Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-15
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 novembre 1925 15 novembre 1925
Description : 1925/11/15 (A16,N5452). 1925/11/15 (A16,N5452).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603820p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Le fondement du bonheur est
dans la paix de l'âme et dans
le témoignage de la conscience.
Mme DE LAMBERT.
16me Année. — N° 5,452. — Pierre Lafitte, fondateur.
2 Oc- Paris, Seine, S.-et-Oïae
Z U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n ce.
et Colonies 5
En page 6 :
LA PAGE DE T S.F.
...........................
En page 8 :
.......... NOS,
ILLUSTRATIONS
DIMANCHE
15
NOVEMBRE 1925
........................
Sainte Eugénie
Adr. tél^gr. : Excel-Paris^ — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LIRE -EN PAGE S : LES DROITS QUE LA LÉGISLATION DES LOYERS CONFÈRE AUX LOCATAIRES ET AUX PROPRIÉTAIRES
AU COURS D'UNE SÉANCE DE NUIT LA COMMISSION
DES FINANCES POURSUIT JUSQU'A COMPLET ACHÈVEMENT
L'EXAMEN DU PROJET D'ASSAINISSEMENT FINANCIER
La majorité de ses membres a, en effet, décidé de ne pas se séparer avant
d'avoir adopté le dernier article du projet
Pour le titre II, relatif à la création de la caisse d'amortissement, de nouveaux
textes lui ont été soumis. Voici les textes adoptés après audition
de MM. Painlevé et Bonnet.
Le nouvel article 2 est ainsi rédigé :
« La caisse nationale d'amortissement sera
chargée du remboursement de la dette inté-
rieure à court terme du Trésor et du Crédit
national. Toutefois, les achats de change,
nécessaires au règlement de la dette exté-
rieure à court terme, seront effectués par le
Trésor pour le compte de la caisse. Celle-ci
pourra procéder à des achats en Bourse de
valeurs du Trésor et du Crédit national, ainsi
que de rentes sur l'Etat. » #
Le nouvel article 3 est ainsi rédigé :
« L'article 4 de la loi du 27 juin 1925
(emprunt 4 0/0 or) est modifié comme suit :
le montant maximum des bons de la Défense
nationale en circulation, sera fixé au chiffre
de ces bons à la clôture de la souscription de
l'emprunt, prévu à l'article 3. Le montant ne
pourra être ultérieurement augmenté que des
sommes nécessaires au remboursement de la
dette à court terme, venant à échéance. »
Le nouvel article 4 est ainsi rédigé :
« Si le montant des bons de la Défense
nationale est inférieur au montant des bons
existant à la clôture des bons autorisés par la
loi^ du 29 juin 1925, la caisse d'amortissement
souscrira des bons de la Défense nationale
pour cette différence, dans la limite de ses
disponibilités.
» Si le montant des bons de la Défense
nationale est supérieur au montant des bons
existant à la clôture de l'emprunt précité, le
Trésor devra maintenir au crédit de la caisse
d'amortissement, une somme égale à cette
différence. »
Est supprimé l'article 5 qui disposait que
les bons de la Défense nationale renouvelés
ou émis au jour de la promulgation de la loi,
cesseraient de jouir des privilèges qui leur
ont été concédés par la loi du 13 mars
1924 (exonération de l'impôt général sur le
revenu).
MARDI APRÈS-MIDI, DISCUSSION EN SEANCE PUBLIQUE A LA CHAMBRE
Vf. (iKOWJES RoniNRAU
Gouverneur de la Banque de France
' Après /ivoir consacré ses deux-séan-
ces de la, journée à. l'examen du projet
(inrmâc?', la commission des IinfHt-
ces de la Chambre (l poursuivi celle
discussion cette nuit. »
,'' 1,~ M. PIERRE RAMEIL
(Pliot. Henri"Manuel.)
JJa commission comptai toi termi-
ner. /;i'<:'/', dans l'ajJJ'ès-Úl ¡di, quand en
ubordnnt Vexamen du litre II, relatif
A la création de la caisse d'amortisse-
}/{cnl, ' elle dp?'o?
cultés, les derniers textes dont elle
était saisie ne. concordant I)as. tous
avec les déclarations faites par le
président du Conseil au cours des
conférences tenues, les nuits précé-
del/lcs, (i?t : ministère des Finances,
avec des membres de la majorité de
la comrnission" . ;
Devant le désir d'obtenir des
érlaitcisSCments, exprimé par plu-
sieurs commissaires, M. Painlevé, qui
assistait 01(. Conseil des ministres à
l'Elysée, fut prévenu par un coup de
téléphone. A l'issuc du Conseil, il se
rendit aussitôt au Palais-Bourbon et
fut entendu par la commission des
{rnances. De ses explications, il sem-
blait résulter que quelques erreurs
matérielles avaient été commises. Les
services dit ministère . ri cs Finances
s'employèrent aussitôt il les rectifier.
Mais une séance détruit n'en fut pas
moins nécessaire. "
LIRE EN DERNIERE HEURE :
La situation en Syrie.
LE GÉNÉRAL SARRAIL SERA
CE MATIN A PARIS
Aux journalistes qui l'interrogeaient,
il a déclaré : « Les événements de
Syrie sont en rapport direct avec le
mouvement panarabe, Abd-el-Krim
et les Druses marchent ensemble. »
DEUX PARTIS DANS LE MONDE
MUSULMAN.
MARSEILLE, 14 novembre. — Le pa-
quebot $)>hinx, des Messageries Mari-
times, courrier d'Egypte et de Syrie,
est arrivé il midi et demi à La Pi-
nède, ayant à bord le général Sarrail,
Mme Sarrail. leurs deux enfants et
le lieutenant Piort, officier d'ordon-
nance.
Aux journalistes qui l'interro-
geaient le général Sarrail a déclaré :
— Chacun peut voir sous un jour diffé-
rent un même faIt. Il est évident que les
événements de Syrie sont en rapport
direct avec le mouvement pan-arabe.
