Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-08
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 décembre 1925 08 décembre 1925
Description : 1925/12/08 (A16,N5475). 1925/12/08 (A16,N5475).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603843p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Il n"y a pour l'homme qu'un'
vrai malheur qui est de se trou-
ver en faute et d'avoir quelque
chose à se reprocher.
LA BRUYERE.
16me' Année. — N° 5,475. — Pierre Làfît.te, fondateur.
2 O~ e -- et ~Seine, S -et-Oise ~.- PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X»«) ^SES?^
En page 5 :
MODE ET HOME
............................
En page 6 :
......... SOS ••••••••••
Il ILLUSTRATIONS
MARDI
8
DECEMBRE 1925
........................
Immaculée Conception
Adr. télégr. : Excel-l'aris. — Tél., Gut. 02-73, 02-75, 15 f.
LE CONSEIL DES MINISTRES EXAMINERA
CE MATIN LE PROJET D'ASSAINISSEMENT
FINANCIER DE M. LOUCHEUR
Ce projet comprend sept parties qui sont :
1° Loi portant création de
recettes nouvelles par l'aug-
mentation de certaines taxes et
de certaines cédules concernant
notamment les impôts agricoles.
Le chiffre auquel atteindra ce
projet, lorsqu'il donnera son
plein rendement, sera de 8 mil-
liards. Mais ce total ne sera
atteint qu'en 1927, car quelques
atténuations seront accordées
aux contribuables pour 1926, en
compensation de l'effort consi-
dérable qui vient déjà de leur
être demandé récemment ;
2° Caisse nationale d'amortis-
sement ;
3° Loi réprimant les fraudes
fiscales et les évasions de ca-
pitaux ;
4° Loi modifiant le régime des
titres nominatifs ;
5° Loi portant échange facul-
tatif des titres de rente
6° Loi modifiant les tarifs de
chemins de fer ;
7° Projet tendant à modifier
le mécanisme de l'impôt général
sur le revenu. Mais cette der-
nière loi, a ajouté M., Loucheur,
n'est pas encore complètemènt
au point, et je ne compte la
déposer sur le bureau de la
Chambre que dans une quin-
zaine de jours, alors que les
deux ou trois premiers projets
seront déposés ce soir ou
demain.
LE PRODUIT DES RECETTES NOUVELLES S'ÉLÈVERAIT A 8 MILLIARDS
Un conseil de cabinet s'est, tenu
il1 el' soir, à 17 h. 30, au ministère
ces Affaires étrangères, sous la pré-
sidence de M. Aristide Briand. Tous
:eS' ministres, et sous-secrétaires
d'Etat y assistaient, à l'exception de
M. Durand, ministre de l'Agricut-
M. BARNAUD
directeur deSc,sc1'vices techniques du
cabinet du ministre des Finances.
1 lire, retenu à-la Chambre par la
discussion dn budget.
A l'issue du conseil. M. Pierre La-
val, sous-secrétaire d'Etal à la pré-
sidence, a fait à la presse le commu-
niqué suivant :
M- LoMc/<,eM?% ministre des Pi-
nances" a. ei})Q$,é: les projets finan-
(jins qu il compte présenter ait Par-
lemchf. Ces projets seront examinés
u nouveau demain matin en Conseil
des iïiirl ig(res.. - -
N. IXené licnoull, garde des Slee'alÀx,
Ot fait connaître que le PT;ojet' de loi
sur lcs' loyers serait discuté mer-
credi à la Chambre, à Ici séançe du
matin. -
La fin de -la séance a été consacrée
à l'expédition des affaires courantes.
Ce que dit M. Loucheur
Interrogé à l'issue du conseil de
cabinet sur le rendement que l'on
attendait des nouveaux impôts.
M. Loucheur a fait, une déclaration
dont nous publions le résumé com-
piet, dans notre litre.
Comme on demandait au ministre
des Finances'cc qu'il pensait de l'ac-
cueil que le public réservait à ses
projets, M. Loucheur, faisant __un
geste vague, se contenta de dire : -
— Je ne doute pas que jp rtevienno, à;
bref dotai, l'homme lie plus impopulaire
de France. Mais il faut avoir le Courage
de faire son devoit' jusqu'au bout. Jt-
reste convaincu d'ailleurs que, portas des
difficultés actuelles, Ic's Français Ille rc-
tnerciüront. '
Les consultations du ministre
des Finances
M. Louc!heur. ministre des Finan-
ces. a reçu hier, au cours de l'après-
midi, M. Victor Constant, président-
adjoint de la confédération des
groupes commerciaux et industriels
de France; M. Gaston Le.vy, président
de la Fédération nationale des Coor
péràtives de consommation et M.
Tîrousleiniclie,' prési dent f Associa-
tion nationàïb des combattants,.
La santé de Rudyard Kipling
LONDRES. 7 décembre. — M. Ru-
dyard Kipling a passé une bonne
nuit. Son' état est- stationnaire.
LIRÈ EN DERNIERE HEURE :
La crise politique à Berlin.
MARTHE MOREUIL, INCULPÉE DANS L'AFFAIRE D'ESPIONNAGE
A ÉTÉ AMENÉE DE VERSAILLES A PARIS OU ELLE A ÉTÉ INTERROGÉE
PAR LE JUGE D'INSTRUCTION AINSI QUE TROIS SUJETS ANGLAIS
ARRÊTÉS COURS DE L'ENQUÊTE OUVERTE PAR LA SÛRETÉ
Marthe Moreuil, qui se faisait appeler Marcelle Monseil, a renouvelé
devant le juge les aveux qu'elle avait faits lors de son arrestation,
Elle a été écrouée à Saint-Lazare.
