Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-16
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 décembre 1925 16 décembre 1925
Description : 1925/12/16 (A16,N5483). 1925/12/16 (A16,N5483).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46038517
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
La vraie richesse de c
la vie c'est l'affection,
sa vraie pauvreté c'est
l'égoïsme. 1 VINET. r
16me Année. — N° 5,483. — Pierre Lafltte, fondateur- -
1
~-
AAc. pàe-rt'sS Seine, S.-et-Oise
Ail *, et Seine-et-Marne. -
. PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X"»>
Départements 5-
- et Colonies- 1 2 5
VOIR ...
EN PAGE 4
NOS
ILLUSTRATIONS
MERCREDI
16
DECEMBRE 1925
......................... ~ ~:
Sainte Adélaïde \
Adr. télégr. : Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75,-15-00. 1
EN RAISON DE L'ATTITUDE DE LA COMMISSION
DES FINANCES A L'ÉGARD DE M. LOUCHEUR
CELUI-CI A REMIS SA DEMISSION DE MINISTRE
DES FINANCES A M. ARISTIDE BRIAND
En effet, après avoir pendant vingt minutes écouté courtoisement l'exposé du ministre des
Finances, la commission, sans poser aucune question, a purement et simplement confirmé,
par un vote a l'unanimité moins une abstention, la décision prise lundi de renvoyer au
gouvernement pour modification les projets que M. Loucheur lui avait soumis.
Aujourd'hui, se tiendra au Quai d'Orsay, à 10 heures, un conseil de cabinet
au cours duquel les membres du gouvernement examineront la situation
créée par la démission de M. Loucheur.
M. BRIAND A REÇU HIER DANS LA SOIRÉE M. PAUL DOUMER
QUI DOIT ÊTRE APPELÉ A SUCCÉDER A M. LOUCHEUR
La démission de Jj. Loucheur, que
les décisions de la commission des
finances laissaient pressentir depuis
quarante-huit heures, est un fait ac-
compli depuis hier soir. N'ayant pas
trouvé ait sein de la commission la
majorité sur laquelle il comptait
, pour l'application de son plan finan-
n (-ie,-, devant la froideur même que
n| renconlrèrenl ses explications au
cours de la réunion de l'après-midi.
vue seule solution restait ait minis-
tre des Finances, celle de laisser il
un autre Je soin de poursuivre la
lâche qui lui avait été confiée.
La lettre de démission
Voici la lettre que daiis la soirée
il a fait tenir à M. friand, président
du colls(,il.
Monsieur le. président du Conseil,
J'ai "¡wPllf'ln' . tir vous confirmer notre
entretien de rc soir.
I,('s deux motions volé('s hier par la
commission ries finances de ta Chambre,
et confirmées aujourd'hui par elle, refu-
sent, en réalité, (JI( gouvernement une
collaboration que ('('/lli-ci avait offerte à
la commission, afin (Varriver à un ac-
cord sur les projets {inanciers.
Ces projets, délibères ('n conseil de
cabinet et en l'onsril des mi¡¡i,.,frcs
avaient été conçus avec la volonté de
montrer (r" situation réelle au pat/s et
(le lui indiquer la voie où il devait s'en-
gager pour mettre un terme aux diffi-
cuités financières. Certes, ils compor-
taient de lourds sacrifices, mais ceux-ci
étaient, à notre avis, nécessaires.-
Mais il ne faut pas que cette tâche 'du
relèvement financier puisse être retardée
' -
M. LOUCHEUR QUITTANT LE QUAI
D'ORSAY HIER
pour des questions de personnes. Aussi,
désireux pour ma part de n'apporter au-
cun obstacle à l'accomplissement de
l'œuvre urgente et dctit.4 la réalisation de
laquelle j'ai la plus grande confiance,
je vous prie de vouloir bien accepter et
dIe transmettre il M. le président de la
:lIépuMique ma démission de ministre
des finances.
'.If! vous prie d'agréer, monsieur le pré-
sident du Conseil, la nouvelle. assurance
de mes sentiments affectueusement dé-
voués et úe ma reconnaissance pour
l'uPJ)I)i que vous m'(/'/;c:. toujours prêté.
Cotte l eti rc de démission fut ap-
portée à 20' 1i. 40 au président du
Conseil par M. Jérôme Borel, chef
de cabinet, .tle M. Loucheur. Elle
n'M,ai t que iacontirmation d'une dé-
cision quif vraisemblablement avait
été prise quelques instant s ^aupara-
vant, au cours d'une entrevue que le
ministre des:Finances avait eue au
Quaii" d'Orsay avec, le • président du
ConseM. - " - .
MM. Malvy et Lamoureux
au Quai d'Orsay
Avant do :-recevoir.. M. * Loucheur,
M. H ri a ml avait reçu, à IS h. 45,
M. Malvy, président de la commis-
sion des finances-de ¡ la Chambre, et
l'l. Lamoureux, rapporteur général
du budget. Il s'entretint avec eux
pendant environ quinze minutes. En
quittant le Quai d'Orsay, M. Malvy
fit la déclaration suivante :
— Nous sommes venus, à la demande
de N. Briand, le mettre aIL courant des
décisions prises cet aprè-mldi 1Jor la
commission des finances et lui en indi-
quer le sells. Comme vous le savez, la
commission, après avoir entendu M. Lou-
cheur lui faire un exposé, qui dura envi-
l'on 20 minutes et à la suite dlUniel
aucune question ne lui fut posée, a voté,'
à l'unanimité moins .une abstention, une
motion de M. Dariac, confirmant celle
déjà adoptée hier, et concluant ail rejet
de trois (les projets financiers du gou-
vernement,
Je liens d'ailleurs à dire, que ce vole
n'est nullement dirigé contre' le' gouver-
nement clans son ensenibte, ni contre le.
pl'ésident'!dl.l Conseil.
