Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-17
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 décembre 1925 17 décembre 1925
Description : 1925/12/17 (A16,N5484). 1925/12/17 (A16,N5484).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603852n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Ayons des qualités
pour en faire usage et
non pour en faire parade.
CH . ROlAN.
161, Année. — N° 5,484. - Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Paris, Çeine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
.PARIS. 20, RUE D'ENGHIEN .(xme>
Départements nrc.
et Colonies • £ 0
VOIR
EN PAGE 4
NOS
ILLUSTRATIONS
JEUDI
117
DECEMBRE 1925
,........................
Sainte Olympe
Adr. têlëgr^ ; Excel-Par:s. — Tél. : Gut. 02-73. 02-75, 15-00.
M. DOUMER SUCCÈDE A M. LOUCHEUR
COMME MINISTRE DES FINANCES
Le Conseil des ministres se réunira samedi pour entendre
l'exposé général du programme financier de M. Doumer.
LES FUTURS PROJETS, QUI NE SERONT PAS DÉPOSÉS SUR LE BUREAU
DE LA CHAMBRE VRAISEMBLABLEMENT AVANT LA RENTRÉE DE JANVIER,
NE SERONT PAS LE PLAN DU SEUL MINISTRE DES FINANCES
MAIS DU, GOUVERNEMENT TOUT ENTIER
Les délégués du cartel décident de proposer à leurs groupes la constitution
d une commission chargée de rédiger un projet unique
en vue de réaliser l'équilibre budgétaire.
MAIS LA GAUCHE RADICALE, QUI DÉSIRE UN ÉLARGISSEMENT
DE LA MAJORITÉ, SE RETIRE DE LA COALITION DES GAUCHES
M. Paul Doumer, président de la
commission sénatoriale des finances,
succède à M. Loue heur comme m i-
vvU^e des Finu)îces.- Le décret dc"
nomination "paraîtra ce matin au
Journal officiel et, tout aussitôt,.
M. Doumer prendra la direction de'
ses services.
Quant à ses pl'ojets, il. semble pré-
maturé de les définir pour l'instant.
Le sénateur de -la Corse va, vraisem-
blablcmcnt, consulter plusieurs per-
sonnalités politiques, et peut-être
même, comme il en eut déjà l'inten-
--, f ion, constituer au ministère des
Finances une commission de techni-
ciens. Il est également probable
(IU'Ü 2-eprendra, certaines dispositions
(chiffre d'affaires et impôts indi-
! rects) qui faisaient partie du projet
\ financier qu'il avait commencé d'éla-
j borer quand, il 11 a trois semaines,
I lors de la dernière, crise, il fut chargé
y de constituer le ministère.
V Ma.f.s., d'autre part, il a été décidé
£ que les nouveaux projets financiers
7tc seraient pas le plan du seul mi-
nistre des Finances, mais du gou-
vernement tout entier. Ainsi, lors-
que ces projets arriveront à la
commission des, finances, celle-ci
n'aura pas à s'en prendre à un seul
ministre, mais aura à approuver ou
à désavouer le gouvernement tout
',('¡dler.., Quoi qu'il en soit, il semble
qu'aucun projet financier ne doive
être déposé sur le bureau de la
Chambre avant la rentrée de jan-
vier.. /
Signalons que pendant que se dé-
roulaient les entretiens de JI, Briand
avec M. Doumer, les délégués des
groupes dit cartel tenaient une réu-
nion pour décider la constitution
d'une commission chargée de rédi-
ger fln projet concernant l'équilibre
budgétaire. JI. Raoul Péret" prési-
dent de la gauche radicale, a prêco-r
uisé, au cours de cette réunion,
l'élargissement de la majorité jus-,
qu'aux groupes voisins : gauche ù:-
dépendante et républicains de g01I-'
clic. Après une réplique de M. Re-
naudel, qui s'est déclaré partisan de /.
M. DOUMER DANS SON CABINET DE TRAVAIL
la formation, actuelle du cartel,
M. Péret tL quitté la, réunion avec les
représentants de son groupe-
Questionné, hier soir, au sujet de
la décision prise par les groupes de
gauche de rédiger un projet finan-
cicrs M. Briai?ci a déclaré que si ce
projet ne différait pus" trop die ■■Sien
« tout irait pour le mieux », car il
avait le. très vif désir de s'entendre
et de collaborer avec le Parlement.
LA JOURNÉE D'HIER AU QUAI D'ORSAY
Le conseil de cabinet
-Les ministres et sous-secrétaires
d'Etat 'se: sont réunis hier'" matin en
c o n s ei l d e ca-b inet, a u m i n i s le re des
Anaires étrangères. sous la préâf-:
dence de M. Aristide Briand. *
" La séance, commencée à 10 heures,
s'est He^ipée à 11 h. 40,
/f Ai ,qrissuc' de -.nia. ^ .délibéra.tion,
M; .Pierre' LaN-al soks-seçpétaire.'|
d'EtaL à la présidence du Conseil, a
donné le compte rendu officiel sui-
yant" aux'membres de la presse :
Le conseil a examiné la situation crééb
par la démission de M. Loucheur. 11
s'est, associé aux sentiments de regret
exprimés ,liie!\ à M. Loue-heu'p' par 1¡S
président du Conseil."
Une décision serait incessa.mmcnt prise
quant au choix du nouveau ministre des
Finances.
M. Doumer chez M. Briand
A 12 h. 45, M. Paul Doumer, qui
avait, été appelé par téléphone à la
présidenco- du. Conseil, arrivait au
Quai d'Orsay. Il fut aussitôt introduit
auprès du président du Conseil.
-A, 13 h. 5, le président de ia.com-
mission sénatoriale des. Finances
quittait le cabinet de M,;BriaÏ)d "et
[déclarait qu'iL avaH, en. eflet, causé,
avec le président du Cons e i de ques-,'
fions financières. ' • -
Comme on lui faisait obsÚ"er"qUè
Je conseil de cabinet, :s'é-tïti:t prononcé'
a runanimité pour que te portefeuille
des Financeslui fût -offert,- M.: Pau!
Doumer \conyiÚt"à]ors que M. Briand
J ava if fait'appe'Ier pour lu i demat?der
:de p rendra >1 e, port ef e u i 11 ë d es -- F i
nances, mais qu'au-cours de la con-
;;fôre;n<;e :qu:iU:yçn,ait¡d'qX:Oir,)' il avait
fsimpicnieot d'£cijté; avec. M. Aristide
;B.ri and ics- conditi on s .dt^on .accapta-
it i on, », et n'avait encore donné aucune
Téponsefei-me.. ; ./.
j — J e:„và isfmâ i h tèn à n t; travail 1er,Va jouta
(M. :Pa,.ut J)oumer"et et-je reviendrai - tans
jla soirée; pour,voir- M ;Aristi-de;.Briand.
i A'IO h. 30, le président du Conseil
quittait a son tour son callinet;de tra-
hit-pour ^empiïtér dansées aPP::)rtc-'
Tiiorfts et il voulait bien nous déclarer
à ce moment
—'M;n'ya rien de terminé. Nous avons
simplement parlé de la situation et nous
continuerons ce soir.
