un employé du Palais du Peuple, bon
diseur, récita un monologue jugé si drôle
que les trimardeurs réclamèrent : « I.'n-
core!... Encore!... » Jamais jazz-bmd
ne réjouit les cœurs comme les réjoui
rent les duos de piano et de grosse cais.-e.
Une sorte de bonté légère, fli d ■.
d’allégresse éphémère émanait de tou ci
nous rapprochait.
Parmi ces êtres dont ils sentaient i ar
dent désir d’adoucir leur vie male lan
ceuse, et qui ne les traitaient p-unt
comme des pauvres gens à qui l'on faix
l’aumône, mais comme des amis iglou
voudrait voir plus heureux, les « cio
chauds » se rassérénaient n»u à peu.
On s’appliquait délicatement a rani
mer, petite flamme précaire, la .joie d ms
les cœurs' les plus meurtris; on tentait
vraiment, suivant la belle doctrine des
salutistes, « d’alléger la peint de hom
mes ». Mais un -souci,, à mesure que po
sait l’heure, courbait à nouveau les
f:onts. Sans doute allait-il falloir . ga
gner la rue froide? Un officier de ina
ces angoisses naissantes, les dissipa :
— Quand vous aurez fini votre n
si vous ne savez où aller, restez c II
fait bon... Vous serez mieux que <
Tous respirèrent, délivrés qu’o 1 mr
enlevât de leurs épaules le fardeau noc
turne. Des voix crièrent : « M< jvi. .
Merci. » Et, soudain, des femme ■
mirent à pleurer, sans bruit...
L’Armée du Salut,"qui a créé ce ! dan
du Peuple dont j ai déjà parlé aux lec
teurs d ’Excelsior, y reçoit, chaque nuit,
360 pensionnaires. Bientôt, une >» ;is«<
nouvelle abritera 900 femmes, mais le
salutistes ne se reposeront point.. P v a
tant à faire encore! Los plus huinbh
dons ont contribué à fonder ces hôt-
leries, des enfants ont envoyé des -m .
d’autres des francs. Hier, on a ch i : é
pour les pauvres, on les a servis, ou les
a fait rire et l’on a pu voir tout ce ; a
demeure, au fond de tant d’êtres, d’en
fantine et saine gaieté. Demain ou fera
mieux encore... Jamais ne n'osera p.us
sourire en voyant les petits chapeaux
bleus. — Huguette Garnier.
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