Abd-el-Krim et les Dt'uses mat'chent: en-
sernblc. ;\ Les événements du Maroc sont,
n'en pas douter, la cause du soulèvc-
ment druse. Si rien ne s'est passé pendant
longtemps, c'est grâce à l'appui que j'ai
eu de la part, des musulmans eux-mêmes,
mais dans-le monde musulman, il y a
deux partis comme "chez nous. Les pas-
sions humaines agitent. 'l'Orient tout
comme l'Occident, et, il est d'anciens
clans qui veulent pêcher en eau trouble.
Le général Sarrail est parti pour
Paris par le rapide quittant Marseille
h, 19 heures et arrivant à 8 h. 20 de-
main matin.
UN AVION POSTAL EN PANNE
SUR LA MANCHE PRÈS DE LA COTE
EST REMORQUÉ A BOULOGNE
Le pilote et le mécanicien sont saufs
BOULOGNE-SUR-MER, I 1 novembre.
— Un avion postal de la ligne Lon-
dres-Paris, parti de Croydon à 12 h. 5,
piloté par M. Delisle accompagné du
mécanicien Bellonte signala à 13 h.,
qu'il était en difficultés ml-dessuside
la Manche. Le remorqueur Le Mo-
rin ie de la Chambre de commerce
de Boulogne retrouva J'avion et le re-
morqua jusqu'à Boulogne. Le pilote
et, le mécanicien étaient saufs.
Le Palais de justice
de Bruxelles a failli sauter
BnUXELLES, 14 novembre. — Un
habitant du quartier des Minimes,
à Bruxelles, se précipitait. affolé, dans
les bureaux de la police judiciaire en
s'écriant : « Le Palais de la Justice
va sauter »',
Invite a s'expliquer, l'homme. si-
g'na)aiL que trois grosses bombes
étaient déposées nu pied du Palais,
du coté de la rue Wymandt. Les dan-
gereux engins furent emportés par
les services compétents.
Une enquête sommaire a permis
d'etabtir que les bombes avaient été
déposées là par quelqu'un que leur
possession g-enait.
LE SORT DE LA PASSERELLE
DU PONT DE LA CONCORDE
Chérioux, président de la 3e com-
M. mission municipale en a demandé le
maintien provisoire jusqu'à ce qu'une
décision ait été prise touchant l'élar-
gissement du pont de la Concorde.
ON ATTEND L'AVIS DU MINISTERE
DES TRAVAUX PUBLICS
A l'occasion de l'Exposition des
arts décoratifs, une passerelle Piur
piétons a été établie, on le sait,™iu
long du pont-de la Concorde.
M. Chérioux, président de la 3" com-
mission municipale, CIl a demandé le:
maintien.
A l'Hôtel de Ville où on attend
J'avis du ministère des Travaux pu-
blics, on estime que la passerelle
pourra être provisoirement laissée,
en place, jusqu'à ce qu'une solution
définitive ait été adoptée en ce qui
concerne l'élargissement ou le main-
tien en son état actuel du pont de la
Concorde.
L'HORAIRE DES CHANGES
Samedi 14 novembre
Livre Dollar
)).'0 119 65 21 G8
. f) h. 25 119 75 21 70
9 h. 55.... 120 ,24,7(5
12 heures ............ 120 39 2 1 8'»V»
A LA SÉANCE DE CLOTURE
DE L'ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE DE LA LIGUE
RÉPUBLICAINE NATIONALE
M. ALEXANDRE MILLERAND
PRONONCE UN IMPORTANT
DISCOURS POLITIQUE
M. Millerand voulut, en dénon-
çant le péril de la domination
socialiste révolutionnaire, défi-
nir ce qui doit être le mot
d'ordre de l'opposition.
Après l'apologie du maréchal
Lyautey pour son œuvre au
Maroc, du général Weygand
pour son œuvre en Syrie, l'an-
cien président de la République,
parlant de la politique inté-
rieure suivie par le cartel, la
montre comme devant conduire
à la banqueroute.
M. Millerand ajoute : « On
nous dit que nous provoquons la
dissolution. A merveille, le suf-
frage universel nous jugera. »
- M. MILLE^AX»
prvHoi\eaut sun discours luer soir
' - à Luiia^nrl;- * - ;
L'incident gréco-bulgare
La commission d'enquête britannique
est arrivée à Athènes
: L()XURES;1 I novembre.- — Le cor-
respondant, île \'Exchange Tdegraph
à Athènes,, télégraphie que la com-
mission brHanhii:pJr. présidée par sir
Horace; Rutiibotd, est .arrivée ce ma-
tin à Athènes pour faire une enquête
Sur les causes de l'i neiLlcnt' de-Tryn-
t-ières "grééo-buigarei
MM. BRÉGUET ET LEMAITRE
SONT ARRIVÉS A PARIS
RETOUR DES ETATS-UNIS
LE CAPITAINE LEMAITRE: SUR LE QUAI
DE LA fi AHE
.4 sa droite; le colonel de (;oils.
A sa: gauche, M. Louis Bréguct.
LA CONFÉRENCE
DES AMBASSADEURS
FIXE AU 1er DECEMBRE
LA DATE A LAQUELLE
VA COMMENCER
L'ÉVACUATION
DE COLOGNE
D'autre part, elle a fait connaî-
tre au gouvernement allemand
les atténuations que les gou-
vernements alliés ont décidé
d'apporter au régime de l'occu-
pation des territoires rhénans.
POUR DÉJOUER LA MANŒUVRE DES
NATIONALISTES QUI AVAIENT ORGANISÉ
POUR AUJOURD'HUI DES MEETINGS
DE PROTESTATION CONTRE LES
ACCORDS DE LOCARNO, LE CABINET
DU REICH AVAIT DEMANDÉ QUE
FUSSENT HATÉES LES DÉCISIONS DE LA
CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
A la Suite des dernières communi-
cations reçues du gouvernement alle-
maod, la conférence des ambassa-
deurs a décidé de tenir une séance
samedi à 5 heures de l'après-midi.
Au cours de cette séance, la confé-
rence a décidé ({'a(h'esse/' le soir
même une note au gouvernement alle-
mand pour lui faire connaître les
atténuations que les gouvernements
alliés ont décidé d'apporter au régime
de l'oecupution des territoires rhé-
nans.