SES TROIS COMPLICES DECLARENT N'AVOIR PAS EU CONNAISSANCE DE SES AGISSEMENTS.
ILS ONT ÉTÉ, COMME ELLE, INCULPÉS D'ESPIONNAGE ET ÉCROUÉS A LA SANTÉ
1
~.
i. MARTHE MOREUIL SORTANT DU CABINET DU JUGE D'INSTRUCTION ; 2. FISHER, 3. PHILIPS,
4. LEATHER, AVANT LEUR COMPARUTION DEVANT LE MAGISTRAT, HIER APRES-MIDI
.Marcelle Monseil, qui fut arrêtée
comme espion ne sur la dénonciation
de-Lionnel de Wiet, le faux officier
de rnhrlnè. a été interrogée hier, à
Versailles, par un commissa.ire et un
inspecteur de la. Sûreté générale. -
En attendant l'arrivée du procu-
reur elle plaisanta avec les policiers
Introduite dans le cabinet du pro-
cureur. M. Gaillet. elle y a subi un
interrogatoire. Elle a déclaré .que
c'est dans une taverne du faubourg
Montmartre qu'elle avait coiiiiu, au
mois de mars dernier, un- nommé
William 'Fischor, disant hajbiter 126.
rue Legendre, avec lequel elle avait
>
noué d'intimes relations. Par son in-
termédiaire, elle coruiut, quelques
jours plus tard, uii individu âgé
d'une, quarantaine d'années et parais-
sant d'origine l;Üarigèl'e.
Ce nouveau vernI se présenta d'à-"
bord soins le /nom de Paul Gérard et
déclara ensuite-se nommer Paul Du-
hie et, habiter 2, !)ou!e\-aRd Mateshcr-
bes. C''cst lui qui proposai Marcelle
Monse.i! moyennant .' line rétribution
.mensuelle de 1.200 francs., et le rem-
boursement de ses frais de deptacc,-
ménts, de IIM fournir divers rensef-
gnemeMs concernant l'aviation fran-
çaise. Ces 'renseignements devaient
lui être communiqués à Saint-Na-
zaire, sur une passerelle qui servait
de lieu de rend -. ' - ils. Paul ijuhié
donnait des ordres brefs que l'exécu-
teur ne devait ni discuter ni chercher
il comprendre, Par mesure ,de pru-
DeTlce, les renseignements demandés
étaient écrits à l'eincre sympathique
et lui étaient remis sous, enveloppe
fermée. C'était lui (Itii, de plis, avait
fourni à sa complice un petit tube
piaf incurvé qu'elle dissimulait dans
sa jarretière et dans lequel elle lo-
geait Jes papiers compromettants..
(Suite page 3, colonne 1)
HIER A GENÈVE
LE CONSEIL DE LA S. D. N.
S'EST OCCUPÉ DU RÉCENT
CONFLIT GRÉCO-BULGARE
PUIS A FINALEMENT
REMIS LE PRONONCÉ
DE SON JUGEMENT
A HUIT JOURS
La sentence du conseil ne
fait au reste de doute pour
personne. Elle approuvera pure-
ment et simplement les conclu-
sions de la commission d'en-
quête dont M. Horace Rumboldt
a dirigé sur place les travaux.
OU EN EST L'ÉTUDE DU PROBLÈME
DU DÉSARMEMENT
La Belgique n'entend pas désar-
mer sans que soient précisées la
nature, l'étendue et la rapidité
des secours x qu'elle pourrait
attendre en cas d'agression.
GENÈVE, 7 décembre (de notre cn-
voUé spécial). — L'an dernier.
M. Briand comparait la Société des
Nations à, un nouveau Forum et son
conseil il un juge de paix. Jamais
peut-être la comparaison ne fut plus
juste qu'à la séance de ce itiatiii.
Cn Bulgare et un Grec, 1 un ancien
ministre.; l'autre ministre en exercice
des Affaires étrangères de son pays,
comparaissaient à la fable du «conseil
pour prendre connaissance dés con-
clusions de la commission d'enquête
et pour s'entendre condamner suivant
la formule légale.
M. Kalkofr, ministre de Bulgarie,
regretta que la commission n'ait pas
poussé plus loin son enquête. Il ré-
péta. une fois cie pins, les doléances
de tous les peuples orientaux sur la
question des minorités, puis, très cal-
rnemrnt. il affirma sans emphase que
la paix ne serait rétablie dans la pé-
ninsule balkanique que lorsque tous
les Etats qui la composent seraient
totalement désarmés.
M. Henlis, ancien ministre des Af-
faires étrangères de Grèce, fut plus
lent. "
Mais 011 ne saisit pas très bien le
sens de ses observations. L'on com-
prit toutefois qu'il n'était nullement
d"r~"ïord avec la commission d'en-
quête.
— Qn rondo m ne mon pays. dit-il, il
payer 30. millions de levas d'indemnilé
alors qu'il demande une indemnité de
;)0 .millions pour ce ridicule incident. de
frontière et pour l'assassinat de deux de
ses soldats.
(Suite en Dernière Heure)
é
M. LUNATCHARSKY
COMMISSAIRE Du PEUPLE
A L'INSTRUCTION PUBLIQUE
EN RUSSIE SOVIÉTIQUE
NOUS FAIT L'EXPOSÉ
DE L'ENSEIGNEMENT
DANS SON PAYS
Tout en convenant de la pau-
vreté de la Russie en forces
intellectuelles, M. Lunatcharsky
se déclare extrêmement satisfait
du progrès des études primaires
qui engloberaient 60 0/0 de la
population enfantine.
