Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-18
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 novembre 1925 18 novembre 1925
Description : 1925/11/18 (A16,N5455). 1925/11/18 (A16,N5455).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603823x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Le résultat de l'examen de conscience
sera, avec le temps, de nous éclairer sur
nos défauts. Quand nous saurons quelle
est notre principale faiblesse, nous pour-
rons nous imposer la tâche volontaire de
la combattre chaque jour. I
JULES SIMON.
16me Année. — N° 5,455. ;- Pierre ' Lafitte, fondateur.
2 0 c. et Seine-et-Marne. PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X™*) et Colonîes 25e.
VOIR
EN PAGE 4
NOS
ILLUSTRATIONS
MERCREDI
18
NOVEMBRE 1925
........................
Saint Maxime
Aclr. télëgr. : Excel-Paris. — Tél. : . Gut. 02-73, 02-75, 15-00. >
LE DÉBAT SUR LES PROJETS FINANCIERS PRESENTÉS
PAR LE GOUVERNEMENT S'EST OUVERT HIER APRÈS-MIDI
A LA CHAMBRE ET VA SE POURSUIVRE SANS INTERRUPTION
Cinq orateurs, MM. Jacques Duboin, H. Molinié, Dutreil, Chabrun et Nogaro
ont pris la parole dans la discussion générale.
Pour M. Duboin, avant tout assainissement financier il est nécessaire de procéder à une
réforme monétaire, de stabiliser notre monnaie ; M. Molinié reproche au projet de frapper
inégalement les diverses formes de richesse et de ne pas conduire vers la stabilisation
monétaire; M. Dutreil demande le rétablissement de l'étalon-or; M. Chabrun regrette la
taxation de la rente ; pour M. Nogaro, il faut éviter l'inflation
mais il faut aussi garder son sang-froid.
M. BOKANOWSKI PRENDRA LA PAROLE AUJOURD'HUI
Les socialistes ne maintiennent pas leur contre - projet mais déposeront
des amendements sur les articles.
:La": discussion '••générale 'dÜ '. projet
financier est ouverte. La Chambre
l'a abordée hier et va la poursuivre
sans désemparer.
Cinq orateurs, MM. Jacques Duboin,
Hector Molinié, DuLreil, Chabrun et
Nogaro, ont été entendus dans l'après-
midi.
'M. Jacques Duboin, député de la
Haute-Savoie, a ouvert le débat.
Spécialiste des questions financiè-
res, il se demande si les sacrifices que
l'on va demander aux contribuables
serontopérants et profiteront à l'Etat.
Pour lui, à la base de l'édifice à
construire, il faut une réforme mo-
nétaire. Il faut notamment arriver à
I la stabilisation, l'instabilité moné-
n tÚire amenant — l'expérience l'a
y prouvé — une chute constante de la
* monnaie.
— Aujourd'hui, dit l'orateur, là livre
est à 120 francs. Qu'attendons-nous en-
core ? Un miracle ?
Un grand pays ne peut pas vivre sans
monnaie. La nôtre est « beante J) depuis
i,e, 5 août 19H, depuis le cours forcé.
Nous vivons dans une confusion com-
plète et Itr désordre règne dans toutes
les comptabilités publiques et privées.
D'ailleurs, il n'y aura pas d'équi-
libre budgétaire ' avant la réforme
monétaire.
Il faut donc revenir à une monnaie
saine, .r.eposant sur l'or. *"
^ On 'peut' imaginer t.rois systèmes,
dit, M. Jacques Duhoin, D'abord la démo-
nétisation. C'est la ruine de tous les
porteurs. Ensuite, l'échange de la mon-
naie fiduciaire dépréciée contre une mon-
naie métallique de moindre valeur que
l'ancienne, procédé qu'on appelle « dé-
valuation ". Enfin, il y a le système de'
la double monnaie.
Ecartons le premier, avec son cortège
de ruines et de suicides.
La dévaluation, pour laquelle la dou-
ble monnaie est une étape, provoquerait
une crise, nous dit-on. Mais la crise
grave, on ne l'évitera pas et il faut la
souhaiter, si c'est la santé qui doit en
sortir, et non le désordre.
Avant la guerre, l'or était une mon-
naie internationale, mais il était dissé-
miné partout : aujourd'hui, il est con-
centré en Amérique. Intlation d'un genre
spécial, cet or accumulé est dangereux
pour les Etals-Unis : il faut qu'il re-
passe l'Atlantique pour conserver sa va-
leur.
La Belgique , et l'Italie reviennent à
l'étalon d'or. Resterons-nous seuls en
Europe avec une monnaie « ouverte ,,
qui deviendra le champ de bataille de
tous les spéculateurs du monde ?
L'orateur reconnaît que la stabi-
lisation monétaire laissera intact le
problème financier
— Mais, dit-il, sans elle, impossible
de la résoudre.
Il Sur tte nombreux bancs, de la
droite à I'ex{,rëmG-gauche, M. Jac-
ques Duboin est chaleureusement
applaudi. , \ ; . 1 . ~: -,
M. Hector Molinié
M. Hector MoIin ié dit qu'il est
frappé par l'inégalité des taxations
que le projet inflige aux diverses
formes de richesse. Il constate, en
effet, que les maisons sont frappées
plus durement que les terres, les va-
leurs mobilières plus durement que
les valeurs immobilières.
— En particulier, dit-il. les rentes sur
l'Etat qui, pendant la guerre, ont faH
l'objet, à chaque emprunt, de tant de
belles promesses d'immunité vont être
sévèrement atteintes. Pourquoi' elles
seules et non les bons de Trésor et les |
billets de banque ? Ne craint-on pas la
thésaurisation ?
— Quatorze ans d'intérêts représentent
plus de 15 0/0 du capital, observe M.
Painlevé.
Le député de la Seine reproche
également au projet de ne rien ren-
fermer qui nous conduise vers la
stabilisation monétaire;
M. Dutreil
La Chambre entend ensuite M.
Maurice Dutreil qui déclare ne pou-
voir donner son assentiment au pro-
jet quê - la commisison soumet a la
Chambre. • *
i —A la fois prélèvement sur le capital
et impôt sur le revenu, dit Je député de
la Mayenne, ce projet offre les incon-
vénients des deux systèmes.
15 0/0 sur les sociétés actuellement
existantes et sur les sociétés à Tenir !
Mais quelles seront les incidences de tels
impôts ? Ne vont-ils pas atteindre l'éco-
nomie nationale ?