{Suit c page 3, colonne 1)
LE CONSEIL DE LA S. D. N. A RENDU
SA DECISION SUR L'AFFAIRE DE MOSSOUL
C'est la confirmation pure et simple de la frontière actuelle de
l'Irak et l'obligation pour l'Angleterre d'accepter pour une
durée de 25 ans le mandat sur l'Irak.
Mais le conseil a décidé que ce mandat pourrait prendre fin
dès que l'Irak entrerait dans la Société des nations,
éventualité possible d'ici quatre ans.
LES TURCS N'ONT PAS ASSISTÉ A LA SÉANCE ET ONT
ÉCRIT UNE LETTRE DANS LAQUELLE ILS AFFIRMENT
QUE " LEURS DROITS SOUVERAINS SUR LA TOTALITÉ
DU VILAYET DE MOSSOUL DEMEURENT INTACTS "
Lire l'article en Dernière Heure
L'INTERROGATOIRE
DE DEUX PRÉVENUS
DANS L'AFFAIRE
D'ESPIONNAGE
M. Peyre, continuant son enquête,
H interrogé, ihier, M. John Leather.
M. Leather a reconnu avoir, pen-
dant-là '--tiei-re été officier d'artille-
rie dans l'armée anglaise, puis, de la
fin de-la guerre à 1924, dans l'Intel-,
digenee Service, à Cologne, et, enfin;
avoir démissionné en 1924 et n'avoir
plus eu aucun rapport avec ce ser-
vice.
M. Leat'her. à expliqué que tous ses
déplacements en'.-France' avaient
pour but d'installer des succursales
de sa maison de T.- S. F. et qu'il ne
s'occupa jamais d'espionnage. ,,
*• - Interrogé à son tour, M. William
Fischer, qui ne veut pas d'avocat, -a.
d'abord reconnu avoir été sergent du
service des renseignements à Cologne,
puis policier anglais à la commis-
sion interalliée de Haute-Silésie.
Ceci dit, M. Fischer a reconnu .être
l'ami de Marthe Moreuil, laquelle,
seioa, lui, avait fait de l'espionnage
pour le compte de John Leather, qui,
,iOrs" du départ de la jeune- femme
pour le Midi, l'accompagna avec lui
à la g.are.
Confronté aussitôt,M; Leather a
donné à Fischer un démenti absolu,
disant connaître Marthe Morcuil
comme l'amie de Fischer, et rien de
^lus.
EN CORRECTIONNELLE
ON ÉVOQUE LA NOYADE
SUR LA PLAGE
D'HARDRLOT
BouLOGNE-suR-MER, 16 décembre.
— Aujourd'hui est venue devant le
tribunal correctionnel l'affaire, de la
plage d'Hardèlot où 13 enfants qui se
baignaient, sous la surveillance de
leurs professeurs, furent engloutis
par les flots.
Le père de La Porte, directeur de la
colonie scolaire "de Wattrelos, était
poursuivi pour homicide par impru-
dence, et M. DUtpire, industriel à Wat-
trelos, était poursuivi comme civile-'
ment responsable.
L'acte d'accusation reproche au
père de La Porte d'avoir laissé trente'
enfants se baigner en dehors de l'em-
placement ordinaire des bains, sur un
banc de sable .. en avant d'une baie.,
profonde qui, en se remplissant
d'abord à marée montante, devait,
inévitablement leur, couper la re-
traite. y..' - y; :
Après audition des témoins, réqui-
sitoire du ministère public et'plài-
doiries,.!c tribunal a renvové son ju-
gement à,une audience ultérieure.
LIRE EN .DERNIERE HEURE :
Les difficultés de M. Koch pour
~, résoudre la crise allemande.
LES PRIX COGNACQ-JAY
AUX FAMILLES NOMBREUSES
L'Académie française procède aujourd'hui à la distri-
bution des prix aux familles nombreuses : 97 dotations
Cognacq=Jay de 25.000 francs; 218 prix Cognacq-Jay de
10.000 francs, et les prix de la fondation Eugène=Lamy.
Voici les familles de trois lauréats des dotations Cognacq=
Jay de 25.000 francs.
LA FAMILLE DU CAPITAINE D'ARTILLERIE LEON POUSSET
(SAINT-CYR) AVEC HUIT SUR NEUF DES ENFANTS
LA FAMILLE DE M. EUGENE JUNG (MANŒUVRE) : QUATORZE
- ENFANTS VIVANTS 'r W'' " -
LA FAMILLE M-P,EP,-GUF, (COCHER LIVREUR) : ONZE
; ENFANTS VIVANTS
LES NOUVEAUX TARIFS
DES CHEMINS DE FER
Le conseil supérieur dcs;chemins,
de fer s'est réuni hier - matin, au.
ministère des Travaux, publics, sous
la présidence^ de M. Albert. Mahieu,
sénateur. •• ^ ^
•' Le conseiha-approuvë les aiigmen-'
talion s de tarifs, prop os é e s, * 1 esqiijç lies
doivent être compensées, conforme-
ment au désir maintes fois-exprimé
par le commerce, par un 2, certain
nombre d'âvantages :• création démo-
lis postaux de 15 et?20. ki|ds,vgarantre
des délais de transport, indemnité
p-our porte et avarie, etc.
CRAINQUEBILLE PROPOSE
M. MORAIN DISPOSERA
H i e r, à 13 h eures, rue S ai n t- Lou i s-
en-rlsl>e, un' groupe de marchands des
quatre-saisons s'est réuni pour pro-
tester contre la réglementation nou-
velle. ; '■ y./ ,,
L'un d'eux a proposé'—^et sa pro-
;position,'a été accueillie d'enthou-
,siasnio '-f-, de demander au- préfet de;
police de prendre à son. compte
20 petites voitures, pilotée^- P;U': des
.marchands appointés. Ces opérations
faites doivent fournir la preuve que
le barème actuel est. insuffisant et
préjudicjable. M. Morainiscra saisi de
cette proposition... -Ô
QUATRE ACCIDENTS DE CHEMIN DE FER DANS LA RÉGION PARISIENNE
QUELQUES VOYAGEURS SONT BLESSÉS, LA PLUPART TRÈS LÉGÈREMENT
Le brouillard, qui a sévi hier matin
sur :Paris et la région parisienne, a
provoqué des incidents dans la circu-
lat.ion: nombre de trains ont subi des
retards variant entre une heure et
une heure trente. Il a même fallu
supprimer " un certain nombre de
trains de banlieue.