M. Briand rend hommage
à M. Loucheur
Dans . s.oirée. le Quai d'Orsay
communiquait' .à la presse la note
suivante: < v... - . ■
Au CÓ.UI'S .de Tcnlrevue dans : laquelle
M. Loucheur a fait .part [Ill président ou
Consp.il de . sii décision d'abandonner- le
portefeuille .'des F:iiaiices,, Je président du
Conseil, a .çxpt'Irné, Ü M."Loucheur .tout
le r'egret que lui causait sa ' détermi-
na lion:-rpfc»î ut. a adressé en même' temps
tous tousses, clwlcU!'cux' et 'affectueux re-
nierciepients # pour sa . collabora lion dé-
vouée dans Les circonstances difficiles où
il avait accepté 7 Falourde tâche qu'il
avait bien vouiu at-sumer.
M. Doumer est reçu
v par M. Briand
Le président, du Conseil a reçu
dans la rsoiré,e M. Pau,l Doumer, pré-
sident de la commission des finances
du Sf'nat. avec, lequel il s'est entre- ,
tenu de la situation ;cI'L'éo par la dé-
mission de M. Loucheur.
M. Doumer serait nommé aujour-
d']n1 i, ministre des Finances en rem-
placement de M. Louelieur.
Ce matin, conseil de cabinet
Ce matin aura lieu, au Quai d'Or-
say,, a dix heures,, un conseiL.de ca-
binet. sous la présidence de'M. Aris-#
lido Briand.
(Suite page 3, colonne-l)
LE PRIX GONCOURT
ET LE PRIX " FEMINA " SERONT
DÉCERNÉS AUJOURD'HUI
Con fOI'rn0mrnl à une tradition que
rend déjù^respectable; les fucm-
bres de l'Académie Concourt choisi-
l'ont, à risque de leur déjeuner du
restaurant Drouant, i'é'crivain il qui
l iront, cette année. les 5,000 francs du
' prix littéraire fondé en mémoire
des dclix frères Edmond et Jules
de Goncollrt. Nombreux sont lés com-
pétiteurs. On parle, comme favoris,
de Maurice Genevois, .pour son ro-
man d'un braconnier : Raboliol ;
d'Henri Poulaille. avec Ames neuves;
de Jolinon, avec le Meunier contre la
ville: d'Albert Ruuchon, avec le Ba-
chelier sans vergogne ; de Jean-Louis
Jouve, avec Paulin a ; d'André Gy-
liaI, avec Luxure : c'est pour lui que
M. Léon Dnmlct. volerait, dit-on.
Nous pourrions allonger la-liste. A
quoi bon ?
Le vainqueur, cela est arrive plus
d'une fois, ne sera peut-être pas pris
parmi ceux il qui l'on songe,
Pendant que MM. Gustave Gef-
froy, Léon ..Hennique, Lucien Desca-
ves. LÚon Daudet, les frères Rosnv,
Jean Ajalbert, Pol Neveux et Raoul
Ponction voteront chez Drollnnt, les
vingt femmes de lellres, qu i forment
le jury du prix F e mina voteront éga-
lement, mais chez la duchesse de
llohan douairière, boulevard des In-
valides.
Elles auront à choisir entre MM.
Martial Piéchaud (fa Valeureuse) ;
Joseph Del te il (Jeanne d'Are) ; Em-
manuel Bove (Méditation sur un
amour défunt) : Charles Sylvestre
(Belle Sylvie)'-, Thomas' Raucat (l'Ho-
norable partie de campagnc), et en-
lin Marion Gilbert (le* Joug).-
Le lauréat recevra 5,000 francs. ,
LE CANDIDAT DU CARTEL
AU SIÈGE VACANT
DE VICE-PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE
M. MISTRAL
Les délégués des groupes du cartel,
à l'c:æeption de lu gauche l'orlicalc,
se sont réunis hier matin pour dé-
signer leur candidat au siège de
vice-prés'ideut de la Chmnbl'c, Clt
remplacement de M. A. Varcnne.
A près une longue délibération,
JI. Mistral fut désigné.
L'ARRIVÉE DE M. HENRY DE JOUVENEL EN SYRIE
INSTANTANE PRIS A BEYROUTH. PRES DE M. DE JOUVENEL ( x ), LE GENERAL DUPORT
, C'est le 2 décembre que le nouveau haut commissaire de la France en Syrie est arrivé à Beyrouth. M. de Jouvenel fut
reçu par le général Duport, par M. de Reffye, secrétaire général (debout,-tête nue, devant l'autompbile) ; parole général
Gamelin, qu'on aperçoit derrière la voiture ; par les gouverneurs des différents . Etats, par les présidents dès- divers
; conseils représentatifs, les représentants des chefs religieux et les autorités civiles et militaires.
! ,
AVANT LA REMISE
DE LA BARRETTE
A Mgr CERRETTI
Hier : est .arrivé à Paris le gardé.
noble don di ,A'apoli Rampolla, por-
teui 1 de -la barrette qui sera remise
prochainement à Mgr CcfrettL
promu , cardinalA droite, ' Sur
cet cctins tan tané,M Mgr-V*ahert, auditeur
de la nonciature, qui l'attendait il
la gare de Lyon.