D'/Ailre poW, après avoir pris
connaissance des réponses du gouver-
nement allemand relatives aux ques-
tions de désarmement restées en
litige et considérant que ces commii-
nications sont de nature à permettre
Úe procéder el l',j'vacuation de la zone
de Cologne, la. conférence a fixé ('?t 1er
décembre proch/iin la date à laquelle
commencera celle évacuation.
Uambassadeur d'Allemagne en a été
aussitôt il/fonné.
VI conférence se réuniraiundi pour
arrêter tes îerWès (le la lettre par
laquelle cette décision sera officielle-
ment confirmée au gouvernement
allemand. ,
C'est tl la requête de M. Chamber-
lain -- et sur les instances pressan-
tes de M. SI rcscmann obligé de faire
face aujourd'hui à des manifestations
monstres, organisées par les nationa-
listes à Berlin çt dans toute'l'Allema-
gne contre les accords de Locarho —
que la conférence des ambassadeurs
a devance sa décision attendue'sur.
l'évacuation de la zone de Cologne.
En ptrel: il semblé que mis en me-
sure d'annoncer officiellement dans ta
matinée de dimanche l'évacuation de
Colog-ne' pour -le 1er décembre eL. les
atténuations à t'occupation. des pays
rhénans, le cabinet de Berlin compte
faire avorter la manœuvre que les
nationalistes voulaient tenter dans
l'après-midi. Telle est la raison pour
laquelle le gouvernement allemand a
fait savoir en moins de 48 heures aux
Alliés qu'i! voulait leur donner satis-
faction. Toutefois, la solution ainsi
présentée aura pour conséquence de
dissocier la question de la commis-
sion de'contrôle et celle dr-'.févacua-
tion, puisque,- en raison des circons-
tances, la question du désarmement
n'aura pas reçu sa solutiop définitive
du fait de la rapidité des négociations
dans celle fin :de semaine qui n'a pas
permis l'exécution effective des der-
niers engagements pris par le Reich
les 12 et 13 .novembre.. .
Les questions litigieuses
Il r(,Sllé. ail point de vue contrôle,
des questions Litigieuses a. résoudre.
r f, le comité militaire interallié de
Versailles en a souligné avant hier
toute l'importance, notamment en ce
qUI concerne ta militarisation de ia
police de sécurité, composée d'cnga,
lés volontaires de douze ans et qm
constitue une seconde armée ne
éadres. composée d'élémerfts jeunes et;
périodiquement, renouve!és.
Le gouvernement allemand tente
«'expliquer celle militarisation et
la. ,('ünfércllf'c df's ambassadeurs.
darîs un but visible d'apa¡sc-
rnent.' inspiré par l'esprit des ac-,
oords ,de, Locarno, a passée outre et,
fait crédit au' Reich de. l'exécution
prochaine de ses obligations contro-
versées. "
CE SONT SES IMPRESSIONS
ET NON PAS SES MÉMOIRES
QUE Mlle CÉCILE SOREL
SE PRÉPARE A ÉCRIRE
« J'ai eu la chance, nous
déclare-t-elle, de beaucoup
voyager, d'être en contact avec
de nombreux peuples et beau-
coup de souverains, et je me
dis qu'il serait dommage que
ces souvenirs fussent perdus. »
Mlle .Cécile Sorel, ayant écrit une
Advienne L'ecouvrcur remarquable. est
sollicitée de prendre à nouveau-la:.plume
pour parler, cette, fois.
— J'ai fait ce livre, nous elit-die, non
sans songer un peu à moi, car e'est le
même art, lés,mêmes.tlnjubtes, les "mêmes
émotions qui nous animent, et il y fi là,
dans le cadre de la vie, comme une réin-
carnation. J'ai émis cette vérité, que
sans l'amour il ne. peut pas y avoir de
grande comédienne.
— Et votre interprétation de la vie
d'une grande artiste qui ,eti-.t lin grand
cœur ;vous a préparée à écrire vos Jlé-
moires- ■"
-— Mes ~Mêmoir.es?.. C'est beaucoup
dire. Je préfère lé mot impressions.' Les
Américains estiment que je puis faire,
à mon âge, des confidences ,au public.
J'ai beaucoup voyagé. Ayant beaucoup
vu, j'ai beaucoup retenu. Et il m'est
arrivé (les choses si intéressantes et -im-
prévues .que j en al- fixé quelrlties-iines.
Oui, de temps en temps, j'ai pris des
notes. Ce sont des éléments que je
compte utiliser. On m'en parle tant que
je suis bien obligée d'y penser un peu.
Et i-)tiis, il est des choses que l'on ne
peut garder- pour soi seul : ce serait un
crime !
— Et, pour vous-même, il vous sem-
AI C cedITL' SOREL
.-. 1. (I'hot. nemeyer )
t)léra intéressant 9'éerirc ce Ü v-re d'im-
pression^?
—■ Au point do vue portonnel, les
souvenirs d;une femme dans l'ait et dans
la vie eVit autre clio.^ç'qne ceux d'un
homme., Ce n'est pas mieux e'e§t une
autre Ben.Ûhilité:',
r-1 Une sensibilité .(ItIÎ. peut'retrouver
ses émotions, ses iiiobiles, et l'.:devenir
vivante pour le lecteur.
— C'est ce que les Américains ont
.compi-is.
Nous évoquons devant notre interlo-
cutrice le souvenir de son dernier voyage
en Amérique et de son retour à bord du
Paris, qui avait M. Clemenceau comme
passager.
— J'ai été très heureuse Je faire la
traversée en même temps que lui. C'est
un chef et un homme délicieux. Je n'ai
plus les deux tortues qu'il m'avait of-,
fertes, et que vous avez vues dans ma
cabine. On m'a dit que j'avais eu tort
de les donner et que leur carapace était
de prix. J'aurais pu la faire convertir
en une mirifique garniture de toilette.
Mais ces bêtes vivent encore, et leur vie
vaut mieux que le caprice d'une femme.
Et Mme Cécile Sorel. qui dénonça
l'orgueil et la coquetterie comme ses
vertus favorites, parle avec une char-
mante simplicité de ces deux humbles
vies (ju'ellc n'a pas voulu sacrifier.