L'INSTRUCTION GÉNÉRALE SERA
OBLIGATOIRE EN 1933
M. Lunatcharsky affirme que la
Russie poursuit la réalisation
d'un théâtre social, capable
d'apporter. des idées et des
éléments de morale neuve.
M. LUNATCHARSKY
commissaire el l'Instruction puùlÙ(ue
des soviets..
J\L Luuatcharsky, c&nVniissai'v du
peuple tt' l'Instruction pubitqr.'' le
rU.n.s.s., de passage à Paris, a re<;u;.
hier, les représentants de la prt»o
française et. Jeur, a fait, l'expose..la
plus flatteur de rorg.uIÜsaliOll,d" ren-
seignement a tp-us les degrés c i Rus-
sic soviétique..
— Il'-nous fallait, dit-ïl; une éd 10
qui développât chez les en fa tu-. ix-s-
prit critique, ^indépendance.
(Suite page 2, colonne 1
DEPUIS HIER SOIR LA RUE TRONCHET EST ÉCLAIRÉE
PAR DES ARCEAUX LUMINEUX DU PLUS HEUREUX EFFET
Si. e'tïst une mode qui te à,il, elle
sefa. la bienvenue. Depuis /tK'r, de
la Madeleine au boulevard Tlauss-
iaaun,r.sur, chaque- trottoir de la ru.e
Tronchet, s'allument. à la tombée de
la nuit, des al'ce7JUX lumineux, reliés
entre eux par des pilastres mi-verts,
ml-jaunes et coiffés de chapiteaux
violets.
Dans la foule amusée, les midinet-
tes, si nombreuses en ce coin de Pa-
ris, se demandaient pourquoi cet air
de, fête et ces flots de clarté dorée
qui faisaient leur admiration. At-
tfnd(Úl-on quelque, .souverain étran-
ger7 El), aucune manière. La vérité
toute simple est que les commer-
çants de la rue Tronchet ont voulu
que « leur » rue, à l'occasion du cen-
tenaire de ce grand centre du com-
merce de luxe, gardât, le soir venu, un
aspect brillant et joyeux en rapport
avec celui qu'elle offre pendant le
jour. M. Marny, un as en matière de
mise en vente ingénieuse, les groupa
en tUt syndicat d'initiative, que pré-
side M. Drouhin et qui a rapidement
réalisé le projet dont on peut appré-
cier l'effet charmant. Si charmant
qu'une voisine, la rue Vignon, s'est
piquée d'émulation et qu'elle aussi,
dès ce soir, aura son éclairage à elle,
un éclairage somptueux, qui pourra
encore éblouir les regards, même au
sortir de la féerie lumineuse des bou-
levards.
.. UNE VUE D'ENSEMBLE ET LA VOUTE LUMINEUSE ^ ~l
1, ~, -D'UN DES TROTTOIRS
AUJOURD'HUI M. BÉRENGER
SERA NOMME AMBASSADEUR
DE FRANCE A WASHINGTON
Le gouvernement français a demandé
l'agrément du gouvernement des
Etats-Unis à cette nomination et,
comme on ne doute pas que cette
réponse soit satisfaisante, la nomi-
nation de M. Bérenger sera rendue
officielle après le conseil des minis-
très qui se tiendra aujourd'hui.
Le choix du rapporteur général du
budget au Sénat comme ambassadeur
à Washington, marque le désir du
gouvernement français de reprendre
avec Washington les négociations sur
les dettes.
; Le gouvernement français a de-
mandé L'agrément du gouvernement
de Washington a la nomination de
M. Henry Bérenger, rapporteur géné-
ral du budget au Sénat, comme am-
bassadeur de France aux Etats-Unis.
Comme on ne doute pas que. la ré-
ponse soit satisfaisante, la nomina-
tion de M. Bérenger sera rendue offi-
cielle aujourd'hui' après le Conseil
des ministres.
Ce choix marque le désir du gôu-
vernement français de reprendre avec
Washington les négociations sur les
dettes, désir que M. Loucheur a fait
exposer à M. Mellon, secrétaire d'Etat
américain au Trésor.
Il avait d'abord été question d'en-
voyer, pour la reprise des négocia-
tions, M. Bérenger aux Etats-Unis en
mission spéciale. -Mais M. Bérenger
déclara qu'il n"acceptera i t de renouer
ces pourparlers qu'avec l'autorité que
lui donnerait le rang d'ambassadeur
Les Etats-Unis paraissant préférer
aussi que les conversations repren-
nent par la voie normale de l'ambas-
sade, pour éviter l'atmosphère de
passion que 'suscitent toujours des
conférences extraordinaires ét des
rencontres de délégations, la nomina-
tion cfe M. Bérenger fut décidée.
Comme il est parlementaire, sa
mission sera de six mois non renou-
velable.
M; Daeschner, l'actuel ambassadeur
à Washington, reviendra en France
et il'est probable qu'ayant peu un
poste important lui àèra confié: C'est
en. effet -un diplomate avisé et son
rappel ne. signifie. que ceci : étant
donné les affaires actuellement il dé-
battre entre Paris et Washington, le
gouvernement .français juge utile
I d'envoyer .'provisoirement; en Amé-
rique un spécialiste ec ces questions..
MM BRIAND ET CHAMIERLAIN
RECEVRAIENT LE PRIX NOSEL
POUR LA PAIX EN 1926
GENEVE, 7 décembre (De notre
envoyé spécial). — J'apprends de
très bonne source que, tout en
ayant décidé de ne pas décerner
Iç prix-Nobel dé la paix cette-'in-
née. le: comité directeur ' de la
fondation a ". il, l'unanimité,: fait
son choix• Mais -il a. voulu que la
nomme soit importante et consti-
tue un dès prix les plus impor-
tants distribués jusqu'à C(,' >joilr.