Le cartel a vivement reproché à la
faxe sur le chiffre d'affaires d'être créa-
trice de vie chère. Que dire alors de ce
prélèvement de 15 0/0 sur les bénéfices
des sociétés ?
Pour le député de la Mayenne, ce
sont les communistes qui profiteront
des répercussions qu'entraînera le
projet actuel. Cela, aux dépens des
radicaux et des radicaux socialistes.
L'institution du certificat foncier a,
d'ailleurs, un caractère sociali'ste
qu'il ne peut accepter.
Tout comme M. Jacques Duboin,
M. Dutreil veut arriverai la stabilité,
monétaire et au rétablissement de
l'étalon or. Mais il croit que cela n'est
pas possible tant que les dettes inter-
alliées ne sont pas réglées et tant que
les régions dévastées ne sont pas re-
constituées. ' • •
M. Chabrun dit qu'ici votera le pro-
jet, mais à la condition qu'il ait la
certitude qu'il conduira à l'amortis-
sement nécessaire. Il regrette, toute-
fois, qu'on soit arrivé à la taxation
de la rente sans exemption aucune.
— Comment le pelit rentier s'en U-
rera-t-il? demande le député de la
Mayenne.
M. Nogaro
M. Nogaro, qui déclare parler en
son nom personnel,. tient, à l'heure
actuelle, l'amortissement pour une
élégance financi'ère, pour un luxe...
— Un budget qui ne comprend pas
2 à 3 milliards de dépenses imprévues ne
peut être, actuellement appelé un budget
équilibré, dit le député des Hautes-Py-
rénées. Il faudrait donc donner une
affectation plus souple .aux dispositions
fiscales, sinon, on peut craindre qu'il ne
faille, ou bien abandonner un plan
d'amortissement trop vaste pour nos
moyens, ou bien surcharger encore, le
contribuable.
Dans une interruption-. M. Ge-oroes
Bonnet, ministre du Budget, dit que
le gpuvernem'ent pense que le pre-
mier de ses devoirs est de présenter
un budget non seulement en équili-
bre, mais en superéquilibre.
— Le déficit de 1925 est un déficit de
trésorerie budgétaire, affirme M. Bonnet.
Maintenant que toutes les dépenses sont
incorporées dans le budget de 192G, il
n'y a plus de surprise à craindre.
D'autre part, le gouvernement a prévu
des taxes sur un certain nombre de'pro-
duits qui pourront produire 500 millions.
M. Nogaro dit qu'en ce qui concerne
l'inflation, il y a une « phobie » qui
peut conduire à des expédients plus
dangereux. Pour l'orateur, l'émission
de billets n'a pas foutes les consé-
quences que l'on dit sur les prix. On
a vu, en Allemagne, en Pologne et en
Autri'che, les changes et même les
prix stabilisés, alors que la circula-
tion monétaire augmentait fortement.
(Suite page 3, colonne 1)
LE COLONEL VÉNÉZUÉLIEN
QUI AVAIT MALMENE
SON GÉNÉRAL A PARIS
A ÉTÉ CONDAMNÉ HIER
EN CORRECTIONNELLE
A HUIT JOURS DE PRISON
AVEC SURSIS, 300 FRANCS
D'AMENDE ET UN FRANC
DE DOMMAGES-INTÉRÊTS
A la gare du quai d'Orsay, le
1" juillet dernier, le colonel véné-
zuélien Galavis se livrait à de re-
grettables voies de fait sur la per-
sonne de son compatriote le général
Hidalgo, ex-gouverneur de Caracas.
Prisonnier à Caracas, le colonel
GÉNÉRAL HIDALGO, COLONEL GALAVIS
Galavis fut victime de brimades
cruelles, d'où son ressentiment.
Hier la douzième chambre correc-
tionnelle, que - préside M. Neyde-
rnayer, a condamné le colonel _ à
huit jours de prison avec sursis,
300 francs d'amende et 1 franc de
dommages-intérêts.
1
LES SPÉCULATEURS
SONT TROP NOMBREUX
A LA S3URSE
LE " TEMPLE " DEVIENT
INSUFFISANT
Aux heures de presse, la bous-
culade est inimaginable dans le
palais construit par Brongniart.
En attendant l'agrandissement
de la Bourse, on devrait mieux
utiliser les emplacements ac-
tuels, organiser un service d'or-
dre plus rationnel et interdire
l'entrée aux profanes.
LES PROFESSIONNELS NE PEUVENT
MÊME PAS TOUJOURS EXÉCUTER
LES ORDRES QUE LEUR DONNENT
LEURS CLIENTS
UN MARQUEUR INSCRIT, LES COURS
AU TABLEAU 1
C'est un phénomène social bien
connu des historiens : aux épo-
ques qui suivent les grandes
guerres, le goût de la spécu-
lation se développe dans des propor-
tions considérables. Quiconque jette
un coup d'œil sur la Bourse entre, 12
heures et 16 heures peut se convain-
cre de cette A7iCi|^p.C£jFni£rer La fiè-
vre de la spéculatipft.:a ig€tgnét,'toMé8-=
les, classes de la société Aussi, le
temple élevé sur les plans dé Bron-
gniart est-il qtioti(lieritienielat encom-
bré, comme il fl0' l'a jamais été.
Avant la guerre déjà, on .avait
dû l'agrandir, tout en respectant
le caractère architectural. Main-
tenant, il faudrait l'agrandir de nou-
veau, car la cohue qui s'y presse, s'y
rue et s'y bouscule augmente de jour
eu jour.
Ce né soiit.plus seulement les pro-
fessionnels qui circulent en rangs
serrés, soit à l'inférieur du palais,
soit sous Je péristyle, mais, encore
d'innombrables clients, « persuadés
bien à tort que leur présence eii un
pareil lieu leur peut Atre de quelque
utilité. A vrai dire, cette présence ne
sert qu'à rendre, la circulation plus
difficile et les bousculades plus fré-
quentes.