LE BOXEUR SIKI
ASSASSINÉ A NEW-YORK
BATTLING SIKI
Une dépêche de ,yew-York aijnonce
que Batlling Sifci a été tué h coups
de l'evolvcr et de poignard, Dê son
vrai nom, Louis Fa II.' le boxeur
était né (ili S(!Iléqcll le 16 septembre
18f:i., Il débuta sur le /ring à Tou-
louse 'en' 1913. 1HIlÎsec i¡.',!,-,y{ qu'en
1921 que de net tes .vI:ci.oÜ'çs sur
Breiten^tralter à Brr1Ín, sur G.
Spalla à Berlin, sur Depati$.:.à An- '
vers,. .<«r Balzac, puis Journée à
,Paris. le placèrent au premier plan
du pugilisme '' français..Sa. victoire
sur Carpentièr'le rendit célèbre en
1922. L'année suivante, il' s'em bar-
qua pour les Etats-Unis, oit il avait
déjà été victi )yi e d e (jeux- (il tais.
UN REDOUTABLE PASSAGER
A PRIS PLACE HIER
DANS UN DES AVIONS
DU SERVICE PARIS-LONDRES
Au BOURGET, AVANT L'EMBARQUE-
MENT. — LES DERNIERS ADIEUX
Ce passager est d'ailleurs une pas-
s,,iqer e qui porte le doux nom de
Cl I-Iol)pf;e H. Tenue cn hiissc comme
1fIl chien, celle lionne prit place
hier dans un des avions qui qu..il-
tèrent. Le Bourget il destination de
Londres. Poppée fait partie (le la
„ troupe de soixante-dix lions qui
vient rJ' èll'e exhibée à Paris &t. (¡Iii -
paraîtra prochainement - siti, une
grande scène de la capitale ' "
. Ill/fil aise.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
j La crise allemande. ' .j
i La situation s'améliore en Syries■!
UN ENTRETIEN
AVEC M. TCHITCHERINE
COMMISSAIRE PEUPLE
AUX AFFAIRES EXTERIEURES
DE LA RUSSIE SOVIÉTIQUE
M. Tchitcherine, satisfait des
conversations qu'il vient d'avoir
avec, les dirigeants de la poli-
tique française, affirme avec
force lé désir de paix qui
anime son pays.
En ce qui concerne les dettes de
la Russie envers la France, le
commissaire du peuple estime
qu'un lien établi entre les dettes
et des crédits industriels facili-
terait considérablement
les négociations.
AVEC BONNE GRACE M. TCHITCHERINE
RÉPOND A TOUTES LES QUESTIONS QUI
LUI SONT POSÉES SUR LES SUJETS LES
PLUS DIVERS AUXQUELS LES SOVIETS
SONT MÊLÉS DE PRÈS OU DE LOIN
.M." il rj ne.. commissaire . du
j peuple aux Affaires extérieures, de
: passage,» Paris, a reçu, hier, les re- '
présentants de la 'presse, et" leur a,
dans une déclaration écrite, exprimé
sa satisfaction. des entretiens qu'il
eut, ses jours derniers, avec les di-
rigeants, de la. politique française et
nombre de personnages marquantes.
M. TchiLcherine. constatant l'évo-
lu ti on de ! opinion fra'nçaise" 'ptus
favorable; à: 1ft' Russie soviétique, a
a f i i rm é a vec • force 1 e , d és ir df-, de . pà. x
et le désir de .cohtr.ibuérTà la,'conso-
lidation de la paix générale qui ani-
ment son gouvcrnëTnent., : \ ;
Parlant de l'importante,-immense
de- l'Union soviétique pour les re!a-
tions-internationales, M. Tchitche-
rine ne voit pas de possibilités de
règlement 'dés problèmes actuels par
la voie de . la Société .des nations, fi
l'égard de ,qui i «( l'attitude négative
des sovietsreste plaine et -entiùre- ».
A son avis, it ii st. d'aiiire voie: que
relIe - des accords directs et immé-
diats entre la Russie et les autres
pays, à commencer par la France. ■■
— Nos appréhensions quant au
traite de Locarno, dit en terminant
M. Tchitcherine, - sont suffisamment
connues... ! .
LES NEGOCIATIONS ECONOMIQUES
FRANCO-ALLEMANDES
REPRENDRONT INCESSAMMENT
M. TRENDELENBURG
M. Trendelenburg, chef de ' la
mission' commerciale fi»(lîlco - alli,- '
madde, est arrivé à Paris hier
matin, à 10 h. 40. Il a eu un long
entretien avec M. Danicl- Vincent,
. ministre du Commerce, qu'assistait
M.%Serruys, directeur des accords
commc/'CÙJIl,r.
LE VILAYET DE MOSSOUL
DÉFINITIVEMENT ATTRIBUÉ A L'IRAK
PAR LE CONSEIL DE LA S. D. N.
LE VOTE DEFINITIF AURA LIEU AUJOURD'HUI
AU COURS D'UNE SÉANCE PUBLIQUE
La Grande-Bretagne devra, dans un délai de deux mois,
accepter sans réserve, et pour une durée de vingt-cinq ans,
le mandat de la S. D. N. sur tout le territoire de l'Irak. Elle
devra en outre accorder à la Turquie des avantages
commerciaux et économiques.
L'opposition d'une partie de l'opinion britannique au mandat
sur la Mésopotamie paraît devoir être surmontée victorieu-
sement, aux Communes, par le cabinet Baldwin.