— R. V.
PAIEMENT DE LA PREMIÈRE ANNUITÉ
DE LA DETTE ITALIENNE
LOSDm:S. 1 i novembre. — anA
mande de ■-Washington à l'Agence
Rente r :
Le comte ,"olpi, ellef de la délrgn-
tion financière ilalienne, a remis il la
Trésorerie des Etats-Unis, un chèque
lh. 5 millions de dollars 011 paiement
de la première annuité due liai- l'lLa-'
lie aux termes de l'accord intervenu;
il y a quelques jours pour la 'Co'nso-;
lidalion de la dette italienne.
M. LÉON DAUDET
A ÉTÉ CONDAMNÉ
A CINQ MOIS DE PRISON
1,500 FRANCS D'AMENDE
LE GÉRANT DELESTE
A DEUX MOIS DE PRISON
ET 500 FRANCS D'AMENDE
Le chauffeur Bajot a obtenu
35,000 francs de dommages-in-
térêts. Tel est le verdict que le
jury de la Seine a rendu cette
nuit, à l'issue des débats qui
ont occupé dix-huit audiences.
M. XAVIER VALLAT, ANCIEN DÉPUTÉ
DE L'ARDÈCHE, AVOCAT DU GÉRANT
DE L' "ACTION FRANÇAISE", ET Me DE
ROUX, DÉFENSEUR DE M. LÉON
DAUDET, AVAIENT AFFIRMÉ TOUS
DEUX QU'ÉTAIENT FONDÉES LES
ACCUSATIONS PORTÉES PAR LEURS
CLIENTS ET RÉCLAMÉ L'ACQUITTEMENT
C'est la dix-huitième et dernière
audience de ces passionnants débats.
Elle appartient a la défense et aux
jurés.. M" Xavier Vallat prend la pa-
role au milieu d'un religieux silence.
Le suicide impossible
Son client, M. Deleste. gérant de
Y Action française assume' la respon-
f Me dei Roux "
au ~, banc de la défense
sHbililé 'de tout ce dont il a autorisé
t'impresston Louchant le; crime *> r-
chb-policier commis contre Pli Ipe
Daudet. Puis M" Vallat répond ;>.md,
par point à la plaidoirie-de M'; Nu-
guères' qui, on s'en souvint!. a,
soutenu l'impossibilité.du meui r1 et
l'existence du suicidé.
Selon M" Vallat, au contraire, pour
admettre ta thèse du suicide qui "4
celle du ministère public et'de la av i
tic civile, il faut secouer lout!' Il l'e
chaîne d'invraisemblances, à sa'vsr r
admettre la sincérité de c'eriams
anarchistes mêlés à t'an'aire ; il faut
admettre que Philippe se soit re-îdi;
chez Le Flaaulter sans y avoir été
envoyé par quelqu'un (fintérf'ss() u
cette visite compronwtlapte; il faiil
admettre que sans argent, il y soit
venu acheter un livre rare, tout "i
songeant tl un attentat ; il faut ad-
mettre que Le Flaoulter connaissant
l'identité du jeune homme et, le sa-
chant arme. lui a cependant lais.-é son
arme ; qu'après l'avoir dénoncé à
M. Lann,es, il lui ,aurait donné de
l'argent pour fuir la police et que M:
Lannes.après avoir-prévenu la Sûreté
générale, se serait subitement dé-
sintéressé de l'an'aire. Il faut a'imet-<
Ire'enfin que. sur la' foi d'un indica-
teul' a.nonyme, M. Marlier ait pu
mobiliser onze policiers,' dont f rÜÍs
hauts fonctionnaires.
M" Vallat, entre dans le délai! da
ces invraisemblances, qui. pour lui,
résultent jusqu'à l'évidence des-té-
moignag'es contradictoires sur re-
volver trouvé dans te taxi de Bajot,
à côté du corps de Philippe .Daudet,
revolver trouve vide à 18 heure- et
charge à" 21 ticures. Elles résilient
également des contre-cxpertis.';-..
Hevpnant' h la plaidoirie de la par-
lie-civile, Me Va liât s'indigne T.'on
ait pu douter (le la bonne f M. Léon Daudpt, et l'accuser <.e se
faire un piédestal du cadavre de son
fils. / ; .
TROIS GRANDS SOUS-MARINS, UN ITALIEN, UN AMÉRICAIN, UN ANGLAIS, COULÉS ET PERDUS CORPS ET BIENS EN MOINS DE TROIS MOIS. 166 NOYÉS : 2 MORTS PAR JOUR
L'ITALIEN « SEBASTIANO-VENIERO » : 6o NOYES
Du 25 août au 12 novembre — en soixante-dix neuf jours — 166 officiers, sous-officiers
et marins ont trouvé une mort affreuse à bord de trois sous-marins sur lesquels ils
avaient embarqué. On peut donc dire que la navigation sous-marine, au cours de cette
période, a causé plus de deux morts par jour. Deux de ces bâtiments ont été abordés
et coulés par des vapeurs de commerce. Le troisième a plongé et n'est point remonté
L'AMERICAIN « S-51 » : 37 NOYES, 3 SAUVES
à la surface. Le premier en date, le sous-marin italien « Sebastiano-Veniero », fut
abordé, dans la nuit du 25 au 26 août dernier, à 60 milles au large des côtes siciliennes,
par un cargo italien qui, dans le brouillard, ne s'aperçut même point de la catastrophe
qu'il venait de déterminer. Quatre officiers, six sous-officiers et cinquante hommes d'équi-
page allèrent par le fond. Aucun ne fut sauvé. Le deuxième; le sous-marin américain
LE SOUS-MARIN BRITANNIQUE « M-i » : 69 NOYES
« S-SI ))t fut abordé, dans la nuit du 25 au 26 septembre, au large de Block-Island» par
le vapeur « City-of-Rome n, qui se rendait à Boston. Trois hommes furent sauvés. Les
trente-sept autres trouvèrent la mort. Le dernier, le sous-marin britannique « M-i » exé-
cutait une plongée, le 12 .novembre au matin, à 94 kil. au sud de Start-Point (Devonshire).