Mais on a eu à enregistrer aussi
quelques accidents qui..fort heureu-
sement, firent peu de victimes.
A 4 heures, aux abords de Ville-
neuve-Triage, ;le train de marchan-
dises 4815 a pris en écharpe, :■ nu
[iDoste J, le t r a i n 7023 e h a ngé d e m a t é-
i-iel. Dix wagons ont déraiUc. L'un
Vl'eux fut. presque broyé-; Les. dégâts
matériels sont très - élevés, ,r:nai(au-
cune personne ne fut blessée.
a A. 7 heures, un tamponnement, s'est
produit entre les stations de Lieu-
sai.nt-Moissy et Cesson. au kilomè-
tre 33. Le train omniibus 157, qui
quitte la gare de Lyon pour Laroche
à 4 h. 55, a.été rattrapé par l'express
1019, qui quitte la gare de Lyon une
heure vingt après "lui pour se rendre
à: l\' eyers. Trois ^.voitures du airain
tamponneur ont,déraillé. Le conduc-
teur, qui se trouvait dans Je. wagon
de qyeuo. du; .train", tamponne a été
légèrement blessé, ainsi qu'un em-
ployé des,jpostes..
Près de-Vâires, la gelée empêcha
le fonctionnement d'un signal élec-
trique. Un train de voyageurs téles-
copa un train de marchandises. Six
personnes furent légèrement blessées.
L'accident le plus grave se produi-
'sit près de la gare de Vitry-sur-
Seine. Le train 235. qui quitte,],t gare
d' Auslerlitz. à 9 hcures, a déraillé en
pleine vitesse. Trois voitures sort irent
des rails,-l'une d'elles ,,.sf, , i versant
sur la voie. Deux voyageu t!U. Te-
trel, vingt ans,. eL Barbon,, \'1Ilg'l"':'cinq
ans, furent assez grièvement .blessés.
On les transporta à l'hospice des
Incurables. » Quatre autres: Mines
Panlhcnel, et Boste, MM. Bonati et
Delacour, purent, après pansement,
regagner leur domicile.
-....
i , De gauche a droite : A VITRY, QUELQUES WAGONS DU TRAIN QUI DERAILLA ; SUR LE TALUS,: ENTRE LIEUSAINT ET .CESSON,
LA LOCOMOTIVE DU.TRAIN TAMPONNE ;■ A VILLENEUVE.SAINT-GEORGES, LES DEBRIS DES WAGONS:BRISES
LES LAURÉATS DE L'ANNÉE LITTÉRAIRE
LE PRIX GONCOURT
A M. M. GENEVOIX
POUR SON ROMAN
" RABOLIOT "
CINQ TOURS DE SCRUTIN
Premier tour : MM. Gabriel Reuil-
lard, 1 voix; Henri Pourrat, 2; Au-
guste Dupouy, i; Maurice Vernes, 1;
Beucler, 1; Albert Marchon, 2; Mau-
rice Simart, 1.
Deuxième tour : MM. Henri De-
berly, 3 voix; Pourrat, 1; Emmanuel
Bourcier, 1; Bernard Lacache, 2;
Bloch, 1.
Troisième tour : MM. Martial Pié-
chaud, 1 voix; Lenormand, 1; Max
Dairaux, 1; P.-J. Jouve, 4; Gene-
voix, 1; Drieu La Rochelle, 1.
Quatrième tour : MM.. Reuillard,
1 voix; Auguste Bailly, 1; Joseph Del-
teil, ,l; Jouve, 3; Genevoix, 3.
Cinquième tour : MM. Genevoix
(Raboliot), 5 voix; Jouve (Pauline,
1880); 3. Bailly (Naplés au'baiser de
feu), 1. .11
M. MAURICE GENEVOIX
V
•M. Maurice Genevoix est né le 29 no-
vembre 1890, à Decize,. dans la Nièvre.
A un an, il était à Châteauneuf-sur-
Loiret, où il demeure encore, et qu'il
quitta ces jours-ci pour être hier à.
Paris.
Après le certificat d'études, il obtint
une bourse pour le lyoée d'Orléans. Peu
partisan de l'internat, il fut sauvé par
une mauvaise tête et -lutta par de mul-
tiples évasions. Mais ce'tte mauvaise tête
abritait une intelligence de. bon élève.
En troisième, Maurice. Genevoix eut
comme professeur le petit-fiLs du chan-
sonnier Nadàud, qui contribua à éveiller
sa sensibilité littéraire. En seconde, il
eut Emile Moselly, qui, plusieuTs an-
nées ûpres,. remporta le prix^Goncourto
:Au lYce,e,.Lakart3'J" où jl continua ses
éludés, "il reTicohtra, comme professe»rp
iu'û" file "de' César Frank, et son, esprit
Rouvrit à^cett^nouvelle infl-uence.
--Rcçu à Normale en 19H| il- accomplit
son .service militaire à Bo-r-deaut et fit
; stage -.de^trgis mois à Jorà,ville, En
1914i notre normalien est incorporé au
*d'ijifant^rie.-etr-?êebat dès/le mois
'] id'aoÜt.:: Blessé, le .2j avril. 1925, il est
;déuXc' fo1:s:' opépe et fait •sept» mois d'hô-
pital à Verdun, Dijon;et/Bourges. "
Réforme en novembre l'9îô, .*il re-
prend, en septembre '1916, service
Volontaire à la Fraternité*frai^co-âmé-,
^ricainéj: à ^Pa'risj,- mais ses, blessures le
contraignent luse soigner ôu gpftnd'air,
:etr il. regagne lia té au neuf.
f SonpremierJivrc" S r>Ú8Verdwn';' paru
:en.mars 1019" manque dè'^peu le prix
JG'ôn Ço ùrt. 11'.- écrit cn^ûi te.1 Nuits d e
guerre] jYu.seMl des '.giàlpûnesj la Boue,
Rcmi dès Raif-thès les t P(irqés, la Joie,
EGn' jJl'Cmle'r i%manf'et 1 utht/moSj-q'iièur 'ohimpiqziè... - " '
M. Maurice Genevoix, qui discipline
une émotion joyeuse, nous donne ces
détails d'une voix dotice, en tirant sur
,une pipe qu'il n'allume pas. Son pro-
chain livre a-ura pour titre la Boîte à
pêche, qui dénonce sa passion favorite.