L'ATTITUDE DU GOUVERNEMENT D'ANGORA
GENÈVE, 15 décembre (De notre
envoyé spécial). — Le Conseil, au
cours de deux réunions secrètes. est
larrivé au terme de ses discussions
'sur Mossoul. Un accord complet est
1 1
De haut en bas : MM. QUINONES DE
' LÉON, UNDEN et GUANI. (Phot. Henri
: Manuel et Excelsior.)
intervenu et demain, en séance pu-
blique, c'est, par un vote unanime
que la décision sera prise. Ainsi que
je vous Tâtiffl's". annonce 4L-y-;-ft^plusieurs jours, le vilayet de Mos-
soul sera définitivement attribué à
l'Irak. > et, la. ' ligne frontière provi-
soire, tracée à Bruxelles, sera main-
tenue avec de très légères modifica-
tions.
Toutefois, dans les deux-mois qui
- suivront Je^ vote du Conseil, la
Grand'é-JÎDcÇâgne-.devra prendre, i'en-
:gageniéfi;t d'acc't'ptçr' sans reserve, et
polir ; fuie ' durée de' iiigt-cin(,l ans,
le. mandat de la Société des nations
sur cette :regfon. Kl le devra accepter
toutes les conditions prévues .par. les
articles du pacte qui régit l'adminis-
tration des pays sous mandat. Elle
devra égarement accorder ù: la Tur-
quie des avantages commerciaux et
économiques.
Nous croyons savoir que si le mi-
nistre, des Colonies, M.'Aniery. s'at-
tend à trouver une forte opposition
au Parlement anglais en ce qui con-
cerne la clause de vingt-cinq .ans,
l'administratioir de F Irak coûtant fori.
cher ani.ix'contribuables anglais, i. ob-
tiendra néanmoins la majorité. Il est
do plus -certain. — et M.rAmery.nous
t'affirmai L hier encore '— que l'An-*
gleferre ner.demanderait' pas^.mieux,
une fois' la; sentence rendue.,*que d'en-
gager avec les Turcs des négociations
dans l'espoir de créer des rapports
de bon voisinage entre les deux pays
,et serait prête il signer des accords
économiques et commerciaux, peut-
être même financiers.
' Certes, cette décision ne sera pas
facilement acceptée par le gouverne-
ment d'Angora, mais il faut espérer
que Kemaï et Isfuct. pachas feront
entendre raison aux extrémistes qui
voudraient à toute force voir la Tur-
quie attaquer l'Angietcrre.
Au cours d'une séance publique, le
Conseil aclbpta, sur proposition de
M. Hymans. le rapport créant un co-
mité préparatoire en vue de la confé-
rence économique proposée.
Le secrétariat a été chargé de con-
vô-quer de nombreuses personnalités
qui seront recrutées non seulement
dans les organes techniques de la So-
ciété des nations et le bureau inter-
national du Travail, mais dans' les-
milieux scientifiques, industriels et
commerciaux. Aujourd'hui, dernière
séance du Conseil,
LES ÉTATS-UNIS ET LA RUSSIE
INVITÉS A LA CONFÉRENCE
DU DÉSARMEMENT
Des invitations ont été envoyées
samedi, par courrier. aux Etat.s "qui
doivent être représentés dans la com-
mission préparatoire pour la confé-
rence du désarmement, en exécution
des décisions du Conseil de.la Société
des nations.
Parmi ces Etats figurent, comme on
le sait, l'Allemagne, les Eta^s-Unis et
la Russie.
L'accepta! ion de l'Allemagne ne fait
aucun doute. Celle des Etats-Unis
eL probable.
— MAURICE RAYMONDE.
M. FRANÇOIS RICHEPIN
SE LIVRE A DES VOIES DE FAIT
SUR Mr PIERRE BRISSON
H Ilier - après-midi, air cour-; de la
répétition générale de t'Odcon,
M. François Richepin. fils de Mme.
Cora Lapal'ceri,c-llicI11'pin" s'est livré
it des voies de fait sur.'M.' Pierre
Brisson, critique du TCÙ1p8.
, Dans la soirée, les représentants
;de la critique qui furent, témoins cie'
cette agression ont, rédige une pro-
testation indignée contre le geste de
jM. François Richepin et adressé toute
[leur sympathie tl M. Pierre Brisson,
jen émettant le vœu que celui-ci
prouve dans l'unanimc improbation
'soulevée par i'aet,e de son agresseur
lime raison suffisante pour ne donner
a cet incident aucune suite.
! Ajouton,s' qu'immédiatement après
ïl'incident, M. Pierre Brisson avait.
constitué deux témoins, MM. E. de
Cassagnac et Gérârd Baucr.
De son côté, M. François Richepin
a constitué pour témoins M. J.-J. Ile-
naud et le comte Berge de Poligny.
LA TENSION DES CHANGES
Mardi 15 décembre
Livre Dollar
9 11. 30 13'1 00 27 G7
9 Il. 5,0 135 35 27 91
12 heures 131 50 27 75
13 h. 30 13'1 Ô0 .27 75
li heures ............ 13i 88 27 72
Il IL. 30 13't 90 27 81
l'i h. 45 135 12 27 88
16 h. i5 135 40 27 92
17 heures 13i 95 27 KI
18 heures ............ 131 77 27 79
LE COLONEL DE PINEDO EST FÊTÉ A PARIS
INSTANTANE PRIS AU COURS DE LA RECEPTION D'HIER A L'AERO CLUB
L'Aéro Club de France avait organisé, hier, une réception en l'honneur de l'as de l'aviation italienne, le colonel de
Pinedo, héros du fameux raid Italie-Australie-japon et retour. Sur cet instantané figurent : le commandant de Pi-
nedo (i), M. Laur-ent Eynac: (2), sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique ; M. P.-E. Flandin (3), président de l'Aéro
, , . * k , Club ; le général Barrès (4).