Il n'a point reparu. On n'espère plus sauver ses 69 officiers, sous-officiers et marins.
Le fondement du bonheur est
dans la paix de l'âme et dans
le témoignage de la conscience.
Mme DE LAMBERT.
16me Année. — N° 5,452. — Pierre Lafitte, fondateur.
2 Oc- Paris, Seine, S.-et-Oïae
Z U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n ce.
et Colonies 5
En page 6 :
LA PAGE DE T S.F.
...........................
En page 8 :
.......... NOS,
ILLUSTRATIONS
DIMANCHE
15
NOVEMBRE 1925
........................
Sainte Eugénie
Adr. tél^gr. : Excel-Paris^ — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LIRE -EN PAGE S : LES DROITS QUE LA LÉGISLATION DES LOYERS CONFÈRE AUX LOCATAIRES ET AUX PROPRIÉTAIRES
AU COURS D'UNE SÉANCE DE NUIT LA COMMISSION
DES FINANCES POURSUIT JUSQU'A COMPLET ACHÈVEMENT
L'EXAMEN DU PROJET D'ASSAINISSEMENT FINANCIER
La majorité de ses membres a, en effet, décidé de ne pas se séparer avant
d'avoir adopté le dernier article du projet
Pour le titre II, relatif à la création de la caisse d'amortissement, de nouveaux
textes lui ont été soumis. Voici les textes adoptés après audition
de MM. Painlevé et Bonnet.
Le nouvel article 2 est ainsi rédigé :
« La caisse nationale d'amortissement sera
chargée du remboursement de la dette inté-
rieure à court terme du Trésor et du Crédit
national. Toutefois, les achats de change,
nécessaires au règlement de la dette exté-
rieure à court terme, seront effectués par le
Trésor pour le compte de la caisse. Celle-ci
pourra procéder à des achats en Bourse de
valeurs du Trésor et du Crédit national, ainsi
que de rentes sur l'Etat. » #
Le nouvel article 3 est ainsi rédigé :
« L'article 4 de la loi du 27 juin 1925
(emprunt 4 0/0 or) est modifié comme suit :
le montant maximum des bons de la Défense
nationale en circulation, sera fixé au chiffre
de ces bons à la clôture de la souscription de
l'emprunt, prévu à l'article 3. Le montant ne
pourra être ultérieurement augmenté que des
sommes nécessaires au remboursement de la
dette à court terme, venant à échéance. »
Le nouvel article 4 est ainsi rédigé :
« Si le montant des bons de la Défense
nationale est inférieur au montant des bons
existant à la clôture des bons autorisés par la
loi^ du 29 juin 1925, la caisse d'amortissement
souscrira des bons de la Défense nationale
pour cette différence, dans la limite de ses
disponibilités.
» Si le montant des bons de la Défense
nationale est supérieur au montant des bons
existant à la clôture de l'emprunt précité, le
Trésor devra maintenir au crédit de la caisse
d'amortissement, une somme égale à cette
différence. »
Est supprimé l'article 5 qui disposait que
les bons de la Défense nationale renouvelés
ou émis au jour de la promulgation de la loi,
cesseraient de jouir des privilèges qui leur
ont été concédés par la loi du 13 mars
1924 (exonération de l'impôt général sur le
revenu).
MARDI APRÈS-MIDI, DISCUSSION EN SEANCE PUBLIQUE A LA CHAMBRE
Vf. (iKOWJES RoniNRAU
Gouverneur de la Banque de France
' Après /ivoir consacré ses deux-séan-
ces de la, journée à. l'examen du projet
(inrmâc?', la commission des IinfHt-
ces de la Chambre (l poursuivi celle
discussion cette nuit. »
,'' 1,~ M. PIERRE RAMEIL
(Pliot. Henri"Manuel.)
JJa commission comptai toi termi-
ner. /;i'<:'/', dans l'ajJJ'ès-Úl ¡di, quand en
ubordnnt Vexamen du litre II, relatif
A la création de la caisse d'amortisse-
}/{cnl, ' elle dp?'o?
cultés, les derniers textes dont elle
était saisie ne. concordant I)as. tous
avec les déclarations faites par le
président du Conseil au cours des
conférences tenues, les nuits précé-
del/lcs, (i?t : ministère des Finances,
avec des membres de la majorité de
la comrnission" . ;
Devant le désir d'obtenir des
érlaitcisSCments, exprimé par plu-
sieurs commissaires, M. Painlevé, qui
assistait 01(. Conseil des ministres à
l'Elysée, fut prévenu par un coup de
téléphone. A l'issuc du Conseil, il se
rendit aussitôt au Palais-Bourbon et
fut entendu par la commission des
{rnances. De ses explications, il sem-
blait résulter que quelques erreurs
matérielles avaient été commises. Les
services dit ministère . ri cs Finances
s'employèrent aussitôt il les rectifier.
Mais une séance détruit n'en fut pas
moins nécessaire. "
LIRE EN DERNIERE HEURE :
La situation en Syrie.
LE GÉNÉRAL SARRAIL SERA
CE MATIN A PARIS
Aux journalistes qui l'interrogeaient,
il a déclaré : « Les événements de
Syrie sont en rapport direct avec le
mouvement panarabe, Abd-el-Krim
et les Druses marchent ensemble. »
DEUX PARTIS DANS LE MONDE
MUSULMAN.
MARSEILLE, 14 novembre. — Le pa-
quebot $)>hinx, des Messageries Mari-
times, courrier d'Egypte et de Syrie,
est arrivé il midi et demi à La Pi-
nède, ayant à bord le général Sarrail,
Mme Sarrail. leurs deux enfants et
le lieutenant Piort, officier d'ordon-
nance.
Aux journalistes qui l'interro-
geaient le général Sarrail a déclaré :
— Chacun peut voir sous un jour diffé-
rent un même faIt. Il est évident que les
événements de Syrie sont en rapport
direct avec le mouvement pan-arabe.