LE PRIX FEMINA
A M. J. DELTEIL
POUR SON LIVRE
"JEANNE D'ARC"
CINQ TOURS DE SCRUTIN
Premier tour : MM. Joseph Delteil,
3 voix; René Puaux, 3; Marion Gil-
bert, 2; Miscler, 2; Berl, 2; Martial
Piéchaud, 1 ; Charles Silvestre, 1 ;
Arragonaise, 1; Fab're, 1; Thomas
Raucat, 1; Serieyx, 1; Gasquet, 1.
Deuxième tour: MM. Joseph Del-
teil, 7 voix; Th. Raucat, 5; Martial
Piéchaud, 2; Charles Silvestre, 2; Ma-
rion Gilbert, 1; Berl, 1; René Puaux, 1.
Troisième tour : MM. Joseph Del-
teil, 8 voix ; Th. Raucat, 8 ; Silves-
tre, 2 ; Marion Gilbert, 1.
Quatrième tour : MM. Joseph Del-
teil, 8 voix; Th. Ràucat, 9; Marion
Gilbert, 1; Ch. Emery, 1.
Cinquième et dernier tour. —
MM. Joseph Delteil, 9 voix (élu);
Th. Raucat, 9. (La voix de la prési-
dente, Mme Vacaresco, départage les
concurrents.)
M. JOSEPH DELTEIL
M. Joseph Delteil, qui est d'origine es-
pagnole, est né dans l'Aude, en 1895.
En fait, c'est peut-être la bonne hu-
meur-qui lui fit. faire ses premières ar-
mes sous l'égide littéraire de Dada. Dès
ses premiers tournois sur ce moderne
cheval de bataille, il se fit remarquer
par une audace tranquille et, depuis, il
continua, non sans quelque met « V, Il
publia d'abord Choléra, Sur le Ilew:lJ
Amour, les Cinq Sens, et ses voyagea
contiennent deux recueils de poèmes 3
le Cœur grec, et le Cygne androgiftie.
Sa Jeanne d'Arc commença par soule..
ver un {oïLc. elle suscita ensuite defe cri-
tiques nombreuses et des polémiquas ali-
mentées par le sentiment religieux. Les
vuns reprochèrent à l'auteur d'avoir traité
tin, tél 'sujet-javec autant,, de lt^fèreté.
•Bàt-il iwspec^uçux- de de or hé-
TOÏîieiqQ-'''elîè ^ coiffait simple'mcf!!: à la
-Jeanne d'Arc et que des' saintes ^faiert
"ses copines? D'autres lui firiMit-^'içf de
1 tî i-;.-prêter un langage^ de notice t m os et
de donner /^abondamment dans ! aii.-i-
chronisme.' Jeanne la Lorraine, uans ce
livre, fait dê la'pomme de terre la 'h3<¡e
de son alimentation : plus-de deux siè-
cles avant la naissance de Pdrrxienfiof !'
Mais reproches, critiqués: et poV'nu
QUes. agrandirent ']e succès ,du Ir.rv de
Joseph Delteil et des amis qui tstynbat-
tirent véhémentement pour lui.
* 11 le^ 'écputait, hier, avec, calme, con-
,damn,ee;* une dernière fois ceux qui f ii-.
;rent^ses' adversaires, et souriait d'un
succès:Oii'il ,,n'iittendait pas.'
Son-prochain l ivre sera la Jonque dé
:pdfèelaine, et l'on nous dit gu'unè nou-
,veII'e édition:de sa Jeanne d':trq otien-
dra l'imprimatur et sera même préfacée
par une haute autorité ecclésias' qùe
BRUME ET FROID A PARIS
On nous a .fait hier, à l'Office na-
tional -. me'tporotogiquc, les déclara-
tions suivantes :
Une perturbation venant. dTs'-ande
et,-• descendant- vers l'Halie CI amen>'- de8
chutes de neige, le 1.4 au soir et le D.
Une. zone de hnUlc pression sVei tMiib'ie
'le j5 sur l'Atlantique-Est ' et. sur la
France, 'tandis qu'une zone de basse
pression persiste s.ur Ja :\IérliteÍ"'¡nt-'c.
.iinienant. dans la journée dq 13. un ,cou-
;rant, 'de vent do 'nord il nord-es', et un
refroidissement dp- température
l,jéc à )'etahHssemcnt. des ;l:wlIl"s, pres-
sions sur la France, une ooè-
turne cornp1Me s'est produite dan- LI nuit
du 15-au 15. Elje a amené un âtonne-
ment, int.ense dans cette nuit, favorisé
par Is présence; de Ja.' neige au sot'
Le froid d'hier
On n. par suite, relevé des tf'mpë:';')-
tures basses Le. 1G au ma Un : - 15° au
Boiirget, — 12 à Beau vais-, - 1 j,à Ito-
milly (Aube), — 12 il Chartres. — P à
Dijo'n,.---- 8 à Chlltcaudut1 ,et à Limoges,
— C. a.,u Ptiy, à Bordeaup, à Strasbourg,
à Abbevilie."— 5 à Lyon; il Mulhouse, à
Angoulême, à Poitiers. — 3 à Toaîoase,
— 2 à Angers; il Heims et à MarsellhJ,
— 1 à Montélimar, 0 à Nice et à• Ari--
tibes, +1 Il à Perpignan et "à Naiif«>;, et
+ 4 à Brest.
Dans la région parisienne
A l'observatoire de Montsour'is or; a*
enregistré — 90, au Parc-Sam!-Msu''
— 11, i J'ornée national m6tëQrciogiq!'<.',
rue de l'Université — 5,2 et à saint-
Gy r — 9.
» Le maximum enregistré à l'Office na-
tional météorologique a été de -". 2 à.
14 heures. A Sainl-Maur — 7,6, nu Bour-
get — 8.3, à Saint-Cyr 0, à ^ion! :->u-
ris — 4 A.
Aujourd'hui et demain
A Paris, il y aura, demain jeu«: , nous
disait-on, hier soir zt l'Office- na.tiona.!.
persistance du même temps brumeux
P't i,oid, avec, au Bourget, un minimum
de*— 16 ou — 18, si sit:1 hr¡;1i'ne, n'aU(.;nt
pas la région. A Paris, nous enregistre-
rons — 9 à — 10. Faibles men.v",,:; de
flocons de neige.
Pour le V-, on sera à la* merci d'une
perturbation oui est ac.tuenemenL sur ia
Scandinavie. Si elle $'él(¡fgpe vers 1,
le froid persfetera.'-Si',* au contraire, ei'e
desce n d ver& le sud. -a d ou eisseincn t re-
lia.tif, mais nouvelle chute de ne' g;e../
Ayons des qualités
pour en faire usage et
non pour en faire parade.