Il a décidé de partager, l'an pro-
chain. le prix Nob-(,l de l,-i paix
entre M. Aristide Briand et sir
A tisten Chamberlain, miimdteUrs
de cette politique d'apaisement
et de paix qui rendit possible la
conclusion des accords de Lo-
carno. ./
Le prix ,N,Y)bcl de 192C serait,
ainsi composé des' sommes pré-
viles pour trois années et s'élè-
V("I.(l à environ 800.000 francs, un
fort joli denier, on le voit.
—
MAURICE RAYMONDE.
LORD DERBY N'ABANDONNE PAS
LA VIE POLITIQUE
LORD DERBY .-
LONDRES, 7 décembre (Dépêche
particulière). — Certaines dépêches
ont récenime-nt annoncé que lord
Derby, l'ancien ministre de la Guerre
e: ambassadeur britannique à Paris,
se retirait de la vie politdque. No!Lz
sommes autorisés à démentir cetu-
nouvelle, de la façoiï la plus for-
•melle.
IL A ENCORE FAIT FROID
HIER, MAIS ON ANNONCE
LE DEGEL ET LA PLUIE
Dans la soirée d'hier, le baromètre
à sensiblement baissé et le vent a
tourné au sud-ouest, ce qui justifie
les pronostics que le bureau météo-
rologique formule pour aujourd'hui
même. Cependant, le froid persiste-
rait 'dans l'Est, où l'on enregistre des
minima-records.
Si l'on a patiné à Versailles sur. le
grand canal, comme le montrent nos
photographies page/ 6, on n'a pas
patiné sur les lacs du Bois de Bou-
logne, dont tous les accès avaient été
barrés et étaient gardés.
Il eût fait froid hier si le soleil
n'avait lui toute la journée. Le vent
du sud-ouest, soufflait et le baro":
mètre baissait sensiblement dans la
solréé'. La direction du vent autant
que cette baisse barométrique font
présager un prochain dégel. Le bu-
reau météorologique t'afmdn-ce d'ail-
leurs pour aujourd'hui : dégel fort
net s'accompagnant, de pluie. On an-
nonçail en même temps que la pluie
avait déjà fait son apparition il
Bayonne, it Toulouse et h, Lorient. où
le froid avait été très vif. Le froid va
persister cependant dans l'Est, les
Vosges notamment, où thermo-
mètre est. descendu à — 20 degrés. A
20 kilomètres de Pontarlier, dans le
Doubs, on a enregistré —- 37 degrés.
chiffré record.
Dans toutes les régions ail le froid
sévit la coÚeh0 de neige, solidifiée,
atteint de 60 à &0 centimètres. Il en
résulte pour .les trains des retards
parfois très importants.
On ne patinera pas sur les lacs
On n'a pas pas patiné hier, sur le-5
lacs du bois de Boulogne, dent tous
les accès avaient été barrés et sur-
veillés par des gardes. Mais les fana-
tiques du patin pratiquent le sys-
tème D. Il les.amena sur le ruisseau
qui longeant l'allée des Acacias, fait,
devant le tir aux pigeons, un coude
dans la direction du lac inférieur. La
glace y étJait. excellente et suffisam-
ment résistante et il n'était point de
surveillance possible. Quelques pri-
vilégiés ont donc patiné en plein ajr
au Bois. Très nombreux toutefois
furent ceux qui purent patiner à Ver-
sailles.
Le dégel annoncé va désoler tous
ceux qui espéraient pouvoir. dès de-
main, patiiièr sur foutes les pièces
d'eatiï Mais l'hiver, s'il est aussi rude
qu'Dn l'aimmice. îenr réservera sans
"Cloute'la ioifl, qui -leur est refusée de- j
puis tant d'années. Car nous ne som-
mes "pas*eiieqje en hiver.- - J
ON A ÉVENTRÉ, HIER, LE PLANCHER ET LA COUR
DE LA MAISON MYSTÉRIEUSEMENT HANTÉE DE RONQUEROLLES
t'opÙation investigatrice demall- 1
dée par le sOlls-p;'éfet de Clermont
cf. commandée par le maire d'Agnetz
a eu lieu hier matin dans la maison
hantée de Ronquerolles. A 8 h. 30, les
ouvriers attaquaient le plancher de
la- chambre.
Sous les lames, on ne découvrit que
la terre bat.luc. sans intervalle sus-
pect. Le plus maigre des chats Ù'all-
rait pu se terrer là à. l'affût d'une
souris. Ce fut une grande déception.
On laissa les choses en leur fâcheux
état. Les ouvriers sortirent et, dans
le hangar contigu à la chambre. con-
tre le. mur. ils creusèrent un large
t,.ou. Ils abandonnèrent la partie à
ïun mètre de profondeur. Il était inu-
tile d'allCl' plus avant. Ils recaie
cèrent dans la■ cour, mais sair. -
pofr, et cc fut" teymême échec.
L'esprit devait bien rire Ii, cet
emploi de la force et de la pie-tic
pour arriver jusqu'à lui, mais s» '<
rire demeura nwcl. el aucun sùfiie
révéla qu'il avait pris place perini
les témoins.
Celle mesure pour rien .fllt suide
d'une autre qui le contristera rjeul-
être. Les journalistes décidèrent .so-
Icnnellemcnt qu'ils se désmlau -s-
saient de ce qu'il pourrait faire povr
les l'ete/l,il'; Seuls les spil'ites seront
tentés de continuer: mats J)CIO ètre
l'esprit disparailra-t-il avec le der-
nier curieux...