Abd-el-Krim et les Dt'uses mat'chent: en-
sernblc. ;\ Les événements du Maroc sont,
n'en pas douter, la cause du soulèvc-
ment druse. Si rien ne s'est passé pendant
longtemps, c'est grâce à l'appui que j'ai
eu de la part, des musulmans eux-mêmes,
mais dans-le monde musulman, il y a
deux partis comme "chez nous. Les pas-
sions humaines agitent. 'l'Orient tout
comme l'Occident, et, il est d'anciens
clans qui veulent pêcher en eau trouble.
Le général Sarrail est parti pour
Paris par le rapide quittant Marseille
h, 19 heures et arrivant à 8 h. 20 de-
main matin.
UN AVION POSTAL EN PANNE
SUR LA MANCHE PRÈS DE LA COTE
EST REMORQUÉ A BOULOGNE
Le pilote et le mécanicien sont saufs
BOULOGNE-SUR-MER, I 1 novembre.
— Un avion postal de la ligne Lon-
dres-Paris, parti de Croydon à 12 h. 5,
piloté par M. Delisle accompagné du
mécanicien Bellonte signala à 13 h.,
qu'il était en difficultés ml-dessuside
la Manche. Le remorqueur Le Mo-
rin ie de la Chambre de commerce
de Boulogne retrouva J'avion et le re-
morqua jusqu'à Boulogne. Le pilote
et, le mécanicien étaient saufs.
Le Palais de justice
de Bruxelles a failli sauter
BnUXELLES, 14 novembre. — Un
habitant du quartier des Minimes,
à Bruxelles, se précipitait. affolé, dans
les bureaux de la police judiciaire en
s'écriant : « Le Palais de la Justice
va sauter »',
Invite a s'expliquer, l'homme. si-
g'na)aiL que trois grosses bombes
étaient déposées nu pied du Palais,
du coté de la rue Wymandt. Les dan-
gereux engins furent emportés par
les services compétents.
Une enquête sommaire a permis
d'etabtir que les bombes avaient été
déposées là par quelqu'un que leur
possession g-enait.
LE SORT DE LA PASSERELLE
DU PONT DE LA CONCORDE
Chérioux, président de la 3e com-
M. mission municipale en a demandé le
maintien provisoire jusqu'à ce qu'une
décision ait été prise touchant l'élar-
gissement du pont de la Concorde.
ON ATTEND L'AVIS DU MINISTERE
DES TRAVAUX PUBLICS
A l'occasion de l'Exposition des
arts décoratifs, une passerelle Piur
piétons a été établie, on le sait,™iu
long du pont-de la Concorde.
M. Chérioux, président de la 3" com-
mission municipale, CIl a demandé le:
maintien.
A l'Hôtel de Ville où on attend
J'avis du ministère des Travaux pu-
blics, on estime que la passerelle
pourra être provisoirement laissée,
en place, jusqu'à ce qu'une solution
définitive ait été adoptée en ce qui
concerne l'élargissement ou le main-
tien en son état actuel du pont de la
Concorde.
L'HORAIRE DES CHANGES
Samedi 14 novembre
Livre Dollar
)).'0 119 65 21 G8
. f) h. 25 119 75 21 70
9 h. 55.... 120 ,24,7(5
12 heures ............ 120 39 2 1 8'»V»
A LA SÉANCE DE CLOTURE
DE L'ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE DE LA LIGUE
RÉPUBLICAINE NATIONALE
M. ALEXANDRE MILLERAND
PRONONCE UN IMPORTANT
DISCOURS POLITIQUE
M. Millerand voulut, en dénon-
çant le péril de la domination
socialiste révolutionnaire, défi-
nir ce qui doit être le mot
d'ordre de l'opposition.
Après l'apologie du maréchal
Lyautey pour son œuvre au
Maroc, du général Weygand
pour son œuvre en Syrie, l'an-
cien président de la République,
parlant de la politique inté-
rieure suivie par le cartel, la
montre comme devant conduire
à la banqueroute.
M. Millerand ajoute : « On
nous dit que nous provoquons la
dissolution. A merveille, le suf-
frage universel nous jugera. »
- M. MILLE^AX»
prvHoi\eaut sun discours luer soir
' - à Luiia^nrl;- * - ;
L'incident gréco-bulgare
La commission d'enquête britannique
est arrivée à Athènes
: L()XURES;1 I novembre.- — Le cor-
respondant, île \'Exchange Tdegraph
à Athènes,, télégraphie que la com-
mission brHanhii:pJr. présidée par sir
Horace; Rutiibotd, est .arrivée ce ma-
tin à Athènes pour faire une enquête
Sur les causes de l'i neiLlcnt' de-Tryn-
t-ières "grééo-buigarei
MM. BRÉGUET ET LEMAITRE
SONT ARRIVÉS A PARIS
RETOUR DES ETATS-UNIS
LE CAPITAINE LEMAITRE: SUR LE QUAI
DE LA fi AHE
.4 sa droite; le colonel de (;oils.
A sa: gauche, M. Louis Bréguct.
LA CONFÉRENCE
DES AMBASSADEURS
FIXE AU 1er DECEMBRE
LA DATE A LAQUELLE
VA COMMENCER
L'ÉVACUATION
DE COLOGNE
D'autre part, elle a fait connaî-
tre au gouvernement allemand
les atténuations que les gou-
vernements alliés ont décidé
d'apporter au régime de l'occu-
pation des territoires rhénans.
POUR DÉJOUER LA MANŒUVRE DES
NATIONALISTES QUI AVAIENT ORGANISÉ
POUR AUJOURD'HUI DES MEETINGS
DE PROTESTATION CONTRE LES
ACCORDS DE LOCARNO, LE CABINET
DU REICH AVAIT DEMANDÉ QUE
FUSSENT HATÉES LES DÉCISIONS DE LA
CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
A la Suite des dernières communi-
cations reçues du gouvernement alle-
maod, la conférence des ambassa-
deurs a décidé de tenir une séance
samedi à 5 heures de l'après-midi.
Au cours de cette séance, la confé-
rence a décidé ({'a(h'esse/' le soir
même une note au gouvernement alle-
mand pour lui faire connaître les
atténuations que les gouvernements
alliés ont décidé d'apporter au régime
de l'oecupution des territoires rhé-
nans.