CH . ROlAN.
161, Année. — N° 5,484. - Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Paris, Çeine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
.PARIS. 20, RUE D'ENGHIEN .(xme>
Départements nrc.
et Colonies • £ 0
VOIR
EN PAGE 4
NOS
ILLUSTRATIONS
JEUDI
117
DECEMBRE 1925
,........................
Sainte Olympe
Adr. têlëgr^ ; Excel-Par:s. — Tél. : Gut. 02-73. 02-75, 15-00.
M. DOUMER SUCCÈDE A M. LOUCHEUR
COMME MINISTRE DES FINANCES
Le Conseil des ministres se réunira samedi pour entendre
l'exposé général du programme financier de M. Doumer.
LES FUTURS PROJETS, QUI NE SERONT PAS DÉPOSÉS SUR LE BUREAU
DE LA CHAMBRE VRAISEMBLABLEMENT AVANT LA RENTRÉE DE JANVIER,
NE SERONT PAS LE PLAN DU SEUL MINISTRE DES FINANCES
MAIS DU, GOUVERNEMENT TOUT ENTIER
Les délégués du cartel décident de proposer à leurs groupes la constitution
d une commission chargée de rédiger un projet unique
en vue de réaliser l'équilibre budgétaire.
MAIS LA GAUCHE RADICALE, QUI DÉSIRE UN ÉLARGISSEMENT
DE LA MAJORITÉ, SE RETIRE DE LA COALITION DES GAUCHES
M. Paul Doumer, président de la
commission sénatoriale des finances,
succède à M. Loue heur comme m i-
vvU^e des Finu)îces.- Le décret dc"
nomination "paraîtra ce matin au
Journal officiel et, tout aussitôt,.
M. Doumer prendra la direction de'
ses services.
Quant à ses pl'ojets, il. semble pré-
maturé de les définir pour l'instant.
Le sénateur de -la Corse va, vraisem-
blablcmcnt, consulter plusieurs per-
sonnalités politiques, et peut-être
même, comme il en eut déjà l'inten-
--, f ion, constituer au ministère des
Finances une commission de techni-
ciens. Il est également probable
(IU'Ü 2-eprendra, certaines dispositions
(chiffre d'affaires et impôts indi-
! rects) qui faisaient partie du projet
\ financier qu'il avait commencé d'éla-
j borer quand, il 11 a trois semaines,
I lors de la dernière, crise, il fut chargé
y de constituer le ministère.
V Ma.f.s., d'autre part, il a été décidé
£ que les nouveaux projets financiers
7tc seraient pas le plan du seul mi-
nistre des Finances, mais du gou-
vernement tout entier. Ainsi, lors-
que ces projets arriveront à la
commission des, finances, celle-ci
n'aura pas à s'en prendre à un seul
ministre, mais aura à approuver ou
à désavouer le gouvernement tout
',('¡dler.., Quoi qu'il en soit, il semble
qu'aucun projet financier ne doive
être déposé sur le bureau de la
Chambre avant la rentrée de jan-
vier.. /
Signalons que pendant que se dé-
roulaient les entretiens de JI, Briand
avec M. Doumer, les délégués des
groupes dit cartel tenaient une réu-
nion pour décider la constitution
d'une commission chargée de rédi-
ger fln projet concernant l'équilibre
budgétaire. JI. Raoul Péret" prési-
dent de la gauche radicale, a prêco-r
uisé, au cours de cette réunion,
l'élargissement de la majorité jus-,
qu'aux groupes voisins : gauche ù:-
dépendante et républicains de g01I-'
clic. Après une réplique de M. Re-
naudel, qui s'est déclaré partisan de /.
M. DOUMER DANS SON CABINET DE TRAVAIL
la formation, actuelle du cartel,
M. Péret tL quitté la, réunion avec les
représentants de son groupe-
Questionné, hier soir, au sujet de
la décision prise par les groupes de
gauche de rédiger un projet finan-
cicrs M. Briai?ci a déclaré que si ce
projet ne différait pus" trop die ■■Sien
« tout irait pour le mieux », car il
avait le. très vif désir de s'entendre
et de collaborer avec le Parlement.
LA JOURNÉE D'HIER AU QUAI D'ORSAY
Le conseil de cabinet
-Les ministres et sous-secrétaires
d'Etat 'se: sont réunis hier'" matin en
c o n s ei l d e ca-b inet, a u m i n i s le re des
Anaires étrangères. sous la préâf-:
dence de M. Aristide Briand. *
" La séance, commencée à 10 heures,
s'est He^ipée à 11 h. 40,
/f Ai ,qrissuc' de -.nia. ^ .délibéra.tion,
M; .Pierre' LaN-al soks-seçpétaire.'|
d'EtaL à la présidence du Conseil, a
donné le compte rendu officiel sui-
yant" aux'membres de la presse :
Le conseil a examiné la situation crééb
par la démission de M. Loucheur. 11
s'est, associé aux sentiments de regret
exprimés ,liie!\ à M. Loue-heu'p' par 1¡S
président du Conseil."
Une décision serait incessa.mmcnt prise
quant au choix du nouveau ministre des
Finances.
M. Doumer chez M. Briand
A 12 h. 45, M. Paul Doumer, qui
avait, été appelé par téléphone à la
présidenco- du. Conseil, arrivait au
Quai d'Orsay. Il fut aussitôt introduit
auprès du président du Conseil.
-A, 13 h. 5, le président de ia.com-
mission sénatoriale des. Finances
quittait le cabinet de M,;BriaÏ)d "et
[déclarait qu'iL avaH, en. eflet, causé,
avec le président du Cons e i de ques-,'
fions financières. ' • -
Comme on lui faisait obsÚ"er"qUè
Je conseil de cabinet, :s'é-tïti:t prononcé'
a runanimité pour que te portefeuille
des Financeslui fût -offert,- M.: Pau!
Doumer \conyiÚt"à]ors que M. Briand
J ava if fait'appe'Ier pour lu i demat?der
:de p rendra >1 e, port ef e u i 11 ë d es -- F i
nances, mais qu'au-cours de la con-
;;fôre;n<;e :qu:iU:yçn,ait¡d'qX:Oir,)' il avait
fsimpicnieot d'£cijté; avec. M. Aristide
;B.ri and ics- conditi on s .dt^on .accapta-
it i on, », et n'avait encore donné aucune
Téponsefei-me.. ; ./.
j — J e:„và isfmâ i h tèn à n t; travail 1er,Va jouta
(M. :Pa,.ut J)oumer"et et-je reviendrai - tans
jla soirée; pour,voir- M ;Aristi-de;.Briand.
i A'IO h. 30, le président du Conseil
quittait a son tour son callinet;de tra-
hit-pour ^empiïtér dansées aPP::)rtc-'
Tiiorfts et il voulait bien nous déclarer
à ce moment
—'M;n'ya rien de terminé. Nous avons
simplement parlé de la situation et nous
continuerons ce soir.