LA MAISON HANTEE (x). L'EXCAVATION DANS LA CHAMBRE
, * ... Mme DOUVRY
Il n"y a pour l'homme qu'un'
vrai malheur qui est de se trou-
ver en faute et d'avoir quelque
chose à se reprocher.
LA BRUYERE.
16me' Année. — N° 5,475. — Pierre Làfît.te, fondateur.
2 O~ e -- et ~Seine, S -et-Oise ~.- PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X»«) ^SES?^
En page 5 :
MODE ET HOME
............................
En page 6 :
......... SOS ••••••••••
Il ILLUSTRATIONS
MARDI
8
DECEMBRE 1925
........................
Immaculée Conception
Adr. télégr. : Excel-l'aris. — Tél., Gut. 02-73, 02-75, 15 f.
LE CONSEIL DES MINISTRES EXAMINERA
CE MATIN LE PROJET D'ASSAINISSEMENT
FINANCIER DE M. LOUCHEUR
Ce projet comprend sept parties qui sont :
1° Loi portant création de
recettes nouvelles par l'aug-
mentation de certaines taxes et
de certaines cédules concernant
notamment les impôts agricoles.
Le chiffre auquel atteindra ce
projet, lorsqu'il donnera son
plein rendement, sera de 8 mil-
liards. Mais ce total ne sera
atteint qu'en 1927, car quelques
atténuations seront accordées
aux contribuables pour 1926, en
compensation de l'effort consi-
dérable qui vient déjà de leur
être demandé récemment ;
2° Caisse nationale d'amortis-
sement ;
3° Loi réprimant les fraudes
fiscales et les évasions de ca-
pitaux ;
4° Loi modifiant le régime des
titres nominatifs ;
5° Loi portant échange facul-
tatif des titres de rente
6° Loi modifiant les tarifs de
chemins de fer ;
7° Projet tendant à modifier
le mécanisme de l'impôt général
sur le revenu. Mais cette der-
nière loi, a ajouté M., Loucheur,
n'est pas encore complètemènt
au point, et je ne compte la
déposer sur le bureau de la
Chambre que dans une quin-
zaine de jours, alors que les
deux ou trois premiers projets
seront déposés ce soir ou
demain.
LE PRODUIT DES RECETTES NOUVELLES S'ÉLÈVERAIT A 8 MILLIARDS
Un conseil de cabinet s'est, tenu
il1 el' soir, à 17 h. 30, au ministère
ces Affaires étrangères, sous la pré-
sidence de M. Aristide Briand. Tous
:eS' ministres, et sous-secrétaires
d'Etat y assistaient, à l'exception de
M. Durand, ministre de l'Agricut-
M. BARNAUD
directeur deSc,sc1'vices techniques du
cabinet du ministre des Finances.
1 lire, retenu à-la Chambre par la
discussion dn budget.
A l'issue du conseil. M. Pierre La-
val, sous-secrétaire d'Etal à la pré-
sidence, a fait à la presse le commu-
niqué suivant :
M- LoMc/<,eM?% ministre des Pi-
nances" a. ei})Q$,é: les projets finan-
(jins qu il compte présenter ait Par-
lemchf. Ces projets seront examinés
u nouveau demain matin en Conseil
des iïiirl ig(res.. - -
N. IXené licnoull, garde des Slee'alÀx,
Ot fait connaître que le PT;ojet' de loi
sur lcs' loyers serait discuté mer-
credi à la Chambre, à Ici séançe du
matin. -
La fin de -la séance a été consacrée
à l'expédition des affaires courantes.
Ce que dit M. Loucheur
Interrogé à l'issue du conseil de
cabinet sur le rendement que l'on
attendait des nouveaux impôts.
M. Loucheur a fait, une déclaration
dont nous publions le résumé com-
piet, dans notre litre.
Comme on demandait au ministre
des Finances'cc qu'il pensait de l'ac-
cueil que le public réservait à ses
projets, M. Loucheur, faisant __un
geste vague, se contenta de dire : -
— Je ne doute pas que jp rtevienno, à;
bref dotai, l'homme lie plus impopulaire
de France. Mais il faut avoir le Courage
de faire son devoit' jusqu'au bout. Jt-
reste convaincu d'ailleurs que, portas des
difficultés actuelles, Ic's Français Ille rc-
tnerciüront. '
Les consultations du ministre
des Finances
M. Louc!heur. ministre des Finan-
ces. a reçu hier, au cours de l'après-
midi, M. Victor Constant, président-
adjoint de la confédération des
groupes commerciaux et industriels
de France; M. Gaston Le.vy, président
de la Fédération nationale des Coor
péràtives de consommation et M.
Tîrousleiniclie,' prési dent f Associa-
tion nationàïb des combattants,.
La santé de Rudyard Kipling
LONDRES. 7 décembre. — M. Ru-
dyard Kipling a passé une bonne
nuit. Son' état est- stationnaire.
LIRÈ EN DERNIERE HEURE :
La crise politique à Berlin.
MARTHE MOREUIL, INCULPÉE DANS L'AFFAIRE D'ESPIONNAGE
A ÉTÉ AMENÉE DE VERSAILLES A PARIS OU ELLE A ÉTÉ INTERROGÉE
PAR LE JUGE D'INSTRUCTION AINSI QUE TROIS SUJETS ANGLAIS
ARRÊTÉS COURS DE L'ENQUÊTE OUVERTE PAR LA SÛRETÉ
Marthe Moreuil, qui se faisait appeler Marcelle Monseil, a renouvelé
devant le juge les aveux qu'elle avait faits lors de son arrestation,
Elle a été écrouée à Saint-Lazare.
SES TROIS COMPLICES DECLARENT N'AVOIR PAS EU CONNAISSANCE DE SES AGISSEMENTS.