La vraie richesse de c
la vie c'est l'affection,
sa vraie pauvreté c'est
l'égoïsme. 1 VINET. r
16me Année. — N° 5,483. — Pierre Lafltte, fondateur- -
1
~-
AAc. pàe-rt'sS Seine, S.-et-Oise
Ail *, et Seine-et-Marne. -
. PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X"»>
Départements 5-
- et Colonies- 1 2 5
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EN PAGE 4
NOS
ILLUSTRATIONS
MERCREDI
16
DECEMBRE 1925
......................... ~ ~:
Sainte Adélaïde \
Adr. télégr. : Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75,-15-00. 1
EN RAISON DE L'ATTITUDE DE LA COMMISSION
DES FINANCES A L'ÉGARD DE M. LOUCHEUR
CELUI-CI A REMIS SA DEMISSION DE MINISTRE
DES FINANCES A M. ARISTIDE BRIAND
En effet, après avoir pendant vingt minutes écouté courtoisement l'exposé du ministre des
Finances, la commission, sans poser aucune question, a purement et simplement confirmé,
par un vote a l'unanimité moins une abstention, la décision prise lundi de renvoyer au
gouvernement pour modification les projets que M. Loucheur lui avait soumis.
Aujourd'hui, se tiendra au Quai d'Orsay, à 10 heures, un conseil de cabinet
au cours duquel les membres du gouvernement examineront la situation
créée par la démission de M. Loucheur.
M. BRIAND A REÇU HIER DANS LA SOIRÉE M. PAUL DOUMER
QUI DOIT ÊTRE APPELÉ A SUCCÉDER A M. LOUCHEUR
La démission de Jj. Loucheur, que
les décisions de la commission des
finances laissaient pressentir depuis
quarante-huit heures, est un fait ac-
compli depuis hier soir. N'ayant pas
trouvé ait sein de la commission la
majorité sur laquelle il comptait
, pour l'application de son plan finan-
n (-ie,-, devant la froideur même que
n| renconlrèrenl ses explications au
cours de la réunion de l'après-midi.
vue seule solution restait ait minis-
tre des Finances, celle de laisser il
un autre Je soin de poursuivre la
lâche qui lui avait été confiée.
La lettre de démission
Voici la lettre que daiis la soirée
il a fait tenir à M. friand, président
du colls(,il.
Monsieur le. président du Conseil,
J'ai "¡wPllf'ln' . tir vous confirmer notre
entretien de rc soir.
I,('s deux motions volé('s hier par la
commission ries finances de ta Chambre,
et confirmées aujourd'hui par elle, refu-
sent, en réalité, (JI( gouvernement une
collaboration que ('('/lli-ci avait offerte à
la commission, afin (Varriver à un ac-
cord sur les projets {inanciers.
Ces projets, délibères ('n conseil de
cabinet et en l'onsril des mi¡¡i,.,frcs
avaient été conçus avec la volonté de
montrer (r" situation réelle au pat/s et
(le lui indiquer la voie où il devait s'en-
gager pour mettre un terme aux diffi-
cuités financières. Certes, ils compor-
taient de lourds sacrifices, mais ceux-ci
étaient, à notre avis, nécessaires.-
Mais il ne faut pas que cette tâche 'du
relèvement financier puisse être retardée
' -
M. LOUCHEUR QUITTANT LE QUAI
D'ORSAY HIER
pour des questions de personnes. Aussi,
désireux pour ma part de n'apporter au-
cun obstacle à l'accomplissement de
l'œuvre urgente et dctit.4 la réalisation de
laquelle j'ai la plus grande confiance,
je vous prie de vouloir bien accepter et
dIe transmettre il M. le président de la
:lIépuMique ma démission de ministre
des finances.
'.If! vous prie d'agréer, monsieur le pré-
sident du Conseil, la nouvelle. assurance
de mes sentiments affectueusement dé-
voués et úe ma reconnaissance pour
l'uPJ)I)i que vous m'(/'/;c:. toujours prêté.
Cotte l eti rc de démission fut ap-
portée à 20' 1i. 40 au président du
Conseil par M. Jérôme Borel, chef
de cabinet, .tle M. Loucheur. Elle
n'M,ai t que iacontirmation d'une dé-
cision quif vraisemblablement avait
été prise quelques instant s ^aupara-
vant, au cours d'une entrevue que le
ministre des:Finances avait eue au
Quaii" d'Orsay avec, le • président du
ConseM. - " - .
MM. Malvy et Lamoureux
au Quai d'Orsay
Avant do :-recevoir.. M. * Loucheur,
M. H ri a ml avait reçu, à IS h. 45,
M. Malvy, président de la commis-
sion des finances-de ¡ la Chambre, et
l'l. Lamoureux, rapporteur général
du budget. Il s'entretint avec eux
pendant environ quinze minutes. En
quittant le Quai d'Orsay, M. Malvy
fit la déclaration suivante :
— Nous sommes venus, à la demande
de N. Briand, le mettre aIL courant des
décisions prises cet aprè-mldi 1Jor la
commission des finances et lui en indi-
quer le sells. Comme vous le savez, la
commission, après avoir entendu M. Lou-
cheur lui faire un exposé, qui dura envi-
l'on 20 minutes et à la suite dlUniel
aucune question ne lui fut posée, a voté,'
à l'unanimité moins .une abstention, une
motion de M. Dariac, confirmant celle
déjà adoptée hier, et concluant ail rejet
de trois (les projets financiers du gou-
vernement,
Je liens d'ailleurs à dire, que ce vole
n'est nullement dirigé contre' le' gouver-
nement clans son ensenibte, ni contre le.
pl'ésident'!dl.l Conseil.