(Suite page 3, ..cQlon?îe 7)
L'ANIMATION SOUS LE PERISTYLE A 14 HEURES. — UN GROUPE DE TENEURS DE CARNETS ET, A GAUCHE, UN MARQUEUR DE COURS DEVANT SON TABLEAU
1. UN ENDROIT PARTICULIEREMENT CONGESTIONNE, SOUS LE PERISTYLE, EN HAUT DES
MARCHES ; 2. LE PERISTYLE PRESQUE DESERT, A LA MEME HEURE, SUR UNE DES FAÇADES
LATERALES; 3. - LA FOULE - SUR LES MARCHES ; 4. - LA CORBEILLE DES AGENTS DE CHANGE
M. JACQUES ALLARD
CONDAMNÉ POUR PORT
D'ARME PROHIBÉE
La - dixième chambre correction-
nelle a condamné par défaut, pour
port d'arme prohibée, M. Jacques AI-
lard, beau-frère de M. Léon Daudet,
à dix- jours de prison et 100 francs
d'amende.
M. Jacques Allard, on s'en souvient,
avait remis au président de la cour
d'assises, au cours de l'audience du
30 novembre, du procès Bajot-Dau-
det, -un pistolet automatique qu'il
avait dans sa poche.
LE COUT DE LA VIE
Indices des prix des trois derniers
mois.
Le Bulletin de la statisti'que gé-
nérale tie la France et du service
d'observation des .prix communique
les indices comparatifs des prix de
gros et de détail durant les trois der-
niers mois :
Prix 'de gros : août 1925, 569;
septembre, 1925, 567; octobre 1925,
584.
Prix de détail: 1" pour Paris,
août 1925, 423; septembre 1925, 431;
octobre 1925, 493; 2° pour les villes
de plus de 10,ODO habitants : août,
septembre et octobre 1925, 451..
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les événements de Syrie.
LE PAIN COUTERA
1 FR. 65 LE KILOGRAMME
LE 24 NOVEMBRE
Se conformant à l'avis du comité
consultatif que nous avons signalé,
le préfet de la Seine a pris, hier, un
arrêté fixant à 1 fr. 65 le kilo le prix
du pain à Paris, à dater du 24 no-
vembre.
LA CONSTRUCTION DU MÉTRO
SOUS LES GRANDS BOULEVARDS
EST COMMENCÉE
1 Des travaux importants viennent
d'être entrepris sous les grands bou-
levards, aux abords du prolongement
du boulevard Haussmann. Il s'agit de
la déviation de canalisations de gaz,
opération quii constitue la première
étape de la construction des lignes
métropolitaines n08 8 et 9 dans cette
région.
- Ces travaux, assure-t-on à la pré-
fecture de la Seitie, seront conduits
avec célérité, de manière à gêner le
moins possible la circulation et à être
terminés avant le 15 décembre.
Un voilier chavire
Neuf hommes noyés
HALIFAX, 17 novembre. — En mettant
un petit voilier à la mer, neuf hommes
de l'équipage du garde-côtes américain
Morill, ont été noyés, le voilier ayant
chaviré, pendant une bourrasque.
LE DÉSARMEMET DE L'ALLEMAGNE
EST EN VOIE DE RÉALISATION
Les notes diplomatiques échangées entre les Alliés et le
gouvernement du Reich du 4 juin dernier au 16 novembre,
Enregistrant les satisfactions promises ou données par
l'Allemagne en ce qui concerne la police de sûreté, les
associations et le haut commandement de la Reichswehr,
les Alliés ont fait connaître à Berlin les mesures qu'ils
allaient prendre en Rhénanie.
LA COMMISSION DE CONTROLE, D'ABORD REDUITE, PUIS SUPPRIMÉE
Le corps d'occupation des territoires rhénans sera sensi-
blement réduit, la libre activité des administrations allemandes
sera facilitée. La zone de Cologne sera évacuée
complètement dans le courant de janvier.
LIRE EN DERNIÈRE HEURE: L'ADOPTION DES ACCORDS
DE LOCARNO PAR LE CABINET DU REICH
Avec la publication des notes
échangées depuis la conclusion des
accords de Locarno. entre la confé-
rence des ambassadeurs eL le gouver-
nement: allemand, la question du dé-
l sarmemcnt-(de l'Allemagne sort du
domaine de'la procédure pour entr.'r
dans la voie des réalisations pratI-
ques. ' '
La note allemande
du 23 octobre
Le 23 octobre, M. von Hœscli re- 1
mettait, au Quai d'Orsay, la réponse
du gouvernement allemand à la notj
collective des puissances en date du
4 juin 1925 ; cette réponse précisait
les points du désarmement exécutés,
ceux do,nt l'exécution « en raison des
mesures étendues qu'ils exigent » ne
pourrait être terminée qu'à une date
ultérieure, et enfin teux qui devaient
faire l'objet d'une discussion nou-
velle. ' : .
Le gouvernement allemand, disait celle
note, croit cependant que, pour ces
questions, une solution satisfaisant toutes
les parties pourra également cire trou-
vée, si. l'on tient compte des intérêts
vitaux de l'Allemagne. ■ -
Dans ces circonstances, le gouverne-
ment allemand estime que les conditions
pour le règlement prompt et définitif de
l'ensemble des questions dont il s'agit se
trouvent être réalisées dès maintenant,
il; croit dàftc pGÏivotr Opérer" qu? 7s ctyn-
fê-i,éj)cé dey UihbûssadeUrs, s'ihspirànt du
même esprit de conciliation qui anime le
gouvernement allemand, sera prête à
donner à la Commission militaire inter-
alliée de contrôle des instructions dans
ce senB.
Les documents annexés
à la note allemande
A celte note, se trouvaient annexées
quatre listes, par lesquelles le Reich
précisait l'état actuel du désarme-
ment allemand.
La première liste comprenait quatorze,
points, au sujet desquels le gouverne-
ment allemand, annonçait que les deman-
des alliées se trouvent d'ores et déjà
satisfaites (suppression des corps de
police auxiliaire et des volontaires),
La deuxième liste comprenait une énu-
mération (le vingt points, pour lesquels
lè gouvernement allemand s'engageait à
donner pleine satisfaction au 15 novem-
bre (incorporations illégales et instruc-
tion des officiers de réserve).
' - La troisième liste énumérait 1j'ingt-
trois points au sujet desquels le gouver-
nement allemand déclarait que l'état
d'exécution. sç,..trouve.raiL. suffisamment
avancé à celle date pour être considéré
comme virtuellement assuré (réduction
des effectifs à. 150.000 hommes et sup-
pression de l'instruction militaire, en ce
qui concerne la Reichswehr ; organisa-
tion de l'état-niajor général ; organisa-
tion du réseau ferré ; fabrication illicite
de matériel de guerre, etc....)