ILS ONT ÉTÉ, COMME ELLE, INCULPÉS D'ESPIONNAGE ET ÉCROUÉS A LA SANTÉ
1
~.
i. MARTHE MOREUIL SORTANT DU CABINET DU JUGE D'INSTRUCTION ; 2. FISHER, 3. PHILIPS,
4. LEATHER, AVANT LEUR COMPARUTION DEVANT LE MAGISTRAT, HIER APRES-MIDI
.Marcelle Monseil, qui fut arrêtée
comme espion ne sur la dénonciation
de-Lionnel de Wiet, le faux officier
de rnhrlnè. a été interrogée hier, à
Versailles, par un commissa.ire et un
inspecteur de la. Sûreté générale. -
En attendant l'arrivée du procu-
reur elle plaisanta avec les policiers
Introduite dans le cabinet du pro-
cureur. M. Gaillet. elle y a subi un
interrogatoire. Elle a déclaré .que
c'est dans une taverne du faubourg
Montmartre qu'elle avait coiiiiu, au
mois de mars dernier, un- nommé
William 'Fischor, disant hajbiter 126.
rue Legendre, avec lequel elle avait
>
noué d'intimes relations. Par son in-
termédiaire, elle coruiut, quelques
jours plus tard, uii individu âgé
d'une, quarantaine d'années et parais-
sant d'origine l;Üarigèl'e.
Ce nouveau vernI se présenta d'à-"
bord soins le /nom de Paul Gérard et
déclara ensuite-se nommer Paul Du-
hie et, habiter 2, !)ou!e\-aRd Mateshcr-
bes. C''cst lui qui proposai Marcelle
Monse.i! moyennant .' line rétribution
.mensuelle de 1.200 francs., et le rem-
boursement de ses frais de deptacc,-
ménts, de IIM fournir divers rensef-
gnemeMs concernant l'aviation fran-
çaise. Ces 'renseignements devaient
lui être communiqués à Saint-Na-
zaire, sur une passerelle qui servait
de lieu de rend -. ' - ils. Paul ijuhié
donnait des ordres brefs que l'exécu-
teur ne devait ni discuter ni chercher
il comprendre, Par mesure ,de pru-
DeTlce, les renseignements demandés
étaient écrits à l'eincre sympathique
et lui étaient remis sous, enveloppe
fermée. C'était lui (Itii, de plis, avait
fourni à sa complice un petit tube
piaf incurvé qu'elle dissimulait dans
sa jarretière et dans lequel elle lo-
geait Jes papiers compromettants..
(Suite page 3, colonne 1)
HIER A GENÈVE
LE CONSEIL DE LA S. D. N.
S'EST OCCUPÉ DU RÉCENT
CONFLIT GRÉCO-BULGARE
PUIS A FINALEMENT
REMIS LE PRONONCÉ
DE SON JUGEMENT
A HUIT JOURS
La sentence du conseil ne
fait au reste de doute pour
personne. Elle approuvera pure-
ment et simplement les conclu-
sions de la commission d'en-
quête dont M. Horace Rumboldt
a dirigé sur place les travaux.
OU EN EST L'ÉTUDE DU PROBLÈME
DU DÉSARMEMENT
La Belgique n'entend pas désar-
mer sans que soient précisées la
nature, l'étendue et la rapidité
des secours x qu'elle pourrait
attendre en cas d'agression.
GENÈVE, 7 décembre (de notre cn-
voUé spécial). — L'an dernier.
M. Briand comparait la Société des
Nations à, un nouveau Forum et son
conseil il un juge de paix. Jamais
peut-être la comparaison ne fut plus
juste qu'à la séance de ce itiatiii.
Cn Bulgare et un Grec, 1 un ancien
ministre.; l'autre ministre en exercice
des Affaires étrangères de son pays,
comparaissaient à la fable du «conseil
pour prendre connaissance dés con-
clusions de la commission d'enquête
et pour s'entendre condamner suivant
la formule légale.
M. Kalkofr, ministre de Bulgarie,
regretta que la commission n'ait pas
poussé plus loin son enquête. Il ré-
péta. une fois cie pins, les doléances
de tous les peuples orientaux sur la
question des minorités, puis, très cal-
rnemrnt. il affirma sans emphase que
la paix ne serait rétablie dans la pé-
ninsule balkanique que lorsque tous
les Etats qui la composent seraient
totalement désarmés.
M. Henlis, ancien ministre des Af-
faires étrangères de Grèce, fut plus
lent. "
Mais 011 ne saisit pas très bien le
sens de ses observations. L'on com-
prit toutefois qu'il n'était nullement
d"r~"ïord avec la commission d'en-
quête.
— Qn rondo m ne mon pays. dit-il, il
payer 30. millions de levas d'indemnilé
alors qu'il demande une indemnité de
;)0 .millions pour ce ridicule incident. de
frontière et pour l'assassinat de deux de
ses soldats.
(Suite en Dernière Heure)
é
M. LUNATCHARSKY
COMMISSAIRE Du PEUPLE
A L'INSTRUCTION PUBLIQUE
EN RUSSIE SOVIÉTIQUE
NOUS FAIT L'EXPOSÉ
DE L'ENSEIGNEMENT
DANS SON PAYS
Tout en convenant de la pau-
vreté de la Russie en forces
intellectuelles, M. Lunatcharsky
se déclare extrêmement satisfait
du progrès des études primaires
qui engloberaient 60 0/0 de la
population enfantine.
L'INSTRUCTION GÉNÉRALE SERA
OBLIGATOIRE EN 1933
M. Lunatcharsky affirme que la
Russie poursuit la réalisation
d'un théâtre social, capable
d'apporter. des idées et des
éléments de morale neuve.