{Suit c page 3, colonne 1)
LE CONSEIL DE LA S. D. N. A RENDU
SA DECISION SUR L'AFFAIRE DE MOSSOUL
C'est la confirmation pure et simple de la frontière actuelle de
l'Irak et l'obligation pour l'Angleterre d'accepter pour une
durée de 25 ans le mandat sur l'Irak.
Mais le conseil a décidé que ce mandat pourrait prendre fin
dès que l'Irak entrerait dans la Société des nations,
éventualité possible d'ici quatre ans.
LES TURCS N'ONT PAS ASSISTÉ A LA SÉANCE ET ONT
ÉCRIT UNE LETTRE DANS LAQUELLE ILS AFFIRMENT
QUE " LEURS DROITS SOUVERAINS SUR LA TOTALITÉ
DU VILAYET DE MOSSOUL DEMEURENT INTACTS "
Lire l'article en Dernière Heure
L'INTERROGATOIRE
DE DEUX PRÉVENUS
DANS L'AFFAIRE
D'ESPIONNAGE
M. Peyre, continuant son enquête,
H interrogé, ihier, M. John Leather.
M. Leather a reconnu avoir, pen-
dant-là '--tiei-re été officier d'artille-
rie dans l'armée anglaise, puis, de la
fin de-la guerre à 1924, dans l'Intel-,
digenee Service, à Cologne, et, enfin;
avoir démissionné en 1924 et n'avoir
plus eu aucun rapport avec ce ser-
vice.
M. Leat'her. à expliqué que tous ses
déplacements en'.-France' avaient
pour but d'installer des succursales
de sa maison de T.- S. F. et qu'il ne
s'occupa jamais d'espionnage. ,,
*• - Interrogé à son tour, M. William
Fischer, qui ne veut pas d'avocat, -a.
d'abord reconnu avoir été sergent du
service des renseignements à Cologne,
puis policier anglais à la commis-
sion interalliée de Haute-Silésie.
Ceci dit, M. Fischer a reconnu .être
l'ami de Marthe Moreuil, laquelle,
seioa, lui, avait fait de l'espionnage
pour le compte de John Leather, qui,
,iOrs" du départ de la jeune- femme
pour le Midi, l'accompagna avec lui
à la g.are.
Confronté aussitôt,M; Leather a
donné à Fischer un démenti absolu,
disant connaître Marthe Morcuil
comme l'amie de Fischer, et rien de
^lus.
EN CORRECTIONNELLE
ON ÉVOQUE LA NOYADE
SUR LA PLAGE
D'HARDRLOT
BouLOGNE-suR-MER, 16 décembre.
— Aujourd'hui est venue devant le
tribunal correctionnel l'affaire, de la
plage d'Hardèlot où 13 enfants qui se
baignaient, sous la surveillance de
leurs professeurs, furent engloutis
par les flots.
Le père de La Porte, directeur de la
colonie scolaire "de Wattrelos, était
poursuivi pour homicide par impru-
dence, et M. DUtpire, industriel à Wat-
trelos, était poursuivi comme civile-'
ment responsable.
L'acte d'accusation reproche au
père de La Porte d'avoir laissé trente'
enfants se baigner en dehors de l'em-
placement ordinaire des bains, sur un
banc de sable .. en avant d'une baie.,
profonde qui, en se remplissant
d'abord à marée montante, devait,
inévitablement leur, couper la re-
traite. y..' - y; :
Après audition des témoins, réqui-
sitoire du ministère public et'plài-
doiries,.!c tribunal a renvové son ju-
gement à,une audience ultérieure.
LIRE EN .DERNIERE HEURE :
Les difficultés de M. Koch pour
~, résoudre la crise allemande.
LES PRIX COGNACQ-JAY
AUX FAMILLES NOMBREUSES
L'Académie française procède aujourd'hui à la distri-
bution des prix aux familles nombreuses : 97 dotations
Cognacq=Jay de 25.000 francs; 218 prix Cognacq-Jay de
10.000 francs, et les prix de la fondation Eugène=Lamy.
Voici les familles de trois lauréats des dotations Cognacq=
Jay de 25.000 francs.
LA FAMILLE DU CAPITAINE D'ARTILLERIE LEON POUSSET
(SAINT-CYR) AVEC HUIT SUR NEUF DES ENFANTS
LA FAMILLE DE M. EUGENE JUNG (MANŒUVRE) : QUATORZE
- ENFANTS VIVANTS 'r W'' " -
LA FAMILLE M-P,EP,-GUF, (COCHER LIVREUR) : ONZE
; ENFANTS VIVANTS
LES NOUVEAUX TARIFS
DES CHEMINS DE FER
Le conseil supérieur dcs;chemins,
de fer s'est réuni hier - matin, au.
ministère des Travaux, publics, sous
la présidence^ de M. Albert. Mahieu,
sénateur. •• ^ ^
•' Le conseiha-approuvë les aiigmen-'
talion s de tarifs, prop os é e s, * 1 esqiijç lies
doivent être compensées, conforme-
ment au désir maintes fois-exprimé
par le commerce, par un 2, certain
nombre d'âvantages :• création démo-
lis postaux de 15 et?20. ki|ds,vgarantre
des délais de transport, indemnité
p-our porte et avarie, etc.
CRAINQUEBILLE PROPOSE
M. MORAIN DISPOSERA
H i e r, à 13 h eures, rue S ai n t- Lou i s-
en-rlsl>e, un' groupe de marchands des
quatre-saisons s'est réuni pour pro-
tester contre la réglementation nou-
velle. ; '■ y./ ,,
L'un d'eux a proposé'—^et sa pro-
;position,'a été accueillie d'enthou-
,siasnio '-f-, de demander au- préfet de;
police de prendre à son. compte
20 petites voitures, pilotée^- P;U': des
.marchands appointés. Ces opérations
faites doivent fournir la preuve que
le barème actuel est. insuffisant et
préjudicjable. M. Morainiscra saisi de
cette proposition... -Ô
QUATRE ACCIDENTS DE CHEMIN DE FER DANS LA RÉGION PARISIENNE
QUELQUES VOYAGEURS SONT BLESSÉS, LA PLUPART TRÈS LÉGÈREMENT
Le brouillard, qui a sévi hier matin
sur :Paris et la région parisienne, a
provoqué des incidents dans la circu-
lat.ion: nombre de trains ont subi des
retards variant entre une heure et
une heure trente. Il a même fallu
supprimer " un certain nombre de
trains de banlieue.