La quatrième liste, intitulée « deman-
des dont l'exécution se heurte à (les dif-
ficultés particulières 1), ne comprenait
que les cinq points suivants :
1° Police (assimilation des grades de
police aux grades militaires ; statuts du
personnel et logement dans des casernes),
2° Le haut commandement.
3° Interdiction de l'instruction dans
l'emploi de certaines armes.
4° Artillerie de la forteresse de Kœnigs-
berg.
50 Associations militaires.
La conférence des ambassa-
deurs, par sa note du 6 no-
vembre, souligne les points
litigieux du désarmement
Le G novembre, la conférence des
ambassadeurs exprimait au gouver-
nement, allemand sa satisfaction des
efforts accomplis par lui dans la voie
du désarmement et enregistrait les
points que l'ou .pouvait considérer
comme exécutés, ainsi cjue ceux en
cours d'exécution.
— Les gouvernements représentés à
fa conférence, disait le texte interallié,
donnent volontiers au gouvernement du
Reich, l'asslœance qu'ils examinent ses
propositions (lans le plus large esprit de
conciliation. Néanmoins, ils doivent signa-
ler au gouvernement allemand qite, en
particulier sur les points 1 et 5 de la
quatrième liste, toute proposition qui leur
serait soumise devrait avoir pour 'effet,
en ce qui. concerne la police. de lui ôter
le caractère d'une organisation militaire
et, en ce qui concerne les associations,
quelle que soit leur nature, de les enil)ê-
cher de s'occuper de questions militaires
et d'avoir aucun lien avec le ministère de
la Reichswehr ou avec toute autre auto-
rité militaire. De, même, au sujet du
point 2 (haut commandement), la solu-
tion à intervenir doit avoir pour effet
d'interdire le maintien ou la constitu-
tion d'organes de commandement supli-
rieurs à ceux de corps d'armée.
(Suite en Dernière Heure)
LA PRÉPARATION
DU 10me CONGRÈS
DE L'ALLIANCE
INTERNATIONALE
DES FEMMES
Ce congrès, qui se tiendra à Pa-
ris, du 23 au 30 mai 1926, aura
une ampleur particulière.
Plus de 40 sociétés nationales
affiliées, toutes les sociétés fé-
minines nationales et interna-
tionales, les pays les plus loin-
tains enverront des délégations
à cette assemblée.
CE QUE DIT Mme SCHREIBER-KRIÉGER
ANCIENNE DÉPUTÉE AU REICHSTAG
DE LA COLLABORATION FÉMININE
A LA VIE POLITIQUE
L'Alliance internationale des femmes
prépare actuellement son dixième con-
grès. Celui-ci se tiendra il Paris, du 23
au 30 mai 1926; il aura une particulière
ampleur. Plus de quarante société na-
tionales affiliées, toutes les société.:'fémi-
nines nationales et internationales y
seront représentées, les pays les^ plus.
lointains enverront à cette assemblée des
délégations. Aussi compte-t-on y faire
du bon travail. Au reste, on constate, à
chaque réunion, de nouvelles victoires
féminines sur quelque point du globe.
Que ce soit aux Indes, dans les Pro-
vinces Unies, l'Assam, le Bengale, à
Terre-Neuve, dans les Etats de Cochiu
ou de Mysores, l'égalité politique, grâce
à la propagande féministe, est pmJa-
mée. Ainsi, lentement, le mouvement dé-
clenché par quelques femmes de bonne
volonté, d'abord tournées en ridicule,
fera bientôt le tour de la terre. Ne dé-
sespérons donc pas de voir les Fran-
çaises avoir, elles aussi, un jour, le droit
d'exprimer leur opinion.
L'influence des femmes, dans les pays
où elles votent, se fait-elle rapidement,
sentir? C'est ce que j'ai demandé à une
ancienne députée socialiste au Reieh-
fetag, où elle siégea quatre arn-, Mine
Schreiber-Krieser.
— Je ne pourrai, me dit-elle, affirmer
avec certitude que la moralité so !; meil-
leure en Allemagne depuis que h s éic<-
trices sont appelées à donner leur
avis aux élections. Cela serait inexact
ou tendancieux. En réalité, on n< sa.,,
pas encore, il faudra le recul du temp:-.
Nous vivons dans une période de büule--,
versement qïii: l'éitd 'tont, jù'sfême'ht Si-
cile. J'ai pourtant la ferme COtl \H:LOU
que de la collaboration féminine ne
pourra naître qu'un grand bien.
— Les Allemandes tenaient-elles à
voter?
— Oui. Elles luttaient depuis loï r
temps, sans succès, pour obtenir i.:e
droit.
- Leur aurait-il, selon vous, étc ac-
cordé par le kaiser?
— Jamais! C'est à la révolution i-i au.
parti démocrate que les Allemandes
doivent leur égalité politique, ( • Ù eux
seuls.
Je demande, nullement convaincue :
— Elles sont, sans doute, fo,n''iere-
ment républicaines"?
Mme Schreiber-Krieger hésite un ins-
tant, puis :
— Non. L'Allemande est plutôt tra-
ditionaliste. Chez "nons, voyez-vou-, la
République est jeune encore... Beau-
coup de femmes demeurent attachées à
l'ancien régime... Elles oublient ce
qu'elles doivent au nouveau...
Je n'insiste pas, sachant qu'on a pu
constater, aux dernières élections, ie tra-
ditionalisme des Allemandes. Peut-être
pensent-elles, comme certain moraliste,
que « l'ingratitude est l'indév.endance
1 du cœur » !... —
— HUGUETTE GARNIER.
UNE JEUNE AVIATRICE
Mlle LOUISE MARYSE
PARTIE DE BORDEAUX
A GAGNE VILLACOUBLAY
PAR LA VOIE DES AIRS
DANS LA JOURNÉE D'HIER
APRÈS AVOIR FAIT ESCALE
A ANGOULÊME, POITIERS
TOURS, CHARTRES, MAINTENON
L'aviatrice bordelaise, Mlle Louise
Maryse, ,qui a passé en septembre le
brevet de l'Aéro Club de France à
l'aérodrome de Mérignac, près dft
Bordeaux, a gagné hier la capitale
par la voie des airs.
M'tie Maryse, qui se propose de se
8 L'AVIATRICE LOUISE MARYSE
consacrer complètement à l'aviation
et qui rêve de marcher sur les trace >
de Mlle Adrienne Bolland, atterrit à.
15 heures à l'aérodrome de Villacou-
blay, après s'être posée à Angou!'''me.