M. Briand rend hommage
à M. Loucheur
Dans . s.oirée. le Quai d'Orsay
communiquait' .à la presse la note
suivante: < v... - . ■
Au CÓ.UI'S .de Tcnlrevue dans : laquelle
M. Loucheur a fait .part [Ill président ou
Consp.il de . sii décision d'abandonner- le
portefeuille .'des F:iiaiices,, Je président du
Conseil, a .çxpt'Irné, Ü M."Loucheur .tout
le r'egret que lui causait sa ' détermi-
na lion:-rpfc»î ut. a adressé en même' temps
tous tousses, clwlcU!'cux' et 'affectueux re-
nierciepients # pour sa . collabora lion dé-
vouée dans Les circonstances difficiles où
il avait accepté 7 Falourde tâche qu'il
avait bien vouiu at-sumer.
M. Doumer est reçu
v par M. Briand
Le président, du Conseil a reçu
dans la rsoiré,e M. Pau,l Doumer, pré-
sident de la commission des finances
du Sf'nat. avec, lequel il s'est entre- ,
tenu de la situation ;cI'L'éo par la dé-
mission de M. Loucheur.
M. Doumer serait nommé aujour-
d']n1 i, ministre des Finances en rem-
placement de M. Louelieur.
Ce matin, conseil de cabinet
Ce matin aura lieu, au Quai d'Or-
say,, a dix heures,, un conseiL.de ca-
binet. sous la présidence de'M. Aris-#
lido Briand.
(Suite page 3, colonne-l)
LE PRIX GONCOURT
ET LE PRIX " FEMINA " SERONT
DÉCERNÉS AUJOURD'HUI
Con fOI'rn0mrnl à une tradition que
rend déjù^respectable; les fucm-
bres de l'Académie Concourt choisi-
l'ont, à risque de leur déjeuner du
restaurant Drouant, i'é'crivain il qui
l iront, cette année. les 5,000 francs du
' prix littéraire fondé en mémoire
des dclix frères Edmond et Jules
de Goncollrt. Nombreux sont lés com-
pétiteurs. On parle, comme favoris,
de Maurice Genevois, .pour son ro-
man d'un braconnier : Raboliol ;
d'Henri Poulaille. avec Ames neuves;
de Jolinon, avec le Meunier contre la
ville: d'Albert Ruuchon, avec le Ba-
chelier sans vergogne ; de Jean-Louis
Jouve, avec Paulin a ; d'André Gy-
liaI, avec Luxure : c'est pour lui que
M. Léon Dnmlct. volerait, dit-on.
Nous pourrions allonger la-liste. A
quoi bon ?
Le vainqueur, cela est arrive plus
d'une fois, ne sera peut-être pas pris
parmi ceux il qui l'on songe,
Pendant que MM. Gustave Gef-
froy, Léon ..Hennique, Lucien Desca-
ves. LÚon Daudet, les frères Rosnv,
Jean Ajalbert, Pol Neveux et Raoul
Ponction voteront chez Drollnnt, les
vingt femmes de lellres, qu i forment
le jury du prix F e mina voteront éga-
lement, mais chez la duchesse de
llohan douairière, boulevard des In-
valides.
Elles auront à choisir entre MM.
Martial Piéchaud (fa Valeureuse) ;
Joseph Del te il (Jeanne d'Are) ; Em-
manuel Bove (Méditation sur un
amour défunt) : Charles Sylvestre
(Belle Sylvie)'-, Thomas' Raucat (l'Ho-
norable partie de campagnc), et en-
lin Marion Gilbert (le* Joug).-
Le lauréat recevra 5,000 francs. ,
LE CANDIDAT DU CARTEL
AU SIÈGE VACANT
DE VICE-PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE
M. MISTRAL
Les délégués des groupes du cartel,
à l'c:æeption de lu gauche l'orlicalc,
se sont réunis hier matin pour dé-
signer leur candidat au siège de
vice-prés'ideut de la Chmnbl'c, Clt
remplacement de M. A. Varcnne.
A près une longue délibération,
JI. Mistral fut désigné.
L'ARRIVÉE DE M. HENRY DE JOUVENEL EN SYRIE
INSTANTANE PRIS A BEYROUTH. PRES DE M. DE JOUVENEL ( x ), LE GENERAL DUPORT
, C'est le 2 décembre que le nouveau haut commissaire de la France en Syrie est arrivé à Beyrouth. M. de Jouvenel fut
reçu par le général Duport, par M. de Reffye, secrétaire général (debout,-tête nue, devant l'autompbile) ; parole général
Gamelin, qu'on aperçoit derrière la voiture ; par les gouverneurs des différents . Etats, par les présidents dès- divers
; conseils représentatifs, les représentants des chefs religieux et les autorités civiles et militaires.
! ,
AVANT LA REMISE
DE LA BARRETTE
A Mgr CERRETTI
Hier : est .arrivé à Paris le gardé.
noble don di ,A'apoli Rampolla, por-
teui 1 de -la barrette qui sera remise
prochainement à Mgr CcfrettL
promu , cardinalA droite, ' Sur
cet cctins tan tané,M Mgr-V*ahert, auditeur
de la nonciature, qui l'attendait il
la gare de Lyon.