D'/Ailre poW, après avoir pris
connaissance des réponses du gouver-
nement allemand relatives aux ques-
tions de désarmement restées en
litige et considérant que ces commii-
nications sont de nature à permettre
Úe procéder el l',j'vacuation de la zone
de Cologne, la. conférence a fixé ('?t 1er
décembre proch/iin la date à laquelle
commencera celle évacuation.
Uambassadeur d'Allemagne en a été
aussitôt il/fonné.
VI conférence se réuniraiundi pour
arrêter tes îerWès (le la lettre par
laquelle cette décision sera officielle-
ment confirmée au gouvernement
allemand. ,
C'est tl la requête de M. Chamber-
lain -- et sur les instances pressan-
tes de M. SI rcscmann obligé de faire
face aujourd'hui à des manifestations
monstres, organisées par les nationa-
listes à Berlin çt dans toute'l'Allema-
gne contre les accords de Locarho —
que la conférence des ambassadeurs
a devance sa décision attendue'sur.
l'évacuation de la zone de Cologne.
En ptrel: il semblé que mis en me-
sure d'annoncer officiellement dans ta
matinée de dimanche l'évacuation de
Colog-ne' pour -le 1er décembre eL. les
atténuations à t'occupation. des pays
rhénans, le cabinet de Berlin compte
faire avorter la manœuvre que les
nationalistes voulaient tenter dans
l'après-midi. Telle est la raison pour
laquelle le gouvernement allemand a
fait savoir en moins de 48 heures aux
Alliés qu'i! voulait leur donner satis-
faction. Toutefois, la solution ainsi
présentée aura pour conséquence de
dissocier la question de la commis-
sion de'contrôle et celle dr-'.févacua-
tion, puisque,- en raison des circons-
tances, la question du désarmement
n'aura pas reçu sa solutiop définitive
du fait de la rapidité des négociations
dans celle fin :de semaine qui n'a pas
permis l'exécution effective des der-
niers engagements pris par le Reich
les 12 et 13 .novembre.. .
Les questions litigieuses
Il r(,Sllé. ail point de vue contrôle,
des questions Litigieuses a. résoudre.
r f, le comité militaire interallié de
Versailles en a souligné avant hier
toute l'importance, notamment en ce
qUI concerne ta militarisation de ia
police de sécurité, composée d'cnga,
lés volontaires de douze ans et qm
constitue une seconde armée ne
éadres. composée d'élémerfts jeunes et;
périodiquement, renouve!és.
Le gouvernement allemand tente
«'expliquer celle militarisation et
la. ,('ünfércllf'c df's ambassadeurs.
darîs un but visible d'apa¡sc-
rnent.' inspiré par l'esprit des ac-,
oords ,de, Locarno, a passée outre et,
fait crédit au' Reich de. l'exécution
prochaine de ses obligations contro-
versées. "
CE SONT SES IMPRESSIONS
ET NON PAS SES MÉMOIRES
QUE Mlle CÉCILE SOREL
SE PRÉPARE A ÉCRIRE
« J'ai eu la chance, nous
déclare-t-elle, de beaucoup
voyager, d'être en contact avec
de nombreux peuples et beau-
coup de souverains, et je me
dis qu'il serait dommage que
ces souvenirs fussent perdus. »
Mlle .Cécile Sorel, ayant écrit une
Advienne L'ecouvrcur remarquable. est
sollicitée de prendre à nouveau-la:.plume
pour parler, cette, fois.
— J'ai fait ce livre, nous elit-die, non
sans songer un peu à moi, car e'est le
même art, lés,mêmes.tlnjubtes, les "mêmes
émotions qui nous animent, et il y fi là,
dans le cadre de la vie, comme une réin-
carnation. J'ai émis cette vérité, que
sans l'amour il ne. peut pas y avoir de
grande comédienne.
— Et votre interprétation de la vie
d'une grande artiste qui ,eti-.t lin grand
cœur ;vous a préparée à écrire vos Jlé-
moires- ■"
-— Mes ~Mêmoir.es?.. C'est beaucoup
dire. Je préfère lé mot impressions.' Les
Américains estiment que je puis faire,
à mon âge, des confidences ,au public.
J'ai beaucoup voyagé. Ayant beaucoup
vu, j'ai beaucoup retenu. Et il m'est
arrivé (les choses si intéressantes et -im-
prévues .que j en al- fixé quelrlties-iines.
Oui, de temps en temps, j'ai pris des
notes. Ce sont des éléments que je
compte utiliser. On m'en parle tant que
je suis bien obligée d'y penser un peu.
Et i-)tiis, il est des choses que l'on ne
peut garder- pour soi seul : ce serait un
crime !
— Et, pour vous-même, il vous sem-
AI C cedITL' SOREL
.-. 1. (I'hot. nemeyer )
t)léra intéressant 9'éerirc ce Ü v-re d'im-
pression^?
—■ Au point do vue portonnel, les
souvenirs d;une femme dans l'ait et dans
la vie eVit autre clio.^ç'qne ceux d'un
homme., Ce n'est pas mieux e'e§t une
autre Ben.Ûhilité:',
r-1 Une sensibilité .(ItIÎ. peut'retrouver
ses émotions, ses iiiobiles, et l'.:devenir
vivante pour le lecteur.
— C'est ce que les Américains ont
.compi-is.
Nous évoquons devant notre interlo-
cutrice le souvenir de son dernier voyage
en Amérique et de son retour à bord du
Paris, qui avait M. Clemenceau comme
passager.
— J'ai été très heureuse Je faire la
traversée en même temps que lui. C'est
un chef et un homme délicieux. Je n'ai
plus les deux tortues qu'il m'avait of-,
fertes, et que vous avez vues dans ma
cabine. On m'a dit que j'avais eu tort
de les donner et que leur carapace était
de prix. J'aurais pu la faire convertir
en une mirifique garniture de toilette.
Mais ces bêtes vivent encore, et leur vie
vaut mieux que le caprice d'une femme.
Et Mme Cécile Sorel. qui dénonça
l'orgueil et la coquetterie comme ses
vertus favorites, parle avec une char-
mante simplicité de ces deux humbles
vies (ju'ellc n'a pas voulu sacrifier.