Poitiers, Tours, Ohartrcs et Main..;
lenon.
Le résultat de l'examen de conscience
sera, avec le temps, de nous éclairer sur
nos défauts. Quand nous saurons quelle
est notre principale faiblesse, nous pour-
rons nous imposer la tâche volontaire de
la combattre chaque jour. I
JULES SIMON.
16me Année. — N° 5,455. ;- Pierre ' Lafitte, fondateur.
2 0 c. et Seine-et-Marne. PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X™*) et Colonîes 25e.
VOIR
EN PAGE 4
NOS
ILLUSTRATIONS
MERCREDI
18
NOVEMBRE 1925
........................
Saint Maxime
Aclr. télëgr. : Excel-Paris. — Tél. : . Gut. 02-73, 02-75, 15-00. >
LE DÉBAT SUR LES PROJETS FINANCIERS PRESENTÉS
PAR LE GOUVERNEMENT S'EST OUVERT HIER APRÈS-MIDI
A LA CHAMBRE ET VA SE POURSUIVRE SANS INTERRUPTION
Cinq orateurs, MM. Jacques Duboin, H. Molinié, Dutreil, Chabrun et Nogaro
ont pris la parole dans la discussion générale.
Pour M. Duboin, avant tout assainissement financier il est nécessaire de procéder à une
réforme monétaire, de stabiliser notre monnaie ; M. Molinié reproche au projet de frapper
inégalement les diverses formes de richesse et de ne pas conduire vers la stabilisation
monétaire; M. Dutreil demande le rétablissement de l'étalon-or; M. Chabrun regrette la
taxation de la rente ; pour M. Nogaro, il faut éviter l'inflation
mais il faut aussi garder son sang-froid.
M. BOKANOWSKI PRENDRA LA PAROLE AUJOURD'HUI
Les socialistes ne maintiennent pas leur contre - projet mais déposeront
des amendements sur les articles.
:La": discussion '••générale 'dÜ '. projet
financier est ouverte. La Chambre
l'a abordée hier et va la poursuivre
sans désemparer.
Cinq orateurs, MM. Jacques Duboin,
Hector Molinié, DuLreil, Chabrun et
Nogaro, ont été entendus dans l'après-
midi.
'M. Jacques Duboin, député de la
Haute-Savoie, a ouvert le débat.
Spécialiste des questions financiè-
res, il se demande si les sacrifices que
l'on va demander aux contribuables
serontopérants et profiteront à l'Etat.
Pour lui, à la base de l'édifice à
construire, il faut une réforme mo-
nétaire. Il faut notamment arriver à
I la stabilisation, l'instabilité moné-
n tÚire amenant — l'expérience l'a
y prouvé — une chute constante de la
* monnaie.
— Aujourd'hui, dit l'orateur, là livre
est à 120 francs. Qu'attendons-nous en-
core ? Un miracle ?
Un grand pays ne peut pas vivre sans
monnaie. La nôtre est « beante J) depuis
i,e, 5 août 19H, depuis le cours forcé.
Nous vivons dans une confusion com-
plète et Itr désordre règne dans toutes
les comptabilités publiques et privées.
D'ailleurs, il n'y aura pas d'équi-
libre budgétaire ' avant la réforme
monétaire.
Il faut donc revenir à une monnaie
saine, .r.eposant sur l'or. *"
^ On 'peut' imaginer t.rois systèmes,
dit, M. Jacques Duhoin, D'abord la démo-
nétisation. C'est la ruine de tous les
porteurs. Ensuite, l'échange de la mon-
naie fiduciaire dépréciée contre une mon-
naie métallique de moindre valeur que
l'ancienne, procédé qu'on appelle « dé-
valuation ". Enfin, il y a le système de'
la double monnaie.
Ecartons le premier, avec son cortège
de ruines et de suicides.
La dévaluation, pour laquelle la dou-
ble monnaie est une étape, provoquerait
une crise, nous dit-on. Mais la crise
grave, on ne l'évitera pas et il faut la
souhaiter, si c'est la santé qui doit en
sortir, et non le désordre.
Avant la guerre, l'or était une mon-
naie internationale, mais il était dissé-
miné partout : aujourd'hui, il est con-
centré en Amérique. Intlation d'un genre
spécial, cet or accumulé est dangereux
pour les Etals-Unis : il faut qu'il re-
passe l'Atlantique pour conserver sa va-
leur.
La Belgique , et l'Italie reviennent à
l'étalon d'or. Resterons-nous seuls en
Europe avec une monnaie « ouverte ,,
qui deviendra le champ de bataille de
tous les spéculateurs du monde ?
L'orateur reconnaît que la stabi-
lisation monétaire laissera intact le
problème financier
— Mais, dit-il, sans elle, impossible
de la résoudre.
Il Sur tte nombreux bancs, de la
droite à I'ex{,rëmG-gauche, M. Jac-
ques Duboin est chaleureusement
applaudi. , \ ; . 1 . ~: -,
M. Hector Molinié
M. Hector MoIin ié dit qu'il est
frappé par l'inégalité des taxations
que le projet inflige aux diverses
formes de richesse. Il constate, en
effet, que les maisons sont frappées
plus durement que les terres, les va-
leurs mobilières plus durement que
les valeurs immobilières.
— En particulier, dit-il. les rentes sur
l'Etat qui, pendant la guerre, ont faH
l'objet, à chaque emprunt, de tant de
belles promesses d'immunité vont être
sévèrement atteintes. Pourquoi' elles
seules et non les bons de Trésor et les |
billets de banque ? Ne craint-on pas la
thésaurisation ?
— Quatorze ans d'intérêts représentent
plus de 15 0/0 du capital, observe M.
Painlevé.
Le député de la Seine reproche
également au projet de ne rien ren-
fermer qui nous conduise vers la
stabilisation monétaire;
M. Dutreil
La Chambre entend ensuite M.
Maurice Dutreil qui déclare ne pou-
voir donner son assentiment au pro-
jet quê - la commisison soumet a la
Chambre. • *
i —A la fois prélèvement sur le capital
et impôt sur le revenu, dit Je député de
la Mayenne, ce projet offre les incon-
vénients des deux systèmes.
15 0/0 sur les sociétés actuellement
existantes et sur les sociétés à Tenir !
Mais quelles seront les incidences de tels
impôts ? Ne vont-ils pas atteindre l'éco-
nomie nationale ?