LE BOXEUR SIKI
ASSASSINÉ A NEW-YORK
BATTLING SIKI
Une dépêche de ,yew-York aijnonce
que Batlling Sifci a été tué h coups
de l'evolvcr et de poignard, Dê son
vrai nom, Louis Fa II.' le boxeur
était né (ili S(!Iléqcll le 16 septembre
18f:i., Il débuta sur le /ring à Tou-
louse 'en' 1913. 1HIlÎsec i¡.',!,-,y{ qu'en
1921 que de net tes .vI:ci.oÜ'çs sur
Breiten^tralter à Brr1Ín, sur G.
Spalla à Berlin, sur Depati$.:.à An- '
vers,. .<«r Balzac, puis Journée à
,Paris. le placèrent au premier plan
du pugilisme '' français..Sa. victoire
sur Carpentièr'le rendit célèbre en
1922. L'année suivante, il' s'em bar-
qua pour les Etats-Unis, oit il avait
déjà été victi )yi e d e (jeux- (il tais.
UN REDOUTABLE PASSAGER
A PRIS PLACE HIER
DANS UN DES AVIONS
DU SERVICE PARIS-LONDRES
Au BOURGET, AVANT L'EMBARQUE-
MENT. — LES DERNIERS ADIEUX
Ce passager est d'ailleurs une pas-
s,,iqer e qui porte le doux nom de
Cl I-Iol)pf;e H. Tenue cn hiissc comme
1fIl chien, celle lionne prit place
hier dans un des avions qui qu..il-
tèrent. Le Bourget il destination de
Londres. Poppée fait partie (le la
„ troupe de soixante-dix lions qui
vient rJ' èll'e exhibée à Paris &t. (¡Iii -
paraîtra prochainement - siti, une
grande scène de la capitale ' "
. Ill/fil aise.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
j La crise allemande. ' .j
i La situation s'améliore en Syries■!
UN ENTRETIEN
AVEC M. TCHITCHERINE
COMMISSAIRE PEUPLE
AUX AFFAIRES EXTERIEURES
DE LA RUSSIE SOVIÉTIQUE
M. Tchitcherine, satisfait des
conversations qu'il vient d'avoir
avec, les dirigeants de la poli-
tique française, affirme avec
force lé désir de paix qui
anime son pays.
En ce qui concerne les dettes de
la Russie envers la France, le
commissaire du peuple estime
qu'un lien établi entre les dettes
et des crédits industriels facili-
terait considérablement
les négociations.
AVEC BONNE GRACE M. TCHITCHERINE
RÉPOND A TOUTES LES QUESTIONS QUI
LUI SONT POSÉES SUR LES SUJETS LES
PLUS DIVERS AUXQUELS LES SOVIETS
SONT MÊLÉS DE PRÈS OU DE LOIN
.M." il rj ne.. commissaire . du
j peuple aux Affaires extérieures, de
: passage,» Paris, a reçu, hier, les re- '
présentants de la 'presse, et" leur a,
dans une déclaration écrite, exprimé
sa satisfaction. des entretiens qu'il
eut, ses jours derniers, avec les di-
rigeants, de la. politique française et
nombre de personnages marquantes.
M. TchiLcherine. constatant l'évo-
lu ti on de ! opinion fra'nçaise" 'ptus
favorable; à: 1ft' Russie soviétique, a
a f i i rm é a vec • force 1 e , d és ir df-, de . pà. x
et le désir de .cohtr.ibuérTà la,'conso-
lidation de la paix générale qui ani-
ment son gouvcrnëTnent., : \ ;
Parlant de l'importante,-immense
de- l'Union soviétique pour les re!a-
tions-internationales, M. Tchitche-
rine ne voit pas de possibilités de
règlement 'dés problèmes actuels par
la voie de . la Société .des nations, fi
l'égard de ,qui i «( l'attitude négative
des sovietsreste plaine et -entiùre- ».
A son avis, it ii st. d'aiiire voie: que
relIe - des accords directs et immé-
diats entre la Russie et les autres
pays, à commencer par la France. ■■
— Nos appréhensions quant au
traite de Locarno, dit en terminant
M. Tchitcherine, - sont suffisamment
connues... ! .
LES NEGOCIATIONS ECONOMIQUES
FRANCO-ALLEMANDES
REPRENDRONT INCESSAMMENT
M. TRENDELENBURG
M. Trendelenburg, chef de ' la
mission' commerciale fi»(lîlco - alli,- '
madde, est arrivé à Paris hier
matin, à 10 h. 40. Il a eu un long
entretien avec M. Danicl- Vincent,
. ministre du Commerce, qu'assistait
M.%Serruys, directeur des accords
commc/'CÙJIl,r.
LE VILAYET DE MOSSOUL
DÉFINITIVEMENT ATTRIBUÉ A L'IRAK
PAR LE CONSEIL DE LA S. D. N.
LE VOTE DEFINITIF AURA LIEU AUJOURD'HUI
AU COURS D'UNE SÉANCE PUBLIQUE
La Grande-Bretagne devra, dans un délai de deux mois,
accepter sans réserve, et pour une durée de vingt-cinq ans,
le mandat de la S. D. N. sur tout le territoire de l'Irak. Elle
devra en outre accorder à la Turquie des avantages
commerciaux et économiques.
L'opposition d'une partie de l'opinion britannique au mandat
sur la Mésopotamie paraît devoir être surmontée victorieu-
sement, aux Communes, par le cabinet Baldwin.