M. LUNATCHARSKY
commissaire el l'Instruction puùlÙ(ue
des soviets..
J\L Luuatcharsky, c&nVniissai'v du
peuple tt' l'Instruction pubitqr.'' le
rU.n.s.s., de passage à Paris, a re<;u;.
hier, les représentants de la prt»o
française et. Jeur, a fait, l'expose..la
plus flatteur de rorg.uIÜsaliOll,d" ren-
seignement a tp-us les degrés c i Rus-
sic soviétique..
— Il'-nous fallait, dit-ïl; une éd 10
qui développât chez les en fa tu-. ix-s-
prit critique, ^indépendance.
(Suite page 2, colonne 1
DEPUIS HIER SOIR LA RUE TRONCHET EST ÉCLAIRÉE
PAR DES ARCEAUX LUMINEUX DU PLUS HEUREUX EFFET
Si. e'tïst une mode qui te à,il, elle
sefa. la bienvenue. Depuis /tK'r, de
la Madeleine au boulevard Tlauss-
iaaun,r.sur, chaque- trottoir de la ru.e
Tronchet, s'allument. à la tombée de
la nuit, des al'ce7JUX lumineux, reliés
entre eux par des pilastres mi-verts,
ml-jaunes et coiffés de chapiteaux
violets.
Dans la foule amusée, les midinet-
tes, si nombreuses en ce coin de Pa-
ris, se demandaient pourquoi cet air
de, fête et ces flots de clarté dorée
qui faisaient leur admiration. At-
tfnd(Úl-on quelque, .souverain étran-
ger7 El), aucune manière. La vérité
toute simple est que les commer-
çants de la rue Tronchet ont voulu
que « leur » rue, à l'occasion du cen-
tenaire de ce grand centre du com-
merce de luxe, gardât, le soir venu, un
aspect brillant et joyeux en rapport
avec celui qu'elle offre pendant le
jour. M. Marny, un as en matière de
mise en vente ingénieuse, les groupa
en tUt syndicat d'initiative, que pré-
side M. Drouhin et qui a rapidement
réalisé le projet dont on peut appré-
cier l'effet charmant. Si charmant
qu'une voisine, la rue Vignon, s'est
piquée d'émulation et qu'elle aussi,
dès ce soir, aura son éclairage à elle,
un éclairage somptueux, qui pourra
encore éblouir les regards, même au
sortir de la féerie lumineuse des bou-
levards.
.. UNE VUE D'ENSEMBLE ET LA VOUTE LUMINEUSE ^ ~l
1, ~, -D'UN DES TROTTOIRS
AUJOURD'HUI M. BÉRENGER
SERA NOMME AMBASSADEUR
DE FRANCE A WASHINGTON
Le gouvernement français a demandé
l'agrément du gouvernement des
Etats-Unis à cette nomination et,
comme on ne doute pas que cette
réponse soit satisfaisante, la nomi-
nation de M. Bérenger sera rendue
officielle après le conseil des minis-
très qui se tiendra aujourd'hui.
Le choix du rapporteur général du
budget au Sénat comme ambassadeur
à Washington, marque le désir du
gouvernement français de reprendre
avec Washington les négociations sur
les dettes.
; Le gouvernement français a de-
mandé L'agrément du gouvernement
de Washington a la nomination de
M. Henry Bérenger, rapporteur géné-
ral du budget au Sénat, comme am-
bassadeur de France aux Etats-Unis.
Comme on ne doute pas que. la ré-
ponse soit satisfaisante, la nomina-
tion de M. Bérenger sera rendue offi-
cielle aujourd'hui' après le Conseil
des ministres.
Ce choix marque le désir du gôu-
vernement français de reprendre avec
Washington les négociations sur les
dettes, désir que M. Loucheur a fait
exposer à M. Mellon, secrétaire d'Etat
américain au Trésor.
Il avait d'abord été question d'en-
voyer, pour la reprise des négocia-
tions, M. Bérenger aux Etats-Unis en
mission spéciale. -Mais M. Bérenger
déclara qu'il n"acceptera i t de renouer
ces pourparlers qu'avec l'autorité que
lui donnerait le rang d'ambassadeur
Les Etats-Unis paraissant préférer
aussi que les conversations repren-
nent par la voie normale de l'ambas-
sade, pour éviter l'atmosphère de
passion que 'suscitent toujours des
conférences extraordinaires ét des
rencontres de délégations, la nomina-
tion cfe M. Bérenger fut décidée.
Comme il est parlementaire, sa
mission sera de six mois non renou-
velable.
M; Daeschner, l'actuel ambassadeur
à Washington, reviendra en France
et il'est probable qu'ayant peu un
poste important lui àèra confié: C'est
en. effet -un diplomate avisé et son
rappel ne. signifie. que ceci : étant
donné les affaires actuellement il dé-
battre entre Paris et Washington, le
gouvernement .français juge utile
I d'envoyer .'provisoirement; en Amé-
rique un spécialiste ec ces questions..
MM BRIAND ET CHAMIERLAIN
RECEVRAIENT LE PRIX NOSEL
POUR LA PAIX EN 1926
GENEVE, 7 décembre (De notre
envoyé spécial). — J'apprends de
très bonne source que, tout en
ayant décidé de ne pas décerner
Iç prix-Nobel dé la paix cette-'in-
née. le: comité directeur ' de la
fondation a ". il, l'unanimité,: fait
son choix• Mais -il a. voulu que la
nomme soit importante et consti-
tue un dès prix les plus impor-
tants distribués jusqu'à C(,' >joilr.