Le cartel a vivement reproché à la
faxe sur le chiffre d'affaires d'être créa-
trice de vie chère. Que dire alors de ce
prélèvement de 15 0/0 sur les bénéfices
des sociétés ?
Pour le député de la Mayenne, ce
sont les communistes qui profiteront
des répercussions qu'entraînera le
projet actuel. Cela, aux dépens des
radicaux et des radicaux socialistes.
L'institution du certificat foncier a,
d'ailleurs, un caractère sociali'ste
qu'il ne peut accepter.
Tout comme M. Jacques Duboin,
M. Dutreil veut arriverai la stabilité,
monétaire et au rétablissement de
l'étalon or. Mais il croit que cela n'est
pas possible tant que les dettes inter-
alliées ne sont pas réglées et tant que
les régions dévastées ne sont pas re-
constituées. ' • •
M. Chabrun dit qu'ici votera le pro-
jet, mais à la condition qu'il ait la
certitude qu'il conduira à l'amortis-
sement nécessaire. Il regrette, toute-
fois, qu'on soit arrivé à la taxation
de la rente sans exemption aucune.
— Comment le pelit rentier s'en U-
rera-t-il? demande le député de la
Mayenne.
M. Nogaro
M. Nogaro, qui déclare parler en
son nom personnel,. tient, à l'heure
actuelle, l'amortissement pour une
élégance financi'ère, pour un luxe...
— Un budget qui ne comprend pas
2 à 3 milliards de dépenses imprévues ne
peut être, actuellement appelé un budget
équilibré, dit le député des Hautes-Py-
rénées. Il faudrait donc donner une
affectation plus souple .aux dispositions
fiscales, sinon, on peut craindre qu'il ne
faille, ou bien abandonner un plan
d'amortissement trop vaste pour nos
moyens, ou bien surcharger encore, le
contribuable.
Dans une interruption-. M. Ge-oroes
Bonnet, ministre du Budget, dit que
le gpuvernem'ent pense que le pre-
mier de ses devoirs est de présenter
un budget non seulement en équili-
bre, mais en superéquilibre.
— Le déficit de 1925 est un déficit de
trésorerie budgétaire, affirme M. Bonnet.
Maintenant que toutes les dépenses sont
incorporées dans le budget de 192G, il
n'y a plus de surprise à craindre.
D'autre part, le gouvernement a prévu
des taxes sur un certain nombre de'pro-
duits qui pourront produire 500 millions.
M. Nogaro dit qu'en ce qui concerne
l'inflation, il y a une « phobie » qui
peut conduire à des expédients plus
dangereux. Pour l'orateur, l'émission
de billets n'a pas foutes les consé-
quences que l'on dit sur les prix. On
a vu, en Allemagne, en Pologne et en
Autri'che, les changes et même les
prix stabilisés, alors que la circula-
tion monétaire augmentait fortement.
(Suite page 3, colonne 1)
LE COLONEL VÉNÉZUÉLIEN
QUI AVAIT MALMENE
SON GÉNÉRAL A PARIS
A ÉTÉ CONDAMNÉ HIER
EN CORRECTIONNELLE
A HUIT JOURS DE PRISON
AVEC SURSIS, 300 FRANCS
D'AMENDE ET UN FRANC
DE DOMMAGES-INTÉRÊTS
A la gare du quai d'Orsay, le
1" juillet dernier, le colonel véné-
zuélien Galavis se livrait à de re-
grettables voies de fait sur la per-
sonne de son compatriote le général
Hidalgo, ex-gouverneur de Caracas.
Prisonnier à Caracas, le colonel
GÉNÉRAL HIDALGO, COLONEL GALAVIS
Galavis fut victime de brimades
cruelles, d'où son ressentiment.
Hier la douzième chambre correc-
tionnelle, que - préside M. Neyde-
rnayer, a condamné le colonel _ à
huit jours de prison avec sursis,
300 francs d'amende et 1 franc de
dommages-intérêts.
1
LES SPÉCULATEURS
SONT TROP NOMBREUX
A LA S3URSE
LE " TEMPLE " DEVIENT
INSUFFISANT
Aux heures de presse, la bous-
culade est inimaginable dans le
palais construit par Brongniart.
En attendant l'agrandissement
de la Bourse, on devrait mieux
utiliser les emplacements ac-
tuels, organiser un service d'or-
dre plus rationnel et interdire
l'entrée aux profanes.
LES PROFESSIONNELS NE PEUVENT
MÊME PAS TOUJOURS EXÉCUTER
LES ORDRES QUE LEUR DONNENT
LEURS CLIENTS
UN MARQUEUR INSCRIT, LES COURS
AU TABLEAU 1
C'est un phénomène social bien
connu des historiens : aux épo-
ques qui suivent les grandes
guerres, le goût de la spécu-
lation se développe dans des propor-
tions considérables. Quiconque jette
un coup d'œil sur la Bourse entre, 12
heures et 16 heures peut se convain-
cre de cette A7iCi|^p.C£jFni£rer La fiè-
vre de la spéculatipft.:a ig€tgnét,'toMé8-=
les, classes de la société Aussi, le
temple élevé sur les plans dé Bron-
gniart est-il qtioti(lieritienielat encom-
bré, comme il fl0' l'a jamais été.
Avant la guerre déjà, on .avait
dû l'agrandir, tout en respectant
le caractère architectural. Main-
tenant, il faudrait l'agrandir de nou-
veau, car la cohue qui s'y presse, s'y
rue et s'y bouscule augmente de jour
eu jour.
Ce né soiit.plus seulement les pro-
fessionnels qui circulent en rangs
serrés, soit à l'inférieur du palais,
soit sous Je péristyle, mais, encore
d'innombrables clients, « persuadés
bien à tort que leur présence eii un
pareil lieu leur peut Atre de quelque
utilité. A vrai dire, cette présence ne
sert qu'à rendre, la circulation plus
difficile et les bousculades plus fré-
quentes.
(Suite page 3, ..cQlon?îe 7)
L'ANIMATION SOUS LE PERISTYLE A 14 HEURES. — UN GROUPE DE TENEURS DE CARNETS ET, A GAUCHE, UN MARQUEUR DE COURS DEVANT SON TABLEAU
1. UN ENDROIT PARTICULIEREMENT CONGESTIONNE, SOUS LE PERISTYLE, EN HAUT DES
MARCHES ; 2. LE PERISTYLE PRESQUE DESERT, A LA MEME HEURE, SUR UNE DES FAÇADES
LATERALES; 3. - LA FOULE - SUR LES MARCHES ; 4. - LA CORBEILLE DES AGENTS DE CHANGE
M. JACQUES ALLARD
CONDAMNÉ POUR PORT
D'ARME PROHIBÉE
La - dixième chambre correction-
nelle a condamné par défaut, pour
port d'arme prohibée, M. Jacques AI-
lard, beau-frère de M. Léon Daudet,
à dix- jours de prison et 100 francs
d'amende.