L'ATTITUDE DU GOUVERNEMENT D'ANGORA
GENÈVE, 15 décembre (De notre
envoyé spécial). — Le Conseil, au
cours de deux réunions secrètes. est
larrivé au terme de ses discussions
'sur Mossoul. Un accord complet est
1 1
De haut en bas : MM. QUINONES DE
' LÉON, UNDEN et GUANI. (Phot. Henri
: Manuel et Excelsior.)
intervenu et demain, en séance pu-
blique, c'est, par un vote unanime
que la décision sera prise. Ainsi que
je vous Tâtiffl's". annonce 4L-y-;-ft^plusieurs jours, le vilayet de Mos-
soul sera définitivement attribué à
l'Irak. > et, la. ' ligne frontière provi-
soire, tracée à Bruxelles, sera main-
tenue avec de très légères modifica-
tions.
Toutefois, dans les deux-mois qui
- suivront Je^ vote du Conseil, la
Grand'é-JÎDcÇâgne-.devra prendre, i'en-
:gageniéfi;t d'acc't'ptçr' sans reserve, et
polir ; fuie ' durée de' iiigt-cin(,l ans,
le. mandat de la Société des nations
sur cette :regfon. Kl le devra accepter
toutes les conditions prévues .par. les
articles du pacte qui régit l'adminis-
tration des pays sous mandat. Elle
devra égarement accorder ù: la Tur-
quie des avantages commerciaux et
économiques.
Nous croyons savoir que si le mi-
nistre, des Colonies, M.'Aniery. s'at-
tend à trouver une forte opposition
au Parlement anglais en ce qui con-
cerne la clause de vingt-cinq .ans,
l'administratioir de F Irak coûtant fori.
cher ani.ix'contribuables anglais, i. ob-
tiendra néanmoins la majorité. Il est
do plus -certain. — et M.rAmery.nous
t'affirmai L hier encore '— que l'An-*
gleferre ner.demanderait' pas^.mieux,
une fois' la; sentence rendue.,*que d'en-
gager avec les Turcs des négociations
dans l'espoir de créer des rapports
de bon voisinage entre les deux pays
,et serait prête il signer des accords
économiques et commerciaux, peut-
être même financiers.
' Certes, cette décision ne sera pas
facilement acceptée par le gouverne-
ment d'Angora, mais il faut espérer
que Kemaï et Isfuct. pachas feront
entendre raison aux extrémistes qui
voudraient à toute force voir la Tur-
quie attaquer l'Angietcrre.
Au cours d'une séance publique, le
Conseil aclbpta, sur proposition de
M. Hymans. le rapport créant un co-
mité préparatoire en vue de la confé-
rence économique proposée.
Le secrétariat a été chargé de con-
vô-quer de nombreuses personnalités
qui seront recrutées non seulement
dans les organes techniques de la So-
ciété des nations et le bureau inter-
national du Travail, mais dans' les-
milieux scientifiques, industriels et
commerciaux. Aujourd'hui, dernière
séance du Conseil,
LES ÉTATS-UNIS ET LA RUSSIE
INVITÉS A LA CONFÉRENCE
DU DÉSARMEMENT
Des invitations ont été envoyées
samedi, par courrier. aux Etat.s "qui
doivent être représentés dans la com-
mission préparatoire pour la confé-
rence du désarmement, en exécution
des décisions du Conseil de.la Société
des nations.
Parmi ces Etats figurent, comme on
le sait, l'Allemagne, les Eta^s-Unis et
la Russie.
L'accepta! ion de l'Allemagne ne fait
aucun doute. Celle des Etats-Unis
eL probable.
— MAURICE RAYMONDE.
M. FRANÇOIS RICHEPIN
SE LIVRE A DES VOIES DE FAIT
SUR Mr PIERRE BRISSON
H Ilier - après-midi, air cour-; de la
répétition générale de t'Odcon,
M. François Richepin. fils de Mme.
Cora Lapal'ceri,c-llicI11'pin" s'est livré
it des voies de fait sur.'M.' Pierre
Brisson, critique du TCÙ1p8.
, Dans la soirée, les représentants
;de la critique qui furent, témoins cie'
cette agression ont, rédige une pro-
testation indignée contre le geste de
jM. François Richepin et adressé toute
[leur sympathie tl M. Pierre Brisson,
jen émettant le vœu que celui-ci
prouve dans l'unanimc improbation
'soulevée par i'aet,e de son agresseur
lime raison suffisante pour ne donner
a cet incident aucune suite.
! Ajouton,s' qu'immédiatement après
ïl'incident, M. Pierre Brisson avait.
constitué deux témoins, MM. E. de
Cassagnac et Gérârd Baucr.
De son côté, M. François Richepin
a constitué pour témoins M. J.-J. Ile-
naud et le comte Berge de Poligny.
LA TENSION DES CHANGES
Mardi 15 décembre
Livre Dollar
9 11. 30 13'1 00 27 G7
9 Il. 5,0 135 35 27 91
12 heures 131 50 27 75
13 h. 30 13'1 Ô0 .27 75
li heures ............ 13i 88 27 72
Il IL. 30 13't 90 27 81
l'i h. 45 135 12 27 88
16 h. i5 135 40 27 92
17 heures 13i 95 27 KI
18 heures ............ 131 77 27 79
LE COLONEL DE PINEDO EST FÊTÉ A PARIS
INSTANTANE PRIS AU COURS DE LA RECEPTION D'HIER A L'AERO CLUB
L'Aéro Club de France avait organisé, hier, une réception en l'honneur de l'as de l'aviation italienne, le colonel de
Pinedo, héros du fameux raid Italie-Australie-japon et retour. Sur cet instantané figurent : le commandant de Pi-
nedo (i), M. Laur-ent Eynac: (2), sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique ; M. P.-E. Flandin (3), président de l'Aéro
, , . * k , Club ; le général Barrès (4).
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