Il a décidé de partager, l'an pro-
chain. le prix Nob-(,l de l,-i paix
entre M. Aristide Briand et sir
A tisten Chamberlain, miimdteUrs
de cette politique d'apaisement
et de paix qui rendit possible la
conclusion des accords de Lo-
carno. ./
Le prix ,N,Y)bcl de 192C serait,
ainsi composé des' sommes pré-
viles pour trois années et s'élè-
V("I.(l à environ 800.000 francs, un
fort joli denier, on le voit.
—
MAURICE RAYMONDE.
LORD DERBY N'ABANDONNE PAS
LA VIE POLITIQUE
LORD DERBY .-
LONDRES, 7 décembre (Dépêche
particulière). — Certaines dépêches
ont récenime-nt annoncé que lord
Derby, l'ancien ministre de la Guerre
e: ambassadeur britannique à Paris,
se retirait de la vie politdque. No!Lz
sommes autorisés à démentir cetu-
nouvelle, de la façoiï la plus for-
•melle.
IL A ENCORE FAIT FROID
HIER, MAIS ON ANNONCE
LE DEGEL ET LA PLUIE
Dans la soirée d'hier, le baromètre
à sensiblement baissé et le vent a
tourné au sud-ouest, ce qui justifie
les pronostics que le bureau météo-
rologique formule pour aujourd'hui
même. Cependant, le froid persiste-
rait 'dans l'Est, où l'on enregistre des
minima-records.
Si l'on a patiné à Versailles sur. le
grand canal, comme le montrent nos
photographies page/ 6, on n'a pas
patiné sur les lacs du Bois de Bou-
logne, dont tous les accès avaient été
barrés et étaient gardés.
Il eût fait froid hier si le soleil
n'avait lui toute la journée. Le vent
du sud-ouest, soufflait et le baro":
mètre baissait sensiblement dans la
solréé'. La direction du vent autant
que cette baisse barométrique font
présager un prochain dégel. Le bu-
reau météorologique t'afmdn-ce d'ail-
leurs pour aujourd'hui : dégel fort
net s'accompagnant, de pluie. On an-
nonçail en même temps que la pluie
avait déjà fait son apparition il
Bayonne, it Toulouse et h, Lorient. où
le froid avait été très vif. Le froid va
persister cependant dans l'Est, les
Vosges notamment, où thermo-
mètre est. descendu à — 20 degrés. A
20 kilomètres de Pontarlier, dans le
Doubs, on a enregistré —- 37 degrés.
chiffré record.
Dans toutes les régions ail le froid
sévit la coÚeh0 de neige, solidifiée,
atteint de 60 à &0 centimètres. Il en
résulte pour .les trains des retards
parfois très importants.
On ne patinera pas sur les lacs
On n'a pas pas patiné hier, sur le-5
lacs du bois de Boulogne, dent tous
les accès avaient été barrés et sur-
veillés par des gardes. Mais les fana-
tiques du patin pratiquent le sys-
tème D. Il les.amena sur le ruisseau
qui longeant l'allée des Acacias, fait,
devant le tir aux pigeons, un coude
dans la direction du lac inférieur. La
glace y étJait. excellente et suffisam-
ment résistante et il n'était point de
surveillance possible. Quelques pri-
vilégiés ont donc patiné en plein ajr
au Bois. Très nombreux toutefois
furent ceux qui purent patiner à Ver-
sailles.
Le dégel annoncé va désoler tous
ceux qui espéraient pouvoir. dès de-
main, patiiièr sur foutes les pièces
d'eatiï Mais l'hiver, s'il est aussi rude
qu'Dn l'aimmice. îenr réservera sans
"Cloute'la ioifl, qui -leur est refusée de- j
puis tant d'années. Car nous ne som-
mes "pas*eiieqje en hiver.- - J
ON A ÉVENTRÉ, HIER, LE PLANCHER ET LA COUR
DE LA MAISON MYSTÉRIEUSEMENT HANTÉE DE RONQUEROLLES
t'opÙation investigatrice demall- 1
dée par le sOlls-p;'éfet de Clermont
cf. commandée par le maire d'Agnetz
a eu lieu hier matin dans la maison
hantée de Ronquerolles. A 8 h. 30, les
ouvriers attaquaient le plancher de
la- chambre.
Sous les lames, on ne découvrit que
la terre bat.luc. sans intervalle sus-
pect. Le plus maigre des chats Ù'all-
rait pu se terrer là à. l'affût d'une
souris. Ce fut une grande déception.
On laissa les choses en leur fâcheux
état. Les ouvriers sortirent et, dans
le hangar contigu à la chambre. con-
tre le. mur. ils creusèrent un large
t,.ou. Ils abandonnèrent la partie à
ïun mètre de profondeur. Il était inu-
tile d'allCl' plus avant. Ils recaie
cèrent dans la■ cour, mais sair. -
pofr, et cc fut" teymême échec.
L'esprit devait bien rire Ii, cet
emploi de la force et de la pie-tic
pour arriver jusqu'à lui, mais s» '<
rire demeura nwcl. el aucun sùfiie
révéla qu'il avait pris place perini
les témoins.
Celle mesure pour rien .fllt suide
d'une autre qui le contristera rjeul-
être. Les journalistes décidèrent .so-
Icnnellemcnt qu'ils se désmlau -s-
saient de ce qu'il pourrait faire povr
les l'ete/l,il'; Seuls les spil'ites seront
tentés de continuer: mats J)CIO ètre
l'esprit disparailra-t-il avec le der-
nier curieux...
LA MAISON HANTEE (x). L'EXCAVATION DANS LA CHAMBRE
, * ... Mme DOUVRY
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