Mais on a eu à enregistrer aussi
quelques accidents qui..fort heureu-
sement, firent peu de victimes.
A 4 heures, aux abords de Ville-
neuve-Triage, ;le train de marchan-
dises 4815 a pris en écharpe, :■ nu
[iDoste J, le t r a i n 7023 e h a ngé d e m a t é-
i-iel. Dix wagons ont déraiUc. L'un
Vl'eux fut. presque broyé-; Les. dégâts
matériels sont très - élevés, ,r:nai(au-
cune personne ne fut blessée.
a A. 7 heures, un tamponnement, s'est
produit entre les stations de Lieu-
sai.nt-Moissy et Cesson. au kilomè-
tre 33. Le train omniibus 157, qui
quitte la gare de Lyon pour Laroche
à 4 h. 55, a.été rattrapé par l'express
1019, qui quitte la gare de Lyon une
heure vingt après "lui pour se rendre
à: l\' eyers. Trois ^.voitures du airain
tamponneur ont,déraillé. Le conduc-
teur, qui se trouvait dans Je. wagon
de qyeuo. du; .train", tamponne a été
légèrement blessé, ainsi qu'un em-
ployé des,jpostes..
Près de-Vâires, la gelée empêcha
le fonctionnement d'un signal élec-
trique. Un train de voyageurs téles-
copa un train de marchandises. Six
personnes furent légèrement blessées.
L'accident le plus grave se produi-
'sit près de la gare de Vitry-sur-
Seine. Le train 235. qui quitte,],t gare
d' Auslerlitz. à 9 hcures, a déraillé en
pleine vitesse. Trois voitures sort irent
des rails,-l'une d'elles ,,.sf, , i versant
sur la voie. Deux voyageu t!U. Te-
trel, vingt ans,. eL Barbon,, \'1Ilg'l"':'cinq
ans, furent assez grièvement .blessés.
On les transporta à l'hospice des
Incurables. » Quatre autres: Mines
Panlhcnel, et Boste, MM. Bonati et
Delacour, purent, après pansement,
regagner leur domicile.
-....
i , De gauche a droite : A VITRY, QUELQUES WAGONS DU TRAIN QUI DERAILLA ; SUR LE TALUS,: ENTRE LIEUSAINT ET .CESSON,
LA LOCOMOTIVE DU.TRAIN TAMPONNE ;■ A VILLENEUVE.SAINT-GEORGES, LES DEBRIS DES WAGONS:BRISES
LES LAURÉATS DE L'ANNÉE LITTÉRAIRE
LE PRIX GONCOURT
A M. M. GENEVOIX
POUR SON ROMAN
" RABOLIOT "
CINQ TOURS DE SCRUTIN
Premier tour : MM. Gabriel Reuil-
lard, 1 voix; Henri Pourrat, 2; Au-
guste Dupouy, i; Maurice Vernes, 1;
Beucler, 1; Albert Marchon, 2; Mau-
rice Simart, 1.
Deuxième tour : MM. Henri De-
berly, 3 voix; Pourrat, 1; Emmanuel
Bourcier, 1; Bernard Lacache, 2;
Bloch, 1.
Troisième tour : MM. Martial Pié-
chaud, 1 voix; Lenormand, 1; Max
Dairaux, 1; P.-J. Jouve, 4; Gene-
voix, 1; Drieu La Rochelle, 1.
Quatrième tour : MM.. Reuillard,
1 voix; Auguste Bailly, 1; Joseph Del-
teil, ,l; Jouve, 3; Genevoix, 3.
Cinquième tour : MM. Genevoix
(Raboliot), 5 voix; Jouve (Pauline,
1880); 3. Bailly (Naplés au'baiser de
feu), 1. .11
M. MAURICE GENEVOIX
V
•M. Maurice Genevoix est né le 29 no-
vembre 1890, à Decize,. dans la Nièvre.
A un an, il était à Châteauneuf-sur-
Loiret, où il demeure encore, et qu'il
quitta ces jours-ci pour être hier à.
Paris.
Après le certificat d'études, il obtint
une bourse pour le lyoée d'Orléans. Peu
partisan de l'internat, il fut sauvé par
une mauvaise tête et -lutta par de mul-
tiples évasions. Mais ce'tte mauvaise tête
abritait une intelligence de. bon élève.
En troisième, Maurice. Genevoix eut
comme professeur le petit-fiLs du chan-
sonnier Nadàud, qui contribua à éveiller
sa sensibilité littéraire. En seconde, il
eut Emile Moselly, qui, plusieuTs an-
nées ûpres,. remporta le prix^Goncourto
:Au lYce,e,.Lakart3'J" où jl continua ses
éludés, "il reTicohtra, comme professe»rp
iu'û" file "de' César Frank, et son, esprit
Rouvrit à^cett^nouvelle infl-uence.
--Rcçu à Normale en 19H| il- accomplit
son .service militaire à Bo-r-deaut et fit
; stage -.de^trgis mois à Jorà,ville, En
1914i notre normalien est incorporé au
*d'ijifant^rie.-etr-?êebat dès/le mois
'] id'aoÜt.:: Blessé, le .2j avril. 1925, il est
;déuXc' fo1:s:' opépe et fait •sept» mois d'hô-
pital à Verdun, Dijon;et/Bourges. "
Réforme en novembre l'9îô, .*il re-
prend, en septembre '1916, service
Volontaire à la Fraternité*frai^co-âmé-,
^ricainéj: à ^Pa'risj,- mais ses, blessures le
contraignent luse soigner ôu gpftnd'air,
:etr il. regagne lia té au neuf.
f SonpremierJivrc" S r>Ú8Verdwn';' paru
:en.mars 1019" manque dè'^peu le prix
JG'ôn Ço ùrt. 11'.- écrit cn^ûi te.1 Nuits d e
guerre] jYu.seMl des '.giàlpûnesj la Boue,
Rcmi dès Raif-thès les t P(irqés, la Joie,
EGn' jJl'Cmle'r i%manf'et 1 utht/moSj-
M. Maurice Genevoix, qui discipline
une émotion joyeuse, nous donne ces
détails d'une voix dotice, en tirant sur
,une pipe qu'il n'allume pas. Son pro-
chain livre a-ura pour titre la Boîte à
pêche, qui dénonce sa passion favorite.