M. Jacques Allard, on s'en souvient,
avait remis au président de la cour
d'assises, au cours de l'audience du
30 novembre, du procès Bajot-Dau-
det, -un pistolet automatique qu'il
avait dans sa poche.
LE COUT DE LA VIE
Indices des prix des trois derniers
mois.
Le Bulletin de la statisti'que gé-
nérale tie la France et du service
d'observation des .prix communique
les indices comparatifs des prix de
gros et de détail durant les trois der-
niers mois :
Prix 'de gros : août 1925, 569;
septembre, 1925, 567; octobre 1925,
584.
Prix de détail: 1" pour Paris,
août 1925, 423; septembre 1925, 431;
octobre 1925, 493; 2° pour les villes
de plus de 10,ODO habitants : août,
septembre et octobre 1925, 451..
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les événements de Syrie.
LE PAIN COUTERA
1 FR. 65 LE KILOGRAMME
LE 24 NOVEMBRE
Se conformant à l'avis du comité
consultatif que nous avons signalé,
le préfet de la Seine a pris, hier, un
arrêté fixant à 1 fr. 65 le kilo le prix
du pain à Paris, à dater du 24 no-
vembre.
LA CONSTRUCTION DU MÉTRO
SOUS LES GRANDS BOULEVARDS
EST COMMENCÉE
1 Des travaux importants viennent
d'être entrepris sous les grands bou-
levards, aux abords du prolongement
du boulevard Haussmann. Il s'agit de
la déviation de canalisations de gaz,
opération quii constitue la première
étape de la construction des lignes
métropolitaines n08 8 et 9 dans cette
région.
- Ces travaux, assure-t-on à la pré-
fecture de la Seitie, seront conduits
avec célérité, de manière à gêner le
moins possible la circulation et à être
terminés avant le 15 décembre.
Un voilier chavire
Neuf hommes noyés
HALIFAX, 17 novembre. — En mettant
un petit voilier à la mer, neuf hommes
de l'équipage du garde-côtes américain
Morill, ont été noyés, le voilier ayant
chaviré, pendant une bourrasque.
LE DÉSARMEMET DE L'ALLEMAGNE
EST EN VOIE DE RÉALISATION
Les notes diplomatiques échangées entre les Alliés et le
gouvernement du Reich du 4 juin dernier au 16 novembre,
Enregistrant les satisfactions promises ou données par
l'Allemagne en ce qui concerne la police de sûreté, les
associations et le haut commandement de la Reichswehr,
les Alliés ont fait connaître à Berlin les mesures qu'ils
allaient prendre en Rhénanie.
LA COMMISSION DE CONTROLE, D'ABORD REDUITE, PUIS SUPPRIMÉE
Le corps d'occupation des territoires rhénans sera sensi-
blement réduit, la libre activité des administrations allemandes
sera facilitée. La zone de Cologne sera évacuée
complètement dans le courant de janvier.
LIRE EN DERNIÈRE HEURE: L'ADOPTION DES ACCORDS
DE LOCARNO PAR LE CABINET DU REICH
Avec la publication des notes
échangées depuis la conclusion des
accords de Locarno. entre la confé-
rence des ambassadeurs eL le gouver-
nement: allemand, la question du dé-
l sarmemcnt-(de l'Allemagne sort du
domaine de'la procédure pour entr.'r
dans la voie des réalisations pratI-
ques. ' '
La note allemande
du 23 octobre
Le 23 octobre, M. von Hœscli re- 1
mettait, au Quai d'Orsay, la réponse
du gouvernement allemand à la notj
collective des puissances en date du
4 juin 1925 ; cette réponse précisait
les points du désarmement exécutés,
ceux do,nt l'exécution « en raison des
mesures étendues qu'ils exigent » ne
pourrait être terminée qu'à une date
ultérieure, et enfin teux qui devaient
faire l'objet d'une discussion nou-
velle. ' : .
Le gouvernement allemand, disait celle
note, croit cependant que, pour ces
questions, une solution satisfaisant toutes
les parties pourra également cire trou-
vée, si. l'on tient compte des intérêts
vitaux de l'Allemagne. ■ -
Dans ces circonstances, le gouverne-
ment allemand estime que les conditions
pour le règlement prompt et définitif de
l'ensemble des questions dont il s'agit se
trouvent être réalisées dès maintenant,
il; croit dàftc pGÏivotr Opérer" qu? 7s ctyn-
fê-i,éj)cé dey UihbûssadeUrs, s'ihspirànt du
même esprit de conciliation qui anime le
gouvernement allemand, sera prête à
donner à la Commission militaire inter-
alliée de contrôle des instructions dans
ce senB.
Les documents annexés
à la note allemande
A celte note, se trouvaient annexées
quatre listes, par lesquelles le Reich
précisait l'état actuel du désarme-
ment allemand.
La première liste comprenait quatorze,
points, au sujet desquels le gouverne-
ment allemand, annonçait que les deman-
des alliées se trouvent d'ores et déjà
satisfaites (suppression des corps de
police auxiliaire et des volontaires),
La deuxième liste comprenait une énu-
mération (le vingt points, pour lesquels
lè gouvernement allemand s'engageait à
donner pleine satisfaction au 15 novem-
bre (incorporations illégales et instruc-
tion des officiers de réserve).
' - La troisième liste énumérait 1j'ingt-
trois points au sujet desquels le gouver-
nement allemand déclarait que l'état
d'exécution. sç,..trouve.raiL. suffisamment
avancé à celle date pour être considéré
comme virtuellement assuré (réduction
des effectifs à. 150.000 hommes et sup-
pression de l'instruction militaire, en ce
qui concerne la Reichswehr ; organisa-
tion de l'état-niajor général ; organisa-
tion du réseau ferré ; fabrication illicite
de matériel de guerre, etc....)
La quatrième liste, intitulée « deman-
des dont l'exécution se heurte à (les dif-
ficultés particulières 1), ne comprenait
que les cinq points suivants :
1° Police (assimilation des grades de
police aux grades militaires ; statuts du
personnel et logement dans des casernes),
2° Le haut commandement.