— R. V.
PAIEMENT DE LA PREMIÈRE ANNUITÉ
DE LA DETTE ITALIENNE
LOSDm:S. 1 i novembre. — anA
mande de ■-Washington à l'Agence
Rente r :
Le comte ,"olpi, ellef de la délrgn-
tion financière ilalienne, a remis il la
Trésorerie des Etats-Unis, un chèque
lh. 5 millions de dollars 011 paiement
de la première annuité due liai- l'lLa-'
lie aux termes de l'accord intervenu;
il y a quelques jours pour la 'Co'nso-;
lidalion de la dette italienne.
M. LÉON DAUDET
A ÉTÉ CONDAMNÉ
A CINQ MOIS DE PRISON
1,500 FRANCS D'AMENDE
LE GÉRANT DELESTE
A DEUX MOIS DE PRISON
ET 500 FRANCS D'AMENDE
Le chauffeur Bajot a obtenu
35,000 francs de dommages-in-
térêts. Tel est le verdict que le
jury de la Seine a rendu cette
nuit, à l'issue des débats qui
ont occupé dix-huit audiences.
M. XAVIER VALLAT, ANCIEN DÉPUTÉ
DE L'ARDÈCHE, AVOCAT DU GÉRANT
DE L' "ACTION FRANÇAISE", ET Me DE
ROUX, DÉFENSEUR DE M. LÉON
DAUDET, AVAIENT AFFIRMÉ TOUS
DEUX QU'ÉTAIENT FONDÉES LES
ACCUSATIONS PORTÉES PAR LEURS
CLIENTS ET RÉCLAMÉ L'ACQUITTEMENT
C'est la dix-huitième et dernière
audience de ces passionnants débats.
Elle appartient a la défense et aux
jurés.. M" Xavier Vallat prend la pa-
role au milieu d'un religieux silence.
Le suicide impossible
Son client, M. Deleste. gérant de
Y Action française assume' la respon-
f Me dei Roux "
au ~, banc de la défense
sHbililé 'de tout ce dont il a autorisé
t'impresston Louchant le; crime *> r-
chb-policier commis contre Pli Ipe
Daudet. Puis M" Vallat répond ;>.md,
par point à la plaidoirie-de M'; Nu-
guères' qui, on s'en souvint!. a,
soutenu l'impossibilité.du meui r1 et
l'existence du suicidé.
Selon M" Vallat, au contraire, pour
admettre ta thèse du suicide qui "4
celle du ministère public et'de la av i
tic civile, il faut secouer lout!' Il l'e
chaîne d'invraisemblances, à sa'vsr r
admettre la sincérité de c'eriams
anarchistes mêlés à t'an'aire ; il faut
admettre que Philippe se soit re-îdi;
chez Le Flaaulter sans y avoir été
envoyé par quelqu'un (fintérf'ss() u
cette visite compronwtlapte; il faiil
admettre que sans argent, il y soit
venu acheter un livre rare, tout "i
songeant tl un attentat ; il faut ad-
mettre que Le Flaoulter connaissant
l'identité du jeune homme et, le sa-
chant arme. lui a cependant lais.-é son
arme ; qu'après l'avoir dénoncé à
M. Lann,es, il lui ,aurait donné de
l'argent pour fuir la police et que M:
Lannes.après avoir-prévenu la Sûreté
générale, se serait subitement dé-
sintéressé de l'an'aire. Il faut a'imet-<
Ire'enfin que. sur la' foi d'un indica-
teul' a.nonyme, M. Marlier ait pu
mobiliser onze policiers,' dont f rÜÍs
hauts fonctionnaires.
M" Vallat, entre dans le délai! da
ces invraisemblances, qui. pour lui,
résultent jusqu'à l'évidence des-té-
moignag'es contradictoires sur re-
volver trouvé dans te taxi de Bajot,
à côté du corps de Philippe .Daudet,
revolver trouve vide à 18 heure- et
charge à" 21 ticures. Elles résilient
également des contre-cxpertis.';-..
Hevpnant' h la plaidoirie de la par-
lie-civile, Me Va liât s'indigne T.'on
ait pu douter (le la bonne f
faire un piédestal du cadavre de son
fils. / ; .
TROIS GRANDS SOUS-MARINS, UN ITALIEN, UN AMÉRICAIN, UN ANGLAIS, COULÉS ET PERDUS CORPS ET BIENS EN MOINS DE TROIS MOIS. 166 NOYÉS : 2 MORTS PAR JOUR
L'ITALIEN « SEBASTIANO-VENIERO » : 6o NOYES
Du 25 août au 12 novembre — en soixante-dix neuf jours — 166 officiers, sous-officiers
et marins ont trouvé une mort affreuse à bord de trois sous-marins sur lesquels ils
avaient embarqué. On peut donc dire que la navigation sous-marine, au cours de cette
période, a causé plus de deux morts par jour. Deux de ces bâtiments ont été abordés
et coulés par des vapeurs de commerce. Le troisième a plongé et n'est point remonté
L'AMERICAIN « S-51 » : 37 NOYES, 3 SAUVES
à la surface. Le premier en date, le sous-marin italien « Sebastiano-Veniero », fut
abordé, dans la nuit du 25 au 26 août dernier, à 60 milles au large des côtes siciliennes,
par un cargo italien qui, dans le brouillard, ne s'aperçut même point de la catastrophe
qu'il venait de déterminer. Quatre officiers, six sous-officiers et cinquante hommes d'équi-
page allèrent par le fond. Aucun ne fut sauvé. Le deuxième; le sous-marin américain
LE SOUS-MARIN BRITANNIQUE « M-i » : 69 NOYES
« S-SI ))t fut abordé, dans la nuit du 25 au 26 septembre, au large de Block-Island» par
le vapeur « City-of-Rome n, qui se rendait à Boston. Trois hommes furent sauvés. Les
trente-sept autres trouvèrent la mort. Le dernier, le sous-marin britannique « M-i » exé-
cutait une plongée, le 12 .novembre au matin, à 94 kil. au sud de Start-Point (Devonshire).
Il n'a point reparu. On n'espère plus sauver ses 69 officiers, sous-officiers et marins.
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