LE PRIX FEMINA
A M. J. DELTEIL
POUR SON LIVRE
"JEANNE D'ARC"
CINQ TOURS DE SCRUTIN
Premier tour : MM. Joseph Delteil,
3 voix; René Puaux, 3; Marion Gil-
bert, 2; Miscler, 2; Berl, 2; Martial
Piéchaud, 1 ; Charles Silvestre, 1 ;
Arragonaise, 1; Fab're, 1; Thomas
Raucat, 1; Serieyx, 1; Gasquet, 1.
Deuxième tour: MM. Joseph Del-
teil, 7 voix; Th. Raucat, 5; Martial
Piéchaud, 2; Charles Silvestre, 2; Ma-
rion Gilbert, 1; Berl, 1; René Puaux, 1.
Troisième tour : MM. Joseph Del-
teil, 8 voix ; Th. Raucat, 8 ; Silves-
tre, 2 ; Marion Gilbert, 1.
Quatrième tour : MM. Joseph Del-
teil, 8 voix; Th. Ràucat, 9; Marion
Gilbert, 1; Ch. Emery, 1.
Cinquième et dernier tour. —
MM. Joseph Delteil, 9 voix (élu);
Th. Raucat, 9. (La voix de la prési-
dente, Mme Vacaresco, départage les
concurrents.)
M. JOSEPH DELTEIL
M. Joseph Delteil, qui est d'origine es-
pagnole, est né dans l'Aude, en 1895.
En fait, c'est peut-être la bonne hu-
meur-qui lui fit. faire ses premières ar-
mes sous l'égide littéraire de Dada. Dès
ses premiers tournois sur ce moderne
cheval de bataille, il se fit remarquer
par une audace tranquille et, depuis, il
continua, non sans quelque met « V, Il
publia d'abord Choléra, Sur le Ilew:lJ
Amour, les Cinq Sens, et ses voyagea
contiennent deux recueils de poèmes 3
le Cœur grec, et le Cygne androgiftie.
Sa Jeanne d'Arc commença par soule..
ver un {oïLc. elle suscita ensuite defe cri-
tiques nombreuses et des polémiquas ali-
mentées par le sentiment religieux. Les
vuns reprochèrent à l'auteur d'avoir traité
tin, tél 'sujet-javec autant,, de lt^fèreté.
•Bàt-il iwspec^uçux- de de or hé-
TOÏîieiqQ-'''elîè ^ coiffait simple'mcf!!: à la
-Jeanne d'Arc et que des' saintes ^faiert
"ses copines? D'autres lui firiMit-^'içf de
1 tî i-;.-prêter un langage^ de notice t m os et
de donner /^abondamment dans ! aii.-i-
chronisme.' Jeanne la Lorraine, uans ce
livre, fait dê la'pomme de terre la 'h3<¡e
de son alimentation : plus-de deux siè-
cles avant la naissance de Pdrrxienfiof !'
Mais reproches, critiqués: et poV'nu
QUes. agrandirent ']e succès ,du Ir.rv de
Joseph Delteil et des amis qui tstynbat-
tirent véhémentement pour lui.
* 11 le^ 'écputait, hier, avec, calme, con-
,damn,ee;* une dernière fois ceux qui f ii-.
;rent^ses' adversaires, et souriait d'un
succès:Oii'il ,,n'iittendait pas.'
Son-prochain l ivre sera la Jonque dé
:pdfèelaine, et l'on nous dit gu'unè nou-
,veII'e édition:de sa Jeanne d':trq otien-
dra l'imprimatur et sera même préfacée
par une haute autorité ecclésias' qùe
BRUME ET FROID A PARIS
On nous a .fait hier, à l'Office na-
tional -. me'tporotogiquc, les déclara-
tions suivantes :
Une perturbation venant. dTs'-ande
et,-• descendant- vers l'Halie CI amen>'- de8
chutes de neige, le 1.4 au soir et le D.
Une. zone de hnUlc pression sVei tMiib'ie
'le j5 sur l'Atlantique-Est ' et. sur la
France, 'tandis qu'une zone de basse
pression persiste s.ur Ja :\IérliteÍ"'¡nt-'c.
.iinienant. dans la journée dq 13. un ,cou-
;rant, 'de vent do 'nord il nord-es', et un
refroidissement dp- température
l,jéc à )'etahHssemcnt. des ;l:wlIl"s, pres-
sions sur la France, une ooè-
turne cornp1Me s'est produite dan- LI nuit
du 15-au 15. Elje a amené un âtonne-
ment, int.ense dans cette nuit, favorisé
par Is présence; de Ja.' neige au sot'
Le froid d'hier
On n. par suite, relevé des tf'mpë:';')-
tures basses Le. 1G au ma Un : - 15° au
Boiirget, — 12 à Beau vais-, - 1 j,à Ito-
milly (Aube), — 12 il Chartres. — P à
Dijo'n,.---- 8 à Chlltcaudut1 ,et à Limoges,
— C. a.,u Ptiy, à Bordeaup, à Strasbourg,
à Abbevilie."— 5 à Lyon; il Mulhouse, à
Angoulême, à Poitiers. — 3 à Toaîoase,
— 2 à Angers; il Heims et à MarsellhJ,
— 1 à Montélimar, 0 à Nice et à• Ari--
tibes, +1 Il à Perpignan et "à Naiif«>;, et
+ 4 à Brest.
Dans la région parisienne
A l'observatoire de Montsour'is or; a*
enregistré — 90, au Parc-Sam!-Msu''
— 11, i J'ornée national m6tëQrciogiq!'<.',
rue de l'Université — 5,2 et à saint-
Gy r — 9.
» Le maximum enregistré à l'Office na-
tional météorologique a été de -". 2 à.
14 heures. A Sainl-Maur — 7,6, nu Bour-
get — 8.3, à Saint-Cyr 0, à ^ion! :->u-
ris — 4 A.
Aujourd'hui et demain
A Paris, il y aura, demain jeu«: , nous
disait-on, hier soir zt l'Office- na.tiona.!.
persistance du même temps brumeux
P't i,oid, avec, au Bourget, un minimum
de*— 16 ou — 18, si sit:1 hr¡;1i'ne, n'aU(.;nt
pas la région. A Paris, nous enregistre-
rons — 9 à — 10. Faibles men.v",,:; de
flocons de neige.
Pour le V-, on sera à la* merci d'une
perturbation oui est ac.tuenemenL sur ia
Scandinavie. Si elle $'él(¡fgpe vers 1,
le froid persfetera.'-Si',* au contraire, ei'e
desce n d ver& le sud. -a d ou eisseincn t re-
lia.tif, mais nouvelle chute de ne' g;e../
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