3° Interdiction de l'instruction dans
l'emploi de certaines armes.
4° Artillerie de la forteresse de Kœnigs-
berg.
50 Associations militaires.
La conférence des ambassa-
deurs, par sa note du 6 no-
vembre, souligne les points
litigieux du désarmement
Le G novembre, la conférence des
ambassadeurs exprimait au gouver-
nement, allemand sa satisfaction des
efforts accomplis par lui dans la voie
du désarmement et enregistrait les
points que l'ou .pouvait considérer
comme exécutés, ainsi cjue ceux en
cours d'exécution.
— Les gouvernements représentés à
fa conférence, disait le texte interallié,
donnent volontiers au gouvernement du
Reich, l'asslœance qu'ils examinent ses
propositions (lans le plus large esprit de
conciliation. Néanmoins, ils doivent signa-
ler au gouvernement allemand qite, en
particulier sur les points 1 et 5 de la
quatrième liste, toute proposition qui leur
serait soumise devrait avoir pour 'effet,
en ce qui. concerne la police. de lui ôter
le caractère d'une organisation militaire
et, en ce qui concerne les associations,
quelle que soit leur nature, de les enil)ê-
cher de s'occuper de questions militaires
et d'avoir aucun lien avec le ministère de
la Reichswehr ou avec toute autre auto-
rité militaire. De, même, au sujet du
point 2 (haut commandement), la solu-
tion à intervenir doit avoir pour effet
d'interdire le maintien ou la constitu-
tion d'organes de commandement supli-
rieurs à ceux de corps d'armée.
(Suite en Dernière Heure)
LA PRÉPARATION
DU 10me CONGRÈS
DE L'ALLIANCE
INTERNATIONALE
DES FEMMES
Ce congrès, qui se tiendra à Pa-
ris, du 23 au 30 mai 1926, aura
une ampleur particulière.
Plus de 40 sociétés nationales
affiliées, toutes les sociétés fé-
minines nationales et interna-
tionales, les pays les plus loin-
tains enverront des délégations
à cette assemblée.
CE QUE DIT Mme SCHREIBER-KRIÉGER
ANCIENNE DÉPUTÉE AU REICHSTAG
DE LA COLLABORATION FÉMININE
A LA VIE POLITIQUE
L'Alliance internationale des femmes
prépare actuellement son dixième con-
grès. Celui-ci se tiendra il Paris, du 23
au 30 mai 1926; il aura une particulière
ampleur. Plus de quarante société na-
tionales affiliées, toutes les société.:'fémi-
nines nationales et internationales y
seront représentées, les pays les^ plus.
lointains enverront à cette assemblée des
délégations. Aussi compte-t-on y faire
du bon travail. Au reste, on constate, à
chaque réunion, de nouvelles victoires
féminines sur quelque point du globe.
Que ce soit aux Indes, dans les Pro-
vinces Unies, l'Assam, le Bengale, à
Terre-Neuve, dans les Etats de Cochiu
ou de Mysores, l'égalité politique, grâce
à la propagande féministe, est pmJa-
mée. Ainsi, lentement, le mouvement dé-
clenché par quelques femmes de bonne
volonté, d'abord tournées en ridicule,
fera bientôt le tour de la terre. Ne dé-
sespérons donc pas de voir les Fran-
çaises avoir, elles aussi, un jour, le droit
d'exprimer leur opinion.
L'influence des femmes, dans les pays
où elles votent, se fait-elle rapidement,
sentir? C'est ce que j'ai demandé à une
ancienne députée socialiste au Reieh-
fetag, où elle siégea quatre arn-, Mine
Schreiber-Krieser.
— Je ne pourrai, me dit-elle, affirmer
avec certitude que la moralité so !; meil-
leure en Allemagne depuis que h s éic<-
trices sont appelées à donner leur
avis aux élections. Cela serait inexact
ou tendancieux. En réalité, on n< sa.,,
pas encore, il faudra le recul du temp:-.
Nous vivons dans une période de büule--,
versement qïii: l'éitd 'tont, jù'sfême'ht Si-
cile. J'ai pourtant la ferme COtl \H:LOU
que de la collaboration féminine ne
pourra naître qu'un grand bien.
— Les Allemandes tenaient-elles à
voter?
— Oui. Elles luttaient depuis loï r
temps, sans succès, pour obtenir i.:e
droit.
- Leur aurait-il, selon vous, étc ac-
cordé par le kaiser?
— Jamais! C'est à la révolution i-i au.
parti démocrate que les Allemandes
doivent leur égalité politique, ( • Ù eux
seuls.
Je demande, nullement convaincue :
— Elles sont, sans doute, fo,n''iere-
ment républicaines"?
Mme Schreiber-Krieger hésite un ins-
tant, puis :
— Non. L'Allemande est plutôt tra-
ditionaliste. Chez "nons, voyez-vou-, la
République est jeune encore... Beau-
coup de femmes demeurent attachées à
l'ancien régime... Elles oublient ce
qu'elles doivent au nouveau...
Je n'insiste pas, sachant qu'on a pu
constater, aux dernières élections, ie tra-
ditionalisme des Allemandes. Peut-être
pensent-elles, comme certain moraliste,
que « l'ingratitude est l'indév.endance
1 du cœur » !... —
— HUGUETTE GARNIER.
UNE JEUNE AVIATRICE
Mlle LOUISE MARYSE
PARTIE DE BORDEAUX
A GAGNE VILLACOUBLAY
PAR LA VOIE DES AIRS
DANS LA JOURNÉE D'HIER
APRÈS AVOIR FAIT ESCALE
A ANGOULÊME, POITIERS
TOURS, CHARTRES, MAINTENON
L'aviatrice bordelaise, Mlle Louise
Maryse, ,qui a passé en septembre le
brevet de l'Aéro Club de France à
l'aérodrome de Mérignac, près dft
Bordeaux, a gagné hier la capitale
par la voie des airs.
M'tie Maryse, qui se propose de se
8 L'AVIATRICE LOUISE MARYSE
consacrer complètement à l'aviation
et qui rêve de marcher sur les trace >
de Mlle Adrienne Bolland, atterrit à.
15 heures à l'aérodrome de Villacou-
blay, après s'être posée à Angou!'''me.
Poitiers, Tours, Ohartrcs et Main..;
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